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 Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]

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Isolde Mayer
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MessageSujet: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMar 6 Oct 2015 - 14:37

Spoiler:

3h du matin, devant les portes du château.

Isolde et Clemens avançaient vers les portes du château. Ils avaient fêté dignement la réussite de Clemens, Animagus tout frais de la veille au soir, au Dark Knight en dansant et surtout, surtout, en augmentant petit à petit la proportion d’éthylène dans leur sang. Au-delà du raisonnable. Très au-delà du raisonnable. A cette heure avancée, on pouvait même honnêtement dire qu’ils étaient complètement déchirés.

Isolde et Clemens avançaient donc, ou plutôt titubaient, à travers le parc enneigé pour rejoindre leurs pénates. Pour essayer du moins. Et évidemment, comme tous jeunes alcoolisés qui se respectent, ils parlaient BEAUCOUP TROP FORT. Clemens s’appliquait à apprendre à Isolde une chanson paillarde dans leur langue natale, et Isolde ponctuait chaque phrase d’un rire sonore. Tous les 10 mètres (ou tout les kilomètres pour leurs sens légèrement altérés par l’alcool), ils faisaient une pause, s’appuyant sur la première chose à leur portée pour ne pas tomber. Après de longues minutes, (forcément, le trajet est plus long quand on fait des zigzags), ils atteignirent les grandes portes. C'était même étonnant qu'ils aient réussi à faire tout le chemin depuis Avalon. Isolde souffla bruyamment, comme si elle venait de faire un parcours du combattant.

- Pfouh, attends, faut que je me repose un peu.


Elle s’appuya sur un banc et s’y laissa lourdement tomber. Enfin presque. Elle avait mal visé et s’était lamentablement vautrée à côté.

- AAAAAAAAH c’est froid !


Mais pourquoi il y avait de la neige sur ce banc ?! Elle avait les fesses gelées maintenant. Et pourquoi le banc était aussi près du sol ? C’était idiot de fabriquer des trucs aussi bas. Elle se releva aussi sec et sa tête lui tourna violemment.

- Clemens, je crois qu’on est pas sorti de la salle aux miroirs bizarre, regarde, il y a tout qui touuurne !

Elle s’approcha des portes, un peu trop vite, et les heurta de plein fouet. Elle aurait une belle bosse en plus d’une belle gueule de bois le lendemain. Le choc faillit la faire retomber mais elle s’accrocha à la poignée. Elle tira dessus de toutes ses forces, mais la porte refusa de s’ouvrir. Si elle avait eu un peu moins d’alcool dans le sang, elle se serait rappelé qu’il fallait pousser, et pas tirer. Mais là, évidemment, sa première réaction fut de penser que le concierge avait verrouillé la porte.

- Haaaan non, on est coincé dehors ! dit-elle en secouant les panneaux de bois réfractaires. On va mourir de froid ici !

Elle se retourna et prit Clemens dans ses bras.

- Vas-y, pars, transforme-toi et retourne dans ta chambre en volant ! Au moins toi tu seras sauvé ! Je me débrouillerai toute seule !
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Clemens Neubach
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMar 6 Oct 2015 - 20:22

Référence musicale:

Le Dark Night.

Sa fureur nocturne.

Ses lumières éblouissantes.

Ses alcools puissants et inconnus.

Ses piliers de bars.

Lorsqu’ils avaient poussés les portes de la boîte, Clemens avait du admettre qu’il était même surpris que ce soir ouvert. Avalon semblait tellement esseulé et loin de toute sorte d’activité festive, qu’il lui paraissait toujours aussi invraisemblable que le village héberge un club. C’était pourtant vrai, et il était ouvert tous les soirs. A croire qu’il y avait toujours des sorciers à la recherche d’un lieu à l’écart de l’activité moldue pour faire la fête. Ce soir-là, la salle n’hébergeait que quelques soudards dans la quarantaine qui avait regardé d’un œil envieux la jeunesse débauchée et enthousiaste, personnifiée en Isolde et Clemens.

Ca, c’était ce dont il se souvenait encore bien. Ils étaient entrés, il avait commandé son premier White Russian et avait emmené sa meilleure amie dans un swing endiablé, complètement décalé de la pop anglaise qui tournait à un niveau raisonnable. Le DJ avait bien essayé de trouver un morceau qui convenait au rythme déchaîné de son public restreint, mais le registre lui était de toute évidence inconnu. Sa vaine tentative de passer de l’électro lui avait attiré un regard assassin de Clemens, ce à quoi il avait répliqué avec L’Hiver de Vivaldi. L’Allemand avait applaudit, et le DJ s’était demandé pourquoi il était payé, au juste.

Cinq heures, un siècle, un millénaire plus tard.

“TRINK TRINK TRINK”

Hurlement de rire de la part d’Isolde. Les paroles n’étaient pourtant pas bien compliquées. Certes, elles avaient ce délicat coté abstrait, quand on remontait d’un club dont on venait de se faire virer par un barman qui avait refusé de leur vendre toute une bouteille de whisky. Même quand Clemens avait insisté pour le payer en dollars américains. Il n’y connaissait vraiment rien au capitalisme ce gars-là, il avait raté la chance de sa vie.

“GIB MIR DEIN GLAAAAAAAAAAAS!”

Nouvel éclat de rire. Quand on n’avait ni verre, ni bouteille, ni contenant quelconque, c’était pas évident, bien sur. Son regard flou suivait difficilement son amie, alors qu’il tournait comme si elle se prenait pour une toupie. Pendant un moment, l’étudiant considéra avec un sérieux tout relatif la possibilité qu’elle se transforme effectivement en une toupie. Avec la pelle qu’elle venait de se prendre, c’en était d’autant plus crédible. Oui, madame, crédible. Clemens éclata de rire.

“Non mais t’es nouille ! La salle aux miroirs, elle tourne pas, elle reflète ! Si tu te voyais MILLE FOIS alors on y serait encore.” Il fit une courte pause, considérant avec une certaine anxiété son amie qui se relevait en titubant pour s’en prendre aux portes. “Note que je te vois bien triple, là… CA EXPLIQUERAIT DES CHOSES.”

Les poings sur les hanches, l’Allemand essaya d’afficher un air sévère sans vraiment y parvenir. Tant, qu’il se rendait lui-même compte qu’il ne devait absolument pas être convaincant. Il éclata de rire en observant son amie se débattre avec les portes, conscient qu’il fallait les pousser et non les tirer. La scène était néanmoins trop belle. Et puis bon, elles étaient lourdes à ouvrir, ces portes.

“Alors d’abord, chère amie, je ne vous laisserais jamais seule. Ensuite, ENSUITE, car je suis un chevalier des temps modernes, je vais vous… libérer !”


Il écarta les bras avec un “Pfiouuu”  digne d’un prestidigitateur américain, et alla ouvrir grand les portes. Son effet fut un peu terni par l’effort qu’il dut fournir pour en ouvrir une seule, à grand renfort de coups d’épaules et de pieds qui glissent dans la neige. Après un effort intense et incroyablement long, le battant finit par céder devant les deux jeunes gens. Ça devait être par crainte de leurs pouvoirs, ça.

“D’ailleurs, ce soir, je vais vous dévoiler tout ce dont je suis capable… Je vais, heuu… Je vais vous montrer que je maîtrise le feu !”

Les torches flamboyantes et dont la flamme dansait dans le courant d’air hivernal créé par leur entrée, lui avaient donné des idées. Le feu c’était bien, surtout en cette saison. C’était communautaire aussi. Maintenant, il lui fallait une cible.
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMar 6 Oct 2015 - 23:02

Les paroles n’étaient pas compliquées, d’accord. Mais elles le devenaient quand on avait un coup dans le nez. Il fallait retenir le nombre de répétition du mot Trink, c’était pas si facile que ça, hein, quand même ! Et puis, plus que les paroles, c’étaient les délicats relents alcoolisés dans la voix de son ami qui faisaient rire Isolde. Elle ne l’avait jamais entendu chanter sobre, en réalité. Et s’il avait sûrement une charmante voix quand son taux d’alcoolémie était moins élevé, on ne pouvait pas en dire autant pour ce soir-là. Ce qui ne l’empêchait pas de chanter fort, au risque de titiller les oreilles d’étudiants endormis. Après tout, c’était une manière comme une autre de partager sa culture. C’aurait été dommage de réduire la musique allemande à Beethoven.

Isolde riait à s’en décrocher la mâchoire, ce qui n’aidait pas son équilibre fragile. Si le sol arrêtait de bouger aussi, ce serait plus simple ! A ce sujet, la réflexion de Clemens se releva particulièrement pertinente.

- Ouaiiiis t’as raison ! Mais peut-être qu’il y a des miroirs à l’extérieur de la salle ! Peut-être que tout le château est recouvert de miroirs ! Et du coup, euh…


Ses propres réflexions devenaient trop compliquées pour elle et elle abandonna. Clemens éclata alors de rire. Il trouvait ça drôle de mourir de froid ?! Abandonnés, dehors, dans la neige ?! Mais il était devenu dingue ! Ils avaient peut-être bu un chouïa trop finalement, ça lui enlevait son bon sens. Pauvre petit Clemens qui ne tenait pas l’alcool. Alors qu’Isolde se demandait s’ils ne feraient pas mieux de casser une vitre pour rentrer, Clemens se proposa de les sauver tout les deux. Fascinée, elle le regarda écarter les bras devant les portes comme s’il allait les ouvrir par la seule force de la pensée.

- Wouaaaaah, t’es trop fort ! T’es un Jedi en fait !


Comme tout moldu qui avait vu Star Wars enfant, Isolde n’avait, petite, jamais loupé une occasion d’essayer d’ouvrir des portes de supermarché grâce à la Force en bougeant ses bras devant les détecteurs de mouvements des entrées. Mais elle ne savait pas que Clemens savait le faire aussi ! Décidément, il avait plein de talents ! Bon, un Jedi aurait ouvert la porte avec plus de classe, et Isolde dû venir l’aider à pousser pour qu’elle cède enfin. Elle résistait, cette porte fourbe qui s’ouvrait dans des sens aléatoires ! D’ailleurs, ça devait être un coup du comte, ça, de changer le sens d’ouverture ! Mais finalement, le combat porte VS Allemagne fut glorieusement remporté par les étudiants. Enfin, pas très glorieusement pour Isolde qui se laissa tomber dans l’entrée, épuisée. Mais Clemens fit de nouveau preuve de son génie en proposant de faire un feu.

- Il te faut du combustible, tu peux pas faire du feu sans rien !


Heureusement qu’elle était là quand même ! Il ne supportait vraiment pas l’alcool.

- Heeeey ! Mais moi aussi je maîtrise le feu ! Je vais te le prouver !

Elle sorti machinalement sa baguette de sa poche. Ça lui servait à rien pour faire du feu ça.

- Tu me la tiens ? dit-elle en lui fourrant la baguette dans les mains.

Elle avait laissé dans son sac un petit briquet qu’elle avait utilisé en Bavière. Après une intense fouille dudit sac, elle en sorti l’objet et l’alluma fièrement devant Clemens.

- HA ! Pas mal, hein ! Comment t’aurais fait, toi ?


Bon, maintenant trouver quelque chose à brûler. Son regard balaya le hall, tout en pierre, avec seulement un ou deux meubles en bois. Mais bon, ils n’allaient pas se mettre à faire flamber le mobilier, ce serait mal vu. Surtout par le Comte. Encore lui. Mais il les empêchait de s’amuser à la fin, avec toutes ses interdictions ! Isolde s’avança d’un pas résolu vers le panneau d’affichage. Elle se souvint alors, plus qu’elle ne les lut à cause de sa vue approximative, des derniers mots qu’elle et Clemens y avaient posté en réponse aux reproches du comte. Rhaaaa mais de quel droit il les engueulait alors qu’il avait essayé de tuer Clemens dans son foutu labyrinthe ! Voilà ce qu’elle en faisait, de ses reproches ! Elle décrocha un des parchemins et revint rapidement vers Clemens.

- Voilà ce qu’on va cramer !

Isolde tenait le règlement entre ses doigts. Juste au-dessus de la flamme.
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMer 7 Oct 2015 - 10:00

Sous leurs yeux ébahis, la porte d’entrée leur dévoila enfin l’intérieur brillant et chaleureux du château. Après ce vent glacial et la neige humide, la pierre froide, doucement balayée de lueurs flamboyantes paraissaient être le must du confort. Isolde en était même tellement convaincue qu’elle se laissa choir avec une classe toute relative sur le sol. Clemens l’observa d’abord d’un air perplexe avant de comprendre l’illumination silencieuse que son amie avait du avoir. Elle voulait camper. Par une heure aussi tardive, c’était particulièrement pertinent : mais qui disait dormir au plafond-étoile, disait aussi feu. Heureusement que l’existence des torches lui avait soufflé cette idée de génie.

