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 [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'

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MessageSujet: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMar 27 Oct 2015 - 12:42


Le mardi 27 janvier 1997, 16h.
Réservé aux élèves de 4ème année et plus.

Quinlan avait choisi cette salle précise car elle lui semblait la plus appropriée pour l’objectif de l’atelier. Le but était de mettre les élèves en confiance, de les laisser prendre la parole et d’échanger entre eux. Pour la plupart des questions que le guérisseur avait récoltées, la réponse se trouvait en eux. Il leur suffirait sans doute d’en parler un peu pour s’en rendre compte. Certaines était particulièrement pertinentes, et d’autres revenaient très souvent : rien que la participation massive sur le panneau d’affichage montrait qu’il y avait un besoin de réponses, ou ne serait-ce que d’écoute.

Cela faisait des années que Quinlan n’avait pas remis un pied à Poudlard, et il n’avait jamais connu cette salle qu’il avait choisie un peu par hasard. Sur le papier, elle avait l’air intéressante en tout cas. En y entrant, il ne fut pas déçu : c’était magnifique. Cette salle avait une personnalité et une ambiance calme qui serait sûrement propice aux discussions constructives. Du moins, de ce qu’on pouvait en attendre d’élèves de 14 à 17 ans.

Quinlan avait demandé aux elfes de maison du château d’agencer la salle en cercle, avec des plaids molletonés sur lesquels s’asseoir, à même le sol. Des tables basses garnies de thé, chocolat chaud et autres boissons étaient disposées à intervalles réguliers. On pouvait aussi y trouver des petits gâteaux et de quoi grignoter jusqu’à se faire exploser le ventre. Après tout, l’atelier de parole avait lieu à l’heure du goûter…!

S’asseyant sur l’un des coussins, Quinlan parcourut des yeux ses notes pour l’atelier. D’abord, expliquer le pourquoi de cette démarche un peu ‘originale’, ensuite… ah oui, le sempiternel débat amour/amitié, un passage peut-être un peu plus long sur les problèmes qu’on pouvait rencontrer quand on ne collait pas à l’image attendue de la société… Et ensuite toutes les questions un peu plus techniques et bassement anatomiques. Il espérait qu’avec un programme tel que celui-ci, il aborderait tous les sujets qui intéressaient les élèves, sans qu’ils se sentent démasqués à travers leurs messages. Bon, pour le premier, Quinn aurait un peu de mal à ne pas le cibler directement, puisque c’était le seul message qui portait clairement sur l’objectif et la raison d’être même de cet atelier. Le guérisseur se demandait si l’élève qui avait laissé cette question se déplacerait en personne, puisqu’il ou elle n’avait pas l’air spécialement emballé.e par une telle initiative…

Il soupira. Les élèves commençaient à arriver, et il les salua au fur et à mesure. Quand il y eut assez de personnes présentes à son goût et que sa montre lui indiquait que l’atelier aurait dû commencer officiellement un quart d’heure plus tôt, Quinlan prit la parole.

— Bonjour ! Je suis le professeur Quinlan Fitzsimmons, j’enseigne la médicomagie à l’Académie Haveirson. Je suis aujourd’hui à Poudlard pour qu’on parle un peu ensemble de l’amour, l’amitié et toutes ces choses-là. Alors avant de commencer, je suis très content que mon message sur le panneau d’affichage ait été si populaire ! On va essayer de répondre un peu à toutes vos questions, je l’espère et il y en a une qui m’a particulièrement interpelé.
Pourquoi parler d’amour et de sexe plutôt que de magie défensive, par exemple ? On pourrait penser que le sujet est futile, compte tenu des circonstances mais ce serait oublier que l’amour tient une place importante dans nos vies. L’Amour, le véritable Amour, est une forme extrêmement puissante de magie. Il nous fait dépasser nos limites, il a un pouvoir indéniable sur notre volonté, nos actions, et il peut nous protéger même des plus terribles sortilèges.


Il suffisait de penser à Harry Potter lui-même et à la façon dont il avait survécu à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Susurrer-Le-Prénom-Pas-Même-Le-Surnom pour s’en rendre compte. Quinlan marqua une pause, avant de justifier réellement cette intervention.

— Nous sommes à la fin du mois de janvier, et la Saint-Valentin approche à grands-pas. C’est un bon moment pour essayer de mieux définir ce qu’est l’amour, et surtout ce qu’il n’est pas. Beaucoup d’entre vous se demandent la différence entre amour et amitié… Alors parlons-en : à votre avis, où se situe la limite, si tant est qu’il y en ait une ?

C’était déjà une question épineuse, mais il n’était pas dit qu’elle n’ait pas du tout de réponse. C’était aussi à eux, élèves, de poser leurs propres limites. De réaliser qu’ils ont ce pouvoir, ce qui n’est pas du tout évident à leur âge. En réalité, moins Quinlan parlerait pendant cet atelier, mieux ce serait.

— J’aimerais vous entendre à ce propos… Et euh, n’hésitez pas à vous présenter, vu que je ne vous connais pas, ce sera un peu plus pratique.

Même si franchement, il n’y avait aucune garantie que Quinlan se souvienne de leurs noms…

HRP:
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Ona O'Sullivan
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMar 27 Oct 2015 - 14:00

lLa quatrième année était arrivée dans la salle où allait se tenir l'atelier de discussion. Elle espérait se sentir à l'aise et ne pas aborder de question trop personnelles voir la touchant directement. Elle pensait que l'amour avait une grand part d'imprévu et de secret à garder en soi. Elle espérait aussi se retrouver avec des gens qu'elle appréciait et qui sauraient aussi répondre aux attentes de la serdaigle.

Elle pénétra dans la pièce et vit un professeur, supposa-t-elle. Elle ne l'avait jamais vu.

"Bonjour Monsieur."

Voilà Ona O'Sullivan, quatrième année de serdaigle, fille de quatorze ans prêt pour son premier débats sur "les choses de l'amour". Elle avait hâte et en même temps appréhendait un peu.

"Ca va bien se passer." se dit-elle pour se convaincre tandis qu'elle s'asseyait sur un coussin un peu éloigné de l'intercoluteur principal.

"Je m'appelle Ona O'Sullivan, 14 ans et Serdaigle."

Elle écoutait attentivement tout ce qui se prononcait dans la salle et ce professeur Fitzsimmons commença justement par un des points qu'elle avait mis en question sur le tableau. Elle pris la parole un peu anxieuse.

"Je pense que l'amitié est juste de la camaraderie entre deux ou plusieurs personnes qui s'apprécient car ils ont les mêmes goûts mais ne sont pas tristes s'ils sont séparés plus d'un mois ou autre. L'amitié c'est quand on adaore un personne mais que l'on ne se voit pas pour autant vivre toute sa vie avec et avoir des enfants de lui ou elle."

