[Centre spécialisé] La vie réserve toujours des surprises ~ [Morange]

04/03/2016

Centre spécialisé, 22 juillet 1997.

Cela faisait que cinq journées que je passais dans cet endroit que je considérais comme un enfer bien que le traitement n'ait rien d'affreux. Ce qui était affreux était ma tête. L'intérieur de ma tête. Je combattais actuellement mes propres démons, surtout que j'avais fait une tentative de suicide il y a quelques jours de cela mais ça avait été avorté. Je m'étais mutilée partout sur mon corps, ce qui avait été soigné partiellement par des sorciers d'ici mais il y avait encore plusieurs cicatrices. Je m'en fichais. Je me fichais de presque tout à l'heure actuelle. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. La belle Lilianor des beaux jours n'était plus. Celle d'aujourd'hui était autre chose. Je dormais à peine, quoi que la nuit dernière, j'ai réussi à dormir un cinq heures, ce qui est mon maximum depuis le début du mois.

En vérité, aujourd'hui, j'étais mieux que la journée d'hier. Il est vrai que j'avais vu un psychomage hier. Surtout après ma tentative de suicide, j'ai eu un peu plus d'aide de la part du staff de l'endroit. Il y avait des psychomages, des gardiens et aussi quelques médicomages. En somme, nous n'étions pas mal traités mais il restait que nous étions emprisonnés dans cet endroit sans pouvoir y sortir. Le temps était long, très long.

J'étais dans ma chambre, assise sur mon lit. Je regardais mon violon dont je n'avais pas touché depuis presque deux mois. Je l'avais grâce à Eleonora et on m'avait permis d'amener cet objet ici. Évidemment, il a été vérifié afin qu'il ne contienne rien de magique ou aucun risque de blessure quelconque. Puis, comme nous étions surveillés en tout temps, je ne risquais pas vraiment de faire mal à autrui et je tiens trop à cet objet pour le casser. Je l'avais depuis ma petite enfance, offert par ma mère. Je me demandais où elle était. Et avait-elle vraiment voulu se mêler aux histoires de Vous-Savez-Qui ? Mon père ou ma tante l'avait-il obligée à les aider dans leurs sombres desseins ? Je ne pouvais tout simplement pas savoir. Malgré tout, ma mère n'a jamais été vraiment mauvaise en ce qui concernait Molly. Mon père a toujours pris le contrôle sur ma mère. Je m'en rendais compte aujourd'hui. Beaucoup de choses semblaient s'expliquer aujourd'hui et comme j'avais amplement le temps de réfléchir, c'est à ce genre de conclusion que je pouvais arriver.

Toujours sur mon lit, en pleine pensée comme bien des moments, je me suis levée debout, replaçant la jupe noire que j'avais enfilée aujourd'hui. J'avais quand même mes vêtements et quelques trucs personnels, malgré la liberté très limitée. Puis, on m'avait presque mis un truc de sécurité afin que je ne recommence pas une action comme celle que j'ai tenté il y a quelques jours mais on m'a rien mis. Sauf que si je recommençais... C'est alors qu'on m'interpella pour me dire que j'avais de la visite, une personne du nom de Morange Tiller. Morange ? Levant les sourcils de surprise même si j'étais seule, je suis sortie de ma chambre, me demandant toujours pourquoi lui venait me voir moi. J'avais eu quelques échanges de lettre lorsque j'étais dans le centre pour délinquants mais jamais je n'aurais pensé qu'il viendrait, surtout qu'il savait que j'avais toujours eu du dégoût pour les nés-moldus en plus de l'avoir étranglé dans la grande salle.

C'était ma première visite depuis mon incarcération dans cet endroit. Je me suis donc rendue à l'endroit propice aux visites, soit la salle des visites. Évidemment, j'étais toujours surveillée mais je tentais de faire comme si de rien n'était. Je n'avais presque pas le droit à de l'intimité dans cet endroit. J'avais rapidement attaché mes cheveux en une queue de cheval, que j'avais enfin lavé la veille. D'ailleurs, pourquoi est-ce que Morange venait me voir moi à la place d'Andrew ? Je me souvenais comme si c'était hier lorsqu'ils étaient nus tous les deux devant Hope et moi. Morange n'avait pas eu l'oiseau à l'air contrairement à Andrew. Je me souvenais de mes moqueries et de mes rires à ce moment-là. Il ne fallait pas oublier que le Serdaigle était devenu une de mes cibles.

J'étais enfin arrivée, regardant vaguement un des gardes qui suivait avant d'entrer dans la pièce visite. Il ne me suivait pas à l'intérieur mais restait tout de même à proximité de l'endroit et je savais que tout était écouté et qu'à la moindre action agressive, on me sauterait dessus. De toute façon, je n'avais aucune intention de faire un mal quelconque à personne sauf à moi-même mais j'allais essayé de ne rien me faire même si c'était tentant, voulant souffrir comme Lucy avait souffert de ma propre main. Bref, tout juste entrée dans la pièce, je vis Morange qui était déjà là. Je l'ai regardé vite fait sans rien dire avant de m'asseoir sur une chaise près d'une table pour enfin dire :

« Salut Til... Morange. » Dis-je, d'un petit sourire. « Je pensais que tu aurais préféré voir Andrew, euuuh... Pourquoi moi ? » Lui demandais-je, tout de même curieuse sur cette question. « Je veux dire, je n'ai jamais été très gentille avec toi... Je sais qu'on s'est écrits en s'excusant mais quand même... » Dis-je, en conservant tout de même un petit sourire. Au final, je ne connaissais presque pas qui était Morange. Comme Eleonora alors que celle-ci était la meilleure amie de Molly. Jamais je n'avais pris la peine de connaître vraiment qui étaient les personnes dont je n'appréciais guère. Aujourd'hui, on aurait dit que c'étaient ces personnes qui me soutenaient le plus...

On dit souvent que les meilleures choses arrivent à ceux qui n'attendent jamais rien. On dit aussi souvent que le hasard fait bien les choses. Pourquoi Morange est il là à attendre Lili , assis sur une chaise du centre de détention en attendant qu'elle arrive ? Pourquoi n'est il pas allé tout simplement voir Andrew ? Il était bien plus proche du gryffondor qu'il ne l'était avec Lili. Il n'était même pas ami avec la serpentard - on pourrais les qualifier d'anciens ennemis. C'est tout. Et la question tourne toujours : Sont ils toujours des adversaires ? Les yeux rivés sur ses cuisses , le serdaigle n'ose faire un geste. Tout paraît si calme , si silencieux ici. Mais il sert que derrière ces murs se cachent des cris de douleurs , des traces de larmes qui ne pourront jamais complètement s'effacer. Il ne relève ses yeux que lorsqu'il entend le son de sa voix. Elle est là. Devant lui. Et elle paraît aussi étonnée que lui. Pourquoi il n'arrive pas à répondre à sa question ? Pourquoi semble t-elle n'avoir aucune réponse alors que Morange sait très bien tout au fond de lui pourquoi il est là ? Avec un soupir, il s'apprête à se lever mais elle s'assoit devant lui. Je sais... que tu allais poser cette question. J'irais voir Andrew après, t'en fais pas pour ça. Juste que j'avais... envie de te voir en premier. Bizarre comme réponse. Mais c'est la seule qu'il trouve à fournir. Elle devra s'en contenter, du moins pour le moment. L'évocation de son prénom le rassure un peu. Finalement, peut être qu'elle compte partir sur de meilleures bases elle aussi. Dresser le drapeau blanc , tout oublier. Parce qu'un jour ou l'autre, même si on ne pourra jamais oublier, il faut accepter. Pardonner. Tout le monde mérite le pardon et une deuxième chance. Même Lili. Voilà les réelles raisons qui ont poussées Morange à venir ici. Même si évidemment , il ne veut pas vraiment se l'avouer. Je sais que tu n'as jamais été gentille avec moi Lili, coupe t-il d'un ton sec, ses yeux plantés dans les siens. Mais ça veut pas dire que je n'ai pas envie de l'être avec toi. Tu comprends ça ? Tu n'aurais ... sans doute pas fais la même chose pour moi. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas le faire pour toi.

Ca , bien sûr, elle ne peut sans doute pas comprendre. Ce qu'il veut faire pour l'aider - pour l'écouter. Et justement, merde. Ils se sont écrits. En s'excusant. Ses mots n'étaient donc que des paroles lâchées dans le vent sans importance ? On s'est écrits Lili. Et tout ce que je t'ai dis, je ne pense pas nécessaire de te le répéter ici. Tu sais déjà tout. Sache que j'étais et que je suis sincère. - En espérant qu'il advienne la même chose d'elle. Depuis , j'ai souvent pensé à tout ça tu sais. Ca doit être horrible.. d'être ici. En quatre murs sans n'avoir rien d'autre que l'Espoir et la volonté à quoi s'accrocher pour pas tomber. Il s'interromps en lui adressant un petit sourire compatissant. Je suppose que c'est comme ça qu'on apprends de ses erreurs aujourd'hui. Et que tu t'en sortiras. Comment ca va toi ? Tu arrives à gérer ton humeur, ton moral ?

Sans doute que non. Mais c'est pas faute de demander. Qui est véritablement heureux dans un endroit pareil ? Même le plus fou des sorciers pourraient en tomber malade. Morange qui n'est là que pour la visite a juste une horrible impression d'étouffer par moment. Si seulement ils pouvaient aller prendre l'air. Pour respirer. Juste respirer.

04/03/2016

J'étais en face de Morange Tiller dans la pièce à visites. J'étais assise et lui également. Une table se trouvait à côté comme seul meuble de la pièce. Néanmoins, je me demandais toujours pourquoi il était venu me voir moi, une criminelle n'ayant jamais été gentille avec lui ? Je n'étais pas Molly et même l'opposée de ce qu'elle est. Il aurait été aisé de dire que nous n'étions pas du tout de la même famille si ce n'étaient pas de nos noms de famille et de nos accents australiens. Pourquoi Morange n'était-il pas allé voir ma soeur ? Ou encore Andrew avec qui il était ami ? Je ne comprenais pas et j'aimerais bien comprendre. À la base, nous étions ennemis et en plus, j'avais trahi le château. Certes, c'étaient par rapport à des raisons familiales mais il restait que j'avais quand même trahi Poudlard, ma seconde maison. En tout cas, c'était justement la question que je lui avais posée en ce qui concernait sa présence ici pour moi. Il me répondait :

« Je sais... que tu allais poser cette question. J'irais voir Andrew après, t'en fais pas pour ça. Juste que j'avais... envie de te voir en premier. » J'ai haussé des sourcils, me demandant toujours pourquoi moi en premier ? Je ne pus m'empêcher de lui demander : « Moi en premier... ? Pourquoi ? » J'avais le droit de le savoir. Pour moi, c'était le noir en entier. De mon point de vue, il n'y avait absolument aucune raison à ce que je sois la première.

Je lui avais également mentionné n'avoir jamais été gentille avec lui, surtout cette année. En fait, je n'avais jamais été gentille avec la majorité du château, même les proches de Molly comme Eleonora. Des insultes par-dessus des insultes ou encore des humiliations publiques, comme la fois où Morange et Andrew se sont retrouvés à poils, les fesses à l'air. Il m'avait coupée, en quelque sorte, disant : « Je sais que tu n'as jamais été gentille avec moi Lili. » Son regard était pointé dans le mien et vice-versa. « Mais ça veut pas dire que je n'ai pas envie de l'être avec toi. Tu comprends ça ? Tu n'aurais ... sans doute pas fais la même chose pour moi. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas le faire pour toi. » Je mis mes deux mains sur ma tête, sachant qu'il n'avait pas tort. Cela à cause de nos antécédents passés ainsi que de la façon différente dont nous avions été élevés. Je ne savais pas quelle genre d'enfance avait eu Morange, surtout que je savais désormais qu'il était né-moldu. « Je ne vais pas te mentir mais... tu as raison... » Dis-je, avec une teinte rouge de honte ayant apparue au visage alors que mon regard pointait désormais le sol. « Je ne comprends juste pas pourquoi tu tiens à être gentil... Je suis une horrible personne qui ait fait du mal et qui ait trahi l'école, je ne mérite pas que tu sois gentil avec moi... » Dis-je, en relevant mes yeux bleus vers les siens. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi il était "gentil" avec moi. Non, impossible. Je revoyais toutes les fois où je m'étais ouvertement moquée de lui sans gêne. De plus, il ne fallait pas oublier qu je l'avais étranglé en plein milieu de la grande salle. Pourquoi ne se vengeait-il pas ? Tant de confusion dans ma tête à l'heure actuelle.

Cela paraissait que je n'avais jamais eu la même vision des choses que lui. Nous étions si différents au point de vue psychologique. Il faut dire que depuis ma sortie de St. Mangouste, j'ai eu beaucoup de temps dédié à la réflexion. Cela avait été une de mes activités principales avant et après le procès. Le garçon se mit donc à me dire : « On s'est écrits Lili. Et tout ce que je t'ai dis, je ne pense pas nécessaire de te le répéter ici. Tu sais déjà tout. Sache que j'étais et que je suis sincère. » J'ai hoché lentement de la tête, disant vaguement mais sincèrement : « Moi aussi... » Je continuais à le regarder dans les yeux alors qu'il continuait : « Depuis , j'ai souvent pensé à tout ça tu sais. Ca doit être horrible.. d'être ici. En quatre murs sans n'avoir rien d'autre que l'Espoir et la volonté à quoi s'accrocher pour pas tomber. » Il m'offrit un sourire avant que je me retourne mon regard vers le sol, quelques larmes naissants dans mes yeux. Je ne pleurais pas mais j'étais sur le point de le faire. Oui c'était horrible psychologiquement. Ne pas pouvoir sortir de cet endroit... Il s'interromps en lui adressant un petit sourire compatissant. « Je suppose que c'est comme ça qu'on apprends de ses erreurs aujourd'hui. Et que tu t'en sortiras. Comment ca va toi ? Tu arrives à gérer ton humeur, ton moral ? » J'ai haussé des épaules. Je savais très bien que mon moral était à terre. Je me suis levée lentement de ma chaise en regardant la fenêtre puisqu'il y avait une fenêtre, avant de dire :

« Je ne vais pas te mentir mais mon moral est à plat. Tu sais, j'ai essayé de me suicider il y a quelques jours... » Je me suis tournée vers lui en montrant mes avants-bras où on pouvait voir encore des traces de griffures blanches, partiellement guéries. Je lui ai aussi montré mes jambes où on pouvait également voir certains endroits blancs. Ça allait guérir mais que d'ici quelques semaines. « On m'en a empêché mais j'étais prête à aller jusqu'au bout. Avec mes ongles, j'ai griffé jusqu'au sang mes jambes, mes bras ainsi que mon front... » J'ai tombé à genoux sur le sol, commençant à pleurer. « Je n'ose pas imaginer ce que j'ai fait endurer à Lucy... Elle ne le méritait pas... Elle m'a l'air si gentille, en plus de cela... Tu sais, elle a même témoigné en ma faveur... » Je pleurais de plus belle, en regardant le sol. « Je suis damnée, Morange... Lorsque je reviendrai à Poudlard, on me criera "traîtresse" à tous les coins de couloir et pleins d'insultes... Et puis, qui voudrait d'une personne comme moi... ? » J'ai relevé la tête vers lui, toujours en larmes et à genoux. « Dis-moi, Morange... Pourquoi est-ce que des gens tiennent encore à moi ? » Lui demandais-je, sans bouger. Chose sûre, peut-être que cela faisait du bien que de parler à une personne outre que celles dont j'étais habituée ou encore le psychomage...

Pourquoi doit il toujours avoir des réponses à tout ? Et pourquoi Lili se sent elle obligée de savoir pourquoi il est venu la voir en première à la place d'Andrew ? C'est comme ca. C'est tout. Pourtant, il sait qu'il y a autre chose. Se mordant la lèvre, il peine à trouver une réponse convenable à lui sortir. Ecoute, parce que j'ai décidé de venir te voir en premier, c'est tout. Il n'y a pas...de raison particulière. Mais si tu veux, je peux repartir. Finalement, les réactions de Lili ne sont pas si étonnantes. Morange s'y attendait complètement, voilà pourquoi il a du réfléchir maintes fois dans sa tête avant de ce décider à venir ou pas. Pourtant, il ne peut pas rater cette occasion de pouvoir lui parler en face. Et d'ailleurs, elle ne semble pas le comprendre non plus. La porte étant fermée derrière lui , il lui est désormais impossible de faire marche arrière. Autant en profiter. Lili ... comme je te l'ai dis, ce n'est pas parce que tu m'as fait du mal que je devrais t'en faire en retour , répondit il avec un léger soupir pendant à ses paroles. Je ne suis pas comme toi , je ne ressens pas ce besoin de me venger dès qu'on m'a fais du mal. Avant, je l'étais, un peu. Mais j'ai changé. Que tu sois gentille avec moi ou pas ne changera pas ma façon d'être et de procéder. Un instant, le serdaigle hésite à la rejoindre à la fenêtre. Finalement, il reste immobile, se disant qu'elle a peut être envie de rester seule. C'est pas encore le bon moment pour précipiter les choses. Surtout après ce qu'elle vient de lui dire. Voir ses blessures blanchâtres sous ses yeux lui provoquent de furieux frissons qui le forcent à détourner le regard. Jusqu'à ce qu'elle tombe à genoux sur le sol. Morange s'apprête à se lever pour l'aider - Lili ne ressemble plus qu'à une vulgaire poupée de chiffon, faible et vulnérable. Son cœur se met à battre à tout rompre. Voir de telles blessures , que ce soit sur un ami ou un ancien ennemi fait toujours mal. Pourtant le serdaigle ne sait pas ce qui le pousse à réagir comme ça. Comme s'il se sentait obligé d'aller l'aider, d'aller la protéger. Mais ce n'est pas son rôle, loin de là.

