[MMHP MAFIA I] La Place des Grands-Hommes

MMHP MAFIA I : JOUR 4

Les uns scrutant les autres, personne n'osait dire quoi que ce soit depuis que l'exécution de Mia s'était avérée aussi cruelle qu'inutile.
Les esprits étaient divisés, mais la peur de laisser place à l'horreur par simple instinct de survie était encore beaucoup trop fort pour qu'il ne se passe quoi que ce soit en communauté.
La jeune femme aux boucles brunes était adossée au mur, dans un couloir du premier étage. Elle attendait quelque chose... ou plutôt quelqu'un. Finalement, lorsque son mystérieux amant passa devant elle, elle s'empara de sa main pour l'attirer vers elle, dissimulés derrière un rideau, devant une fenêtre. « Tu sais... on devrait faire attention... je les ai entendus parler, et je pense que toi aussi... » chuchota-t-elle, l'air inquiet.
Son amant lui déposa un baiser sur la joue. « Je sais, » ajouta-t-il. « Il faut leur montrer, tu sais, que nous sommes du même côté... tout le monde suspecte tout le monde, c'est terrifiant, » fit la femme en appuyant son front contre celui de son compagnon secret.
L'homme à la cape s'amusait. Il s'amusait drôlement de les voir paniquer, il s'amusait de voir la paranoïa s'installer. Oh certes, ils avaient de quoi. Mais cela ne rendait sa tâche que plus facile.
Il lisait un livre, élégamment assis dans un fauteuil de la salle de bal. Derrière son livre, la lame de son couteau brillait sous un rayon de soleil passant à travers les fenêtres, comme s'il n'attendait plus que la nuit pour agir à nouveau...

Résultats du Jour 4:

MMHP MAFIA I : NUIT 4

L'homme à l'imperméable avait des soupçons. Cette nuit, il avait décidé de suivre quelqu'un en particulier.
Lorsque la nuit fut tombée, il se posta à l'entrée de la salle de bal, dans un fauteuil, pour faire semblant de lire tranquillement. Et lorsque la blonde, avec son air austère et les lèvres pincées, se leva, il la suivit, comme son métier lui avait appris à le faire, à pas de velours, sans se faire remarquer.
Malheureusement, rien de suspect n'était à signaler. La blonde, pourtant connue auparavant pour ses petits... soucis familiaux, s'était visiblement contentée d'aller se coucher. L'enquêteur retourna donc noter ce qu'il avait vu dans son petit calepin, et rejoignit à nouveau la salle de bal pour dormir également.


La petite brune aux yeux bleus était du genre tenace. Lorsqu'elle avait quelqu'un dans le nez, jamais elle n'en démordait. Cette fois encore, cet homme plus âgé et sa coiffure au style plutôt discutable.
Cette nuit encore, elle profita de le croiser en sortant des salles de bains pour glisser un petit sort de Confusion. Histoire de voir ce qu'il avait derrière la tête, et faire en sorte qu'il se mélange un peu les pinceaux. Encore une fois cependant, le sort ne sembla avoir aucun effet. Ou bien l'homme n'avait-il décidé de ne rien faire cette nuit à part dormir. En tous cas, il ne sembla pas touché par la magie de la petite brune, et rejoignit sa compagne encore une fois, sans rien dire.


Elle se réveilla en sursaut, éprise d'un violent cauchemar. La blonde, filée plus tôt par l'homme à l'imperméable, était allongée sur un lit d'un des dortoirs, seule, mais le sommeil venait de la quitter en grandes pompes.
Elle s'assit sur son lit, passant une main sur son front. Transpiration. Un tremblement la traversa. Tout ceci n'était vraiment pas bon. Rien ne finirait bien. Mais elle continuait d'avancer et de passer le temps.
Elle se leva pour aller se rafraîchir un peu dans le couloir, quand un bruit attira son attention. « Il y a quelqu'un ? » fit-elle, interrogatrice, d'une voix hésitante. Sa curiosité l'emporta cependant, et elle fila en direction du bruit.
Au détour d'un couloir, elle tomba nez à nez avec... un Jean-François qui n'avait rien demandé à personne, et visiblement, très surpris de la voir. Trop même, puisqu'il poussa un rugissement de stupeur, sursautant, alors que la blonde hurlait de surprise également. Et, dans la confusion, par réflexe, le pauvre troll apeuré, ne contrôlant pas ses gestes, donna un lourd coup de bras derrière la tête de la blonde, qui tomba à terre... inconsciente.
Jean-François, se calmant, en position foetale dans un coin du couloir, s'en approcha ensuite, reniflant sa pauvre "victime". Il lui posa l'index sur le ventre, histoire de savoir si elle était mal en point ou non. Mais elle semblait respirer. Elle ne serait K.O. que quelques heures au plus.
Le troll, constatant l'état de la blonde, vivante et visiblement en relativement bonne santé, décida alors de filer se cacher. Sa maîtresse ne tarderait pas à le réprimander quand elle apprendrait ce qu'il s'était passé...


