Woman came from nowhere like a sudden gush of wind - PV Archie

29/07/2016

Archie avait invité Keira chez lui pendant l'été.

C'était une notion étrange. Archie, vouloir inviter des gens ? Chez lui ? Se voir à Poudlard, c'était une chose, mais là, elle allait rencontrer ses parents, elle allait probablement rentrer dans sa chambre, et elle n'imaginait pas du tout Archie dévoiler de tels pans de sa vie volontairement, même à elle.

Quelque chose était bizarre avec cette histoire. Pas en tête, mais pas loin derrière la perspective de découvrir quelque chose d'aussi intime que sa vie chez ses parents, dans sa maison, était le fait qu'il ne l'ait même pas prévenue de ses intentions. Il avait envoyé une lettre à la mère de Keira pour lui demander l'autorisation de la laisser partir, mais la Serpentard n'était pas au courant. En fait, il ne lui avait même pas envoyé de courrier pour lui annoncer la bonne nouvelle ou ne serait-ce que confirmer l'invitation ; c'était... bizarre.

Keira se serait déjà sentie quelque peu étrange, pas à sa place, en débarquant dans la cheminée des MacNeil dans des circonstances normales. Mais là, elle ne savait pas comment réagir auprès d'Archie. Devait-elle être enthousiaste ? Fallait-il le remercier ? Le remercier de quelque chose qu'il avait fait dans son dos, mais pourquoi diable ? C'était bien gentil, ces vacances, mais quand même, si c'était comme ça qu'il s'obtenait des rendez-vous galants, il faudrait qu'il revoie sa technique.

Keira salua très poliment les MacNeil, de son sourire de princesse, et offrit un bouquet de fleurs à la mère d'Archie de la part de sa propre génitrice. Elles étaient dans la même année et la même maison à Poudlard. Archie et Keira s'étaient trouvés par hasard ; les deux ex-Poufsouffles avaient perdu contact après l'école et renouaient aujourd'hui, grâce à l'amitié de leurs enfants.

Quand sa mère s'était extasiée sur les hasards de la vie et la façon dont le destin dirigeait bien les choses, tout émue de retrouver dix-huit ans plus tard une camarade qu'elle avait beaucoup apprécié, Keira avait haussé une épaule et demandé si elle pouvait retourner à ses devoirs de vacances.

Après les effusions de salutations - Keira comprit rapidement pourquoi Grizel MacNeil avait été à Poufsouffle et s'entendait autrefois si bien avec Ermengarde Oldridge - la Serpentard se tourna vers son meilleur ami, un léger sourire en coin aux lèvres :

« Alors, tu me fais visiter ? »

30/07/2016

came from nowhere

keira & archie

Le tic-tac des trois horloges (ainsi que de l'horloge astronomique) qu'on pouvait entendre dans le salon MacNeil présageait d'une catastrophe familiale. A chaque fois que Grizel tentait d'ouvrir la bouche pour détendre l'atmosphère, Archie, les bras croisés sur la poitrine, la fusillait du regard si bien qu'elle avait renoncé à parler. En revanche, elle chantonnait pour elle-même - et à chacune de ses notes, Archie se renfrognait davantage (elle chantait légèrement trop aigu et cette voix grasse qu'elle avait ne cessait de rappeler à son fils qu'elle avait englouti très récemment un morceau de fromage). Angus, lui, s'était tout bonnement enfermé dans son bureau pour plancher sur ses recherches. Toutes ces histoires ne l'intéressaient pas le moins du monde.

Archie gardait les yeux fixés sur la montre en face de lui (il était même plutôt impressionnant de constater qu'il clignait étonnamment peu des paupières). Il compta dans sa tête trois, deux, un... Et un nuage de fumée émana de la cheminée. Archie ne bougea pas d'un pouce pour autant, dardant un regard incendiaire sur l'âtre et sur la silhouette qui en sortait.
Grizel s'élança sur la nouvelle arrivante. Immédiatement, elle s'enquit de son voyage, de la santé de ses parents, de ses notes aux BUSEs... Et ce ne fut qu'au terme d'une bonne dizaine de minutes de roucoulades qu'elle daigna laisser l'invitée vaquer à ses occupations (non sans la gratifier au passage d'un ma chérie qui manqua de faire vomir Archie).

