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 Hold on, pain ends [libre]

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Perséphone Rosenwood
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MessageSujet: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptyMer 29 Juin 2016 - 18:27

Hold on, pain ends

Le 29 juin - Début de soirée



Ils sont partis. Mes doigts froissent le parchemin et je déglutis péniblement. Le cœur lourd, j'inspire longuement pour tenter de contenir les émotions qui s'entrechoquent en moi. Je suis assise sur le bords de mon lit, et je suis immobile. Mes pieds effleurent le sol du bout des orteils, je pourrais presque sentir la fraîcheur du carrelage sur ma peau nue. Mais là, je ne sais pas. Je ne sais plus. J'ai le vertige, et je ne sens rien d'autre.

Ils sont partis. Comme s'ils étaient seuls, comme si j'étais morte à Poudlard. Comme si je ne rentrerais pas. Je ne me demande même pas s'ils reviendront, je suis certaine que ce ne sera pas le cas. Ils ont fui, eux aussi, et ils trouveront un endroit où enfouir leurs secrets. Ils resteront loin de l'Angleterre, de la défaite de leurs idéaux. De moi. Ils me laisseront entrer dans une maison vide, froide et morte, sans même se poser de question, parce que mon sort n'est pas le leur, et seul le leur importe pour eux.

Ils sont partis. Les ai-je déçus ? Quand j'ai fait le choix de protéger ceux que j'aimais, quand j'ai choisi le mauvais camp à leurs yeux, les ai-je déçus ? Savent-ils seulement que je n'ai pas suivi leurs traces ou mon abandon n'a-t-il absolument rien à voir avec moi ? Le parchemin m'échappe et touche le sol. Moi, toujours pas. J'ai la tête qui tourne, par Merlin ! La gorge serrée et une de ces nausées... Mais peu importe, n'est ce pas ? Personne n'est là pour me soutenir. Personne non plus pour me presser.

Ils sont partis. Et moi je suis seule. Sur le bord du lit, au milieu de cette chambre, dans cet hôpital stupide au cœur de nulle part. Peu importe où je suis. Je suis seule, désespérément. Et pourquoi cela changerait-il ? Qui est-ce que j'intéresse, moi ? Je ne m'attache pas, parce que c'est douloureux. Parce que chaque lien qui se brise me lacère le cœur. Parce qu'il n'y a aucune chance que cela fonctionne avec des inconnus quand cela ne fonctionne même pas avec eux. Ils m'ont créée. Avec leur sang, leur chair, leur attention. Pas leur amour, non. Avec leur investissement. C'est tout ce qu'ils ont mis en moi. Pourrais-je alors être assez utile pour quelqu'un d'autre ? En ai-je seulement l'ambition, quand je suis certaine que tous trouveront mieux ailleurs ?

Ils sont partis. Et moi je ne vaux rien. Mes pieds touchent le sol et mes jambes flanchent. D'une main tremblante, je me raccroche aux draps. Je ne veux pas rester ici. J'étouffe ici. Peu importe le bandage qui m'enserre le crâne, mon équilibre défaillant et la gravité bien trop forte pour moi. J'ai besoin d'air, j'ai besoin de marcher, de m'éloigner des mots encrés sur le papiers, qui semblent crier dans mon crâne, inlassablement, que je suis minable, seule, et dépourvue d'amour.

Ils sont partis. Je sais que je devrais être soulagée. Indifférente, au pire. Mais je suis dévastée. Je titube hors de ma chambre, et j'avance dans le couloir en longeant les murs. Ma main caresse  la brique, évite les cadres. J'entends les murmures des peintures qui bourdonnent, qui vrombissent dans mon crâne. J'ai le souffle court et les larmes perlent au coin de mes yeux comme des vagues qui déferlent et gagnent du terrain sur le sable. J'avance à tâtons, comme dans le noir.

Ils sont partis. L'hôpital vacille et je craque. Les larmes tombent et explosent en milliers de microscopiques gouttelettes. Mon bras glisse le long du mur, mes genoux rencontrent le sol dans un choc que je sais douloureux, sans pourtant en ressentir les effets. Je m'entends souffler un « non » dans un gémissement pathétique et de mes poings serrés, je frappe le mur. Je frappe le mur jusqu'à ce que mes phalanges rougissent. Je frappe le mur jusqu'à ce que mes doigts brûlent et que la douleur engloutisse l’amertume.

Ils sont partis et m'ont abandonnée, eux aussi. Sans un mot, sans rien. Sans chercher à savoir si je n'avais pas encore besoin d'eux. Sans me laisser de chance de comprendre, de plaider, de supplier. Sans me laisser l'opportunité de les haïr assez pour ne pas les pleurer. Et de mes mains blessées, je tente d'effacer toute trace des larmes. Mais il y en a toujours plus, et je suis impuissante. Toujours faible, toujours seule, et tellement désespérée. Mes paumes s'écrasent sur le sol, mes ongles griffent la pierre. Recroquevillée dans un couloir désert, blessée tant psychologiquement que physiquement, je vomis mon mal-être.


Dernière édition par Perséphone Rosenwood le Jeu 21 Juil 2016 - 13:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptySam 9 Juil 2016 - 1:55


La lettre de ma soeur m'avait détruite moralement. J'avais éclaté en sanglot, et il ne restait de sa trace écrite de son mal-être plus qu'un torchon mouillé par mes larmes, froissé par mes mains tremblantes, douloureuse. Elle avait raison sur tout, mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Mon cœur est déchiré. Fuir, l'abandonner ? Rester et prendre des coups mérités ?

Ma gorge se serre alors que mes pas me mènent à l'accueil de Sainte Mangouste. Je me présente à la secrétaire, le menton haut et la voix posée mais autoritaire. La peinture est là pour sauver les apparences. Ma soeur est là, tout près, et l'idée de pouvoir enfin voir son visage me donne le vertige. C'est impensable ; irréel. Je crois m'évanouir mais non, je reste là et demande où elle se trouve. Ma Perséphone.

— Professeur Morgane Von Hart. Je viens voir ma soeur, Perséphone Rosenwood Von Hart.

Je règle les quelques incompréhensions et me dirige vers sa chambre.

Un pas de plus vers elle.

Un battement de plus qui s'ajoute au festival dans ma poitrine.

Un couloir passé, et puis la chambre à quelques mètres de moi. Une jeune femme visiblement amochée, assise dans le couloir. Mes yeux se posent sur elle l'espace d'un instant et je crois reconnaître ses traits. Ses yeux, l'intensité de son regard, et les formes générale. Elle a tant changée... Est-ce vraiment elle ? Je m'approche doucement, avec précaution. Je ne sais pas du tout comme elle va réagir, et les larmes continuent de couler.

Mais lorsque elle commence à griffer le sol j'accélère le mouvement. Tant pis si ce n'est pas ma soeur, tant pis si c'est elle et qu'elle me rejette. Je ne réfléchis pas et tombe à genou devant elle. Pari risqué. Mais c'est un risque que je suis prête à prendre. Je pose ma main sur la sienne, avec une délicatesse relative. Les mienne sont tremblantes, chaudes, présente pour la première fois depuis... trop longtemps.

— Perséphone... ?

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Chris Hamilton
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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptyVen 15 Juil 2016 - 21:24

