Cadeyrn F. Tennyson

"Viens mon chéri, nous allons voir ce que nous pouvons faire." Sa mère eut un doux sourire envers lui, l'invitant à le suivre. Cadeyrn tenait dans ses bras une petite tourterelle qui avait cherché un peu de repos dans leur cour, mais cette dernière c'était faites attaqué par leur chien, et après avoir poussé la salle bête en criant, Candeyrn avait pris l'animal soigneusement dans ses bras pour l'amener à sa mère, qui savait et avait l'habitude de s'occuper des animaux. Elle n'était pas vétérinaire, elle était juste assistante, mais elle aimait les animaux plus que tout et leur maison fourmillait de tous ses petits et grands animaux. Ils possédaient une petite maison dans la campagne Galoise dans laquelle ils élevaient enfants et animaux. Une véritable ménagerie toujours pleine de vie, qui ne manquait pas de faire sourire ses parents.

Elle était toujours étonné de son aîné. Agé a peine de neuf ans, il faisait déjà preuve d'un grand respect envers l'espèce animal, et réussissait sans mal à se faire respecter par ses cadets. Il était le petit dirigeant de la fratrie et ordonnait déjà à chacun quoi faire. Un vrai petit phénomène sur patte. Même les animaux le respectait et il suffisait qu'il hausse la voix pour en voir débiner un. Il bénéficiait d'une autorité naturelle qui ne cessait de la faire sourire. Elle le regarda posé avec toute la délicatesse du monde la tourterelle, la maintenant avec ses mains doucement. Entre temps, elle s'était lavé les mains et s'était approché en remettant ses lunettes sur son nez. "Voyons voir cela." Elle écarta doucement les mains de son fils, penché lui aussi sur l'oiseau qui bénéficiait de toute leur attention. Elle regarda doucement l'aile en soulevant quelques plumes. "Je crois qu'il lui a cassé l'aile, tiens la, nous allons lui faire une attelle de fortune." Elle fouilla rapidement dans ses tiroirs, son fils l'observant dénicher des petit bâtonnets d'esquimau. Armé avec un bandage peu large, elle réalisa doucement une attelle à l'aile, aidé par son fils qui prit bientôt l'animal à bras. "Nous allons la garder quelques jours, le temps qu'elle se remette mon chéri, tu en prendras soin ?" Il secoua à l'affirmative sa tête avec un grand sourire, avant de mettre l'oiseau dans une petite cage que sa mère venait de préparer.

Ce fut probablement là le début d'une grande carrière.

Elle se rappelait avec émotion sa naissance. Leur premier enfant. Souvent le plus difficile : vous avez toutes les craintes du monde pendant la grossesse, craignant qu'il y es un problème, que vous soyez mauvais pour lui... Sans parler de la panique qui l'avait prise de court quand elle avait sentit les premières contraction et qu'elle avait perdu les eaux. En soit beaucoup de scientifique maintenez que la naissance était un événement traumatisant pour l'enfant qui devait sortir de son cocon et entrer dans la vraie "vie", elle jugeait que s'en était tout autant la concernant elle. Ceci dit, Cadeyrn avait été l'un de ses plus beaux cadeau. Il avait toujours était un petit garçon très gentil. Pour le moins pas très sociable, mais restant courtois avec quiconque. Elle n'allait pas mentir en disant que d'étranges événements tournaient autours de lui, mais elle n'en tenait plus rigueur : parfois elle se disait juste qu'elle était simplement paranoïaque, ou que c'était simplement une impression. Elle avait le souvenir d'un garçon qui le brutalisé à l'école primaire et qui avait eu une drôle de mésaventure à un moment ou il avait voulu choper son petit garçon. Elle remettait ça sur le simple compte de la coïncidence.

Il faut dire qu'à l'époque le petit garçon n'était pas des plus affirmés.

Pourtant tout fut bientôt bousculé. Ce qu'il pensait être le réel n'était en fait qu'une espèce de leurre : il y avait bien plus que cela. Elle n'avait pu caché son étonnement, à cette époque, de recevoir une lettre aussi bien cacheté et aux allures si ancienne. L'écriture dessus indiquait leur adresse dans un vert émeraude qui semblait scintiller. Le sceau porté sur la lettre en lui disait rien et elle avait ouvert la lettre avec une certaine appréhension. Quand elle en lut le contenu, elle se souvint avoir eu un rire si fort, qu'il lui fallut quelques minutes pour s'en remettre. De la magie. Cette lettre parlait de magie. Outre le nom inconnu de l'école, cela ressemblait en tout point à un canular, ou une véritable bêtise. Pourtant qu'elle ne fut pas sa surprise le lendemain de voir deux chouettes lui déposait les même lettres. Deux chouettes. Qui était assez fou pour dresser des oiseaux, des chouettes, à livré du courrier à des personnes ? Elle fut étonné une fois encore de voir les même lettres, qu'elle décida à ce moment là de partager avec son mari. Il les regarda attentivement et décida de les brûler, trouvant le canular toujours un peu gros. Ils n'avaient pas touché à Cadeyrn un seul mot de l'histoire. Mais le lendemain, vinrent cette fois ci quatre hiboux. Cette fois ci elle fut bien énervé et embêtée, et se munissant d'un stylo et d'une feuille, elle écrivit à cet mystérieuse personne qui lui envoyait des lettres. Elle savait que les pigeons voyageurs fonctionnait de la manière suivante : on leur apprenait un seul chemin, ils n'étaient pas dans la capacité de reconnaître une personne et d'aller la voir, ils connaissaient juste un chemin et faisait juste un aller retour. Elle se disait que les hiboux allait bien retourner vers leur maître. Elle attacha donc la lettre à la patte de l'une des chouette à qui elle fit une caresse avant de laisser partir. Peut être que la personne les laisserait finalement tranquille.

Et le lendemain un hibou se pointa devant sa fenêtre, lui tendant encore l'une de ses lettres. Exaspérée et espérant avoir ici une réponse, elle l'ouvrit avec hâte. avant de tomber sur sa chaise. Elle du se frotter les yeux plusieurs fois les yeux et retourna un nombre incontestable de fois la lettre entre ses mains avant de se décider à la montré à son mari qui fut tout aussi étonné. Les animaux trônant sur le blason de l'école s'était mis à bouger.

Et elle dut se rendre à l'évidence que la magie existait vraiment, et que son fils allait partir dans un internat en écosse pour suivre un cursus magique... En soit c'était beaucoup d'informations à digérer en même temps, mais Cad' devait être mis au courant. Ce fut pour cela que le soir même, ils convoquèrent leur fils, lui montrèrent la lettre et parlèrent avec lui pour tenter de répondre à ses différentes questions. Les autres enfants apprirent par la suite ce qu'était leur frère mais ne furent pour rien au monde effrayé de cela, ils étaient même plutôt heureux. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ce fut ainsi que quelques semaines plus tard, ils descendaient sur Londres pour venir acheter le nécessaire pour le jeune homme. Accéder à ce qu'ils appelaient le chemin de traverse n'était pas une mince affaire. On leur avait donné une adresse à rejoindre et ils trouvèrent une échoppe quelque peu enfumé qu'ils s’empressèrent de traverser. Cadeyrn semblait déjà émerveillé par tout ce monde qui s'offrait à lui et le fut encore plus lorsqu'ils arrivèrent finalement sur le chemin de traverse. Bien évidemment il fallait se rendre à l'évidence que leur argent n'étaient pas le même et ils durent se rendre à gringotts, et après avoir transformé un peu d'argent, ils étaient parti à l'aventure des boutiques.

Bientôt , Cadeyrn pris le Poudlard Express pour se rendre dans sa nouvel école, seul. Ses premiers pas sans sa famille, et le départ d'une nouvelle vie pour lui. Il y avait bien sur eu des larmes : leur premier garçon partait déjà et cela allait durer sept ans. C'était énorme, mine de rien.

Le choixpeau fut posé sur sa tête peu de temps après. Il mit plusieurs minutes à délivrer sa sentence : Cadeyrn partirait vers Serpentard. Quand on lui avait parlé des maisons, il avait toujours pensé finir à Poufsouffle ou à la rigueur Gryffondor. Mais l'étrange chapeau avait fait son choix et c'était ainsi qu'il rejoignait les vert et argent.  Il comprit bien vite que ses origines seraient un frein dans cette maison qui était à présent cette famille. Ce fut dans cette idée qu'il décida de n'en toucher mot. Ou de légèrement enjoliver la réalité.

Ces années passèrent doucement, peut être un peu trop par moment. Cad' était plutôt bon élève, appliqué. Quelque peu solitaire, mais il savait ce qu'il voulait et faisait son maximum pour. Il était complètement déterminé a devenir vétérimage. Étant un élève appliqué, il n'eut aucun problème à se débrouiller en potions et sortilège. Bien évidemment il était naturellement doué en cours de soin aux créatures magiques. Cependant, les cours de métamorphose, bien qu’extrêmement intéressant lui posait toujours problème... Mais il fit de son mieux durant ces sept années pour se surpasser et devenir ce qu'il voulait devenir. Malheureusement pour lui, cela voulait dire mettre certaine choses de côté.

Sa famille fut la première chose à passer à la trappe. Pas que cela lui pose problème, mais il avouait être moins proches de ses parents et surtout de ses frères et sœurs. Il passait son été entre ses animaux, et ses bouquins. Il aimait l'équitation, et il n'était pas rare de le voir partir à cheval pour aller par la suite le faire brouter et lire un livre en toute tranquillité, loin de tout ce brouhaha familial.

Bien sur il inquiéta sa mère, mais rien ne l'arrêta. A vrai dire, il parlait à peine. Il parlait déjà peu à l'origine, c'était de pire en pire au fil des ans. Il s'était fait quelques amis à Serpentard, mais ce n'était pas un grand bavard. A vrai dire, même s'il aimait les serpentards, il ne se sentait pas à sa place dans cette maison. Il se demandait parfois ce qu'il y faisait sans réellement comprendre. Mais on lui expliqua à maintes reprises que le choixpeau se trompait rarement pour ne pas dire jamais. Il était presque impatient d'en finir avec Poudlard, d'aller plus loin que cette école. Il avait des ambitions, et il les voyait grandes.

Puis vint enfin la fin. La fin de cette école. Il sortait de la victorieux, mais toujours en soif d'apprentissage. Il rêvait de devenir un grand Vétérimage, de travailler dans la recherche et sur le terrain. Il rentra chez lui cette année là. Cela lui fit étrange. Bizarrement, il avait l'impression que ce n'était plus sa famille. Il s'était perdu quelque part entre ses mensonges durant ces sept années, il s'était menti à lui même. Il ne pouvait plus revenir en arrière et devait vivre avec cela. Il avait l'impression d'être un étranger cette famille. Peu à peu il se rendit compte du regard que lui portait sa mère, un regard désespéré qui le rendait presque triste. Malheureusement, il avait probablement trop de fierté pour faire quoi que ce soit.

Puis une académie mystérieuse ouvrit ses portes, avec à la clef, un apprentissage chez les vétérimage. Ce qui semblait être parfait pour lui. Il était temps pour lui de s'en aller, et de laisser sa famille de côté. Alors il accepta l'invitation, ne se doutant en rien de ce qui pouvait lui arriver là bas.