Ce fut seulement la fin d'un tel spectacle dégoulinant de mièvrerie que le rouquin adressa la parole pour la première fois à sa camarade de classe depuis son arrivée aux Orcades, daignant seulement se lever du tabouret sur lequel il était resté fiché sans bouger d'une semelle.
- Salut, la gratifia-t-il sans plus de cérémonie, et sans une once de sympathie. Après tout, il n'avait jamais demandé à voir Keira ici, chez lui. Ça n'était certainement pas pour faire semblant de trouver cette idée maternelle réjouissante.
- Alors, tu me fais visiter ? A ces mots, Archie haussa les épaules et répondit avec le plus de dédain qu'il lui était possible :
- Y a pas grand chose à voir. Il désigna d'un geste de la main la pièce qui l'entourait, les yeux rivés dans ceux de la blonde. Le salon.

D'un autre geste habile, il intima Keira de le suivre, et peu à peu, lui fit découvrir les différentes pièces de la maison.
Celle-ci était une petite habitation de plein-pied sans la moindre prétention, tenue à l'écart du village le plus proche par quelques bons kilomètres. Les murs étaient fait de chaux, et tout semblait naturellement poussiéreux ou usé, comme si ce qui s'y trouvait demeurait hors du temps depuis des années. La maison était assez sombre et les fenêtres étroites, quoique Grizel s'employait à faire de l'ensemble un endroit chaleureux ; elle embellissait le moindre espace disponible de plantes vertes, jetait des plaids sur les canapés, brodait nappes et rideaux, entreposait des bibelots en forme de chats et de dragons, et bien des tapis recouvraient presque entièrement le carrelage brun du sol. La maison en elle-même semblait n'avoir aucune unité stylistique, et partout un meuble de l'Ancien Régime pouvait côtoyer sans que cela posât le moindre problème quelques pièces rustiques, manifestement faites main. Des objets divers et variés (certains dont on ne put dire à quoi ils servaient) traînaient dans toutes les pièces de la maisonnée, suspendus au plafond, posés sur des étagères ou même négligemment jetés sur des commodes. De larges bibliothèques recouvraient peut-être la moitié des murs du salon, et on en trouvait encore des piles partout, dans le couloir, aux toilettes, à la cuisine, et même à la salle de bains.
Le tout donnait l'impression d'un fouillis organisé, et la bicoque semblait habitée d'un million de secrets, traversée par des effluves magiques qui lui donnaient une âme et un charme certain. A bien des égards, il avait semblé à Archie que, parfois, sa maison était un être à part entière, et que, parfois, elle respirait.

Suivi de Keira, Archie acheva son tour de présentation devant une porte fermée donnant sur le salon.
- Là, c'est le bureau de Papa. T'as pas le droit d'y rentrer. Il se garda bien d'ajouter que lui-même y avait à peine l'autorisation. Angus aimait travailler seul, aussi seul qu'il lui était possible de l'être (Archie savait pertinemment qu'il aurait envoyer sa famille s'occuper ailleurs que dans la maison s'il l'avait pu).
En réalité, le rouquin avait délibérément fait le choix de ne pas montrer sa chambre à Keira. Mince, il s'agissait du dernier espace vital donc il disposait - et il n'était résolument pas prêt à y laisser n'importe qui y pénétrer. Il était tout bonnement exclu que Keira y mette un orteil.
- Tu pourras dormir dans le salon. Archie lui indiqua un canapé en cuir d'aspect ancien, agrémenté d'une couverture sur l'assise sur laquelle ronronnaient deux chats. Bon, voilà. Je sais pas ce que tu veux faire maintenant.

29/07/2016

La froideur d'Archie était suffisamment habituelle pour ne pas frapper Keira, mais aussi suffisamment surprenante dans un tel contexte pour qu'elle hausse les sourcils. On aurait pu croire que, du fait qu'il ait explicitement désiré sa venue, il se soit monrté un peu plus aimable que la moyenne, non ?