Finalement , il se dit que ce n'est pas une bonne idée de la laisser sur le sol comme ça. Toute seule. Il est clair qu'elle se sent délaissée et qu'elle a juste besoin d'un compagnon, d'une épaule à laquelle s'accrocher. Morange vient s'agenouiller près d'elle , et pose une main hésitante sur son épaule en la pressant un peu. Lucy. Alors c'est ca ce qui la tracasse. Eh. Lili. Tu t'es fais du mal pourquoi ? Tu pensais que ça allait arranger tous tes problèmes ? Demande t-il d'un ton doux. Mais inexplicablement, son visage se durcit. Comme si il était en colère contre elle. Je sais pas pourquoi t'as fais ça, j'suppose que c'était pour mettre fin à tous tes problèmespoursuivit il sans lui laisser le temps de répondre. Mais Lili , est ce que tout s'est arrangé ? Est ce que maintenant que t'as fais ça, Lucy va mieux, ou est ce que tu es enfin sortie de cette merde ? Dis le moi.Petit silence. Dis moi si tu te sens mieux ou différent, parce que franchement , moi je trouve pas que beaucoup de choses ont changées.

Il laisse à Lili le temps d'enregistrer ce qu'il vient de dire. Puis inspire un grand coup et secoue la tête. Ca sert à rien de la laisser tourner autour du pot. Ecoute, tu pourras jamais effacer ce que tu as fais à Lucy. Ok ? Jamais. Et quand bien même si un jour elle et toi arrivaient à devenir amies , elle oubliera jamais. Tu comprend ca ? Il fallait qu'il lui dise. Sinon , elle ne se rendra jamais compte qu'elle ne fait que tourner en rond pour rien. Si elle a témoignée en ta faveur, c'est son choix. Tout le monde est différent Lili... Certains décident de pardonner , d'autres pas. Et les insultes, c'est à toi de décider de les écouter ou pas. Personne t'y force et même si c'est difficile , tu peux aussi très bien les laisser te passer sous le nez. - Morange sait ce que ressent Lili. Si elle savait à quel point; et pourtant c'est vrai , souvent il s'est senti blessé , humilié. Mais il faut croire qu'il a fini par les laisser couler sur lui. Ca ne sert à rien d'écouter les autres, faut bien qu'elle le sache.

Elle finit par relever ses yeux sur elle et soutient son regard sans problème.
Personne n'aura jamais vraiment de réponses à cette question, Lili. Des gens tiennent à toi car.. c'est tout. C'est comme ça. Des proches, des amis. Arrête de te poser des questions. T'es pas ici pour le mal et vu que t'es ici et que tu es destinée à y rester un bon bout de temps, tu penses pas qu'il vaudrait mieux faire les choses bien ? Sur ces mots, il passe ses pouces sur les larmes brûlantes qui roulent le long des joues de la serpentard. Puis s'arrête et se rend compte que son geste est peut être gênant pour elle comme pour lui. Il ôte ses mains rapidement , détourne le regard et se redresse. Allez, relève toi maintenant.

04/03/2016

C'était tellement étrange que d'être en compagnie de Morange Tiller. Juste lui. Je me souvenais tellement de cette matinée où mes deux mains entouraient sa gorge, ayant voulu sa mort sur le coup. À ce moment-là, je n'avais pas pris ses paroles en ce qui concerne ma famille alors que aujourd'hui, je suis aussi pire qu'eux... Ce n'est pas pour rien que je suis prise dans ce centre spécialisé afin que l'on "étudie" ma psychologie et qu'on m'aide à remonter la pente. C'était un processus difficile mais je n'avais pas le choix de passer par-là du fait que ça résultait du procès. Sinon, je me serais bien volontiers joins à ma soeur chez Eleonora. Les deux Poufsouffles doivent bien s'éclater alors que moi, je suis prise dans cet endroit à m'emmerder comme tout même si je prévoyais jouer de mon violon dans les prochains jours, chose que je n'avais pas faite depuis longtemps.

Donc, je n'avais pu m'empêcher de demander à Morange pourquoi il était venu me voir moi, en premier alors qu'Andrew était son ami, à la base. Moi, je n'étais qu'une ennemie qui a déjà tenté de le tuer bien qu'aujourd'hui, je regrette mon action passée. Il me répondait : « Ecoute, parce que j'ai décidé de venir te voir en premier, c'est tout. Il n'y a pas...de raison particulière. Mais si tu veux, je peux repartir. » J'ai simplement dit, d'une petite voix : « Reste... s'il te plait... » Le temps était long ici et parler à une personne en-dehors des gens de l'endroit allait me faire amplement du bien. Même si c'était Morange.

Je lui avais répondu concernant le fait que je ne méritais pas qu'on soit gentil avec moi. Je ne comprenais pas pourquoi des gens comme Morange ne m'insultent pas et ainsi de suite. Être gentil. C'est ce que je ne comprenais pas encore, surtout que je n'aurais pas fait la même chose pour lui et il le savait. Du coup, il me disait : « Lili ... comme je te l'ai dis, ce n'est pas parce que tu m'as fait du mal que je devrais t'en faire en retour. Je ne suis pas comme toi , je ne ressens pas ce besoin de me venger dès qu'on m'a fais du mal. Avant, je l'étais, un peu. Mais j'ai changé. Que tu sois gentille avec moi ou pas ne changera pas ma façon d'être et de procéder. » Je ne savais pas quoi répondre, me contentant de hocher de la tête. Finalement, j'ai dit : « Je suppose que j'ai encore bien des choses à apprendre dans ce que tu dis... » Au-travers de ses paroles, je pouvais décerner des choses envers lesquelles je devrai essayer de m'améliorer en passant du temps dans ce centre. Être une meilleure personne et surtout voir tous les côtés de ce qu'est la vengeance.

Voilà que je m'étais levée en me dirigeant vers l'unique fenêtre de la pièce avant que je ne débute sur le sujet de ma tentative de suicide, quelques jours auparavant, lui montrant mes blessures devenues blanches, sur mes jambes et mes bras. Dire que j'avais fait cela moi-même, surtout que je pouvais aisément ressentir encore l'énorme douleur que j'avais éprouvé en me mutilant avec mes propres ongles. Le sang avait coulé. J'avais voulu ressentir la souffrance qu'a eue Lucy. On m'avait empêchée d'aller plus loin sinon je serais probablement morte. J'étais ensuite revenue près de lui en tombant à genoux, me mettant à vraiment pleurer. Dire qu'avant, je n'avais presque jamais pleuré de ma vie. Désormais, on aurait dit que c'était fréquent. Toujours à genoux, je sentis une main sur mon épaule, celle de Morange, qui se mettait à me dire :

« Eh. Lili. Tu t'es fais du mal pourquoi ? Tu pensais que ça allait arranger tous tes problèmes ? » J'ai haussé vaguement des épaules, disant faiblement : « La mort, si... » Puis, le ton du Serdaigle se durcit lorsqu'il continua : « Je sais pas pourquoi t'as fais ça, j'suppose que c'était pour mettre fin à tous tes problèmes. Mais Lili , est ce que tout s'est arrangé ? Est ce que maintenant que t'as fais ça, Lucy va mieux, ou est ce que tu es enfin sortie de cette merde ? Dis le moi. » Il y un certain silence, par lequel je continuais à pleurer de plus belle. « Dis moi si tu te sens mieux ou différent, parce que franchement , moi je trouve pas que beaucoup de choses ont changées. » Il y eut quelques nouvelles secondes de silence avant que je ne réponde enfin : « Je ne sais pas... Mes problèmes ne seront jamais réglés... Peu importe ce que je tente... Je suis une criminelle comme mon père, ma tante et mon grand-père... J'aurai toujours ça de tatoué dans mon front... » Dis-je, continuant de pleurer, regard pointé vers le sol. J'étais une criminelle, rien de plus. Dans une famille comme la mienne, il est toujours évident que les enfants ont des chances de devenir comme leurs géniteurs. Molly a vraiment eu de la chance de s'en sortir, soit de cette philosophie familiale.