L’autre suggestion digne d’un Prix Nobel, c’était bel et bien celle d’Isolde, cependant. En se relevant, son amie avait vraisemblablement touché les étoiles, car elle énonça une suggestion qui laissa Clemens pantois. Du combustible. Mais bien sur ! Pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ! Pour faire un véritable feu de joie, bien chaud, bien communautaire, qui allait attirer les foules, il fallait un truc à brûler. Quelque chose qui brulerait bien fort, longtemps, brillamment… Alors qu’il était plongé dans sa réflexion, Isolde lui fourra sa baguette dans les mains et partit en tête dans leur quête d’animation. Pour commencer, elle lui plaça un briquet sous le nez, visiblement très fière de son exploit.

Clemens loucha sur la flamme pendant un moment, puis éclata de rire. Il se tortilla quelques secondes pour parvenir à extirper sa baguette de sous son trench — il n’eut pas la présence d’esprit de l’ouvrir — et en observa la pointe avec cet air de magicien auquel il tenait tant ce soir.

“Incendio ! T’as vu, ahaha, c’est magique !”

Fasciné par sa blague, il pouffa de rire.

“T’es bête hein Isolde, on est des sorciers j’te rappelle. On n’a pas besoin de briquet. Ni de combustible en fait, même si c’est plus drôle.”

S’amusant à faire danser sa flammèche dans les courants d’air, Clemens emboita le pas de son amie, à la recherche de leur (première ?) victime de la nuit. Le hall ne se portait pas vraiment aux feux d’artifices, ils auraient mieux fait de sortir dans le parc pour dénicher un bon gros tas de bois sec. Néanmoins, il n’eut pas le temps d’émettre cette proposition que son attention fut attirée par une exclamation victorieuse. Isolde avait vraisemblablement mis la main sur la cible parfaite. Ils n’auraient en effet pas pu trouver pire.

Le règlement affiché par le Comte, au lendemain de leurs protestations.

Le Sinistros se fendit d’un sourire ravi. C’était très con comme idée, au fond de son esprit, sa raison se débattait avec force, engluée dans l’alcool, pour faire parvenir cette conclusion à la surface. Elle se battait tellement fort, que Clemens avait conscience qu’agir serait de la provocation pure et dure. Sans être aussi imbibé qu’il ne l’était ce soir-là, ça aurait même dépassé ses limites. Ou presque. L’aventure du labyrinthe lui avait laissé une belle dose de rancœur lui rongeant les sangs, et ça en disait beaucoup pour quelqu’un qui n’était d’ordinaire absolument pas rancunier.

“Que la fête commence !”

Sans plus d’hésitations, il approcha sa baguette de l’extrémité du parchemin, assez loin des doigts de Isolde pour ne pas risquer de la brûler. Avec un sourire carnassier, il observa le parchemin rougir doucement, se raccornir et prendre feu avec une joie tout à fait satisfaisante.

“Il ne nous manque plus qu’un public.”
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMer 7 Oct 2015 - 12:24





Un verre de trop


Avec de joyeux lurons



Depuis mon retour, j'ai un peu de mal à faire des nuits complètes. Non pas que retrouver mon petit confort personnel ne me complique la vie, bien au contraire, mais mon corps s'était habitué à ne dormir que quelques heures par nuit pour repartir au plus vite par la suite. De plus, vu que mon rythme avait été décalé ces derniers jours, rien n'avait été vraiment fait pour m'aider à reprendre des heures normales.

Du coup, voilà comment je me suis retrouvé à revenir d'un footing aux alentours de trois heures du matin. Le contraste entre la chaleur de mon corps après l'effort et la froideur hivernale était l'une des sensations que j'aimais le plus, et c'est avec une certaine béatitude que je suis arrivé devant la château.

J'ai ralenti l'allure en approchant des portes. Chose inhabituelle à cette heure, il y avait du bruit. Pas mal de bruit, même. Le Maître, qui avait suivi ma foulée sans se forcer, s'est avancé encore un peu avant de s'asseoir dans la neige. Je me suis agenouillé à sa hauteur, observant les environs. Je reconnais que les semaines passées seul dans la nature m'avaient peut-être rendu plus méfiant... Peut-être même un peu trop. Mais pour le coup, cela me fut utile. Bien que les allées aient été déneigées, j'avais insisté pour que les jardins ne le soient pas, et des traces de pas un peu aléatoires se voyaient par endroit.

Pas la peine d'être un Auror ou un pisteur professionnel du Ministère pour établir un lien entre le bruit et les pas hasardeux. Quelqu'un avait du abuser de la boisson. Avec un sourire amusé, et la perspective d'avoir l'occasion d'enfin exercer mon autorité professorale en tête, je me suis dirigé vers les portes. Le Maître a bondi sur mes talons, tournant autour de moi, comme curieux de comprendre ce que j'avais en tête.

J'ai poussé le battant, baguette en main -on n'est jamais trop prudent, avec les gens ivres- et suis entré dans le bâtiment. Le spectacle qui s'offrit alors à moi était... Unique. Deux têtes connues étaient en train de faire allègrement brûler un parchemin devant le tableau d'affichage... Et c'étaient bien les dernières personnes que je m'attendais à voir au milieu d'un telle sauterie. Et moi, j'étais arrivé là, comme en réponse à leur prière de public.

J'ai rangé ma baguette -je n'identifiais ni Isolde, ni Clemens, même bourrés, comme un danger potentiel. Le Maître semblait un peu plus méfiant, sans être hostile. Peut-être était-ce simplement la proximité du feu qui le mettait mal à l'aise.

Mais maintenant je n'étais plus seulement amusé par la scène, mais aussi partagé entre mon affection pour les deux étudiants, et l'autorité que j'étais censé représenter entre ces murs. Je ne me voyais pas franchement être d'une sévérité toute roguienne avec ces deux têtes brûlées... Mais il fallait au moins que j'intervienne, n'est-ce pas ?


- Clemens ! Isolde ! Je peux savoir ce que vous faites brûler comme ça ?

C'était une question d'une platitude incroyable, mais l'avantage de frayer avec des gens ivres étaient qu'ils n'allaient certainement pas s'offusquer de mon apparition soudaine, du fait que je ne les salue pas ou de je-ne-sais quel autre détail auquel j'étais trop fatigué pour penser.

