Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

 

 Keep calm and call Siobhan (PV Sio ♥)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Perséphone Rosenwood
Perséphone Rosenwood
Confrérie Abraxans
Tell me who you are...
Rang Modératrice

Date d'inscription : 03/04/2016
Parchemins : 161
Points d'activité : 62
Avatar : Naomi Scott
Multicomptes : Hazel & Sanchalina
Image : Keep calm and call Siobhan (PV Sio ♥) 1465665418-deesse-de-la-mort
Âge : 19
Année : Septième année
Situation financière :
  • ★★★★★


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 37 - 47 - 57
Keep calm and call Siobhan (PV Sio ♥) Empty
MessageSujet: Keep calm and call Siobhan (PV Sio ♥)   Keep calm and call Siobhan (PV Sio ♥) EmptyJeu 21 Juil 2016 - 11:37

Keep Calm and Call Siobhan

Le 13 juillet - Quinze heures



Assise sur ma chaise, je contemple le verre d'eau que j'ai réclamé pour attendre. Je ne suis pas tout à fait certaine qu'elle vienne, j'ai sans doute prévenu un peu tard, sans doute laissé passé trop de temps. Mais aujourd'hui, comme lorsque j'avais onze ans, j'ai besoin de Siobhan. J'ai besoin de sa présence, de son énergie. C'est égoïste. C'est peut être aussi parce que j'ai revu Morgane après tant d'années. Siobhan m'a ouvert au monde, elle m'a permis de trouver mon équilibre, de me désintéresser de ce qui m'encombrait, de grandir et de construire ma carapace, de la consolider. Peut être que la voir me permettra de retrouver un peu de paix. Et quoi qu'il en soit, elle me manque. Installée là, patientant en silence, espérant son arrivée, je me rends à l'évidence. Rien ne nous obligeait à ne plus nous parler. Rien ne nous forçait à nous éloigner. Et je suis presque certaine que si je lui en avais laissé l'occasion, nous serions toujours les amies que nous étions il y a de cela quelques mois, ou quelques années. Mais les regrets sont bien inutiles.

Je bois une gorgée d'eau et glisse mes doigts sur la baguette accrochée à ma ceinture. Seule à cette table, en plein soleil, le souvenir de mon échec à Sainte Mangouste me revient. Comme si trop réfléchir m'avait été profitable, dernièrement. Depuis la bataille, je n'ai pas utilisée ma baguette. Celle que j'ai considérée comme ma plus grande alliée depuis que nous nous sommes trouvées chez Ollivander m'a trahie, ou peut être est-ce l'inverse. Depuis la bataille, de puis ce flagellum perdu quelque part dans le hall, je n'ai pas fait de magie. Jamais je n'avais passé tant de temps sans un sort, sans un tout  petit enchantement. Mais à Sainte Mangouste, il n'y en avait ni l'opportunité ni l'intérêt. Ou plutôt, il n'y en avait pas le besoin. Parce que je crois qu'il aurait fallu au moins cela pour me contraindre à utiliser ma baguette. Je ne peux pas la contempler sans repenser à ce soir là, et mes doigts m'abandonnent. Comme si je ne savais pas comment la tenir. J'ai souvent entendu dire qu'il fallait aussitôt remonter sur son balai lorsque l'on en tombait. Mais la chute étant douloureuse, il est difficile de ne pas céder à l'appréhension. Peu importe que l'on soit lâche, ou simplement peureux, ou rien de tout cela. A partir du moment où l'on a une conscience, où l'on est capable d'associer causes et conséquences, alors on se souvient. On prend le risque en compte, et cela complique tout. Malgré tout, il va bien falloir que je m'y remette, d'autant plus si je dois maintenant vivre seule dans une maison trop grande.

A l'idée du salon vide, des étages dépouillés, mon cœur se serre. J'ai hésité à y passer, en sortant de Sainte Mangouste. Libérée tôt dans la matinée, j'aurais pu y déposer mon sac et les quelques bricoles que l'on avait déposées dans ma chambre. J'aurais pu parcourir les lieux, chercher une lettre inexistante ou faire l'inventaire. Savoir quoi garder ou au contraire, faire disparaître. Déposer dans une boutique quelconque du chemin de traverse ou de l'allée des embrumes contre quelques pièces. Mais c'était trop déprimant. Et après tout, vingt-quatre heures de fuite n'ont jamais fait de mal à personne, si ? J'avais opté pour une solution impulsive, déraisonnable mais agréable. J'ai pris une chambre au Chaudron Baveur, juste pour une nuit, et j'y ai déjeuner. Puis j'ai profité de la chaleur irradiante du début d'après midi pour quelques courses. Quelques achats inutiles, et pourtant tellement essentiels. Je jette un coup d'oeil aux sacs entassés contre ma chaise, songeant aux ouvrages qu'ils renferment, aux cadeaux pour Alexandre, pour le petit fléreur que je n'ai toujours pas pu récupérer. Les achats compulsifs peuvent étouffer les responsabilités, mais je ne peux pas fuir la magie.

Alors je m'empare de ma baguette et lui lance un regard presque implorant. Allez ma grande. Ma respiration s'accélère et je me concentre. Je ne sais même pas quoi lancer. Un avis, ici ? Même maintenant que Voldemort est mort, les sorciers sont tendus, méfiants. Cela générerait de la panique et personne n'a besoin de ça. Un Accio suffira. Je pousse mon verre au bout de la table, pour que l'exercice ait un quelconque intérêt et je pointe ma baguette. Mais face à mes yeux grands ouverts, ce n'est pas l'image de la table ou du Chemin de Traverse qui prédomine. McGonagall, Lestrange. Ce satané mangemort, cette charogne. Et ma main se met à trembler. Et si l'imperium n'était pas tout à fait dissipé, s'il était toujours là, quelque part, dissimulé dans un coin de mon esprit ? Si sa volonté était vilement cachée derrière la mienne, attendant son heure ? C'est ridicule, mais le savoir ne rend pas l'hypothèse moins effrayante. Je pourrais me tromper, je pourrais ne plus savoir, je pourrais... Je ne sais pas. Je sais que c'est stupide, insensé. Je sais que ce n'est pas productif et qu'il n'y a aucune raison que les choses se passent mal. Mais je me souviens de la sensation de mon bras qui m'échappe, de ma baguette qui répond à un autre, et le bois taillé vient reposer mollement sur la table. Je passe mes mains sur mes joues, sur mes paupières closes. Je frictionne mon visage, me donne du courage. Je fais craquer mes doigts, les étire, comme si je me préparais à un duel de haut niveau, quelque chose de complexe et d'éprouvant. Juste un accio nom d'un gnome !

Je brandis ma baguette et serre les doigts sur son bois à les en faire blanchir, à planter mes ongles dans mes paumes. J'inspire, je me force à sourire doucement, avec une confiance feinte. Tout. Ira. Bien.

« Accio. »

Je murmure, mais ma voix ne tremble presque pas. Enfin disons que cela aurait pu être pire. Mais malgré mon envie, mon manque de conviction et l'immobilité douloureuse de mon poignet ne me permettent  pas d'être efficace. Rien ne se passe. Je ris nerveusement, tout doucement, un peu rassurée. C'est un échec, certes, mais je n'ai déclenché aucune catastrophe, c'est déjà bien, non ? Pourtant, ma gorge est toujours nouée. Mais peu importe. Je dois y arriver. Je suis une Rosenwood, une Von Hart. Je suis Perséphone. Je ne peux pas être faible.

« Accio ! »

Cette fois, le verre bouge. Rapidement, même. Il se déplace, oui, mais pas du tout comme il le devrait. Trop d'angoisse, trop de brusquerie. Le verre est projeté avec force sur le pavé, plusieurs mètres plus loin. Il se brise en une multitude d'éclats et je plaque ma baguette sur la table avec une violence inutile, tandis que quelques sorciers me regardent avec surprise ou mépris. C'est lamentable.
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

MMHP :: Boîte à Souvenirs-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser