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 Manoir Winnesser

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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 23:00

Obéissante, mais surtout, dénuée de toutes émotions, la première année, qui en serait une deuxième dans quelques semaines écoutait avec attention le discours de la courageuse. Les mots étaient prononcés presque amicalement, mais Marie ne se laissait pas avoir par cette façade. La conviction n’était pas présente. La descendante des Winnesser serait reconnaissante, elle aurait une dette envers celle des Prendergast, chose qu’il l’horripilait, mais était tout de même adoucie par ce récent sauvetage. La blonde aux yeux bleus, celle qui était venue la chercher de ses profonds cachots, n’avait pas tiré mot. Elle restait discrètement assise, sirotant son thé dans la riche vaisselle.

La voix détachée, et un petit rictus aux lèvres, Marie répondit à la rouge et or :

-J’ai pris en compte tout ce que tu m’as dit, et je t’en remercie. Je souhaite donc à mon tour t’expliquer. Toi-même, essayant de laver ton nom, tu devrais comprendre mieux que quiconque l’influence d’une famille, et l’amour qu’on peut y vouer. Je suis née Winnesser, je mourrais Winnesser. Je n’ais pas choisi mon nom, mes parents, mais aujourd’hui, je suis fière de mes convictions, autant que tu peux être fière des tiennes. Je suis comme eux Aldabella. Par mon sang, et par mon âme.

Marquant une pause, les yeux en face de ceux de son interlocutrice, la Serpentarde termina :

-Je ne t’ais jamais haït pour être une traîtresse à ton sang, comme on te nommait si souvent. Je t’ais mis dans ce sac, et usé de ça, parce que pour moi, pour les miens, tu es une ennemie, comme j’en suis une pour les tiens.

Quelques instants plus tard, des coups frappèrent à la porte du manoir. Marie haussa un sourcil. Qui allait encore arriver ? La brune en eut la réponse quand deux adultes, travaillant sûrement au Ministère arrivèrent en trombe dans le salon. Une femme, grande, le visage strict semblait la plus incisive. L’autre, petit, grassouillet faisait plus figure de peluche à côté. Marie haïssait les peluches. La femme, dont le nom était inconnu prit la parole, visiblement impatiente. Avec un soupir las, la plus jeune parla simplement, une main sur la nuque :

-Bon, vous souhaitez du clair, très bien. Je me suis faite capturée, enfermée, torturée physiquement et mentalement par ma mère pendant plus d’un mois, les personnes extérieures se sont inquiétés, sont venus me délivrer, sauf que ma charmante mère a tenté de les tuer. Prendergast s’est juste défendue, ce n’est pas de son ressort. Assez court comme ça ?
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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptyJeu 1 Sep 2016 - 1:00


Mission impossible : Sauvetage d'une Winnesser !
Été 1997

D
eux personnages étranges, presque caricaturaux se tenaient devant elle ; une grande femme à l’air grave et impulsif, et un petit homme aux yeux étirés et tendres. Avec un minimum de sens de la déduction, il était possible de comprendre que les deux adultes étaient les aurors qu’elle avait contacté. Tâchant de mettre sa diplomatie de l’avant, Aldabella s’apprêtait à se présenter, lorsque la dame -au lourd accent français- la devança.

« Mesdemoiselles, expliquez-vous. Et vite, je déteste perdre mon temps en banalités ! Allez, on se remue. Toi là, tu m’as l’air bien calme, j'aime pas ça. »

Par réflexe, Aldabella eu un mouvement de recul. Le regard perçant de la dame lui glaça instantanément le sang, ce qui eut pour étrange effet de la rassurer. Depuis la mort de Winnesser, cette terreur soudaine était la seule véritable émotion que la blonde ait ressenti. Pas de chagrin, pas de sympathie et, surtout pas de remords. Mais cette femme dégageait quelque chose de presque malsain, comme si elle arrivait à lire en elle des crimes qu’elle n’avait pas commis ; comme si elle réussirait à lui faire avouer ses torts alors qu’au fond, elle n’avait rien à se reprocher.

Elle inspira et, prête à s’expliquer, ouvrit la bouche, mais Marie la coupa  avant même qu’un son ne sorte. La petite s’élança dans un discours fort brutal et parsemé de sarcasme. Les yeux écarquillés, Aldabella sentit son coeur débattre de plus en plus puissamment dans sa poitrine, et son souffle s’accélérer. Avec prudence, elle jeta un coup d’oeil à la Française et, dès qu’elle vut son air, la jeune fille se mordit la lèvre.

