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 Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]

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MessageSujet: Re: Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]   Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana] - Page 2 EmptySam 12 Déc 2015 - 22:31


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Lanalia Winslow
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Our Story.

Suite au Bal de la Saint-Valentin, Neal insiste pour parler à Lana de sa relation avec Quin.
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And...

Le 14 février, nuit.
 
Mes doutes sont infondés. Par Merlin, mes doutes sont infondés. Je la laisse se blottir contre moi, ma main libre se posant sur sa taille. Je lui rends volontiers ce baiser enflammé, l'étreignant fermement, tendrement. Je joue encore avec ses boucles dorées, glissant le long de son dos, la maintenant contre moi comme si je craignais qu'elle ne s'évapore. Lorsqu'elle s'éloigne à nouveau, je prends le temps de détailler chaque trait de son visage, comme si je cherchais à graver cette image dans mon esprit -et je sais qu'elle ne me quittera pas.

Je l'embrasse à nouveau.

Chaque geste, chaque preuve de tendresse fait ressortir en moi des instincts trop longtemps enfouis, et je me sens juste... bien. En paix. Je savoure ce moment, et lorsqu'il touche à son terme, je l'attire contre mon torse. J'ôte mécaniquement les flocons qui s'accrochent à sa chevelure. Il y a un côté d'autant plus attendrissant qu'elle nage dans ma cape, et je modifie légèrement ma position pour qu'elle reste à l'aise alors que je me redresse.

Il y a quelque chose d'assez onirique au fait de se retrouver ainsi, sous la neige, une nuit de Saint-Valentin, à envisager quelque chose de totalement nouveau dans la routine que j'avais commencé à me créer à Haveirson. Un immense sourire envahit mon visage, et je me penche pour embrasser son crâne avant de me mettre à rire. Il y a quelque chose d'absolument incontrôlé, spontané dans mon rire, et je n'essaie même pas de le retenir. Je cède au bonheur qui m'envahit. Certes, je n'ai aucune certitude qu'il y aura autre chose que cette nuit -mais je l'espère. Je me projette vite, et c'est l'un de mes principaux défauts.

Cet excès d'euphorie, sans surprise, m'échappe quelque peu. J'enlace sa taille et, la soulevant du sol, je fais un tour sur moi-même, prenant garde à ce qu'elle ne heurte aucun élément du décor. Mon rire se calme enfin, jusqu'à s'éteindre, mais mon regard est plongé dans le sien et mon sourire refuse de s'effacer. Un nouveau baiser, très bref cette fois, plus joueur. Si elle décide demain que je ne suis pas assez quoique-ce-soit pour elle, j'ai envie de savourer cette soirée.

Je prends ses mains dans les miennes, attendri et heureux, avant de les embrasser à leur tour, comme un écho du début de la soirée.

J'espère que tu me pardonneras cet excès d'enthousiasme. Je suis juste... heureux que tu sois là. Et j'ai de la chance que tu aies été mise sur ma route ce soir.


Je l'attire contre moi une nouvelle fois, avant de me dire que je suis peut-être un peu étouffant. J'ai du mal à me modérer, mais je m'efforce de ne pas la retenir trop longtemps. Je ne sais pas ce qu'elle pense de tout cela, mais je préfère lui laisser un peu d'espace. Cherchant encore une nouvelle façon de canaliser ma bonne humeur -qui inclurait de préférence un peu plus de douceur qu'un marathon dans les bois- je lève à nouveau les yeux vers le ciel nocturne et la Petite Ourse, à présent partiellement masquée par de lourds nuages. La neige ne me dérange pas, bien au contraire, elle contribue à mon sentiment de plénitude. Je n'ai pas envie de rentrer, de retrouver les murs familiers de mes appartements ; je veux juste que ce moment dure le plus longtemps possible... Je me demande ce qu'il en est de Lana. N'est-ce pour elle qu'une façon de clore en beauté cette soirée, sans plus ? J'en doute, mais comme toujours, je reste incapable de garder mes doutes pour moi.

Où est-ce que tu penses que nous allons comme ça ?


La question est franche, et dénuée de sous-entendu. Je veux juste connaître son point de vue avant de tracer des plans sur le Sombral -une de mes grandes spécialités, à ce qu'il paraît. Et je regarde Lana avec une réelle curiosité en attendant sa réponse.


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MessageSujet: Re: Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]   Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana] - Page 2 EmptySam 12 Déc 2015 - 23:48

Il me rend mon baiser et je me perds dans cette étreinte, plus rien n'existe que cette bulle, cette boule à neige dans laquelle nous sommes la romantique figurine d'argile peinte. Je sens ses mains caresser mon dos et des frissons parcourent mon corps en faisant se dresser de plaisir chaque cheveux sur ma nuque. Je m'éloigne pour reprendre un peu mon souffle et je sens son regard qui détaille mon visage, ce qui me ferait rougir encore davantage si je n'étais pas déjà colorée par l'émotion et le désir. Nous nous embrassons à nouveau, comme deux enfants incapables de résister aux sucreries qu'on leur offre, jusqu'à ce qu'il se redresse légèrement et m'étreignent paisiblement. Il est beaucoup plus grand que moi et mon oreille est appuyée directement là où son coeur bat. Je ne peux que fermer les yeux alors que je l'entends battre aussi fort et aussi vite que le mien.

Qu'est-ce qui est en train de nous arriver?

Je ne veux pas répondre à cette question. Je ne veux même pas me la poser. Je sens ses lèvres se poser sur mes cheveux et j'entends son rire, goûtant en même temps au plaisir d'en entendre l'écho dans sa cage thoracique. J'adore entendre ce son avec mon oreille posée sur son torse parce que je me dis que peu de gens ont la chance d'entendre ce magnifique rire avec cette dimension en plus. Et ça me fait sentir spéciale.

Son rire... Vous ai-je déjà parlé de son rire? Je ne peux que rire à mon tour alors qu'il semble euphorique et qu'il m'entraîne avec lui dans cette allégresse. Je ris maintenant avec un amusement tout joyeux et tout authentique, jusqu'à ce qu'il me dépose. Comment résister à sa joie contagieuse?

- Peut-être que c'était pas de la chance... Mais quelque chose comme le destin?

Je lui rends son sourire, tout aussi heureuse que lui, comme transportée par son élan de bonheur. Les étreintes suivent les baisers et tous se succèdent de manière naturelle sans que je ne proteste, sans que je ne décide. Je me laisse guider. Je suis bien. Vraiment?

Sa question me frappe de plein fouet.

Où allons-nous comme ça ? Je n'en ai aucune idée. Devrais-je le savoir? Je sais pas, je sais plus. Nous allons quelque part? Mon sourire s'éteint alors que je le regarde. Son visage est tellement heureux, semble tellement content... Son ton n'est pas accusateur, simplement curieux et... ai-je rêvé ou j'y ai senti une petite note d'espoir? Souhaite-t-il que nous allions quelque part?

- Je sais pas, Neal, je... On est ici, maintenant... pas demain encore... Tu veux que nous allions quelque part?

Je sens une pression qui nuit à ma respiration. C'est comme si la boule à neige s'était cassée. Comme si je m'étais laissée emporter dans cette parfaite fin de film d'amour sans m'en rendre compte, sans me poser de questions, et que la pellicule venait de prendre feu et de se désagréger devant mes yeux. Où allons-nous comme ça?

Nous nous connaissons à peine. Nous nous sommes laissés emporter. Demain matin il se réveillera en se demandant ce qui lui a pris d'embrasser une étudiante, une ex-amante de son frère, une gamine qui joue à la femme fatale. Et je me réveillerai... comment? ...Je ne m'imagine pas regretter ce moment. Et au fond de moi je ne peux qu'espérer qu'il y en ait d'autres... Mais faisons-nous les choses à l'envers? Peut-être devrions-nous nous contenter d'être amis. Ces baisers étaient-ils des erreurs ?

Oui, commençons par être amis. Apprenons à nous connaître. Et après... après, l'avenir nous le dira. Ne rien précipiter. Ne pas tout gâcher. J'ai trop précipité, par le passé. Trop été blessée. Utilisée. Jetée.

C'est ce que je dois lui dire. Que nous avons fait une erreur mais que je souhaites de tout mon coeur que nous soyons amis et que j'espère qu'il sera d'accord.

- Je ne sais pas où nous allons mais j'ai besoin d'y aller.

Damn it, Lana! Qu'est-ce que c'est que ça? C'est pas du tout ça le plan ! Tiens-toi en au plan !

- Je suis bien, avec toi, mais...

Le plan !!!

- Je suis bien, avec toi, et ce soir j'ai du mal à m'imaginer passer une autre journée de ma vie sans embrasser tes lèvres et entendre ton rire.

For GOD SAKES LANA! Voilà. Bravo. T'as tout gâché. De deux choses l'une maintenant, soit il va me prendre pour une adolescente qui tombe amoureuse en un claquement de doigts et qui veut fusionner (ce qui est pourtant loin d'être mon cas!), soit il va être aussi enthousiaste que j'en ai l'air, et m'en vouloir quand il réalisera toute ma réticence et ma crainte à entamer une quelconque relation impliquant une once de romance. Les mots qui ont franchi mes lèvres sont à la fois sincères et imposteurs et ce paradoxe me cloue sur place... jusqu'à ce qu'une impulsion traverse mes jambes, que je me retourne et que je m'enfuie.
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MessageSujet: Re: Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]   Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana] - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 2:30


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Le 14 février, nuit.
 
Sa remarque sur la chance me fait sourire, car je ne suis pas vraiment le genre qui croit au Destin et à des plans titanesques de puissances inconnues. Mais je ne suis clairement pas d'humeur à la rembarrer là dessus, et je me contente d'un sourire. En revanche, ce qui me fait moins sourire, c'est l'impact de ma question. Bon, je ne peux pas dire qu'avec une telle subtilité j'attendais un enthousiasme tout à fait fou, mais la voir se décomposer me peine. Je m'en veux d'avoir été incapable de faire durer plus longtemps ces instants de bonheur... Et en même temps, je suis conscient que j'ai besoin de sa réponse.

J'ose à peine m'imaginer ce qui lui passe par la tête quand j'entends la confusion, la précipitation dans ses mots. J'attends qu'elle ait fini pour tenter de l'apaiser, de lui expliquer que quand même, je ne suis pas totalement fou, je ne vais pas lui demander de me vendre son âme au bout de quelques heures à peine. Cela dit, je n'aurais peut-être pas du attendre, car avant que j'aie le temps de trouver les bons mots, elle s'enfuit. Pour la deuxième fois de la soirée, je m'élance à sa poursuite. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle s'imagine, mais je ne tolère pas l'idée de la laisser partir sans avoir rectifié la situation. Je finis par la rattraper, quelques couloirs plus loin -ce n'est pas vraiment difficile de la suivre dans l'académie déserte.

Spontanément, j’accélère un peu pour saisir son poignet, juste le temps de l'arrêter. Je ne voudrais pas qu'en plus d'être terriblement gênée, elle se sente prisonnière.

Lanalia, attends. S'il te plaît, laisse-moi au moins m'expliquer.


Ok, là j'ai l'air typique du mec hyper fautif. Damn.

Je ne veux pas que nous allions quelque part. Je veux juste savoir ce que toi tu veux. Ce dont tu as besoin. Je ne te demande pas de t'engager ou de me promettre quoi que ce soit, d'accord ? Je suis juste...


Seul depuis trop longtemps ? Arrête ton char, Neal, c'est pas le moment de jouer la carte de l'auto-apitoiement. Je prends une profonde inspiration et passe la main sur mon visage, soudainement las. Bien sûr, je me suis laissé emporter, et maintenant que l'ivresse retombe, je me demande comment elle peut bien me percevoir. Probablement comme le frère frustré d'un amant, un "vieux" qui essaie de rester jeune. Profonde inspiration.

Je ne sais pas ce que tu crois, ce que tu crains, mais j'aimerais pouvoir te rassurer.