Aussitôt après avoir envoyé la lettre, Chris s'en était voulu. Ce n'était pas le genre de nouvelles qu'on apprend à son amie en envoyant un hibou. Non, il aurait du être présent pour lui annoncer la dur réalité, être présent pour la soutenir quand elle aurait besoin de lui. Il avait été idiot sur ce coup. Souhaitant la tenir au courant le plus rapidement possible, il n'avait même pas attendu de quitter la maison des parents de Perséphone pour envoyer la missive. Elle était à présent vide et personne ne risquait de venir lui demander des comptes, alors à quoi bon faire attendre encore la jeune fille ? Il avait trouvé un bout de parchemin et, avec les mots les plus doux possible dans ce genre de situation, coucha sur la feuille sa réponse à la demande de Perséphone. Il aurait du transplaner aussitôt après s'être rendu compte de l'indélicatesse de son geste ou intercepter le messager, mais il ne le fit pas. Cette maison désertée était celle où la Serdaigle avait grandit depuis sa plus tendre enfance de ce qu'il avait comprit et, bien que ça n'avait pas toujours été rose d'après ce qu'elle avait pu laisser filtrer sans y prendre garde, elle devait tenir à cette endroit au plus profond d'elle.

La façon dont les parents de la jeune femme avaient agi était incompréhensible pour le Sinistros. Comment en arrivait-on à abandonner son enfant ? Quel genre de monstre fallait-il être ? Bien sûr il se garderait de parler ainsi devant Perséphone, par respect, mais il ne pouvait s'empêcher de le penser. Il ne se rendait pas toujours compte de la chance qu'il avait eu de grandir dans sa famille, mais dans des moments comme ceux là, il se rappelait à quel point être choyé par ses géniteurs n'avait pas été offert à tout le monde. Sa famille l'avait toujours soutenu et aimé, même lorsqu'il avait prit la décision de les quitter pour leur sécurité. Sauf sa sœur bien sûr, qui lui en voulait encore aux dernières nouvelles, mais cela ne changeait rien. Il savait être important pour eux. La pauvre Perséphone elle, n'avait pas eu cette chance semblerait-il... Voilà pourquoi il devait être là pour elle, pour lui rappeler sa valeur, son importance et qu'elle pouvait tout de même compter sur ses amis quand sa famille faisait défaut. Cependant, avant de partir il souhaitait faire une dernière chose. Faire un dernier tour de la maison pour chercher et éventuellement trouver quelque chose que la pigeonne, comme il la surnommait affectueusement, aimerait conserver ou avoir près d'elle. Ce ne serait pas facile car elle lui avait peu parler de sa vie en dehors de Poudlard mais il la connaissait et avec de la chance, il pourrait deviner ce qui lui plairait d'avoir. Passant de pièce en pièce, devinant sans trop de soucis à quoi chacune d'elle correspondait, il arriva dans celle de Perséphone. La seule n'étant pas totalement vide, ses parents n'ayant logiquement pas jugé nécessaire de fuir avec les affaires de leur fille. Il ne voulait pas violer son intimité et pour cette raison, se contenta de chercher parmi ce qui était à la vue de tous et en évidence, laissant les tiroirs et placards clos. Peut-être que... oui, cela ferait l'affaire. Chris rangea le livre dans son sac pour le garder en sécurité. Maintenant, il était temps d'y aller. Avec un peu de chance, il pouvait encore arriver avant le hibou.

Sans prendre la peine de sortir de la bâtisse -à quoi bon ?-, il transplana dans une rue sombre non loin de l'hôpital. Il n'était bien sûr pas possible d'apparaitre directement à l'intérieur, encore moins après tout ce qu'il s'était passé et les aurors protégeant les lieux. Marchant d'un pas vif, il eut bientôt rejoint l'endroit et se soumit aux procédures de vérifications d'identité. Il avait bien envie de leur dire qu'il venait là tous les jours, même parfois plusieurs fois dans la journée depuis les incidents et qu'à force, ils pourraient quand même retenir son visage et le laisser passer. Mais avec toutes les prouesses que la magie peut accomplir, il se sentait tout de même plus rassurer que personne n'échappe à leur vigilance. Une fois les formalités et les divers tests terminés, il prit la direction de la chambre de Persé le cœur battant fort dans la poitrine. La lettre était déjà arrivée ? Dans quel état allait-elle être, elle qui semblait toujours si forte et détachée ? Il eut la réponse avant même d'atteindre la chambre. Dans le couloir y menant, pour être plus précis. Son amie était là, au sol, pleurant à chaudes larmes et s’abîmant les mains sur le sol. Un sentiment de tristesse mêlé à la culpabilité l'envahi et il avança vers elle. La professeur d'enchantements d'Haveirson était déjà là. La même personne à propos de qui Perséphone lui avait posé des questions dans une lettre. Impossible que ce soit une coïncidence, n'est-ce-pas ? Mais ce n'était pas le moment de s'en préoccupé. Se plaçant derrière elle et ignorant sans mauvaises intentions Morgane, il posa juste une main dans son dos pour lui faire savoir sa présence et murmura « Je suis là, Persé. » Que faire d'autre ? Que dire d'autre ? La situation était plus que compliqué pour elle et en dehors de lui afficher son soutien et la rassurer sur le fait qu'il serait toujours là, il ne pouvait pas faire grand chose. Un câlin, à la limite, mais il ne savait pas si elle l'accepterait maintenant -ni en temps normal d'ailleurs, leur fausse animosité n'avait jamais donné l'occasion à se genre d’effusion- et Morgane l'en empêchait. « Tu n'es pas seule. » Très certainement inefficace et peut être même agaçant pour elle à entendre et pourtant si vrai, dans le fond.
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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptySam 16 Juil 2016 - 11:01

Je me sens lourde. Je me sens lourde et inerte, et j'ai pourtant cette étrange impression que rien ne me retient. Que je pourrais m'envoler, là. Mes ongles ne trouveraient aucune prise dans la pierre. Mes mains ne parviendraient pas à se cramponner aux murs. Je m'envolerais sans but, sans direction. Je m'élèverai simplement, pour ne plus être écrasée contre le sol froid de l'hôpital. Jusqu'à n'être plus qu'un point au milieu d'un tout. Une idée, une résonance. Pas grand chose. Merlin, que ce serait bon de ne plus être soumise à la gravité, au poids éreintant de mon cœur alourdi par des sentiments nouveaux. Aimer est un cadeau, paraît-il. Partager, s'intégrer... vivre est bon, vivre est douloureux.

J'ai passé tant de temps enfermé dans ma bulle, si protégée, que j'ai oublié la douleur de l'attachement. Et cette Bataille, cette crainte palpable, a tout fichu en l'air. Comme une aiguille, comme un pieu dans la fine paroi de mon indifférence. Une muraille de papier de soie. Une protection dérisoire contre un extérieur qui se fracasse contre mon âme. Je ne comprends pas comment les autres font pour affronter tout cela chaque jour. Je voudrais juste qu'une main m'invite à remonter sur mon fil. Qu'une paume élève ma paume, que la caresse de doigts chauds sur les miens m'aident à retrouver mon équilibre et que, paupières closes, je reprenne mon chemin. Droit devant, en équilibre sur le fil de ma neutralité et de mon désintérêt.

Je suis faible, je suis lâche. Alexandre a tort, je suis parfaite pour l'aimer. Ce contact, peau contre peau, vient plus vite que je l'aurais imaginé. Plus soudainement, mais aussi doucement, aussi délicieusement. Mes doigts se figent, se relâchent dans la chaleur de ses mains. Mes larmes s'écrasent sur sa peau, et je crois délirer, un instant. Elle n'a rien dit, mais elle n'en a pas besoin. Je ne la regarde pas, mais ce n'est pas nécessaire. Il suffirait d'un souffle pour briser ce moment. Pour que la colère ou la peur ne m'envahisse, pour que je réalise qu'elle est bien présente. Pour que je regrette d'avoir demandé la seule chose que je désire et que je n'accepte pas. Elle.

Sa voix s'abat avec violence sur les derniers remparts de ma dignité, et d'énormes sanglots soulèvent mon corps épuisé. Je ne sais pas si c'est sa présence qui me fait pleurer de plus belle, en réalité. Peut être sont-ce mes nerfs qui se brisent, qui lâchent prise. Puis j'ai un mouvement de recul, mes mains s'arrachent des siennes, à contre cœur. Je ne fuis pas. Mes jambes ne me le permettent pas. Mais je me redresse, un peu, et je pose sur elle un regard tourmenté.

Un nouveau contact me fait sursauter. Mes yeux s'écarquillent. Qu'ont donc les gens à être si tactiles aujourd'hui ? Je me dégage d'un mouvement brusque, sans doute refroidie par tous les contacts médicaux, encore trop marquée par les mauvaises surprises de cette soirée-là. Cette voix m'a manqué aussi, mais il serait trop difficile de l'admettre. Et prise en étau entre les deux êtres qui connaissent mes faiblesses, je me pare d'un air hébété. Ses mots s'insinuent dans mon esprit et m'arrachent un rictus assez désagréable.

« Comment ont-ils pu faire ça ? »

Les yeux rivés sur Chris, je me fais implorante. Hésitante, aussi.

« Je... ce n'est pas comme si je n'avais jamais essayé... »

Et Morgane ? Qu'est ce que je vais faire avec elle ? Je reporte toute mon attention sur cette femme blonde qui ressemble à ma sœur. Si je ne reconnais pas vraiment ses traits, pas du tout même, sa voix m'évoque des souvenirs d'enfance enfouis, que je n'arrive pas tout à fait à identifier. Partagée entre amour et rancœur, je tangue un moment entre deux sentiments avant de choisir le second. Sans défaire mon regard de sa peau si blanche, je m'adresse à Chris.

« Chris, je te présente ma sœur. La seule pour laquelle ils seraient restés, maîtresse elle aussi dans l'art de laisser les siens derrière, de refaire sa vie. Sans moi, bien sûr. »

Une moue un peu mauvaise se dessine. Combien j'aimerais m'abandonner dans ses bras, la laisser me dire que ça va aller. Faire l'enfant, avoir quatre ans. Comme avant. Mais j'ai ce besoin maladif de la faire payer. Comme si sa souffrance pouvait alléger la mienne, comme si je craignais qu'un amour trop facile altère ma valeur. Comme si lui rendre les choses plus difficile pouvait la dissuader de partir encore. Quel est ce goût du monde pour le drame, en ce moment ? Je fais quoi,  moi, entre celle que j'aime à l'en haïr et celui avec lequel les apparences sont ma meilleure arme ? Ne suis-je pas ridicule, moi qui me targue d'être adulte, à pleurer dans un couloir comme une enfant ?

« Je comprends pas. »
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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptyMer 20 Juil 2016 - 5:04


Jamais je n'ai été autant vulnérable. Jamais avec autant de monde. Voir Hamilton me fait intérieurement bouillir et je rate deux ou trois battements. L'espace d'une seconde je songe à me saisir de ma baguette et à le placer sous Impero pour qu'il s'en aille le plus loin possible. Laisse-moi ma soeur.

Elle se dérobe sous mes mains et je n'arrive pas à lui en vouloir. Inconsciemment j'ai envie qu'elle se venge, qu'elle libère toute sa rage, son amertume. Oh Percy, je ne pourrais jamais t'en vouloir de me haïr... Quelques larmes viennent border mes yeux d'une rare sobriété. Mais pas encore assez ; mon mascara s'épaissit, je ne peux m'essuyer, et Hamilton qui est là... Par le wendigo, dégage de là Chris...

Son regard posé sur le jeune homme me fait me sentir tellement inutile, dois-je encore partir ou rester ? Je ne sais pas ce qui est le mieux pour elle. Je ramène les mains vers moi et m'assied au sol, ne disant rien. Et rien ne s'arrange lorsque je comprends qu'ils l'ont laissée seule. Mon coeur s'arrête et un vertige me prend. Ce n'est pas possible, ils n'auraient pas osé. Ou peut-être que si... Ma tristesse égale ma culpabilité et ma torpeur, je ne l'entends. Puis je déglutis et j'ouvre la bouche, les yeux baissés sur ses mains. Ses mains de princesse qui étaient si petites lorsque je l'ai quittée. Je n'ai pas la force de la regarder, mais je sais que ses yeux n'ont rien de doux. Ma princesse, je suis tellement désolée. J'essaye de rester digne et de ne pas craquer tant qu'il est là, priant pour qu'il se barre au plus vite et me fichant des présentations.

— Ils n'ont pas de cœur. Tu es libre, maintenant. Tu n'auras plus à supporter leurs sentiments nocifs et corrosifs. Ils payent déjà et continueront de payer toute leur vie ce qu'ils ont fait. Mais moi je suis là, je ne t'abandonnerais plus jamais, je te le jure... Jamais.

J'inspire à pleins poumons. Ma tête tourne et je sens que j'ai besoin d'air. J'expire lentement par le nez, les mains tremblotantes. Qu'est-ce que je dois faire pitié, moi, la cause de nombre de ses maux, qui me range sans le vouloir au rang de victime.

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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] EmptyMar 23 Aoû 2016 - 9:06

Au cours de ces dernières années, il avait eu le temps d'apprendre à connaitre Perséphone. De manière réticente au départ, puis avec une affection grandissante. Et ses connaissances sur elle lui indiquait clairement que là, tout de suite, elle était totalement perdue mais aussi et surtout, en colère. Contre lui pour avoir été le messager d'une mauvaise si mauvaise ? Non, elle était trop réfléchie pour cela, sa Pigeonne. La cause et cible de ce ressentiment devait donc logiquement être... Le professeur du garçon ? Pourquoi diable serait-ce le cas ? Se connaissaient-elles ? Persé lui avait posé des questions à propos d'elle spécifiquement, pour quelle raison ? L'éclairage sur tout cela ne tarda pas à être instauré par la bleu qui faisait les présentations. Elles étaient donc sœurs !? Le choc causé par cette révélations laissa Chris les bras ballants. Comment...? Pourquoi jamais elle ne lui en avait parlé avant ? Porter un si lourd secret, si longtemps... ? Il se retrouvait plongé au milieu d'une affaire datant de plusieurs années, passant de spectateur à acteur sans même avoir pu lire le scénario complet de l'histoire. Cependant, le doute n'existait pas dans l'esprit du garçon. Il se plaçait du côté de son amie sans même en douter. Morgane avait semblait-il fait le choix de partir en abandonner Persé et il pouvait aisément comprendre qu'elle gardait de la rancœur contre elle. Mais avait-il son mot à dire, son rôle à jouer, sa place à tenir dans ces règlements de comptes sororaux ? Il en doutait vraiment. Mais il ne partirait que si son amie le lui demandait, ne voulant pas la laisser lui aussi.

Perséphone se dérobe sous l'étreinte de sa sœur et Chris décide de ne pas faire l'offense à cette dernière de tenter son coup, au risque de réussir. Puis ce n'est pas comme ça, entre elle et lui. Du moins ne l'a jamais été. Les apparences, les rôles qu'ils endossent, les apparences cachant la réalité. Le Sinistros dépose un regard tendre sur Perséphone. Il resterait près d'elle, peu importe si cela provoquait les foudres de Morgane. Il hocha la tête aux mots de l'enseignante, s'accordant avec le fait qu'ils n'avaient pas de cœur pour avoir abandonné leur fille. Mais le regard de la jeune fille est toujours tourné vers lui, il sait qu'il doit dire quelque chose, la rassurer.

- Il n'y a rien à comprendre, Persé. Ils sont lâches et égoïstes. Ils ne sont pas comme toi. Ils ne pourront plus te nuire, à présent.

Par habitude, il retient un geste affectif envers elle. Puis il ne veut pas s'imposer entre elles, mais plutôt les laisser s'expliquer, quoi que cela apporte.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Hold on, pain ends [libre]   Hold on, pain ends [libre] Empty

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