(c) YVIANNA


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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMer 7 Oct 2015 - 19:39



Les mystères d'Haveirson


On ne se sent jamais vraiment seul, à Haveirson. Il n'est aucun endroit où l'on puisse aller sans que nous quitte cette fameuse impression d'être observé. Évidemment, il n'est que peu d'endroits qui ne comportent pas au moins une fenêtre, un miroir ou un portrait dans lequel un personnage vous observe...

Il est cependant plutôt étonnant de constater à quel point l'humain peut s'habituer à beaucoup de choses. Certains pensionnaires d'Haveirson, étudiants ou professeurs, n'avaient pas la sensibilité nécessaire pour percevoir cette sensation d'être observé. D'autres l'avaient perçue, mais s'y étaient tout simplement habitués.

Et d'autres étaient trop ivres pour s'en apercevoir. Du moins, cette nuit.

Quand les deux étudiants en manque de sensation forte avaient décidé de brûler le parchemin sur lequel étaient inscrits les règlements de l'Académie, probablement n'avaient-ils pas envisagé les conséquences que cela pourrait avoir. Et s'ils l'avaient fait, ils ne se seraient sans doute pas douté une seconde que les conséquences prendraient cette forme.

Le bout de parchemin se consuma d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement alors que les flammes s'étendaient. Et quand il ne resta plus que des cendres qui s'éparpillèrent autour d'eux, poussés par les courants d'air du château, ils ne remarquèrent pas tout de suite ce qui était en train de leur arriver, trop distraits sans doute par l'apparition d'un troisième personnage, plus vieux et plus lucide celui-là, qui les héla avec l'intention apparente de les réprimander.

Combien de temps faudrait il aux étudiants pour se rendre compte que de leurs vêtements commençait à se dégager une faible fumée doublée d'une odeur de brûlé? Combien de temps avant que leurs étoffes commencent à se réchauffer jusqu'à prendre feu sur leurs corps déjà échaudés par l'alcool ? Combien de temps avant qu'ils ne doivent se déshabiller entièrement, sur place, pour éviter de se consumer eux-mêmes?

Oui, il était toujours amusant de jouer avec le feu. Et oui les parchemins, tout comme les étoffes d'ailleurs, font de bien bons combustibles...
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyMer 7 Oct 2015 - 22:28

Décidément, l’alcool décuplait leur intelligence ! Quel duo de génies quand même, pas Serdaigle pour rien ! La phrase de Clemens résonna dans sa tête. Magique, magique… Aaaaah mais oui bien sûr ! Elle se remit à rire en le voyant se tortiller bizarrement sur place.

- Haha, les boutons aussi c’est magique, gros malin !

Elle fixa la petite flamme au bout de la baguette avec une moue blasée. Ouais, sa méthode marchait aussi, il fallait l’admettre. Mais son briquet à elle était aux couleurs du Bayern de Munich, et ça c’était drôlement plus classe que son bête bout de bois ! Et toc !

- Pas besoin de combustible ? T’as perdu ton sens du show ? Elle est jolie ta petite flamme, mais moi je veux du SPECTACULAIRE môssieur !


Seulement, à moins de passer directement au niveau supérieur et de faire flamber le château (et ça, elle arrivait encore à savoir que ce n’était pas l’idée du siècle vu qu’eux-mêmes étaient à l’intérieur), il n’y avait pas vraiment de choses sensationnelles à brûler ici. Alors autant opter pour du moins spectaculaire et plus symbolique. A commencer par le réglèment de ce cher comte. L’idée plut tout de suite à Clemens qui s’avança d’un pas (presque) assuré vers elle. Elle sourit largement en le voyant approcher sa baguette du parchemin et plaça également son briquet dessous.

- T’as raison, c’est dommage que personne ne voie ça !

La magie de l’alcool faisait apparaître son acte comme particulièrement drôle et intelligent à Isolde. La première personne sobre qui passerait ne manquerait sûrement pas de les contredire. Et d’ailleurs…

Neal.

Evidemment.

Avec son don pour apparaître aux moments gênants, il pourrait bientôt devenir le fournisseur officiel de potins sur Haveirson de la Gazette du sorcier. Bizarrement, il n’avait pas l’air de trouver que brûler délibérement le règlement était une bonne idée. Rhooo, il ne savait plus rigoler ou quoi ?!

- Heeeeeey Neal, ça va ? Oh t’inquiète pas, on brûlait juste un truc inutile du panneau d’affichage ! Fait un peu froid hein !

Le parchemin qui se consumait fournissait une chaleur appréciable. Plus intense qu’Isolde ne l’aurait imaginé d’ailleurs. Ah, la magie, c’était bien fichu quand même !

- Et toi tu faisais quoi ?


Elle eut soudain une illumination et lança un regard qui se voulait perspicace à son professeur.

- Ah je sais, tu reviens d’un barbecue ! Tu sens un peu le brûlé, ça te trahit, haha !

Un barbecue en hiver à 3 heures du matin, c’était tout à fait plausible après tout. Mais soit Neal sentait vraiment très fort, soit l’odeur venait d’un peu plus près. Et la fumée aussi. Et il faisait beaucoup trop chaud d’un coup.

- AAAAAAAAAH CA BRULE !


Isolde regarda avec horreur son manteau et son écharpe commencer à s’embraser comme le défunt parchemin quelques secondes auparavant. Ils étaient en train de prendre feu ! Sans réfléchir, elle ôta manteau et foulard et les jeta loin d’elle… pour se rendre compte que ses autres habits subissaient le même sort. Ils venaient de manquer de mourir de froid dehors, et maintenant ils allaient mourir brûler ! Mais c’était quoi cette école de fous ?!

- AAAAAH MEEEEERDE !

Mais ça faisait mal en plus ! Elle poussa un cri de terreur en voyant une petite flamme apparaître sur son épaule et gigota pour retirer son pull brûlant. Et son pantalon se mettait à brûler aussi maintenant ! Elle avait définitivement gagné sa soirée. Avec en prime, un strip-tease devant son professeur principal. Il ne restait qu’à prier pour que personne d’autre ne débarque.


Dernière édition par Isolde Mayer le Jeu 8 Oct 2015 - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 18:10

Clemens observa la flammèche et le briquet de Isolde d’un air dubitatif. D’accord, du spectaculaire, mais c’était pas avec un briquet qu’on allait rendre un feu spectaculaire. Et ça, même s’il portait les couleurs d’une célèbre équipe de football. Le symbole l’étonna un peu, d’ailleurs. Il n’aurait jamais imaginé que sa meilleure amie, toute sportive qu’elle soit, puisse porter un quelconque intérêt à un sport moldu aussi ennuyeux que ne l’était le football. Heureusement, à défaut d’amuser la galerie, elle avait toujours de bonnes idées. Il devait avouer que faire flamber le règlement, ça avait au moins une portée symbolique qui compensait pour le manque de spectaculaire.