Keira se corrigea intérieurement. Il était encore moins aimable que d'habitude. Elle faisait quand même partie des exceptions, et le jeune homme n'était pas aussi sec à Poudlard. Ça ne l'énervait pas encore, mais s'il continuait sur cette voie, nul doute qu'elle allait lui expliquer par a + b ce qu'elle pensait de son attitude.

Ainsi elle vit une maison qui lui rappela sensiblement l'atelier de création de sa mère - en total opposition avec le reste de la maison, qui était rangée au millimètre dû à la maniaquerie de son père. Archie vivait dans un capharnaüm, et elle se demanda comment il supportait ça. Pourtant, il n'avait pas l'air de se sentir mal à l'aise, au contraire même. La Serpentard se fit la réflexion qu'elle en avait pour des années à le chambrer la prochaine fois qu'il l'ennuierait pour un ingrédient de potion mal aligné.

Elle ne put que noter qu'il ne lui avait pas montré sa chambre, puisqu'elle attendait de voir si le chaos ambiant avait réussi à pénétrer cette pièce. Elle haussa à nouveau les sourcils lorsqu'il acheva la visite sur une phrase digne d'un enfant de six ans qui n'a pas envie de jouer avec sa petite soeur.

« Je n'sais pas. Je me suis dit que tu aurais quelques idées. J'ai emmené mon balai, mais plus par habitude qu'autre chose. J'me doute bien qu'il ne va faire que prendre la poussière avec toi. »

Elle planta son regard dans le sien.

« J'te préviens, Archie. Si tu te comportes comme ça toute la semaine, je me tirerai bien avant. Je sais comment tu es, mais il y a des limites, et là tu vas les atteindre très rapidement. »

30/07/2016

came from nowhere

keira & archie

Archie ne sut dire ce qu'il avait réellement fait de mal pour essuyer de si déplaisants commentaires de la part de Keira. Il avait toujours eu ce côté froid, dès son plus jeune âge. Avec le temps, si la blonde ne s'était toujours pas faite à la personnalité antipathique d'Archie, il n'en était plus du ressort de ce dernier.
Et c'était encore Keira qui parlait au rouquin de limites. Ce dernier afficha un sourire mauvais et haussa un sourcil.
- Des menaces ? Ohlàlà. Ce serait vraiment tragique que tu t'en ailles. Archie connaissait Keira, et savait pertinemment qu'elle ne pourrait s'empêcher de tout dramatiser à la suite de ces quelques mots - cette fille passait son temps à tout dramatiser, elle démarrait au quart de tour plus rapidement qu'un balais de course et avait une patience à peu près égale à zéro. Ce pourquoi il ajouta derechef :
- Mais comme on est coincés tous les deux ici, tu peux toujours aller faire un tour en balais dehors si ça t'amuse.

Ses derniers mots avaient été très catégoriques. Il s'agissait presque là d'un ordre, et sans attendre même l'approbation de Keira, tourna les talons et se saisit de son balais, intimant à la Serpentard de le suivre. Il franchit sans se retourner le seuil de la porte, balais en main.
Il était environ trois heures de l'après-midi et le soleil était encore bien haut dans le ciel. Dès lors qu'il avait entre-ouvert la porte, une intense lumière dorée avait envahi le petit hall sombre de la maison, et la palissade de bois laissa sa place à un décor bleu ciel. La maison des MacNeil se situait à une vingtaine de mètres, tout au plus, de la Mer du Nord.

Ils n'avaient qu'à traverser le petit chemin caillouteux qui menait à sa maison isolée des villages alentours pour se retrouver face à une plage de sable fin. Le soleil se réfléchissait sur les vagues d'azur, éblouissant les yeux. On entendait les cris des mouettes, au loin, on sentait l'iode et le vent ébouriffait les cheveux. Le temps était agréable, quoi qu'on aurait pas rechigné sur un lainage.
- Si ça t'intéresse tu peux voler ici. Fais juste attention, on croise des moldus parfois. Ils viennent de la route là-bas, en général. Et parfois il y a des bateaux. Mais bon, ça ne craint trop rien.

