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 You can't breath when I'm around.

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Milanka A. Van Der Beck
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MessageSujet: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyMer 2 Nov 2016 - 14:49


Minka faisait les cent pas devant la porte de la salle de bain des Sinistros. Embêtée, elle se mordillait un ongle, les bras croisés, tout en attendant. Et puis, d'un coup, elle s'arrêta, réalisant qu'elle n'entendait plus aucun bruit dans la pièce d'à côté. Elle n'osa évidemment pas entrer, mais elle posa gracieusement ses mains contre la porte et colla l'une de ses oreilles contre le bois. Non, pas un bruit. Là, elle paniquait vraiment. Minka referma sa main en un petit poing et tapota la porte, avant de se décider à prendre la parole. « Hey... Ça va ? Tu es sûr ? ». Pas de réponse. Que devait-elle faire ? Comment devait-elle réagir ? Cela faisait au moins dix bonnes minutes que ce garçon s'était enfermé là et... elle commençait vraiment à s'inquiéter. Alors, elle donna de nouveau quelques petits coups en plus contre la porte, un peu plus forts que tout à l'heure. « Dis... T'es malade ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux que j'appelle quelqu'un ? ».

Cette situation rendait la jeune fille extrêmement mal à l'aise, plus encore parce qu'elle ne comprenait vraiment pas ce qu'il avait eut. Elle venait tout juste de sortir de sa chambre et elle descendait dans la Salle Commune de Sinistros, au même moment où un garçon qu'elle ne connaissait que de vue arrivait lui aussi. Et, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il avait quitté la salle dès qu'il aperçu la jeune fille. Bien malgré elle, cela l'obligea à penser que c'était elle, la source du problème. Sans doute ne l'appréciait-il pas ? Car c'était bel et bien la toute première fois qu'elle voyait quelqu'un la fuir comme ça ( sans doute était-ce dû à ses goûts extravagants ). Généralement, c'était plutôt l'inverse. « Dis... tu m'entends ? T'es toujours là ? ». Et Minka soupira.  Elle s'éloigna de la porte et, sautillant d'un pied sur l'autre, elle tenta de trouver une solution. Hors de question d'entrer ! Mais elle ne pouvait pas s'en aller sans être certaine de savoir ce qui se passait.

Alors elle s'était adossée contre le mur, tout près de la porte, jusqu'à ce qu'elle se retrouve assise au sol. Elle attendit quelques instants et, de sa douce voix chantante, elle s'adressa de nouveau à lui - parler seule, ça ne lui faisait pas peur. « Tu as des amis ? », demanda-t-elle. Evidemment qu'il devait avoir des amis, quelle question stupide ! Et elle se donna l'impression d'être une parfaite idiote. « Tu veux peut-être que je prévienne un de tes amis pour toi ? ». Mais bien sûr, elle ne pensa pas du tout à s'en aller. Minka savait ce que sa nature provoquait, bien plus encore depuis qu'elle avait passé le cap de l'adolescence et que ses pouvoirs s'étaient subitement développés, mais jamais elle n'aurait pensé que le malaise de ce garçon pourrait venir d'elle ! Alors elle tentait d'être la plus gentille possible, rendait volontairement sa voix encore plus douce que d'habitude. Mais elle ne savait pas trop comment réussir à avoir une discussion avec lui, à plus forte raison alors qu'une porte les séparait. Elle pencha alors la tête, laissant ses longs cheveux recouvrir son visage.





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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyMer 2 Nov 2016 - 21:26



RJ s’était toujours accommodé de sa condition plutôt facilement, car ses proches la comprenait et la respectait. Aucun ne se serait permis de l’ensorceler, de lui faire touche un objet magique trop puissamment ensorcelé, de lui faire boire une potion à son insu. Tous savaient qu’il ne devait pas entrer en contact avec une magie que ne lui appartenait pas, quelle qu’en soit la forme ; ses réactions, toujours démesurées, dépendaient de la nature de la magie avec laquelle il entrait en contact, mais ce n’était jamais quelque chose d’agréable.

Il ne comprenait pas ce qui était en train de se produire.

Il ne comprenait pas pourquoi, lorsque cette fille était entrée dans la pièce, lorsque cette odeur de fleur – de rose ? Quelque chose qui ressemblait à de la rose, mais qui n’en était pas vraiment – de chocolat et de thé l’avait atteint, si forte et entêtante qu’il avait d’abord voulu de toutes ses forces s’approcher de cette fille, il s’était soudainement senti si mal. Pressentant la nausée, il s’était réfugié dans les salles de bain, titubant et peinant à ouvrir la porte, et ce fut en s’écroulant sur les toilettes juste à temps pour y vomir qu’il comprit.

Cette odeur – ce n’était pas la première fois qu’il la sentait. Elle était un peu différente, pas tout à fait la même, mais il avait déjà ressenti ce besoin de s’approcher de l’objet qu’il l’émettait avant de devoir se reculer vivement. Amortentia.

Soit cette fille transportait un chaudron d’Amortentia avec elle, soit ils avaient un problème nettement plus grave.

Au moment où il pensait que ses nausées s’étaient enfin apaisées, qu’il avait cessé de vomir à cause du contact de la magie – car il ne pouvait s’agir que de cela, à présent qu’il avait identifié l’odeur ; c’était exactement ce qui s’était produit la dernière fois – la voix d’une fille se fit entendre à travers la porte, et l’odeur lui parvint une nouvelle fois, si forte et entêtante qu’il releva la tête par réflexe.

Mais la vague de magie le percuta presque immédiatement après, et il replongea. Et elle continuait à lui parler, à s’approcher de lui, à lui envoyer ces vagues de magie qu’il espérait être involontaire sans même qu’il puisse lui demander de se reculer, tant les haut-le-cœur qui le secouaient l’empêchaient d’émettre la moindre phrase cohérente. Sa demande, naïve, sur l’existence ou non d’amis le secoua d’un rire, et il parvint à reprendre de longues inspirations, profitant d’une accalmie – elle s’était sans doute éloignée de la porte, pour une raison ou pour une autre. Il parvint même à se redresser, actionner la chasse d’eau, chancelant, et à se diriger vers les éviers, vacillant à chaque pas ; mais les éviers avaient le net avantage de se trouver complètement à l’opposé de la porte.

Lorsqu’il fut enfin débarbouillé et qu’il n’avait plus envie de laisser la bile lui brûler la gorge, il effectua quelques pas prudents vers la sortie.

« Je vais sortir » annonça-t-il d’un voix forte, qu’il espérait assurée (et qui, bien sûr, ne l’était pas). « Tu peux reculer s’il te plaît ? »

Il attendit quelques instants pour lui laisser le temps de le faire, et, tout aussi lentement, avec précautions, il s’avança, s’arrêtant à chaque pas pour s’assurer que l’odeur de rose ne revenait pas. Quand, enfin, il ouvrit la porte, ce fut pour voir l’inconnue collée au mur d’en face, tentant de lui offrir le plus d’espace possible – et elle ne semblait pas trimballer d’Amortentia avec elle.

« Okay, euh, tu as un chaudron d’Amortentia avec toi ou… ? Non parce que je suis allergique à la magie. En fait. Du coup si tu pouvais, genre, le mettre loin de moi ou quoi… Ça serait cool. »


Encore une fille qui allait le prendre pour un timbré. Pour changer.

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Milanka A. Van Der Beck
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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyVen 4 Nov 2016 - 9:16


La situation la mettait extrêmement mal à l'aise. Il lui en fallait certes bien peu pour ça, mais les circonstances actuelles s'y prêtaient bien plus que d'habitude. Collée contre le mur, elle relevait par moment la tête vers la poignée qui se trouvait à seulement quelques centimètres de son crâne, afin de savoir si la porte s'ouvrait ou non. Mais pourquoi ne sortait-il donc pas ? Il devait y avoir un problème... forcément... L'espace d'un instant elle se demanda s'il n'y avait pas une autre sortie de l'autre côté de la salle de bain et par laquelle le jeune homme aurait pu s'échapper... mais après réflexion elle se souvint que non. Devait-elle rester là et attendre ou bien partir ? En vérité, elle n'en avait pas la moindre idée. Alors, dans le doute, elle avait décidé, malgré le fait qu'elle n'entendait plus du tout ce pauvre garçon, qu'elle resterait là, assise par terre, jusqu'à ce que la porte s'ouvre de nouveau. Soudain, un groupe de filles passa devant elle et la regarda étrangement, d'ailleurs, alors qu'elle était assise en tailleur par terre, mais elle n'y fit absolument pas attention, car pratiquement au même moment, elle entendit enfin la voix de ce garçon.

Elle sourit alors qu'il lui demandait de se décaler et, bien peu contraignante, elle partit se coller sur le mur d'en face, pour être la plus éloignée possible de la porte ( et s'il lui avait été possible de traverser le mur, elle l'aurait sans doute fait ). Elle n'avait pas très bien compris pour quelle raison il fallait qu'elle se pousse mais... elle n'était absolument pas du genre à chercher une raison à tout. Quand on lui demandait quelque chose elle l'acceptait pratiquement toujours sans dire un mot. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit enfin, et Minka observa le visage du jeune homme, scrutant chacun de ses traits avec application. Elle ne dit rien, cependant, réellement gênée par la situation, et se contentait de le regarder avec un pauvre petit air de chien battu. « Ça va mieux ? », murmura-t-elle enfin, après quelques secondes. Elle donnait un peu l'impression de l'observer comme une bête curieuse, mais c'était uniquement parce que cela l'angoissait beaucoup. Mais elle avait beau tenter de le regarder et de trouver quelque chose d'inquiétant, pour le moment... il semblait aller bien ( si on mettait de côté son teint palot ). C'était un bon début.

« Du quoi ? », demanda-t-elle le plus innocemment du monde. « De l'Amortentia ? ». Elle réfléchit un peu, tout simplement parce qu'elle n'était pas certaine de savoir de quoi il voulait parler, pinçant les lèvres et fronçant les sourcils tandis qu'elle essayait de mettre de l'ordre dans tout ça. Et puis elle comprit. « Oh oui oui ! Enfin... Non ! Non, bien sûr que non ! Je n'en ai pas sur moi, quelle idée... », se reprit-elle bien vite, un peu paniquée par la tournure que prenaient les choses. En fait, elle ne voyait pas vraiment comment expliquer le problème sans passer par la case « vélane ». « Ah ! Tu es allergique à la magie ! Mais cela doit être horrible ! Ca ne te pose pas trop de soucis dans ta vie de tous les jours ? ». Oui, elle venait vraiment de poser cette question, le plus naturellement du monde, alors qu'elle l'avait pourtant vu se précipiter dans une salle de bain tout juste quelques seconde après qu'il la croise. Et lorsqu'elle se décida un peu à réfléchir à ce qu'il venait tout juste de lui dire, elle comprit ce qu'elle devait faire. Alors, sans un mot elle se décolla de son mur, contourna le garçon avec le plus de précautions qu'il lui était possible de prendre, et elle recula dans le couloir d'encore au moins un mètre ou un mètre et demi, afin d'être absolument certaine que sa présence ne lui provoquerait pas plus de désagrément.

Car Minka était à elle seule - et à son plus grand désespoir - un chaudron plein d'Amortentia. Elle sautillait d'un pied sur l'autre, comme pour masquer sa gêne, tandis qu'elle avait ses mains collées dans son dos. Mais sans doute était-il temps - pour elle ! - de changer de sujet. Pour paraître un peu moins étrange, surtout. « Comment tu t'appelles ? », lui demanda-t-elle enfin, avec un sourire de petite fille, la tête penchée sur le côté. Elle n'attendit d'ailleurs pas vraiment qu'il lui réponde et enchaîna presque aussitôt. « Moi je m'appelle Milanka. Enfin... Minka. Tous mes amis m'appellent Minka ». Et en entendant sa petite voix triste, on aurait presque pu imaginer une suite à sa phrase. Une suite du genre « L'ennuie c'est que je n'ai aucun ami ». Mais elle se garda bien de le dire, cependant. Surtout que ce n'était pas tout à fait vrai. Il y avait Chris. Et puis Perséphone. Mais eux deux c'était différent. Le reste de Haveirson avait des comportements des plus... étranges à son égard ( et pour dire vrai ça lui faisait quand même un peu peur ). « Du coup... tu peux m'appeler comme tu veux. Ou ne pas m'appeler du tout, c'est toi qui vois... », murmura-t-elle toujours en baissant la tête et en fixant ses pieds. Parce que, même si elle avait bien du mal à appréhender les relations humaines, il semblait évident que quelqu'un qui vomissait en vous voyant n'était sans doute pas votre ami...




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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyVen 4 Nov 2016 - 11:21



La première chose qu’il remarqua lorsqu’il posa ses yeux sur la fille était qu’elle était vraiment jolie. C’était peut-être même la plus jolie fille qu’il n’avait jamais vue, mais la couche de maquillage dont elle était fardée lui fit immédiatement froncer les sourcils, incapable d’appréhender la logique derrière un tel masque ; quand on était si belle, pourquoi se dissimuler derrière tout ça ? Il y aurait sûrement réfléchi un peu plus longtemps si ses vertiges ne se rappelèrent pas à lui, le forçant à cligner des yeux, passer lentement une main sur ses paupières pour tenter de chasser la fatigue, née de ses nausées répétées, qui s’y était lovée, les rendant lourdes et difficiles à maintenir ouvertes.

« Ouais, ça va mieux » concéda-t-il, relativement peu concerné par le regard pénétrant qu’elle posait sur lui – il était habitué à être dévisagé, à ce que l’on se préoccupe à chaque instant de comment il se sentait, de s’il n’allait pas perdre le contrôle ou être touché par un sortilège quelconque.

Un peu plus éveillé, il l’écouta nier avec véhémence la possession d’Amortentia, ce qui lui fit froncer les sourcils, esquisser une moue dubitative. RJ était pourtant certain d’avoir correctement identifié l’odeur et les effets de cette potion ; ce n’était pas quelque chose que l’on oubliait aisément, même si l’odeur était un peu différente de celle qu’il avait sentie lors de sa sixième année, alors que le professeur Rogue faisait passer un échantillon de la potion pour qu’ils puissent la reconnaître en cas de tentative d’empoisonnement. A peine effleurait-il ce souvenir que l’odeur de rose qui n’en était pas véritablement surgissait déjà, sans toutefois qu’il puisse pourtant se remémorer où il avait déjà pu sentir cette odeur. Mais, décida-t-il, il aurait le temps d’y repenser plus tard ;

« Ah bon ? » s’étonna-t-il donc. « C’est bizarre, j’aurais juré pourtant. »

La réaction de la fille-qui-se-parfumait-à-l’Amortentia le fit sourire, un peu malgré lui, un peu parce qu’une telle naïveté face à sa maladie n’était pas courante ; habituellement, les gens pinçaient les lèvres, reculaient instinctivement comme s’ils craignaient d’être contaminés, avant de finalement se raisonner et le regarder avec pitié. La réaction d’Amortentia était beaucoup plus agréable, à la réflexion.

« Ouais, depuis des années. On s’y habitue » répondit-il en haussant les épaules. Et c’était la vérité, après tout ; sa condition était lentement devenu quelque chose qui faisait partie de lui, dont il s’accommodait, auquel il ne pouvait de toute façon pas faire grand-chose à part continuer à avancer tout en tentant d’éviter tous les objets trop puissamment ensorcelés et les potions aux vapeurs hypnotiques, qui dégageaient une magie qu’il ne supportait jamais – mais ce n’avait jamais été aussi intense que ce jour-là ; même lorsqu’il avait senti pour la première fois l’odeur de la potion, il n’avait pas vomi, s’était seulement senti mal, un peu nauséeux. « T’en fais pas, ça arrive. »

Il passa sa main dans ses cheveux bouclés, tentant d’y remettre un peu d’ordre, de dissimuler sa gêne face à cette situation pour le moins étrange – il se rendit alors compte qu’il était toujours sur le palier de la porte de la salle de bains, et décida de s’en extirper. Embarrassé, fit quelques pas prudents, de façon à maintenir la distance entre lui et Amortentia ; tout allait bien, pour le moment. Ce n’était pas le moment de retourner vomir. Vraiment pas.

« RJ » offrit-il, avant qu’elle ne reprenne la parole, et qu’il entende la tristesse qui teintait la voix de la fille.

Amortentia s’appelait donc Milanka. Minka, décida-t-il en la voyant baisser la tête pour observer ses pieds. Mais… elle n’allait pas pleurer, quand même ? Hein ?

« C’est joli, Minka » bafouilla-t-il, pris au dépourvu par le ton qu’elle avait soudainement pris. Tenter de continuer la conversation lui semblait être la seule option, désormais, même si tenir une conversation à trois mètres de distance était gênant. « Tu viens d’où ? »

Qu’est-ce qu’il était censé faire, si elle se mettait à pleurer, au juste ? Continuer à lui poser des questions stupides sur son passé et son cursus ? Oui, c’était une bonne idée, ça. Le cursus. Ça allait peut-être la rassurer, de parler de quelque chose qu’elle aimait.

« Tu étudies quoi ? » tenta-t-il d’articuler, de plus en plus paniqué à l’idée qu’une fille dont il devait absolument rester éloigné se mettre soudainement à sangloter. « Moi j’étudie la fabrication de baguettes magiques. Mais j’ai choisi ça un peu par hasard, en vrai. »

Il se sentait désormais particulièrement stupide, à la bombarder ainsi de questions et d’informations complètement inutiles sur lui – qu’elle n’avait même pas demandées, d’ailleurs – juste pour éviter qu’elle ne soit trop bouleversée par… Il ne savait même pas par quoi, en fait. Et la désagréable sensation de chaleur qu’il ressentait envahir son visage était vraisemblablement annonciatrice du fait qu’il n’était plus pâle comme un cadavre, mais que ses joues étaient plus proches de la teinte des coquelicots, désormais.

Cette conversation était définitivement la plus gênante qu’il n’avait jamais eue, décida-t-il en se passant une nouvelle fois la main dans les cheveux, gonflant encore plus ses boucles sans même le vouloir.

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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyVen 4 Nov 2016 - 14:38


LCe jeune homme ne semblait absolument pas convaincu par ce qu'elle lui disait. « Oui, c'est étrange, hein ? ». Minka eut un petit rire gêné. Car évidemment, pour elle, cela n'avait rien d'étrange, c'était même carrément logique si on y réfléchissait. S'il était allergique à la magie... alors il ne supportait tout simplement pas son contact. Depuis toujours, Minka avait eu cette capacité, bien malgré elle, d'attirer tout le monde. Elle ne savait pas grand chose de sa nature en vérité, simplement que cela agissait comme un charme ou encore comme un sortilège, et qu'elle n'y pouvait malheureusement rien. « Ravie de te connaître, RJ ! », dit-elle avec un grand sourire, sans même se demander s'il était là question de ses initiales ou de son véritable prénom. Puis, il semblait être d'accord pour l'appeler Minka, alors elle sourit, plus encore lorsqu'il lui dit que son prénom était joli. « Oh ! C'est vrai ? Tu trouves ? Merci ». Elle avait subitement relevé la tête et elle le regardait à présent comme s'il avait dit la plus gentille chose du monde entier.

« Je viens... de loin », commença-t-elle tout en cherchant à savoir si c'était bien judicieux de lui expliquer tout son parcours scolaire mouvementé et ses déménagements à répétition. « Mais je suis née en Afrique du Sud. A Pretoria ». Elle lui sourit, un peu gênée et toutefois pas très sûre que ça intéresse vraiment ce garçon. Il lui demanda néanmoins quelle matière elle étudiait ici, et elle lui répondit simplement. « La botanique. Mais pour tout te dire je n'aime pas vraiment ça. C'est mon père qui a choisi pour moi ». Elle, ce qu'elle aurait voulu, c'est vivre dans le monde moldu et faire une chose pour laquelle elle serait douée. Et où elle n'aurait pas besoin d'expliquer sa nature ( même si ça ferait toujours partie d'elle ), comme c'était le cas maintenant. Et même si elle ne voulait rien lui dire, elle se disait quelque part que, si elle était honnête avec lui, les choses se passeraient sans doute mieux et il pourrait certainement mieux appréhender ce qu'il faudrait faire par rapport à ses allergies, s'adapter, peut-être ou bien ils mettraient en place une solution pour que tout aille pour le mieux ( ou du moins un minimum ). Et puis elle avait bien vu son regard dubitatif quand elle avait nié être en possession d'Amortentia. Et même si ça lui crevait le coeur de devoir avouer ce qu'elle était vraiment... elle savait qu'elle devait le faire malgré tout.

Capitulant, abandonnant le combat auquel son esprit s'adonnait, elle laissa s'échapper un profond soupir. « Bon... suis-moi, s'il te plait... je vais tout t'expliquer », murmura-t-elle, résignée, en baissant la tête de nouveau. Elle devait sans doute paraître aussi enthousiaste qu'un condamné conduit à l'échafaud. Mais elle savait qu'elle devrait tôt ou tard en passer par là, que ce soit avec lui ou avec n'importe qui d'autre, mais surtout avec lui qui semblait entretenir un bien étrange rapport avec la magie. Mais elle ne voulait pas le faire là, au milieu du couloir. Certes, cela finirait un jour par se savoir, sans doute, mais elle espérait toutefois que cela se produise le plus tard possible. Alors, pour ne pas trop l'ébruiter tout de même, il leur faudrait parler dans un endroit plus tranquille. Elle lui fit un sourire désolé et s'avança vers lui, frôlant le plus possible le mur lorsqu'elle passait à côté de RJ. Elle réfléchit alors quelques secondes tout en s'éloignant de lui. « C'est plutôt bizarre, RJ, comme prénom, non ? ».

Elle traversa alors le couloir à toute vitesse, mais toujours très élégante, et arriva bien vite dans les dortoirs ; enfin, la porte de sa chambre lui apparut. « Peux-tu refermer derrière toi s'il te plait ? », dit-elle, sans se retourner, alors qu'elle ne savait même pas s'il la suivait vraiment ou non. Et, dès qu'elle arriva dans sa chambre, elle se précipita vers les fenêtres pour les ouvrir en grand et laisser passer l'air. La chambre qu'elle occupait était certes grande, mais elle ne voulait vraiment pas que ce pauvre garçon soit encore tout chamboulé par ses étranges allergies. Si l'air passait et qu'elle se tenait suffisamment loin de lui... elle espérait qu'ils pourraient avoir une discussion tout ce qu'il y avait de plus normale. Ou presque. Minka réfléchit quelques instants, puis elle poussa ensuite son bureau près de l'une des fenêtres, et elle grimpa dessus, s'installant en tailleur sur le bois vernis. Assise là, normalement, ça devrait bien aller pour lui. Normalement. « Voilà. Je pense que comme ça ça devrait aller à peu près... ».

A moitié dossée contre le mur, à moitié devant la fenêtre, elle ramena ses jambes contre elle et soupira une fois de plus, bien consciente qu'elle ne pouvait plus vraiment reculer, à plus forte raison maintenant qu'elle l'avait fait venir là. Elle tenta alors de se donner du courage - ce qui n'était de toute évidence pas gagné du tout - et elle commença à remettre ses idées en ordre pendant quelques secondes, se demandant alors par où elle allait commencer et ce qu'elle allait lui dire ou ce qu'elle ne lui dirait pas. « En fait... tu n'avais pas tout à fait tort pour l'Amortentia ». C'était sans doute un bon début. « Mais je veux pas que tout ça se sache alors ne dis rien à personne s'il te plait... Après les gens vont tous me détester... ». Et encore une fois, elle refit son air de petit chien battu.





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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyDim 6 Nov 2016 - 14:49



Fort heureusement pour lui, la fille Amortentia – Minka – ne semblait plus avoir envie de pleurer alors qu’elle lui expliquait d’où elle venait, ce qu’elle étudiait, et ce fut à ce moment-là qu’il se mit à sourire, baissant un peu le regard, ne la regardant plus vraiment sans toutefois oublier sa présence ; elle non plus, elle n’avait pas trouvé la « voie » que semblaient arpenter tant de ses amis. Elle n’avait pas véritablement choisi, elle était là un peu par hasard, un peu sans le vouloir. Un peu comme lui. Et sa gêne s’atténua légèrement lorsqu’il se rendit compte qu’au final, même si elle était de toute évidence très bizarre – elle l’était autant que lui.

Il s’apprêtait à lui demander si elle savait ce qu’elle désirait vraiment faire lorsqu’elle lui suggéra de la suivre, lorsqu’elle lui promit des explications. RJ aurait sans doute été plus enthousiaste à cette idée si Minka elle-même ne donnait pas l’impression d’être tirée de force dans une arène, mais, à part acquiescer et la suivre, il n’avait pas véritablement de choix ; l’idée de refuser lui effleura l’esprit, mais… Il ne voulait pas prendre le risque qu’elle se mettre à pleurer. Alors il lui emboîta le pas – demeurant tout de même à une distance confortable de trois bons mètres, s’interrogeant vaguement sur le lieu vers lequel elle l’entraînait.

« Ce sont mes initiales » confirma-t-il. « Je n’aime pas trop mes prénoms. »

Et c’était un euphémisme. Il n’avait jamais gardé un secret avec tant d’acharnement que celui-là ; personne n’était au courant, tant il s’obstinait à remplir tous les papiers qui le concernaient avec ses initiales, et jamais avec son nom complet – il doutait qui quiconque le connaisse, à part ses parents et le professeur McGonagall, qu’il avait suppliée de ne jamais le révéler.

Puis, enfin, elle ouvrit une porte, et extirpa RJ de ses pensées ; et ce fut à ce moment qu’il réalisé où elle l’avait entraîné. Dans sa chambre. Rougissant immédiatement, il tenta de garder une contenance en se passant une main dans ses cheveux – encore – et en regardant absolument partout sans toutefois poser son regard sur elle. Apparemment, elle n’avait pas de colocataire, à en juger par les affaires entassées sur le deuxième lit, ou alors le colocataire en question était particulièrement désordonné. Qu’est-ce qu’il faisait là, au juste ? Dans la chambre d’une fille qu’il ne connaissait que depuis dix minutes ? Il voyait, du coin de l’œil, qu’elle s’agitait, qu’elle ouvrait la fenêtre, qu’elle déménageait toute la pièce – et il comprit.

Elle lui faisait de l’espace.

Encore plus embarrassé maintenant qu’il s’apercevait qu’il avait plus ou moins obligé Minka à réorganiser sa chambre en fonction de lui, il se laissa tomber sur le bord du lit surchargé d’objets, et releva finalement son visage vers elle, alors qu’elle commençait finalement à parler ; le souci, c’est qu’il n’était pas tout à fait certain de comprendre ce qu’elle était en train de lui avouer. Cela semblait lui tenir vraiment à cœur, être un secret extrêmement important pour elle, et elle l’évoquait avec tant de craintes et de pudeur qu’il ne parvenait pas à saisir l’enjeu.

« Euh, comment ça ? Tu transportes vraiment un chaudron d’Amortentia ? » demanda-t-il, tout en sachant parfaitement que ça ne pouvait pas être la véritable raison de sa gêne. « Non, t’inquiète, je dirai rien – mais pourquoi les gens te détesteraient ? »

Elle n’était pas quelqu’un qu’il semblait aisé de détester ; si l’on mettait de côté le fait qu’elle empestait l’Amortentia et qu’elle semblait être continuellement au bord des larmes, elle semblait véritablement gentille. Un peu fragile, peut-être, un peu craquelée, un peu fêlée – mais il serait bien le dernier à juger ce genre de choses.

« Les gens me prenaient pour un dingue, avant qu’on comprenne pourquoi je réagissais si mal quand j’étais en contact avec de la magie » expliqua-t-il en haussant les épaules. Cela n’avait plus autant d’importance qu’avant, cela n’était plus aussi délicat et difficile à vivre qu’autrefois – il était encore perdu sur beaucoup de choses, mais pas sur celles-ci. « Maintenant, ils ont surtout pitié ou peur d’être contaminés. On s’y habitue » offrit-il pour tenter de la rassurer, de l’encourager.

On s’habituait à beaucoup de choses. Et c’était toujours mieux de s’y habituer à deux.

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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyLun 7 Nov 2016 - 0:08


Minka n'avait absolument aucune envie de dévoiler cette facette de sa personnalité ainsi, surtout pas à quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis une heure à tout casser. Seulement, ils étaient dans la même école et - plus encore - dans la même confrérie. De ce fait, ils seraient forcément amenés à se croiser souvent et... elle préférait qu'il sache et qu'il puisse trouver une solution plutôt que de ne rien dire et le voir malade trop souvent. Quitte à ce que cela se sache dans toute l'école et porte tort à Milanka. Si ça pouvait l'aider... eh bien tant pis, elle préférait le lui dire. Bien vite ils arrivèrent dans sa chambre et elle fit de son mieux pour mettre le plus de distance possible entre elle et lui. Et comme la pièce n'était pas grande, elle ouvrit toutes les fenêtres pour aérer afin que son odeur si particulière ne perturbe pas ce garçon.

Elle ne mit pas beaucoup de temps à réorganiser sa chambre, et elle se percha bien vite sur son bureau, dans l'angle de la pièce, collée à la fenêtre, tandis que RJ s'installa sur l'un des lits, celui sur lequel Milanka avait entreposé toutes ses affaires. « Fais attention ! Il y a un bocal de sable que j'ai ramené de mon pays natal quelque part sur le lit... Je ne sais pas vraiment où il se trouve, peut-être sous les coussins du fond... Mais je serais très triste s'il venait à se casser... ». Une sorcière normale ne s'en serait pas formalisée, utilisant sans problème sa baguette pour réparer l'incident. Mais pas Minka. D'autant plus qu'une sorcière normale aurait elle-même pu s'approcher du lit pour s'assurer que son bocal soit bien en place. Mais elle ne le pouvait tout simplement pas, au risque de perturber ce pauvre garçon. « Mais c'est vraiment horrible ! Pourquoi les gens étaient-ils si méchants avec toi ? Ce n'est pas de ta faute, si tu es allergique...  Puis même s'ils le savaient pas au départ... C'est pas parce que tu es différent qu'il faut agir aussi méchamment ». Elle se recroquevilla sur elle-même, pensant à toutes les méchancetés qu'on lui avait faites par le passé. « Les gens sont vraiment pas gentils avec toi. Moi j'ai pas du tout peur que tu me contamines ». Elle tenta de lui sourire chaleureusement.

Puis, vint le moment où elle devrait tout lui dire. Elle avait tenté de reporter l'échéance en parlant de tout et de rien, et elle était restée silencieuse pendant un bon moment aussi, mais à présent... il lui faudrait tout dire. « Ben c'est que, si les gens me détestent... c'est que c'est compliqué. Enfin pas tellement mais c'est un peu compliqué quand même ». En vérité, ce n'était pas réellement justifié. Minka n'avait pas choisi sa nature, tout comme elle n'avait pas choisi d'être maladroite ou d'attirer les gens ; elle n'y pouvait rien, elle était née comme ça. « Je suis plutôt nulle en magie, je casse souvent des choses sans le vouloir ou je crée des catastrophes lorsque je ne fais pas attention. Alors cela a souvent énervé les gens... », commença-t-elle. « Mais le problème ne vient pas de là. En fait c'est que je... ». Et là, elle était vraiment à deux doigts de pleurer, parce que confier ceci était réellement douloureux pour elle.

Et puis elle ne parvint plus vraiment à se retenir. Alors une larme coula le long de sa joue et elle l'essuya bien vite, et elle battit des cils pour que d'autres ne suivent pas. « Désolée je suis un peu ridicule ». Elle tenta de lui sourire et se calma aussi vite qu'elle le pu. « La vérité sur moi c'est que je ne suis pas vraiment... » Humaine ? « Pas vraiment une sorcière. Mon père est un sorcier au sang-pur et quant à ma mère elle... ». Elle s'arrêta. Elle ne parvenait pas à dire le mot « Vélane ». C'était plus fort qu'elle, cela lui faisait beaucoup trop mal et rendait son explication bien plus douloureuse. Alors elle tenta de réfléchir à une autre façon d'expliquer les choses. « En fait je ne sais pas grand chose sur ma mère. Mais est-ce que tu aimes le Quidditch ? Lors de la Coupe du Monde, il y a souvent des personnes comme moi sur le terrain. Tu sais, les mascottes de la Bulgarie... ».





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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyLun 7 Nov 2016 - 14:18



L’avertissement de Minka quant à la présence d’un bocal de sable auquel elle tenait beaucoup le pris de court, mais il s’appliqua à vérifier qu’il était effectivement présent sous les cousins du fond – c’était le cas – et le cala pour s’assurer qu’il ne tomberait pas. Il ne se formalisa même pas de l’étrangeté de la phrase de la Sinistros, du fait qu’elle ne désirait pas qu’il soit brisé, comme si elle ne pourrait rien y faire ; ne pas pouvoir réparer des objets était quelque chose de naturel pour lui, de soigneusement ancré dans sa vision des choses depuis toutes ces années. Il n’était toujours pas parvenu à convaincre ses parents de le laisser jeter un reparo lorsqu’ils brisaient quelque chose – ils s’obstinaient à croire que la magie ne devait pas être utilisée à torts et à travers, qu’elle n’était pas faite pour des tâches aussi stupides que réparer une assiette cassée.

Il n’était pas certain de ce qu’il en pensait, à vrai dire. Si ce raisonnement semblait aberrant lorsqu’il était dans le monde sorcier, que tout le monde sortait sa baguette pour un oui ou pour un non autour de lui, parfois sans se préoccuper des conséquences, il avait pourtant l’impression que ses parents n’avaient pas tort, une fois extirpé de la tempête constante de magie qui grondait à chaque instant autour de lui.

« C’est bon, il ne se cassera pas » assura-t-il. « Je ferai attention. »

Elle s’apitoya ensuite sur son sort, s’exclamant à quel point c’était injuste, à quel point ce n’était pas normal. Sa réaction l’amusa, le fit sourire, et son regard se fixa sur un objet quelconque – sans qu’il prête véritablement attention à sa nature, à son aspect ou même à son utilité – s’y attarda, flâna le temps qu'il laisse les souvenirs remonter, avant de se poser de nouveau sur le visage étonnamment beau de Minka ; mais il ne parvenait pas à y voir quoi que ce soit d’autre que la souffrance et le rejet dont elle semblait avoir été victime. Sans vraiment parvenir à comprendre pourquoi.

« Je sais » répondit-il en haussant de nouveau les épaules. « Ça leur est passé, avec le temps. Pour la plupart, du moins. » Et sa promesse, maladroite, sa tentative de lui offrir un sourire, qui l’était tout autant, éclairèrent son visage et provoquèrent un léger rire. « C’est gentil. »

Puis il la laissa s’emmurer dans son silence, y puiser les forces pour lui avouer ce pour quoi elle l’avait entraîné ici ; il s’appliqua à respecter son besoin de rompre leur échange, à ne pas paraître trop curieux ou trop impatient, mais le mystère dont elle s’entourait, dont elle se drapait – sans doute involontairement – l’intriguait terriblement malgré lui, le rendait atrocement curieux. Ce n’était pas seulement parce qu’il voulait savoir pourquoi l’odeur de cette fille lui donnait envie de vomir (étant donné qu’elle avait l’odeur du plus puissant filtre d’amour du monde, elle ne devait pas vraiment être habituée à cette réaction), mais, quelque part, Minka donnait l’impression d’être désespérée, d’avoir besoin d’aide.

Il ne pourrait sans doute rien faire, étant donné qu’il ne pouvait même pas l’approcher, mais… Parler était un bon début, non ?

Alors, lorsqu’elle reprit enfin la parole, il tenta de l’écouter le plus attentivement possible, de ne pas montrer le moindre signe de surprise ou de gêne, même quand lorsqu’elle balbutiait, même lorsqu’elle se perdait dans ses explications – qui n’expliquaient rien du tout, d’ailleurs – même lorsqu’elle…

Oh. Non.

Elle pleurait.

RJ se sentit tout à coup atrocement mal, horriblement gêné, et ses joues s’embrasèrent, sa main se porta machinalement dans ses cheveux pour les ébouriffer plus que pour ne les remettre en place, et sa gorge se serra alors qu’il voyait les larmes couler sur son visage, et sa tête se mit à tourner lorsqu’il esquissa un geste pour se rapprocher d’elle et que l’odeur de fleurs l’effleura, juste assez pour qu’elle lui chatouille les narines et lui tourne les sens – et il se rassit, désespéré d’être aussi inutile.

« Non, non » balbutia-t-il, incapable de former une phrase complète sans buter sur les mots. « Tu n’es pas ridicule. »

Et elle reprit, surmontant les sanglots qu’il craignait, bafouillant à son tour – ils étaient vraiment ridicules – sans toutefois parvenir à lui expliquer quoi que ce soit, comme si elle redoutait de prononcer un mot en particulier. Alors elle utilisa un exemple, tenta de lui faire comprendre par des moyens détournés. Il ouvrit la bouche, bêtement, la contemplant pendant quelques secondes, sentant le feu embraser de nouveau ses joues, alors qu’il confessa ;

« Euh… Je suis né-moldu, alors… J’ai pas vraiment suivi la Coupe du Monde de Quidditch. En fait. Je suis désolé. »

Il n’osa pas lui dire à quel point le fait d’utiliser des êtres humains – car elle était bien un être humain, non ? – comme mascotte lui semblait étrange et dégradant ; car, étant donné la façon qu’elle avait d’en parler, elle ne paraissant pas évoquer les cheerleaders qui offraient des chorégraphies sur les bordures des terrains de foot. Il avait brièvement considéré hocher la tête, lui faire croire qu’il comprenait pour faire des recherches plus approfondies à la bibliothèque plus tard, mais… Cela ne semblait pas être un bon plan pour au moins deux raisons.

Premièrement, cela ne serait pas correct.
Deuxièmement – il était incapable de mentir correctement.

Alors il se contenta de la regarder, le visage encore écarlate, gêné comme il ne l’avait jamais été, avec la désagréable impression qu’il était en train de briser le cœur d’une fille qu’il ne connaissait que depuis une heure. Maximum.

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Milanka A. Van Der Beck
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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyLun 7 Nov 2016 - 15:13


La jeune fille tenta de sécher ses larmes et elle sourit quand RJ voulu la rassurer en lui disant qu'elle n'était pas ridicule. C'était lui qui était gentil, et non l'inverse. Elle ne dit rien, toutefois et elle tenta alors de lui expliquer, de réfléchir à ce qu'elle devrait lui dire et il lui sembla avoir trouvé une solution pas trop brusque de s'expliquer. Mais finalement, malgré tout, elle soupira, avant de reprendre de sa petite vois chantante : « Tu ne me rends vraiment pas les choses faciles, RJ ». Elle fit une petite moue boudeuse et regarda un peu par la fenêtre, tenant alors ses genoux avec ses mains. « Mais ce n'est pas ta faute, tu n'y es pour rien ». Toutefois, du fait qu'il ne pouvait-il pas deviner, elle devait bien trouver un moyen pour le lui dire. Surtout maintenant qu'elle avait commencé son explication. Mais cela risquait d'être bien difficile. A plus forte raison parce qu'elle ne savait pas du tout par où commencer.

Bien. Réfléchissons. RJ était né moldu, il ne suivait pas les matches de Quidditch... mais alors que savait-il vraiment de la nature de cette jeune fille ? Peu de choses, sans doute. Alors, il lui faudrait tout reprendre de zéro. « Je suis une vélane », dit-elle d'un seul coup, aussi vite que possible, comme pour s'en débarrasser. Et, elle se sentit mieux. Même si elle était affreusement gênée et que du coup ses joues... s'empourprèrent. « Enfin... ma mère est une vélane. Moi je ne le suis qu'à moitié. Ce qui fait que je ne suis pas vraiment... ». Et c'est là que la conversation devenait particulièrement difficile. « Pas vraiment humaine ». Et elle se remit à pleurer, parce que ce côté d'elle avait rendu bien triste une bonne partie de sa vie. « Enfin, si, je le suis ! Sinon je n'aurais pas le droit d'avoir une baguette magique... ». Quoi que tout bien réfléchis, les gobelins aussi, avaient droit à une baguette. Et les loup-garous. « Les gens qui... qui sont au courant disent de moi que je suis plutôt une... une hybride. C'est très méchant et ça me fait beaucoup pleurer. Mon père aussi m'a déjà dit ça, tu sais... ». Et malgré qu'il aimait sa fille, c'était quelque chose qui l'avait sans doute marquée pour toujours. Il avait depuis petite fait comprendre à sa fille que c'était mal, d'être comme elle était et ainsi, il avait absolument tout fait pour mettre de côté sa nature. Et l'oublier, en quelques sortes.

Reprenant son souffle elle poursuivit. A présent qu'elle était lancée, autant aller jusqu'au bout. « Et les vélanes... ». Elle attendit un peu et réfléchit à ce qu'elle allait lui dire, comme pour mettre ses pensées en ordre. « En fait je ne sais pas grand chose sur les vélanes. Je n'en ai jamais rencontré en vrai ». Seulement sa mère qui avait quitté la maison alors qu'elle était encore petite. Cela pouvait paraître étrange de ne jamais avoir rencontré de personnes comme elle. « Mais on est toutes très jolies, on danse bien, on a de très belles voix, de longs et beaux cheveux blonds, on est élégantes et... ». Elle se mordit un peu la lèvre. « Et on a une sorte de pouvoir, quelque chose d'inné... C'est pour ça que tu as senti l'odeur de ton Amortentia, parce que c'est mon odeur naturelle ». Mais elle se reprit bien vite, quand elle réalisa à quel point sa phrase pouvait paraître bizarre. Toute gênée et un peu paniquée à l'idée qu'il comprenne de travers ce qu'elle lui disait, elle secoua les mains devant elle et lui sourit, toute mal à l'aise. « Enfin non c'est pas ça. Mon odeur ce n'est pas ton Amortentia... Je ne corresponds pas à ton Amortentia... C'est dans l'autre sens... Et fait c'est moi qui... enfin... ».

En vérité elle ne savait pas trop comment l'expliquer. « Mon... corps je crois... produit de lui-même un sortilège très puissant auquel je ne peux rien changer. Et du coup, toutes les personnes sont... plus ou moins attirées vers moi. Parce que justement elles sentent ce qui leur plait le plus quand je passe à côté. Ca marche exactement comme un filtre d'amour mais en beaucoup plus puissant. Ce n'est pas naturel. ». C'était vraiment très compliqué, pour elle, d'expliquer tout ça, tout simplement parce que elle-même n'y connaissait pas grand chose. Pourtant elle tentait de faire de son mieux pour que ses explications soient les plus claires possibles. « Et pour en revenir à toi... c'est pour ça que tu es si malade quand tu t'approches de moi. A cause de ce sortilège auquel je ne peux strictement rien. En fait, je pense que tu peux t'estimer heureux, de vomir lorsque tu me vois. Une fois, un garçon était venu pour me dire qu'il était un Prince d'un Royaume fort fort lointain, qu'il avait une armée de centaures et qu'il chassait les loup-garous à dos de licornes. C'est un peu... enfin... c'est un peu gênant pour la personne en face. Toi au moins tu continues de raisonner normalement ».

Ce souvenir de sa vie avait été particulièrement... gênant et dérangeant, à plus forte raison parce qu'elle ne savait pas vraiment comment faire. C'était la toute première fois que cela lui arrivait, que quelqu'un vienne comme ça pour tenter de lui plaire en inventant des choses abracadabrantes... et depuis elle avait pris soin de rester le plus loin possible des autres, prenant ses distances plus que de raison. « Malgré tout, j'ai pensé qu'il fallait que tu saches tout ça à cause de tes allergies... je voulais pas du tout te le dire au début, ni à toi ni à personne. Mais je pense que c'est mieux. Et tant pis si maintenant tu me détestes ou que je te dégoûte. Je comprendrais, c'est pas grave ». Et elle baissa la tête pour l'enfouir dans ses genoux. Il allait sans doute partir, maintenant. Quitter la chambre et la laisser toute seule - comme n'importe qui l'aurait fait - et sans doute se sentirait-elle alors rejetée. Encore une fois. Mais tant pis. Elle avait fait ce qu'il lui semblait être juste.



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MessageSujet: Re: You can't breath when I'm around.    You can't breath when I'm around.  EmptyMar 8 Nov 2016 - 17:15



La plupart du temps, le fait d’être né-moldu, de n’avoir que des personnes dénuées de la moindre étincelle magique dans sa famille, n’était pas gênant, bien au contraire. Il n’y avait que la famille proche qui était au courant de ses pouvoirs, de toute façon – ses parents, ses grands-parents, une cousine avec laquelle il s’entendait particulièrement bien, et puis voilà. C’était même plutôt agréable, étant donné qu’il savait qu’il ne risquait absolument rien en leur présence (car ce risque était un voile, un doute toujours présent au fin fond de son esprit, lorsqu’il était en compagnie de sorciers. Il n’était jamais à l’abris que l’un d’eux perde le contrôle, que l’un d’eux fasse de la magie involontairement, ou tout simplement oublie que RJ n’était pas tout à fait comme les autres). Il n’avait jamais véritablement été confronté à un quelconque racisme né-moldu, étant donné que les gens avaient déjà beaucoup à dire rien que sur ses allergies, et ne prenaient donc pas la peine de s’intéresser à son statut de sang.

Les seuls moments où cela devenait handicapant d’avoir un pied dans chaque monde mais sans jamais véritablement basculer d’un côté ou de l’autre, était que, parfois, une conversation pouvait se dérouler sans qu’il n’en comprenne l’enjeu ; soit parce qu’il lui manquait les connaissances qu’un enfant né dans le monde magique possédait forcément, soit parce qu’il était hermétique à ce qu’un adolescent moldu pouvait rencontrer durant sa vie, ne l’ayant pas même effleuré.

Alors il écouta. Le mot « vélane » ne signifiait rien pour lui, il ne parvenait pas à lui donner un quelconque sens – oh, bien sûr, il était persuadé d’avoir déjà entendu ce mot, peut-être même l’avait-il lu quelque part ; mais cela ne signifiait rien de plus. Il tiqua lorsqu’elle mit en doute sa nature d’humaine, lorsqu’elle se qualifia d’hybride, car c’était quelque chose qu’il ne parvenait pas à comprendre, un concept qui lui était étranger, qu’il ne maîtrisait absolument pas. C’était un mot qu’il avait déjà entendu dans ce contexte, encore une fois, mais sans parvenir à comprendre ce que cela cachait, ce que les sorciers y trouvaient.

Le pire, ce n’était pas de ne pas tout à fait comprendre, d’avoir l’impression de passer à côté de quelque chose, de tenter d’agripper un objet qui était à chaque fois mis hors de sa portée alors qu’il l’effleurait. Le pire, c’était de la voir pleurer, et de ne rien pouvoir y faire – car il ne pouvait s’approcher, car il ne pouvait même lui parler, incapable de comprendre ce qui la tourmentait. Il haussa les sourcils lorsqu’elle confessa n’en avoir jamais rencontré qui que ce soit comme elle, étant donné qu’elle avait évoqué que sa mère était une Vélane – c’était peut-être pour cela qu’elle pleurait autant, si facilement, lorsque le sujet était évoqué.

Sa gorge se serra de nouveau, et il avait l’impression que ses côtes craquaient sous le poids de son cœur, qu’il avait enflé jusqu’à prendre toute la place, jusqu’à priver ses poumons d’air et remonter dans son torse – alors il ne dit rien. Pas même lorsqu’elle évoqua sentir son Amortentia, même si cela lui fit froncer les sourcils, avoir un mouvement de recul instinctif ; cette odeur évoquait forcément les trois choses qui l’attiraient le plus au monde et, s’il n’était pas difficile de comprendre pourquoi cela sentait le chocolat et le thé, l’odeur de fleurs était surprenante. C’était quelque chose d’étrange, sur lequel il n’avait aucun contrôle – pour changer – et qui l’effrayait un peu, en réalité.

Alors ses explications l’apaisèrent, même si elles confirmaient exactement ce qu’il avait craint dès les premiers instants – il ne pourrait jamais l’approcher plus qu’il ne le faisait déjà.

« J’imagine que je raisonne normalement parce que je suis hors de portée de ton sortilège » marmonna-t-il, un peu amer. Un peu excédé d’observer que, quoi qu’il fasse, où qu’il soit, des barrières finissaient toujours par se dresser entre lui et les autres, entre lui et ce qu’il désirait faire, sans qu’il ne puisse les prévoir. « Mais, tu sais, » reprit-il, « je doute que tu parviennes à conserver le secret très longtemps. On est un peu les uns sur les autres, ici. »

Bravo, mec
, songea-t-il. Super rassurant.

Il la regarda enfouir sa tête dans ses genoux avec tristesse, sans vraiment savoir quoi lui dire, comment la tirer de ce désespoir dans lequel elle semblait s’enfoncer – il n’était pas certain de comprendre en quoi c’était honteux, sujets à moqueries, d’être comme elle l’était.

« Tu sais » tenta-t-il avec maladresse, balbutiant à moitié, « je trouve ça plutôt cool, moi. C’est un peu comme avoir des super-pouvoirs. »

Okay, ça n’aidait pas. Il soupira, se passa les mains sur le visage, tentant de remettre ses pensées en ordre, et de ne pas la blesser plus qu’il ne l’avait déjà fait.

« Enfin, je veux dire, au début, tous les héros galèrent à contrôler leurs pouvoirs et il leur arrive plein de trucs nuls » articula-t-il avec l’impression d’être un parfait idiot. « Peut-être que tu pourrais les contrôler, toi aussi ? »

A la réflexion, il aurait peut-être dû lui demander son parfum de glace préféré, ça se serait sans doute mieux passé.

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