L’étudiant contemplait leur chef d’œuvre commun avec un air ostensiblement satisfait, quand une voix familière les héla du bout du couloir. Il se retourna en plissant les yeux pour tenter de reconnaître l’inconnu, mais Isolde fut plus rapide et leva le voile avec une exclamation enjouée. Fitzdesfleurs, bien sur ! L’Allemand salua leur professeur d’un grand geste de sa main libre, délaissant à son amie le soin d’expliquer leur méfait. Il approuva d’un hochement de tête vigoureux : le règlement, c’était bien entendu un truc complètement inutile. Comme s’ils ne savaient pas se discipliner tous seuls, sérieusement.

“Salut Neal ! T’inquiètes pas pour nous va, t’as l’air d’avoir eu une rude soirée aussi !”

Appeler leur soirée “rude” était peut-être un peu exagéré. Ils avaient certes faits quelques expérimentations pas courantes, et avaient continué leurs expériences par quelques essais sur les alcools et les conséquences de leurs mélanges. C’était sans doute pour cela que l’hypothèse du barbecue lui paraissait tout à fait vraisemblable. Outre le fait que Neal empestait quand même de très loin. En tant que sorcier émérite, il aurait pu se passer un petit coup de récurvite ou une banalité pareille histoire de pas enfumer ses étudiants de la sorte.

Enfumer. Choix de mots intéressants au vu du contexte. Ou au senti, peut-être. Clemens louchait doucement et avec une certaine suspicion vers Isolde quand celle-ci lâcha un hurlement terrorisé. La pièce était tombée chez lui aussi, mais contrairement à l’accès de panique dont était victime sa meilleure amie, le danger avait eu le mérite de le faire dessaouler un peu. Et sa raison était enfin revenue à la surface.

Rendu furieux par la vision de la jeune femme forcée de se déshabiller pour échapper à ses vêtements se consumant, il balaya un regard intéressé sur sa propre tenue. L’étoffe épaisse de son trench coat avait le mérite de mieux résister aux flammes, bien que l’habit présente déjà des dommages irréparables. Rendu bravard par l’alcool bouillonnant toujours dans son sang, Clemens se planta au milieu du couloir, écartant grand les bras et laissant tomber sa baguette au sol.

“VAS-Y OSE, COMTE ANONYME ET TROUILLARD. OSE M’IMMOLER PAR LE FEU AU MILIEU DE TA PROPRE ACADÉMIE. JE ME FERAIS UN PLAISIR DE REVENIR TE HANTER JUSQU’À CE QUE TU MONTRES ENFIN TON VISAGE !”

Et il éclata de rire.
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyJeu 8 Oct 2015 - 23:35





Un verre de trop


Avec de joyeux lurons



La réaction des deux étudiants me prend un peu de court, mais je suis conscient que j'aurais du m'y attendre, venant de personnes ivres. Je pousse un soupir. Je sais qu'à Poudlard, je devrais faire preuve d'autorité et les ramener manu militari jusqu'à leurs dortoirs respectifs, et leur ôter une pelleté de points. Mais nous sommes à peine sortis des vacances, quelques jours à peine après le Nouvel An. Je ne vais pas me montrer d'une cruauté rusardienne, quand même. J'écoute d'une oreille mi-attentive, mi-inquiète les allégations des deux jeunes. Le règlement ? Un barbecue ?

- Mais je n'étais pas à...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que les explications pour le barbecue apparaissent par le biais d'une flammiche sur l'épaule d'Isolde. Dans un accès de panique, celle-ci commence à se débarrasser des couches de tissu qui l'encombrent à une allure que je n'aurais jamais cru possible. Je sens le rouge me monter aux joues, mais ma gêne est bien vite dissipée par le... pétage de plombs ? de Clemens.

Si j'ai tendance à laisser mes idées vagabonder, les années de vadrouille ont aiguisé mes réflexes. Je ne sais pas exactement comment le mécanisme se met en branle. Peut-être que je perçois les cris de Clemens comme une menace. Ma baguette réapparaît immédiatement dans ma main, et je la pointe vers le Sinistros d'un geste sec.


- Silencio !

Le volume sonore chute brusquement, bien que les piaillements affolés d'Isolde résonnent toujours dans le hall. D'un geste fluide de la baguette, je dirige un Aguamenti vers les deux torches humaines en devenir. La gerbe d'eau qu'il reçoive devrait suffire à les dessoûler, mais je ne suis pas convaincu de son efficacité en voyant des flammes survivantes sur le pantalon de Clemens. Dans un mouvement ample, j'ouvre la porte d'entrée et rapatrie une partie de la neige qui orne le jardin, avant de la lâcher brusquement au-dessus de la tête des deux étudiants. Les voilà dans la neige jusqu'au genou, mais je les préfère enrhumés que brûlés -même si envoyer Clemens à Quinlan n'aurait peut-être pas été pour lui déplaire. Encore que dans cet état...

Je les observe d'un œil critique. Ils ne semblent plus brûler, mais j'hésite à balancer une petite couche de terre par-dessus le tout pour m'assurer que tout va bien. Je m'abstiens finalement, et je daigne même relever le sortilège de Mutisme lancé sur l'étudiant. Vu ce qu'ils viennent se prendre d'eau froide en pleine tête, ils doivent être un peu plus lucides... Suffisamment en tous cas pour arrêter de hurler.

Je referme les portes d'un mouvement rapide de la baguette. Je m'autorise un profond soupir, passant ma main libre sur mon visage histoire de me détendre un peu. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il vient de se passer. Enfin plus exactement, je crois le deviner, mais une partie de moi refuse d'accepter l'évidence. J'en ressens une froide colère, que je m'efforce d'ensevelir au fond de moi -pour l'instant. Je ressens le frémissement de la magie primale dans mes tripes, un frémissement qu'Estrella m'a appris à reconnaître -et à maîtriser. Cela évite que ma magie ne se manifeste trop violemment, comme cela avait déjà été le cas lors de notre premier entretien avec Clemens.

C'est en tous cas un signe auquel j'ai appris à faire attention. Une nouvelle inspiration, profonde comme les racines des Alerces. Bien, le grondement se calme. Néanmoins, ma colère est toujours présente, et à défaut de pouvoir s'exprimer librement, elle se traduit par un certain agacement lorsque je demande aux deux étudiants :


- Vous n'aviez rien de mieux à faire cette nuit que vous mettre en danger ?

J'ai conscience que ma question n'a pas vraiment de sens. Non seulement parce que si les choses se sont bien passées comme je le pense, ils n'avaient aucune idée de ce qui les attendait, mais en plus parce qu'il semblerait que les écoles de magie soient parmi les lieux les plus dangereux du monde -Haveirson ne semble pas faire exception à la règle. Non, au-delà de ça, ma question traduit une réelle inquiétude. Sans vraiment y penser, j'utilise l'un des sorts préférés de mon père pour faire apparaître une étoffe chaude devant Isolde. Oh, je ne possède pas l'art paternel au point de faire ça en finesse, mais un gros carré de tissu devrait faire l'affaire pour l'instant. Je reproduis le sort pour Clemens, et les regarde s'emmitoufler avec un sourire amer.

- Vous n'êtes pas blessés, au moins ?

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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptySam 10 Oct 2015 - 17:31

La réaction de Clemens surpris tellement Isolde qu’elle resta figée sur place, oubliant un instant ses habits brûlants. Qu’est-ce qui lui prenait de hurler comme ça ? Il avait envie de se prendre la foudre divine (enfin plutôt comtesque) en plus d’être brûlé vif ? Ses pensées se reportent rapidement sur son propre sort à la vue des petites flammes sur son pantalon. Sans rire, elle allait devoir se déshabiller entièrement ? Là dans le hall, devant Clemens et Neal ? Mais quel sadique ce comte ! Tout ça pour un pauvre petit parchemin, qu’il avait sûrement en 12 exemplaires dans son bureau, vu son amour pour les règles et la discipline !

Le puissant jet d’eau froid lui arracha un nouveau cri de peur, mais il eut au moins le mérite de stopper la combustion spontanée des deux étudiants. Enfin, apparemment pas assez au goût de Neal. La raison d’Isolde commençait à percer de nouveau à travers les brumes de l’alcool et elle comprit ce qu’il allait faire en le voyant ouvrir les grandes portes. D’un geste rapide, il fit léviter un gros tas de neige dans leur direction.

- NON NON pas la nei..

Son nouveau cri fut étouffé par un long frisson qui la secoua toute entière lorsque la neige tomba sur sa peau nue. Quelques éternuements suivirent, alors que Neal les sermonnait  d’un ton irrité. Evidemment qu’ils avaient mieux à faire, mais ils ne pouvaient pas prévoir que le comte déciderait de faire flamber deux de ses propres étudiants en plein milieu de son école. Elle ne répondit rien cependant, et tourna le dos à Neal, les bras repliés sur sa poitrine pour se réchauffer et se cacher un peu. Son pull avait disparu sous la couche de neige, ainsi que sa baguette confiée à Clemens quelques instants auparavant. Elle se sentait incroyablement stupide d’avoir été vue ainsi par son professeur. Qu’est-ce qu’il allait penser d’elle ? Elle n’était même pas coutumière de ce genre de frasques, il avait fallu qu’il la croise à ce moment précis…

La couverture qui apparut devant elle fut accueillie par un soupir de soulagement. Elle l’enroula immédiatement autour d’elle et se tourna enfin vers Neal.

- Merci, dit-elle d’une petite voix, sans trop oser le regarder.

Elle s’approcha de l’escalier pour sortir du tas de neige et se laissa tomber sur une marche, frissonnante et tremblante, la couverture serrée autour d’elle. Un nouvel éternuement résonna dans le hall. Elle avait VRAIMENT gagné sa soirée.

Elle répondit à la question de Neal par une grimace. Ouvrant un peu sa couverture pour examiner les dégâts, elle vit une grosse plaque rouge sur son épaule, là où la flamme était apparue. Ses bras avaient un peu souffert aussi, et elle suspectait qu’il devait en être de même pour ses jambes. Elle venait de gagner une visite à l’infirmerie…

- Blessée, non. Un peu roussie plutôt, répondit-elle en relevant la tête avec un sourire gêné. Et toi Clemens, ça va ? s'enquit-elle, inquiète.
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptySam 10 Oct 2015 - 18:36

Avec sa provocation, Clemens et son esprit embrumé s’étaient attendus à beaucoup de choses, mais sûrement pas à se prendre un véritable raz-de-marée sur le coin de la tronche. Avec un inaudible glapissement de surprise, le jeune homme ouvrit les yeux pour chercher la source de cette marée. Il lui semblait plutôt invraisemblable que le Comte ait tant paniqué face à son attitude qu’il lui ait envoyé de quoi éteindre un régiment d’abrutis. Son regard tomba finalement sur Neal, et peu à peu, les différentes pièces de ce puzzle prirent forme dans sa tête. L’étudiant leva une main frémissante vers sa bouche dont ne sortait plus aucun son, et contempla d’un regard vide l’avalanche qui filait droit vers lui.

La sensation était parfaitement indescriptible, mais son corps tremblant et sa raison qui faisait à présent bélier contre son taux d’alcoolémie parvinrent finalement à lui rendre un semblant de pragmatisme. Sans chercher à prononcer le moindre mot, Clemens se dévêtit de son trench troué et de son pull déjà bien endommagé, et les jeta avec colère au sol. Sa chemise n’était pas vraiment en meilleur état, mais se retrouver à moitié nu dans un monticule de neige ne lui apparaissant pas comme une réaction sage — enfin — il décida de la garder. Pour la première fois depuis qu’ils avaient bouté le feu au règlement, le Sinistros se tourna vers son amie. Dans ses yeux dansaient une lueur de culpabilité et d’excuse. Bien sur, il ne l’avait forcée à rien, mais sans lui, elle ne se serait pas retrouvée dans un tel danger. Encore une fois. Un grondement de fureur destiné à son idiotie latente lui échappa. Au moins, il avait récupéré le volume.

“Sortir de cette académie était bien la chose la plus sécuritaire qu’on ait fait ce soir, et réflexion faite, on aurait même du rester dehors !”

Sa réponse fusa avec mauvaise humeur en direction de Neal, et de son apostrophe professorale et amplement justifiée.

“Ce Comte commence à sérieusement me courir sur le haricot…”

Marmonnant pour lui-même, Clemens se dégagea de la neige et s’enveloppa de la bien-tombée couverture avec un soupir d’aise. L’alcool lui faisait toujours perdre un certain nombre de sensation, et avant de ressentir la chaleur se répandre dans ses membres, il n’avait pas réalisé à quel point il était glacé. Il se tourna une nouvelle fois vers le botaniste pour lui adresser un regard plein de remerciements sincères avant de rejoindre Isolde et de passer un bras autour de ses épaules. Si lui avait déjà été plusieurs fois la cible du Comte, une attaque d’une telle violence devait encore être une nouveauté pour son amie. Pas vraiment qu’on puisse s’y habituer, mais…

“Ca va, si il arrêtait de nous tirer dans les pattes, on n’aurait pas besoin de…”

Clemens baissa la tête, le regard fixé sur les dalles du hall. Après l’euphorie et l’adrénaline, son cerveau ralenti lui transmettait à présent un monde à la réalité dangereusement tanguante. Il se prit la tête dans les mains, comme si maintenir ses tempes entre ses paumes allaient réussir à stabiliser sa vision tournante. Incapable de finir sa phrase, il haussa simplement les épaules.
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptySam 10 Oct 2015 - 23:21





Un verre de trop


Avec de joyeux lurons



Les protestations d'Isolde me laissent de marbre, et la neige s'abat sur les étudiants façon courroux divin. Les protestations des étudiants m'arrache une grimace. J'aurais peut-être du me limiter à l'Aguamenti, en fait... Isolde se retourne, pour se cacher, et je détourne de toute façon mon regard, qui se pose sur une dalle fissurée. D'un mouvement de baguette, je fais fondre la neige à leurs pieds, une fois que je suis sûr qu'ils ne vont pas reprendre feu de si tôt.

La remarque acerbe de Clemens fait mouche, mais je contiens une bouffée de colère. Je sais que mes propres mots étaient emprunts d'une aigreur qui n'aurait pas du être dirigée vers eux. Je me râcle la gorge, me redresse et m'avance de mon pas le plus assuré dans leur direction. Je me place à côté de Clemens, faisant de mon mieux pour qu'Isolde ne perçoive pas ma présence comme une intrusion, ou pire, une menace.


- Je suis désolé.

Les mots sortent tous seuls. Je sais que finalement, à part éventuellement leur coller un vilain rhume, je n'ai rien fait de répréhensible... contrairement à eux. Mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir un peu mal vis-à-vis d'eux. Il s'agit tout de même des deux élèves qui m'ont permis de me sentir légitime et à ma place à Haveirson. D'un subtil mouvement de baguette, je modifie les étoffes pour qu'elles soient un peu plus chaudes. Si je ne me trompe pas, elles ont à ce stade la température d'un bon bain chaud. Je garde un œil vigilant sur Clemens. Je croise son regard, et le fait qu'il semble reconnaissant me rassure un peu.

Je lui emboîte le pas lorsqu'il se dirige vers Isolde. Les mots me manquent, contrairement aux idées qui se bousculent dans mon crâne. Je m'accroupis près d'elle, et je réprime un mouvement dans sa direction. Clemens est son ami, et je ne suis jamais qu'un de ses enseignants. Je me contente de l'observer, un peu inquiet. Mais ce qui m'inquiète le plus sont les mots de Clemens. "S'il arrêtait de nous tirer dans les pattes", comme si...


- Ce genre de choses t'es déjà arrivé, Clemens ?

Je sens bien que mon ton est plus sec, mais je ne peux pas vraiment m'en empêcher. Je veux dire, qu'ils aient pris feu pour avoir mis le feu au règlement... C'était un maléfice, certes cruel, mais un système de protection. Je ne le trouvais pas juste pour autant, mais d'une certaine façon, en forçant un peu, il se comprenait. mais s'il y avait déjà eu ce genre... d'attaques...

- Ca va aller ?

Il s'est pris la tête dans les mains, mais je ne m'en fais pas outre-mesure. Je ne bois pas beaucoup, mais je me souviens assez précisément des impacts d'une soirée bien arrosée. Je préfère simplement m'assurer qu'il n'y a rien d'autre.

Puis, je reporte mon attention sur Isolde. Elle semble moins en colère que son camarade, plutôt... sous le choc. Je me sens réellement coupable, cette fois. Je lui prends doucement la main, afin de découvrir son bras. Je suis un peu gêné à l'idée de la priver de la protection temporaire du tissu, mais je tiens à examiner les brûlures. Elles me semblent superficielles, mais il faudra les traiter. Là où les flammes on pris, les brûlures semblent un peu plus graves.

Je retiens une nouvelle vague de frustration.


- Si vous voulez, j'ai de quoi prendre soin de ce genre de brûlures dans mes appartements -et du thé.

Je lâche Isolde des yeux le temps de lancer un regard en coin à Clemens, entre l'amusement et la gêne. Je suppose que ça ne le dérangerait pas outre mesure que je l'envoie gratter à la porte de Quinlan, même à une heure aussi avancée de la nuit.

- Cela dit, je pourrais comprendre que vous préfériez vous fier à l'expertise de mon frère. Je ne voudrais pas vous forcer la main.

Peut-être qu'Isolde sera moins gênée si Quinlan s'occupe d'elle... Cette pensée m'arrache une grimace amère. Je remarque ce faisant que je n'ai pas lâché son poignet, et je me sens un peu rougir alors que je la lâche. Tentant vainement de dissiper ma gêne, je répète bêtement :

- C'est comme vous voulez.

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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyDim 11 Oct 2015 - 17:08

Isolde n’osait pas croiser le regard de Clemens et gardait les yeux fixés derrière lui, alors qu’elle s’emballait dans la couverture chaude et douce. Elle aussi se sentait coupable ; de lui avoir proposé de sortit d’abord, et surtout de l’avoir incité à mettre le feu à ce fichu règlement. La peur qu’elle avait ressenti s’effaçait doucement pour laisser la place à un sentiment de honte et de stupidité. Neal s’approcha alors doucement d’eux, s’excusant pour son ton brusque. Il venait de leur éviter un strip-tease intégral dans le hall, alors il était bien le dernier à devoir s’excuser ! L’étoffe autour d’Isolde se fit un peu plus chaude et elle s’éloigna pour s’asseoir sur les marches. Sa tête recommençait à lui tourner dangereusement et elle préférait éviter de s’étaler par terre.

