discussion à coeur ouvert : Molly + libre

40-50-60

HRP:

2 septembre, 19 h 00, table des poufsouffle

Meolian rentrait de son après midi au bord du lac en compagnie d'Andrew et Joon. L'après midi avait été lourde en émotion, elle avait réussi pour la première fois en dehors d'un cours à sortir un patronus de sa baguette. Elle la tenait fermement à la main à travers sa tunique de Poufsouffle. Le sort avait réussi sur Andrew ou ses paroles elle ne savait pas vraiment ce qu'il en était ; elle s'était éclipsée sur la fin de l'après midi pour se retrouver seule.

Elle était repartie dans la salle commune de sa famille, en silence, sans croiser personne, ni cherchant à parler. Elle était perdue ; déterminée en ce début d'année de changer déjà, elle était perdue ; elle avait peur, peur de cette année. Les masques que portaient les ainés étaient marqués par la souffrance. Le contraste était frappant entre les premières années et les plus âgés.

La vie reprenait son cours, calmement, patiemment, on faisait comme si dans les couloirs de Poudlards. Une des choses qui avait changé était le silence, le moindre bruit était épié ; les étudiants en général étaient tous sur le qui vive.

Vint progressivement l'heure du repas, elle se dirigea calmement vers la grande salle, elle n'avait pas d'appétit. Elle se mit à fredonner une comptine pour se détendre et se donner du courage pour rejoindre la table de sa famille.

Elle passa devant la table de Serpentard, Serdaigle et arriva vers la sienne ; juste à côté d'eux se trouvaient les Gryffondor. Elle osa un coup d'oeil rapide et vit Andrew et Joon à ses côtés. Elle se figea, revécut ce moment au bord du lac en leur copagnie et les confidences d'Andrew. Son coeur de jeune fille de 15 ans se serra, ses yeux s'embuèrent, mais elle reprit pied et alla chercher au fin fond de son courage un sourire qui se voulait véritable.

Elle ne savait pas s'ils l'avaient vue mais elle alla s'asoir et décida de leur faire face à sa propre table. D'autres élèves de Poufsouffle étaient arrivés principalement des premières année, les plus anciens arrivaient progressivement au compte goutte.

Elle prit sa tête dans les mains et attendit... les épaules lourdes tombaient. Elle entendait les bancs se remplirent autour d'elle mais elle resta la tête supportée par ses mains, les yeux nichés dans ses paumes... son estomac était noué, elle n'avait pas faim ; elle attendait patiemment que le temps reprenne son cours...

HRP:

04/03/2016

2 septembre, 19 h 00, table des poufsouffle

Le jour précédent, il avait été temps pour les élèves de Poudlard de monter dans le train et de ce remettre en route vers les longues études de magie. Molly Zyskowski, pour sa part, était monté dans le train pour finalement tomber sur le wagon d’Hope, un élève de Serpentard avec qui elle s’était liée d’amitié dans l’année précédente. Cela avait été un soulagement pour elle de retrouver la brune puisqu’elle avait pu se vider le cœur un peu sur les lettres harcelante qu’elle recevait encore de la part de Drew pour qu’elle le pardonne d’avoir trahi tout le monde en décidant d’attaquer Poudlard afin d’exterminer les née-moldu. Exactement le type d’action que la jeune rousse ne pouvait pas concevoir et encore moins approuver. Sans oublier que le brun avait pendant un moment été l’intérêt amoureux de la jeune Zyskowski, ce qui lui avait encore simplement brisé le cœur doublement lorsqu’elle avait appris le camp qu’il avait choisi.

La rousse avait également pu profiter du moment pour raconter à Hope ce qui était arrivé dans son été. La rousse ayant été empoisonnée par une boite de friandise qu’elle avait reçue mystérieusement par hiboux. Naïve et insouciante, mais surtout grande amoureuse de la nourriture, elle n’avait pas pensé que cela pourrait être une mauvaise intention et avait rapidement mangé un ou deux des sucres à la crème qu’elle trouva dans la boite. C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée inconsciente et frôlant la mort devant sa sœur jumelle, sa meilleure amie et son ex-fréquentation. Depuis, par peur, elle avait changé sa longue chevelure blonde pour une couleur de flammes vive. Ce disant qu’ainsi, elle se ferait moins reconnaitre de loin si jamais sa tante tentait de la retrouver à nouveau afin de mettre fin à ses jours.

Il fallait donc comprendre que dernièrement l’habituellement enjoué et souriante Molly ressemblait plutôt à une petite sourie bien nerveuse en crainte de se faire écraser. Il n’en était qu’au deuxième jour de la rentrée scolaire et elle-même savait très bien que plusieurs de ses collègues de classe ne reconnaitraient pas la jeune Poufsouffle qu’ils avaient habitude de côtoyer par les années précédente passé à partager les cours ensemble. D’ailleurs, elle aurait bien souhaité que son amie Hope partage la maison des Poufsouffle avec elle. Elle se serait trouver moins seule et aurait eu quelqu’un avec qui partager ses problèmes du moment. Puisque Lilianor en avait déjà assez par elle-même et n’était pas de bonne écoute lorsqu’il en venait à devoir ce confié à quelqu’un. Alors qu’Hope était attentive et bonne pour remonter le moral. Puis, elle avait besoin de quelqu’un aussi en ce moment et personne ne semblait comprendre la peine qui rongeait la grande Serpentard qui malgré son nom semblait lentement perdre tout espoir.

Puisque la seconde journée d’école venait de terminé, après l’avoir passé au entre son lit et la bibliothèque, Molly décida de se rendre au diner dans la grande salle. Avec de la chance, elle croiserait quelqu’un qu’elle aime bien… comme Lilianor, Hope, ou pourquoi pas Angel tiens, elles pourraient parler de lecture et de bonbons. Quoi que, depuis sa dernière expérience avec les friandises, Molly devait avouer avoir bien moins envie de manger de tel type de nourriture. En fait, depuis elle n’avait pas réellement envie de manger point final, mais elle connaissait l’importance des trois repas par jours. Alors souvent elle ce forçait à prendre au moins un ou deux bouché. Lorsqu’elle arriva dans la grande salle, elle trouva une poufsouffle qui semblait complètement à bout de sa journée à la table de leur maison. Molly,en tant que jeune personne empathique a ce que les autres vivaient, elle s’approcha d’elle pour prendre la place assise à ses côtés. N’ayant pas réussi à avoir son attention en s’assoyant, elle posa sa main sur l’épaule de la blonde avant de lui demande…

« Hey, tout va bien? »

Elle remit sa main sur la table avant d’ajouter…

« Je ne voulais pas te déranger, mais tu n’as pas l’air très bien, alors je me suis dite que si tu avais besoin d’aide pour aller à l’infirmerie ou autre.. bah je pourrais t’aider. »

La rousse était encore dans ses vêtements de cours. Sa longue cape au-dedans de capuche jaune. Si elle devait aider la plus jeune à se rendre à l’infirmerais, elle devrait peut-être bien prendre le temps de laisser le long vêtement derrière elle pour ne pas prendre la chance de se prendre les pieds dedans et aggraver la situation.

40-50-60

Elle était prise dans ses pensées, épuisée par l'effort qu'elle avait du fournir pour sortir son patronus au bord du lac, épuisée nerveusement ; s'en était trop pour elle ces deux premières journées à Poudlard. Elle qui était si motivée à revenir, de prendre ainsi le destin à bras le corps pour aller de l'avant, ce soir elle accusait le poids de sa jeunesse, de son trop manque d'expérience. Elle n'avait pas pleuré pour le banquet de rentrée, n'avait pas pleuré lors de la cérémonie, la tête droite, déterminée.

Puis il y avait eu cette après midi au bord du lac où elle avait été rejointe par les deux Gryffondor qui se trouvaient juste en face d'elle ; c'est pour ça qu'elle ne pouvait relever les yeux, relever la tête ; elle avait peur de s'effondrer. Les nerfs craquaient ce soir. Une part d'elle même était satisfaite, heureuse mais le physique encore frèle de la jeune fille de 14 ans supplantait complètement sa volonté.

Elle leva les yeux vers la jeune fille à ses côtés, elle la reconnut, Molly, une poufsouffle ; elle aussi avait vécut des horreurs, elle aussi avait du souffrir ; le coeur sur la main elle venait s'enquérir de son état. Ce n'était pas elle de s'en soucier, elle avait connu bien pire que les épreuves que Meolian avait rencontrées ces deux derniers jours. Des épreuves psychologiques qui font grandir mais qui font mal.

Elle la regarda fixement et lui dit juste fatiguée ce soir, une fatigue nerveuse qui se répercute sur mon physique... j'ai... cette après midi... et là elle se mit à pleurer ; des pleurs qui sortaient comme un soulagement, elle ne savait même pas pourquoi réellement elle pleurait. Des larmes qu'elle avait probablement retenues depuis le mois de juin, des larmes pour toutes ces victimes, des larmes pour tous les aînés qui l'entouraient et qui commençaient à la regarder étrangement alors qu'à présent elle sanglotait les mains à nouveau sur son front.

je n'arrive pas à comprendre, comment, comment des jeunes, comment on va faire pour vivre avec ça ; je vous vois tous les traits tirés, fatigués, des souvenirs douloureux dans les yeux de chacun de vous j'aimerais faire quelque chose mais je sais pas ; je sais pas quoi faire.... mais j'aimerais tellement ... ses mots étaient entrecoupés de sanglots mais elle continua malgré tout j'ai apporté un peu de réconfort à Andrew cette après midi mais le voir tellement mal je ne sais même pas si ça a servi à quelque chose ; si seulement avec ma baguette je pouvais inverser le temps et revenir en arrière que cette horreur n'ait jamais existé... si seulement...