29/07/2016

Keira confirma sa première impression à la réplique digne d'un Archie MacNeil dans ses grands jours. Il fallait vraiment qu'il revoie sa technique si c'était sa façon d'obtenir des rendez-vous galants. Indignée, elle lui lança un regard noir et ouvrit la bouche pour lui expliquer précisément ce qu'elle pensait de son attitude et de son illogisme mais le Serdaigle connaissait aussi bien la Serpentard que l'inverse et lui coupa l'herbe sous le pied.

Ah, évidemment, si elle pouvait aller se défouler sur son balai... Et puis, ça lui laisserait peut-être l'occasion de réfléchir un peu à son attitude. La jeune fille acceptait beaucoup de choses de la part d'Archie. Elle le connaissait, le comprenait presque (ce qui n'était pas gagné d'avance avec un tel spécimen) et tolérait son comportement parce qu'il était son meilleur ami, mais qu'avant d'être son meilleur ami, il était lui, et elle n'avait pas à le changer. Mais là, la rejeter, lui dire qu'elle pouvait rentrer chez elle, lui faire comprendre que sa venue l'ennuyait au plus haut point, alors qu'il étaitt celui qui l'avait provoquée ? Non, les limites, elles étaient là. Qu'il se serve de son génial cerveau, un peu, pendant qu'elle allait voler.

La lumière l'éblouit alors qu'Archi ouvrait la porte, et elle plissa les yeux pour observer la mer scinillant au loin. Au loin ? Non ! En s'avançant sur le chemin, l'illusion s'estompa rapidement et Keira prit soudain conscience que les vagues s'écrasaient tout près d'ici. Ses yeux se mirent à briller et elle inspira profondément les odeurs d'embruns.

« Archie... c'est trop beau chez toi. Sale Serpentard. »

Et sans plus de cérémonie, Keira enfourcha son Nimbus 2000 presque neuf et s'élança dans les airs. Elle resta bien une demi-heure à filer, enchaîner les figures, les loopings, les piqués, profiter du vent frais sur son visage, savourer le bonheur d'être en l'air. Quand elle atterrit à côté de son meilleur ami, ses vêtement étaient trempés et ses cheveux décoiffés plaqués par l'eau de mer sur son visage. Elle s'était pris quelques vagues.

« C'est génial de voler au-dessus de la mer. »

Elle se sécha d'un coup de baguette et s'assit à côté du Serdaigle.

« Bon, maintenant que la tension est dégonflée, parlons peu, parlons bien. Je sais bien que t'es pas la personne la plus affectueuse du monde. Mais tu admettras que c'est franchement gonflé de m'accueillir comme ça alors que c'est toi qui m'a invitée. J'avais rien demandé à personne. »

30/07/2016

came from nowhere

keira & archie

Archie avait sans l'ombre d'un doute quelques qualités indéniables. Or, le sens du contact humain n'en faisait strictement pas partie.
N'importe qui aurait pu se réjouir qu'un ami tarisse de compliments à l'égard de son habitation, ou, même sans inclure une quelconque question de flatterie, aurait au moins pu comprendre qu'on puisse trouver le paysage attirant. Hélas, Archie ne fonctionnait pas exactement comme la norme. Pire, même, il pouffa et dévisagea Keira.
- T'es surprise par le paysage ? Je vis sur une île, tu t'attendais à quoi ?

Heureusement, Archie n'eut pas le temps de déclencher une guerre mondiale par ses incessantes piques que Keira s'envola vers la mer.
Parfait.
Profitant de ses quelques instants de liberté, le rouquin s'empara du premier livre qui lui vint sous la main dans le hall de la maisonnée et s'assit sur le banc qui bordait le mur extérieur de maison, entouré des deux côtés par de grosses jardinières de fleurs.
L'ouvrage qu'il avait agrippé traitait de l'influence de la position des planètes sur la puissance magique. Par chance, Archie ne l'avait pas encore lu (il avait dévoré à peu près un tiers des volumes de sa bibliothèque de maison).

A peine eût-il achevé la lecture de l'introduction et du premier chapitre que, sans même qu'il l'ait vue venir à l'horizon, trop absorbé dans sa lecture, il sursauta lorsque Keira atterrit à pieds joints à côté de lui.
Archie ne put s'empêcher d'esquisser un moue dégoûtée en la voyant ; non que la vue de la jeune fille lui était insoutenable, mais, la jeune fille trempée, couverte d'eau de mer, ça non. La mer était sale, Archie ne le savait que trop bien - et même sans parler de pollution, il n'y avait qu'à plonger sa main dans l'eau, l'y laisser trois minutes et l'en ressortir, puis constater la sensation que l'eau séchée donnait à la main pour se rendre compte que tout n'était pas net.

Et si Archie poussa un soupir de soulagement en la voyant se sécher, dès lors qu'elle s'assit à côté de lui, il sentit à nouveau malaise l'envahir, qui le quitta de moitié quand, dans un geste qui lui était aussi habituel que déplaisant, il se décala du côté inverse où Keira était assise.
Une Keira sèche de la mer ne voulait pas dire une Keira propre. Et quand bien même, il était difficile d'approcher Archie. Grizel s'en inquiétait suffisamment. Angus, lui, s'en moquait complètement.

Archie n'écoutait plus que vaguement ce que disait Keira. S'il s'en fichait complètement, toutefois, quelques mots parvinrent jusqu'à ses oreilles et le firent frémir d'effroi.
- ...tu admettras que c'est franchement gonflé de m'accueillir comme ça alors que c'est toi qui m'a invitée. J'avais rien demandé à personne. Le rouquin dévisagea Keira, méprisant. Pendant un instant, il resta bloqué dans ses pensées, les yeux rivés sur son visage, incapable de réagir. Et la première pensée qui effleura son esprit était que, mince, il l'avait crue plus maline, toutes ces années durant.
- Mais je t'ai pas invitée. Il secoua les épaules et leva les yeux au ciel, comme si ce qu'elle venait de dire était la pire folie qu'il n'ait jamais entendue. C'est ma mère ! C'est elle qui t'as invité, j'y suis pour rien, moi. Le choc n'était toujours pas passé pour le pauvre Serdaigle, et, dans sa barbe, il continuait à grommeler d'indistincts non mais quelle idée et c'est de la folie.

29/07/2016

Keira aurait pu rester bouche ouverte à la réplique outrée d'Archie si elle n'avait pas l'impression depuis le début que cette histoire était bizarre. Mais en fait, elle n'était même pas surprise. Cette phrase dans la bouche de l'écossais était probablement la première chose sensée qui se passait depuis que cette histoire de vacances avait commencé, depuis que sa mère était arrivée tout sourire dans sa chambre pour lui annoncer que ton meilleur ami, tu sais, ce gentil Serdaigle, il m'a envoyé une lettre !

Au mot gentil, Keira avait dû se retenir de rire.

« Je savais que toute cette histoire n'avait aucun sens ! Merlin, je n'aurais jamais cru que maman était capable de mentir pour arriver à ses fins. Bon sang, c'est pour ça que je n'y ai pas pensé avant, elle est incapable de mentir. Non mais tu te rends compte ? Ta mère a dû écrire à ma mère et ma mère a décidé de monter un plan pour que je croie que c'est toi qui m'as invitée ! Ça se voit qu'elle ne te connaît pas. N'importe qui t'ayant parlé trente secondes aurait su que ça ne tiendrait pas la route. »

Keira était véritablement indignée.

« Tu te rends compte ? Nos Poufsouffles de mères ont essayer de nous monter un plan à la Serpentard ! Mais pour qui elles se prennent ? Archie, ça ne va pas se passer comme ça. »

Elle commençait déjà à échafauder des plans. Elle ne pourrait pas tout se permettre ici, avec Grizel MacNeil. La sorcière l'avait tout de même accueillie chez elle et Keira, malgré sa morale quelque peu bancale, gardait des notions de respect et de politesse. Elle ne pouvait pas trop retourner le cerveau de son hôtesse.

Par contre, sa propre mère allait en voir de toutes les couleurs quand elle rentrerait, mais ça, Archie n'était pas concerné.

« Je crois qu'on va passer une semaine bien plus amusante que prévu. Tu es partant ? Et puis pour les moments où on s'ennuiera, j'ai eu une idée pour la Potion de Frénésie sur laquelle on bossait. J'espère que t'auras tous les ingrédients nécessaires ici, mais j'te connais, ça devrait aller. »