Elle s'arrêta et ajouta ensuite :

"L'amitié entre garçons et filles est parfois difficile. Comment savoir si l'on est juste meilleurs amis ou si cet "meilleur" ami ne deviendra pas notre petit copain après. Je dirais que cela dépend de la façon dont on perçoit cet ami. Ca dépend aussi de comment notre coprs réagit face à ses émotions là. Si on veut passer sa vie entière avec lui et que chaque geste ou regard qu'il fait nous met des papillons dans le ventre c'est ma façon de dire que c'est de l'amour."


Elle attendait maintenant l'avis des autres participants sur le sujet en question. En espérant au fond d'elle-même que Morange ne soit pas le premier à y répondre.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMar 27 Oct 2015 - 14:57

Bon. Le grand jour était arrivé. Celui qui, non sans provoquer le rire des plus gênés, cristallisait tous les intérêts adolescents depuis plus d'une semaine. L'atelier.  Et pas n'importe lequel ! Le seul et unique enseignement – jamais proféré jusque-là au sein de Poudlard – portant sur l'Amour et toutes ses subtilités.

Bref. Tous les élèves – du moins, ceux dont le cul n'était pas coincé entre une étiquette étouffante et des conventions stupides – se montraient fébriles et intéressés par les sujets potentiellement abordés par l'inédite séance.

Yvain participait avec un enthousiasme presque candide à ce lot d'individus exaltés et impatients, qui trépignaient devant la salle. ENFIN. Il pourrait entendre de la bouche d'un adulte, les mots qu'il fallait. Les mots qui avaient tant de mal à quitter les lèvres de leurs autres professeurs. Quoi que l'image d'un Rogue acariâtre décrivant les effets d'un baiser manqua de le faire vomir. Sérieusement. C'était genre la pire idée possible.

Puis, personne irait demander ça au directeur de Serpentard. Pas plus qu'à celui de Serdaigle. C'était déjà... Trop gênant. Alors les imaginer eux balbutier et s'emmêler les baguettes là-dessus... Ouais. Non. Surtout non.

Dès que la porte s'ouvrit, le septième année se glissa prestement dans le long flot des élèves. Se permettant d'arriver dans les premiers, il trouva facilement un coussin libre et avenant sur lequel poser son digne fessier. La joie quoi.

Lorsque le dénommé Quinlan prit la parole, le Serpentard tendit tous ses sens et bien plus pour grappiller la moindre information. La notion de l'Amour comme magie la plus puissante le laissa... Pantois. Songeur, même. Décidément, ça ne tombait pas dans l'oreille d'un sourd ! Il allait devoir y revenir plus tard, et compléter sa collection livresque avec des ouvrages de ce style.

La question posée par l'initateur de l'atelier sembla provoquer quelques réactions et participations. Dont celle d'une jeune fille de Serdaigle. Pas con ce qu'elle avançait. Oh, allez. On était plus à ça près. Pourquoi pas une petite intervention, aussi ?

« Bonjour professeur. Je suis Yvain, en septième année à Serpentard. » Il quitta sa pose paresseuse pour une plus active. Après tout, il valait mieux capter l'intérêt de ses camarades. Autant que celui de leur enseignant. « Je n'ai jamais vraiment différencié l'amour de l'amitié, si ce n'est sur l'intention de fond et le côté passionnel. Parce qu'au final, l'énergie employée et vécue est la même. C'est quelque chose de fort, qui nous transcende. » Il lança un regard vers Ona. « Je ne sais pas si on peut parler de goûts semblables, quand on évoque l'amitié. Je vois plus ça comme une affiliation presque instinctive. On sait naturellement vers qui se diriger et se lier, bien au-delà d'une question de similitudes. L'amour fonctionne pareil. » Un sourire gagna ses lèvres, tandis qu'il fixait toujours la quatrième année. « D'ailleurs, je ne crois pas que l'amitié entre une fille et un garçon soit problématique. Ni difficile. C'est pas parce que c'est le type de sexe par lequel tu es attiré que ça veut forcément dire qu'il va y avoir des vers dans la citrouille. Sinon, je te dis pas le problème pour les gens qui sont homosexuels et bisexuels. On peut pas dire ça, c'est trop restreint. » Yvain tourna enfin ses iris vers un autre élève. « Bref. Je crois que c'est toujours une histoire d'intention. »
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMar 27 Oct 2015 - 17:59

Pour la première fois de toute sa scolarité à Poudlard, Aaron n'était pas en retard. Il faillit même s'applaudir lui-même, tant l’événement était exceptionnel. Il n'était pas vraiment impatient d'assister à cet atelier, bien que ce dernier provoqua un flot de curiosité chez le garçon. En fait, il ne s'était jamais posé de questions sur le sujet, puisqu'il n'en avait jamais eu l'occasion. Et oui, le Poufsouffle n'avait jusqu'à ce jour jamais rencontré le grand amour !

Alors il rentra dans la salle, silencieux, en même temps que les autres élèves, et prit place sur l'un des nombreux plaids prévus à cet effet. Ses yeux firent rapidement le tour de la salle, et quelques têtes connues sortirent du lot ce qui eut pour résultat d'agrandi le sourire habituel du sorcier. Il respira longuement les bonnes odeurs qui envahissait la merveilleuse salle, et reconnu parmi toutes celles-ci sa préférée. Du thé à la violette. Bon, il n'allait pas non plus passé pour le mec qui était venu juste pour se remplir le ventre et décida donc d'attendre un peu. D'une oreille attentive, il écouta le professeur Fitzsimmons expliquer la première question qui allait être abordée, qui était bien évidemment, la différence entre l'amour et l'amitié, ou s'il y en avait une quelconque selon nous.

Au plus grand étonnement du jeune homme, ce fut la jeune Ona, de Serdaigle, qui prit la parole la première. Il ne la connaissait que de vue. Puis elle fut vite suivie par Yvain, un 7ème année à Serpentard. Les paroles de Ona le laissa dubitatif, ce qui eut pour résultat de le faire froncer les sourcils. Encore. Il n'était pas tout à fait d'accord avec ce qu'elle avançait.

