I'm gonna kill you. | Elena McWood

Quelle drôle de nuit, c'était avec une certaine appréhension que j'ai essayé de trouver le sommeil. En effet, aujourd'hui est un grand jour. Je vais tuer Elena McWood, cette petite dame qui se croit permise de pouvoir mal mener l'héritage familiale rien qu'en supposant qu'elle existe. Croire que j'ai une sœur, comme si le devoir de faire redorer le blason n'était pas assez compliquer comme ça, il fallait que mon père eut fauté avec une sorcière juste avant d'épouser ma mère pour me pondre une sœur qui, de surcroit légitime vu qu'elle porte le même nom de famille que moi.
J'ai réfléchi à bien des choses, était-ce une bonne chose qu'elle soit de ma famille, était-ce une bonne idée de l'accueillir dans notre famille si troublée ? Non, Elena n'est qu'un cheveux sur la soupe, encore. Elle fera tout capoter avec ses grands yeux... Elle ressemble à quoi d'abord ? Quoi qu'il en soit, cela m'étonnerait fort qu'elle ressemble à mon père ou à moi, je l'aurais déjà remarquée depuis longtemps.
Quelle drôle de sensation que de se dire que l'on va rencontrer quelqu'un qui s'apparente à une sœur mais qui n'est... qu'un demi de notre sang. Elle n'est rien pour moi, rien du tout.

Je m'habille calmement sans montrer mes humeurs ou mes doutes à mes camarades de chambre qui s'affairent comme moi à se balader. Je mets un pantalon noir avec des mocassins de la même couleur, une chemise blanche et un pull noir. Le tout emmitouflé dans une cape noir et l'écharpe de ma maison. Hop. Je mets la fiole d'Andrew dans ma poche et je suis parée pour une nouvelle journée à Pré-au-Lard.
Je me dépêche de déjeuner pour retrouver les calèches débordantes d'élèves. Je vérifie plusieurs fois que la fiole est toujours dans ma poche.

Une fois arrivée, je me poste devant la taverne des Trois Balais, avec la ferme attention de voir Elena souffrir et mourir sous mes yeux.
Le sourire animée par cette ambition nouvelle, j'attends avec impatience de voir la sœur que l'on m'a offerte.

23 mars 1997, 14 h00

Je n’avais cessé de cauchemarder cette nuit. Était-ce à cause du doute qui montait en moi en pensant à la rencontre qui allait se dérouler avec Alycia dans quelques heures ? Rien n’était moins sûr. C’est avec les mains moites que, en sautant le déjeuner, m’habillais d’un slim blanc accompagné d’un pull à col bateau noir. Je laissais mes cheveux à l’air libre, ne voulant les contrarier davantage. En effet, ces derniers jours, je n’avais cessé de réviser mes prochains examens, négligeant au passage ma chevelure, que je me contentais d’attacher en simple queue de cheval. Bien que je maison fut Serpentard, je pouvais montrer certaines ressemblances avec les Aigles. C’est d’ailleurs dans cette maison que le Choixpeau voulut m’intégrer, sous mes suppliques incessantes, priant d’aller chez les verts et argents. Résigné, le nom des serpents avait alors résonné dans la Grande Salle, sous leurs applaudissements. Ma scolarité s’était déroulée sans encombre, je fus même préfète.

J’espérais que le château de mon adolescence n’eut pas changé, qu’il conservait cette nostalgie que je m’efforçais de garder à son égard. J’avais aimé Poudlard, bien plus que je ne pourrais jamais m’attacher à Haveirson, bien que la vie y était agréable. J’avais Mia, Novenka, et d’autres personnes que j’appréciais, mais l’endroit où je pris mes premiers cours de magie, resterait une grande partie de ma vie.

Une fois prête, habillée, maquillée légèrement, je sortis de la salle destinée à ma confrérie. Quand je fis à l’extérieur de l’enceinte de l’académie, je transplanai jusqu’à Pré-Au-Lard, prenant la direction du lieu de rendez-vous. Cela faisait longtemps que je ne l’avais vu, la dernière fois, elle était en deuxième année si je ne m’abuse… Ou peut-être en troisième, je ne me souviens plus. À l’époque, ma sœur avait déjà ce tempérament froid, d’une colère accablante et rancunière. Personne ne prenait le risque de faire partie de sa liste noire, sous peine de passer une année infernale, si je puis dire. Je me doutais qu’Alycia n’eût pas changé et je ne me faisais pas d’illusions. Elle n’allait certainement pas m’accueillir les bras ouverts, et les larmes aux yeux.

Elle me l’avait bien fait comprendre, et, au profil de mes recherches ainsi que des informations récoltées sur ma cadette, m’avertissant de son affiliation pour la communauté de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, je me doutais qu’elle ne perdrait pas de temps pour rejoindre leur rang. J’avais pris ma baguette, mais je ne m’en servirais pas. Pas aujourd’hui.
Enfin, je la vis. Debout devant les Trois Balais, tapant des pieds, sûrement d’impatience. J’avançai doucement vers elle, décidant de ne pas la faire attendre plus longtemps.

-Bonjour Alycia, tu dois te douter de mon identité.

Comme d’habitude, j’affichais certainement ce petit air de timidité, me donnant une expression moins qu’imposante pour les étrangers. Seulement les étrangers.

Je ne sais pas ce à quoi j'ai bien pu penser quand je l'ai vu arriver. Si j'ai fait une grimace ou si j'ai gardé mon sourire qui s'est figé en un vilain rictus. Je ne saurais le dire, car en réalité, quand je la regardais, je voyais tout sauf notre père. Elle n'avait pas ses grands yeux gris ni son visage de fou, elle est d'une affligeante banalité. Elle ne me ressemble tellement pas que j'en viens à me demander comment elle a fait pour me reconnaître. Regardez nous, nous sommes à l'opposée de l'une et de l'autre, c'est inconcevable. Elle ne peut pas être ma sœur. Ses grands yeux bruns, la peau plus foncée que la mienne, ses longs cheveux noirs... Elle ressemble à une cherokee, cela fait presque peur. Je suis très pâle avec de grands yeux verts qui glacent quiconque les regardes, avec des cheveux châtain, elle n'est pas très grande, je ne suis pas très petite... Je suis plate, elle a des formes... Non, décidément je ne vois pas où mon père a laissé une part de lui en elle.

Elle m'accoste en m'appelant par mon prénom et une petite devinette aussi sordide que cette rencontre. Je la regarde un moment, la dévisageant sans vraiment oser répondre. Je n'attendais pas beaucoup de cette rencontre et je n'espérais pas devenir la meilleure de ma demi-sœur à la fin de ce rendez-vous. Non, j'aspirais à ne plus avoir de demi-sœur après ce rendez-vous. Nuance. La main dans ma poche, je joue avec la petite fiole qui contient un potion malveillante... Elle fait souffre, rend fou ou pire entraîne la mort.
Je finis par reprendre mes esprits, et avec un sourire forcé qui sonne aussi faux que les cheveux de Charlie K. Grant, je la salue à mon tour.

« Bonjour Elena, quel plaisir de te rencontrer en ce samedi de joli printemps. J'espère que tu as fait bonne route jusqu'ici. »

Je finis par perdre mon sourire et je la toise à nouveau avant de lever un sourcil. Je veux amorcer une conversation mais sur l'instant, rien d'intéressant ne me vient à l'esprit. Je veux simplement qu'elle commande sa boisson, que je verse la potion dedans et qu'elle meurt sous mes yeux.
Je ne sais pas quel rapport j'ai avec la mort ces derniers temps, je me demande ce que cela fait de prendre une vie à quelqu'un et d'estimer en avoir le pouvoir.
Suis-je une meurtrière ? Aurais-je cette audace ? Tout dépendra de la façon dont Elena m'appréhende, je peux changer d'avis comme le confirmer.
Je réagis enfin, poussant la porte des trois balais et passe mon bras en signe de politesse pour la laisser passer en premier. Bientôt elle ne passerait plus aucune porte si ce n'est celle de la mort.

« A toi l'honneur. »

La gérante me regarde un moment et je soutiens son regard. Notre rivalité habituelle est amusante, quoi que lassante. Mais depuis que je suis venue prendre un verre avec Chauncey Adelmar, elle ne m'a plus embêtée. Ce qui, bizarrement, me manquait.
Nous commandons, un chocolat chaud avec de la guimauve pour moi, ce qu'elle voulait pour elle. Et sans un mot, seulement un hochement de tête, Rosmerta s'éloigne.
J'attire Elena vers une table reculée près d'une fenêtre qui présentait des plaines abondantes d'où la neige avait fondu pour laisser place à une nouvelle verdure. Nous nous installons et je pose mes deux coudes sur la table, posant ma tête sur l'une de mes mains, fixant le paysage printanier.

« Je hais le printemps. Les gens vont être de bonne humeur. » Je tourne doucement mon regard vers elle, la transperçant de mes yeux verts. « Que veux-tu apprendre de moi ? »

Autant aller droit au but, non ? Je ne suis pas du genre à perdre du temps inutilement. Je ne suis pas comme elle, je n'ai rien à voir avec elle, elle n'est pas moi, je ne suis pas elle. Je veux juste qu'elle disparaisse.

Elle ressemble plus à notre père que moi, ça, on pouvait en être certain. Il est vrai que ma mère m’avait transmis quatre-vingt-dix-neuf pourcents de ses gênes. Comme elle, j’avais une peau halée, presque métissée, de longs cheveux bruns foncés, des yeux noisette. Autant dire que ma demi-sœur n’avait rien avoir avec ma description. Elle était jolie, et sûrement aussi intelligente que belle. Elle a cet éclat dans les yeux, où l’on pouvait déceler une grande soif de connaissance, dont, je suis sûre, s’en nourrissait jours après jour. Son sourire, est assez effrayant, je ne saurais dire si il est à l’approche du naturel ou du forcé. En serrant légèrement ma baguette contre moi, sous ma cape de la même couleur que mon pull, je répondis en m’adressant à Alycia :

-C’est en effet une belle journée, merci. De toutes manière, Haveirson n’est pas si loin d’ici…

Faux. Haveirson est loin d’ici, et j’avais fait un voyage assez indélicat, en raison du véhicule que j’avais pris. Cette voiture, tirée par une force certainement magique, n’avait cessé de basculer d’un côté à autre, ne ménageant pas le moins du monde mon dos, maintenant endolori. Même si ce n’était pas pour autant que je me tenais avachi, bien que j’en aie eu envie par moments. La douceur dont faisait preuve Alycia me déconcertait légèrement, à en juger par ses missives, je l’aurais imaginé plus froide, plus agressive. Mais bon, après tout, peut-être que tout allait bien se passer, mais je préférais ne pas m’emballer trop vite, en cas de déception.

Avec un léger signe poli de la tête, et un second remerciement, j’entrai à l’intérieur des Trois Balais. Voilà longtemps que je n’étais pas venue ici, l’odeur de cannelle, de café et de lait me prit au nez, j’inspirais un grand coup, rassasiant mes poumons, avant d’aller m’asseoir en face de ma demi-sœur. Quand je vis Roseberta arriver, je ne pus m’empêcher de la saluer, cette femme, avait toujours été d’une gentillesse alarmante à mon égard. J’avais été, une cliente si régulière à Poudlard, qu’une fois sur deux, elle m’offrait ma boisson.

-Oh, bonjour Roseberta, cela fait plaisir de vous voir. J’espère que vous vous portez bien. Deux chocolats chauds avec de la guimauve sîl-vous-plait. Oui, mettez-les sur mon compte.

Je reportais mon attention sur Alycia, sa remarque sur le printemps me fit sourire.

-Tu es exactement comme Azphel t’avais décrite. Je ne peux que confirmer ses dires. Je peux voir que tu n’apprécies pas les gens… Je peux me permettre de te demander pourquoi ?

Tandis qu’elle me répondait, nos boissons arrivèrent. Je gratifiais d’un sourire la gérante avant de continuer à écouter ma cadette.

-Je suis une personne des plus banales Alycia, ne t’attends pas à avoir de moi des questions qui ne me correspondrais pas. Commençons quelque chose de simple… Parle-moi de tes études.

Voilà déjà une bonne raison de la détester davantage. Elena et Rosmerta... s'apprécient. Bassesse d'esprit, ma sœur n'est pas comme j'aurais pu imaginer qu'elle serait. Elle n'a pas l'air hautaine pour un sou, elle semble même douce et avenante. Elle me donne envie de vomir. Sorcière de pacotille, aucune ambition... Elle dégage cette même gentillesse que cette poufsouffle tout le temps angoissé... Elle ressemble à, non. Elle ne ressemble à personne, et cela n'a que peu d'importance, elle va bientôt mourir.
Je tique quand elle parle d'Azphel, mes yeux s'écarquillent et ma surprise n'est plus feinte. Qu'a-t-elle osé mentionné comme nom ? Sait-elle seulement qu'il m'a renié pour ce que j'ai pu faire à Anton ?
Mes doigts s'enfoncent dans la table, tandis que mes ongles s'incrustent dans le bois me déchirant la peau et laissant le sang s'infiltrer. Je serai sans pitié, me rappeler que mon frère me déteste aujourd'hui est affreux. Je me fiche qu'elle ignore l'évolution de notre relation... En si peu de temps, j'ai tout perdu.
Trop perdu.
Et cette Elena Sainte Ni Touche venait rouvrir la plaie. La fiole qui dort dans ma poche mérite bien de finir dans son breuvage... Qui ne tarde pas à arriver sous nos nez.

Sa question me perturbe, est-ce un moyen de me déstabiliser ou de trouver une faille ? Quoi qu'il arrive, je dois réussir habilement à glisser cette fiole quand elle regardera ailleurs.
Je la regarde qui se concentre sur moi, elle m'épie, je le sens. Je plisse les yeux et penche la tête sur le côté pour réfléchir à ce qu'elle vient de me dire. Que puis-je lui révéler qui ne joue pas en ma défaveur ?

« Je les trouve idiots, tout simplement. » Je pose mes deux mains sur la table, et dessine un rond invisible avec mon index. « Ils se comportent comme un troupeau. Ils pensent ce qu'on leur dit de penser sans prendre en compte leurs véritables opinions, aussi bien par le biais d'une éducation que par les fréquentations à l'école. » Je tape du poing sur la table. « Personne ne me dira quoi penser. Je sais ce que je veux et où je veux aller. Les gens ne sont rien d'autres que des pions sur un échiquier. » Je souris de ma démence naturelle. « Et je ferai bientôt un échec et mat. »

Des questions ? Ah en effet, elle n'en a pas mais elle a su toucher en moi un point sensible. Elle est bien plus maligne qu'elle ne le laisse supposer.
Ces derniers temps je suis beaucoup trop contrôlée par mes sentiments aussi bien positifs que négatifs, c'est des plus perturbants. Je me fais remarquer en classe, je suis condescendante avec tout le monde... Je suis sarcastique et méchante. J'oublie parfois mon statut d'élève.
Depuis que j'ai reçu cette lettre du mangemort... Je ne peux m'empêcher de jubiler à l'idée de rejoindre le Seigneur des Ténèbres et d'être alliée à un de ses partisans, que j'espère proche du Seigneur.

« Je suis bonne élève, l'une des meilleures. Je ne m'en fais pas trop pour mes BUSES. » Je le regarde en haussant un sourcil. « Et toi ? Quel cursus as-tu choisi, vu que tu es à Haveirson ? » Je ne l'écoute plus, en réalité. « Qui est ta mère ? »

J'oublie un instant la fiole qui repose dans ma poche. La curiosité ayant pris le pas sur mon envie de meurtre, pour le moment.

Oups ! Je crois que parler d’Azphel n’avait pas arrangé l’atmosphère, au contraire, cela l’avait endurci, rendu plus étouffante qu’elle ne l’était déjà. Je vis les doigts d’Alycia s’enfonçaient dans le bois, jusqu’à ce que du sang s’écoule de ces, derniers. Je pouvais déjà sentir une vague de culpabilité m’assaillir. Je ne sus si une dispute était venue entacher leur relation, ou un quelconque froissement, mais, à en juger par la tournure de notre rendez-vous, et de la lueur démente dans les yeux de ma sœur, mieux valait en rester là sur ce sujet.

-C’est ton avis, je ne le conteste pas. Seulement, je ne les trouve pas stupides, justes… Inconscient, et parfois, emprisonné dans un petit monde qu’ils se sont construit, sûrement pour se protéger du nôtre.

Sa remarque, bien qu’un peu d’idée folle, me parla tout de suite. Seulement, ma sœur n’était pas le roi de l’échiquier, elle était la descendante du fou que, j’aiderais peut-être, à devenir reine. J’ai dis peut-être ? Honte à moi, comment pourrais-je le savoir, je la connais à peine. Mais il ne fait aucun doute qu’Alycia possède le charisme, qui aurait la décence de persuader plus d’une personne. Mais après tout, la reine n’est-elle pas celle qui peut ressusciter des pièces du jeu ? Nos mots s’en allèrent vaquèrent à un sujet plus simpliste, nos études. Du moins, c’est la pensée qui me vient, jusqu’à ce qu’Alycia ne commence à énoncer ma mère. Le sourire, que j’affichais jusqu’à présent, laissa place à une mine beaucoup moins réjouit.

-Je suis heureuse d’entendre cela, mais après ce que tu m’as révélé dans tes lettres, concernant ton attention sur réitérer le blason de notre famille, cela ne m’étonne pas. Je n’ai pas vraiment de projets pour l’avenir, celui de médicomage était le seul qui ne m’indisposais pas, donc, eh bah voilà. J’ai reçu des Efforts Exceptionnels à mes BUSES, ainsi qu’à mes ASPIC.

J’essayais de m’attarder sur ce sujet, étant donné qu’aborder le prochain, ne m’enchantait guère, bien l’amour que j’éprouvais pour ma mère. Malgré ma tentative de l’éviter, il arriva gros comme le nez en plein milieu du visage.

-L’histoire de ma mère est bien moins intéressante que tu pourrais le croire. C’est une née moldue, qui s’appelle Roxanne Brasley, elle a étudiée à Gryffondor, avant de partir à Haveirson y faire ses études. Je t’ai menti quand je t’ai dit que ma mère se faisait passer comme sang-pur, cependant, comprenant mon point de vue, elle ne sort pas en ma compagnie, ou attend à l’extérieur où nous transplanons sans se faire voir. Voilà, c’est tout. Tu veux parler de la tienne ?

Je ne considère pas encore Elena comme une personne stupide. Ignorante et inutile, oui. Mais elle n'a pas l'air non plus, peu intelligente. J'ai du mal à comprendre comment elle peut croire que les gens sont seulement ailleurs, ils sont stupides et elle le sait. Elle ne veut simplement pas le dire et l'avouer devant moi. Sa noirceur ne doit pourtant pas être cachée bien loin, si ? Il y a bien un peu de mon sang qui coule dans ses veines, elle ne peut pas être décemment trop bonne. Un tel niveau d'empathie... Ça me donne la nausée.
Je la regarde un moment, toisant ses expressions faciales avec mépris.
Si je ne savais pas qu'elle était ma sœur, je jurerai que cette fille était aux antipodes de moi. Je le sais, j'insiste lourdement sur ce point, mais regardez à quel point la différence est flagrante. On devrait se haïr et malgré tout, elle me regarde avec amour et compassion. Comme si le passé de mon père était sensé m'affecter outremesure. Il n'en est rien.

Je dois passer à l'action mais je m'étrangle avec ma salive quand elle dit haut et fort que sa mère est née moldue. Certains regards se font curieux et nous observent mal avisés, je jette la tête en arrière en revenant sur ma première certitude. Elle était idiote. Je la laisse finir sa tirade indolente avant de tiquer sur un point, oubliant et occultant sa question.

« Haveirson n'a pas été seulement créé cette année ? »

Elle me ment, par plusieurs fois. Elle n'est pas digne de confiance ni digne tout court. User de subterfuges aussi impotents et indélicats. Voilà donc ce qu'était ma sœur, une menteuse et une moins-que-rien... Je me devais d'agir et vite. Je ne parlerai jamais de ma mère à cette fille qui n'en vaut même pas la peine !
Je prends la peine de me lever pour simuler un embarras quant à ma position prise, je ne suis pas à l'aise du cette chaise en bois, je fais semblant d'avoir mon vêtement pris dans une écharde et renverse avec le coude mon chocolat jusqu'à elle. Je feins la surprise et d'une main je me penche sur la table pour rattraper le chocolat qui s'échappait de mon autre main, je prends la fiole dans ma poche. Je finis par contourner la table et venir devant elle en essuyant la table avec des serviettes, prenant plaisir à ne pouvoir utiliser la magie en dehors de l'école. Je verse le contenu de la fiole dans le chocolat fumant de ma très chère « soeur ».

« Je suis désolée, Elena, je suis maladroite. Je vais me chercher un autre chocolat, je reviens. »

Je retourne près du bar demandant à la vieille chouette de nettoyer la table, chose qu'elle fit rapidement pour venir en aide à mon aînée. Deux empotées ensemble, c'était un bien vilain tableau. Je commande une nouvelle boisson à un serveur et je m'en me rasseoir à ma table en congédiant la vieille Rosmerta d'un revers de main coupant sa conversation superfétatoire.
Je regarde la tasse fumante de ma sœur, retenant mon sourire triomphant.

« Ne m'attends pas pour boire, ça va devenir froid. »

Je me tourne vers la fenêtre, un coude sur la table, le visage dans la paume de la main et je patiente. Quel effet cette potion aurait-elle sur elle ? Arriverai-je à la faire suffisamment souffrir pour qu'elle meurt ?

Spoiler:

J’avais volontairement fait une «erreur », en parlant de ma génitrice. Une erreur infime, qui, cependant, pouvait changer la face de notre conversation. Je n’allais pas clamer haut et fort que j’avais mentionné les études de ma mère à l’académie, dans l’espoir de lui apprendre quelque chose, capable de l’intéresser davantage que ma vie personnelle. Je n’avais pas vraiment le cœur à parler de ma mère, je l’aimais infiniment, mais, j’avais gardé des distances avec elle. D'ailleurs, je commençais à me demander si elle ne s’en satisfaisait pas. En un claquement de langue, je répondis à ma demi-sœur :

-Test réussi. En effet, ma mère n’a pu faire ses études à Haveirson, puisque comme tu l’as dit, l’académie n’existait pas. Cependant, une autre institue, la remplaçait. Le seul problème, c’est qu’elle n’offrait pas beaucoup d’options pour la suite, beaucoup d’élèves préféraient arrêter leurs cours à la fin de Poudlard, mais ma mère était intéressée par cette école.

Je vis la main d’Alycia tournoyait dans sa poche. Le sourire qu’elle abordait ne me présageait rien qui vaille. Je tentais de me rassurer en me disant, que, cela devait être, mon tempérament peureux, et que de toute façon, je n’avais qu’à la garder à l’œil. La suite des événements ne fit que confirmer mon hypothèse, tandis qu’elle eut renversé sa tasse de chocolat chaud, essayant de l’aider, j’aperçus un liquide couler, dans ma tasse. Tandis que je me rasseyais, je vis ma sœur partir vers le comptoir, et, pendant qu’elle eut le dos tourné, je jetais un ‘Magicae Revelio’ sur ma tasse. Mon sort m’indiqua, un liquide mortel récemment imbibé dans le chocolat. Je fis disparaître toutes traces de mon acte magique quand je vis Rosmerta arriver vers moi.

Sans vraiment prêter attention à elle, je reportais mon attention sur ma traîtresse de sœur qui arriva. Oubliant de remercier la responsable, avec qui, je m’entendais bien d’habitude, je plantais mes iris dans celles d’Alycia avant de lui lancer d’une voix, froide qui me fit moi-même avoir des frissons :

-Alycia, j’ai une question à te poser, me crois-tu idiote à ce point ?

Ma baguette, serrée dans ma main, je tentais de ne pas m’emporter, je n’avais nul attention d’attirer l’attention sur nous, du moins, pour le moment.

-Me crois-tu, assez dupe, pour être venu ici sans informations à ton égard, sans me méfier de ta personne, qui, à ce que j’ai pus observer, est loin d’être sainte d’esprit ? Laisse-moi te dire une chose ma très chère sœur, je te déconseille de tenter encore une seule tentative pour me nuire, car, n’oublies pas, je suis ton aînée, et de ce fait, ma magie est bien plus puissante que la tienne, et si je l’avais souhaité, tu serais déjà morte. Heureusement pour toi, moi, je ne suis pas une meurtrière.

Mes yeux viraient au rouge, et ma tête était sur le point d’exploser, aussi, je décidais de me lever afin de partir loin de cette personne qui décidément, me voulais tout sauf du bien.

Je me fige sur ma chaise, non pas parce qu'elle me fait peur. La folie s'insinue doucement dans mon regard sévère, défiant toute abnégation. Je suis persuadée de ne plus comprendre ce qu'il se passe, je ne sais pas ce qu'elle dit exactement. Tout ce que je sais, c'est qu'elle emploie un ton qu'elle devrait garder pour elle. Elle ignore à qui elle parle, à qui elle a à faire. J'ai voulu la tuer, la faire souffrir, cela ne signifie pas que je joue sagement à la poupée... Qu'attendait-elle de cette rencontre ? Que je lui saute dans les bras, réconfortée d'avoir une indigeste grande sœur, dont l'apparence et l'intellect étaient à l'opposé des miens. Dont les idéaux se croyaient plus nobles et réfléchis que les miens. Qui est cette personne ? A part une plaie supplémentaire dans le monde insidieux et non-prospère. Elle est ma plaie, mon sang sale ... Elle n'est qu'un débris, un encombrement dont je n'ai nullement besoin.

Je la regarde se lever pour s'éloigner. La pulsion, mon cœur se met à battre si vite dans ma cage thoracique que j'ai l'impression que je vais m'étouffer tant l'afflux sanguin se dépêche de courir dans mes veines. La respiration lourde et forte, je lui jette un regard furibond. La folie... La démence, la tare... L'absurde, la férocité d'une bestialité primaire. Je recule ma chaise rageusement la laissant tomber à la renverse dans un bruit fracassant. Je sais qu'elle va se retourner pour voir ce qu'il se passe, car malgré son ton mal avisé, c'est une bonne personne... ma sœur. Je frissonne. J'ai des spames, je dois craquer ma nuque pour me soulager, secouée de plusieurs soubresauts. J'agrippe la table de mes deux mains et dans une rage incontrôlée je la balance contre le mur adjacent. Le bois percute les vielles pierre et le silence des Trois Balais se veut si mal à l'aise, apeuré... T'as peur, Elena ?

Je m'approche d'un pas félin et pourtant peu maîtrisé d'elle, tendant mes doigts vers elle. Je me mords la lèvre inférieure en forçant si fort que le sang coule le long de mon menton. Les yeux fous d'animosité et d'un blocage affectif, je vois en Elena une simple ennemie. Rien d'intéressant.
Je prends la fiole vide de ma poche, je lui montre et la fracasse au sol. Avant de me mettre à hurler comme une démente, je m'arrache des poignées de cheveux en hurlant ma détresse et mon désespoir. Je finis par donner un coup de poing dans une poutre de soutien, m'ouvrant deux phalanges. La douleur vibre dans tout mon corps, laissant un brin de lucidité reprendre le dessus.
Les cheveux hirsutes, je souffle sur des mèches gênantes devant mon visage. Je me tiens la main endolorie de l'autre, le dos vouté mais le regard toujours aussi fou, je m'approche de ma sœur. Oubliant où je suis, qui même je suis. Je prends du sang avec mon index et je lui peins une légère ligne carmin sur la joue.

« Ce ne sera jamais ton sang. Tu n'es que la fille d'un adultère, une fille non désirée et mal aimée. Retourne auprès de ta mère née moldue et couvre toi de ta couverture de sécurité. Reste loin de moi, Elena. Je ne suis pas ta sœur, mais ton pire cauchemar. »

Je regarde Rosmerta et me permet même un signe obscène du majeur en tirant la langue. Chancelante. J'ouvre la porte nonchalamment et la poussa avec le pied, je la retiens avec le talon pour me retourner une dernière fois vers cette fille qui se dit être de ma famille... mais je n'ai pas de famille. Je suis seulement toute seule. Pas de père, plus de mère... Pas plus que de sœur.

« Si je te croise, je te tuerai pour de bon. »

Je sors dans la rue qui se veut animée mais ma vue se brouille doucement, la fatigue s'empare de moi, tout comme l'adrénaline s'attaque à mon cœur. Je suffoque, je meurs... Anton, Aaron, Harmony, Marie, Maddison, Blaise... Drago... Le Mangemort qui me contacte. Je ne sais plus ce que j'ai fait ou ce que je dois faire... A part ramper vers le Seigneur des Ténèbres.
Je m'écroule sur le pavé de la rue, m'éclatant la pommette gauche sur la pierre froide. Le contact est pourtant agréable si  on oublie un instant la douleur. Je ferme les yeux et je me laisse entraîner dans des doux rêves où je n'ai pas besoin de me salir les mains, les gens meurent sans que je n'ai besoin d'essuyer des échecs... Moi, des échecs. Tu me prends vraiment pour une conne... Impossible.
J'entends des brouhahas près de moi, mais j'ai juste sommeil. Le sang coulant de ma pommette, de mes phalanges et de mes ongles... Je vous déteste tellement. Tous.
Dans mon écran noir, tout ce que je sais, tout ce que je veux c'est vivre puissamment. Prouvé que je n'ai pas besoin d'amour pour réussir à être heureuse. Je veux les voir souffrir, mourir comme je me meurs et comme je souffre. Qu'ils mettent le genou à terre, je saurai me montrer clémente face à ceux qui auront la jugeote de s'excuser. Je n'abdiquerai jamais face à la niaiserie et le sentiment d'aimer.
J'ouvre doucement les yeux face à des visages... Cassez-vous.

« Je dois... rentrer. »

Un monstrueux bruit de fracas me fit me retourner. La vision qui se dévoila à mes yeux m’horrifia. Alycia se tenait debout, devant moi, après avoir jeté la table et la chaise contre le mur, ce qui avait certainement causé les éclatements de bois dispersés sur le sol. Des cheveux étaient pendus à ses mains, qu’elle devait s’être arrachés. On aurait dit une démone sortit tout droit des enfers, prête à servir son maître, le Diable. Ne faisant que redoubler de folie, tandis que ma voix s’était bloquée dans ma gorge, ma sœur frappa le mur à une vitesse qui lui arracha un cri de douleur, pire que les autres qu’elles lançaient depuis quelques instants. Son sang, vermillon, coulait le long de son poigné pour rejoindre son coude. Elle s’approchait de moi dangereusement, moi, je reculais. Que pouvais-je faire d’autre ? Rosmerta avait cessé tout mouvements et nous fixaient. À mon plus grand étonnement, Alycia ne m’asséna aucun coup, non, au lieu de ça, elle déposa une traînée de son sang sur ma joue, accompagné de quelques paroles insultant le mien.

J’étais bien trop sonnée par ce spectacle pour répliquer, comment, le fait de simplement me défendre, contre, c’est ce qu’elle est, sa tentative de meurtre, avait-elle pu la faire réagir ainsi ? Un court instant, mon esprit se demanda si elle était possédée par une quelconque force maléfique, servant Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Suite à ces dernières menaces, en regardant la pauvre chose folle et démente qu’était ma sœur, en partant d’un éclat de rire qui aurait pu prouver notre ressemblance, je déclarais :

-Mon pire cauchemar ? Ben voyons, pour être mon pire cauchemar, il faut juste m’insulter et se faire remarquer par un bar tout entier ? Très bien, alors, je vais être ton apocalypse.

Les sorts Ventus Anima et Terra Motus s'activèrent. Je ne les connaissais que trop bien. Ils s’activaient lors de mes colères les plus dévastatrices, et avait pour effet de déchaîner l'air et la terre éléments à ma disposition. Alors, sous mon regard, le vent commença à se lever, la terre à trembler. La peur de blesser des gens s’insinua en moi, mais elle était inexistante en rapport à ma fureur, qui, était telle que je ne contrôlais plus ce qui se passait. C’était la première fois que ma magie réagissait si violemment, qu’elle dévastait autant les choses autour de moi. Les fenêtres se cassèrent, les chaises et tables se brisèrent, le sol se fissura à certains endroits. Petit à petit, ma transe se calma, se réduisit, puis, disparut. Mon corps, était secoué de spasmes alors que je tombais à genoux. La place, où se trouvait auparavant Alycia était maintenant dépourvue de sa présence, qui m’avait été si désagréable.