Elle craignit un instant que le grondement de fureur de Clemens lui soit adressé. Mais sa colère semblait plutôt dirigée contre l’école. Et contre ce comte qui s’amusait à le terrifier depuis des semaines. Pourquoi toujours Clemens ? Et pourquoi autant de violence ? Une simple retenue ne suffisait pas ? Son ami avait raison, c’était dans l’académie qu’ils risquaient le plus gros…

Toujours un peu sous le choc, Isolde restait immobile sur les marches. La chaleur revenait peu à peu dans ses membres frigorifiés, mais elle ne pouvait s’arrêter de trembler légèrement. Le contact de Clemens lui fit du bien, et elle se blottit un peu contre lui, sa tête posée sur son épaule. Elle ferma les yeux et soupira profondément, cherchant à se ressaisir.

Quand elle rouvrit les yeux, Neal et son regard inquiet s’était approchés de nouveau. Alors qu’elle constatait en grimaçant les dégâts du feu sur ses bras, il lui prit délicatement la main pour observer à son tour. Les joues de la jeune femme se colorèrent légèrement sous le regard de son professeur, mais elle tenta de masquer sa gêne. Elle était contente d’être tombée sur lui finalement, plutôt que sur un professeur inconnu. Même si être ainsi détaillée, en soutien-gorge, bourrée, à 3 heures du matin, par son professeur principal, n’était pas ce qu’on pouvait qualifier de plaisant. Son examen fini, elle resserra la couverture autour d’elle et acquiesça doucement à sa proposition.

- Je veux bien, merci.

Elle préférait rester avec Neal plutôt que de réveiller le médicomage et de devoir tout lui raconter. Elle appréciait Quinlan, mais elle se sentait suffisamment gênée comme ça. Avec un temps de retard, elle prit conscience que son professeur n’avait pas lâché sa main, et elle ne fit rien pour interrompre ce contact. Neal sembla embarrassé cependant, et rougit à son tour. Sans rien dire, elle le laissa s’éloigner et acquiesça de nouveau. Elle se sentait subitement très lasse et n’avait qu’une seule envie : s’asseoir dans un endroit confortable avec un thé chaud dans les mains.

Elle se leva doucement, le sol tanguant toujours un peu sous elle, pour aller chercher sa baguette. Maintenant que la neige avait disparu, elle était de nouveau visible sur les pierres du hall, ainsi que son pull. Avec un sort informulé, elle fit sécher ce dernier et l’enfila. Un gros trou dévoilait son épaule et il était très endommagé, mais elle n’avait pas envie de traverser l’académie en sous-vêtements. Son manteau était lui aussi fichu. Tant pis, heureusement qu’elle avait son job de serveuse à Avalon pour s’en payer un neuf. Elle enroula à nouveau la cape autour d’elle et rejoignit les deux hommes.

- Tu viens avec nous Clemens ?
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MessageSujet: Re: Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS]   Pour savoir qu'un verre était de trop, encore fallait-il l'avoir bu [OUVERT A TOUS] EmptyDim 11 Oct 2015 - 18:09

Dire qu’il reprenait peu à peu ses esprits aurait été un euphémisme. En revanche, il prenait la mesure de ce qui venait de lui arriver et de ce dont le Comte était capable. Neal était intervenu un peu tôt pour son expérience suicidaire peut-être, ainsi, il ne saurait jamais si le directeur aurait tenté de lui sauver la vie, ou considéré qu’il faisait face à son juste châtiment. Clemens était content de ne pas avoir eu la réponse à toutes ses interrogations. De toutes les conneries qu’il avait pu mener à bien dans ce château et ailleurs, manquer de se faire immoler par le feu était clairement celle qui dépassait les limites avec la plus grande marge.

C’était tellement con, que c’était presque du génie. Quel mal de crâne…

La voix du botaniste lui était parvenue, diffuse et lointaine, alors qu’il se rapprochait un peu de Isolde. Sa propre hauteur lui donnait soudainement le vertige et il ne supportait plus de découvrir les dalles du hall aussi loin de sa tête. Pour un peu, il se serait même couché sur la pierre afin de minimiser au mieux le risque de chute. La perspective d’offrir son corps à peine couvert au froid glacial du sol restait néanmoins trop intimidante. Alors, installé près de son amie en position assise et raisonnablement stable, il chercha au fond de lui le courage de relever la tête et de se nettoyer les idées. La question de Neal ne méritait pas de rester sans réponse.

“Ouais. Le Comte est pas un type net, si tu veux mon avis. Des semaines après une incursion aux cuisines, on a tous reçu une lettre avec des tournures super bizarres, comme quoi on avait trahi sa confiance ou je sais plus quoi…”
Il laissa échapper un rire amer. “Confiance, tu parles… Pour le reste, y a un cimetière louche abandonné dans le parc. Et on parle pas de trois petites tombes, c’est rempli de symboles et de caveaux… Et puis surtout, ne mets jamais un pied dans les sous-sols. Jamais.”

Clemens fixa sur son professeur des yeux à la lueur déterminée et où flottaient encore des restes de peur. Il était bien loin le regard hagard du jeune homme ivre et provocateur, espiègle et joueur, qui ne se laissait démonter par rien. Sa voix s’affermissait même alors qu’il entamait un récit concis, mais avec quelques tremblements qui trahissaient les figures et les ombres qui le hantaient encore.

“Il y a un labyrinthe… Je ne sais pas si je dois dire hanté ou enchanté, mais c’est glauque. On s’y est fait attaquer par des illusions alors qu’on voulait simplement jeter un oeil. Y a rien. Rien qui t’indique que t’as pas le droit d’entrer, ou que tu y risques ta santé mentale. Même si c’est illusoire, c’est pas un truc qu’on vit avec plaisir, je te jure.”

Comment décrire la piscine de cadavre, les hurlements de l’homme qui se trouvait en face de lui, mais n’avait jamais mis un pied dans le labyrinthe, cet énorme coup d’hast et l’explosion d’une porte qui aurait du causer leur mort mais n’avait fait que les ramener à leur point de départ ? L’Allemand secoua la tête, et regretta immédiatement son geste alors que le monde se mettait à nouveau à tourner. La proposition de Neal illumina son esprit comme une aide providentielle, et il s’y accrocha avec une sorte de fureur mentale. Canapé. Thé. Chaud.

“Los geht’s”

Sans une marque d’hésitation — du moins, aucune qui serait strictement due à sa volonté — il se mit en marche aux côtés de Neal et Isolde. Le regard fixé droit devant lui, comme pour maintenir son équilibre qui peinait à retrouver une stabilité durable, il brisa une dernière fois le silence avant d’entamer la longue ascension vers la tour Céleste et sa promesse de réconfort.

“Merci d’être intervenu, Neal. J’aurais eu l’air vachement con, sinon.”
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