"Bonjour, je m'appelle Aaron, je suis en 5ème année à Poufsouffle.," Commença-t-il. "En reprenant les paroles de Ona, je ne pense pas que l'amitié soit de la simple camaraderie. Non, ça va beaucoup plus loin. Personnellement, quand je parle de camarades, ce sont des personnes qui font parties de ma vie courante. Des personnes que j'ai l'obligation de côtoyer et que je vois tous les jours, même si mes liens avec eux ne sont pas forcément positifs. Un peu comme de simples connaissances." Il reprit son souffle quelques instants, et continua sur sa lancée. "En revanche l'amitié est un lien beaucoup plus fort, qui ne se contrôle pas. On ne choisit pas de se lier d'amitié avec quelqu'un juste parce qu'on a les mêmes goûts ou les mêmes centres d'intérêt. Ma meilleure amie Lune est à Serdaigle, est âgée d'un an de plus que moi et nous n'avons presque aucun point commun. Rien ne nous a empêché de devenir amis. Et contrairement à ce que tu penses, j'ai beaucoup de mal à passer plus d'une semaine sans la voir. De plus, et à mon sens, il n'y pas d'amitié s'il n'y a pas de confiance avant tout." Il s'arrêta, puis lança un regard vers Yvain. "En fait je suis un peu dans le même cas que Yvain, je n'arrive pas vraiment à distinguer la différence entre les deux, peut-être qu'il n'y en a pas vraiment en fin de compte ? Puis dans un sens, l'amitié c'est un peu de l'amour non ? Puisqu'on éprouve de l'affection à l'égard de quelqu'un qui nous est cher ?" termina-t-il, avant d'attraper un cookie qui le narguait depuis son arrivée.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMar 27 Oct 2015 - 20:20

Lune se dépêchait de se préparer pour participer à l'atelier du professeur Fitzsimmons. Elle était assise sur son lit, en train d'essayer de coiffer sa tignasse.. En vain. Aujourd'hui, les cheveux de Lune ne voulaient vraiment pas tenir en place. Presque agacée, elle jeta sa brosse sur sa table basse, sur laquelle trônait son réveil: 16H02.

Impossible. Lune était en retard. En retard. Pour la première fois de l'année. Alors, elle se jeta de son lit par terre, manqua de tomber la tête la première dans ses mocassins, qu'elle enfila avec hâte avant de se lancer hors du dortoir, puis de la salle commune.

Elle dévala les escaliers aussi vite qu'elle le pouvait, encore une fois, trébuchant à tout va. Aujourd'hui, elle n'avait pas mis de collant sous ses chaussettes: pas de chance, car à un virage dans un couloir, elle se prit le pied dans une dalle qui dépassait légèrement du sol et tomba à genoux. En une demie seconde, elle se releva, le genou gauche écorché jusqu'au sang et finit sa course pour atteindre enfin la porte. 16H10. Comment se fait-il qu'elle ait mis autant de temps? C'est vrai qu'elle ne courait pas très vite, mais tout de même!

Devant la porte, elle attendit encore une minute. Elle reprenait son souffle. Elle était là, sans se rendre compte que son genou la piquait vraiment, et qu'elle salissait sa chaussette noire. Ses joues était devenues écarlates, elle avait vraiment eu chaud. Mais pourquoi avoir couru, aussi? Ce n'était pas bien grave, après tout. Elle était là, et elle s'apprêtait à entrer. Son cœur battait à la chamade. Est-ce vraiment la course qui lui avait fait cet effet?

Lune frappa avant d'entrer sans attendre la réponse du professeur.

- Je m'excuse vraiment du retard, Professeur Fitzsimmons, débita-t-elle comme si elle était la participant favorite pour un concours de rap.

Elle parcourra la salle d'un regard perçant, et en une fraction de seconde, elle s'aperçu que Aaron était aussi là. C'était la question qu'elle voulait poser aujourd'hui à l'atelier. Est-ce que ce garçon était seulement un meilleur ami à ses yeux?
Elle prit place à l'autre bout de la salle, seule. Aujourd'hui, elle pensait que s'asseoir à côté de son poto n'était pas la meilleure option à choisir. Elle serra ses genoux contre elle et posa son menton dans ses bras. Son cœur commençait à reprendre son rythme cardiaque normal. Elle baissa les yeux, en silence. Le fait qu'elle s'était faite remarquée la gênait terriblement. Elle se dit qu'elle allait juste écouter les autres, pour en savoir plus sur elle même.
Si seulement elle pouvait se rendre invisible rien que pour cet atelier..

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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMer 28 Oct 2015 - 0:01

On ne pouvait pas dire que la famille Greengrass était très portée sur l’éducation sexuelle de ses enfants. Après tout, il fallait bien entendu se préserver jusqu’au mariage, et une fois l’alliance glissée au doigt, l’unique rôle de Daphné serait d’offrir au moins un héritier mâle à son époux. Pas besoin de contraception, ni de conversation gênante. De leur point de vue.

Oh, elle n’était pas totalement ignare non plus – elle avait une vague idée de comment se passait ce genre de choses. Elle avait donc hésité à se rendre à cet atelier qui serait particulièrement gênant et auquel elle ne comptait absolument pas prendre la parole, mais après tout, toute information était bonne à prendre. N’est-ce pas ?

Elle entra donc dans la salle en même temps qu’un groupe d’élèves et salua le professeur Fitzsimmons ; Yvain en faisait d’ailleurs parti – il avait été si enthousiaste à propos de cet atelier. Savoir qu’elle ne serait pas la seule Serpentard avait joué dans la balance, surtout qu’elle était pratiquement certaine qu’il prendrait la parole à outrance et la dissimulerait avantageusement, attirant tous les regards vers lui. Elle profita donc du mouvement général pour prendre un coussin – devaient-ils véritablement s’asseoir à même le sol ? – et le placer un peu en retrait. Elle s’y assit ensuite après une brève hésitation, le dos droit comme la justice et les mains sagement posées sur ses genoux. Elle allait survivre.

Une fois qu’ils furent tous assis et qu’une Serdaigle dont elle ignorait le nom fut entrée en trombes, leur intervenant prit la parole. C’était principalement pour lui qu’elle était venue, à vrai dire – enseignant de médicomagie à Haveirson, guérisseur… Il représentait tous ses buts. Pouvoir étudier après Poudlard, la médicomagie. Elle ne le regretta pas. La façon dont il parlait de l’amour, et elle pouvait sentir qu'il y mettait une majuscule, l’interpella vivement, surtout lorsqu’il évoqua la protection qu’il pouvait fournir face à des sortilèges. C’était… intéressant. Elle se promit d’approfondir ses lectures à ce sujet. Tout était bon à prendre.

