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 You know nothing, Nathan Saunterton

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Nathan G. Saunterton
Nathan G. Saunterton
Gryffondor
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Date d'inscription : 21/05/2016
Parchemins : 161
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Crédits : Angel Dust
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Image : You know nothing, Nathan Saunterton XT4uQtjOaAn2BenOvK
Âge : 12 ans
Année : Première année
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 29 - 39 - 49
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MessageSujet: You know nothing, Nathan Saunterton   You know nothing, Nathan Saunterton EmptyDim 29 Mai 2016 - 11:57


Château de Poudlard, premier étage.
Cours d’histoire de la magie, 15h.


8 minutes et 42 secondes. Après une année entière d’efforts intenses et soutenus, c’était son record d’attention dans un cours d’histoire de la magie. Et il en était particulièrement fier, n’hésitant pas à faire part de sa performance à ses camarades de Gryffondor, ce qui ne manquait jamais de susciter leur admiration, du moins ceux qui, comme lui, occupaient systématiquement les sièges du dernier rang de la salle. Ces quelques sièges privilégiés donnaient d’ailleurs lieu à une véritable ruée de la part des premières années qui se précipitaient dessus comme s’il s’agissait de trônes en ferraille permettant de diriger sept royaumes d’une main de fer. Il faut dire qu’avec son ton monocorde et son charisme spectral, rester éveillé pendant les cours du professeur Binns relevait du véritable exploit ! Et on était bien mieux à l’autre bout de la salle à discuter tranquillement qu’assis au premier rang à subir de plein fouet les logorrhées interminables que le seul enseignant fantôme dispensait à ses élèves à longueur de cours. Une rumeur courait d’ailleurs chez les premières années comme quoi leur professeur serait en réalité mort d’ennui en donnant un cours sur la magie dans l’Egypte Ancienne. Il paraîtrait même que ce cours aurait été supprimé du programme dans l’unique but d’éviter d’autres décès, cette fois parmi les étudiants. Et c’était parfaitement plausible. Franchement, qui pouvait bien se passionner pour les révoltes gobelines au XVIIème siècle ou pour les guerres de géants survenues quelque cent ans plus tard ? Malgré toute sa bonne volonté c’était en tout cas au-dessus des forces de Nathan Saunterton.

Il avait d’ailleurs l’intuition que ce cours n’allait pas faire exception. L’œil rivé sur la pendule au-dessus du bureau professoral, il commençait déjà à décrocher inexorablement. Ses paupières étaient lourdes, et il n’avait plus la force de les rouvrir à chaque fois. Un bâillement étouffé in extremis s’échappa de sa gorge. 6 minutes et 15 secondes. Zut ! Ce n’est pas aujourd’hui encore qu’il battra son record. Tant pis, il savait reconnaître une cause perdue quand il en voyait une. A la place, il allait s’adonner à une de ses activités favorites : l’observation et la distraction de ses petits camarades. Un des grands avantages du peu d’intérêt que portait le Professeur Binns à ses élèves - qui était à peu de choses près proportionnel à celui des étudiants pour son cours -, était qu’il laissait à Nathan et à quelques autres plaisantins comme lui l’occasion de laisser libre cours à leur imagination. C’était notamment une excellente opportunité pour lui de réviser la partie pratique de ses cours de sortilèges (qui était de loin la matière qu’il préférait à Poudlard). Il n’était donc pas rare d’assister à l’apparition d’une volée de petits oiseaux qui tombait en piqué sur le premier rang de la classe ou à ce qu’un de ses camarades soit soudainement pris d’une crise d’éternuements aussi incontrôlables qu’inexpliqués, ce qui ne manquait jamais de provoquer l’hilarité générale de la classe. Il était d’ailleurs en train de se demander quel sort il allait pouvoir lancer aujourd’hui quand, une fois n’est pas coutume, la voix du Professeur Binns le tira de sa rêverie. « Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux plus anciennes familles de sorciers d’Angleterre. Elles ont été recensées dans les années 30 et rassemblées sous le nom de Ving-huit Sacrés. Ces familles sont constituées exclusivement de sang-purs et vous allez certainement reconnaître certains des noms présents dans cette liste…  »