Je fais un pas hésitant vers elle, et lève une main timide pour relever un peu son visage vers le mien, sans forcer toute fois. Je baisse encore d'un ton, comme si je craignais de la faire fuir à nouveau par le simple son de ma voix.

Je suis aussi perdu que toi, tu sais. Quelle que soit la raison que l'on invoque pour cette soirée, la chance ou le destin, elle m'est tout aussi obscure qu'à toi.


J'ai envie de la prendre dans mes bras et de lui assurer que quoi qu'elle fasse, elle pourra compter sur ma compréhension. Mais je ne me sens même plus légitime à agir ainsi, après avoir un peu ruiné la soirée. Je ne peux que l'observer avec une inquiétude sincère.

Ne te sens pas obligée de me dire ce que je pourrais avoir envie d'entendre. Tu es intelligente et tu sais que je mentirais si je te disais que je n'espère pas avoir droit un jour à une telle déclaration. Mais je ne veux pas que cette idée te fasse mal au point que tu t'enfuies.


Allez, Lana. Je suis grand maintenant, je peux entendre la vérité. Enfin, il faudrait peut être que j'équilibre un peu la balance si je veux éviter de la perdre.

Tu sais, j'ai passé une excellente soirée grâce à toi. Je ne saurais pas expliquer la magie qui a opéré, mais je ne le regrette pas -et je ne le regretterai sûrement pas plus demain. Je crois que tu vaux mieux que ce que tu penses.


Et je sais que tout ce que j'ai dit dans ma chanson, c'était ce que j'avais extrapolé de notre petite conversation un peu plus tôt dans la soirée. Certes, il y avait un quota "licence poétique" mais la plupart était soufflée par mon instinct, dans lequel j'ai entièrement confiance. Du pouce, je trace le contour de ses lèvres, presque sans y penser, comme si cela me permettait de retenir mon envie de les embrasser à nouveau.

Ce n'est pas parce que je te connais encore peu que je ne souhaite pas ton bonheur. Je suis bien avec toi, moi aussi, je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux pas le nier. Si ça ne dépendait que de moi, ce genre de scènes serait amené à se reproduire. Mais ça ne dépend pas que de moi. Je refuse que l'un de nous deux se retrouve dans une situation inconfortable par manque d'information, et c'est uniquement pour ça que j'ai posé ma question précédente.


Oh, Lana. Pleure si tu as besoin de pleurer, raconte moi tout si tu as besoin de t'épancher mais s'il te plaît, ne t'enfuis pas encore une fois. J'ai l'impression d'avoir pris trop de recul face à la situation, et de lui parler comme si cela n'avait aucun impact, de lui donner trop d'informations hors de propos. Je me force à réfléchir à une façon d'exprimer tout cela clairement -plus clairement en tous cas que on coup du "Je ne suis pas comme Quinlan".

Je suis sincèrement désolé d'avoir gâché ta soirée, Lana. Peut-être que tu aimerais construire quelque chose à partir de ce qu'il s'est passé, ou peut-être que cela t'effraie et que tu préfères prendre de la distance. Je le comprendrais. Mais s'il-te-plaît, quelque soit ton choix, fais le pour toi. Je ne veux pas que tu fuies à cause de ce que je pourrais penser, de ce que Quin pourrait penser ou même que le Comte pourrait penser. Et si tu as besoin d'en parler, d'y réfléchir -je suis là. Je le serai encore même si tu décides que c'était sympa mais qu'on va s'arrêter là.


Je ne retiens pas un nouveau rire -gêné, cette fois. Merde Neal, tu tends carrément le bâton pour te faire battre. Mais je sais que je suis incapable de mentir quand on en vient aux relations humaines, et surtout à ce genre de sentiments.

Si tu veux que je te laisse, et que j'essaie de faire comme s'il ne s'était rien passé, je le ferai -à contrecœur, mais je le ferai. Mais si tu veux que je vienne te jouer du violoncelle et te raconter une anecdote sur ma vie chaque soir jusqu'à ce que tu prennes ta décision, je le ferai également, car je suis sûr que j'en apprendrai autant sur toi, et je suis sûr que tu gagnes à être connue.


Encore un sourire, et prenant son visage entre mes mains, j'embrasse doucement son front, comme si j'espérais par ce geste chasser les tourments que je devine. Puis je recule d'un pas et, inclinant légèrement la tête sur le côté pour l'interroger du regard, je lui tends la main comme pour l'inviter à danser.

C'est ton choix à présent, Lana.




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MessageSujet: Re: Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]   Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana] - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 8:35

Je me déteste de le planter là, encore. Je me déteste de lui tourner le dos alors qu'il m'a ouvert ses bras. Mais je me sens comme une imposteure, je me sens comme si je ne méritais pas ce regard doux, gentil, compréhensif qu'il pose sur moi... et je ne peux plus rester dans ce mensonge. Alors je pars, abandonnant mes chaussures sur la neige, gardant sa cape sur mon dos. Mon inconscient ne veut pas vraiment partir, on dirait.

Le pire, c'est que les paroles qui ont franchi mes lèvres sont sincères. Maintenant que j'ai goûté l'allégresse que me procure sa présence, je peux difficilement imaginer y renoncer maintenant. Mais j'ai peur. J'ai tellement peur...

Le visage fermé, les bras croisés sur ma poitrine et les pas rapides, je marche dans le couloir vers le hall d'entrée quand il me rattrape. J'écoute alors son envie de me rassurer. J'écoute son désir de connaître ma position mais, aussi, de me remettre entre les mains ma responsabilité décisionnelle. J'écoute sa propre confusion. Et je me sens... normale. Et ça me fait un bien fou. Je ne suis donc pas la seule à craindre qu'on se soit laissés emporter. Je ne suis pas la seule à ne pas savoir jusqu'où tout ça pourrait nous mener. En fait, il n'est pas si différent de moi... partagé entre l'envie de se laisser aller à l'insouciance euphorique qui semble nous gagner quand on est ensemble, et le bon sens géométrique et rationnel qui cherche à nous ramener les pieds sur terre.

Et je m'en veux de m'être enfuie. Ce réflexe idiot et puéril ne m'aide pas à régler les situations. Si j'avais demandé des explications à Quinlan au bal au lieu de partir sans demander mon reste, peut-être aurions-nous pu déjà arranger les choses. Mais je me suis enfuie. Il faut que j'arrête de faire ça.

Neal, lui, me rattrape tout le temps, cependant. Il ne me laisse pas faire. Il ne me laisse pas employer ces stratégies inefficaces et immatures. Il me pousse déjà plus loin.

Ses mots se suivent et je les écoute encore. Je retiens, non sans surprise, son désir manifeste de me revoir et de peut-être commencer quelque chose avec moi. Une joie difficile à contenir explose en moi quand je comprends ça. Il veut de moi! Je perçois aussi encore une fois son incroyable gentillesse, sa douceur, son inépuisable respect et son souci de faire attention à moi, de s'assurer que je suis bien. J'en suis très touchée. Ses derniers mots parviennent enfin à m'arracher un sourire (c'est bien, parce que les larmes commençaient à être proches). L'imaginer venir me jouer du violoncelle à tous les soirs et me raconter sa vie... Je trouve ça tellement romantique que je suis prête à lui dire oui à tout.

Il faut que je me livre. Que je tente de lui expliquer au mieux ce que je peux ressentir. Il le mérite, je le lui dois. Je ferme donc les yeux quelque secondes pour réfléchir à mes paroles.

- Tu n'as rien gâché du tout, Neal. Au contraire... Ce qui a entraîné ma fuite, c'est la crainte que tu aies rendu cette soirée trop belle. J'ai... J'ai perdu l'habitude de tant de gentillesse. Mes relations sont jetables, depuis quelques années. J'entre et je sors de la vie des gens quand ce ne sont pas eux qui me prennent et me jettent ensuite.

Évidemment personne ne dira avoir eu l'intention de m'utiliser pour me jeter ensuite. Personne n'a de mauvaises intentions. Mais l'absence de mauvaises intentions n'empêche pas la présence de mauvaises conséquences, qui, à la fin, restent non-assumées et flottantes.  

- Et la façon dont tu me fais sentir... c'est nouveau et c'est envoûtant, excitant et diablement tentant, mais aussi vertigineux et très effrayant... Je ne sais pas si je pourrai m'attacher à nouveau et j'ai eu l'impression, fausse, je sais, que tu me demandais de m'engager et... et...

Mes yeux se font suppliants, mon air est contrit et toute mon attitude crie la repentance.

- Et je me suis sauvée. Et je suis désolée de m'être sauvée.

Je prends sa main.

- Je serais très malheureuse que nous fassions comme si cette soirée n'avait jamais eu lieu, parce que c'est la plus belle que j'ai passée depuis des lunes. Et je veux apprendre à te connaître. Je veux revivre ces moments qu'on a partagés ce soir. Je veux qu'on se laisse aller sans se poser de questions. Ce que je veux dire, c'est... Je sais pas où on s'en va mais je veux y aller avec toi.

Et pour une fois, je sens que mes mots sont en totale harmonie avec ce qui se passe à l'intérieur de moi. Ça me fait un bien fou. Je me rapproche de lui et je lui enserre la taille, posant ma tête sur son torse, fermant les yeux. Une longue étreinte. Et j'y suis si bien que je m'endormirais presque. Sauf que je m'éloigne un peu pour lui sourire avec espièglerie.

- C'est ta proposition avec le violoncelle qui m'a eue.

Je suis vraiment de plus en plus fatiguée, mais je me refuse à le quitter pour ce soir. J'ai pas envie. J'ai tellement peur qu'il se lève demain matin et regrette ses paroles et ses gestes, même s'il me dit que ça n'arrivera pas. Alors je l'entraîne à nouveau vers la cour intérieure, puisque nous y avons laissé nos effets personnels, et je retrouve le banc sur lequel nous nous sommes assis au début. Il s'assoit près de moi et sans réfléchir davantage, je me couche sur le dos, la tête sur ses cuisses, emmitouflée dans sa cape qui dégage encore une douce chaleur.

Je pose mes yeux émeraude sur lui, intriguée par sa personne, avec l'envie d'en savoir encore davantage.

- Quelle est ta fleur préférée?

Je veux connaître la réponse. Je le souhaite vraiment. Ça m'intéresse pour vrai. Mais je m'endors au son de sa voix, trop épuisée par tant d'émotions pour résister.
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MessageSujet: Re: Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana]   Deny thy father and refuse thy name. [PV Nealana] - Page 2 EmptyDim 13 Déc 2015 - 14:56


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Le 14 février, nuit.
 
Je suis soulagé qu'elle m'écoute, qu'elle prenne le temps de réfléchir à ce que je dis. Certes, elle semble fermée mais je suis certain que les choses peuvent encore s'arranger. Puis elle se confie, et je l'écoute, non sans une pointe de fierté mêlée de tristesse. J'ai envie de la prendre dans mes bras, de lui dire qu'elle mérite mieux, que ça ne se reproduira pas, mais je la laisse parler, et finalement, c'est elle qui vient m'enlacer. Je la garde ainsi dans mes bras de longues secondes, attendri, ému par ses confessions.

Tu n'as pas à être désolée, Lana. Ca me fait de la peine que tu sois passée par là.


Je voudrais lui promettre que tout va s'arranger, que c'est terminé, mais je préfère lui laisser le temps d'en juger. C'est facile à dire pour moi, de toute façon. C'est un soulagement incomparable pour moi de la sentir plus en paix, et je sais que je peux m'en satisfaire pour ce soir. Et l'entendre dire qu'elle aussi aimerait que cela continue, d'une certaine façon... ça me rassure.

Son sourire et sa remarque me font rire à nouveau. C'est un rire de joie, de soulagement, d'amusement bien sûr. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri autant. D'une certaine façon, je me doutais que le violoncelle la convaincrait après tout ce qu'elle m'a dit, et l'espace d'un instant, j'espère que je ne suis pas en train de la manipuler sans même m'en rendre compte. Mais je chasse bien vite cette pensée, sachant mes intentions sincères, et je la suis sans sourciller lorsqu'elle m'entraîne à nouveau vers la cour.

Nous nous réinstallons sur ce banc où j'avais laissé mon sac, et je la laisse s'allonger contre moi, caressant distraitement son front et ses boucles d'or. Sa question me fait sourire doucement, même si ce n'est pas évident pour moi de répondre. Je prends deux bonnes minutes pour réfléchir, avant de lâcher :

Probablement les perce-neige. J'ai passé beaucoup d'hivers seul dans la nature, et il y a quelque chose d'étrangement doux et réconfortant à les voir éclore.


Je ne retiens pas un sourire amusé en songeant que "doux et réconfortant" pourrait aussi bien s'appliquer à notre soirée. Je m'apprête à lui retourner la question, mais en baissant les yeux sur elle, je constate qu'elle s'est paisiblement endormie. Je reste quelques minutes sous la neige, à la surveiller. Je m'en voudrais de la réveiller maintenant, après cette soirée riche en émotions. Je me permets une grosse demie-heure, sachant que ma cape la gardera au chaud. Je commence à mon tour à fatiguer, à la fois à cause du contrecoup émotionnel et du manque d'activité. Étirant la haut de mon corps, je réalise soudain que je n'ai pas la moindre idée de l'emplacement du dortoir des Sinistros, ni de comment y entrer, et encore moins de où dort Lana. Merde.

Bon, si je ne veux pas passer la nuit ici, je n'ai pas trente-six solutions. Je glisse une main sous la nuque de Lana pour qu'elle ne s'éclate pas la tête quand je me lève, passe la bandoulière de mon sac en travers de mes épaules, et y fourre les affaires de Lana avant de prendre leur propriétaire dans mes bras. Alors que j'entame l'escalade de la tour céleste, les muscles de mon dos me font aimablement remarquer que j'aurais également pu utiliser la magie pour la transporter, vu qu'endormie elle ne devrait pas voir de différence -mais je ne peux pas m'y résoudre. Heureusement, mon appartement n'est qu'au premier étage. Je me contorsionne pour apposer ma main sur la porte et entrer. Et là, c'est le drame.

Mes appartements sont complètement inondés. Probablement un dysfonctionnement de mes enchantements causés par... Par quoi, d'ailleurs ? Pestant entre mes dents, je me débarrasse tant bien que mal de mes chaussures -autant ne pas ruiner le cuir dans cette eau boueuse. Je remarque le Maître, perché sur un meuble, qui m'observe d'un air narquois. Sur la pointe des pieds pour sauver mon pantalon, et à grandes enjambées pour passer le moins de temps possible dans cet environnement hostile, je traverse la pièce jusqu'à ma chambre, qui a la bonne idée d'être accessible par une volée de marches de pierre, qui ont évité l'inondation totale. J'allonge délicatement Lana dans mon lit, estimant que ma cape suffira à faire couverture. Je profite d'avoir les mains libres pour attraper des vêtements plus confortables et moins sensibles à l'eau dans mon armoire.

Je laisse un mot sur la table de nuit indiquant "attention, salon inondé", et ressors en fermant lentement la porte. Je file à la salle de bain me changer, et allume toutes les lumières pour contempler l'étendue des dégâts. Merlin soit loué, mon sortilège de bibliothèques flottantes s'est activé et tous mes papiers sont sains et saufs. Mais je sais que j'ai la flemme la plus absolue de nettoyer tout ça ce soir. Même par magie, cela sous-entend d'annuler tous les enchantements, de nettoyer, de les re-créer... Rien que d'y penser, ça me fatigue. J'érige une petite digue en terre sur le chemin qui me sépare du canapé, dégage l'eau d'un simple Evanesco -en espérant qu'elle n'ait emporté aucun extrait de plante rare-, et vais m'effondrer sur le sofa sans autre forme de procès.


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