L'aiglon n'avait pas terminé, surtout qu'il parlait beaucoup en ce moment et que j'essayais d'enregistrer le maximum de ce qu'il disait mais vu mon état, c'était difficile. Il continua donc : « Ecoute, tu pourras jamais effacer ce que tu as fais à Lucy. Ok ? Jamais. Et quand bien même si un jour elle et toi arrivaient à devenir amies , elle oubliera jamais. Tu comprend ca ? » J'ai hoché tristement de la tête, alors que mes larmes coulaient toujours de mes yeux. De toute façon, pourquoi Lucy voudrait devenir amie avec celle qui a gâché sa vie ? « Si elle a témoignée en ta faveur, c'est son choix. Tout le monde est différent Lili... Certains décident de pardonner , d'autres pas. Et les insultes, c'est à toi de décider de les écouter ou pas. Personne t'y force et même si c'est difficile , tu peux aussi très bien les laisser te passer sous le nez. » Je ne comprenais pas pourquoi Lucy me pardonnait alors que j'étais persuadée que son entourage voudrait me tuer. C'est peut-être pourquoi je n'ai jamais compris la personnalité de ma propre jumelle qui a terminé à Poufsouffle. Je savais que Lucy n'allait jamais oublier ce que je lui avais fait mais au moins, elle vivait. Contrairement à Alycia qui est morte. Alycia n'a pas eu la chance de pouvoir s'en sortir, morte dans les bras de Aaron. Néanmoins, il est vrai que j'aurais pu tuer Lucy mais heureusement que je ne l'ai pas fait. Je ne pourrais jamais tuer une personne, j'en suis simplement pas capable... « Je mérite ce que j'ai semé par le passé... Personne ne peut comprendre mes raisons d'avoir joins le côté des ténèbres... » Dis-je, toujours en pleurs, alors que le visage de ma soeur me vint en tête. Elle était la raison de mon implication dans cette guerre dû aux menaces de ma tante de la tuer. C'est sûr que cela n'expliquait pas mes actions envers Lucy.

J'avais relevé mes yeux vers ceux de Morange, lui posant une question étrange. Pourquoi des gens tenaient encore à ma personne après ce que j'avais fait ? Je pouvais prendre Eleonora par exemple. J'ai toujours été horrible avec elle et voilà qu'elle s'était montrée gentille malgré nos antécédents. Nos regards étaient l'un dans l'autre alors que le garçon s'était mis à répondre à ma question :

« Personne n'aura jamais vraiment de réponses à cette question, Lili. Des gens tiennent à toi car.. c'est tout. C'est comme ça. Des proches, des amis. Arrête de te poser des questions. T'es pas ici pour le mal et vu que t'es ici et que tu es destinée à y rester un bon bout de temps, tu penses pas qu'il vaudrait mieux faire les choses bien ? » J'ai haussé des épaules, toujours confuse malgré sa réponse. J'étais justement ici pour me poser des questions et les répondre du fait que je rencontrais des psychomages pour m'aider à progresser sur le plan psychologique. J'ai donc décidé de ne pas répondre alors que le garçon venait de passer ses doigts sur mes joues afin de chasser les larmes qui coulaient toujours bien que je tente d'arrêter d'en verser. Je ne savais pas quoi penser, soudainement. Ce qu'il venait de faire me procurait... un sentiment de soulagement... Il arrêta son "manège" avant de se redresser en "m'ordonnant" :

« Allez, relève toi maintenant. »

C'est ce que j'ai fait, me relevant à l'aide de mes mains avant de perdre pied dans mes sandales et tomber vers l'avant, vers Morange, alors que j'étais presque redressée. Oops...

Oh oui. C'est le cas de le dire. Tu as encore tellement de choses à apprendre sur la vie, Lili... - Morange ne se vante pas de ses paroles , il n'a peut être pas tord , ni raison d'ailleurs. Mais la serpentard est en larmes devant lui , et il préfère être honnête. Mentir ne ferait que la détruire encore plus qu'elle ne l'est déjà. Il se pense inutile et impuissant face à elle jusqu'à ce qu'elle lui demande de rester. Qu'elle en soit rassurée, il ne comptait pas partir de toute façon. Oh et... Ah la mort ! Un échappatoire. Oui, un putain d'échappatoire qui sert à rien. Morange serre les dents, se crispe. Il y a tellement d'autres solutions que de se crever pour être heureux. Lili n'est sans doute pas différente de toutes les autres personnes qui sont dans son cas et qui sont aussi mal qu'elle. C'est là qu'il sent une boule au creux de sa gorge qui lui donne envie de chialer. Parce que non , elle a tord. Si elle savait ! Le serdaigle cligne des yeux , détourne son regard pour ne pas croiser le sien. Il n'a pas le droit de pleurer devant elle. Il n'a pas le droit de pleurer tout court. S'il est là , c'est pour l'aider, pas pour pleurer encore plus. Après une grande inspiration , il s'oblige à la regarder dans les yeux. Encore une fois, il ne se sent pas de mentir. Et quand bien même, si elle croit à ses paroles, ça ne l'aidera pas pour autant. Ouais... C'est vrai. Seule la mort peut te libérer de tes pires cauchemars. La vie n'a pas cette indulgence... , lâche t-il avec un petit sourire. Mais t'es sûre que c'est la bonne solution ? Je pense pas moi. Et je vais te dire quelque chose. Sur ses mots, il s'approche sans la lâcher des yeux. Rien qu'à cet instant, il se contre fout de l'espace qui les sépare. Il se contre fout de sa gêne. Lili , si t'avais voulue mourir, tu serais déjà plus là achève t-il d'un ton sombre. Un petit silence pesant s'installe mais Morange ne le laisse pas prendre le pouvoir sur l'ambiance qui est déjà assez tendue comme ça. Crois moi , tu serais déjà plus là. Et si t'es toujours à, c'est que finalement, tu voulais pas vraiment partir, j'me trompe ?

Il avait arqué un sourcil interrogateur tout en la jaugeant d'un regard profond. Comment peut elle penser ou dire ça ? Pourquoi ? Fuit elle toujours les problèmes ? N'a t-elle donc rien compris ? Ne dis jamais que tu pourra pas régler tes problèmes. Parce que s'il y a un problème, y a une solution et je t'interdis d'abandonner. Tu entends ? Et oui , elle aurait toujours ça marquer sur le front comme elle dit. Mais ca veut pas dire... Que ça ne peut pas s'arranger. Tu sais Lili , tout le monde fait des erreurs un jour. Certaines erreurs sont plus graves que d'autres. Mais qu'elle importance ? Ce ne sont que des erreurs. Pas mal d'entre elles ne pourront jamais s'effacer complètement, mais tu sais, t'es pas obligée de te laisser aller.

Maintenant, elle se lamente sur ses raisons d'avoir rejoins le mauvais côté. Evidemment qu'elle en a des raisons ; pleins d'ailleurs. Morange est pressé de les entendre. Il écarte ses mains sur le côté et incline la tête. Bien, alors dis moi tout. Pourquoi avoir fait ça ? Il la laisse répondre, l'oreille attentive tout en tournant ses yeux vers la porte derrière lui. Il espère que personne n'ai remarqué l'état de Lili qui s'aggrave un peu plus à chaque minutes. Sinon , ils devront sans doute l'évacuer pour la calmer. Il est soulagé de la voir se relever. Un instant, il aurait cru qu'il allait devoir la relever de force. Mais à peine s'est elle redressé qu'elle s'emmêle les pieds dans ses foutues chaussures et lui tombe dessus. Dans son élan et dans son réflexe de l'attraper dans ses bras pour l'empêcher de toucher le sol et de se fracasser le nez au passage, son visage passe près du sien et leur lèvres se frôlent... Un peu trop.

Durant la seconde qui suit , Morange est incapable de faire le moindre geste. Puis il finit par repousser doucement Lili , les joues rouges. Je...Putain. Pardon. Fait il en se reculant de quelques pas en arrières et en se massant la nuque. Maintenant, il ne voudra plus jamais recroiser son regard. Pourtant, son cœur bat à tout rompre , ses yeux veulent se relever pour la fixer, savoir comment elle l'a prit. Mais son esprit est plus fort et il reste immobile. Je t'assure, j'ai pas fais exprès. Bien sûr, il s'en veut d'avoir fait ça. Le visage d'Ona lui apparaît comme un flash dans son esprit et il se mord violemment la lèvre. Si elle apprend...Mais elle n'apprendra pas. Ce qui le gène le plus, c'est pourquoi il a tant tarder pour la repousser ? Pourquoi a t-il pris le soin de la redresser lentement comme il l'avait fait ? Il se sentait sur le coup vachement bien. Et il s'en veut. Mais le mal est fait, c'est le cas de le dire. Comme à chaque fois qu'il se sent mal face à quelque chose ou qu'il est contrarié, son visage redevient de fer, sans l'ombre d'un sourire. Non , il ne doit pas s'en vouloir pour une erreur aussi petite que celle là.

04/03/2016

J'étais perdue, même lorsque je parlais à Morange. Je savais que j'avais encore bien des choses à apprendre sur la vie, particulièrement sur le savoir-vive du fait que je n'ai pas reçu une éducation de façon à aimer tout le monde, ayant été éduquée à mépriser les moldus et nés-moldus. Des gens comme Morange ou Eleonora, ceux qui m'ont tendus la main malgré mes méfaits et le côté dont j'ai dû prendre lors de cette bataille. Même Lucy m'avait tendue la main malgré ce que je lui avais fait. L'horreur que j'ai dû lui faire subir et qui restera marqué sur son corps jusqu'à la fin de ses jours. Je ne pouvais pas comprendre ces personnes à vouloir être gentils avec moi alors que j'étais une mauvaise personne venant d'une mauvaise famille. Pourquoi ne pas soutenir ma soeur qui n'a jamais été touchée par la mauvaise foi des Zyskowski ?

Je lui avais parlé de ma tentative de suicide, la douleur que je m'étais auto-affligée. Subir... Je lui avais montré mes jambes et mes bras où on pouvait aisément voir du blanc un peu partout, résultat de lorsque je m'étais mutilée avec mes propres ongles où le sang avait coulé à flots. Je lui avais parlé de la mort, la seule qui nous permettait de tout arranger nos problèmes, de mon point de vue. Celle dont je voulais retrouver il y a quelques jours de cela. Peut-être suis-je une des seules à penser cela... « Ouais... C'est vrai. Seule la mort peut te libérer de tes pires cauchemars. La vie n'a pas cette indulgence... » Il lâcha un petit sourire alors que je ne disais rien. « Mais t'es sûre que c'est la bonne solution ? Je pense pas moi. Et je vais te dire quelque chose. » Je le regardais s'approcher de moi, alors que nos yeux ne cessaient pas de se fixer les uns dans les autres. « Lili , si t'avais voulue mourir, tu serais déjà plus là. » J'ai haussé des épaules. Peut-être était-ce ce fameux destin qui m'avait empêché de mourir ? Avais-je encore des choses à vivre malgré le fait que je sois une criminelle ? Parce qu'on m'avait empêchée de me mutiler le cou. Il y eut un petit silence où je ne dis absolument rien comme lui. Je ne savais pas quoi dire, en fait. Je ne voulais pas encore tourner autour du pot. « Crois moi , tu serais déjà plus là. Et si t'es toujours à, c'est que finalement, tu voulais pas vraiment partir, j'me trompe ? » J'ai haussé des épaules avant de finalement répondre : « Oui et non. Il y a toujours ma soeur à qui je tiens vraiment... » Le visage de Molly me vint de nouveau en tête. Ma seule et unique soeur avec qui j'ai toujours vécu. Oui, je l'aimais plus que tout et ce, même si j'ai toujours eu une philosophie opposée à elle et que je n'ai jamais été très gentille avec elle. Elle restera ma soeur à jamais.

Bien sûr, la conversation continuait, allant jusqu'au fait que j'étais une criminelle jusqu'au fait que j'étais comme ma famille. Je n'étais plus aussi forte que je l'étais avant la bataille. J'étais loin d'être la Lilianor fière et dominante. Mes paroles le prouvaient lorsque je m'étais adressée à Morange qui me répondait : « Ne dis jamais que tu pourra pas régler tes problèmes. Parce que s'il y a un problème, y a une solution et je t'interdis d'abandonner. Tu entends ? » J'ai hoché lentement et tristement de la tête. « Tu sais Lili , tout le monde fait des erreurs un jour. Certaines erreurs sont plus graves que d'autres. Mais qu'elle importance ? Ce ne sont que des erreurs. Pas mal d'entre elles ne pourront jamais s'effacer complètement, mais tu sais, t'es pas obligée de te laisser aller. » Je suis restée immobilisée quelques secondes tout en continuant de pleurer, pensant désormais à la douleur infligée à Lucy avant que je ne lui dise, finalement : « J'ai ruiné la vie à une gentille personne qui ne le méritait pas... Une personne qui m'a ensuite tendue la main malgré ce que je lui ai fait subir lors de cette bataille... Donc, ce que j'ai fait, ne pourra jamais être réparé ni même oublié... » Si au moins j'avais pu manquer mon sortilège ou encore mieux, viser un Mangemort à ce moment-là. J'étais trop sous l’adrénaline à ce moment-là.

À présent, j'ai vaguement parlé de mes raisons en ce qui concernait le côté choisit, étant sur la sol. On ne m'avait pas encore réellement interrogée sur mes véritables raisons bien que je les ai mentionné quelques fois. Avais-je envie d'en parler à l'heure actuelle ? Je ne le savais pas. En tout cas, Morange me demanda : « Bien, alors dis moi tout. Pourquoi avoir fait ça ? » Une question que je redoutais. Regardant désormais le sol, je me suis mise à répondre, après quelques secondes de silence : « Pour protéger ma soeur... Ça n'explique pas mes actions envers Lucy, seulement mon rôle dans cette bataille... Tu sais, ma tante a toujours été très dévouée envers le côté des ténèbres et m'a menacée de tuer Molly si je ne me joignais pas à Tu-Sais-Qui du fait que je lui avais dit que je préférais ne pas m'en mêler... Ma tante a toujours détesté ma soeur mais elle connaissait l'amour que je lui portais... Elle était en cavale et n'avait plus rien à perdre... Je n'ai pas eu le choix... » Je pleurais encore de plus belle. Maintenant, qu'est-ce qui empêcherait Arianna de tuer Molly ? J'espérais de tout coeur qu'Eleonora protège ma soeur du mieux qu'elle le pouvait alors que je ne pouvais pas le faire à l'heure actuelle, enfermée dans cet endroit pour encore un mois.

Le Serdaigle avait "séché" mes larmes à l'aide de ses doigts avant que je ne me lève ou du moins, que je tente de me lever. Il fallut, je-ne-sais pas comment, que je m'emmêle dans les sandales que je portais à l'heure actuelle et que je tombe droit devant moi. Sur Morange. Quelque chose de très bizarre se passa. Quelque chose qui me rappelait Stanislas, il y a quelques années. Les lèvres de Morange et les miennes se frôlèrent, tellement qu'on aurait pu penser à un baiser mais ce ne l'était pas. Ça n'avait duré qu'une fraction de seconde. Aurais-je aimé qu'il se passe un vrai baiser ? Peut-être. Donc, voilà que Morange me repoussa doucement, après quelques secondes, alors que son visage était rouge. Le mien également. Une gêne que je ne connaissais pas. Une gêne dont je n'avais jamais été témoins et pourtant, je le vivais à la seconde actuelle. J'entendis donc le garçon s'excuser, alors que j'étais encore perturbée par ce qui venait de se produire : « Je...Putain. Pardon. » Je continuais de rougir, regardant le sol, n'osant plus du tout croiser son regard. Mes lèvres avaient frôlées celles d'un né-moldu... Était-ce mal ? Ou était-ce bien ? Pourtant, je ne me sentais pas mal sur ce coup. Mal à l'aise, certes, mais pas mal. Morange avait continué de dire, alors que je demeurais silencieuse : « Je t'assure, j'ai pas fais exprès. » Je dis, à mon tour, d'une petite voix :

« Non... C'est ma faute... Moi qui s'est emmêlée dans mes sandales... Pas toi, moi... » Je ne saurais définir ce que je ressentais ou ce que je pensais à l'heure actuelle. Pourquoi voulais-je mettre la faute sur moi ? Était-ce de ma faute ou de la sienne ? Ou des deux ? J'ai osé demander : « Pourquoi est-ce que je ne te déteste pas pour ce qui vient de se produire... ? Pourquoi n'ais-je pas cherché à t'éviter ? Je me dis... je n'aurais peut-être pas détesté... être quelques secondes supplémentaires dans tes bras... » Avouais-je, très gênée et rouge. Une Lilianor Zyskowski gênée était une espèce très rare et elle était disponible aujourd'hui. En vérité, je ne savais pas quoi penser en ce moment. Pourquoi avais-je dit ces paroles ? Éprouvais-je quelque chose pour ce garçon que je détestais il y a à peine un mois de cela ? Un né-moldu. Avais-je un problème ? Du coup, je me sentis stupide, regardant toujours le sol, comme si j'avais peur de croiser le regard du garçon qui se tenait dans la même pièce que moi.

Etre attentif aux paroles de Lili , l'écouter, la conseiller, l'aider, la soutenir - tout ça , Morange peut le faire sans problèmes. Par contre, il ne peut pas avancer à sa place. La volonté de la serpentard ne dépend que d'elle, et elle a tendance à l'oublier. ca sera jamais oublié mais si Lucy t'a tendue sa main , c'est qu'elle peut vivre avec. Donc arrêtes de te lamenter, tu aurais peut être préférée qu'elle te haïsse ? Réplique t-il en haussant le ton pour la réveiller un peu - elle semble nager dans des illusions et dans des pensées négatives à longueur de temps. N'y a t-il donc personne pour l'aider? Tu as tord Lili , on a toujours le choix, et la preuve. T'as choisie de rester en vie voilà pourquoi t'as pas été au bout de ta tentative. Ecoute Lili , je peux pas faire les choses à ta place, sache que je serai toujours là si jamais, mais ça doit venir de toi. Il aimerait pouvoir lui dire qu'elle peut retourner en arrière pour tout arranger, mais le mensonge ne ferait qu'empirer les choses; Pourquoi refuser la vérité quand elle est si poignante ? Quant à sa tante et tout le reste de ses histoires familiales, il ne peut pas se permettre de trop juger, ce sont ses histoires ça, aussi difficiles qu'elles puissent paraître. Ecoute, la seule chose que je peux te dire pour ta tante c'est que plus elle voit que tu es sensible aux menaces, plus elle va en utiliser pour t'atteindre, j'espère que tu comprend ça dit il avec un regard entendu et inquiet dans sa direction. Et comment Lili peut elle penser que sa tante laissera Molly si elle se rallie à sa cause ? Bien au contraire, les choses seront cinq cent fois plus compliquées et sa sœur en souffrirait plus qu'autre chose. La pointe de haine qui s'allume au fond de lui est dangereuse, menaçante. Il lui vient parfois cette envie de tout défoncer au fond de lui pour se défouler et occuper ses mains.

A contre cœur, il se retient et aide Lili à se redresser alors qu'elle se trouve toujours entre ses bras. Un moment gênant dont il se serait très bien passé , certes- voir la jeune fille rougir était une scène auquel Morange n'aurait jamais pensé assister un jour. Et puis, elle est plutôt mignonne comme ça - d'ailleurs ses yeux s'attardent sur elle, un peu trop longtemps. Les paroles inattendues que Morange voulait entendre arrivent bien vite , elle même affirme que ça ne lui a pas déplue. Une réaction que le serdaigle n'appréhendait pas , mais qui lui fit chaud au cœur. Il hausse rapidement les épaules, se mord la lèvre, confus. Qu'est ce qu'il peut bien lui dire ... Les mots et les pensées se bousculent dans sa tête , en vrac. Rien n'est à sa place. Alors... Reviens dans mes bras. Lâche t-il à l'improviste, peu sûr de son coup. Rien que l'idée de l'avoir contre lui un peu plus longtemps le rassure, le calme. Son cœur s'affole et se met à battre à tout rompre. Ses joues le brûlent, ses mains tremblent - un peu. Un peu trop à son goût , mais qu'importe, il se sent juste bien. Un long frisson descend le long de son dos, ses jambes paraissent soudainement plus lourdes. Sans attendre, il l'attire une nouvelle fois dans ses bras, contre lui, et la serre très fort. Il aimerait lui donner entière satisfaction , l'aider à aller mieux, à mieux se repérer dans ce monde de fou. Mais qu'est ce qu'il peut bien lui apporter, lui qui est aussi perdu qu'elle ? Il pose une main sur le haut de son crâne et fais glisser ses doigts à travers les mèches blondes de la jeune fille - il ne veut plus entendre ni voir la moindre larme et il restera aussi longtemps qu'il le faudra pour la consoler et la guérir de toutes douleurs trop dangereuses. Hé, j'suis là, ok ? Murmure t-il au creux de son oreille. Il accompagne ses paroles réconfortantes d'un petit bisou qu'il dépose sur sa joue.

Mais il ne recule pas tout de suite et reste contre elle - il profite de ce moment pour respirer son odeur, lui caresser le dos et la serrer un peu plus contre lui. Lentement, il fait glisser ses lèvres le long de sa joue, puis dans son cou ou il dépose quelques doux baisers apaisants. Ses doigts agrippent lentement son haut, pour être certain de ne jamais la lâcher mais il inspire un grand coup et se détends aussitôt. Calme toi , répète t-il en relevant finalement les yeux sur elle , puis en les plantant dans les siens. A présent, il n'ose plus bouger, ni reculer , ni respirer. Son souffle est court, presque saccadé, et son cœur bat si fort qu'il ne serait pas étonné s'il explose la minute suivante. Ses lèvres sont à quelques millimètres de celles de la jeune fille - l'espace d'un instant , il se demande ce qu'il fait là, dans les bras de Lili, alors que quelques semaines auparavant, elle voulait le tuer. Peu d'importance pour un moment comme celui là. Ses yeux s'attardent dans les siens puis fixent ses lèvres et revient à leur place initiale. Sa main qui caressait ses cheveux descend le long de son bras et frôle la sienne qui pend le long de son corps. Il sent les doigts glacés de Lili près des siens. Prend ma main, Lili.

04/03/2016

Je ne pouvais pas dire que je n'avais pas besoin de soutien moral et psychologique. Peut-être que mon ancien ennemi pouvait m'aider à ce niveau-là ? Du moins, il essayait à l'heure actuelle alors qu'il me répondait concernant le fait que Lucy m'ait tendu la main et que je devrais arrêter de me lamenter. Aurais-je préféré qu'elle me haïsse ? Le ton qu'employait Morange était devenu un peu plus haut. Je répondis à cette question par simplement : « Peut-être... Je ne sais pas, à vrai dire... » Je n'en étais pas totalement sûre mais je méritais qu'elle me haïsse, pas seulement par ce que je lui avais fait mais également par le fait que j'ai trahi l'école.

Ensuite, Morange disait qu'on avait toujours le choix, concernant ma tentative de suicide. Mais avais-je fait le choix de rester en vie ? Je ne savais pas. On m'avait empêchée d'aller plus loin. Sauf est-ce que j'aurais vraiment été plus loin ? Je ne savais pas. J'avais été prête à mourir, à abandonner la vie, à quitter les gens que j'aime. J'étais toujours en vie à l'heure actuelle. Donc, peut-être que Morange a raison ? Ou du moins, en partie. Je dis, après qu'il m'ait avoué qu'il allait toujours être là pour moi : « J'aurai sûrement besoin de beaucoup d'aide dans les mois à venir, merci de m'aider... Peut-être as-tu raison ? Il est vrai qu'on m'en a empêché et que laisser ma soeur m'en aurait peut-être empêché... Même si cela n'a jamais paru, j'aime Molly plus que tout. » Dis-je, d'un tout petit sourire. La guerre en était la preuve. J'avais joins les Ténèbres pour la protéger de ma tante Arianna alors que celle-ci me menaçait en lettres qu'elle la tuerait si je ne me joignais pas à Vous-Savez-Qui. Ma soeur est ma faiblesse.

C'est justement sur ce sujet que je venais de lui parler, de répondre à sa question face à mes choix dans cette guerre. Je lui avais dit la vérité malgré le fait que ça n'expliquait pas ce que j'avais fait à Lucy. Morange ne pouvait pas comprendre mes raisons du fait qu'il n'avait pas une famille comme la mienne. Il n'a jamais eu la pression que j'ai eu à ce moment-là ni même avoir une haine envers les moldus. Il est né-moldu, normal. Ma soeur a réussi à s'en sortir sans jamais détester personne. Comment a-t-elle fait alors qu'on a eu la même éducation ? Pourquoi est-ce que moi je me suis tournée vers les ténèbres et pas elle ? Du coup, Morange me répondait que ma tante avait vu ma faiblesse. Elle la connaissait, même. « Oui, elle savait que Molly était ma faiblesse. Elle n'a jamais compris pourquoi j'aimais ma soeur alors qu'elle était une traîtresse à son sang, selon elle. Tu sais, je considère désormais Molly comme mon unique famille... » Lui avouais-je, bien que je pensais toujours que ma mère ait été manipulée par mon père et Arianna du fait qu'elle n'a jamais été très mauvaise envers Molly.

La suite fut d'un tout autre ordre. Un presque-baiser et une Lilianor rouge. La gêne n'a jamais fait partie de moi et aujourd'hui, elle m'avait gagné. De plus, avoir été dans ses bras, même si pas très longtemps, fut appréciable. Je lui avais avoué. Dans les bras d'un né-moldu. Pourquoi devais-je continuer à m'en faire avec ces histoires de sang ? Eleonora ne m'avait-elle pas sauvé la vie lors de la bataille ? Elle aussi est de sang moldu. Morange aussi d'après ce qu'il m'avait avoué et pourtant, il est venu me voir à l'hôpital et aujourd'hui malgré nos tensions passées. Pourquoi continuer de les dénigrer ? Au final, ils sont comme les Sangs-Purs mais sans avoir vécu dans le monde sorcier. Devenais-je comme Molly ? Peut-être... C'est donc que le garçon me dit de revenir dans ses bras. Devais-je oser ? Trop tard, je n'eus pas le temps de réfléchir si je devais ou non le faire, c'est lui qui m'a attirée dans ses bras en me serrant fort. Je me laissais faire. Non, je ne faisais rien et j'aimais cela. Le teint de mon visage était toujours rouge, pas de honte mais de gêne. Je sentais mon coeur se mettre à bondir dans ma poitrine, soudainement stressée. Pourquoi l'étais-je ? J'avais toujours eu de bien plus grosses pressions sur moi que ce genre de situation. Je sentais désormais la main du Serdaigle sur mon crâne qui glissait à travers les mèches blondes de mes cheveux. Je ne bougeais pas alors qu'il me murmurait qu'il était là avant de me donner... un baiser sur la joue. Une sensation très étrange. Mes joues étaient toujours rouges. Néanmoins, je pouvais goûter à un rare bonheur en l'instant présent.

Dire que j'avais voulu le tuer il y a plus d'un mois. Dire que je le détestais à ce moment-là. Aujourd'hui, j'étais rouge en sa compagnie avec le coeur qui pompait à une vitesse anormale, bien dans ses bras. C'était vraiment bizarre mais réconfortant en même temps. Je le sentais me caresser le dos, me serrant davantage contre lui, alors qu'il glissa ses lèvres le long de mes joues jusqu'à mon cou pour y déposer quelques baisers réconfortants. Il lâcha un "calme-toi". Nos yeux étaient désormais pointés les uns dans les autres. Je ne disais rien. Je ne savais pas quoi dire. Je n'ai jamais été habituée à ce genre de moment. Nos lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres. Devais-je coller ma bouche contre la sienne ? Ou ne le devais-je pas ? Que devais-je faire ? Pourtant, mon coeur en avait envie. Je le sentais. Sa main qui caressait mes cheveux venait de descendre le long de mon bras jusqu'à me donner des frissons. Des frissons de bonheur. Sa main était désormais près de la mienne. Je ne savais pas ce que je devais faire. Par réflexe, ma main saisi la sienne en y entrelaçant mes doigts où j'ai baissé les yeux avant de les mettre dans les siens en disant :

« Je suppose que je suis désormais une traîtresse à mon sang... ? Tant pis... » J'eus un petit sourire malicieux avant de déposer doucement mes lèvres contre les siennes et cette fois-ci, ce n'était pas que "frôler". Cette fois-ci, je gouttais aux lèvres du Serdaigle. Ma main serrait doucement la sienne alors que mon autre se posait sur sa hanche. J'embrassais un né-moldu. Au final, j'étais comme Molly. Ce n'était pas l'endroit le plus romantique, certes, mais au moins, je pouvais me sentir heureuse pour la première fois depuis longtemps.

Cette guerre des sangs ne faisait que séparer ceux qui pouvaient devenir amis. Ou bien plus... Jamais Morange n'aurait pensé se trouver aussi près de Lili , à tenir sa main, à l'embrasser comme il le faisait maintenant. Les lèvres de la serpentard avaient tout d'abord été hésitantes, avant de se poser contre les siennes. Alors , il l'embrassait. Doucement, langoureusement. Mais une voix au fond de lui hurlait- parce que Ona était déjà dans sa vie. Et que ce qu'il faisait là... Il risquerait de le regretter toute sa vie si elle le découvrait. Elle en serait détruite. Détruite... au point de le haïr ? Pourtant une autre voix lui soufflait de continuer. Et inexplicablement, c'est elle qu'il l'écouta. Tu t'en fous de l'être... Tu ne devrais pas l'être... Souffla t-il avec un sourire contre ses lèvres. C'était tellement différent d'il y a quelques semaines , tellement inattendu. Et puis... Il était perdu, ça lui faisait mal d'un côté. Petit serdaigle qu'il était, il n'avait pas la moindre valeur aux yeux des sangs purs, et pourtant là il avait l'impression que cette fois ci, les choses avaient changées avec Lili. Etait il sûr au point de vouloir commencer quelque chose avec Lili au risque de le regretter ? Les risques, la trahison, la tromperie auquel il faisait face devant Ona. Il s'en doutait, il le savait que tout comme lui, la serdaigle allait en souffrir. Mais pêut être que ça serait le moyen aussi...d'arrêter ? De continuer ce qu'il voulait vraiment sans se poser de questions ? Morange se posait trop de questions , il réfléchissait sans cesse au sens de la vie, sans chercher à vivre sans tout ça. Le jeune homme grandissait vite, beaucoup trop vite. Ses livres , qui avaient participés à son évolution, lui avait toujours apprit que la solitude était bien plus bénéfique qu'être entouré de gens hypocrites et sans scrupule. Le jeune serdaigle s'était toujours méfié. De tout et de tout le monde. Parce que pour lui, on ne pouvait faire confiance à personne d'autre que soit même. Etre là près de Lili changeait la donne. Il s'ouvrait à elle, semblait plus doux, plus dévoué. Il avait besoin de se sentir libre. Ce qu'il n'avait pas l'impression d'être depuis si longtemps. Morange finit par rompre le baiser, puis par reculer et se passer une main derrière sa nuque. La gêne lui fit monter le rouge aux joues. Bon bah... voilà. Lâcha t-il avec un petit rire. Ca, c'est fait.

Sous l'effet, il se mit à rire. Rire de bonheur, parce que la situation était tellement innatendue d'un côté... Tellement étrange. Comme s'ils venaient de faire quelque chose qu'ils n'auraient jamais du faire. c'était vraiment... Enfin... Je m'y attendais pas. Avec un sourire, il dévisagea longuement Lili. *Qu'est ce que tu ressens ? Pitié. Dis moi quelque chose.*On fait quoi maintenant ? Interrogea t-il.

04/03/2016

Je sentais les lèvres du garçon contre les miennes. Celles d'un né-moldu. Celles d'un genre de personne qui a toujours été dénigré par ma famille. Aujourd'hui, je venais de devenir officiellement une traîtresse à son sang alors qu'il y a à peine un mois, j'en aurais été très insultée. Pas aujourd'hui. En fait, cela me conférait un certain bonheur, très rare, voir inexistant, ces derniers temps. La présence de mon ancien ennemi semblait me réconforter, me faire du bien. Je me demandais encore comment nous étions arrivés à s'embrasser alors que je l'avais presque tué au début du mois de juin. Maintenant, c'était langoureusement, plus de simples baisers. Si Arianna apprenait, sûrement qu'elle me tuerait comme elle a voulu tuer Molly. Peu importe, cette folle est mieux de ne pas s'en pendre à moi ou ma soeur. D'ailleurs, je n'avais pu m'empêcher de mentionner le fait que je sois devenue une traîtresse à mon sang, à Morange. J'avais dit cela avant de l'embrasser officiellement et désormais, c'est lui qui me disait : « Tu t'en fous de l'être... Tu ne devrais pas l'être... » Un petit sourire aux lèvres, je lui répondis :

« Je ne dis juste ce que je serai aux yeux de ma famille... Au moins, je ne suis pas la seule Zyskowski à l'être... ! » Dis-je, toujours avec mon même sourire. Effectivement, ma soeur l'était également et l'a toujours été. Malgré tout, elle n'a jamais été officiellement rejetée de la famille. Si Arianna avait été notre mère et avait vécu avec nous, Molly aurait été abandonnée dans la nature ou tout simplement tuée. Heureusement, mes parents ont toujours refusé d'abandonner ma soeur malgré ses pensées différentes. Il y a encore tant de mystères que je devais percer en ce qui concernait ma famille mais cela, je devais le faire avec ma jumelle. Pour le moment, je devais profiter de la présence du Serdaigle. Cela faisait drôle à dire.

Morange finit par rompre le baiser, alors que je me décollais également, silencieuse. Je ne savais pas quoi dire. La situation n'était que trop étrange. Le garçon avait fait un pas en arrière pendant que je ne bougeais pas du tout mais j'ai tout de même passé ma main derrière ma nuque comme lui avait fait. Mes joues étaient de nouveau rouges, comme celles de Morange. Oui, j'étais encore gêné. Je savais, en plus, qu'on était surveillés mais que au moins, on avait décidé de nous laisser notre intimité. Donc, mon ancien ennemi se mit à dire : « Bon bah... voilà. » Il eut un petit rire alors que moi-même, un sourire amusé se montra sur mes lèvres. « Ca, c'est fait. » Le garçon se mit ensuite à rire avant de recommencer à parler : « C'était vraiment... Enfin... Je m'y attendais pas. » Je ne pu m'empêcher de lâcher : « Inattendu, tu veux dire ? » À mon tour d'avoir un petit rire.

Morange et moi-même nous fixions l'un et l'autre en se dévisageant, désormais. Au final, il n'était pas moche bien que ce ne soit pas le plus beau des garçons. Après tout, il y a des choses bien supérieures que l'apparence physique, non ? Donc, comme lui, j'avais un sourire. Faut croire que cette visite m'avait redonnée le sourire avec une certaine joie de vivre. Une chance que j'avais échoué ma tentative de suicide. Le Serdaigle me demanda : « On fait quoi maintenant ? » Mon premier réflexe a été de hausser les épaules, sachant qu'on ne pouvait pas faire grand chose hormis être dans cette pièce. J'ai donc de nouveau pris place sur une de chaises, croisant les jambes, avant de commencer à dire, en relevant de nouveau mes yeux bleus vers les siens :

« Si c'était de moi, je prendrais bien une petite marche en ta compagnie à l'extérieur mais hélas, je suis prise ici. » Je fis un soupire. « Je voulais te dire que ce qui vient de se produire... c'était très bizarre... » Dis-je, avec un petit rire amusé. « Mais j'ai pas détesté du tout. » Mes joues redevinrent rouges. « Je suis vraiment nulle dans ce genre de moment. Même Molly est meilleure que moi ! Je me dis que aujourd'hui, j'aimerais beaucoup apprendre à te connaître, outre que avoir... l'oiseau à l'air... » Je fis un autre petit rire, me souvenant du moment où lui et Andrew étaient nus, bien que je n'avais vu que celui d'Andrew qui avait laissé tomber le casque contrairement à Morange. « Tu sais, je suis tellement désolée de m'être moquée de toi à ce moment-là et encore plus lorsque je t'ai... étranglé... » Je perdis mon sourire. Les deux avions mal agis. Quand on apprend qu'une personne dont on admirait ainsi que son père se font capturer, on peut aisément agir sous impulsivité. « Tu crois que toi... et moi... ça peut le faire ? » Demandais-je, alors que mon sourire revenait auprès de me lèvres, joues encore redevenues rouges.

