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 Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]

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Megan O'neill
Megan O'neill
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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptyDim 6 Mar 2016 - 20:29

Megan marchait aux côtés du professeur Perks dans les dédales de couloirs du château. Leur première rencontre était le fruit d'un pur hasard, comme si une force invisible les avait mis sur le même chemin. Pourtant, la jeune femme ne croyait pas au destin. Elle se plaisait à croire que tout ce qui arrivait était le fruit du pur hasard, provoqué par les actes accomplis par eux-mêmes ou pas des tierces personnes. Elle avait toujours dans les espoirs que l'avenir n'était pas écrit, notamment le sien, et quand elle se sentait prisonnière du quotidien, et que des choses ne lui plaisait pas, elle agissait. Elle provoquait la ligne qui lui était destinée à suivre, afin de rendre les choses à son avantage. Aujourd'hui, était peut-être un exemple adéquat. Elle aurait pu laissé la caisse de litière voler à travers les couloirs. Elle aurait pu tracer son chemin et ne pas tendre une main amicale à Isaac Perks, il se serait alors débrouiller seul. Peut-être qu'un autre étudiant l'aurait aidé, qui sait? Mais ce n'était pas le cas. C'était elle qui était là, marchant à côté de lui, se massant doucement la main pour soulager la petite douleur qui lui transpercer quand même les doigts. Le coup avait été violent, et elle garderait probablement les doigts enflés quelques jours, sauf si elle passait par la case infirmerie. Elle n'était pas stupide, elle savait que sa main s'en remettrait à la manière moldue. Mais cela lui prendrait ne bonne dizaine de jours, alors que la magie aurait pu la soigner en quelques heures.

En réalité, elle ne souhaitait pas se rendre à l'infirmerie. Elle ne voulait pas tomber sur Fitzsimmons, même si elle savait parfaitement qu'elle ne pourrait pas le fuir éternellement. Il était son professeur principal, l'amant d'un de ses amis, et un coéquipier dans l'Ordre du Phenix. Malgré tout cela, et même si elle a présent pour lui, une certaine forme de respect, elle n'en restait pas moins méfiante depuis leur dernière entrevue. Elle aurait du être plus prudente et ne pas accepter le deal. Mais elle avait faibli et accepté l'aide de Quinlan. Elle voulait tellement être capable comme les autres de lancer des simples sorts de magie neutre sans que ça ne lui demande des efforts monumentaux pour un résultat mitigé. Elle avait accepté le deal. Un sort de magie blanche pour un sort de magie noire. Elle avait été loin de se douter qu'il réussirait du premier coup et s'était résignée à rester méfiante. S'il faisait preuve d'une grande facilité pour la magie noire, c'est que comme elle, la colère, la rancoeur, et toutes sortes de sentiments négatifs l'habitait et le consummait à petit feu. Par conséquent, elle voulait rester un temps, loin de lui, l'observer de loin et éviter les confrontations directes. Elle ne s'était remise de son sort de magie noire à peine quelques jours auparavant.

L'abraxan marchait d'une démarche assurée, et ralentit légèrement pour regarder le professeur Perks. Enfin, regarder était un bien grand mot. Elle le scrutait littèralement du regard dans un froncement de sourcil léger. L'oeil vif, elle le dévisagea sans gêne, sans un mot, et ceux pendant un temps relativement long. La barbe qu'il portait le vieillissait peut-être, mais son front n'avait pas de plissures, ses yeux chocolats affichaient une certaine maturité mais la malice qu'on pouvait y lire chassait tout signe de vieillesse quelconque. Le  coin de ses yeux était quasiment lisse, la peau encore bien tirée. Peut-être que quand il souriait quelques plis se formaient, mais de la à y voir un signe de son âge? Il avait bien le coin de ses paupières qui pouvaient le trahir, encore fallait-il le scruter autant de temps qu'elle venait le faire pour le découvrir. Elle lui donnait à peu de chose près, le même âge que Fitzsimmons, et encore, lui aussi faisait particulièrement jeune.  Il avait peut-être un an, voir deux de plus que lui dans ses cas là, mais probablement pas plus.

Isaac venait tout juste de se confier à Megan. En quelques mots, il lui résuma l'âge de sa fille, et lui donna un aperçu de la date de son mariage en lui expliquant que c'était le début de la première guerre. La jeune femme en resta béate quelques instants. Il était donc si vieux que ça? L'abraxan était vraiment surprise, elle ne pensait pas avoir autant d'année d'écart avec le professeur d'histoire.

-Votre fille est à Poudlard? s'enquit Megan curieuse, je n'ai pas eu le loisir de la croiser il me semble, ajouta-t-elle en réfléchissant.

Elle venait tout juste de cesser de le fixer. Elle ne se souvenait pas d'une Perks à Poudlard, du moins elle ne l'avait encore pas vu à l'infirmerie. Elle n'avait peut-être pas été malade durant la période ou Megan faisait ses stages à l'infirmerie, ou elle était peut-être trop assidue pour songer à sécher les cours par de quelconques subterfuges artificieux ou insipides.
Les choix qu'avaient fait Isaac semblaient lui convenir, mais quelque chose attira l'attention de Megan. Comment avait-il pu prendre la décision de fonder une famille juste après - ou en plein? - la guerre. Etait-ce pour lui un moyen de raviver l'espoir et d'oublier les instants de terreur? Etait-ce pour lui sa façon de se bercer dans des illusions et des promesses d'avenirs bancales? Peut-être était-ce ça l'espoir en soi? Construire une famille lorsqu'on a tant perdu? Pour le moment, Megan ignorait si c'était vraiment un signe d'espoir, en tout cas elle était certaine d'une chose, avoir une famille à proteger, un enfant à préserver, c'était la meilleure façon de se donner un coup de pied au fesses et de décider sur quelle sorte d'avenir on voulait laisser à nos enfants. Elle était bien placé pour le savoir, même si les motivations qui la poussait à se battre se devaient de rester secrètes.

- Vous avez choisi la mère? c'est déjà pas mal!

Megan se permit un sourire amusé en regardant Isaac, tout en marchant à ses côtés. Si ce simple fait l'amusait - ou plutôt la façon dont l'avait dit Isaac -, elle n'oubliait pas que dans de trop nombreuses familles sorcières, notamment celles de l'aristocratie, les mariages arrangés n'étaient pas rares. N'était-elle donc pas la preuve d'une de ses unions qu'elle jugeait immorales? La jeune femme était une sang-pur aussi, mais jamais personne ne la forcerait à se marier ni à se plier aux us des vieilles familles. Elle était trop fière pour se laisser ainsi diriger et voir que des gens de son âge étaient prêts à se plier aux exigences de leurs familles, c'était juste abhérent. Les entendre crier à l'honneur était parfaitement risible. Il n'y avait rien d'honnorable à fermer sa bouche et a demeurer soumis à des moeurs déplorables et dépassées. Nous étions à l'aube de l'an deux-milles, et des pratiques scandaleuses et moyen-âgeuses semblaient encore être appliquées dans le monde magique.
Isaac semblait réaliser que ses confidences étaient peut-être de trop. Il fallait admettre qu'il avait la parlotte facile et n'avait peut-être pas réalisé qu'il s'adressait à une jeune femme qu'il venait tout juste de rencontrer. Elle remarqua la main qu'il baladait assez souvent dans ses cheveux. Il semblait que l'homme faisait régulièrement ce geste lorsqu'il était gêné. Un toc visible et qui trahissait ce qui se passait dans sa tête. Megan se contenta de restait stoïque et de lui dire, de façon à si possible le rassurer.

-Ne vous inquietez pas professeur, je tairais vos confidences.

Elle voulait le rassurer sur ses intentions. Megan n'allait pas se servir de ce qu'elle venait d'apprendre contre lui. Du moins pas tant qu'il resterait amical et ne rejoindrait pas les mangemorts. Peut-être pouvait-il l'être, mais elle avait de sérieux doutes là dessus. Il n'avait clairement pas le même profil des mangemorts qu'elle avait côtoyé et  par les propis qu'il avait tenu jusqu'ici, rien ne laisser croire qu'il soutenait le Lord Noir et ses sbires.

Lorsque la conversation changea, et dériva sur le propriétaire des lieux, Megan était un peu plus tendue. Elle n'avait jusqu'ici, pas eu à faire directement au comte, du moins le pensait-elle. Il était clair que lorsqu'elle avait interroger le comte dans les doléances qu'il avait mis en place, il n'était pas vraiment au courant de ce qui se tramait dans les sous-sols, et plus particulièrement dans le labyrinthe. Pourtant, Megan s'était risqué là-bas à deux reprises, pensant y trouver... n'importe quoi en fait, tant que ça concernait le comte. Mais la vérité lui avait été renvoyé en pleine figure et demeurait une énigme. Il n'y avait pas que le comte dans ses lieux. Quant-à la raison pour laquelle ils restaient tous à l'académie, il fallait pas chercher trop loin. Enfin du moins aux yeux de Megan il y avait plusieurs facteurs à prendre en compte.

-L'académie est une aubaine par les temps qui court. Certes, il y a les agissements du comte qui peuvent donner envie de fuir, mais... ici, hormis le fait d'apprendre le métier qu'on souhaite de façon approffondi, il y a aussi le fait d'être regroupé. Que ce soit les mangemorts, ou le sacrifié, il faudrait vraiment être fou pour s'attaquer à une masse d'étudiants aussi importante, sans compter que si une bataille devait avoir lieu, nul doute que le comte ne laisserait personne venir entraver à sa tranquilité, et encore moins âbimer son précieux château.

Quand on voyait de quoi était capable le comte, qui parvenait à savoir tout et en même temps ne jamais se montrer, nul doute qu'il fallait être suicidaire pour chercher querelle dans ces lieux. Quant-aux rumeurs qui semblaient circuler à Avalon, Megan doutait fortement que tout ce qui se tramait ici soit l'oeuvre d'un fantôme en colère, déjà parce qu'un fantôme n'avait pas la possibilité d'atteindre par un quelconque sort un étudiant, et parce que même en étant fantôme, il restait visible aux yeux des mortels.  Elle fit part à Isaac de sa propre réflexion:

-Je doute fortement que ce soit un fantôme. Ils restent visibles à l'oeil des sorciers pour commencer, alors que là, les agressions ont été fait par une force... invisible. Ensuite, les fantômes n'ont pas la possibilité de faire de la magie, ni d'atteindre les êtres humains par un quelconque sort.

Quant-à un possible esprit frappeur, l'idée lui avait aussi traversé l'esprit, mais là encore il y avait le soucis de visibilité, puisque les esprits-frappeurs pouvaient eux, faire usage de la magie. Ce n'était pas pas non plus un esprit frappeur. Mais Megan avait bien noté dans un coin de sa tête que l'ouverture de l'académie avait surpris aussi les habitants d'Avalon. Personne ne semblait connaître ce fameux comte, et personne ne connaissait le dernier propriétaire des lieux. Peut-être aurait-il mieux fallu commencé par retracer l'historique du domaine depuis sa création? C'était peut-être une solution, elle y songerait lorsqu'elle se rendrait à la bibliothèque, voir peut-être à celle de Londres. Après tout, si le comte voulait garder secret son identité, elle doutait fortement qu'elle pourrait trouver la moindre réponse à ses questions dans un des livres de la bibliothèque de l'académie.
Elle acquiesça d'un signe de tête, se rappelant de ce que Clemens lui avait dit. Par chance et par réflexe, Clemens et Isolde avait réussi à se débarasser juste à temps de leurs vêtements mais la situation aurait pu s'achever beaucoup plus dramatiquement. Elle avait aussi cru comprendre que Fitzsimmons - Deux était intervenu juste à temps pour les aider. Elle relata donc ce qu'elle savait au professeur d'histoire.

- Il a effectivement fait ça. Heureusement, ils ont eu de bons réflexes et grâce à l'intervention du professeur Fitzsimmons, le professeur de botanique, ils s'en sont sortis indemnes, quoique, ils ont eu un peu chaud au postérieur...

Un fin sourire vint se poser sur son visage. C'était une légère note d'humour pour tenter de détendre l'atmosphère. Là encore, Clemens et Isolde avaient délibérémment provoqué la colère du comte, c'était certain. Peut-être était-ce le véritable problème en soi? Le comte s'en prenait qu'à ceux qui étaient indifférents à l'intégrité des lieux.

-Le problème, c'est qu'on ne peut pas agir contre quelque chose d'invisible. On ne sait même pas comment cela se produit, visiblement, mes camarades ont juste... pris feu comme ça. Quant-au comte, on ne peut pas dire qu'il soit joignable, et quand bien même, ça ne nous donne pas vraiment envie de le déranger pour avoir des réponses à nos questions. Personnellement, je lui suis reconnaissante de ce qu'il fait pour nous en nous accueillant et en nous donnant accès à l'acamédie et à un enseignement digne de ce nom. Je ne vais pas chercher à le provoquer parce que je n'en ressens pas le besoin. Je pense que c'est surtout le fait qu'il soit si... innateignable qui fait que mes camarades tentent de le provoquer en enfreignant le réglèment. Personnellement, même si je suis curieuse, je me contente de ce qu'ils nous offrent et c'est largement suffisant.

Megan avait été pendant un long moment, tout aussi curieuse que Clemens ou Isolde. Elle avait voulu en savoir plus sur le château, sur le comte et sur tout les mystères qui entouraient l'endroit. Mais elle s'était vite rendu que ce n'était pas le plus important, et qu'elle ne voulait pas prendre de risques inutiles pour des chances de succés avoisinnant les zéro pour cent. Certes, si elle avait un indice qui se pointait sous son nez, elle ne ferait pas la fine bouche, mais elle était bien décidé à ne pas mettre sa vie en danger pour un résultat incertain. En fait, depuis qu'elle avait été blessée par balle à Avalon, lors de l'attaque des moldus, elle avait appris à voir les choses sous un autre angle. Elle n'était pas prête à avoir le fin mot de l'histoire à n'importe quel prix.

- Je pense que les enseignants sont aussi démunis que nous autres étudiants. Ils en savent autant que nous en fait... Mais bon, je ne suis pas à leur place. Vous pourriez leur demander lorsque vous en aurez l'occasion.  Et non, je ne vous fais pas marcher. Ce serait complètement déplacé, et puis je ne vois pas l'intérêt de d'inventer une histoire pareille. De toute façon, vous pourrez toujours vous renseigner auprès de vos collègues ou de mes camarades si vous souhaitez mettre ma parole en doute.

Elle terminait sa tirade avec une pointe d'agacement. Comme si elle avait que ça à faire que de perdre son temps à raconter des inepties. Elle aurait peut-être mieux fait d'économiser sa salive puisqu'il doutait de ses confidences. Une fois de plus, Isaac se laissa aller à de nombreuses confidences sur sa famille, un sujet qui surpris d'ailleurs beaucoup Megan. Il ne lui serait pas venu à l'idée de parler si ouvertement de sa famille, déjà parce qu'elle ne connaissait pas Isaac et parce qu'elle n'était pas vraiment fière de son passé et encore moins d'être le fruit d'un mariage sans aucun amour, juste une alliance entre deux familles sang-purs, avides de préserver ce qu'ils considéraient comme la fierté de leur nom: le sang. Même si Megan avait grandi avec ses préceptes bien ancrés, elle n'y avait jamais adhérée. Probablement d'ailleurs parce qu'elle ne les comprenait pas. Mais la liberté qu'avait eu Isaac était vraiment attrayante, fascinante, et Megan devina sans mal qu'il n'était pas un de ses fils d'aristocrates entichés aux principes de pureté du sang. Il avait été trop libre de ses faits et gestes pour descendre d'une lignée de sang-pur. Et Là encore, Megan était vraiment intéresser par ce qu'il racontait. Elle se retrouvait dans un point et elle qui appréhendait les retomber, elle décida de l'interroger.