Regardant tout autour de moi, je vis le carnage que j’eus obtempéré. Rosmerta me regardait, visiblement avec un mélange de colère et de surprise. Qu’avais-je fait ? Une soudaine peur m’accrocha le ventre, avais-je blessé ma sœur, ou même, des personnes innocentes ? Cette simple pensée réussie à me faire tenir debout, pour ensuite sortir dans la rue, voir l’ampleur des dégâts. Mes yeux se posèrent sur ma cadette, allongée en plein milieu des dalles de Pré-Au-Lard. Dans un ultime effort, pour ne pas m’évanouir, je marchai jusqu’à elle et murmurai un sort, ayant pour but de lui offrir mes dernières énergies, puis, se fut le noir.

La fatigue mêlée à cet emportement me comble dans la satisfaction de lui avoir asséner de manière comprise et satisfaisante le besoin de la savoir loin et inexistante. Elena n'était pas faite pour être ma sœur, je ne pouvais l'accueillir aussi facilement au sein de ma famille. Elle ne pensait pas comme moi, elle ne voyait pas le monde comme moi... J'étais le feu et elle était la glace. Nous n'étions pas compatibles, nous ne nous ressemblions en rien. Je la hais plus que je ne peux haïr ma mère. Parce qu'elle a été absente si longtemps, parce qu'elle pensait atterrir dans ma vie et s'y accommoder si facilement. Si réellement, elle était capable de chercher des informations me concernant, alors pourquoi cette mise en scène ? Pourquoi ces pièges ?

Doucement la folie cède la place à la douceur. Une envie irrépressible d'enlacer le corps chaud de mon petit-ami, Aaron, l'envie de caresser de mes doigts les blonds cheveux d'Aileen... Écouter Marie parler des élèves de son cours de métamorphose, incapable de transformer une souris en verre à eau.
Les ténèbres insensibles me tirent doucement vers un sommeil profond qui aurait aimé être sans réveil. Mais cela est sans compter sur les efforts ultimes d'une personne au grand cœur, qui me transmet des forces, légères mais suffisantes.
Quand j'ouvre les yeux, avec le goût du métal dans la bouche, ma première réaction est de râler. J'ai mal à la main, et j'ai mal à la tête. Des sorcières et sorciers m'entourent me demandant tous en même temps ce qu'il s'est passé, si je vais bien. Voilà bien quelque chose qui n'arrange pas mon mal de crâne. Énervée mais fatiguée, je les repousse en me relevant.

« Fichez-moi la paix, je vais bien. »

Ils s'écartent et je m'arrête immédiatement face au corps de ma sœur, Elena. Gisant sur le sol comme un fruit pourri. Je penche la tête sur le côté en pinçant les lèvres... J'ai réussi. J'ai réussi, elle est morte ! Un rictus immonde se dessine sur mon visage et je ne peux m'empêcher de regarder Rosmerta, folle de rage sortir de son bar.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé, bon sang ? »

Je suis tellement excitée par la présence du cadavre de ma sœur, que je sautille sur mes pieds. La vieille chouette me regarde comme si j'étais folle, comme Belatrix. J'aimerais. Elle me fait une grimace et m'assène : « Tu ne méritais pas qu'elle t'aide, et elle n'est pas morte ! »
Mon sourire s'efface alors que la nouvelle m'accable. Comment ça elle n'est pas morte ? Elle se trompe, c'est obligé. Regardez la... elle … Respire. Mais flûte, rien ne marche comme je veux ici.
Les passants regardent le bar de Rosmerta alors qu'elle râle, j'entends les chaises et les tables cogner le sol. Elle doit tout remettre en place, c'est bien fait. Elle le mérite.
Je m'accroupis auprès d'Elena et je la regarde. Certains passant me disent que j'ai de la chance et la rage nait à nouveau en moi. Je n'ai pas de chance ! Cela suffit ! Cela n'a que trop duré !
Je sors la baguette de mon pantalon et je pointe Elena, la colère se lit sur mon visage mais la folie n'y est plus. Je tremble tellement...
Je soupire en la rangeant alors que les passants sont suspendus au moindre de mes gestes. Le spectacle d'horreur a toujours eu cet effet sur les gens... A croire que le sang était en vogue. Je pose ma main sur son poignet froid, et je regarde une sorcière toute apeurée mais inquiète, de mon regard sévère je l'inspecte.

« Amenez-la à St-Mangouste ou chez un médicomage. Au pire, ramenez-la à son école, elle est d'Haveirson. Je pense que vous savez transplaner ? »

Sur ces douces paroles, je laisse ma sœur gésir sur le sol alors que je titube jusqu'aux carrioles de l'école. Une autre sorcière me suit, me demandant sans cesse si j'ai besoin d'aide. Je ne lui réponds pas et je me hisse dans la charrette. Je ne la regarde même pas et une fois les sombrals lancés, je vois les sorciers s'occuper dûment et convenablement de ma sœur. Je souffle mon mépris, mais en y repensant... Je lui ai donné un brin d'amour. Si j'avais laissé Anton à la mort, je n'en ferai pas de même pour mon sang, aussi souillé soit-il...
Foutue compassion.