[MMHP MAFIA I] La Place des Grands-Hommes

MMHP MAFIA I : JOUR 1

La journée se passa dans un calme olympien. Un calme pesant, chacun scrutant les autres dans une ambiance de suspicion générale. Chacun vaqua à ses occupations, bloqués dans ce manoir qu’ils ne connaissaient que trop bien, se remémorant de leurs années d’études entre ces murs.
Il y eut nombre de discussions, en petits groupes principalement, mais la communication était rompue entre les anciens élèves de l’Académie. Il leur faudrait peut-être un peu plus de temps pour que les langues se délient et que chacun finisse par exprimer son ressenti face à cette prise d’otage si particulière dont ils étaient victimes…


Plus tôt dans la journée, deux invités semblaient s’être isolés dans une petite salle de classe à l’étage du manoir. Veillant à bien refermer la porte derrière eux, ils finirent par laisser exploser leurs voix.
« Mais qu’est-ce que t’as foutu ?! On avait dit JUSTE cette idiote d'Adamson, sombre crétin ! » s’écria, chuchotant à moitié, criant à moitié, une blonde visiblement enceinte jusqu’aux yeux, semblant extrêment irritée par la situation.
L’autre homme, rasé de près, ne sut pas trop quoi répondre, et se mit à bafouiller.
« Dé-désolé ! Il était juste sur le chemin, quand je sortais des toilettes, et… »
Le soupir exaspéré de sa camarade blonde le fit taire et, pendant quelques secondes, il y eut un silence agacé.
« Bon. De toutes façons, personne ne viendra le pleurer. Tout le monde n’arrêtait pas de s’en plaindre pendant toute la soirée. J’ai l’impression que c’était pareil quand il était à Poudlard… » fit la blonde, se calmant un peut, croisant les bras sur sa poitrine.
« Il n’a pas été très difficile à maîtriser, il était complètement hors de ses pompes, » ajouta l’homme en haussant les épaules, « et je peux vous garantir que personne ne m’a vu. Je suis retourné dans la salle de réception en prenant un détour au cas où. »
Elle eut une moue tout de même un tantinet agacée, et puis eut un soupir.
« Voyons que ce les autres en diront. Allons-y, ou nous allons attirer des soupçons… »
Ils finirent par sortir de la pièce, pour retourner se fondre dans la masse, papotant d’un air neutre alors qu’ils refermaient la porte sur une conversation qui resterait secrète pendant longtemps.

Résultats du Jour 1:

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MMHP MAFIA I : NUIT 1

La nuit commençait à tomber, menaçant les invités pris aux pièges des murs sombres du manoir Haveirson.
Les soupçons et les peurs ne faisaient qu'augmenter à mesure que le soleil disparaissait à l'horizon, le parc boisé se plongeant peu à peu dans une pénombre pesante...


Un homme brun à la peau mate avait retrouvé son chemin vers une des salles de classe, seul. Il avait une idée précise de ce qu'il allait faire cette nuit-là pour éviter d'être le prochain sur la liste des victimes, quoi qu'il arrive.
Faussant compagnie à ses deux autres camarades vêtus d'insignes de Poudlard comme lui, il poussa la porte du laboratoire de potions d'Haveirson, plongé dans un silence poussiéreux. Il semblait savoir ce qu'il faisait, et se mit alors à fouiller les placards tout en mettant en route un chaudron sur le feu, s'éclairant à la lueur de sa baguette pour ne pas éveiller les soupçons.
Après quelques heures passées à concocter son élixir dans le silence le plus complet, il finit par boire une gorgée de sa fiole, et la reboucha ensuite pour la fourrer dans la poche de son pantalon de costume. Ca servirait sans doute plus tard aussi...


La petite brune aux yeux bleus avait passé la journée à scruter cet homme plus âgé en silence. Il était suspect, à ses yeux. Un drôle de loustic, avec ses cheveux en bataille et son teint cireux. Cela dit, à son souvenir, il était drôlement plus charmant à l'époque où elle travaillait encore à Haveirson. C'était aussi étrange qu'il soit au bras de cette fille-là. De tous les couples, c'était sans doute le plus bizarre de tous.
Elle avait décidé de le surveiller et de voir ce qu'il ferait cette nuit-là. Tout le monde semblait avoir conclu d'un commun accord silencieux que la nuit ferait sans doute des victimes. Chacun se préparait à survivre à sa manière, et elle, ce serait en mettant en oeuvre ses talents professionels.

L'homme aux cheveux en bataille marchait lentement dans un couloir, seul. Il avait clamé aller rejoindre son amie dans le salon dans lequel ils avaient élu résidence le temps de cette prise d'otage, mais la petite brune n'avait pas dit son dernier mot. Elle le suivait d'un pas feutré, scrutant ses actions. Quand, au milieu du couloir, il sortit de sa sacoche en cuir une longue cape argentée comme on en faisait peu. Qu'allait-il en faire ? Peut-être la porter et disparaître ?
« Confundo... » chuchota-t-elle en pointant sa baguette vers l'homme. Il ne parut même pas noter avoir été touché, se contentant de s'arrêter net, comme s'il avait oublié ce qu'il voulait faire. Pendant quelques secondes, il resta planté là, avant de tourner les talons et repartir dans le sens dans lequel il était venu. La brune se dissimula rapidement derrière une armure, avant de le voir repartir vers une pièce d'où venait de la lumière.
Des paroles furent échangées, avant de le voir ressortir suivi de la brune avec l'insigne Poudlard. Chuchotant, il finit par... lui donner sa cape.
« Pour cette nuit, tu seras protégée, » murmura-t-il d'une voix neutre, presque robotique.
Elle acquiesça, surprise et hébétée, mais visiblement ravie de recevoir une aide aussi impromptue dans cette survie nocturne.


Une blonde aux lèvres charnues était en train de se recoiffer, utilisant les brosses à disposition dans une des salles de bains de filles du manoir. Comme au bon vieux temps. On aurait presque dit qu'elle avait de nouveau vingt ans.
Une silhouette se détacha alors dans le miroir, lui arrachant un sourire.
« Tiens, te voilà, » fit-elle en reportant son attention sur son reflet.
La personne lui tenant compagnie ne dit rien, silencieuse. Elle la laissait faire la conversation.
« Que deviens-tu ? Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis bien trop longtemps, » ajouta la blonde, replaçant des mèches derrière ses oreilles d'un air satisfait. « Tu sais que P- »
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un jet de lumière verte la frappa dans l'estomac de plein fouet, et elle s'écroula à terre, dans une pose d'actrice des années 1920, dans sa robe de soirée et sa coiffure sophistiquée, presque dramatique.
Un nouveau jet de lumière grava alors sur la joue de la victime une Marque fumante, mais différente de la première... une Marque aux reflets de feu, projetant sur le mur l'ombre frêle de l'assassin, passant son chemin.

Résultats de la Nuit 1: