Isia N. O'Hara - Coldfire.

La complexité de son essence se manifestait sur son apparence. Isia avait une chevelure flamboyante dont les reflets renvoyaient les chauds messagers de l’astre solaire, ce qui contrastait avec le bleu cristallin de ses yeux, bien plus froids, rappelant le tranchant de la glace.  

Sa peau était blanche, comme la neige, exempte de toute teinte hâlée malgré ses nombreuses tentatives d’exposition. Jamais son teint ne put obtenir cette couleur mordorée tant appréciée et jalousée.

Sa silhouette était aussi longiligne - malgré une ossature bien présente - que musclée, conséquence de ses longues heures d’entrainement au Quidditch. Son maintient était celui propre à son sang, lourdement et frénétiquement asséné par son père, ce qui lui faisait garder presque éternellement le port de tête altier et le dos bien droit. Ses manières étaient celles d’antan, construites de gestes précis et calculés, tout en maitrise.

Isia avait cependant une fâcheuse tendance à fixer ses interlocuteurs sans faiblir, ni détourner le regard malgré leur gêne apparente, ce qui pouvait s’apparenter à un manque cruel de politesse. Ses yeux souvent étrécis et acérés analysaient sans cesse, observant les manières de ces autres qui lui étaient étrangers.  

Quant à son allure, étrangement, elle s’habillait souvent de vêtements communs, de facture plutôt simple et laissait son visage nu de tout artifice. Quelques fois, néanmoins, elle choisissait des tenues plus féminines et des couleurs froides pour parer son visage, surtout lorsque la surveillance de son père lui laissait un peu de répit.

« Désinvolte » , disait-on à son sujet. La première fois qu'on lui avait attribué cet épithète, c'était au cours de sa première année à Poudlard, le professeur l’avait crié en la pointant de sa baguette alors qu’elle s’essayait à un nouveau sort tandis que ses camarades appliquaient sereinement ce qu’on leur avait demandé. Tout allait trop lentement pour Isia. L’apprentissage trainait alors qu’elle rêvait déjà de sorts plus puissants, plus subtils ; elle voulait être libre d’apprendre ce qu’elle voulait et surtout quand elle le voulait.

Depuis, elle ne comptait plus le nombre de fois qu'on l'avait associée à ce mot. Elle l'aimait d'ailleurs, tout autant qu'« aventurière » , même si ce dernier trait de caractère lui avait valu quelques mésaventures comme lorsqu’elle avait suivi un homme louche parce qu’il lui avait promis de lui apprendre un sort qui « dépasserait toutes ses attentes ».

D'humeur plutôt rêveuse quand elle ne mettait pas en pratique ses envies, elle aimait profondément rester des heures dans les bibliothèques à la recherche d'un parchemin oublié ou d'un grimoire griffonné par un illustre sorcier dont elle pourrait apprendre les secrets.

Toutefois, sous ce voile de légèreté, se cachait une facette secrète qui l’empêchait de parler de sa vie intime, de sa famille, depuis le drame qui les avait touchés : son frère était né Cracmol. Son père se renferma, provoqua l’innommable, se noya dans les ténèbres et transforma sa fille. Sa nature devint ambivalente, l’impertinence et la désinvolture côtoyant la haine, la colère et la violence.

Sa personnalité se mua en celle d’une jeune femme symbolisant le vent frais, l’extravagance et l’impertinence tout en étant parfois glaciale, acide, provocatrice et impassible. Si le feu pouvait changer l’état de l’eau et le gel étouffer le brasier, l’ambivalence de son caractère serait sa perte.

Fruit de la rencontre entre deux familles de sang pur, elle a passé les premières années de sa vie dans un manoir Ecossais où l'éducation était stricte mais juste, enrichissante mais chronophage et où la liberté n'était qu'un mot vide de sens concret. Elle eut de nombreux professeurs particuliers afin d’affiner ses connaissances et la rendre digne de son rang. Ce fut ainsi sans réelle surprise que le Choixpeau désigna la maison Serdaigle pour accueillir la jeune sorcière bien qu’elle garda sous silence les réflexions chuchotées. Il avait, en effet, hésité entre les Serpents et les Aigles, trouvant qu’en la jeune fille résidaient quelques qualités des sinoples.

Au sein de la famille régnait néanmoins une joyeuse atmosphère, d’autant plus lorsque sa mère leur appris qu'elle allait donner naissance à un autre héritier. Ils pensaient déjà tous au rayonnement qu'un petit sorcier pourrait leur apporter sauf que.. sauf qu'il était né Cracmol. La nouvelle emporta la joie, l'amour et le prestige de la maison. Isia fut alors complètement libre de faire ce qu'elle désirait. Il n'y eut alors plus de rigide éducation, plus de coup de règle quand elle se trompait, plus de livres sur la tête pour garder la démarche droite.

Sa mère se retira avec l'enfant un temps avant qu’ils ne disparaissent tous deux totalement, laissant la jeune sorcière alors âgée de dix-sept ans seule avec son père. Ce dernier ne restait que rarement au manoir, préférant ses réunions secrètes et son travail à sa fille. Malgré son apparent désintéressement, il n’en restait pas moins liberticide quant aux fréquentions de la demoiselle mais également castrateur en ne lui offrant que sa déconsidération.

Profondément marquée par les évènements, la personnalité d’Isia se scinda. Tantôt impertinente, tantôt glaciale, elle était devenue plurielle. Si elle avait gardé le masque de la bienséance, ce dernier pouvait se craqueler pour laisser s’envoler le feu-follet ou se durcir pour ne laisser qu’une poupée de cire. Il n’en restait pas moins qu’elle excellait dans les sortilèges et se révéla très adroite avec sa baguette. Ses études se déroulèrent simplement et facilement même si elle avait tendance à ne pas croire en elle.

Élève brillante, elle eut le choix de son avenir mais préféra poursuivre un cursus tourné vers le danger. Par conséquent, ce fut pour la brutalité, l’aspect mortifère et la froide expertise des Tireurs de baguette magique qu’elle opta. C’était également un univers lui permettant d’exorciser la violence qu’elle avait en elle, contre ces criminels. Elle rêvait déjà d’avoir à viser un certain visage aux traits familiers.

Nous vous demandons de répondre à ces quatre questions qui permettront de mieux cerner la personnalité de votre personnage et d'aider le Choixpeau à mieux vous répartir. Il vous faut répondre à toutes les questions pour que votre fiche soit validée et vous ne pouvez choisir qu'une seule réponse par question. Si vous doutez ou si aucune des trois réponses ne colle à votre personnage, choisissez celle qui est la plus près de sa personnalité. Indiquez votre réponse en la mettant en caractère gras, ou d'une quelconque façon en évidence.

Question 1. Tu te lèves le matin et il te reste très peu de temps avant ton cours de sortilèges. Tu arrives en cours avec quel genre de tête ?

a) Je fais un effort pour ne pas avoir l’air trop débraillé et je me coiffe un minimum.
b) J’en ai rien à foutre, j’aurai la tête que j’ai !
c) Hein quoi ? J’ai un cours de sortilèges ce matin ?

Question 2. Tu es dans un cours de sortilèges et t'arrives pas à faire correctement le dernier sort que tu as appris. Tu fais quoi ?

a) Je m'exerce jusqu'à ce que j'y parvienne et je demande de l'aide s'il le faut.
b) Je balance ma baguette à l'autre bout de la pièce sous le coup de la frustration.
c) Je m'exerce par moi-même jusqu'à ce que je j'y parvienne parfaitement.

Question 3. Un autre étudiant a un peu trop bu et se retrouve en train d'insulter la personne que tu aimes le plus au monde. Tu réagis comment?

a) Je le raccompagne à sa chambre parce que je sais qu'il a trop bu et regretteras ses paroles demain matin.
b) Je m'énerve et lui balance direct ses quatre vérités. Enfin, elle ne serait pas énervée, juste extrêmement froide et le ton acide.
c) Ça dépend des conséquences que je pourrais avoir si je réplique ou non.

Question 4. Sur ton chemin vers le village d’Avalon, une vieille dame trébuche et tombe devant toi. Tu fais quoi ?

a) Je me précipite à son secours au risque de me tordre moi-même la cheville dans l’espoir de l’empêcher de se faire trop mal.
b) Je garde mon calme et je l’aide à se relever avant de m’informer auprès d’elle pour voir si tout va bien.
c) Si je suis d’humeur, je l’aide à se relever et je trace mon chemin sans m'attarder plus que de raison.