La réaction de Lili se faisait attendre ; c'est le cas de le dire car Morange redoutait déjà ce qu'il allait se produire les minutes suivantes. Une ambiance à la fois légère et apaisante régnait à présent dans la petite pièce qui paraissait si froide dans le passé. Le serdaigle ne savait plus trop quoi penser , ses émotions se bousculaient dans sa tête ; comme s'il venait de recevoir tout un amas de pensées contradictoires qui le poussaient droit dans une impasse. Il voulut se forcer à prendre les choses au sérieux , à ne pas trop se jeter dans la gueule du loup sans réfléchir. Mais un sourire éclaira son visage - ainsi Lili n'avait pas été déçue , elle paraissait même plus détendue. Elle lui dévoilait là un visage qu'il ne connaissait pas ou du moins qu'il ignorait d'elle. Ce nouveau visage lui inspirait satisfaction et bonheur , Morange le préférait clairement à l'autre auquel il avait eu maintes fois l'occasion de se confronter dans le passé. En temps général , je t'aurais dis de venir t'enfuir avec moi si tu veux sortir dehors, je connais pleins de techniques pour sortir en douce. Mais c'est différent je ne peux pas faire ça admit il à contre cœur , sentant déjà une furieuse envie de sortir avec Lili sous les rayons chauds du soleil plutôt que de rester enfermé avec elle dans une pièce froide et sans vie. Court moment de déception puisque Lili décida de revenir sur un sujet qui le fit éclater de rire. Ne t'en fais pas, ce qu'il s'est passé avec Andrew dans les couloirs était purement accidentel... je n'avais nullement envie de.. enfin de me promener le cul à l'air, sans être grossier ,sourit il , l'air gêné. Se remémorer l'évènement d'il y a quelques semaines avec le gryffondor était devenu une habitude ; il se sentait toujours aussi stupide en y pensant mais les choses avaient changées. Il avait décidé de tirer un trait sur ce mauvais souvenir , aussi comique qu'il pouvait l'être. Il secoua la tête , avec un air désolé qui fut suivi d'un long soupir. Cesse de t'excuser, ce n'est rien. Disons qu'on ne s'attendait pas trop non plus à recevoir de l'aide ce jour là, on a choisi de passer par un couloir relativement vide pour être sûrs que personne ne nous voit mais ca été plus difficile que prévu... Il faut croire qu'on a pas été très très futés.

Sur ces souvenirs douloureux, il passa doucement sa main le long de sa nuque, puis autour de son cou , là ou les traces d'étranglements disparaissaient peu à peu. Il ne voulait pas oublier ; c'était de toute façon, trop difficile. Mais il voulait vivre avec et le baiser échangé avec Lili semblait avoir prouver la chose. Bien sûr que ça peut le faire. Tu comptes en parler à molly ? Demanda t-il, plus sérieusement. Et aux autres ? De son côté, le problème était loin d'être là. Il croisa les bras, puis jeta un regard par-dessus son épaule. Il nous reste combien de temps, tu le sais ?

04/03/2016

C'était fait. Un baiser entre Morange Tiller et moi-même. Une sensation agréable s'était amenée au-travers de mon corps. Le Serdaigle était un né-moldu et à la base, je dénigrais les personnes comme lui mais la bataille m'a fait réfléchir par rapport à ma philosophie passée ainsi qu'à ma soeur qui a toujours prôné le monde moldu. Étais-je une traîtresse à mon sang ? Probablement aux yeux de ma famille et de tous les Mangemorts mais je ne savais pas pourquoi, cela m'importait trop peu pour m'en soucier à l'heure d'aujourd'hui.

Le garçon que je venais d'embrasser me dit, après ce que je lui avais avoué par rapport à mon envie actuelle : « En temps général, je t'aurais dit de venir t'enfuir avec moi si tu veux sortir dehors, je connais pleins de techniques pour sortir en douce. Mais c'est différent je ne peux pas faire ça. » J'ai hoché tristement de la tête. « C'est sûr que je serais venue mais en même temps, je ne veux pas que tu te mettes dans la merde pour moi. » Lui dis-je, sachant qu'il pourrait être enfermé aussi pour avoir tenté de me délivrer. Après tout, nous allions pouvoir nous voir régulièrement à Poudlard dans un peu plus d'un mois. J'avais tellement envie de sortir. La lumière du soleil me manquait. Certes, il y avait des fenêtres mais sortir de l'endroit, ce n'était pas possible. Trop de risque de s'enfuir, surtout qu'étant une sorcière, j'aurais très bien pu tenter le transplanage même si je ne pouvais pas encore avoir mon permis.

J'avais remis un vieux sujet sur la table lorsque je m'étais excusée de m'être moquée de lui lorsqu'il s'était retrouvé nu en compagnie d'Andrew. Morange avait eu une certaine intelligence malgré la situation ridicule comparativement à Andrew qui avait lancé le casque pour montrer son petit oiseau minuscule droit devant Hope dont je me souvenais très bien la réaction. Moi, je m'étais esclaffée sans bon sang. Le garçon avait éclaté de rire avant de me dire : « Ne t'en fais pas, ce qu'il s'est passé avec Andrew dans les couloirs était purement accidentel... je n'avais nullement envie de.. enfin de me promener le cul à l'air, sans être grossier » Comme lui, j'eus un sourire gêné, m'imaginant mal de me retrouver moi avec le cul à l'air en plein public, chose qui n'arrivera jamais volontairement et dont je ne voulais surtout pas. Il continua : « Cesse de t'excuser, ce n'est rien. Disons qu'on ne s'attendait pas trop non plus à recevoir de l'aide ce jour là, on a choisi de passer par un couloir relativement vide pour être sûrs que personne ne nous voit mais ca été plus difficile que prévu... Il faut croire qu'on a pas été très très futés. » J'eus un petit rire avant de lui répondre :

« Après tout, je n'ai pas vraiment été gentille avec tous les deux. Toi, au moins, tu as eu l'intelligence de ne pas balancer ton casque et me menacer avec une épée tranchante ! Faudra que tu m'expliques, un jour, pourquoi vous vous êtes retrouvés tout nu, l'un à côté de l'autre... » Dis-je, avec un petit sourire. Andrew avait tellement été plus ridicule que Morange, surtout par ses propos et ses actions. Je lui avais aussi parlé de l'étranglement dans la grande salle où je l'avais presque tué du fait qu'il s'était moqué de ma famille. J'admettais parfaitement que j'y avais été trop fort, surtout que Charlie lui avait asséné un de ces coups par la suite. Dire que aujourd'hui, j'avais embrassé ce même type. Je savais que ça n'allait pas être oublié, comme mes actions envers Lucy et tous les méfaits que j'avais commis au cours de mes années à Poudlard.

J'avais demandé à Morange si lui et moi pouvaient le faire. Cela, je ne savais pas du tout, surtout vu nos passés respectifs et nos cercles d'amis respectifs, sans oublié que j'étais une criminelle. Il me demanda : « Bien sûr que ça peut le faire. Tu comptes en parler à Molly ? » J'ai hoché doucement de la tête. « Et aux autres ? » J'ai haussé des épaules avant de lui dire : « Molly est ma jumelle, après tout. Mais aux autres, je ne sais pas. Peut-être à Hope et Eleonora mais sans plus. Et toi ? » Lui avouais-je. Pourquoi Eleonora ? J'avais l'impression d'être devenue plus proche d'elle depuis la conclusion de la bataille où elle m'avait sauvée. Après tout, elle est la meilleure amie de Molly.

Morange jeta un regard par-dessus l'épaule en me demandant : « Il nous reste combien de temps, tu le sais ? » Encore une fois, j'ai haussé des épaules. « Pas plus que 10 minutes, je crois. C'est une heure maximum la visite. Ça a passé si vite... » J'ai regardé l'horloge et il restait sept minutes. Le regardant dans les yeux, je lui dis, de nouveau :

« Juste en l'espace d'une heure, j'ai plus appris à te connaître que durant quatre années... Un mec formidable... Merci d'être venu me voir... » Dis-je, sur le bord des larmes, une nouvelle fois. « On pourra se revoir à la rentrée et là, je n'aurai plus à être méchante avec toi. » J'avais un petit sourire amusé, malgré mes larmes naissantes. « Je... euuuh... un petit dernier bisou ? » Lui demandais-je, avec une certaine rougeur sur les joues. Je n'osais pas faire le premier pas, cette fois-ci mais je le regardais toujours dans les yeux, quelques larmes ayant coulées de mes yeux bleus. Cette visite m'avait fait un bien énorme, surtout au plan moral. M'ayant presque suicidée y a quelques jours, je ne pouvais que remercier sa visite. Il aurait pu venir me dire des insultes et tout, par rapport à ce que j'avais fait lors de la bataille ou encore ce que je lui avais fait à lui par le passé mais non. À partir de ce genre, c'était un tout autre lien qui nous unissait...