Une intrigue "Cache-Cache". [PV Aaron Powell]

Nous étions enfin le 15 mars, neuf heures du matin et Gareth avait eu le temps de prendre son petit déjeuner l'esprit préocccupé. Il avait quand même réussi à avaler un demi petit scone à la marmelade et un bol de chocolat chaud. Pas grand chose par rapport à la normale. Mais aujourd'hui n'était pas un samedi de 1997 comme d'habitude. Gareth devait faire une chose qui était d'un poids trop important pour ses jeunes épaules. Après tout n'avait-il pas que douze ans ?

Il était remonté vite fait dans son dortoir. Enfin aussi vite que lui avait permis les escaliers qui justement aujourd'hui n'avaient pas eu le coeur de tous aller dans la direction  de la salle commune de serdaigle. Gareth avait vu cela comme un mauvais pressentiment.

"Enfin !!" avait-il soupiré en s'allongeant sur son lit pour soufller un peu.

Il voulait faire ce qu'il allait faire pour son père. Si cela avait quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'était pas de sa famille, il ne savait même pas s'il aurait bouger ne serait-ce qu'un orteil. Même pour ses meilleurs amis. Il arrêta de réfléchir à tout cela et se glissa à moitié sous son lit.

Sous celui-ci, se trouvait une petite valise plus petite que celle où il rangeait ses affaires de cours et ses vêtements. Ce petit objet ne contenait que du papier à lettre, des livres, des bonbons ou une plume et un encrier de rechange. En gros c'était sa petite valise de loisirs personnels.

"Merde !!" lança-t-il tout haut en se cognant la tête contre le montant en bois du lit à baldaquin. Mais quelle idée aussi de mettre la valise en uir bleue sous son lit.

Gareth la tira et l'ouvrit à même le parquet du dortoir. Il en retira une grande enveloppe marron contenant des feuilles de papier où des mots étaient inscrits.

"Voilà. Toi va sous le lit et reste-y." dit-il à lui-même en repoussant du mieux qu'il put sa valise en cuir.

Voilà donc comment Gareth en était venu à se retrouver avec une enveloppe marron dans les mains à attendre en haut de l'escalier davant le couloir du cinquième étage de Poudlard. Il avait écrit une lettre à son très très bon confident, Aaron Powell. Ce dernier était une des rares personnes en dehors de sa maman et de Joëllie, sa grande soeur qui connaissait ce qui était arrivé à son père et c'est pourquoi il lui avait donné rendez-vous ce jour-ci pour lui demander un service crucial pour la survie ou la vie même de James Arthur Davis, le père de Gareth. Son père dont il était sans nouvelles depuis qu'il s'était enfuit de Saint-Mangouste en janvier 1997 suite à son réveil de coma. Coma du à un sort "Stupefix".

Gareth n'attendait plus que son frère de coeur. Grand frère qu'il n'aurait jamais.

Sous les yeux des quelques Poufsouffles, tous plus ébahis les uns que les autres, Aaron engloutit finalement son quatrième croissant, encore tout chaud, l'odeur du beurre émanant encore du bol devant lui. Et, encore, ce n'était rien par rapport à d'habitude. Il était à moitié réveillé ─ ou à moitié endormi, selon le point de vue. Il maintenait difficilement ses yeux ouverts, en vérité. Rêver qu'il mangeait des viennoiseries semblait assez hypnotisant pour penser à bouger ses membres.

En fait, il stressait. Un peu. Gareth lui avait demandé une rencontre, seul à seul. Et ça faisait vraiment un bon moment qu'ils n'avaient pas pu conversé rien qu'eux deux. Aaron s'en rendait finalement compte. Il avait beaucoup trop de choses à gérer ; il en avait oublié son frère de cœur.

Il avala d'une traite le fond de sa tasse, précédemment rempli d'un thé fruité & sauta du banc, se dirigeant à vive allure vers l'immense porte, déboulant dans les couloirs qui débordaient d'élèves qui ressemblaient à un troupeau d'hippogriffes enragés & pressés. Sérieusement, fallait se détendre un peu. Pas besoin de bousculer tout le monde ; sans s'excuser en plus. Après il était dit que les Poufsouffles manquaient d'éducation.

Il connaissait l'état émotionnel du Serdaigle ; la disparition de son père l'inquiétait fortement.
Ce qui était compréhensible. En revanche le manque total d'attention de la part du cinquième année, ça passait pas. Et c'était entièrement sa faute. Il aurait pu trouver du temps pour s'occuper de lui. Pour prendre de ses nouvelles. Le soutenir. Et il n'avait pas su assumer son rôle. Accomplir cette tâche qui lui paraissait si importante désormais.

Arrivant finalement au cinquième étage, non sans une bataille acharnée contre les escaliers du château, il aperçut son ami assis sur les marches, tenant fermement une enveloppe dans ses mains. Il sourit, en espérant pouvoir le rassurait un peu ; Aaron ne se voilait pas la face, s'il lui avait demandé de venir le voir, ce n'était pas pour faire une balade à dos d'hippogriffe. Certainement pas.

« Hey, Gareth. Comment te portes-tu ? » Annonça-t-il, en s'asseyant à ses côtés. Même si en réalité, il attendait bien plus qu'une simple réponse à sa demande banale.

Gareth aurait reconnu cette tignasse et ce visage parmi toute une foule. C'était son super ami Aaron. Le serdaigle avait passé beaucoup de temps sans le voir et en fut enchanté au plus profond de son cœur. Aaron N. Powell n'avait pas oublié Gareth Davis. Il sourit même au serdaigle ce qui fit que le première année lui rendit la pareille et afficha son plus beau sourire. Un sourire qui en faisait craquer plus d'une ou plus d'un.