Les verdâtres. Pour Nathan, le statut de sang-pur s’accompagnait invariablement de cet air suffisant et de cette raideur exagérée qui leur donnait l’impression d’avoir un balai profondément enfoncé dans l’oignon en permanence. Il n’avait pas oublié la façon dont quelques Serpentards l’avaient regardé à bord du Poudlard Express, et il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour généraliser son animosité envers quelques sangs-purs et leur prétendue supériorité à l’ensemble de la maison vert-et-argent. Pendant ce temps, le professeur Binns continuait d’énumérer les noms des vingt-huit familles de sang-purs, certains noms se frayant un chemin jusqu’aux oreilles du jeune Saunterton : Greengrass, Malefoy, Parkinson, Rosier… Rosier ? Avant qu’il n’ait pu se retenir (ce dont il avait toujours été incapable) les mots sortirent de sa bouche, et ce sans qu’il n’ait pris le temps de lever la main pour demander la parole. « Rosier ? Comme Orion Rosier ? » Le Professeur Binns ne se formalisa cependant pas de l’interruption ; après tout ce n’était pas tous les jours qu’un élève manifestait un semblant d’intérêt pour sa matière. « Oui, M. Saunterton, comme Orion Rosier. Les Rosier sont une des familles de sorciers les plus anciennes du monde magique. »

Ah ben merde alors, un Gryffondor faisait partie du clan des balais-dans-l’oignon ! Lui qui pensait que toutes les familles de sang-pur étaient immanquablement cloitrées chez les verdâtres, voilà qu’un de leurs membres appartenait à sa propre maison. Il ne lui en fallu pas davantage pour imaginer aussitôt un complot gigantesque, avec Orion en espion infiltré à la solde des verdâtres. Quand les familles Shacklebolt et Weasley furent évoquées, l’esprit du jeune Saunterton était déjà bien loin, de sorte qu’Orion T. Rosier constituait la seule exception à une théorie ô combien séduisante : les sang-purs sont tous des crevures de verdâtres avec un balai carré dans l’oignon. C’était tout un monde qui s’écroulait ! Dès lors, il n’eut qu’une hâte, que le cours se termine afin qu’il puisse confronter l’usurpateur et le confondre. Comment personne ne s’était rendu compte de la supercherie ? Heureusement que lui était un minimum vigilant pendant les cours d’Histoire de la magie, où irait le monde autrement ?

Dès que la cloche eut sonné la fin du cours, il rangea ses affaires à la hâte, attrapa son sac à la volée et se précipita hors de la salle. Direction la salle commune des Gryffondor. La plupart des fois où il avait aperçu Orion, celui-ci était en train de travailler, souvent près de la cheminée. Maintenant qu’il y pensait, c’était on ne peut plus suspect. Quel être sain d’esprit passait ses journées à étudier à l’intérieur quand on pouvait s’amuser dehors ? Il cachait quelque chose, c’était certain. C’est donc fort de cette conviction qu’il grimpait les marches aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Six étages plus haut et deux poumons en moins, il arrivait devant le portrait de la Grosse Dame, lui lançait le mot de passe sans attendre de reprendre son souffle, et s’engouffrait dans la salle commune.

L’endroit était pratiquement désert. Seuls quelques élèves de seconde année discutaient joyeusement dans un coin. Le regard du jeune Saunterton se posa immédiatement sur la table près de la cheminée. Bingo ! Orion était là, à sa place habituelle, le nez sur des parchemins apparemment. C’est vrai qu’il a l’air raide lui aussi… C’est un espion, c’est sûr ! Maintenant, il faut réussir à l’amener à se trahir. Mais comment faire ? C’est donc la tête pleine d’interrogations que Nathan s’approche du septième année. Arrivé derrière lui, il lui tapote doucement sur l’épaule pour attirer son attention. « Salut Orion, ça va ? » Approche tout en subtilité, bien joué mon gars ! Fais-lui baisser sa garde, endors sa vigilance, c’est bien ça. Comme ça il ne se doutera de rien et sera pris à court quand tu frapperas ! « Dis, qu’est-ce que tu fais chez les Gryffondor ? » Bon ben, pour la subtilité on repassera. Tout compte fait, son choix s’est porté sur la méthode frontale. Tactique audacieuse, voyons si elle va s’avérer payante. En attendant, il pose les poings sur ses hanches en mode « inutile de nier, je sais tout », toisant le jeune homme de toute la hauteur de son mètre trente.

HRP:
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