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 We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant

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MessageSujet: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyMar 26 Juil 2016 - 23:12

Janvier. Un mois mélancolique à souhaits. Les grandes fêtes de Noël étaient passés, ainsi que la célébration de la nouvelle année. Youpi, un an de plus ; comme si ça allait changer grand-chose. C’était juste la course inévitable du temps. Mara comprenait pas bien qu’on puisse se réjouir de ça. Autant vider le sablier direct, au lieu d’attendre comme des cons. Pensive, elle enroula son écharpe aux couleurs de sa maison, puis sortit du nid. Son carnet de dessin sous le bras, la blonde était parée. Parée pour dessiner des heures, assise dans la neige, les joues brûlantes de froid. C’était un beau programme de journée, vraiment. Si vous avez lu jusque-là, lecteurs, j’espère que vous avez été assez malins pour comprendre que rien n’allait se passer comme prévu. Sinon, arrêtez de lire.

Après avoir cavalé dans les escaliers mouvants pendant un quart d’heure, elle arrivait enfin au bas du château. Fiou, si vous avez des problèmes de cardio’, allez à Poudlard. Entraînée dans sa marche, ses yeux se posèrent sur le paysage dehors. Des montagnes blanches et informes recouvraient le parc. Comme si on l’avait saupoudré de poussière de fée des neiges. Les flocons scintillaient imperceptiblement, et cette beauté froide lui fit un pincement au cœur. Ça lui rappelait chez elle, la Norvège. Ça lui manquait. Pendant cette demi-seconde d’émerveillement intérieur, Mara avait détourné la tête. Et quand on regarde plus devant soi, on va n’importe où. Ou dans n’importe qui.

La collision fut plus surprenante que violente. Par réflexe, la sorcière recula. Pourtant, elle avait pas souvenir que y avait eu un mur à cet endroit. Ou quoi que ce soit qui puisse ressembler à un obstacle. Alors son regard analysa la présence importune. Ces cheveux blonds, cet air indifférent et ce visage émacié. Charlie Grant, sans aucun doute. C’était pas qu’elle se rappelait forcément d’elle, elle avait juste une excellente mémoire des visages. La Serpente semblait confuse aussi de son côté. Pourquoi fallait qu’elle tombe toujours sur ces handicapés ? Déjà que la moitié de Serpentard sifflait à son passage, hein. Avec un sourire moqueur, la Bleue lança :

« - Scuse Grant. Au fait, le vert te va magnifiquement au teint. »

Ça n’avait clairement rien d’amical. C’était sournois, idiot et gratuit. Mais tant pis ; c’était fait. Cette nana, elle l’avait en grippe depuis un petit moment. Je saurais pas vous dire pourquoi, lecteurs. Ça vous ai jamais arrivé de pas pouvoir piffer une personne sans raison ? Mara sentit la chair de poule lui remonter dans la nuque. A vrai dire, c’était sans doute réciproque. Elle avait toujours voulu un prétexte pour lui tomber dessus. Et voilà, elle l’avait provoquée y a même pas deux secondes. C’était elle qui lui tomberait dessus, mais elle s’était préparée. Round 1.


Dernière édition par Mara Kvelgen le Mer 27 Juil 2016 - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyMer 27 Juil 2016 - 15:56


Les couloirs lui paraissaient absurdement distants & invisibles.

Les élèves lui passaient à côté, dans un brouhaha constant, à une certaine distance de la blonde tout de même, comme si chacun des enfants qui osaient croiser sa route ressentaient un malaise ; son malaise, sa colère, sa sensation de trahison qui ne voulait plus la lâcher depuis ce jour des vacances de Noël. Semblable à une toile d'araignée soigneusement tissée & méticuleusement dissimulée où l'on plongerait la tête la première, et qu'on essaierait d'en retirer chaque fil gluant qui s'accrochait à votre corps. C'était impossible. Car de fines particules subsistaient toujours, se frayant un passage sur vos vêtements ; sur votre enveloppe charnelle ; puis dans votre esprit. Et vous étiez alors incapable de penser à autre chose, de penser que tout s'arrangerait bientôt et que cette toile d'araignée visqueuse, de plus en plus pourrie avec le temps, ne partirait plus jamais. Et bien, avec Simon, l'incroyable chirurgien aux goûts prononcés pour la gastronomie mondiale, était cette même toile d'arachnide.

Un véritable poison.

Et, elle devenait davantage agaçante & insupportable au fil du temps, cette toile, qui se transformait peu à peu en filet, dont le piège se resserrait doucement sur elle, sur son frère ; sur sa mère. Oh, elle ne lui faisait pas confiance, et elle ne lui ferait jamais confiance. Alors cette demande en mariage soudaine ressemblait fort à un affront personnel ; une sorte d'attaque envers sa personne. Personnelle. Car ce serait se voiler la face que de croire que Charlie abandonnerait un jour son animosité s'il forçait les choses ainsi. S'il tentait de prendre la place de son père auprès de sa mère. Il pouvait espérer. L'espoir faisait vivre, non ?

Sauf qu'il ne devait pas oublier que Charlie était Charlie ; sauvage, manipulatrice, & dangereuse lorsque l'on faisait quelque chose qui ne lui convenait pas. Impitoyable lorsque l'on s'amusait à jouer de sa patience & de sa générosité – n'était-ce pas lui qui les avait accueillis, pendant sept longues années à se reconstruire ? Et qui continuait à le faire, dans toute sa plus profonde attention ? Si. Peut-être. Mais Charlie avait toujours écouté son instinct, alors elle s'obstinait à croire que c'était pour briser un peu plus le cœur recollé par les mensonges et les illusions de sa propre mère.

Elle devait en parler à Stanislas.

Simon était toxique pour sa petite famille, alors Simon était à éliminer au plu- merde, putain, c'était quoi ça ? Charlie fronça les sourcils, confuse d'avoir été bousculée ainsi. Surprise. Et de ne pas avoir reçu d'excuses, surtout, incapable de contempler la soumission du fauteur de troubles. Qui avait un visage un peu trop connu pour qu'elle laisse passer une telle erreur. Elle fut alors profondément agacée lorsqu'elle continua sur sa lancée d'une remarque cinglante. Oh, quel mauvais terrain de jeu, la pigeonne. « Sérieux Kvelgen, va te faire foutre. » Le prénom de la norvégienne siffla entre ses lèvres, prononcé à la façon d'une insulte. Elle fit un geste de la main, qui illustrait ses paroles. Elle pensait probablement qu'elle prendrait une pause offensive ; plaçant stratégiquement ses deux poings en face d'elle, comme on le lui avait appris lors de ses entraînements de boxe ; qu'elle lui lancerait un sourire carnassier ; et qu'elle se déplacerait à la façon d'une vipère, vive, intouchable. Sauf qu'elle n'avait pas envie de s'attarder sur elle, elle avait d'autres crapauds à fouetter. Alors elle traça, dépassant l'autre blonde en frôlant presque son épaule.

Imbécile.

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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyVen 29 Juil 2016 - 17:58

Patiente, la blonde attendait que Grant devienne furibonde. Qu’elle lui saute dessus pour régler ça aux poings, à l’ancienne et en bonne et due forme. Et alors le combat aurait été spectaculaire ; certains élèves, excités comme des animaux, encourageraient les deux furies à se battre. A cogner plus fort, à rendre au centuple. D’autres, effrayés par la violence, passeraient leur chemin en se faisant tout petits. Ouais, Mara avait déjà le scénario en tête, ça défilait comme un film dans son cerveau. Mais non, la Serpente se contenta de quelques mots venimeux et d’un majeur. Elle leva les yeux au ciel. Merlin, cette fille avait aucun sens de la théâtralité. Remontant à son niveau, elle l’accosta une nouvelle fois.

« - Oh j’te pensais plus téméraire, Grant. J’suis déçue. dit-elle avec une moue faussement désolée. Mais elle l’aurait, sa baston façon moldue. Tu fais la gueule parce que le père Noël a pas été cool avec toi ? »

Un rictus mauvais lui échappa. Avant de se manger une quiche, l’Aigle s’écarta. Elle recula de quelques pas, ses yeux avides rivés sur sa rivale désignée. Ça aurait pu tomber sur n’importe qui, mais il se trouvait que Grant était au bon endroit, au bon moment. D’un geste du poignet, elle envoya valser son carnet à dessin et sa trousse. Lentement, elle déroula son écharpe de son cou, pour la poser avec ses affaires. Avec son sourire en coin, elle attendait le coup d’envoi. Allez, tombe dans mon piège. Sa nuque craqua, ultime provocation.

Oh c’était pas malin, comme idée. Déclencher une baston dans le hall, où elles étaient sûres d’être vues. Mais c’était ça qu’elle voulait, la blonde ; des témoins de sa violence. Qu’ils impriment dans leurs petites têtes qu’elle était pas là pour rire. Qu’ils se tissent des souvenirs tâchés de sang. Qu’ils sachent qui est Mara Kvelgen. Mieux vaut être craint qu’être aimé, c’était la phrase qui gouvernait sa journée. Elle écarta les bras, pour inviter Charlie dans la danse des phalanges. Come at me.
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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyMer 10 Aoû 2016 - 18:44

Charlie était décontenancée. Kvelgen & elle, elles ne s'appréciaient clairement pas, ce n'était un secret pour aucune des deux jeunes femmes. Ni pour le château tout entier qui, craignant une nouvelle confrontation pour cette nouvelle année, avait tendance à reculer ou bien à éviter de quelques pas les deux protagonistes. Et, ce n'était évidemment pas la première fois qu'au détour d'un couloir, leur deux regards fiévreux se croisaient, ardents, brûlant d'un agacement et d'une haine présente autant dans les iris foncés de la vipère que dans ceux saphirs de l'aigle. Pourtant, même si une année & une maison les différenciaient, elles n'en a pas pour autant une bonne raison de se haïr au moment même où leurs carrures désinvoltes se touchaient ; où les tissus de leurs deux uniformes s'effleuraient.

Et, ce scénario refoulé depuis plusieurs années s'était de nouveau reproduit.

Alors lorsque la Norvégienne insista, interrompant de nouveau l'esprit embrumé de la vipère, Charlie plissa des yeux. Puis se retourna, ses yeux fusillant l'intrus. « Jamais t'abandonnes, hein ? » siffla-t-elle alors, agacée ; tourmentée. L'américaine observa à peine le bouquin de dessins glisser au sol, à la façon d'un avertissement. D'une mise en garde. Son écharpe hideuse rejoignit ses affaires, sous l'oeil mi-fatigué mi-impatient de Charlie. Oh, elle voulait se battre ? Savait-elle réellement contre qui Mara Kvelgen avait envie de jouer de ses poings, au-dessous des hauts escaliers grondant ? Grant soupira, attacha ses cheveux en une couette sévère, puis retira son sac, dont la lanière resta tout de même fermement accrochée par sa main droite. « Pas de magie, seulement à la moldue. Tous les coups sont permis. » annonça-t-elle distraitement, tout en restant attentive aux alentours – elle devait être prête à fuir à la moindre apparition qui pourrait jouer en sa défaveur – et fit craquer ses doigts de la même manière que son adversaire tordit son cou. Le son la fit légèrement frissonner, tandis que l'adrénaline s'emparait de son corps frêle, mais efficace pour sa rapidité. Elle mordilla activement son chewing-gum, puis balança son sac sur Mara, qui l'attendait les bras ouverts ; machinalement, elle le rattrapa, et Charlie en profita avec sa sournoiserie habituelle. Elle s'approcha à la vitesse d'un hippogriffe, puis lui décocha une droite en pleine mâchoire.

« Allez, magne-toi, je me fais chier. » cria-t-elle, ses deux poings en face de son visage. Elle prit une pause défensive, attendant la riposte de l'Aigle. Car si la Serpentard était confiante, elle ne l'était pas assez pour croire que le combat était gagné d'avance.

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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyDim 21 Aoû 2016 - 13:22

Grant prit son temps pour entrer dans la danse. En bonne danseuse qu’elle était, elle s’échauffa de corps et d’esprit. En tout cas, Mara était ravie de l’avoir attirée dans ce petit jeu vicieux. Elles allaient sans doute le regretter quand un prof débarquerait. Mais ça n’avait aucune espèce d’importance ; seuls comptaient les chocs et le sang palpitant. Du moins, pour l’instant. C’était pas la première fois que la blonde se battait. C’était la première fois qu’elle ressentait ce frisson électrique, par contre. Un je ne sais quoi qui n’attendait que de bondir sur Charlie. Une hâte de la violence, quelque chose de primitif. La scène s’emballa quand elle reçut le sac de cours, le rattrapant au passage. C’était tout ce qu’elle avait ? Ridicule.

Mais la Norvégienne changea d’avis quand la droite percuta sa mâchoire. Comme la petite vipère tapait comme une gonzesse, c’était largement encaissable. Sa tête décrivit une demi-volte, emmenée par le coup. Elle recula, retrouvant rapidement son équilibre en se stabilisant. Elle fit balancer sa mâchoire inférieure de droite à gauche. Histoire de vérifier que rien n’était cassé. Craquement infime. Pas encore ; et pas avec un coup aussi brouillon. La caresse de l’adrénaline le long de sa colonne vertébrale la fit frémir. Allez vas-y Kvelgen ; c’était ton tour. Une chance sur deux de faire perler le précieux fluide. Ce serait ton trophée, ta peinture de guerre. A l’attaque, et à mort !

Sa jambe devint un balancier à la trajectoire bien calculée. Avec force, elle visait les chevilles de Grant. Le corps de fantôme s’évanouit à terre, trop tard pour la riposte. Mara serrait les dents à intervalles réguliers. Le poing l’avait sonnée, tout de même. Elle s’accorda une seconde pour reluquer mademoiselle Salazar ramper. Voilà, enfin elle était à sa place. Près de la crasse et de la vermine, à se tortiller infiniment. Sans un mot, l’Aigle lança son pied dans les côtes de l’autre. Le sens jouissif de l'expression œil pour œil devint limpide. Une petite provocation ? Pourquoi pas, c’était gratuit & ça collait au thème.

« - Les choses sont là où elles devraient être, ça jure moins avec le reste. »

Rien que cette phrase sèche, assaisonnée d’une pointe de moquerie. C’était limite méchant, mais c’était toujours gratuit ! Elle allait pas s’en priver. Et puis elles étaient là pour ça, non ? La castagne, psychologique ou physique. Pas de quartier, pas de pitié. Parce qu’elle était belle joueuse, la demoiselle s’écarta. Elle laissa à Grant tout le soin de reprendre son souffle, et de se relever. Se bastonner restait quelque chose d’artistique, des mouvements tranchants combinés. Et quelle fierté y avait à s’acharner sur un adversaire au sol ? Aucun challenge, aucun mérite. Non, soit on faisait les choses bien, soit on les faisait pas.
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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyJeu 25 Aoû 2016 - 16:38


Sa mâchoire virevolta, à la façon d'une page que l'on tournait violemment.

Charlie savait qu'elle avait mal frappé, pas assez fort, pas assez prévoyante. Trop confiante, évidemment. Car la débrouillarde Mara - celle qu'elle avait l'habitude d'apercevoir solitairement sur l'un des banc du parc ensoleillé, ou récemment saupoudré d'une épaisse & gênante couche de blanc, aveuglante - était dangereuse. Elle était un loup enragé, et elle avait su retourné la situation à son avantage ; Grant ne l'appréciait pas, maintenant elle avait envie de lui refaire le portrait juste pour avoir osé la mettre à terre.

On ne défiait pas une Grant, et si ce n'était pas une question d'établissement scolaire ou bien de règles qu'elle avait elle-même énoncées, Charlie l'aurait volontiers faite flamber sous un Incendio fulgurant ; elle deviendrait alors un feu vivant, courant dans les couloirs de Poudlard. Défigurée. Et alors on la craindrait davantage, parce qu'elle était déjà comme une reine de la baston ; elle n'avait jamais été mise à terre, ni même touchée, comme tous ces fainéants & ces lâches qu'elle avait eu l'occasion de ridiculiser.

Mais elle n'en avait jamais fait couler. Et, elle était tout à coup devenue une parfaite Serpentard avide de sang ; lorsque ses chevilles s'entrechoquèrent ; lorsque son crâne faillit s'éclater violemment contre le pavé ; lorsque ses mains retinrent vivement son corps de toucher le sol de crasse. Mais elle n'en avait pas fini ; Mara voulait qu'elle souffre, qu'elle ressorte de ce hall avec quelques côtes brisées et un bon cocard pour une foutue raison qui échappait totalement à Charlie. Alors elle lui mit un coup de pied, empli d'amertume, & la cadette ne put le retenir. Elle s'écrasa, roula un peu plus loin, ne cherchant pas réellement à ralentir sa chute. Elle avait déjà chuté, au moment même où elle avait été touchée. L'impossible. Trop rapide. Son monde se fissurait, et il restait des traces de son échec, invisibles, infinies. Elle n'était plus aussi sûre d'elle qu'auparavant. C'était dur, de résister à l'appel de l'abandon ; mais c'était encore plus simple de succomber à son envie de vengeance.

Elle ressentait à peine la douleur, recouverte par une armure de fierté ; elle ne faillirait pas devant une putain de Serdaigle.

Elle clignait des yeux, la pièce était immobile, vide, et il y avait un sifflement continu. Il la prévenait de la folie du combat, du liquide âcre qui allait couler sur les pierres polies, et des craquements des membres qui allaient faillir. Et peut-être que c'est ce qu'avait toujours voulu la très excentrique Charlie Kristen Grant ; elle n'avait définitivement pas passé un joyeux noël, à côté du grésillement de la télé perdue dans l'orage, à la vue de la tapisserie tâché de pourpre, qui rappellerait à jamais la tentation de commettre une erreur.

Elle était debout, et elle ressemblait à ce qu'elle avait toujours été lors d'un combat, ou en présence d'un ennemi ; passionnée, sauvage, et ailleurs. Tout-à-fait ailleurs. Ne comptaient seulement ses poings en face d'elle, qui s'éloigneraient de sa poitrine qu'en cas d'offensive, et la position de son adversaire.

« Les choses sont là où elles devraient être » et alors que les échos étaient tortueux, que les paroles étaient désormais inutiles, les poings partirent ; le premier fut difficilement intercepté, le deuxième chamboula l'équilibre de l'aîné qui atteignit son ventre. Charlie ne perdit pas de temps dans son ballet chaotique ; elle refrappa au même endroit, puis encore un autre, un énième dans la mâchoire, plus violent que le premier. Elle insistait sur les endroits déjà touchés, car c'étaient les vieilles cicatrises qui faisaient le plus mal lorsqu'elles étaient réveillées. Un rappel de son imprudence. Au bout de quelques coups elle s'arrêta ; elle ne les comptait pas, elle ne réfléchissait pas beaucoup non plus, elle était perdue dans les méandres de son amour pour la souffrance de celle qui avait essayait de l'humilier.

Finalement, c'est sa jambe qui s'envola, légère, et son pied heurta son flanc gauche. Elle tomba pathétiquement à genoux. Elles étaient à égalité. Mais Charlie ne s'arrêterait pas là, non, pas si près du but, aussi près de la victoire, alors que la pitié ou bien les mots sarcastiques qu'elle aurait employés s'évanouissaient dans son esprit embrumé. Son pied gauche s'écrasa sur le côté de sa tête, dans un doux gémissement de douleur.

Alors elle sourit, l'un de ces sourire un peu maladif, qui laissait entrevoir l'agitation dans l'esprit de la blonde.

« T'as raison. » une insulte, puis un crachas. Misérable.
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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyLun 29 Aoû 2016 - 23:17

Les fêtes avaient été l’occasion d’excès en tous genres. Elo se sentait encore un peu lourde des repas de famille. Elle avait cependant pu recharger ses batteries et oublier un peu le drame de Noël.
Heureusement, aucun de ses proches n’avait été touché lors de l’attaque.
Depuis, la préfète multipliait les activités physiques pour éviter de trop réfléchir. Le Quidditch passait en premier, mais il était suivi de peu par la danse. Elo s’entraînait ainsi, presque chaque jour.  

Elle quittait sa salle commune, les rubans de ses ballerines à la main, tout en s’étirant et en faisant des mouvements d’échauffement des épaules et des poignets. Au delà de l’escalier, qui montait vers le hall, elle entendait des cris plus nombreux, que ce dont elle avait l’habitude. Rien d’inquiétant, cependant, car il y avait aussi des interpellations et des rires idiots. Qu’est ce qui se passait encore ?

Elle accélérait un peu le pas, espérant qu’à son arrivée au rez-de-chaussée, la situation serait redevenu normale. Il y aurait bien un préfet ou un professeur, pour quitter la Grande Salle et aller voir qui était responsable de ce bazar.
*Allez, Gab, Alda… Il doit bien y avoir un foutu Gryffondor ou un vicieux Serpentard, dans le lot des perturbateurs.  C’est à vous de gérer ça, ce coup-ci. Moi, je dois aller danser.*
Egoïste ? Oui, sûrement. Mais pourquoi n’avait-elle pas le droit de l’être ? Parce qu’elle était la gentille et loyale Poufsouffle ? Parce qu’elle était la respectueuse et juste préfète, sur laquelle reposaient si souvent des espoirs ?
Non, pas aujourd’hui. Là, elle ne rêvait que de s’enfermer les pieds dans des chaussures trop étroites et de faire des pointes jusqu’à tomber de fatigue, de tordre son corps pour accroître sa souplesse et enfin réussir ses sauts.
C’est ainsi que ses yeux arrivèrent au niveau des dalles du rez-de-chaussée. A sa hauteur, des classiques robes de sorcier, des chaussures et un corps allongé. L’allure lui rappelait quelqu’un, mais elle était entourée de trop de monde pour être reconnaissable. Par contre, elle vit bien le pied frapper les côtes et elle entendit le souffle de la victime. Le combat s’arrêta un instant, comme elle, sur les marches de l’escalier.  La violence stoppa, mais comme toujours, elle revint. Pourquoi fallait-il toujours que les coups, les larmes et le sang croisent sa route ?
Et alors que les coups de poing se multipliaient, de plus en plus rapides, elle recommença à marcher. Une des ballerines tomba au sol en chemin, mais elle ne s’en soucia pas.
La première préfète dans une situation pourrie, bien sûr. Où se planquait les autres ? Elo cherchait un allié, un ami, un proche, un regard de soutien, mais bien évidemment, tous étaient hypnotisés par la scène. Il en devenait difficile de s’approcher.
Poussant les uns et les autres, elle pénétra le cercle des combattantes, alors que Charlie crachait au sol. Charlie, bien évidemment. Et en face ? Une autre blonde, Mara. Deux dures à cuire, qui ne respectaient en rien son autorité de préfète. Par Merlin, elles n’avaient pas mieux à faire.

On se clame, les filles. Vous avez prouvé que vous étiez aussi douces que des trolls des montagnes. On croirait mes cousins du côté Finnegan. Et je vous promets, ce sont pas les plus fins…
Je vous inscris pour un futur duel au club ?


Elle observait les combattantes. Son regard passait rapidement de l’une à l’autre. La tension ne retombait pas. Chacune semblait chercher une faille dans la défense de l’autre. Elle aurait bien voulu se glisser entre les deux sauvageonnes, mais les guerrières ne lui en laissaient pas l’occasion. Enfin, la situation évolua, mais pas dans le sens souhaité par la préfète. Mara chargea Charlie et les deux combattantes se trouvèrent à terre. Les gestes de la Serdaigle s'accélérèrent et elle enchaîna les coups dans le visage de la blonde Serpentarde. Il n'était plus l'heure de parler, il fallait les séparer. L'adrénaline pulsait dans les veines d'Elo qui tremblait à l'idée de se mêler au combat, peur et rage se mêlaient pour la pousser à agir.
Alors qu’elle tentait de forcer une nouvelle fois le passage et d'écarter Mara de sa victime actuelle, elle vit un éclair, sentit son crâne résonner et tomba au sol. L’une d’elle l’avait frappée dans le nez ? A moins qu’un nouveau combattant entrait en scène. De ce qu'elle avait ressenti, ça aurait même pu être une batte ou un foutu cognard. Elle n’en savait foutrement rien, ne pensait qu’à retenir la bile qui montait depuis son estomac et attendait que ses yeux lui permettent de voir autre chose qu’un grand mur blanc. Elle pensait à l'arête qu'elle avait entendu craquer et au liquide qu'elle sentait couler dès à présent, vers l'extérieur, mais aussi le fond de ses narines. Elle pouvait déjà sentir le goût du sang dans sa bouche.
Depuis les bagarres de son enfance, elle ne s'était plus retrouver dans une telle situation. Elle n'avait plus les bons réflexes.

Merde, les filles… Ne recommencez pas ce truc sur moi…


Dernière édition par Eleonora McPhee le Dim 11 Sep 2016 - 18:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant   We're used to the night that leaves us unstable - ft Charlie K. Grant EmptyDim 11 Sep 2016 - 18:13

Peut-être qu’elle avait été un peu trop sûre d’elle. Peut-être qu’elle avait favorisé la provocation à sa propre défense. Mais la beauté d’un duel de poings ne résidait pas que dans le choc des chairs. Y avait toute une histoire de mise en scène ; c’était à qui dominerait qui, sur tous les plans. Ce tango endiablé s’épiça encore quand Grant se vengea. Sa tête se faisait malmener de gauche à droite et de haut en bas. Trop sonnée par un enchaînement trop rapide, Mara n’avait pas le temps de réagir. Toute son énergie filait dans sa canalisation de la douleur, pour la dompter, pour ne pas la laisser submerger le reste. Les coups claquaient sèchement dans son crâne, comme des coups de feu. Le serpent était vif à ce que l’aigle était endurant.

Un ultime condensé de phalanges s’écrasa dans sa joue violacée. Doucement, un liquide chaud perlait sur son menton, pour venir tâcher ses fringues. Son visage meurtri n’avait plus rien d’angélique ; on l’avait remplacé par un masque de laideur fait main. De vagues constellations se trémoussaient devant ses yeux à demi-clos. Loin derrière l’épaule tendue de Charlie, se dressait un spectacle blanc poudré. Les reflets aveuglants de la neige apparaissaient comme un paradis perdu. Insaisissable contrée gardée par un dragon albinos. La virulente douleur dans ses côtes lui arracha un gémissement étouffé. Malgré elle, la blonde sentit son corps s’affaisser sur ses genoux. Putain, pas si vite, pas maintenant !

Bravo ma grande, regarde dans quoi tu t’es fourrée. T’as voulu faire la maligne, voilà ce que ça donne. T’étais vraiment sûre d’avoir le dessus ? Non, pas vraiment hein. Mais toi, ce que tu voulais, c’était prouver que t’existe. Et se démarquer par la violence, rien de tel pour estampiller les esprits au fer rouge. Tu dis n’en avoir rien à foutre des autres ; t’es qu’une sale menteuse mégalo. Ça te fait frémir, que les élèves te considèrent comme une guerrière. Une femme de violence. Ça te fait sortir du lot, ça te place en haut de l’échelle de l’inconscient collectif. T’es pathétique. Et c’est bien fait pour ta gueule, Kvelgen.

Flash blanc. En fait, c’était juste la grosse pompe de la sinueuse Serpente contre sa tempe. Le contact froid du sol crade était un soulagement. Ça calmait un peu ses articulations lancinantes. L’espace d’une seconde et demie, avant que des aiguilles invisibles ne la transpercent à nouveau. Et infiniment. C’était probablement ça que devaient ressentir les poupées vaudou à longueur de temps. Bizarrement, elle compatissait très fort à leur sort, là. Son corps d’os et de chair était périssable, facilement dégradable. Mais sa volonté était d’acier, inflexible et incassable. La salive empoisonnée de Grant se mélangea au sang de sa lèvre éclatée. Cette curieuse mixture lui fit sursauter le cœur de dégoût ; c’était loin d’être finit.

Recroquevillée comme un fœtus, elle essayait de respirer moins vite. Tout était une question de contrôle. Si elle se relevait pas maintenant, c’était finit les rêves de tête dure de l’école. Son regard voilé fixait ses mains contractées en serres figées. Bouge le pouce. Un spasme agita ses doigts. Bouge le pouce. Son pouce se plia lentement, plusieurs fois. Le plus dur était fait. Avec la grâce d’un sanglier, elle roula pour se mettre sur le ventre. Les bras tremblants d’adrénaline, elle hissa sa carcasse sur ses pattes. On aurait dit un cadavre qui revenait à la vie. Ses mouvements étaient saccadés, petite marionnette désarticulée. Titubante, elle fonça droit sur la fille aux cheveux d’argent, et lui rentra dedans. Boum.

Ça ne manqua pas ; la silhouette maigre chuta en avant. Chacune son tour, n’est-ce-pas. Sans perdre de temps, la Bleue lui empoigna une épaule pour la retourner. Elle avait le regard affolé de ceux qui se prennent le retour de flamme sans s’y attendre. Oh, elle aurait été dans le même état d’esprit à sa place. Presque sortie du ring, déjà en train de poser la couronne de lauriers sur sa tête. Mara lui adressa un sourire déformé par les gonflements et les bleus. Guidée par l’instinct de dominer, elle coinça les bras de Charlie le long de son corps, et se mit à califourchon sur elle. Un étau vivant. Plus aucune trace d’élégance, de bonne et due forme ; c’était la guerre. Son poing affaibli termina sa course dans le visage immaculé. Puis un autre, et encore un. Elle alternait gauche et droite, comme un rythme effréné. C’est alors que son coude percuta quelque chose derrière, lui cassant son délire de vengeance impitoyable. C’était quoi ce bordel ?

Une élève se tenait le nez quand elle s’écarta de sa victime. Échec et mat, balle au centre. La vision brouillée, la Norvégienne plissa les yeux pour l’identifier. Ce qui la frappa, c’était le P argenté qui étincelait doucement sur sa robe noire et jaune. La préfète des Blaireaux, manquait plus que ça. Ses paroles sonnaient comme des explosions sourdes à ses oreilles. Elle avait pris trop cher pour pouvoir se concentrer sur quoi que ce soit. Excepté les points où Grant l’avait frappée, qui irradiaient dans tout son corps. Ils transmettaient la douleur qui résonnait en échos. Penchée sur le côté, Mara se tenait le flanc.

« - Chcuse moi, Eleo. Ch’t’avais pas vue… Son articulation était pénible. Elle pivota avec peine, lançant un regard sombre à l’autre. Elle cracha un liquide vermillon par terre, dans sa direction. A la prochaine, Grant. »

Pas question de continuer avec une préfète dans les pattes. Autant se tirer, c'était le mieux à faire. Un petit attroupement s’était formé, des élèves intrigués de s’approprier les rebondissements des autres. Elle ne distinguait que des têtes floues. Mais les gens s’écartaient sur son passage. Par crainte de se prendre un coup perdu, comme McPhee. Par dégoût, devant cette jeune fille défigurée. Par indifférence de ce zombie errant et sanguinolent. Tout ce qu’elle espérait, c’était que Charlie avait pas tapé assez fort au point de lui faire oublier le chemin de l’infirmerie. Sinon, mission accomplie.
HRP:
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