-Et votre fille ne vous a jamais reproché votre absence? Elle a accepté de grandir sans votree présence à ses côtés, sans rien dire?

La distance qui séparait Megan de sa famille était volontaire. Elle ne souhaitait qu'une chose, les préserver de cette guerre. Mais personne ne savait ici, dans le monde magique, quel secret l'Abraxane gardait pour elle. Ou plutôt si, il y avait bien quelques personnes qui le savait, mais ces personnes se comptaient sur les doigts d'une seule main. Megan avait tellement d'appréhension, qu'un jour ses fils lui en fassent le reproche. Celui de ne pas avoir été là auprès d'eux dans leurs premieres fois et de ne pas les avoir vu grandir. Elle était tombée enceinte à quinze ans et demi, presque seize et avait accouché de jumeaux dans le plus grand secret, aux Etats-Unis. Depuis, son père et son grand-père s'occuper d'eux, pendant qu'elle terminait ses études et participait activement à la guerre. C'était pour eux qu'elle faisait ça, qu'elle combattait. Elle n'avait qu'un souhait, qu'ils grandissent loin de la guerre, et comme l'avait dit Thomas Paine: " S'il doit y avoir la guerre, qu'elle ait lieu de mon temps afin que mon enfant puisse connaître la paix. ", là était à présent mon seul but, bien que cela était aussi mon plus grand secret.

La tirade qui s'en suivit, provenant d'Isaac la laissa pantoise de stupeur. Effectivement, elle ne pouvait que constater le côté passionné du professeur. Peut-être que finalement, elle y verrait un certain intérêt à venir dans son cours. Sur la fin du long monologue d'Isaac, Megan souriait, franchement. Il venait de gagner un bon point, et venant de l'ancienne Gryffondor, c'était franchement surprenant. Elle n'était pas habitué à apprécier les professeurs plus que de raisons, en fait, c'était bien souvent l'inverse qui se produisait, mais là, il l'avait touché, sincèrement. Malgré tout, et malgré le fait qu'elle savait qu'elle irait dans sa classe, histoire de pouvoir débattre et discuter encore avec lui sur des sujets d'actualités ou qui sétaient passés des siècles auparavants, elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire un peu moqueur.

- Sérieusement? La recette de Pancakes c'est super simple a retenir!

Si - si, Megan n'avait rien trouver de mieux à faire que de commenter le seul point qui n'aurait même pas du être retenu dans la conversation qu'ils venaient d'avoir. Il avait été passionné, emporté par une envie de convaincre et probablement un peu vexé par ce qu'elle avait pu dire juste avant, mais elle ne regrettait en rien ses propres paroles. Cela avait permis à Isaac d'oublier les protocoles et les limites de bienséances qu'il pensait devoir montrer entre un élève et un professeur, et cela lui avait permis de se laisser aller, et de défendre avec une certaine véhemence sa profession et son point de vue.

- Vous devriez songer au yoga...

La note d'humour n'était peut-être pas la meilleure des solutions pour calmer le jeu, mais Megan n'était pas une gryffondor pour rien. Elle agissait d'abord, et réfléchissait après. Et puis, elle n'était clairement pas la plus qualifié pour calmer les ardeurs d'un professeur. Quoique... ce n'est pas Sev... non, passons!

-Vraiment professeur, j'ai apprécié votre point de vue sur l'histoire  et ce que ça peut nous apporter. Soit, je viendrais si possible à votre premier cours... ou au second... J'ai malheureusement des obligations qui font que je ne serais peut-être pas disponible. Toutefois, si jamais je ne peux me libérer pour votre premier cours, je serai ravi que vous m'en fassiez un compte rendu si vous avez un peu de temps, ou bien m'en faire un résumé de vive voix...

Entre ses obligations dans l'ordre du Phénix, ses stages à Poudlards, ses propres cours à travailler, ses recherches pour sa thèse a avancer, et ses allers et retours aux Etats-Unis pour voir sa famille, la jeune femme était de plus en plus fatiguée et peinait à trouver un peu de temps pour souffler, ses cernes sous ses yeux en étaient d'ailleurs, une preuve irréfutables.

Le sermon qu'il lui fit sur la ruche d'abeille la fit presque soupirer. Elle s'attendait à ce genre de réflexion, et c'était pour ça qu'elle n'avait pas souhaité lui en dire plus. Elle se contenta donc de lui répondre avec un certain ton dégagé.

- Et c'est justement pour cette raison que je ne compte pas vous dévoilez les autres mauvais coups que j'ai fais... et les idées que j'ai encore en réserve. Mais je vous arrête de suite si jamais ça vous a effleuré l'esprit! Je n'ai pas ensorceler vos meubles... J'ai pas que ça à faire...

Savait-on jamais, il était préférable de prévenir avant qu'il ne se fasse des films, même si... Elle avait fait un coup un peu similaire lorsqu'elle était à Poudlard. Elle se garda bien de le lui dire, même si le souvenir qu'elle en gardait été mémorable - bien que relativement différent de celui-ci -. Elle s'était juste contenter de faire léviter les livres de la salle de classe du professeur de sortilèges, et le-dit professeur qui était perché sur une pile, avait lui aussi fait un petit tour dans les airs. Heureusement, Fliwtick n'avait jamais trouvé le coupable - du moins elle n'avait jamais été punie pour cela - bien qu'elle avait deux jours après, du courir dans toute la grande salle alors qu'une armada de livres avaient tenter de l'assomer. En fait, quand elle y pensait, elle se disait que Flitwick avait deviné, et s'était venger à sa façon. Dans un sens, le directeur des serdaigles avait le sens de l'humour contrairement à ses collègues.

Ils arrivèrent enfin devant la porte de la salle de classe, et alors que Megan ouvrit la porte, et se jeta au sol alors qu'Isaac lança l'immobilus. La plupart des meubles se figèrent. Sauf un grimoire qui pesait bien son poids, qui vint le heurté de plein fouet au visage. La jeune femme se releva sur ses jambes en vitesse et lança sans même dégraffer sa baguette un accio en direction du livre qui revint aussitôt jusqu'à eux.  

Heureusement que l'abraxane avait des bons réflexes - merci les duels contre les mangemorts - et parvint à ramener le livre. Elle le plaqua contre elle afin qu'il reste en place, et regarda Isaac qui saignait légèrement du nez. elle pointa son bras en direction du professeur et prononça à voix basse un sort pour faire stopper le saignement. Le nez n'était pas cassé, mais le coup qu'il avait reçu allait probablement laisser une marque, sous les traits d'un beau bleu, sauf s'il appliquait une baume contre les coups. Tenant fermement le grimoire, d'une main, plaquer contre sa poitrine, elle farfouilla de son autre main libre dans son sac en bandoulière pendant de longues secondes avant d'en sortir un petit pot et de le tendre à Isaac.

-Appliquez ceci sur votre nez professeur, ça soulagera la douleur et ça vous évitera d'avoir les signes d'après-coups.

Megan tourna les talons juste après ses mots et rentra dans le bureau. Il fallait désensorceler les meubles, mais ce n'était pas vraiment les sorts qu'elle maîtrisait le mieux. Elle allait laissé le loisir à Isaac de calmer ses propres biens. Elle se tourna vers Isaac qui avait toujours sa beaume dans les mains. Il ignorait qu'elle suivait le cursus de médicomagie n'ayant pas le souvenir de le lui avoir dit plus tôt, mais peut-être s'en douterait-il en voyant qu'elle s'y connaissait un minimum.  Toutefois, elle avait toujours eu des difficultés avec le contact humain, ne montrant que très peu de compassion et c'était justement ça que Quinlan voulait qu'elle travaille, sauf que là, c'était clairement loupé puisqu'elle le laissait clairement se débrouiller. D'ailleurs, n'avait-elle pas dis qu'elle ferait un effort sur le contact humain? Merde, c'était pas comme ça qu'elle allait y arriver.