Bouillonnante, la femme se mit à gesticuler. Elle paraissait encore plus terrifiante lorsqu’elle ouvrait  la bouche que lorsqu’elle vous analysait de ses petits yeux. Optant pour le silence, Aldabella encaissa les paroles de l’Auror sans dire un mot, la laissant se vider le coeur. De temps à autres, le petit Chinois lançait de douces remarques, tel un père tentant de calmer son bambin : « Victoire, les petites sont suffisamment en état de choc comme ça, il faut te calmer maintenant. » « Allons, allons, tu en fais un peu trop, Baguette. »

Alors qu’elle finissait son discours, son collègue tendit le bras vers le haut pour atteindre son épaule maigre et, tout sourire, il lui lança :

« Victoire, il faut te reprendre. Tu es au courant que toute cette énergie négative nuit à tes Chakras, et nous savons tous les deux que ton Vishuddha te joue de vilains tours lorsque tu te mets en colère. Souviens-toi de ce 4 octobre. Maintenant, fermes les yeux et respire, comme je te l’ai enseigné. Allez, au son de ma voix,  inspire … Aaaaaaaa-huuuuuuuuuum... c’est très bien. Laisses la colère te quitter. Et… expire… Super, Victoire. Allez, à nouveau. Inspire … Aaaaa-huuum … expire. Tu te sens mieux ? »

Renversant. Le spectacle était absolument renversant. Aldabella observait bonhommes les sourcils froncés, la bouche entrouverte de confusion. Elle échangea un regard avec Mara, qui semblait tout aussi perdue qu’elle. Puis, le Chinois lâcha sa collègue et, une fois assurée qu’elle avait retrouvé son sang-froid, la blonde prit enfin la parole.

« Madame, je suis calme car je crois que paniquer ne ferait qu’aggraver la situation. Alors, comme Marie l’a dit, on devait se rencontrer au Chemin-de-Traverse avant la rentrée, mais une lettre anonyme m’a été envoyée pour me dire que Marie ne se présenterait pas. Inquiète, je suis venue poser des questions à sa mère avec Mara, mais au final, il se trouvait que c’est elle qui maintenait sa fille prisonnière. Mon amie est allée la délivrer pendant que je m’occupais de madame Winnesser, mais elle m’a lancé un Confringo. Par réflexe, j’ai lancé un Déflecto pour faire dévier l’attaque. C’est un sortilège de protection que je maîtrise, alors c’est directement ce que j’ai pensé faire. Tenez, prenez ma baguette et vérifiez par vous-même ! Et vérifiez aussi celle de Winesser, elle est tombée avec elle. »

Sur ces paroles, elle tendit sa baguette à la Française qui, après un instant, la saisit de ses doigts squelettiques. Elle échangea un regard avec son collègue, et c’est celui-ci qui trancha.

« Vas donc vérifier les dires de mademoiselle Prendergast, s’il-te-plaît. Pendant ce temps, je vais m’occuper de discuter avec les petites. »

Victoire s’exécuta et, maintenant seul avec les trois demoiselles, il observa d’abord Aldabella. Pas d’un regard accusateur comme l’avait fait la femme, mais plutôt avec sympathie.

« Écoutes, je comprend que les temps doivent être durs, pour toi. Tu es proche des Rosiers, n’est-ce pas ? La mort de Gabrielle a probablement été un choc, surtout en prenant compte des… circonstances. »


« Ça va. »répondit-elle froidement.


« Oui… bien sûr. Ça va. Et, j’étais présent lors de la Bataille, je tiens à te dire que, bien que je ne l’ai pas croisé, je suis au courant pour ton oncle. Et tu n’as pas à t’en faire ; le Ministère le trouvera et le neutralisera. »


« Avec tout votre respect, monsieur, tout le monde est au courant. Les gens lisent la Gazette et ses conneries en y croyant dur comme fer. Et je sais que vous y croyez au moins un minimum, vous aussi. Sinon, vous ne seriez pas en train de me faire la discussion alors que y a un cadavre en bas du manoir. »

Manchu éclata d’un rire fort, sincère et mielleux. Il plongea ses yeux noirs dans ceux de l’adolescente et, un sourire doux étirant ses lèvres, lui répondit doucement :

« Victoire surveille les Prendergast depuis qu’elle est de service. Elle n’a jamais vraiment fait confiance à Oswald, et elle est encore plus suspicieuse depuis l’apparition surprise de Fergal. Je ne te mentirai pas ; la seule et unique fois où elle a éprouvé de la sympathie pour votre famille, c’est lorsqu’elle a appris la disparition de tes parents. Mais moi, je ne crois pas ce qu’ils disent sur vous. Tu n’as jamais fais de mal à personne, si ? Jamais lancé de Sortilège Impardonnable, ni trahis ta famille. J’ai du respect pour ton frère et toi ; vous faites de votre mieux pour rendre votre famille fière, et je trouve ça honorable. Malgré les erreurs que vous pouvez commettre en chemin. »

Les yeux brillants, la blonde l’observait avec interrogation. Comment pouvait-il avoir autant confiance en elle alors qu’il ne la connaissait pas du tout ? Cet homme était un mystère. Une véritable intrigue sur pattes.

Puis, il détourna les yeux et les posa sur Mara. Il connaissait bien l’histoire des Kvelgen, les talents des deux aînés et, surtout, les difficultés de la cadette. C’était vrai, il savait parler aux gens. Mais il ignorait comment rassurer une jeune sorcière qui, malgré tous ses efforts, voyait les sortilèges comme des obstacles. Il lui adressa néanmoins un sourire, tout comme il venait de la faire à son amie.

« Je suis au courant du courage dont tu as fais preuve durant la Bataille. C’est remarquable, vraiment. »

Enfin, il observa les deux adolescentes et, avec un petit rire, s’adressa à elles.

« Je dois discuter avec Marie un instant, si ça ne vous dérange pas trop. Vous voulez bien allez ensemble… dans la cuisine, peut-être ? Profitez en pour vous rafraîchir un peu, après les évènements. »

Aldabella hocha la tête et laissa sa place à Munchu. L’homme la remercia et s’installa auprès de la Verte, tandis que la blonde tirait sa copine dans la cuisine. Une fois seuls au salon, l’Auror observa Marie d’un regard attentif. Elle avait été tellement à vif, tout à l’heure. Il était persuadé qu’un ton trop doux et affectueux risquait de la froisser plus qu’autre chose. Alors, tâchant de choisir ses mots, il tenta sa chance auprès de la petite.

« Marie, écoutes. Je sais que ça risque d’être difficile, mais tu dois me raconter ce que t’as exactement fait ta mère et durant combien de temps. Sinon, tes blessures pourraient malheureusement se retourner contre tes sauveuses. Je ne veux pas ça, évidemment, mais un cadavre et une jeune fille battue presque à mort, c’est louche, pour un jury. Alors, j’ai besoin de ton témoignage, mais à ton rythme. Ce serait vraiment une aide précieuse. »

Et sortant son calepin, il se prépara à l’écouter.

* * *

Assise sur le comptoir, Aldabella fixait ses pieds sans oser dire un mot. Elle savait bien que Mara se doutait de quelque chose. Comment pourrait-elle n’avoir aucune idée que la blonde se faisait de plus en plus secrète ? Les deux jeunes filles étaient à présent bien trop proches pour que la Rouge arrive encore à cacher toutes ses émotions. Il y avait une limite à son talent, malheureusement pour elle. Et la dernière de ses envies étaient de perdre Mara. Elle avait besoin de son soutien, de son amitié. Elle avait besoin d’elle. Alors elle releva la tête.

« Mara ? Écoutes, j’ai… j’ai pas été entièrement sincère avec toi. Si on est ici, c’est pas parce que j’ai eu une soudaine vague de bonté pour venir sauver une gamine. C’est… parce qu’on m’y a forcé. »

Sa voix, à peine audible, fut interrompue par un long soupire. Celui que l’on expire lorsqu’on a besoin de courage.

« Tu te souviens de la potion d’amnésie, j’imagine ? Destinée à Kyle Igazi, pour le Doloris. Et bien, il se trouve qu’un … professeur m’a surprise. Le prof d’études Moldues, Oscar Underwood. Ils nous a apporté dans son bureau et c’est… parti en couilles. »

À ce point du récit, elle n’osait plus regarder Mara dans les yeux. Sentant sa voix craquer, elle leva les yeux vers le plafond avant de continuer.

« Il m’a vendu son silence. Si je refusais de faire ce qu’il voulait, il me dénoncerait, et tuerait Igazi. Et ce qu’il m’a demandé… seigneur. »

Les mains moites, elle passa la main dans le col de sa chemise, et retira de son soutien-gorge un morceau de parchemin sur lequel était inscrit un titre de manuscrit et son emplacement dans la bibliothèque. Elle demanda sa baguette à Mara et, après une longue inspiration, la pointa sur le parchemin. Du bout des lèvres, elle murmura : « Montres-moi ce que je ne veux pas voir. » Instantanément, les écritures changèrent et les coordonnées se métamorphosèrent en noms. Une liste complète de noms d’élèves. Les larmes aux yeux, Aldabella la tendit à son amie de  ses doigts tremblants.

« Je dois lui donner des informations sur tous ceux inscrits là-dessus. C’est comme ça qu’il a su pour Marie, et qu’on est là. Chaque fois, j’ai toujours voulu être le plus vague possible, mais chaque fois, il me menaçait. »

Elle se mordit la lèvre et ne pu retenir un sanglot. Sa première larme de la journée.

« Il savait ta chambre à Ste-Mangouste, Mara. Et je suis tellement, tellement désolée. Je ne voulais pas, je ne lui ai pas dis, au départ ! Mais il m’a dit qu’ils feraient le tour de l’hôpital pour t’achever si je ne parlais pas. Si tu savais combien je me déteste. »

Et elle plaqua la main contre sa bouche pour éviter qu’un Auror ne l’entendre.


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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 20:57

Alors qu’elle attendait une réponse de la part d’une, ce fut une autre qui répondit. Lentement, le visage de Victoire s’était tourné vers elle. Froide comme une pierre tombale, un sourire nerveux faisait sauter sa lèvre supérieure. Au fil des mots acerbes de la rescapée, elle se sentait perdre le contrôle. Oh comme elle était fine, sa barrière de glace. Il lui en fallait si peu pour devenir un véritable ouragan. Surtout venant d’une gamine qui pensait être la première à souffrir. Son épiderme frémissait, ses dents grinçaient. Toujours cet air faussement calme, figé, la grande bringue s’approcha. Ses pas étaient si mesurées qu’on aurait dit qu’elle flottait. Sans hâte, elle se posta tout près de Marie.

« - Oh mais PARDON d’offenser ton petit cœur troublé, hurla-t-elle en écartant les bras. Tu penses sans doute que t’es la seule foutue sorcière à endurer des trucs impossibles sur cette planète ? Mais laisse-moi RIRE. Ce qu’elle fit ; un rire suraigu et grinçant, avant de s’accroupir. Ses yeux brillaient d’un éclat fou. Ecoute-moi bien, ma chérie. Elle détachait chaque syllabe, faisant claquer chaque mot. Si tu es venue chercher du soutien, tu es tombée sur la mauvaise Auror. Je suis ici pour faire mon travail. Alors oui, j’aimerais expédier les larmoiements et en venir aux faits. Elle caressa la joue de son interlocutrice un peu brutalement, en soufflant : Vu, ma jolie ? »

Quand la brune se dégagea farouchement, elle eut un ricanement moqueur. L’ambiance était lourde pour tout le monde, sauf pour Victoire. Être déstabilisante, c’était sa meilleure carte. Y avait que comme ça qu’on coinçait les menteurs. Chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, c’était pour insuffler le malaise. Cette méthode avait tellement de succès, elle en avait fait son cheval de bataille. Mais Manchu veillait au grain ; il avait bien compris qu’elle était sur le fil de la limite. Pendant une fraction de seconde, la Française avait hésité. Soit elle s’exaspérait davantage de cette petite séance de zen attitude, soit elle laissait couler. Et comme ça faisait quelques temps qu’ils bossaient ensemble, elle avait appris à laisser couler. Roulant les yeux au ciel, elle inspira une, deux fois de façon théâtrale. Ouvrant et fermant les bras à la façon d’un oiseau prenant son envol.
« - Voilà, et c’est quoi la prochaine étape Manchu, hm ? Je me transforme en héron cendré et je migre vers la Chine ?... Bon, ça va maintenant. J’ai dit ça va. »

Mara n’avait jamais ressenti autant de sentiments contraires. Le fou rire qui grondait dans son ventre était contenu par l’atmosphère tendue. Quel duo étrange et pourtant, si complémentaire. Elle les observait sans rien dire, avec une œillade à Alda de temps à autre. De toute façon, valait mieux rien dire ; elle risquait de tout faire foirer, sinon. Mais sérieux, le cirque avait débarqué en ville avec ces deux-là. La Lionne donna sa version des faits, qui s’avérait être la stricte vérité. Du moins, elle était bonne comédienne ; Mara était pas dupe. Elle savait que quelque chose se tramait dans l’ombre, parfaitement dissimulé. Scrutant la baguette en chêne, la squelettique Auror la chipa. Elle aurait tout le loisir de décortiquer le dernier sort jeté. Le gros bonhomme eut l’exquise idée de faire décamper sa collègue complètement siphonnée. Elle devait pas boire que du déca, celle-ci.

Une fois la reine des glaces partie, la Norvégienne se sentait mieux. Son cœur était plus compressé, elle respirait plus librement. Déjà que la situation était foutrement oppressante, pas besoin d’ajouter une Auror anxiogène. Mais la vie aimait en faire des tonnes, comme à chaque fois. Mara darda ses yeux plein de réprimandes sur Marie. Peut-être qu’elle avait morflé. Peut-être que la blonde aurait dû mieux comprendre. Son comportement était juste tout le contraire de ce qu’on voulait. Heureusement, la catastrophe était morte-née avec l’intervention bienveillante du Chinois. Ce dernier s’installa, comme un père s’apprête à parler à ses filles. Avec un grand sens de la morale, diluée dans le miel de paroles douces. La Kvelgen couvait Alda du regard, silencieuse pendant leur bref échange. Quand il posa un sourire sur elle, évoquant la Bataille sanglante, elle tressaillit. Au croisement entre la fierté, et la peur enfouie. Son épaule blessée, nue et griffée de cicatrices, eut un spasme. Du courage. Vraiment ?

Mara se fit pas prier pour gicler de la pièce. Elle avait besoin de respirer, de souffler aussi. L’oscillement intérieur entre tension aigue et calme de rigueur était harassant. Clairement, la jeune fille savait plus se foutre. Et la cuisine déserte ressemblait soudain à un havre de paix. C’était de ça qu’elle avait besoin ; de solitude. Là, le plein de socialisation était fait pour un mois, au moins. Elle s’installa en face de la Lionne, appuyée contre une table en bois. Debout, parce qu’elle en pouvait plus d’être assise. Le temps avait ralenti depuis qu’un cadavre s’était joint à la partie. Ces murs, cette déco, ces meubles, cette odeur de renfermé… C’était le parfait cliché d’un polar moldu. La blonde posa son regard bleuté sur son amie. C’était pas la joie.

Automatiquement, ses bras se nouèrent sur sa poitrine quand elle prit la parole. Alda avait la même voix que le soir de leur première excursion à Poudlard. Un ton d’enfant qui sait qu’il a fait une bêtise, et qui est désolé. Enfin, elle se mettait à table. Mais leurs problèmes n’avaient rien d’enfantins ou de légers. D’autant que là, on passait à un autre niveau. On l’avait forcée. Qui ça, on ? Ses sourcils se contractèrent avec méfiance. Si c’était encore une révélation, elle avait l’air de peser bien plus lourd sur la conscience de la Prendergast que son écart avec Igazi. D’ailleurs, elle l’évoqua. Ainsi qu’un prof du collège, que Mara avait allégrement provoqué en cours. Ce même cours où elles s’étaient rencontrées. Un sourire fugace passa sur son visage à ce souvenir. Il s’effaça bien vite, laissant à nouveau place à une mine inquiète, doublée de curiosité, quand elle sortit un parchemin.

Sérieux, la Kvelgen avait vu les pires scénarios défiler. Tout de suite, elle avait opté pour le choix le plus malsain, tristement évident ; l’abus physique. Et un frisson de dégoût l’avait intensément crispée de l’intérieur. Mais non, c’était pas ça. Soulagement minime. Silencieuse, elle devait laisser la Rouge aller jusqu’au bout. Vu l’effort qu’elle mettait à se confesser, elle pouvait au moins lui accorder le monologue. Intriguée, Mara se pencha sur le côté pour saisir le parchemin aux lettres mouvantes. Des noms. Des noms d’élèves, et le sien. Une exclamation étouffée lui échappa, comme si on venait de lui enfoncer un poing dans l’estomac. Dans son esprit des explosions fusaient, la vérité fracassante s’abattait droit sur sa réalité. L’état d’Alda lui serrait le cœur autant que son sentiment légitime de trahison. Mara Kvelgen, une cible, une tête à couper.

D’un geste sec, elle rendit sa liste de proies à sa propriétaire. C’était insupportable, ce bout de parchemin. A lui seul, il représentait la preuve gluante des paroles de son amie. Amie, voilà un mot intéressant dans ce cas de figure. La Norvégienne était bloquée dans sa réaction, déchirée entre son cœur et sa raison. Malgré elle, elle offrit un regard plein de reproches à Aldabella ; c’était son côté bestiole méfiante. La boule de plomb dans son ventre s’épaississait, lui coupant toute envie de parler. De toute façon, elle savait pas quoi dire. Avec colère, Mara tira une chaise qui crissa sur le sol de la cuisine, avant de s’y laisser tomber. Plusieurs fois, elle tenta de trouver une position confortable ; le menton dans la main, les jambes croisées, le poing sur la tempe. Sans succès. Sa nervosité l’empêchait d’appréhender tout ce bordel calmement. Elle avait besoin d’exploser.

« - J’commençais à peine à me remettre du cadavre en bas, c’était trop beau hein, lâcha-t-elle en se mordant la lèvre. Ses billes bleues transpercèrent celles de sa Léa. Tu te fous… Elle se força à murmurer. Tu te fous de moi, là. T’as choisi ton moment, sérieux… »

Un rire faux lui échappa. Elle savait plus elle en était. Évidemment qu’elle se sentait mal, qu’elle compatissait. Elle aurait voulu avoir la force, la maturité de mettre ses états d’âmes de côté. Mais ça faisait trop d’un coup. Sa conscience régurgitait tout ça en bloc ; c’était bien normal, non ? Mettez-vous à sa place deux secondes. Le silence s’imposa quelques minutes, de circonstance. Sans tourner la tête vers elle, Mara posa une question à l’autre blonde :

« - Pourquoi tu m’l’as pas dit avant ? »

L’Aurore fureta autour du cadavre pendant un instant. Elle était morte sur le coup. Au moment où son corps bombé avait percuté le sol dur. Elle avait eu de la chance, la mère Winnesser. Ça aurait pu être pire ; douloureux, et terrifiant. Sentir la Mort remplacer la vie, comme une simple relève entre collègues. Ça lui faisait pas grand effet d’être là, auprès d’une morte. C’était pas son premier corps, sans doute pas le dernier. Y avait rien de cynique là-dedans, détrompez-vous ; fallait simplement voir la réalité en face. Et à 40 piges, on a la flemme de se voiler la face. On peut plus se berner aussi facilement. Victoire s’étira de tout son long, engourdie par son petit numéro dans le salon. Au boulot. Avec des gestes habitués, elle fit régurgiter les sorts des deux baguettes confrontées. La gamine avait raison. Ses mâchoires grincèrent, ça l’ennuyait que ce soit si basique comme affaire. Mais son instinct la titillait ; quelque chose allait pas. Sauf qu’elle était incapable de dire quoi.

La mine concentrée, elle se ramena dans le manoir pour déposer les baguettes ennemies. Aucun intérêt de s’attarder dans cet endroit. Mieux valait rester dehors, seule avec elle-même. Retourner auprès de ces gamines était pas une bonne idée. Et Victoire savait reconnaître les limites de certaines choses, quand même. Les mains dans les poches, les épaules tombantes, elle attendait sagement son collègue. Le connaissant, il avait dû se montrer tout miel avec elles. Manchu était un homme trop gentil, mais pas idiot. Elle avait toute confiance en lui pour faire son boulot correctement. Disons qu’il était le plus à même de rester calme et disponible. Ensemble, ils s’occuperaient du corps. Le regard glacé de la Française se plissa en levant le nez vers le soleil. Quelle saison pourrie.
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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptyVen 16 Sep 2016 - 8:10

Voilà que l’hystérique s’était mis à hurler. Lassée, épuisée, et à vrai dire ayant hâte que tout cela s’arrête, la verte et argent ne put que sourire ironiquement face à la femme. Celle-ci commençait sérieusement à s’emporter, criant à tous vent, et surtout, devenir aussi rouge que le blason des Gryffondor. La sang-pur, quand l’Auror fut à sa hauteur, dut se retenir pour ne pas lui cracher dessus. Avec ses grands airs, son air empourpré, elle faisait grandement penser à Ombrage.

-Oh, tu n’y es pas du tout vieille peau. Tu as demandé une explication, qui t’a été fournie, mais tu trouves encore le moyen de râler. Il faudrait savoir ce que tu veux. Oh, je me permets de te tutoyer, c’est souvent ce que je fais aux personnes ayant des troubles de comportement aigu. Tu sais, il faut leur expliquer, comme à une enfant.

Le doigt de la femme se posa sur sa joue, et la descendante des Winnesser n’hésita pas pour retirer vivement son visage des approches de la chasseuse de mangemorts. Qu’elle aille au diable, cette moins-que-rien. Sur le coup, Marie eut presque plus envie de traîner avec Prendergast plutôt que la harpie. L’autre agent, qui semblait plus calme, mais également plus « sociable », intima à la dite Victoire de se calmer, et demanda à Aldabella et Kvelgen de partir vers la cuisine.
Eh bah. Elle devait en plus raconter les détails. Pas de problèmes. De toute façon, ce qui était fait, ne pouvait pas être changé. Ça ne servait à rien de jouer le rôle d’une pauvre âme torturée, ce qu’elle n’était certainement pas. La seconde année se cala sur son sofa et réfléchissant quelques secondes par où commencer, elle déclara :

-Ne vous inquiétez pas pour moi. Je vais bien, du moins mentalement. Je n’ai rien à cacher. Ma mère et moi ne nous sommes jamais entendus. Seul mon père était là pour s’interposer. On a sûrement pu se supporter grâce à lui. Jusqu’à sa mort, bien entendu. Je n’étais pas retourné chez moi pour les vacances de Pâques, et donc je n’avais pas vu ma mère.

L’homme prenait des notes au rythme des dires de la Serpentarde. Cette dernière prit une gorgée de son thé maintenant tiède avant de poursuivre :

-Quelques jours après que je sois rentrée à la maison, après la Bataille de Poudlard et la chute de Vous-Savez-Qui. Ma mère et moi avons encore eu une altercation. Et c’est là que ça a commencé. Elle a dû me frapper à la tête ou quelque chose dans le genre… Je me souviens plus bien. Ensuite, quand je me suis réveillé, j’étais enfermé dans les cachots du manoir. Ça a commencé à ce moment-là. J’étais simplement son jouet. Elle s’est amusée avec es couteaux, des tisonniers, des martinets, choses comme ça.

-La chose qui a permis que je sorte de là, c’est grâce à Aldabella. Je lui avais envoyé une lettre quelque jour avant mon enfermement, prévoyant un rendez-vous. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle est venue. J’avais entendu quelqu’un entrer dans la maison, et donc, j’ai crié. Elles ont dû m’entendre comme ça. Cela vous convient ?
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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptyJeu 13 Oct 2016 - 18:37



   
   Belle & Mara & Marie
   Sauvetage d'une Winnesser

E
lle observa Mara en silence, tandis que celle-ci s’animait face à la nouvelle. Elle distinguait la liste avec dégoût, avant de la tendre violemment à Aldabella, qui la replia délicatement du bout des doigts. Puis, un silence pesant s’installa entre les deux amies. La Rouge tentait, du coin de l’oeil, de distinguer les émotions à travers le visage que Mara, mais celle-ci gardait la tête tournée. Ce n’est qu’après quelques minutes que la septième année prit la parole. «  Pourquoi tu m’l’as pas dit avant ? »

Aldabella resta abasourdie face à la question pendant un instant. Fronçant les sourcils, elle se retourna d’un coup vers son amie et descendit du comptoir en un bond. Les épaules rejetées par l’arrière, elle s’approcha de Mara et ne s’arrêta que lorsqu’elles furent suffisamment près l’une de l’autre. « Est-ce que c’est une véritable question, dis moi ? Ou est-ce que tu te fiches de moi ? » De ses lèvres s’échappèrent un léger ricanement, témoignant du niveau de ridicule qu’avait la situation. Puis, son visage redevint instantanément dur, froid et distant. « Je ne te l’ai pas dit car je n’ai pas le choix, Mara. Si j’avais le droit, je le crierais sur tous les toits. Je dirais aux gens de la liste de se protéger, que quelqu’un les surveille. Je raconterais aux professeurs que Oscar Underwood est un maniaque. Je brûlerais ce parchemin. Je ferais tellement, tellement de choses, Mara, si j’avais le droit. Mais il me surveille. Juste de te l’avouer maintenant est un risque énorme que je prend. »

Elle poussa un long soupire, et sa voix détachée se brisa quelque peu alors qu’elle continuait : « Il connaît mes amis, il connaît ma famille. Je suis prise au piège de ma propre vie. Et jusqu’à ce que j’ai trouvé un plan pour me sortir de ce merdier, je dois accepter qu’Oscar tient les ficelles. »


* * *


Manchu avait écouté Marie sans l’interrompre, hochant de la tête face à certains propos, notant tout ce qu’elle racontait. L’honnêteté de la jeune fille le rassurait, et il était encore plus heureux de constater qu’elle était bien plus douce avec lui qu’avec sa collègue. Mais après tout, Victoire avait ce drôle de talent de paraître mesquine et cruelle devant ceux qui ne la connaissaient pas. Mais il savait que derrière ses airs froids et sévères, Victoire était en réalité une femme brisée qui ne désirait que faire son travail correctement.

« Très bien, Marie. Je garde tout en note, merci pour ton temps. » Il se leva et d’un petit coup de poignet, referme son calepin. Il tendit la main à la jeune fille avec un sourire. « Nous avons terminé notre boulot ici, nous allons rentrer au bureau et vous recontacter s’il le faut. Portes toi bien. »

Il rangea ses notes dans sa veste et, d’une voix plus forte, lança : « Mara, Aldabella, nous partons. Merci de votre aide, c’est fort apprécié ! » Et, après un petit mouvement de tête en guise d’au revoir, prit la porte.

Dehors, Victoire observait toujours le cadavre, deux baguettes posées devant elle. « On ferait mieux de libérer cette cour de ce corps. Tu me raconteras tout ce que tu as constaté une fois au bureau. Pour l’instant, rend simplement à miss Prendergast sa baguette et partons. Ces jeunes filles ont besoin de temps pour digérer les évènements. »

Aldabella avait quitté la cuisine, laissant Mara derrière. Son manque de compassion l’avait blessé, malgré elle. Après tout, ce n’était pas comme si elle avait choisi de devenir la marionnette d’Oscar. Elle n’avait rien demandé, alors pourquoi fallait-il que tout le monde agisse comme si c’était de sa faute ? Les bras croisés, elle s’approcha de la fenêtre brisée et observa le sol. Le corps avait disparu et il n’y avait que les taches écarlates de  sang et sa baguette qui jonchaient l’herbe.

Elle se tourna vers Marie. « Je vais rentrer. Je ne sais pas si tu as quelques part où aller, mais si ce n’est pas le cas, je te laisse mon adresse. Viens en Magicobus si tu en as besoin, mais je ne te laisserai pas dans la rue si tu as besoin d’un foyer, d’accord ? » Elle griffonna la position  de l’appartement de Ghrystal et tendit le morceau de papier à la Verte. « Sur ce. »

Elle jeta un dernier coup d’oeil à la cuisine, là où se trouvait toujours Mara, puis transplana en un craquement.
WILDBIRD
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MessageSujet: Re: Manoir Winnesser   Manoir Winnesser - Page 2 EmptySam 15 Oct 2016 - 14:04

Bon, c’était le tour d’Alda de faire son petit coup de gueule. « Petit », c’était pas vraiment le mot. Elle était clairement pas jouasse. Sa réaction ne faisait que braquer la blonde davantage ; elle s’était attendue à ça. D’un côté, elle était incapable de lui en tenir rigueur. Pour tous les Gallions du monde, Mara voudrait pas être à sa place. Mais ça faisait vraiment beaucoup à avaler en une seule fois. Là elle saturait, elle pouvait plus ingurgiter quoi que ce soit. Retranchée dans sa tour d’ivoire mentale, elle ne pouvait que soutenir le regard plein de détresse farouche de la Lionne. Évidemment que c’était pas si simple. Ça servait à rien de surenchérir, à part remuer le couteau dans cette plaie déjà infectée, gangrénant lentement le cœur de son amie. Pourtant, des répliques acides lui brûlaient la langue ; l’heure n’était plus au dialogue. Pas à chaud, pas comme ça.

Sans aucune parole, elle s’esquiva à son amie pour rejoindre le salon. Barre-toi, sinon ça va mal se mettre. Oh comme elle se mordait l’intérieur des joues, pour contenir son exaspération. Son cerveau avait été trop sollicité aujourd’hui, toutes ses réactions matures aussi. N’espérez plus une once de sagesse de sa part ; c’était épuisé. Mais elle avait encore assez de lucidité pour se soustraire à une situation qu’elle pourrait aisément envenimer. C’était pas son rôle, c’était pas le moment. Le venin ravalé lui rongeait l’estomac ; des maux de ventre plus ou moins intenses la secouaient. La somatisation, ça vous dit quelque chose ? Non ? Bah Google est votre ami.

C’était sans appel, la Kvelgen l’aiderait de toutes ses forces pour tenir dans cette vicieuse machination. Mais l’impuissance de sa position n’était pas vraiment rassurante. En vrai, qu’est-ce-qu’elle pourrait faire pour elle ? Si elle s’en prenait directement au prof, c’était grillé. Elle pouvait pas risquer la vie d’Aldabella pour apaiser sa propre colère. Tout ça était nourri par un désir de se faire justicière, de devenir le bouclier de la jeune Prendergast. Fallait simplement trouver l’équilibre dans tout ce merdier. Elle aurait tout le temps d’y réfléchir plus tard ; pour l’instant, Mara voulait juste se tirer le plus loin possible de ce manoir aux allures de crypte.

La Rouge devait être aussi remontée qu’elle, puisqu’elle ne lui accorda plus un regard, plus une parole. Vexée, Mara faisait comme si de rien n’était, et attendait sans broncher. Elle fila son adresse à la rescapée Winnesser, au cas où. D’un pas rageur, elle lui passa sous le nez pour aller transplaner près de la porte d’entrée. Sans pression. Plantant là son acolyte, avec toute l’ingratitude égoïste d’une amie blessée. Oh putain, c’était qu’elle déconnait pas. Mara était tellement crispée de surprise qu’elle avait pas les mots pour se plaindre correctement. A part peut-être des insultes bien senties en gaélique.

« - Scusez-moi… Vous pouvez m’ramener chez moi ? demanda-t-elle d’une voix rauque aux agents de police magique. Gênée, elle se tordait les doigts dans tous les sens. C’est parce qu’en fait… J’sais pas transplaner. Et Alda s’est cassée. »

Victoire, qui venait de rembarrer Manchu en lui notifiant que les baguettes avaient été remises dans la baraque, posa ses yeux gelés sur la Kvelgen. Elle aurait été capable de refuser. Juste pour le plaisir de la voir se décomposer, mais même elle n’était plus d’humeur à infliger des ascenseurs émotionnels. Même pas à une pauvre créature démunie. A la grande surprise de son collègue, la frigide Auror attrapa le bras de la blondinette. Y avait un truc inexplicable qui clignotait dans son esprit quant à cette Mara Kvelgen. Quelque part, dans des bribes floues de son passé, elle lui rappelait quelqu’un. Quelqu’un qu’elle ne connaissait que trop bien, et qui avait désespérément besoin d’aide. Même si ça lui écorchait la gueule de le réclamer. Fallait savoir tendre la main, de temps en temps. Un craquement sonore indiqua leur départ.
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