"Je vais bien pourquoi ?" répondit le serdaigle tandis que le poufsouffle s'assit à côté de lui.

Gareth se sentait un peu plus soulagé même si rien de fâcheux ni personne n'était venu l'embêter. Le jeune garçon espérait que cela continue comme cela. Il dit à Aaron :

"On ferait mieux d'aller dans une salle tranquille ou une pièce déserte. J'ai besoin de te parler d'un truc dont je ne sais pas quoi faire. Je ne comprend même pas ce que c'est. J'suis perdu..."

Le jeune serdaigle dit cela sur un ton sans aucune inquiétude juste un ton d'incompréhension. Il avait une réelle confiance en Aaron bien que ce dernier soit son aîné et d'une autre maison que lui. De plus, il avait reçu une lettre ou sa mère disait que Gareth pouvait faire amplement confiance à Aaron et Joëllie. Il avait tellement bien parlé de son grand frère de cœur à sa mère que maintenant qu'il avait l'autorisation maternelle ; il n'osait plus rien cacher à son ami.

"Tu me suis ?"

Gareth faisait signe à son ami de venir avec lui au cinquième étage. Le serdaigle savait que beaucoup de pièce inusitées étaient dans les parages et il avait besoin d'un endroit tranquille où parler. Le pauvre Gareth ne savait pas si ces documents étaient importants ou vitaux mais tout ce qu'il aurait pu dire à son ami ; c'était qu'ils avaient assez de valeur aux yeux de son père. Ce dernier avait confié ces papiers à son fils et cela revenait à Gareth d'en assurer la protection au sein de l'école écossaise.

Maintenant il était trop tard pour reculer. Trop tard aussi pour épargner Aaron de la menace que pouvait contenir le faite de receler des documents venant sans doute du Ministère de La Magie où travaillait Mr James Arthur Davis.

« Parce que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, et que je m'inquiétais malgré tout. » répondit-il immédiatement, amusé par la réponse de Gareth qui souriait comme l'enfant qu'il était ; qu'il était sensé être. Non pas un être à responsabilités, emmêlé dans tous les mensonges qui reposaient sur ses faibles épaules. Et sur celles de son père. Bien trop importante pour un individu de son âge, certainement.

Tout de même soulagé par la sécurité du jeune Serdaigle, qui était en danger depuis la disparition de son père ─ même si ces menaces datées de bien plus longtemps ─ il l'écouta attentivement. « Je.. Okay, je te suis. » Bredouilla-t-il faiblement, tout de même étonné par le changement radical de ton de son ami.

Suivant les pas du première année, qui les conduisirent tous deux dans une pièce déserte, comme la plupart qui appartenaient à cet étage gigantesque, Aaron observa sagement ce dernier.
C'était affolant la vitesse à laquelle il avait mûri ; certes, les activités de son âge ne l'avait jamais réellement intéressé, pourtant il s'était très bien adapté à son nouvel.. Etablissement. Lui, c'était plutôt le genre de garçon à passer sa journée la tête dans les ouvrages de la bibliothèque, et non à jouer au Quidditch.

Déboulant dans l'une des pièces, Aaron fixa quelques instants les murs abîmés, avant de s'appuyer contre l'une des tables ─ avec peu de confiance par rapport à sa résistance, mais tout de même.
Il reporta toute son attention vers le bleu & argent, le regardant tendrement, voulant au mieux le rassurer. Lui prouver qu'il pouvait entièrement lui faire confiance.

« Alors, dis-moi tout. Tu sais que tu peux me faire confiance, Gareth. » Essayant de renforcer au mieux la bonne ambiance situation ─ sans grandes illusions, car il savait parfaitement que ça ne durerait pas éternellement. Mais, en temps que bon Poufsouffle, son optimisme l'y forçait ; ça devait se passer bien.

Gareth reconnaissait bien là son super ami Aaron. Il s'inquiétait sincèrement de l'état du serdaigle. Gareth savait aussi que c'était une des rares personnes avec sa grande sœur Joëllie et son confident Neville Londubat à être au courant de ce qui arrivait à la famille du première année.

Une fois qu'ils furent dans une salle vide de monde en sécurité, Gareth soupira de soulagement mais tenait toujours fermement son enveloppe contre lui. Il ne voulais la lâcher pour rien au monde.

"Bien sûr Aaron. t'es un de meilleurs amis ici et un des rares avec Neville Londubat et ma grande sœur à qui je peux en parler sans crainte. Personne d'autre ne sait ce qui m'arrive à moi et ma famille."

Il s'approcha d'Aaron et le serra dans ses bras afin de lui montrer son amitié fraternelle et pour rassurer un peu plus le poufsouffle. Gareth ajouta ensuite en se reculant :

"Ca fait un moment que l'on m'a transmis ça à la bibliothèque. Ce sont des papiers venant de mon père. Je ne sais pas pourquoi il avait ça avec lui. Il a du trouvé ça au Ministère quand il y travaillait encore. Tiens regarde Aaron, je ne comprends même pas en quoi c'est écrit ces pages-là..."

Il venait de tendre l'enveloppe à son ami et lui dit aussi :

"Je sais juste que sur le mot de papa qui est dedans, il me demande de garder ça. Je voudrais les cacher mais je ne sais pas où les mettre pour que personne ne tombe dessus. T'as une idée ?"

Gareth avait besoin de tout le réconfort de son ami et il commençait à sentir qu'il allait pleurer. C'était juste le faite de repenser à son père qu'il lui faisait venir les larmes aux yeux et il tourna le dos à Aaron lorsqu'il commença à avoie les larmes aux yeux.