La question qu’il leur adressa par la suite la fit réagir également, mais d’une toute autre manière ; ses mains se raidirent et son visage se ferma un peu plus encore. Les limites entre amour et amitié. Etrangement, ce n’était pas un sujet auquel elle avait envie de penser, pour le moment. O’Sullivan, Yvain et un Poufsouffle appelé Aaron paraissaient être très inspirés, en revanche. Quant à leurs points de vue…

Son esprit demeurait vide, parfait reflet de la neutralité de son expression. Elle ne ressentait vraiment pas le besoin de se pencher sur le sujet.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMer 28 Oct 2015 - 7:32

Le jour tant attendu par les élèves était enfin arrivé. Une intervention extérieure pour parler d’amour et de cul, forcément ça attire les foules. Drago était de ceux-là, même s’il faisait tout pour conserver une allure digne et presque désintéressée. Il n’avait pas besoin de conseils dans ce domaine, lui. Il draguait toutes les filles qu’il voulait et n’avait jamais à se plaindre d’un râteau ou d’une rupture, puisqu’il en était généralement à l’origine. Avec un petit sourire suffisant de sale ado aristo en pleine crise, il attendit devant la salle. Cela dit, quand ce Fitztruc arriva et que les élèves le suivirent pour s’installer, le Prince des Serpentards descendit métaphoriquement de son trône.

Se sentant de plus en plus gêné, il s’installa non loin d’Yvain, mais resta en retrait. Contrairement au flamboyant ophidé qui lui servait de meilleur soutien, Drago n’avait absolument pas prévu de prendre la parole. Comme d’autres élèves, il était venu pour grapiller des réponses à ses quelques questions, en espérant qu’elles soient effectivement abordées. Il avait pu jeter un coup d’œil au panneau d’affichage avant que les notes ne soient retirées et il s’inquiétait de ce que ses interrogations, de la plus haute importance pour lui, restent minoritaires.

La triste vérité, c’était que la majorité des élèves ici ne s’inquiétaient pas d’un éventuel mariage. La plupart devait même l’appeler de tous leurs vœux, l’imaginant beau et romantique, avec l’homme ou la femme de leur vie, pour le meilleur et pour le pire. Pour Drago, le mariage, ce serait tout sauf ça. Ce ne serait qu’une suite de calculs minutieux, de manœuvres politiques dans un seul but : perpétuer le sang qui coulait dans ses veines. Il n’y avait pas d’amour dans un mariage aristocratique, ou du moins, il n’en était jamais à l’origine.

Drago se demandait désormais si ses parents s’aimaient. Sa mère tenait à son père, il suffisait de voir dans quel état elle avait été plongée à son emprisonnement, ou ne serait-ce là que la réalisation soudaine qu’elle était seule aux commandes de la famille Malefoy ? Quant à son père, Drago avait beau l’aimer et le respecter énormément, il n’avait jamais été de la plus grande tendresse. Et si, en ce cinq juin, il y a seize années de cela, ils s’étaient simplement dit ‘Voilà, nous avons un fils, contrat rempli.’ Et si la seule raison pour laquelle Drago était fils unique était que ses parents ne se supportaient pas l’un l’autre ? Qu’ils ne s’aimaient pas de l’amour dont on saupoudre les contes de fées et qui devrait être la base même d’un mariage réussi !? Qu’il n’était que le fruit de l’artifice et de la froideur aristocratique qu’il devrait un jour perpétuer lui-même ?

Drago se sentit paradoxalement illégitime, faux. Son existence avait un sens et un but, comme celui de n’importe quelle autre machine moldue. Il n’était qu’un engrenage de plus dans la grande horlogerie Sang-Pur. Seul, il n’avait aucune existence, aucune substance. Son patronyme écrasait tout.

Drago se recroquevilla, entourant ses genoux de ses bras et y posant la tête. Il écoutait vaguement le médicomage leur dire que le Véritable Amour pouvait les protéger, mais hé, comment le reconnaître ? De toute façon, il embraya sur la différence entre amitié et amour, quelque chose qui était pour une fois assez clair dans l’esprit de Drago. Ce qui ne semblait pas être le cas pour certains d’entre eux… dont Yvain. Évidemment. Lui n’était pas venu seulement pour écouter et ce qu’il dit perturba légèrement Drago.

La façon dont il parlait de l’amitié, ses mots… Tout faisait écho dans l’esprit de Drago qui se remémorait cette terrible matinée du début du mois. Il se perdit dans ses pensées, essayant de prendre un peu de recul par rapport à ce qu’il s’était passé, et si possible mettre des mots sur ses émotions conflictuelles. Où s’arrêtait l’amitié et où commençait… le reste ? Était-il lui aussi malade ? Il lança un regard vers Yvain qu’il espérait discret, avant repartir se cacher dans ses bras. Ne rien dire, ne pas bouger, et tendre l’oreille en espérant que personne ne te remarque.
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Harmony K. Sharen
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMer 28 Oct 2015 - 12:14

Après un coup d’oeil à l’horloge de la bibliothèque, une dernière hésitation, Harmony avait rassemblé ses affaires et s’était dirigée, d’un pas mesuré, vers la salle Prairie. Si, a priori, les questions sentimentales étaient pour elle d’une futilité affligeante, les récents développements, ses réactions de plus en plus gênantes, lui avaient semblé suffisantes pour s’astreindre à assister à l’atelier sur l’amour.

Autour d’un homme relativement jeune, qui devait être ce fameux Fitzsimmons, un petit groupe d’élèves s’était déjà installé. Des petits fours et des boissons chaudes avaient été mises à disposition ça et là. Elle se servit un thé et choisit une mandarine avant de s’installer près de Daphné. Elle fut surprise de voir Drago arriver et s’asseoir non loin d’Yvain. Ils avaient dû se réconcilier. Tant mieux. On ne pouvait tolérer une dissension pareille au sein de leur rangs. Ils se seraient montrés profondément stupides et indignes d’entretenir les braises de leur violente dispute.

Le professeur ne semblait pas pressé et attendit un quart d’heure avant de les saluer et d’ergoter sur la puissance de l’Amour en tant que magie. Oui, bon. Ça restait une magie impossible à contrôler. Elle avait lu suffisamment de grimoires sur la vieille magie pour comprendre que c’était très difficilement utilisable. Du moins, utilisable sciemment. C’était bien beau, une magie dont on ne pouvait se servir à dessein.
Mais après, il avait raison, il n’y avait pas que les défenses contre les forces du mal, dans la vie. Et d’autant plus à l’approche d’une guerre. Une vision aussi manichéenne et idéaliste ne pouvait émaner que d’un Gryffondor.

D’ailleurs, Harmony cherchait distraitement des yeux Cyril. Elle n’avait pu que croiser le jeune homme depuis la fin novembre. En cours de soin aux créatures magiques, elle n’avait pas osé lui adresser la parole. Et au banquet eh bien.. Elle n’en avait pas eu l’occasion. Mais elle avait vu son comportement auprès d’Angel Johnson.
Sa perplexité envers ce garçon, à la fois tellement pétri de naïveté et de chevalerie, mais droit, franc et téméraire n’avait fait que croitre. Ne le voyant pas dans la salle, elle fut surprise par une once de déception.

Vinrent alors les réactions des apprentis sorciers. Ona, sa rivale, prit la parole. N’écoutant que d’une oreille, Harmony soupirait. A tous les coups, elle balancerait des banalités. Elle ne cherchait même pas à savoir si son mépris pour sa camarade était fondé. Si elle avait été de bonne foi, elle aurait reconnu à la rouquine une intelligence avancée et aurait fait l’effort de l’écouter. Mais chez Harmony Sharen, ça ne se passait pas comme ça.

Puis Yvain prit la parole. Quand elle entendit sa voix, le sang d’Harmony se glaça. Elle se rappelait la question qu’elle avait fait parvenir au professeur. Et voilà que c’était Yvain qui parlait les limites floues entre l’amitié et l’amour. Une question d’intention. C’était intelligent.
“Ça ne veut pas dire qu’il va forcément y avoir des vers dans la citrouille”
Cette perspective était éclairante. Mais elle remettait tout en question. L’empourprement systématique des joues de la jeune fille à son contact n’était pas forcément signe d’un quelconque sentiment. L’intention, dans leur relation, était claire. Et elle les dépassait en tant qu’individus. Si elle tenait tant à paraître parfaite à ses yeux, à ne pas faillir, ne pas le décevoir ; si elle s’inquiétait de construire une confiance solide entre eux - ce n’était pas par amour, ou pour satisfaire ses hormones adolescentes. L’enjeu était réel. L’avaient-ils oublié ? Peut-être valait-il mieux sortir de la confusion. Non ?
Elle tourna les yeux vers le jeune homme, prête pour cette nouvelle étape. Et elle croisa le regard d’Yvain. Donc c’était bien d’elle qu’il parlait. Et cette fois-ci, elle ne rougit pas. Elle lui adressa un sourire confiant. Entendu.

Elle réfléchissait ensuite à ce qu’il disait, des personnes homosexuelles et bisexuelles. Elle connaissait le premier terme, mais n’avait jamais entendu parler du deuxième. Etaient-ce des personnes intéressées à la fois par les garçons et les filles ? Est-ce que ça existait ? Comment est-ce qu’on faisait pour choisir ? Ou bien ces gens ne choisissaient-ils pas ? C’était étrange.
Et pourquoi Yvain y faisait-il référence ? Harmony se rappelait bien des moqueries dont le garçon avait été victime, trois ou quatre ans auparavant. Elle avait entendu les insultes. Mais elle s’était toujours dit que Crabbe, Goyle et leur bande se foutaient de lui à cause de son acné, de son tempérament jovial et de sa manie de danser et chanter à tout bout de champ. Peut-être qu’à cause de ce traitement injuste, Yvain avait de la sympathie pour les gens qui ne rentraient pas dans le cadre, en général.
Elle savait aussi que la communauté homosexuelle était victime d’intolérances, dans la société moldue. Elle avait vu la manifestation lors de la mort de Freddy Mercury, dans les rues de Londres. Mais elle n’avait pas compris de quoi il s’agissait. Elle était trop petite.
La seule chose qu’elle avait retenu, c’était que des hommes, souvent grimés d’attraits au potentiel sorcier non négligeable, pleuraient la mort d’un autre, un symbole. Ils avaient parlé d’oppression, d’un fléau meurtrier non soigné.
C’était juste une preuve de plus de l’intolérance des Moldus. S’ils acceptaient aussi mal la différence de modes de vie entre eux, comment accepteraient-ils l’abomination sorcière ?
Elle déglutit difficilement à cette pensée. La bile aigre dans l’oesophage.


Dernière édition par Harmony K. Sharen le Mer 28 Oct 2015 - 23:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyMer 28 Oct 2015 - 18:04

L’atelier de parole à propos de l’amour. Pendant toute la semaine, Cyril a essayé d’oublier son existence. Même si il est certain que personne ne l’a vu punaiser sa question au panneau d’affichage, il a souvent eu l’impression que plusieurs élèves le regardaient de manière insistante, comme s’ils savaient ce qu’il se trouvait dans sa tête. A qui, il pouvait bien penser. Toutes les autres questions qui virevoltaient dans sa tête au milieu de la journée, quand il ne parvenait pas à se concentrer sur le cours de monsieur Binns, ou qu’il essayait d’échapper mentalement de l’horrible salle de classe de Rogue.

Planté à l’angle du couloir, l’adolescent se sent incapable d’aller plus loin, tandis que les idées se percutent dans sa tête. Cet atelier lui a semblé être une idée fantastique de prime abord, mais à présent que le jour J est arrivé, il est paralysé par une sorte d’inquiétude, ou de peur du jugement peut-être. Ses camarades de Gryffondor n’ont pas montré un intérêt particulier quant à l’activité, et aucun de ses amis proches ne semble vouloir s’y rendre. Il espère encore qu’un d’eux changera d’avis, mais alors que la grande horloge du château fait retentir ses quatre coups, il sait que son espoir se rapproche plus de l’utopie. Bien sur, Cyril a d’autres amis à Poudlard, mais quitte à parler de sujets délicats, il préférerait le faire avec des inconnus, plutôt que de vagues connaissances.

Les bruits de pas de plusieurs élèves finissent par attirer son attention et le poussent inconsciemment à se remettre en marche. Sa tête se perd toujours dans des questions existentielles, ce qu’il osera dire ou pas, si même il prendra la parole. La curiosité est néanmoins plus forte que ses craintes et il ne peut retenir ses pieds d’avancer d’un pas de plus en plus assuré vers la mystérieuse salle prairie. Il pousse finalement la porte pour constater que malgré son retard, il n’a pas manqué grand chose : il arrive juste à temps pour entendre la fin de la présentation du professeur Inconnusmons. D’un simple signe de tête, il s’excuse de son retard avec peu de conviction puis, enfin, parcourt la salle du regard.

Aucun visage ne lui est inconnu, mais seuls quatre importent. Daphné et Harmony d’un côté, Yvain et non loin, Aaron. Les deux jeunes filles qu’il apprécie mais n’a pas le droit d’approcher, les deux garçons rencontrés lors d’occasions insolites. Ils lui ont aussi donné l’impression d’être de braves gars et leur présence le met directement en confiance. Pourtant, il reste debout à côté de la porte, indécis, comme si le choix de sa place allait déterminer tout ce qu’il obtiendrait de cet atelier. Le sujet l’attire irrémédiablement vers les filles, comme si leur douceur était une condition sine qua non pour parler d’amour. Son hésitation lui donne alors l’occasion d’entendre la voix enjouée de Yvain s’élever et ses paroles lui provoquent un sourire. Sans autre consultation avec son cerveau, ses pieds vont l’installer sur un plaid entre le Serpentard et Aaron. Sa volonté prend juste le soin de choisir une position assez stratégique pour ne pas perdre Harmony et Daphné du regard.

Saluant les filles d’un sourire discret et ses camarades masculins d’un mot à voix basse, Cyril s’assied en tailleur, sans manquer de se saisir d’un chocolat chaud au passage. Les interventions qu’il a écouté d’une oreille un peu distraite lui paraissent sensées, néanmoins, il ne peut s’identifier avec aucune d’elles. Après un moment de silence gênant, le Gryffondor se jette métaphoriquement dans l’arène, laissant sa voix grave briser l’immobilisme grandissant.

“Hmm… Est ce qu’on peut vraiment parler d’une limite ? Je ne me reconnais pas dans ce que Aaron et Yvain ont dit, pourtant, je suppose que si différence entre amour et amitié il y a, alors, je devrais la trouver aussi… Sauf si chaque individu ressent les choses différemment ? Est-ce qu’on peut vraiment savoir où se trouve notre limite quand on n’a jamais vraiment été amoureux ? Ou même… Je pourrais m’imaginer qu’on peut savoir tout ce qu’on veut, être sur de tout ce qu’on veut, ça peut encore nous dépasser, non ?”

L’adolescent, dont le regard s’était perdu dans la contemplation tournante de ses camarades, sans vraiment voir personne, se reporte vers le Professeur avec plus d’insistance.

“Je veux dire, vous, Monsieur, vous savez toujours où elle est, la limite entre l’amitié et l’amour ?”
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyJeu 29 Oct 2015 - 12:44

Rachel avait bien évidement prévu de se rendre à l'atelier à propos de l'amour. D'ailleurs elle était assez angoissée à l'idée de s'y rendre, mais voulait tout de même y aller puisqu'elle avait posée des questions et souhaitait les réponses.  Toute la semaine elle avait été tracassé à l'idée de s'y rendre et ne savait pas à quoi s'attendre. Elle se demandait si beaucoup d'élèves s'y rendraient. D'après toutes les questions qu'elle avait lu sur le panneau d'affichage, oui. Il y avait tant de choses compliqué dans l'amour, tant de questions sans réponse. Elle trouvait que cet atelier était parfait pour éclaircir les apprentis sorciers.

L'adolescente était plongée dans son travail et n'avait pas vu l'heure. Elle partit donc de sa salle commune en retard et en se précipitant vers la salle prairie où aurait lieu cet atelier. D'ailleurs, elle trouvait bien peu conventionnelle que cela se passe dans un tel lieu, mais cela ne la dérangeait pas. Elle trouvait que cela donnait un air moins sérieux à l'atelier et plus rassurant. Quand la bleue et bronze arriva devant la salle, elle entendit une voix qu'elle ne connaissait que trop bien, c'était celle de Cyril. Son cœur se mit à battre la chamade et elle entrouvrit lentement la porte en reprenant son souffle. Elle observa le lieu d'un bref coup d’œil. Des coussins étaient disposés en cercle sur lesquels les élèves étaient assit. Elle distingua des têtes familières, celles de deux camarades de sa maison, d'Yvain et d'Aaron, en plus de celles de Cyril. Elle hésita quelques secondes avant de se décider à s’asseoir à ses côtés en le saluant d'un sourire. Elle l'appréciait beaucoup et était attaché à lui. D'ailleurs cela était un peu osé de se placer à côté de lui, alors que la plupart des questionnements qu'elle avait se reportait à lui. Un sentiment de gêne l'envahit et elle se sentit bête d'être venue ici.

Le Gryffondor reprit la parole en s'adressant directement au professeur en lui demandant si il connaissait la limite entre l'amitié et l'amour. Rachel prit son courage à deux mains et prit la parole.

- La limite n'est-elle pas différente selon les personnes ? Après tout chaque être humain ressent les choses différemment. Une personne peut prendre plus de temps à tomber amoureux qu'une autre, ou au contraire prendre moins de temps. Mais au fond ne serait-elle pas quand on commence à avoir envie d'être plus proche de son ami, au point de se questionner soi-même sur nos propres sentiments ?

Elle n'avait pas une grande expérience de l'amour, mais en savait assez pour prouver ce qu'elle disait. Néanmoins, elle était encore jeune et n'en savait pas tout.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyJeu 29 Oct 2015 - 17:57

Depuis hier, un mot étant sur les lèvres de tout le monde : « L’Atelier ». Tout le monde en parlait en expliquant leurs attentes personnelles d’une telle intervention. Pour certains, le but était de découvrir cette forme de magie incompréhensible. Pour d’autres, le but était de se faire remarquer par la gente féminine qui serait certainement en majorité. Pour Jeremiah, le but recherchais était juste de combler le vide dans son emploi du temps en faisant autre chose qu’être allongé sur un des canapés rouges de la salle commune. Et puis, l’intervention pourrait-être drôle ou instructif.

Sans motivation apparente, le rouge et or se leva du canapé aux alentours de 16h et s’engouffra dans le passage de la grosse dame afin de sortir de la salle commune. Il marcha alors tranquillement jusque devant la salle. Après tout, ce n’était pas quelque chose d’obligatoire, alors qui oserait faire une réflexion s’il était en retard ? Mais voilà, devant la salle, l’hésitation à entrer commença à se faire sentir. Est-ce qu’il oserait prendre la parole ? Quelle serait la réaction des autres si c’était le cas ?  Est-ce qu’il ne risquait pas d’en dire trop, ou pas assez ? Le blondinet ferma les yeux, prit une grande inspiration, et rentra dans la salle avec discrétion, chose rare chez Jeremiah. En même temps, il rentrait en terrain inconnu car il ne connaissait pas le professeur, ni quels seraient les participants.

Jeremiah regarda autour de lui, et ce qu’il vit le mit en confiance. La salle prairie, agencée de cette manière, dégageait une atmosphère conviviale et ouverte à la discussion. Il croisa alors le regard du professeur et présenta des excuses silencieuse avec un grand sourire silencieux et charmeur. Il scruta à nouveau la salle à la recherche d’une connaissance. Il fut soulagé de voir que certaines de ses relations étaient présentes mais inquiet car une certaine Serpentarde était présente. Il s'asseya sur le premier plaid à proximité de la porte afin que son retard passe aussi inaperçu que possible auprès des autres élèves. Il se tourna cependant vers son voisin de droite, et lui demanda un cours résumé du débat qui avait déjà commencé. Ce dernier répondit de façon très succincte, mais ce fut assez pour que Jeremiah comprit l’essence du débat. Il écouta alors attentivement l’intervention de Cyril, qui fut suivi par Rachel. Leurs paroles n’étaient pas dénué de sens, mais n’apportaient qu’un début de réponse.

Jeremiah, après réflexion, prit la parole. Il essaya d’avoir une voix aussi calme et sereine que possible.

- Jeremiah, sixième année à Gryffondor. Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir une limite bien distincte entre les deux. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas d’amitié sans amour, et d’amour sans amitié ? L’amour n’est simplement pas l’envie de passer plus de temps, et pourquoi pas le reste de sa vie avec un/une amie ? Quelqu’un avec qui on sent qu’on pourra avancer et évoluer ensemble ? Il y a tellement de points communs entre les deux que je ne peux m’empêcher que l’amour est une amitié améliorée que l’on choisit inconsciemment en fonction de notre passé et de nos envies. Cependant, si l’on veut définir une limite entre les deux, je pense que c’est le travail de chacun de définir sa propre limite.


Jeremiah ne regarda pas l’assemblée avant de se rassoir. Il avait parlé avec son instinct et ne le regrettait pas. Cependant, quelle serait la réaction des autres ?

HRP de l'intelligence:
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyVen 6 Nov 2015 - 18:18

HRP:

Quinlan était agréablement surpris par le nombre d’élèves qui s’étaient déplacés pour cet atelier. Il fut encore plus étonné par la pertinence de leurs interventions, en particulier par ce qu’elles révélaient de leur éducation personnelle. Par exemple, cette jeune Serdaigle qui incluait dans l’amour le ‘toute la vie’ et les enfants, tout comme elle ne semblait pas concevoir l’homosexualité. Intéressant.

Encore plus intéressant fut l’intervention d’un Serpentard — plutôt séduisant pour ses dix-sept ans d’ailleurs — qui amena le sujet sur le tapis. Effectivement, si on était gay, ou bi, comme c’était le cas pour Quinlan, toutes les amitiés risquaient d’être compliquées. Or, il n’avait jamais senti ce genre de tension dans ses relations. Cela dit, le guérisseur n’était pas vraiment d’accord sur ces histoires d’intention. Personnellement, Quinn n’avait jamais eu son mot à dire de façon rationnelle dans ses relations. Il n’avait jamais eu d’intention, de volonté de se lier plutôt à telle ou telle personne. Ça s’était toujours fait naturellement, sans qu’il contrôle quoi que ce soit. Sa relation actuelle en était le parfait exemple.

Ce que disait cet Andreas — mais si, le gamin de Poufsouffle — était aussi très pertinent : et si l’amour et l’amitié, au fond, c’était un peu la même chose ? Quinn était loin d’être d’accord parce qu’il avait toujours réussi à faire la différence et ne s’était jamais posé la question ‘suis-je amoureux ?’ parce que quand il l’était il le savait tellement c’était violent. Mais il pouvait concevoir que pour certains, la différence n’était pas aussi nette.

Puis vint l’intervention de ce brave Gryffondor, qui avait l’air toujours aussi perdu. Ni la tirade de Gauvain ni celle d’Anders ne lui allait et donc… il en vint à interpeller directement Quinlan. Ce dernier pouffa avec amusement.

— En fait oui, parce que je suis très rarement amoureux. Ça a dû m’arriver trois fois dans ma vie. Le reste… C’était juste comme ça. Pas assez fort pour qu’on puisse parler d’amour. Et toi ?

Les deux dernières interventions, une Serdaigle et un autre Gryffondor, venaient conclure sur la différence amour/amitié d’une façon que Quinn trouvait parfaite. Il savait sur quoi rebondir ensuite et c’était tant mieux ! Avec un petit sourire, il reprit la parole.

— On dirait que beaucoup d’entre vous s’accordent à penser qu’on fixe nos propres limites et c’était bien ça le but de cet atelier. Amour, amitié : c’est vous qui décidez au final. Les Grecs disaient qu’il y avait trois formes d’amour : eros, l’amour charnel, le désir; philia, ce que nous on appelle l’amitié, la relation d’égal à égal et agapè, l’amour universel envers le reste de l’humanité. Finalement, ce ne sont que trois formes différentes d’amour et c’est normal que les frontières soient plus ou moins floues. Je pense qu’il n’est pas toujours facile d’être honnête à propos de ses sentiments, surtout quand la magie vient s’en mêler…
Tout à l’heure je disais que l’amour était une forme de magie, quand il est véritable, inconditionnel. Et quand je dis inconditionnel, ça veut aussi dire tout ce qui, dans la société, peut venir remettre en cause une relation donnée. Vous avez des exemples ?


Évidemment, Quinlan pensait à son propre cas, et il ne pouvait empêcher son regard de glisser vers ce Gauvain qui avait lancé le sujet de l’homo et de la bisexualité. Et encore, ce n’était que la partie émergée de l’iceberg, quand on vivait dans le monde sorcier.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyVen 6 Nov 2015 - 21:28

Le professeur sembla content de voir que Rachel était arrivée à la conclusion que chacun fixe ses propres limites entre l'amour et l'amitié. Il revint à l’étymologie du mot qui montrait bien qu'il y avait différentes visions de l'amour. Elle trouvait son raisonnement très juste. Il enchaîna ensuite sur un sujet un peu plus délicat qui était celui de l'amour dans lequel la société conditionnait le peuple et celui dont le sujet était tabou et délicat. La Serdaigle comprit tout de suite son allusion et s'empressa de prendre la parole :

- Il y a l'homosexualité ou encore la bisexualité. Pour ceux qui ne savent pas l'homosexualité est l'amour pour une personne du même sexe et la bisexualité c'est pouvoir tomber amoureux de gens du sexe opposé ou du même. Certaines personnes ne se sentent pas conforme aux normes que la société nous édicte et peuvent tomber amoureux d'une personne du même sexe. Mais ceci n'est pas un crime, bien au contraire, c'est un droit et une liberté fondamental que d'aimer qui bon nous semble. D'ailleurs, c'est fort dommage que ça soit un sujet tabou chez les sorciers et je suis contente que vous en parliez.

L'adolescente espérait que son discours moralisateur interpellerait quelques élèves et ferait réfléchir. Malheureusement, elle ne savait que trop bien que pour la majorité des sorciers c'était un sujet qui suscitait des moqueries. Chez les moldus le sujet était déjà en lui-même compliqué alors d'autant plus chez les sorciers qui en parlaient encore moins.

Elle se rendait compte de la chance qu'elle avait d'avoir grandi dans une famille ouverte d'esprit. Et d'ailleurs elle ne savait que trop bien ce qu'était la bisexualité puisque c'était son cas. En effet, Rachel était déjà tombée amoureuse de filles et ressentit de l'attirance à l'égard de la gente féminine. C'était une chose dont elle ne parlait pas beaucoup et qu'elle gardait pour elle, puisqu'elle ne savait que trop bien quelle réaction cela pouvait susciter chez certains de ses camarades.
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyVen 6 Nov 2015 - 22:15

"Je suis d'accord que l'homosexualité est difficile à comprendre et admettre pour ceux qui ne la vivent pas quotidiennement. Tant sorciers que moldus. L'jomosexualité ne semble pas la nomre et pourtant elle existe belle et bien. mais il n'y a pas que ça comme contrainte à un amour."


Ona avait un exemple concret en tête et qui la touchait en plein dans le mille. Elle se dit qu'il valait mieux en parler et que peut-être elle en tirerait des bons conseils.

"Dans ma famille, j'ai un bon exemple à vous citer. J'espère juste ne pas offenser de gens ici. Ma mère est une moldue anglaise et mon père un sorcier irlandais de sang pur et noble. Ils ont eu le coup de foudre et se sont mariés puis il ont eu leur petite Ona chérie. Moi donc. Mais mes grands-parents paternels ont renié mon père parce qu'il le considère comme un traîte à son sang. Epouset une anglaise aurait pu limite être toléré mais comme c'est une moldue, mon grand père a coupé tout contat avec nous. Donc je pense aussi que les relations de sang, de statut social ou de religion peuvent mettre à mal un amour. Sauf si les deux personnes aimées sont assez fortes pour surmonter tout ça. C'est comme un sorcier qui serait du côté du bien et sa moitée du côté Mangemort, ça n'irait pas car ils ont deux philosphies de la vie complètement différentes. Surtout dans le contexte d'aujourd'hui où presque tout le monde semble penser qu'une guerre va avoir lieu... En gros, l'amour c'est tellement compliqué que mettre des mots dessus ne peut pas se faire. Tout se ressent en émotions selon les diverses personnes."

Ona espérait que son explication était claire et convenait bien à la réflexion mais avait aussi préféré ne pas trop s'étaler plus en avant sur l'opposition "Mangemort/Sorcier oeuvrant pour le bien."

Elle ajouta cependant au denier moment :

"J'ai entendu dire qu'avant chez les moldus de certains pays, les gens de couleurs blanches et ceux de couleurs plus foncées étaient très mal vues quand elles se fréquentaient plus que de raison. C'était même parfois interdit comme aux Etats-Unis. Je crois qu'on appellait ça de la Ségrégation Raciale."
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MessageSujet: Re: [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi'   [Atelier] L'amour ne connaît pas de 'pourquoi' EmptyLun 9 Nov 2015 - 12:14

Au fil des minutes, d’autres élèves se présentèrent à l’atelier et apportèrent avec eux quelques idées intéressantes à exploiter. Aaron. Avec une précision bien vue sur la distinction entre la camaraderie et l’amitié, permettant de nuancer la première appréciation avancée par la jeune Ona. Et puis, avec une légère surprise, le septième année se trouva concerné par les propos suivants du Poufsouffle. Ah ! Il n’était pas le seul dans le flou ! C’était fichtrement rassurant.

Pour toute réponse, Yvain esquissa un sourire légèrement rieur. Comme ceux que l’on adresse à ses vieux potes quand ils disent un truc hyper censé. Et juste.

L’instant suivant, trois silhouettes affiliées à la maison de Salazar entrèrent en silence dans la salle. Daphné. Drago. Harmony. Accompagnés d’une frêle Serdaigle toute balbutiante d’excuses. Ben dites donc, ils revenaient d’un cours de Rogue où bien ? Le jeune homme fronça brièvement les sourcils devant ce défilé de discrétion et de présence peu assumée.

En fait, ils venaient juste tendre l’oreille quoi. La bande de petits vicelards.

L’appréciable Cyril gagna ensuite la conversation, avec des questions très révélatrices des situations de chacun. Rachel enchaîna de la même manière... Jusqu’à Jeremiah. Ce brave Gryffondor ! Allait-il enfin réussir à opérer une scission entre la tête de Blaise et le reste de son corps ? Les paris étaient ouverts, au plus offrant et au plus prompte à s’amuser du décès de ce pauvre Zabini ! Par réflexe, Yvain leva les yeux au ciel plus pour lui-même que pour ses camarades. Qu’il était con de penser à de tels trucs dans une séance portant sur l’Amour.

Ça faisait, genre, gros décalage. Heureusement, ce qui était dans sa tête... Restait dedans. En général.

Lorsque le guérisseur reprit la parole, les iris du Serpentard se dirigèrent immédiatement vers lui. Il pourrait toujours revenir vers Harmony plus tard. En attendant, chaque détail avait de quoi enrichir leurs fébriles pensées. Souvent trop naïves sur les choses sentimentales. Vraiment ? Ok. Tout dépendait de qui.

Eros. Philia. Agapè. Bien que ce n’était pas évident à prononcer – ils sont fous ces grecs, c’est quoi cette langue ?! –  il comprit à peu près le sens de ces mots. Et surtout la constatation de leur aîné. Pas facile d’être honnête. Non. Sans blague ? Si l’amour était facile et sincère, le monde serait meilleur. Peut être même que Voldemort serait un vendeur de fleurs au chemin de traverse.

Le maître. Avec des fleurs. Oh putain. Un sourire crispé gagna le visage du septième année. Ça, c’était grave étrange à imaginer. Des fleurs dans les narines. Oh. OH. Ne pas rire.

Bref. Vite, une solution ! L’interrogation ouverte de Quinlan ? Allez ! Enfin. Rachel se montra plus rapide. Ona aussi. Tant pis. Rajoutons une couche avec grandiloquence. Ou pas. « Ouais, je suis d’accord avec Rachel. Dès qu’on tombe amoureux d’une personne ayant le même sexe que nous, c’est un bordel pas possible. Parce que la plupart des gens voient le monde en un seule dimension et en une seule norme. L’hétérosexualité. Si tu ne l’es pas, t’es assuré d’être emmerdé jusqu’à la fin. » Maintenant que le sujet était évoqué, il se sentait de plus en plus assuré et déterminé. « Sauf que c’est con. Quelle que soit sa forme et son destinataire, l’amour reste de l’amour. N’en déplaise à certains. » Quelque part, il regrettait presque l’absence de Blaise. « Personnellement, je préfère ne pas évoluer dans la norme édictée et vivre heureux, aimer qui je l’entends, plutôt que de devoir suivre un truc qui ne me ressemble pas. Bref. » Voilà. Au cas où, s’il y avait encore des doutes sur sa sexualité, les choses étaient désormais évidentes.

Son regard se porta vers la quatrième année de Serdaigle. « Ona a aussi raison. Le Statut de sang est une autre limitation. Comme l’âge et le sexe. » Il se mordilla légèrement la lèvre. « En fait, quoi qu’on fasse, y’a toujours un truc pour chier dans la colle à nos yeux ou ceux des autres. »
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