L'homme brun était, lui, mal en point. Sa blessure de la veille avait du mal à cicatriser. Même la potion prise avant d'être attaqué n'y changeait rien. Il avait perdu beaucoup de sang, et sentait qu'en restant dans un tel état, il ne ferait pas long feu.
S'allongeant péniblement sur un divan dans la salle de bal, il jeta un regard à sa collègue brune. « Il faut que quelqu'un m'aide... ou je ne verrai jamais l'extérieur de ce manoir... » lui chuchota-t-il, par précaution. Son agresseur pourrait l'entendre, ou même ceux qui prenaient visiblement malin plaisir à les assassiner un par un ici. « Tu sais que je ne peux rien faire... peut-être que quelqu'un d'autre pourra... » répondit-elle avant de s'approcher pour changer un bandage de fortune appliqué sur sa plaie.
Il passa une nouvelle très mauvaise nuit, priant tout de même qu'une bonne âme compétente lui viendrait en aide.


L'homme rasé de près était encore envoyé faire le boulot cette nuit. Dans un sens, il était plutôt content. Lui qui avait toujours été considéré comme un sorcier inférieur parce qu'il n'avait pas été dans cette stupide école d'Haveirson, voilà qu'enfin on reconnaissait son statut et ses talents.
Ce soir, c'était un autre petit crétin qu'on visait. Un autre type arrogant qui s'était toujours cru drôle et tout permis juste parce qu'il faisait des études pour devenir Auror. Visiblement, le gars avait d'autres idées en tête, depuis son arrivée au manoir, et n'était vraiment pas sur ses gardes.
L'assassin attendit qu'il entre dans la salle de bains, pour refermer la porte derrière lui. Sa victime n'était visiblement pas dans son assiette. Les murmures disaient qu'on le soupçonnait de manigancer quelque chose, parce qu'il était souvent à l'écart. Il devait sans doute être stressé. « Je sais que tu es innocent, moi, » lâcha l'homme avec un sourire en coin.
Sa victime se retourna, l'air hébété, les cheveux bouclés en bataille, la chemise de son costume sortant du pantalon. « Ah... ah oui... ? Merci... » répondit-il, avant de se retourner et constater les cernes sous ses yeux.
L'assassin sortit sa baguette pour la pointer vers la nuque de sa victime. « Oui... je sais que tu n'es pas des nôtres, » fit-il, avant qu'une gerbe de lumière verte fuse et frappe de plein fouet le cou du brun, qui tomba lourdement au sol. L'homme rasé de près hésita avant de laisser une nouvelle marque gravée sur le cou de cet idiot qu'il venait de descendre comme un lapin. Cette fois-ci, un "I" calligraphié ornerait la nuque de sa victime...


On entendit un hurlement au petit matin. Tout le monde accourut, pour trouver le corps sans vie de cet invité suspect, finalement innocent. Ce fut le silence complet, jusqu'à ce qu'une brune aux cheveux ondulés ne se jette sur le cadavre en hurlant de désespoir. « NOOOOOOOOOON... » Elle tenait le cadavre de son amant en pleurant à lourds sanglots. Comment pourrait-elle vivre sans lui ? Comment supporterait-elle cette situation familiale compliquée, comment viendrait-elle à bout de ce cauchemar ?
En aperçevant un petit couteau brillant à la ceinture d'un invité, elle s'en empara brusquement, à la surprise générale. « Je suis désolée... je dois aller le rejoindre... » murmura-t-elle, les yeux vides, avant de brandir le couteau à deux mains et de s'égorger elle-même, devant les invités stupéfaits et choqués.
Son corps tomba à côté de celui de son amant secret, leurs mains s'enlaçant par coïncidence, comme si leur destin fatal venait de s'exécuter...

Résultats de la Nuit 4: