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 Rémission | William T. Sharen

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MessageSujet: Rémission | William T. Sharen   Rémission | William T. Sharen EmptyVen 7 Oct 2016 - 21:06

Le 3 octobre 1997, au soir,


Ses doigts délaissèrent la plume sur le bord de la commode. Elle avait réussi à écrire deux lettres – deux parchemins délicats qu’on lui avait offert de bonne grâce. Sous le regard tendre et avisé de la médicomage qui s’occupait d’elle depuis son véritable réveil.

Une esquisse de grimace glissa sur les traits encore épuisés de son visage – relent difficile à dissimuler des épreuves passées – à ce souvenir. Récent. Comme si son retour parmi les vivants avait été un miracle inattendu ; incertain ; nimbé du mystère même de la vie. Ou de la mort, en l’occurrence.

Parce qu’ils avaient tous douté qu’elle en revienne. Elle la première.

Ses iris pâles et troublées s’immobilisèrent sur la vitre, à sa gauche. Se perdant dans le vide. Les doutes. C’était étrange à formuler ainsi : mais elle avait été délaissée. Abandonnée par sa lignée. Seuls les soignants s’étaient véritablement intéressés à son cas – et son oncle, William Greengrass, s’était accroché à l’espoir. Oh, elle ne tenait pas rigueur aux autres : ses parents payaient toujours leurs fautes envers la société sorcière.

Quant à Flora, elle avait du retourner à Poudlard. Préparer son avènement en unique héritière.

Mais les choses ne s’étaient pas déroulées telles qu’elles avaient été espérées. Les souffles saccadés ; les hurlements rauques ; les secousses nerveuses à s’en briser les membres ; toutes ces douleurs n’étaient pas parvenues à la terrasser. À dire vrai, aussi bizarre que cela lui paraissait, la fragile étincelle de vie qui l’animait s’était mise à lutter.

À guerroyer. Jusqu’au bout. Jusqu’à la victoire contre l'infection.

Sous ses réflexions, le temps sembla se dilater. Secondes se confondant avec minutes. Heures ? Plus rien n'avait véritablement de prise, ici. Si ce n'est les visites de moins en moins régulières des médicomages.

Son esprit revint au présent, brièvement. Maintenant qu’elle pouvait s’asseoir sur le lit et considérer paisiblement cette sombre affaire, Hestia s’effrayait agréablement de l’issue obtenue.

En dépit de ce que ses aînés pensaient, elle avait survécu.
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William T. Sharen
William T. Sharen
Confrérie Sinistros
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Date d'inscription : 01/07/2016
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Âge : 18 ans depuis le 25 Janvier 1979. Premier né de la famille Sharen sous le signe du Verseau.
Année : 1ère année à Haveirson
Cursus : Après avoir été recalé au cursus Quidditch, il s'est tout naturellement retranché sur de la Botanique.
Métier : Travaille, avec beaucoup trop d'application, au chemin de traverse durant l'été, à l'animalerie magique de sa mère.
Situation financière :
  • ★★☆☆☆


Fiche de duelliste
Seuils de réussite: 36 - 46 - 56
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MessageSujet: Re: Rémission | William T. Sharen   Rémission | William T. Sharen EmptyDim 9 Oct 2016 - 16:25

RÉMISSION
3 octobre 1997 - au soir
Les hiboux apportaient enfin les courriers aux anciens séquestrés et tout reprenait peu à peu sa place. Les nouvelles du monde magiques parvenaient à lui d'une bien triste façon. A commencer par les lettres angoissées de sa petite sœur Harmony, inquiète quant aux attentats du chemin de traverse et auxquelles il n'avait pu répondre avant la ré-ouverture officielle des portes d'Haveirson... Puis cette fameuse lettre d'Hestia. Déchirante, tout comme l'auteur devait l'être au moment où ses yeux parcourraient ces lignes d'encres noires comme l'ébène. La solitude avait toujours été la grande bête noire de William et savoir qu'Hestia n'avait personne vers qui se tourner le poussa à s'emparer de sa baguette. Sans réfléchir plus longtemps aux réelles conséquences de ses actes, il transplana pour se rendre dans le centre de Londres direction la vitrine de Purge & Pionce Ltd, l'entrée de l'hôpital Ste Mangouste qui retenait prisonnier Hestia. Bien évidemment, il avait conscience qu'elle était ici pour son bien. Pour s'assurer que sa santé ne s'aggrave pas au fil du temps. Mais pour avoir passé de nombreuses semaines en ce lieu à la suite de la bataille de Poudlard, William pouvait tout à fait se mettre à sa place. Cette structure était lourde psychologiquement et même si l'aîné Sharen ne l'avait jamais dit à haute voix, il aurait aimé recevoir davantage de visites durant son hospitalisation. Pour s'occuper, penser à autre chose, ne plus cogiter sur le passé ou encore sur ce cauchemar qui revenait sans cesse sous forme de flash. A défaut d'avoir pu recevoir cette précieuse compagnie, William comptait l'apporter aux autres, car il fonctionnait ainsi. Donner sans rien attendre au retour... Une bien stupide habitude.

Après avoir traversé la vitrine de l'ancienne boutique aux briques rouges, il se mit instantanément à la recherche de la chambre de son amie Poufsouffle. Renseignement après renseignement, l’étau se resserrait et bien vite, il se retrouva devant la porte de sa chambre. A travers la petite fenêtre qui donnait sur l'intérieur, William l'observa quelques instants, réfléchissant à la manière de l'aborder sans paraître trop oppressant. Après tout, il avait réagi de manière bien excessive en transplanant de la sorte à la suite de la lecture de la lettre. Parchemin, qu'il avait même gardé en main sans y prêter attention. William avait été autorisé à lui rendre visite, mais celle-ci ne devrait pas durer longtemps. Cette unique condition, les aide-soignants n'avaient cessé de lui répéter en l'accompagnant jusqu'à la jeune fille. Ses mots devaient donc être réfléchis et ses actes parlant, pour rendre leur courte entrevue la plus agréable et bienfaisante possible. D'une inspiration il s’apprêta à faire son entrée avant de se stopper pour se mettre à renifler son haleine par le biais de l'une de ses mains. Non pas qu'il comptait jouer de ses charmes -par ailleurs inexistants- sur Hestia, mais prenant soudainement conscience qu'une odeur de tabac pouvait l'englober. L'avantage d'avoir été pressé par le temps comme il l'avait été, retirait déjà la possibilité d'une odeur fraîchement agrippé sur ses vêtements. Aussi, poussa-t-il finalement la porte de la pièce d'un blanc immaculé. Ses propres soucis resteront quant à eux, hors de la pièce. Il était ici pour Hestia et uniquement elle.

C'est sa tête, qui passa en premier lieu par l'encart de la porte, toutes dents sorties et les sourcils bien remontés sur son front : « Bonnnsoiiir... » laissa-t-il échappé faiblement de sa voix cristalline en déposant son regard chaleureux sur la blonde. « C'est bien ici la chambre d'Hestia Carrow ? Parce qu'ils ont été complètement incapable de m'orienter vers la bonne chambre... » Continua-t-il avec légèreté en refermant la porte derrière lui, s'approchant à foulées modérées du lit de son amie. Sourcils froncés, il poursuivit d'un ton bien plus grave : « Pourtant... J'étais plutôt clair dans mes indications : une jolie blonde. Au teint de pêche. De grands yeux verts émeraudes... » Dans ses propos, il paraissait perplexe et d'une main, il venu se frotter doucement le menton. « Ils étaient là...'Écoutez monsieur, nous avons énormément de jolies blondes aux yeux verts ici...'» Tirant une chaise vers le lit d'Hestia, il prit enfin place face à elle, sans pour autant s'arrêter dans ce long monologue dans lequel il s'était lancé, s'inventant une réelle histoire qu'il brodait au fil des secondes : « Ce n'est que lorsque je lui ai dit : 'Non, vous ne comprenez pas mon cher monsieur ! Je ne cherche pas une simple blonde aux yeux verts, mais bien la plus belle de toutes !' qu'il m'a finalement redirigé vers cette chambre. Et ainsi... Me voilà. » Théâtrale, il termina sa comédie d'un petit mouvement aérien de la main qu'il déposa ensuite sur celle d'Hestia, sans aucune arrière pensée. Juste une présence, accompagnée d'un sourire qui trahissait une inquiétude tiraillante. « Je n'ai pas eu le temps de t'apporter des fleurs... J'en suis désolé. » Et au même moment, une idée de génie lui fila dans l'esprit si bien qu'il lança un petit regard furtif par dessus son épaule, s'assurant dans ce simple mouvement que personne ne s’apprêtait à entrer dans la pièce. Il déposa alors la lettre d'Hestia sur sa table de chevet et après avoir sortie discrètement sa baguette, tapota d'un petit geste le parchemin usé. Quelques secondes plus tard, une fleur en origami était née de ces innombrables pliures. « Au moins, elle ne fanera pas. Tout comme toi.»
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MessageSujet: Re: Rémission | William T. Sharen   Rémission | William T. Sharen EmptyLun 10 Oct 2016 - 21:48

Dehors, le monde vivait. S’animait. Tournoyait sur lui-même sous les ondulations éthérées d’un soleil sur le déclin. Proche d’un crépuscule salvateur pour bien des mortels. Qu’ils fussent sorcier ou animal – voire autre – était un détail dérisoire. Futile. Qui n’importait que peu le destin ; cette course folle du temps et du monde, inextricablement liée à des auspices jadis chuchotées par quelques vierges effarouchées.

Avait-on soufflé son nom, autrefois ? Était-elle aussi espérée, en un lieu de ce monde, par d’infimes clairvoyants bercés de prophéties millénaires ?

À s’imaginer ainsi, attendue par une multitude indéfinissable, l’adolescente en eut quelques fièvres passagères. Tant bien même qu’il ne s’agissait que de divagations juvéniles ; elles avaient ce goût piquant et effroyable de l’impossible fantasme. De celui que l’on s’ose à penser en des situations qui se prêtent facilement à la confusion. À la solitude.

Telle sa chambre à Sainte-Mangouste.

Au loin, au-delà des épaisses bâtisses bordant les environs de l’hôpital, elle devina un essaim migrateur. Une nuée gracieuse d’oiseaux sombres et indistincts – elle songea alors, avec une distraction aimable, qu’ils auraient pu être tout autant des dragons.

Des dragons déployant leurs ailes au-dessus de Londres. Immenses. Terrifiants. Affamés. Une horde noirâtre et écrasante ; évoluant sur le pavé entre la cendre tiède et les volutes interminables d’une fumée tristement organique. Elle frissonna ; s’y voyant un peu trop réellement pour que ce ne fut qu’un songe.

Mais ce n’était qu’une étourderie passagère, exact ? C’est ce que disait Daphne de ces choses-là – et l’infante Carrow soupçonna même que ce furent des mots tirés de la bouche de Blaise.

Avec la délicatesse d’une petite fille, Hestia tendit sa main dans l’air étouffant et souffreteux de la ruelle calcinée. C’était étrange. Imprécis. À la frontière de toutes les choses qu’elle connaissait – une énième hallucination. Oui. Sûrement. Ses doigts jouèrent quelques secondes avec le vide, en une danse décalée et lente.

Un battement de cils. Deux ; l’irréel cessa de paraître au-devant de ses yeux. Seule la pièce opaline subsistait de ce drame rêvé. Ça, et le visage de William.

La voix de William. Chantante. Chaleureuse. Divinement humaine.

Elle se redressa immédiatement – et davantage – sur les couvertures de son lit, le cœur battant à tout rompre. Faites que ce soit vrai. Elle l’écouta avec une attention – une dévotion – qui frisait le respectable. La bouche laissée entre-ouverte et sifflante par quelques espoirs insidieux ; quelques promesses non-formulées.

Une jolie blonde. Au teint de pêche. De grands yeux verts émeraudes.

Il n’y avait que lui pour s’exclamer de la sorte. Elle délaissa la surprise et la crainte pour un sourire naissant. Il n’y avait que lui pour l’arracher à son miroir. Quoi que Daphne, une fois, s’était exhortée à lui confier qu’elle était bien plus qu’un reflet négligeable. William ne faisait que confirmer cette intuition.

Que construire les fondations dont elle avait manqué plus jeune. La plus belle de toutes. Elle le considérait, sereine et calme, avec la douceur qui lui était coutumière. S’abreuvant de cette histoire comme des précédentes : aveuglement. Pourtant, à la différence de tout ce qu’ils avaient connu par la passé, quelque chose grandissait en elle.

Elle avait survécu. Elle était une battante. Une guerrière. Une victorieuse. Une lumière.

Il lui offrit un présent délicat et précieux, qu’elle caressa du regard tandis que ses doigts venaient serrer leurs jumeaux. « Oh, William ... » Les serrer et les garder dans un étau agréable. « Je … Suis tellement heureuse de te voir. » Elle se pencha, brièvement, dans sa direction. « Sais-tu qu’un vieil homme chante souvent dans le couloir, les prouesses de William le preux ? Il est dit chevalier par la grâce de sa reine et l’amour de son peuple. Ses armes lui permettent de vaincre le roi des ronces et des houx, afin de rendre la terre d’Écosse aux gageures de la terre-mère. »

Hestia chuchotait en ce long flot de connivences qui étaient les leurs ; ces contes qu’ils s’appropriaient et se partageaient en quelques aventures étoffées. « Il offre un juste retour de la vie sur les plaies béantes de l’hiver. »

Elle ne souriait plus seulement ; elle rayonnait.
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MessageSujet: Re: Rémission | William T. Sharen   Rémission | William T. Sharen Empty

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