-Venez professseur, je vais vous soigner votre nez. Ne vous inquietez pas, ce n'est pas grave. le choc est douloureux, mais rien est cassé... a première vue...


Elle gardait son regard fixé sur Isaac, attendant qu'il vienne s'asseoir après avoir désensorceler les meubles. La jeune femme pouvait bien le soigner après tout, c'était son futur métier...
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Isaac Perks
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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptyLun 7 Mar 2016 - 21:14

Pourquoi la conversation ne tournait qu'autour de lui et de sa vie personnelle, Isaac n'aurait su le dire. Mais au fond, ça ne le dérangeait pas réellement. Pas qu'il aime particulièrement raconter les moindres détails de son existence au premier venu, mais il estimait qu'il n'avait rien à cacher. Il ne représentait pour le moment pas le moindre danger pour qui que ce soit, quel que soit le camp. Il n'était qu'un professeur d'Histoire aux idées bien arrêtées, certes, véhément aussi, mais pas dangereux pour un sou. Peut être qu'un jour, il aurait l'occasion d'être plus que cela et alors il apprendrait à être plus réservé, d'afficher un peu moins ostensiblement sa fierté pour sa fille et son respect incommensurable pour sa mère. Mais avant qu'il n'en arrive là...

« Elle est a Poudlard oui, elle est en deuxième année à Serdaigle. Elle a dû y entrer après vos ASPICs, donc c'est normal que vous ne vous soyez pas croisées là bas. Charlie est... Le contraire de moi, sur bien des points. »

Charlie n'avait de son père que le regard et quelques centres d'intérêts. Ils partageaient un goût prononcé pour les sucreries aussi, en particulier  les chocoballes. Mais la ressemblance s'arrêtait là. Aussi bien physiquement que psychologiquement, elle était la réplique exacte de sa mère. Et s'il ne pouvait pas en tenir rigueur à l'adolescente, ce n'était pas quelque chose de toujours évident à constater chez Isaac mais heureusement, la petite n'avait hérité que des bons côtés de sa mère. Elle se différenciait de sa génitrice tout particulièrement par une tolérance à toute épreuve, un des très rares traits hérités de son père, dont Isabelle n'avait jamais su faire preuve. Et il n'y avait pas qu'à l'égard des sorciers que l'ex madame Perks n'avait pas l'esprit ouvert. Elle avait toujours été du genre à ne croire que ce qu'elle voyait, à considérer que les gens différents l'étaient forcément par choix et qu'il fallait les encourager à se fondre dans la masse plutôt que les aider à assumer leurs particularités. Au fond, c'était à se demander ce qu'elle et Isaac avaient pu se trouver pour s'aimer à en perdre tout sens logique. Mais ils étaient jeunes et beaux, il était grisé par une époque particulière de son monde, elle aimait qu'il ne plaise pas à ses parents. Et la distance et leur intérêt pour leur fille aidant, les années avaient filé avant qu'ils ne se rendent compte qu'ils n'avaient rien en commun. Mais comme Megan le soulignait, personne ne lui avait forcé la main.

« Eh oui. Je ne peux blâmer que moi pour ce mariage. J'avais besoin de me réapproprier la vie, quand bien même je n'avais pas réellement souffert de cette première guerre. Mais tout le monde avait cette volonté de reconstruire. Plus fort, plus vite. Trop vite pour bien des choses. Peut être que si nous avions pris le temps à l'époque, les dégâts d'aujourd'hui seraient moins importants. Mais après une victoire, il est difficile de penser au moment où tout s'écroulera de nouveau. Alors je voulais créer la vie sur les cendres de la première guerre des sorciers, comme beaucoup de sorciers de ma génération. Et encore, j'ai eu de la chance, je n'ai pas perdu beaucoup lors des premiers affrontements. Je n'ai pour ainsi dire rien perdu du tout en fait. »

Il ne mentait pas et pourtant, c'était terriblement faux. Mais comment aurait-il pu savoir, dans une famille ou la communication était un luxe plus qu'un don inné ? Comment aurait-il pu imaginer que c'était la guerre, indirectement, qui avait tué son père ? Comment concevoir qu'un homme puisse mourir de désespoir après la victoire de son propre camp, simplement parce qu'il ne trouvait plus aucun sens à sa vie ? Lachlan Perks avait toujours été un homme secret. Pour sa famille encore plus que pour n'importe qui d'autre. Isaac avait grandi persuadé que son père passait ses jours, ses nuits, et tous les petits moments qu'il ne passait pas à la maison, à Sainte Mangouste. Dévoué à son travail. Jamais il n'avait été capable d'imaginer qu'il y avait plus. Jamais il n'avait deviné qu'il ne connaissait pas tous ces morts que pour les avoir vu aux urgences de Sainte Mangouste. L'Ordre du Phénix, son père contre les mangemorts... c'était quelque chose qu'Isaac n'avait jamais envisagé. Alors même s'il ne mentait pas, il avait affreusement tort. La guerre lui avait pris une des personnes les plus importantes de son monde.

Et maintenant ? Qu'est ce que cette guerre-là comptait lui voler ? Est-ce qu'Haveirson allait réellement être le havre de paix que beaucoup espéraient ? Est-ce que le fameux comte d'Haveirson pouvait garantir leur sécurité ? Est-ce que rester auprès de cet homme de son pouvoir valait tous les sacrifices ?

« Je vois ce que tu veux dire. Il est idiot de cracher dans la soupe lorsque l'on est affamé. Pourquoi provoquer notre hôte lorsque nous nous accommodons parfaitement de ce que nous avons ? Et pourtant, ces agressions dont tu me parles, cette situation oppressante et inquiétante vaut la peine d'être rejetée, même avec diplomatie. Je vais peut être te sembler un peu... orgueilleux peut être, présomptueux... Mais êtes vous réellement sûrs que c'est le comte qui est à la source de ces châtiments ? A-t-il la capacité de se rendre invisible aux yeux des moldus ? Peut-être le château est-il simplement enchanté et il n'en est pas plus maître que nous ? » Il hésita, reprit son souffle. « Il est vrai qu'en apparence, un groupe soudé est un bon bouclier. Mais serait-il possible que tout cela ne soit que mascarade ? Tu es là depuis plus longtemps que moi donc tu vas peut être trouver mes hypothèses absolument décousues mais pourtant... Si la gangrène venait du cœur du dit groupe ? De jeunes adultes lâchés dans la nature par une école qui ne les a pas assez préparés à affronter ce que l'on découvre aujourd'hui, c'est un magnifique terreau pour semer le doute, pour souffler les idées d'un camp extrémiste. Ne va pas croire que je vous pense manipulable parce que vous êtes jeunes, je commence à comprendre ton mécanisme avec ça. Je ne vous pense pas plus faibles. Mais il y a chez certains de tes camarades une certaine quête d'appartenance. C'est indéniable et bien normal. Et si simplement, c'était un moyen de neutraliser ceux qui demain se battrons pour leur avenir ? Alors je sais aussi que ce que je dis ne laisse pas vraiment planer le doute sur le camp que je défends. Mais je n'ai pas peur. Je refuse de plier à cette idée. Est-ce que tu t'es posé la question aussi ? »

L'échange était plutôt agréable, exactement le type de conversation qu'Isaac appréciait. Ils apportaient chacun leurs informations, exposaient leur théorie... C'était exactement ce qu'il fallait lorsque l'on voulait percer un mystère. Confronter des idées, mettre en commun des suppositions. Tranquillement. Et d'un coup, une phrase de Megan le surprit, l'interrompant dans sa réflexion. La tension dans la voix de la jeune femme, bien que maîtrisée, était palpable et cette réaction désarçonna Isaac. Il ne lui semblait pas avoir été insultant, il avait simplement marqué son incrédulité face aux évènements qu'elle lui apportait. Il n'y croyait pas. Pas parce qu'il la pensait menteuse, pas même parce qu'il se disait que ça n'était pas arrivé de cette manière. Si elle le lui disait, il choisissait de la croire, elle. Mais il ne pouvait concevoir que l'on blesse ainsi des personnes que l'on était sensé protéger.

« Doucement Megan ! Que ce soit clair : je ne mets pas ta parole en doute. Je ne te prends pas pour une enfant. Je ne te connais pas assez pour porter un jugement sur toi hormis que je suis certain que tu es quelqu'un de bien, puisque tu es la seule à m'être venue en aide. C'est peut être pour ça aussi que ces 'confidences' sont si simples à dévoiler pour moi. Parce que, et tu peux trouver ça tout à fait illogique, je choisis de te faire confiance parce que tu m'aides. »

Il espérait que le message passerait, qu'elle ne verrait pas en lui chaque fois le professeur qui se croyait omniscient et tellement supérieur à ses élèves. Certes il avait l'avantage de l'âge mais ici, elle avait plus d'ancienneté. Elle savait sans doute une multitude de choses qu'il ignorait et c'était exactement ce qui était intéressant dans les relations humaines. Mais par Merlin, si elle ne voulait pas qu'on la prenne pour une enfant, qu'elle cesse de se vexer pour un oui ou pour un non ! Et malgré sa façon de prendre la mouche, l'adolescente s'intéressait toujours à ce qu'il racontait. Elle avait des questions. Encore, toujours. Pour le plus grand plaisir d'Isaac, même s'il préférait quand le sujet était plus général que privé. Malgré tout, il répondit simplement.

« Tu sais, je ne crois pas que l'absence d'un parent soit si néfaste que cela pour un enfant tant qu'il trouve une certaine stabilité dans le monde normal et extraordinaire à la fois qu'on lui aménage. Lorsque j'étais à la maison, j'étais plus présent que la plupart des papas. Lorsque je partais en voyage, elle savait que j'allais revenir. Elle n'avait pas forcément de date exacte, mais elle savait qu'elle pouvait établir la liste de ses envies à mon retour et que je me plierait en quatre pour la contenter. Elle sait que je n'ai jamais cessé de penser à elle lorsque j'étais loin, même lorsque je ne pouvais pas correspondre avec elle. Pas une fois je n'ai oublié son anniversaire, la rentrée des classes. Pas une fois je ne suis rentrée sans un cadeau à son intention, choisi pour elle et non pas simplement pour représenter le folklore de mon pays d'accueil. Elle a rêvé avec moi, elle m'a même soumis des idées de destinations que j'ai visité par la suite. Peut être que ça ne me semblait pas irréaliste parce que mon père non plus n'était pas souvent à la maison. C'était un médicomage de renom. Lachlan Perks. Il passait ses jours et ses nuits au service d'un métier qui l'étouffait. Pour lui, ses patients avaient plus besoin de sa présence que sa famille. Mais je sais que si j'avais eu un accident, il aurait donné ses deux reins pour moi. Alors je n'étais pas malheureux. Ce sont les adultes qui s'attristent de l'absence des autres. Les enfants, tant qu'ils se savent aimés et qu'il est établi que c'est normal et pas par défaut d'amour, alors ils souffrent bien moins. »

C'était du moins ce qu'il pensait, du plus profond de son être. La conversation suivit son cours, tantôt apaisée, tantôt plus animée. Passionné et convaincu par ce qu'il disait, Isaac marchait sans vraiment faire attention à ce qui pouvait se passer autour d'eux, absorbé par sa tirade, quand la réaction de Megan l'interrompit. Il se figea et resta bouche-bée quelques secondes avant d'éclater d'un rire sonore.

« Pourquoi le yoga ? C'est conseillé pour ralentir Alzheimer c'est ça ? C'est pas vraiment un souci de recette pour les pancakes. Enfin pas que. Même en la suivant à la lettre il n'y a rien à faire. Ils ne gonflent pas, ils sont tous bizarres et ils ont goût de levure. Un vrai cauchemar. »

Il rit plus doucement et, flatté par l'envie apparente de Megan d'assister à ses cours, s'apaisa et se remit en marche. Même s'il ne comprenait pas exactement ce qu'une étudiante pouvait avoir de plus important à faire que d'assister à des cours, il décida de ne s'intéresser qu'à sa motivation, ne sachant même pas si son cours faisait partie de ceux qui étaient imposés par son cursus.

« Je suis déjà ravi d'entendre ça. Si mon cours n'est pas obligatoire dans ton cursus et que tu ne peux vraiment pas y assister, je pourrais te faire parvenir les notes de préparation du cours, enfin le dernier jet. Avec la bibliographie ça te fait une bonne base pour faire les recherches par toi même et si tu veux en discuter, mon bureau est toujours ouvert... enfin peut être moins ouvert à partir d'aujourd'hui, mais je suis souvent disponible. »

Et encore, quelques mots de la jeune sorcière lui firent lever les yeux au ciel, très brièvement. Il ne comprenait décidément pas ce qu'elle avait à prendre la mouche, même si elle restait terriblement modérée dans ses réactions. Comment pouvait-elle en être venue à l'idée qu'il valait mieux s'innocenter au cas où ? Etait-il si maladroit pour l'accuser sans même s'en rendre compte ? Quoi qu'il en soit, il fallait qu'elle parvienne à comprendre qu'il avait confiance en elle, aussi étrange que cela puisse lui paraître et toujours dans une certaine mesure. Au moins assez pour ne pas la suspecter de lui vouloir du mal ou de chercher à se jouer de lui.

« Est-ce que je peux te demander pourquoi tu vois le mal partout Megan ? Dans chaque phrase, tu cherches le message caché. Si tu étais la source du problème, je doute que tu m'aiderais à le résoudre, même après t'être fait mal en me soutenant. Et en plus, tu me donnes des idées de riposte. Alors il faudrait être stupide pour être à l'origine de la blague et faire tout ça derrière. Et au vu de ta répartie, je ne crois pas que ce soit ton cas. »

Finalement, ils passèrent à l'action. La porte s'ouvrit, le sort fusa, et Bim. Un livre bien trop lourd heurta son nez et un filet de sang coula dans sa main. Quelques gouttes, tout au plus, mais déjà trop à son goût. Une main sur le nez, il grommelait une complainte sur cette journée qui ne se déroulait clairement pas comme prévu tandis que Megan, calme et efficace, récupéra l'ouvrage et lança un sort pour interrompre le saignement. La sensation du sortilègesur sa peau lui fit tortiller du nez et il renifla, râlant sous le coup de la douleur. Il tenta de passer ses doigts sur l'arête de son nez, ne serait-ce que pour voir s'il avait gonflé, quand Megan lui tendit un tout petit pot en lui expliquant que le contenu apaiserait la douleur. Isaac hocha la tête pour la remercier, peu désireux d'entendre sa voix déformée par l'enflure de son nez et la suivit vers l'intérieur du bureau. A peine était-il entré qu'elle sembla changer d'avis, se décider à lui prodiguer le soin elle même. Il usa d'un sort pour rompre l'enchantement de son mobilier et avec quelques coups de baguette en plus, chacun retrouva sa place initiale, presque comme si rien ne s'était passé. Sauf que quelques bricoles manquaient toujours à l'appel. A vue d'oeil : son portemanteau, le coussin préféré d'Odysseus, un masque africain en bois et son grand livre des cartes terrestres et marines à travers les âges.

« Tu es médicomage donc ? Enfin en apprentissage du moins ? Tu es très douée pour poser les questions depuis que nous nous sommes croisées, mais je dois admettre que je m'interroge aussi à ton sujet. Qu'est ce qui t'anime Megan ? Qu'est ce qui te fait avancer ? »

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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptyLun 7 Mar 2016 - 23:09

[hj: J'abrège parce que sinon, je ponds un truc aussi long qu'hier]

Les divers sujets de conversations que les deux sorciers avaient abordés firent réfléchir la jeune femme. En soi, la méfiance dont elle faisait preuve et son intérêt pour tout ce qui entourait le professeur Perks lui avait permis d’analyser la situation et le personnage. Mais bien qu’il prêchait à première vue pour un camp neutre, elle n’avait aucune garantie quand même, juste son intuition. Il était donc préférable de rester sur ses gardes, même si le prénom que portait la fille d’Isaac la fit réagir malgré elle. En entendant le prénom “Charlie”, Megan avait blêmit et s’était tendu soudainement.

La fille d’Isaac portait le même prénom que le frère jumeau de Megan. Ce frère si cher à son coeur qui n’était plus là. C’était un peu simplet à dire, mais pour la jeune femme qui avait perdu son frère jumeau et qui avait seulement commencé son travail de deuil récemment, tout ce qui lui rappelait son jumeau était une épreuve. Malgré la méfiance qui animait la jeune femme, elle était bien là, dans le bureau d’Isaac, à l’aider. Malgré son tempérament méfiant, Megan n’en restait pas moins ouverte à venir en aide à ceux qui en avaient besoin.

Les meubles de nouveaux figés dans le décor qu’était le bureau, la jeune femme s’occupa d’Isaac, lui passant l’onguent sur le nez, à l’endroit ou il s’était heurté au grimoire. Tout en s’occupant d’appliquer l’onguent, elle lui avouait doucement.

-Je l’ai peut-être croisé, j’ai passé mes aspics en juin, donc j’ai passé une année avec elle à Poudlard, mais je dois admettre que je n’ai pas vraiment fait attention aux premières années, enfin du moins pas ceux qui n’était pas dans la même maison que la mienne...

Megan avait été plutôt calme lors de sa dernière année. Elle avait décidé à ce moment là de prendre un peu plus au sérieux ses études. Quant-à la réfléxion qu’il avait eu sur le comte, Megan était du genre dubitative et elle en fit par au professeur.

-Je ne sais pas. Même s’il tente de “neutraliser” ceux qui lui tiennent tête pour cette raison, ça ne veut pas dire qu’il y arrivera, et ça ne veut pas dire non plus que ceux qui disent rien ou laisse faire changeront d’avis. En réalité, j’aurai plutôt tendance à penser qe le comte cherche à nous faire réagir, sinon pourquoi agir de façon aussi... Extrême? Toutefois, il semblerait qu’il ne contrôle effectivement pas tout ce qui se passe, notamment dans le labyrinthe...

Sa dernière réflexion était plus pour elle-même que pour lui. Il avait lui même reconnu dans la doléance qu’il ne savait pas ce qui se tramait là-bas. Quant au reste... Il était plutôt fier d’étaler ses pouvoirs et il avait fait preuve d’une incroyable présence au banquet lorsqu’il s’était énervé contre deux-trois rigolos.

-Je ne sais pas trop. Pour le moment, je préfère observer avant d’avancer des théories...

Elle en avait eu tellement avec ses camarades, qu’elle avait fini par se lasser de se tromper.

La question qu’il lui avait posé aurait pu la faire sourire. Sauf qu’en soi, ce n’était pas vraiment drôle. Megan ne savait pas trop comment lui répondre. Elle ne voyait pas le mal partout, mais elle avait appris à se méfier de tout. Les apparences étaient tellement trompeuses. Songeuse, elle finit d’appliquer l’onguent avec douceur en massant avant de refermer le pot. Tout en le refermant, elle répondit doucement.

-Parce que le mal peut... être partout.

Finit-elle par admettre à mi-voix. Après tout, si son propre frère jumeau avait tenté de la tuer, alors n’importe qui pouvait faire pareil. Elle avait été tellement brisée par cet évènement qu’elle avait choisie de ne plus faire confiance. Une ultime trahison. La goutte qui avait fait déborder le vase. Mais ça, qui pouvait le comprendre?

Les questions que lui posèrent Isaac la mirent mal à l’aise. Elle savait que les réponses qu’elle donnerait risquer de jeter un froid. Elle regarda autour d’elle, les affaires rangées et répondit d’abord par une autre question.

-Vous avez remarqué s’il manque des objets?

Elle fuyait le regard du professeur et cette question lui donnait un temps de répit. Court, mais nécessaire pour doser sa réponse. Elle n’était tellement pas à l’aise lorsqu’il fallait aborder ce sujet. Mais Isaac s’était confié à elle, comme s’il la connaissait depuis toujours, elle pouvait bien faire un petit effort. En un sens, elle était certaine que les réponses qu’elle allait lui donner aller le décevoir bien plus qu’il ne le pensait.

-Ce qui m’anime et me fait avancer dans la vie?

Répéta-t-elle doucement en regardant vers la fenêtre dont le vitrail lui paraissait si intéressant.

- ma famille et Un besoin de rédemption.

Elle se tut un instant avant d’ajouter dans un souffle

- Ce qui m’anime et me fait avancer dans cette guerre ? La survie... Et la vengeance.

Elle se tourna à nouveau vers lui, plantant son regard émeraude dans celui chocolat du professeur Perks. Chacun avait ses propres raisons qui le faisait avancer. Les siennes étaient loin de faire l’unanimité. Loin d’être les plus correctes et les plus louables, elle en convenait. Elle avait toutefois garder pour elle la raison qui la motiver à se battre. A Haveirson, personne n’était au courant pour la famille de Megan. Personne ne savait que la jeune femme était une mère, et cela ne devait en aucun cas, changer.

- Mais qu’importe les motivations, l’important n’est-il pas d’atteindre les objectifs que l’on s’est fixés?


Elle lui avait demandé ça doucement, comme une élève pouvait interroger un professeur, comme si sa volonté de se venger n’était que secondaire la dedans, comme si ses paroles n’avaient rien eus de choquant. D'un geste de la main, elle rejeta ses cheveux blonds en arrière, tout en regardant Isaac, guettant la moindre de ses réactions sur les aveux qu'elle venait de lui faire.
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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptySam 12 Mar 2016 - 15:47

« Ah, je t'aurais donné quelques années de plus. Oui il y a donc des chances que tu l'aies déjà aperçue sans que son image ne te marque. Elle était encore plus discrète en première année qu'elle ne l'est maintenant, les quelques années qui ont précédé Poudlard ont été compliquées pour elle. »

Il décela un certain trouble chez l'étudiante tandis qu'il parlait, mais ne parvenait pas à en identifier la raison. Etait-ce l'évocation de Poudlard ? Elle en avait elle même parlé lorsqu'elle lui avait raconté le tour qu'elle avait joué aux serpentards l'année précédente et n'avait pas semblé si mal à l'aise. Isaac hésita une seconde et se résigna. Il ne questionnerait pas pour cette fois. Il s'imposait déjà assez avec ses idées, ses questions, ses opinions. Il n'avait pas envie d'être indiscret ou de la braquer en lui posant une question indiscrète. Après tout si la jeune femme avait besoin de s'épancher, elle pouvait le faire sans y être invitée. Elle ne se gênait pas pour exprimer ce qu'elle pensait que ce soit au sujet de sa perception des cours ou du Comte d'Haveirson. D'ailleurs sur ce sujet, ils n'étaient pas réellement d'accord. Mais peu importait. Elle en savait de toute façon plus que lui sur les lieux, il voulait bien la croire. Même si cela ne l'empêchait pas de continuer sur sa lancée.

« D'accord, mais faire réagir à quoi ? A l'importance de préserver notre patrimoine ? Je suis plutôt pour mais pas forcément de cette manière. Après il est certain que si le but est de pousser les étudiants et professeurs à développer un esprit de communauté, une solidarité face à l'épreuve, c'est peut être une méthode très efficace. Je comprends ce que tu veux dire ceci dit. Il y a peu de chance que quiconque parvienne à briser le mystère sans l'approbation du maître des lieux. S'il maîtrise réellement tout ça, s'il a une bonne raison de faire ces cachotteries, alors peut-être vaut-il mieux attendre qu'il dévoile son plan de lui-même. J'aimerais bien que tu m'expliques ce qui se passe dans ce labyrinthe. A commencer par... un labyrinthe ? Ici ? On peut y aller ? »

Sa curiosité était presque palpable. Isaac avait toujours aimer les labyrinthe. Leur concept, le défi qu'ils représentaient, les secrets qu'ils renfermaient... L'Historien savait qu'on ne prenait pas la peine de construire de tels casse-tête à moins d'avoir quelque chose de très important à protéger. Et c'était précisément ces choses sur lesquelles il aimait mettre la main. Il fallait absolument qu'il s'y rende.

« Tu en connais l'accès ? »

Il rit, un peu nerveux, un peu intrigué. Avec cette avidité de découverte qu'il ressentait quand quelque chose lui échappait.

La réponse de la jeune fille lorsqu'il lui demanda pourquoi elle était si méfiante le calme totalement, pourtant. Il comprenait l'idée, mais il la trouvait terriblement triste. C'était presque décevant. Le mal  pouvait certes se loger partout, mais tout n'était pas le mal.

« Je le comprends bien. Mais il n'y a pas que ça. Je sais que c'est dur à croire et à vivre. Mais si tu oublies tout ce qu'il y a de bien, alors j'ai du mal à voir comment tu peux t'en sortir, comment tu peux garder l'espoir. C'est peut être mon côté un peu fataliste. Même si je ne veux pas mourir, pas perdre ce à quoi je tiens... Je ne veux pas changer ce que je suis, je ne veux pas regarder des gens comme toi en me disant qu'ils sont mauvais. Advienne que pourra. Ça n'empêche pas d'être prudent, mais pour les broutilles, c'est plus facile à vivre. Tu ne me croiras peut être pas si tout te semble suspicieux, mais je ne suis pas ton ennemi et je doute que je le devienne un jour. Sauf si tu t'en prenais à ma fille, là effectivement, tu pourrais voir le mal en moi. Sans souci. »

Il sourit doucement, contrastant avec ces paroles qui, sans être menaçantes, montraient qu'il n'était pas que le grand bonhomme naïf et inoffensif pour lequel on le prenait parfois. Il se concentrait sur l'inventaire rapide de ses biens, songeant à quel point toute cette histoire était ridicule et une pure perte de temps pour tout le monde. Si ce n'est l'incident de la litière d'Odysseus, il n'y avait pas particulièrement eu d'occasion de rire des évènements, et pire, Megan avait mal à la main et lui au nez. C'était simplement absolument vain, et bête. Et son incapacité à réagir, doublée de son manque d'intérêt pour la chose, l'agaçaient un peu. D'accord, il avait envie que ces actes ne soient pas sans conséquences pour les mauvais blagueurs, mais perdre encore plus de temps sur cette histoire ne l'enchantait pas. Cette rencontre avec Megan en revanche, la discussion qu'il avait avec elle, avait beaucoup plus d'attrait. Elle était enrichissante. Megan attira de nouveau son attention sur la tâche qu'il avait tendance à oublier un chouïa et il haussa les épaules.

« Oui, mais je crois qu'il ne manque plus grand chose. Au pire j'oublie des bricoles et elles seront vite neutralisées. Je vais tenter de les récupérer d'ici, en espérant qu'elles ne croisent personne qui tienne à sa vie »

Il sortit de nouveau sa baguette, souffla longuement et, concentré, lança un accio sur le coussin d'Odysseus pour commencer, se représentant clairement l'objet dans son esprit comme il se souvenait que Flitwick le lui avait rabâché à Poudlard. Il attendit quelques instants et, peu patient, réitéra l'expérience. Cette fois, l'objet arriva si vite qu'il n'eut que le temps de protéger son visage de son bras. Le coussin tomba au sol et il rit devant sa propre bêtise. Il lança trois nouveaux sorts, concentrés, sur les objets qui manquaient. Une fois fait, il reporta toute son attention sur Megan qui, finalement, se confiait.

« Qu'importe ? Je ne trouve pas. Le meilleur moyen d'atteindre ses objectifs et de ne pas s'égarer en route, c'est de ne jamais perdre de vue ce qui nous pousse. On dit qu'il ne faut jamais regarder derrière mais c'est faux. Il ne faut pas s'attarder, pas s’apitoyer, pas regretter. Mais regarder derrière, c'est le meilleur moyen de savoir pourquoi l'on veut aller devant. C'est le seul moyen de constater l'évolution. Je ne te questionnerai pas sur le besoin de rédemption, j'imagine que tu ne me répondrait pas. La survie, c'est un facteur commun et la vengeance... J'espère que tu sais bien l'utiliser, elle est parfois plus néfaste qu'utile. Je ne te dirais pas que ça me surprend qu'une sorcière si jeune que ça semble déjà si tourmentée, se sente si coupable et ait un besoin de vengeance qui semble assez important, mais plus la guerre avance, plus je me rend compte que notre population est touchée jeune. Même à Poudlard. Et je ne comprend pas comment on peut détourner les yeux et trouver cela normal quand des enfants reproduisent la guerre. Comment on peut ne pas voir le mal dans les Ténèbres et l'extrémisme en tout genre quand des enfants font du mal à d'autres au nom de ces 'valeurs' ? Juste avant d'arriver à Haveirson, j'ai croisé un gamin de Poudlard qui se fait passer pour un sang-pur parce qu'il pense qu'il aura plus de valeur. Qu'il puisse penser ça, le croire profondément, je trouve ça terriblement malheureux. Je crois que c'est aussi ça qui me motive. Je ne veux pas me dire que j'aurais pu faire quelque chose mais que j'ai choisi la facilité. C'est un moteur de plus. »

Un bruit sourd lui fit tourner la tête vers le couloir. Dans l'embrasure de la porte, le large masque de bois et le portemanteau tentaient de rejoindre celui qui les avait appelés d'un sort, se gênant l'un l'autre. Un nouveau coup de baguette et ils tombèrent sur le sol. Ils les remit à leur place l'un après l'autre, puis ce fut à l'énorme livre des cartes du monde de regagner le bureau et sa réception ne fut pas des plus aisées.

« Et voilà, tout est là. Je te suis redevable, tu m'as bien aidé. »
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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptyDim 13 Mar 2016 - 21:31

Le regard outré que je lançais à Isaac était suffisant pour lui faire comprendre que j’avais guère apprécier ses paroles. Plus vieille? Il me donnait des années de plus. Je croisais les bras, sous la poitrine, loin d’apprécier sa remarque. En même temps, ça n’avait pas de sens. S’il me donnait des années de plus, pourquoi me considérait-il comme une pré-ado qui avait besoin de protection, comme il donnait l’impression depuis le début de notre rencontre. Ma remarque fusa sur un ton qui reflétait bien mon état d’esprit. J’étais agacée.

“ Un coup j’suis une jeune fille sans défense qu’il faut protéger et un coup j’suis une vieille, faudrait savoir... Vraiment...”


La discussion sur le comte était un sujet qui fascinait et effrayait tout le monde. Personnellement, je commençais à me demander si on ne mettait pas le comte d’Haveirson un peu trop haut sur un piédestal. Rien ne prouvait qu’il était responsable de tout ça, et il avait paru tellement.. Bling-bling-m’as-tu-vu lors de la soirée qu’il avait organisé en son honneur que j’avais du mal à le voir aussi puissant qu’il ne voulait le laisser paraître. Mais je ne voulais pas m’avancer là dessus surtout que, lorsque mes camarades avaient tenté de le brusquer un peu, la colère dont il avait fait preuve en avait été qu’impressionnante.

“J’en sais rien. Peut-être à nous faire réagir dans le sens de l’entraîde, ou pour nous tester ou je ne sais quoi... Ce n’est pas logique qu’il nous accueille ici sans raison... Et Quant-à l’excuse du ‘il fait ça par bonté d’âme pour nous permettre de nous former a un métier’ j’y crois guère. Il attends probablement quelque chose en retour, rien est gratuit... Encore plus lorsque ça y paraît.”

J’étais peut-être paranoïaque à me méfier de tout, mais ma paranoïa m’avait maintenue en vie. C’était d’ailleurs pour ça que je faisais profil bas, et que je me contentait d’observer en silence. Quant au labyrinthe. Je souris doucement. Il fallait être fou pour vouloir s’y aventurer. D’ou le fait que je m’y étais déjà rendu deux fois!

“Le labyrinthe est condamné normalement, j’ai reproché au comte ce qu’il s’y passait, et comme il n’avait pas l’air au courant, il a fait condamné l’accès. Je pense que si on force la porte, ça peut marcher... Toutefois... Vue ce qui s’y trouve, il faut avoir un moral en béton, et on a pas la possibilité d’en sortir avant que le ‘jeu’ ne soit fini... Je pourrais vous amener à l’entrée, mais je ne m’y aventurerai plus. J’ai suffisamment donné les fois ou j’y suis aller...”


Et c’était peu dire. Je préférais me consacrer à autre chose, surtout depuis que j’avais été blessé dans l’attaque d’Avalon. En réalité, depuis que j’avais été blessé par balle, j’avais pris mes distances avec les combats et les aventures aux fins incertaines. Les paroles d’Isaac avait du sens, mais pourtant, je n’avais pas l’intention de changer pour le moment, et je lui répondis d’un ton qui se voulait dégagé et neutre.

“Chacun son point de vue...”
dis-je calmement, “Je préfère de loin me méfier et ne pas être déçue qu’accorder ma confiance et être trahie par la suite,” terminais-je fermement.

Je n’ajoutais rien rien d’autre acquiesçant aux quelques dernières paroles d’Isaac. Je lui en avais suffisamment dévoiler comme ça sur moi, et c’était assez troublant. Je n’allais certainement pas, en plus lui parler de ma vengeance et tout ce qui allait avec. C’était personnel, et je ne le connaissais que depuis quelques minutes... Euh plutôt une bonne demi-heure ! Je ne me confiais déjà pas ou peu à mes quelques amis, ce n’était pas non plus pour le faire avec un inconnu.

“Je n’ai rien fait... A part vous jeter une caisse de litière à la figure... Je vous suggère de mettre un mot sur le panneau d’affichage, si certaines de vos affaires traînent encore, les élèves pourraient vous les ramener...”
suggérais-je d’une voix amicale.

Je me redressais et je jugeais qu’il était temps de partir s’il n’avait plus besoin de moi. J’avais à présent, une bonne douche à prendre pour me débarrasser des quelques résidus de litière que j’avais encore un peu sur moi.

“Vous n’avez plus besoin d’aide ? Je vais vous laissez, j’ai été ravi de vous rencontrer professeur Perks, et j’ai apprécié notre conversation...” dis-je en pensant qu’il était temps à partir.
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MessageSujet: Re: Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre]   Comment bien démarrer une nouvelle carrière...[absolument libre] - Page 2 EmptyMer 16 Mar 2016 - 18:21

L'expression de Megan, visiblement encore vexée par ses mots, commença à agacer un peu Isaac qui pour une fois, était certain de n'avoir rien fait de mal. S'il la pensait jeune, elle s'offusquait. S'il la pensait d'un âge un peu plus mature, elle était outrée. Et au fond pour lui, peu importait. Qu'elle ait dix-huit ans ou qu'elle en ait vingt-et-un, elle restait jeune. Elle avait presque la moitié de son âge, et un ou deux ans de plus ne changeaient pas grand chose à l'histoire. Elle ne pouvait peut être pas comprendre ça parce qu'elle entrait tout juste dans l'âge adulte, mais plus on vieillissait, moins tout cela était nuancé. Comme petit lorsque l'on tenait à préciser que l'on avait quatre ans et demi, ou six ans et trois-quarts, on grandissait et les nuances de l'âge perdaient d'importance. On ne parlait plus qu'en année en oubliant les mois, puis parfois, on finissait les années pour donner une tranche d'âge. Une grosse trentaine, la quarantaine... On devenait plus vague. Le temps filait, que l'on s'attache à en compter les mois ou à en déplorer le nombre de bougies qu'il nous imposait. Il soupira mais ne répondit pas, peu désireux de se lancer dans un nouveau débat stérile visant à le justifier. Elle n'entendrait pas raison, et il en avait assez. Alors il passa au sujet suivant sans transition, sans s'attarder.

L'entraide, la solidarité, agir comme un seul homme... C'était dans les épreuves que l'on apprenait cela le mieux, face à l'adversité. Peut être était-ce plus intelligent finalement que de les préserver et de les tenir à l'écart du danger qui venait vers eux inéluctablement. Il hocha la tête aux remarques de l'étudiante, désabusée certes mais plutôt lucide.

« Finalement comme toujours, notre meilleure chance est d'attendre de voir, et de faire avec ce qui viendra. »

Et il avait beau y croire, il savait qu'il ne saurait s'y tenir. Et d'ailleurs, il mourait d'envie de découvrir ce fameux labyrinthe, malgré les avertissements et les réticences de Megan. Il avait selon lui suffisamment d'aplomb pour faire face à quoi que ce soit là dedans, et il comptait bien étudier le sujet pour s'y préparer au mieux. Il attendrait peut être un peu – il serait dommage que les élèves d'Haveirson perdent de nouveau un professeur d'Histoire juste après son arrivée – mais il irait, c'était une certitude. Résolu, il sourit à Megan.

« Je vais y réfléchir pour m'organiser mais le moment voulu, je veux bien que tu m'en montres l'accès, oui. Et puis au pire si ça se passe trop mal et que je deviens complètement fou, il y aura quelqu'un pour savoir pourquoi j'ai perdu les pédales. »

Il était sans doute trop inconscient pour elle. Trop naïf. Elle qui se méfiait, qui jaugeait tout pour ne pas être piégée – du moins était-ce qu'il avait cru comprendre de ses explications – devait le penser imprudent et sans doute un peu bête. La vision des choses de Megan était compréhensible et c'était même certainement la plus raisonnable, la plus sensée. Mais il ne pouvait s'y résoudre. S'il changeait, alors les extrémistes, ceux qui voulaient imposer leur pensée étriquer au reste de la communauté, tous ces gens qui pensaient avoir une influence sur le monde en le traumatisant, gagnait. Vivre sans risque n'était pas pour Isaac, mais il devait comprendre que d'autres y voient plus de bien-être. Il sourit à Megan.

« Tu as bien le droit de penser comme ça. Je suis un peu direct dans mes façons d'expliquer mais c'est plus par forte conviction que pour tenter de te faire changer d'avis. »

Ce n'était même pas du tout pour la faire changer. Il se demanda un instant si elle n'allait pas trouver à redire à sa façon d'exprimer son idée et haussa les épaules. Cette rencontre se rapprochait doucement de son terme. Ils avait accompli la mission qui leur était tombée dessus malgré eux et il n'y avait plus rien pour les retenir ensemble.

« Je pense que je vais effectivement déposer un papier sur ce tableau. Même si effectivement, tu n'as pas accompli de miracle, tu même aidé. Et puis tu t'es portée volontaire, et c'est pour moi plus important que l'aide effective que tu m'as apporté ensuite. Je pense que maintenant, c'est bon. Je suis désolé que tu te sois fait mal en m'accompagnant. J'ai été ravi aussi d'échanger avec toi, même si tu as un peu trop de répartie a mon goût. »

Il sourit, fouilla son bureau et lui tendit un livre sur les grandes guerres moldues.

« Je ne sais pas si ça t'intéresse, mais les moldus connaissent bien la guerre. Plus que nous, même si nous sommes presque toujours impliqués dans les leurs. Je serais heureux que tu puisses assister à mes cours, et si tu ne peux pas et que tu veux que l'on en parle tout de même, n'hésite pas à passer où  m'envoyer un mot. »
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