l'heure du goûter - LIBRE

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SPOIL:

5 septembre 1997 - après les cours - au moment du goûter

On était en milieu d’après-midi, les cours de début d’année étaient espacés voire même déjà finis. Elle avait envie de se reposer et n’était pas tentée par la salle commune des Poufsouffle. La journée de cours étant finie, elle se changea ; enfila une robe blanche décontractée et se rendit à la salle de l’union Elle en avait entendu parler par les anciens de sa maison comme un endroit relaxant où se cotôyaient des livres, des sofas avec quelques fois le loisir de croiser un elfe de maison proposant des gourmandises tellement appréciées par elle-même et ses camarades. De plus il n’était pas loin de 16h, peut-être aurait-elle le loisir d’y côtoyer quelques elfes de maison afin de lui proposer des friandises… Meolian faisait attention à sa ligne mais ne refusait jamais une gourmandise qu’elle prenait un temps certain à déguster.

Elle chercha Eleonora avant de partir car elle aurait aimé partager cette fin d’après-midi en sa compagnie, elle ne l’avait pas recroisé cet été après cet intermède de la tour d’astronomie en fin d’année dernière. Elle savait qu’elle avait participé à la bataille non moins connue de Poudlard. Elle l’avait vue fatiguée et usée au moment du banquet et elle voulait lui proposer un intermède détente qui lui aurait fait le plus grand bien. Après vaines recherches, elle ne la trouva pas. Meolian se fit la réflexion en début d’année qu’elle était probablement affairée à l’orientation des premières années. Elle ne manqua tout de même pas de mettre un mot sur le panneau de la salle commune conviant sa préfette à la rejoindre pour un goûter détente.

En se rendant à la salle de l’union Elle vit un attroupement de tuniques vertes avec Lilianor en son centre. Elle lui avait porté assistance il y a deux jours de cela. Elle n’osa lui faire un signe de la main ne sachant pas comment la serpentarde allait prendre ce geste vulgaire au milieu du couloir. Au lieu de cela, elle hâta le pas pour grimper au 5ème étage et rentra dans la salle.

Cette dernière était vide, elle était la seule en cette fin de journée. La salle était comme on lui en avait parlé, typiquement une salle de cours convertie en salle de repos. Etaient disposés de ça, de là des exemplaires de la gazette du sorcier, un peu plus loin des livres sur la construction de Poudlard. Elle s’assit tranquillement sur un des sofas en prenant le dernier numéro de la gazette. Elle le feuilletait plus qu’elle ne le lisait.
Alors qu’elle levait les yeux de son journal, elle vit un petit elfe de maison arriver à ses côtés. Elle se dit intérieurement « ainsi ce n’est pas une légende ils sont bien là au moment du goûter ». Il leva les yeux timidement et lui demanda « vous voulez quelque chose miss ? ». Elle réfléchit rapidement et répondit gentiment avec un sourire « je prendrai s’il vous plait, une carafe de jus de carotte avec euh… trois quatre verres et quelques cookies, merci ».

Elle avait commandé plusieurs verres car elle avait l’espoir d’être rejointe. A peine avait-elle terminé sa commande que l’elfe disparu aussi vite qu’il n’était arrivé. Elle essaya de guetter par où il était parti mais ne vit rien. « ils sont vraiment rapides ces elfes en plus d’être serviables.. ».

Elle se leva, reposa le journal où elle l’avait pris, se retourna pour s’assoir… c’est à ce moment là qu’elle entendit la porte s’ouvrir. Ce n’était pas là où le jeune elfe avait disparu. Elle reconnut le pas fatigué qui arrivait et elle dit à voix haute « Eleo viens t’assoir vers moi, je nous ai commandé du remontant ». Alors qu’Eleonora la rejoignait probablement elle entendit de nouveau la porte s’ouvrir sans néanmoins savoir de qui il pouvait s’agir…

24/02/2016

Depuis la rentrée, Eleonora n’avait plus eu de temps pour ses loisirs. Elle pensait qu’après ses BUSEs, les cours sembleraient plus simples. Mais c’était plutôt le contraire. Les attentes des professeurs étaient passées de simples et classiques à des questions professionnelles.
Par ailleurs, comme l’année précédente, la préfète était sans cesse appelée à la rescousse par les nouveaux venus de première année. Comment faisaient-ils pour avoir autant de questions et de problèmes ? Et Elo avait-elle été à ce point incompétente, perdue et naïve, à son époque ? Elle ne l’admettait pas, mais en venait à douter de ses propres souvenirs. Cela devait ressembler à un comportement normal de nouveau.

Après les cours, elle descendit vers la Salle Commune de Poufsouffle, rapidement, pour profiter de quelques minutes au calme, étendue sur son grand lit à baldaquin. Elle comptait fuir l’agitation et profite de la torpeur de son dortoir, avec ses élèves matures, discrètes et détendues. Malheureusement pour elle, elle n’y parvint jamais. Son regard resta accroché sur un mot, accroché au tableau d’affichage. Elle reconnut immédiatement l’écriture de Meolian, ce qui l’intrigua tout de suite et encore plus, lorsqu’elle lut qu’il lui était adressé.
Elle le détacha et le survola rapidement. Meo l’invitait pour le goûter dans la nouvelle salle commune, la Salle de l’Union. L’idée plut immédiatement à la préfète, qui avait envie d’y établir son nouveau quartier général, en compagnie de personnes de toutes les maisons de Poudlard.
Elle soupira à l’idée de retrouver la foule des élèves dans les escaliers et le hall, mais ne put que sourire à l’idée que d’autres aient envie de se rendre au cinquième étage, en ce lieu.
Elle remit donc sa besace convenablement sur son épaule, se redressa et ressortit de la salle commune des Jaune et Noir.

Quelques minutes plus tard, elle franchissait le seuil de la salle, pour tomber sur la Poufsouffle, installée dans un sofa, face à un jus, qu’elle reconnut instinctivement comme de la carotte. La salive emplit immédiatement sa bouche.

Salut Meo, j'ai vu ton mot et suit montée dès que possible... Ça va ?

Elle sauta au-dessus du dossier d’un fauteuil, pour s’asseoir face à sa jeune amie.

C'est bien de la carotte ? Cool ! Je ne savais pas que tu aimais ça…
Elle a l’air chouette cette salle. Je crois qu’on m’y verra souvent, ajouta-t-elle en laissant son regard glissé sur les différents recoins.

Quelqu’un arrivait d’ailleurs, sur ces entrefaites et Elo fit signe au nouveau venu, qu’il y avait de la place à leurs côtés.

04/03/2016

La solitude était désormais quelque chose que j'aimais bien. C'était l'habitude d'avoir été seule la majorité de mon temps au centre, cet été. Avant, j'étais souvent en bande et rarement seule. Désormais, je me tenais majoritairement avec Angel ou Hope. Je m'étais beaucoup rapprochée de la Johnson depuis le début de la présente année scolaire et m'aidait au plan psychologique à tous les niveaux. Elle ne m'avait pas rejetée, alors je devais profiter de son aide qui m'était précieuse.

Je venais de sortir de mon cours de Métamorphose, le dernier de la journée, cours qui était jadis donné par McGonagall dont j'avais obtenu un A pour les BUSEs. Elle m'avait laissée garder le cours parce qu'elle savait pourquoi je n'avais pas eu une meilleure note. J'aurais pu atteindre l'Effort Exceptionnel mais les BUSEs se déroulaient en même temps que le stress vis-à-vis la capture de ma famille, leur évasion et les menaces d'Arianna vis-à-vis ma jumelle. Malgré tout, j'ai réussi à obtenir deux O, en Potions et en Sortilèges, deux matières dans lesquelles j'ai toujours excellé. Aujourd'hui, j'excellais moins à cause de ma "nouvelle" baguette. Il ne me suffisait que de m'habituer afin de retrouver ma compétence de l'année dernière.

En sortant de mon cours, j'étais en compagnie d'Angel. Je voulais faire quelque chose dont je n'avais pas encore eu l'occasion de faire depuis le début de l'année. Je voulais aller visiter la salle de l'Union, aménagée en l'honneur des défunts. J'ai donc abandonné Angel, lui disant à plus tard, avant de me diriger vers cet endroit en toute solitude. Je ne savais pas qui il y aurait. Je ne voulais que voir ce que c'était comme en droit.

Après quelques minutes de marches, je suis entrée à l'intérieur, remarquant un sympathique salon où des exemplaires de cette stupide gazette s'y trouvaient, ainsi que des bouquins sur l'Histoire de Poudlard et... Eleonora et Farmest en avant de cookies et verres de je-ne-sais quoi. J'ai simplement dit un : « Salut. » Avant de prendre place en mettant mon sac sur le sol tout en retirant ma baguette bridée de la poche de la jupe de mon uniforme et prendre un exemplaire de la gazette dont je m'étais désabonnée, à la fin de l'année passée. Je venais de remarquer que j'avais pris une gazette datant de Juillet qui parlait des procès, feuilletant rapidement les pages pour arriver sur celle qui me concernait. Je l'ai jetée sur le sol, en silence. Toujours des bêtises. Passant mes deux mains dans mes cheveux, je me suis mise à regarder le sol, d'un air perdu. J'étais assise à l'endroit où Eleonora avait fait signe. Je finis par dire, remontant mon regard vers les deux Poufsouffles : « Dire que l'année passée, je n'aurais pas hésité une seconde à vous lancer un tas d'insultes. Aujourd'hui, ça ne me vient même plus en tête. Les temps changent... » Dis-je, avec un petit sourire.

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Effectivement, elle ne s’était pas trompée ; Eleonora était celle qui l’avait rejointe en premier. Quand elle la vit ’assoir en face d’elle elle en fut ravie. Elle paraissait effectivement fatiguée et le début d’année de préfette était compliqué. Elle essayait de l’aider comme elle pouvait mais elle était encore trop jeune pour candidater à un poste de préfette pour soulager son labeur. Elle la regarda avec un sourire amical un verre de jus de carotte à la main en lui disant « oui c’est bien du jus de carotte que tu vois là ; je l’ai découvert à la fête de fin d’année et j’ai développé une certaine addiction » lui dit-elle en lui adressant un clin d’œil.

A peine avaient-elles terminée leur échange que la tunique verte qu’elle avait aperçue dans le couloir les rejoignait à leur table basse. Elle n’osa proposer à Lilianor un verre. Sa tirade en arrivant à son niveau provoqua une esquisse de sourire chez la jeune femme. Elle l’avait rencontrée il y a deux jous dans les vestiaires du Quiddicht et il lui avait bien semblé que la serpentarde était moins distante et moins agressive que les années précédentes.

Malgré ces rapports nouveaux, qui n’étaient pas non plus réellement amicaux, elle ne pouvait contenir un sentiment de crispation à son contact. Elle se contint et essaya de masquer son trouble à l’égard de la jeune femme.

Elle adressa un regard à Eleonora pour essayer d’analyser sa position vis-à-vis de Lilianor. Toutes deux avaient combattu durant la bataille ou si elles n’avaient pas combattu elles avaient vraisemblablement participé à l’évacuation des élèves.

Se retournant vers Lilianor elle prit son courage à demain et lui dit « heureuse Lilianor de te voir en notre compagnie, les gens changent, moi la première. » luit dit-elle simplement. « tu veux peut être autre chose que du jus de… » elle allait pour terminer sa phrase quand le petit elfe de maison revint rapidement vers les trois jeunes filles. Il avait probablement entendu sa demande et se retourna vers Lilianor « vous voulez quelque chose madame ? »

24/02/2016

Eleonora était fière et intimidée, par l’attitude de Meolian. La jeune Poufsouffle faisait trop de choses, qui ressemblaient à la préfète. Il était agréable d’être un modèle, pour les autres, surtout pour la gentille et sérieuse Meo, mais elle craignait un peu que sa cadette l’idéalise. Elo savait parfaitement qu’elle n’était pas parfaite, qu’elle avait des nombreux défauts et encore plus, depuis la rentrée.
Au mot d’addiction, elle prit peur. Meolian était-elle seulement au courant de ce qui lui était arrivé, auparavant ? Elle ne pouvait pas savoir, à moins que quelqu’un ait parlé ? Molly ? Non, ce n’était pas possible. Il ne devait s’agir que d’une coïncidence.

Elo prit une grande inspiration, tenta de se concentrer sur son jus de carotte, sourit et remercia Meol pour son choix, avant de boire une grande gorgée. Le jus frais coula le long de sa gorge et lui permit de retrouver son calme pleinement.
Ça fait du bien, Meo, merci pour ton choix !

C’est à ce moment que Lilianor arriva.
Elle les salua avant de prendre un des exemplaires de la Gazette. Un numéro qu’elle reposa rapidement.

Dire que l'année passée, je n'aurais pas hésité une seconde à vous lancer un tas d'insultes. Aujourd'hui, ça ne me vient même plus en tête. Les temps changent...

Lili… Lili… Finalement, elle n’avait pas encore totalement changé. Bien sûr, les insultes n’avaient pas franchi ses lèvres. Mais pourquoi fallait-il donc qu’elle le fasse remarquer. Il aurait été bien plus simple de saluer simplement et dignement les deux Poufsouffle.
Elo ne put se retenir de sourire et de faire un signe de tête, qui signifiait une incompréhension un peu moqueuse.

Tu ne changeras pas si vite, hein ? Tu sais que tu aurais pu dire bonjour et nous faire une bise, aussi ? Cela aurait été plus agréable pour nous.
Pour montrer qu'elle n'en voulait pas à Lili, elle accompagna ses mots de deux petites tapes sur la cuisse de Lilianor.

Meolian avait prouvé qu’elle avait, elle aussi davantage de caractère, en cette rentrée. Elo n’était pas certaine que l’année passée, elle aurait osé rétorquer quoi que ce soit à Lilianor ou à qui que ce soit, d’ailleurs.
Mais elle avait toujours bon fond et offrit à Lili de choisir une autre boisson. Il fallait dire, que la Serpentard ne devait pas forcément apprécier un vrai jus de carotte.
Avec un « plop » classique, un elfe de maison arriva et offrit son aide.

Tandis qu’il occupait l’attention de Lili, Elo en profita pour étudier le journal si vite reposé par la Verte. Elle reconnut un des numéros qui avaient traité du procès. Elle les avait lus et relus, en compagnie de Molly. Pas étonnant que Lilianor ait décidé de s’en débarrasser.

Faisant semblant de dégager la table pour installer ses affaires, elle lança un sort qui éloigna le journal et les objets divers. Elle posa ensuite son verre et se tourna vers les deux autres adolescentes.

Pffff… Je n’en peux plus des nouveaux. C’est une véritable invasion. On croirait que quelqu’un a libéré une armée de lutins de Cornouailles, de gnomes de jardins et de scrouts à pétards, dans Poudlard. Franchement, on était comme ça, à l’époque, bruyants, courants, perdus, bavards et chouineurs ? Encore ce matin, je suis tombé sur une bande de Serdaigle qui pleuraient parce que Nick Quasi-Sans-Tête les avaient salués et les avaient effrayés.
Elle accompagna son propos de mimiques, explicitant visuellement ses dires et termina en tapant sa tempe de son index.
Je ne dis pas qu’ils ne sont pas mignons, mais qu’est-ce qu’ils me donnent mal à la tête !

04/03/2016

Était-ce une bonne idée d'avoir voulu voir cette salle de l'union ? Aucune idée. Je n'avais pas encore eu l'occasion de la visiter et en sortant de cours, je m'étais dit, pourquoi pas ? Qu'avais-je à perdre ? Je n'étais pas loin, ce qui me motivait à y aller. Sinon, je serais sûrement descendue dans les cachots pour retrouver ma salle commune. En y entrant, quelle ne fut pas ma surprise d'y apercevoir Eleonora et Farmest en train de prendre le fameux goûter dont je n'avais pas l'habitude de prendre parce qu'en Australie, on ne le prenait juste pas. Seulement une petite collation. Bref, j'avais salué les deux blaireaux avant de m'asseoir et prendre une Gazette au hasard pour rapidement la jeter sur le sol après avoir tourné les pages jusqu'à celle de mon procès.

Du coup, je m'étais adressée aux deux camarades de la même maison en disant qu'avant, je n'aurais pas hésité à les insulter et que les temps avaient changé. Non, je n'avais même pas pensé à les insulter comme je le faisais si bien à l'époque. Eleonora semblait avoir un air moqueur, avec son sourire, avant qu'elle ne me lance : « Tu ne changeras pas si vite, hein ? Tu sais que tu aurais pu dire bonjour et nous faire une bise, aussi ? Cela aurait été plus agréable pour nous. » J'eus un soupire avant qu'un sourire ne vint se placer sur mes lèvres, alors que la préfète donna deux petites tapes sur ma cuisse. Je ne pus m'empêcher de répliquer :

« Tu préférerais donc que je reprenne mes vieilles habitudes ? Et ne me prends pas pour Molly, faire la bise n'a jamais été mon genre. » Dis-je, avec un sourire. Devenir ce qu'on appelle bisounours ? Jamais. Le monde en rose ne m'intéressait pas.

La camarade d'Eleonora n'avait pas encore ouvert la bouche et ce, malgré le rapport positif qu'on avait eu la journée précédente. Elle semblait perturbée. Farmest s'est finalement adressée à moi : « Heureuse Lilianor de te voir en notre compagnie, les gens changent, moi la première. » Je fis un petit sourire. « tu veux peut être autre chose que du jus de… » Elle n'eut pas le temps de terminer qu'un elfe apparût en me demandant si je voulais quelque chose. J'ai secoué de la tête en disant :

« Rien. Euuuh, peut-être un verre d'eau, finalement. J'aimerais aussi de la vegemite même si je doute que le château en possède. Ça fait une éternité que je n'en ai pas mangé. » Dis-je, jetant un coup d'oeil à Eleonora qui semblait avoir jeté un coup d'oeil à la gazette dont j'avais précédemment jeté. « S'il te plait. » Je n'avais jamais dit cela à un elfe, auparavant. Ni même à beaucoup de gens, d'ailleurs. Je l'avais dit quelques fois à Eleonora pour Molly mais avant cela, la rareté était bien présente.

L'elfe disparût aussitôt avant que je n'entende Eleonora se plaindre sur les nouveaux. En tant que préfète, elle avait l'occasion de voir de tous les cas. Elle disait même que Farmest, elle et moi n'étions pas aussi pires que cela, en première année, m'arrachant un sourire malicieux alors qu'elle terminait sur un groupe de Serdaigles ayant eu la frousse de Nick-Quasi-Sans-Tête. Une chance que le Baron Sanglant n'avait pas fait la même chose... Les mimiques d'Eleonora, en même temps qu'elle parlait, m'arrachèrent un rire, surtout sur ce qu'elle avait dit à la fin sur le fait que les gamins lui donnaient mal à la tête.

C'est à ce moment que l'elfe revint, avec un petit pot de vegemite ainsi qu'un gobelet d'eau. Il y avait aussi une cuillère. Je l'ai remercié d'un coup de tête, sachant qu'il avait dû chercher fort pour trouver de la vegemite en Angleterre mais comme les elfes sont magiques, il n'y a eu aucun problème à en trouver. Je pris une bouchée de la vegemite avec la cuillère. Je devais être une des très rares personnes à manger de ce truc sans le même sur une rôtie. C'était très salé et la base était de la levure. Après avoir avalé la tartinade, je dis, à Eleonora :

« Pour ce que tu disais, laisses-moi te rappeler comment j'étais en première année. » Dis-je, avec mon sourire malicieux. « Vous voulez goûter ? » Demandais-je, à Farmest et Eleonora, en ce qui concernait la vegemite dont je doutais leur appréciation. Je bus une gorgée d'eau.

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Effectivement, l'impression de Meolian sur les premières années turbulents n'était pas vaine ; lorsque Lilianor lui demanda de se souvenir comment ils étaient, elle se souvint de son entrée. Elle était réservée, avait fait tomber sa valise qui s'était ouverte dans le hall d'entrée. Malgré tout elle avait tout ramassé toute seule sous les regards moqueurs des autres élèves. Elle n'avait pas fait spécialement de bruit, sa maladresse s'en était chargée à sa place et elle n'en éprouvait malheureusement aucune fierté. A ces souvenirs, elle s'empourpra et but une gorgée de son jus de carotte pour se redonner de l'aplomb. Puis quand Eleonora parla de Nick elle ne put s'empêcher de s'étouffer et de dire je reconnais Nick m'a flanqué une de ses frousses la première fois que je l'ai vu je crois que j'ai du mettre pas loin d'une semaine à m'en remettre ; même aujourd'hui, il a la facheuse tendance d'arriver derrière moi sans bruit pour que je pousse un hurlement à en glacer le sang de tous ceux qui peuvent l'entendre

Au moment où Lilianor répondait d'un ton narquois qu'elle ne voulait pas faire la bise elle lui dit sur un ton espiègle personnellement je ne suis pas très tactile donc un simple bonjour de ta part et des discussions me suffisent largement, inutile d'en faire des tonnes !!

Puis lorsqu'elle demanda de la végénite, de la végé quoi ? dit elle à Lilianor ? elle ne connaissait pas du tout, mais était tout de même aventureuse et était curieuse de voir quelle était cette chose dont visiblement elle raffolait au vu de la lueur dans les yeux de la serpentarde. Etait ce une boisson, un mets ?

Au milieu de son interrogation, elle ne vit pas revenir l'elfe et quand Lilianor lui proposa de goûter, elle hésita, ça ressemblait visiblement à de la pâte à tartiner mais d'une couleur et d'une texture différente de celle qu'elle consommait habituellement. Lilianor en mangeait des cuillères entières et ne semblait pas gênée mais peut être était ce l'habitude d'en consommer.

Pourtant Lilianor semblait réellement vouloir partager sa friandise. Elle accepta et prit la cuillère elle mit à peine les lèvres dessus et gouta une part minuscule. La vegenite descenda dans sa gorge, c'était particulièrement salé et cela lui piquait la gorge, elle ferma les yeux pour refouler les larmes que cela provoquait et elle réussit à se contenir. Une fois le malaisé passé, elle fut même surprise, elle n'avait pas redonné la cuillère à Lilianor et la finit sans demander son reste.

Elle essuya la cuillère et la redonna à Lilianor en disant agréablement surprise, sur le coup ça pique un peu la gorge mais le gout est loin d'être désagréable

puis elle se retourna vers Eleonora et lui dit tu devrais en goutter aussi, ça te donnerait du peps pour supporter les premières années... lui dit elle en lui faisant un clin d'oeil.

Puis elle osa elle confie ce qu'elle voulait leur dire j'ai envie d'essayer le Quiddicht cette année, après tout c'est pas en ne prenant jamais de risque que je vais grandir ; certes j'ai peur de pas m'en sortir au début mais avec le temps à force d'enrainement ça devrait rentrer non ? c'est quand les sélections vous savez ?

24/02/2016

Bon d’accord, ils n’avaient pas été fabuleux non plus, lors de leur arrivée à Poudlard. D’ailleurs, il valait mieux qu’Elo ne s’attarde pas trop sur ses souvenirs. Ils n’étaient pas tous reluisants. Cependant, elle n’avait pas le souvenir d’être aussi peu dégourdie que les nouveaux élèves.

Prise dans ses pensées, Eleonora observait sans conviction Lilianor, qui dégustait des cuillerées de Végémite. Elle se rappelait bien que Molly lui avait fait goûter un jour, en la prévenant. La préfète avait beau aimer les plats salés, elle n’avait pas réussi à trouver d’intérêt à cette préparation. En même temps, que pouvait-elle espérer de gens qui vivaient à l’autre bout du monde. Ils devaient fatalement avoir des goûts différents. Enfin, l’idée était là. Ce truc ne ressemblait pas du tout à un plat, dans l’esprit d’Elo.
Elle fut donc surprise de voir Meolian prendre le pot, se servir et finalement apprécier. Lorsqu’elle avait vu la jeune Poufsouffle fermer les yeux, elle avait compati, mais elle hallucina quand elle en redemanda. Un bref instant, elle eut presque envie de retenter l’expérience.

Merci, Zyskowski. Mais je crois que je vais passer mon tour. Molly m’a déjà fait vivre cette fabuleuse expérience. Je vous laisse ce plaisir.

Elle fit signe des deux mains, pour indiquer que cela ne la tentait que très peu et sortit une pomme de son sac. Elle croqua dedans à pleines dents, puis cassa un morceau, qu’elle posa sur le bras du fauteuil. Elle chercha ensuite sa souris, qu’elle déposa près du bout de fruit. Roquefort renifla un peu, faisant trembler ses moustaches et avança confiant vers sa portion de pomme.

C’est marrant comme les elfes se montrent ici. Ils sont plus discrets, d’habitude. Je connais même des élèves, qui de toute leur scolarité, ne les avaient jamais croisés. Mais peut être que dans la Salle de l’Union, ils espèrent davantage de reconnaissance. Il l'a mérite d'ailleurs.
Elle se tourna d’ailleurs vers Lilianor.
Il me semble en passant que tu lui as dit « s’il vous plait », tout à l’heure ! Bel effort. J’apprécie.
C’était dit sans moquerie aucune dans la voix, mais au contraire de la fierté pour cette attitude.

Elle se tourna ensuite vers son amie de Poufsouffle.
Du Quidditch, Meo ? Pourquoi pas ! Tu voles régulièrement ou pas ? Je ne me rappelle pas t’avoir déjà vu sur un balai. D’ailleurs, moi, j’hésite à passer gardienne, pour cette année. Ça m’éloignera un peu des cognards de Lili.
Je ne sais pas si sans habitude ou entrainement, tu pourras intégrer l’équipe cette année, par contre. Mais tu peux tenter ta chance, avec plaisir.

04/03/2016

J'avais rejoint Eleonora et Farmest, dite mon ancienne victime dont je m'étais tant amusée lors des années précédentes. J'avais mis, en quelque sorte, une croix sur ce genre de pratique bien que je restais, malgré tout, moi-même. Je voulais changer tout en restant moi-même. La discussion avec les deux Poufsouffles faisait partit de mon dit changement parce qu'avant, je les aurais insultées sans hésitation.

Pour le moment, j'avais commandé de la vegemite et un verre d'eau à l'elfe de maison qui venait de se pointer. Je ne savais pas s'il allait parvenir à trouver la tartinade originaire de mon pays mais ça valait le coup d'essayer, non ? Lors des paroles de Meolian sur Nick, je ne pus qu'esquisser un sourire malicieux, sachant qu'il y avait bien pire que ce fantôme dont j'ai toujours trouvé ridicule. Je ne pus m'empêcher d'ajouter : « Nick est rien comparativement au Baron Sanglant. » Dis-je, en roulant des yeux. Juste l'allure du fantôme de Serpentard pouvait être flippante, surtout qu'il est le seul à qui obéit Peeves, pour des raisons obscures.

Pourquoi Lilianor Zyskowski aurait voulu faire la bise ? Non, je n'étais pas ainsi et ce n'était pas mon genre, même avec mes proches. J'eus un petit sourire lorsque Farmest s'exprimait aussi sur le sujet. Elle avait également commencer à mentionner vegemite du fait qu'elle ne savait pas ce que c'était. Pour les gens qui n'ont jamais été en Australie, il était parfaitement normal qu'ils ne savent pas ce que c'est. L'elfe n'avait donc pas tarder à amener ma commande. J'avais ainsi invité mes deux camarades à goûter à la tartinade dont j'étais capable de manger à la cuillère puisque j'adorais cela. J'avais toujours adoré. Après une première bouchée, je les avais invitées à goûter. Farmest prit d'abord ma cuillère en y goûtant. J'ai haussé des sourcils en la voyant aimer le produit, sachant que très peu de gens, excluant les Australiens, aimaient cette chose. Je répondis lorsqu'elle dit que le goût était loin d'être désagréable : « Je ne vais pas te cacher que tu es une des rares personnes non-Australiennes qui aime la vegemite. » Puis, j'eus un rire aux dernières paroles de la jeune Poufsouffle qui étaient adressées à Eleonora. Elle disait que la vegemite donnerait du peps à la préfète pour affronter les premières années. Néanmoins, la réponse de mon ancienne ennemie n'a nullement tardé, elle refusa en disant qu'elle passerait son tour mentionnant que Molly lui avait déjà fait ce plaisir. J'eus un rire, alors qu'elle faisait un signe avec ses mains.

« Pour une fois que je t'offre quelque chose, tu refuses, McPhee ! Même Farmest aime. Quelle difficile tu fais ! » Rigolais-je.

Puis, Eleonora se mit à parler des elfes qui se montraient dans cet endroit et qu'ils méritaient davantage de reconnaissance avant qu'elle ne se tourne vers moi pour mentionner que j'avais fait un bel effort en disait "s'il vous plait", à l'elfe de tout à l'heure. Haussant des épaules, je lui dis : « Fallait bien que je te fasse plaisir un peu, voyons. » Je lui fis un clin d'oeil amusé.

Farmest avait mis un autre sujet sur la table, soit le Quidditch. Apparemment, elle souhaitait essayer d'entrer dans l'équipe de sa maison et demandait même le moment où se tenaient les sélections. Pour ma part, je n'en savais rien. Cela différent de maison en maison quant au moment. Je savais juste que je restais toujours dans l'équipe pour ma part. C'est Eleonora qui répondit d'abord, s'informant notamment sur son statut actuel par rapport à ce sport. Je ne pus m'empêcher de rigoler lorsqu'elle parlait de changer de position pour s'éloigner de mes cognards. Je ne pus m'empêcher d'ajouter : « Mais voyons Eleonora, ne viens pas me dire que tu as déjà hâte de subir mes cognards une nouvelle fois ! » J'eus un nouveau rire avant que la préfète ne s'adresse à sa camarade quant au fait de tenter sa chance. Je me suis tournée vers Farmest en proposant :

« Si tu veux, Farmest, je peux t'aider à ce que tu deviennes plus habile. En même temps, ça me fera une nouvelle bonne action. Cependant, ne t'attends pas à ce que je sois, comment dire, très tendre... » Je pris une bonne gorgée d'eau avant de plonger la cuillère dans la vegemite et manger cela comme si c'était du yogourt alors qu'Eleonora mangeait des pommes avec son chat.

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Meolian ne fut pas loin de s'étouffer à la proposition de Lilianor ; là c'était à la limite de l'imaginable ; il y avait clairement un changement qui s'était effectué en elle, c'était indéniable !! Sa préfette pour sa part semblait dubitative sur ses capacités, elle aurait aimé avoir plus de soutien de sa part mais elle n'en fit rien transparaître, elle aussi avait ses secrets.

Ce secret remontait à la fin d'année dernière de Quidditch où elle suivait les matchs de son équipe, en regardant William sur le balai. Il avait raté son dernier match et elle était allée vers lui à la fin pour lui parler et essayer de lui remonter le moral. Il s'était tourné vers elle et lui avait alors proposé d'échanger quelques souaffles en sa compagnie. Elle avait pris un plaisir particulier à cet instant, à ces rendez vous réguliers, des moments sportifs agréables tant par la pratique que le contact de son idole.

Un discret sourire s'installa sur les lèvres de Meolian en y repensant. Elle le tenait son secret, elle allait montrer à ses camarades que malgré son statut de débutante elle avait des bases, solides, la voix de William toujours présente dans ses oreilles pour la motiver.

Lilianor lui proposait son aide, elle en était tout de même bluffée, et après tout pourquoi pas ? Elle occupait le poste pour lequel elle allait candidater et il lui semblait bien que c'était la meilleure batteuse de Poudlard. Ainsi elle allait lui permettre de remettre le pied à l'étrier et faire ses gammes en ce début d'année.

Elle se tourna vers les deux jeunes femmes en s'adressant en premier lieu à Eleonora tu seras peut être agréablement surprise, je ne présume pas de mes capacités mais j'ai envie d'essayer et de me prouver que je vais y arriver puis se tournant vers Lilianor j'accepte ton aide avec grand plaisir ; je vais tenter le poste de batteuse et qui d'autre meilleure que toi peut m'épauler ? lui dit elle en lui adressant un clin d'oeil complice

24/02/2016

Le débat tournait autour du Quidditch et de la Végémite. Qui aurait pu imaginer un mélange aussi improbable. En même temps, en compagnie de Lilianor, on ne devait jamais être déçu. Elo poursuivit dans son refus de "déguster" les cuillères de produit australien.

Non, merci. Vraiment. Sans façons. Je m'en voudrais de gâcher ce "mets". Autant que vous en profitiez pleinement, toutes les deux.

Puis elle revint aux échanges concernant les sélections. D'abord, en se tournant rapidement vers la Serpentard.
Je n'ai jamais subi tes cognards, Zyskowski. Ne me confonds pas avec Molly. Je les évite très bien et j'avais deux superbes batteurs pour me protéger en plus. Tu crois vraiment que Will n'avait pas le niveau ? Il avait beau ne pas être dans son assiette, lors de notre dernier affrontement, il vous vaut largement. Et même avec un joueur diminué, on n'a pas démérité.
J'ai d'ailleurs appris qu'il n'a pas commencé le cursus de Quidditch, à Haveirson, mais c'est du gâchis pour les équipes anglaises.
Tu verras, d'ailleurs, que nos recrues de l'année sauront gérer les situations, elles aussi.

Elle était toujours dégoûté de ce match contre Serpentard. Will n'avait pas été lui même. Il avait été un fantôme sur le terrain. On aurait pu croire qu'il avait été envouté. Les cognards avaient fondus sans arrêt, sur les poursuiveurs de Poufsouffle, Lili et Hope se donnant de la peine pour leur mener la vie dure. Malgré cela, son équipe avait joué son jeu et marqué plusieurs beaux points.
Il faudrait aussi, qu'elle écrive à Will pour prendre de ses nouvelles. Ils n'avaient jamais été proches, Will étant plutôt d'un naturel réservé avec elle, mais ils partageaient aussi beaucoup de choses et le grand Sharen lui manquait, dans la salle commune des Blaireaux.

Elle se retourna ensuite vers Meolian, qui avait piqué sa curiosité.
Tu t'es mise au Quidditch, Meol ? Cool ! Je suis hyper fière de toi. Tu excuseras ma surprise, mais je crois qu'en temps que préfète, je suis souvent la dernière au courant des secrets des élèves de Poufsouffle.
Je t'ai vu changer, les derniers mois et je dois admettre, que je te souhaite d'être acceptée à ce poste de batteuse, surtout si tu t'y es entraînée.
J'ai trop souvent vu des rigolos se proposer et manquer de nous blesser. Ça reste dangereux, de se balader à pleine vitesse, sur un balai, à 20 mètres de haut, surtout quand ses boules en fer, nous sifflent dans les oreilles.

Elle sourit à Meolian avant de poursuivre.
Tu es une sacrée cachottière, toi ! Je me réjouis d'avoir une leçon le jour des sélections et de me faire pardonner, pour mes préjugés.

Elle prit son thé et but une longue gorgée, montrant ainsi qu'elle cédait la parole aux autres.

16/05/2016

L'Eveil

Intrigue Générale

Au travers du mur du fond, surgit le Moine Gras. Plongé dans ses pensées, et la mine consternée, il fit une fois le tour de la salle, s'arrêtant régulièrement face aux journaux abandonnés ça et là par les élèves, le regard fuyant et sautant de détails en détails. Puis, petit à petit, ses traits semblèrent s'apaiser et il flotta doucement entre les fauteuils pour finalement se pencher vers la table.

D'une main tremblante, il tenta de se saisir d'un des gâteaux dont profitaient les jeunes élèves. Son membre diaphane traversa la pâtisserie, ce qui lui arracha un grognement de surprise et de dépit, avant qu'il ne tente à nouveau la même expérience, se confrontant au même résultat frustrant. Le visage à nouveau noirci par l'aigreur, il resta planté là, à quelques centimètres du sol, les yeux brillants d'envie rivés sur des mets auxquels il n'avait, depuis longtemps, déjà plus accès.

24/02/2016

L’arrivée du fantôme surprit les trois jeunes filles dans leur discussion. Pendant un moment, elles observèrent les gestes du Moine Gras. Celui-ci ne semblait pas reconnaître les lieux et aller de place en place, à la recherche d’une chose qu’Eleonora ne devinait pas. Elle ne s’intéressa pas particulièrement aux gestes du fantôme, pourtant. La discussion sur le Quidditch était bien plus intéressante, tout comme la gentillesse nouvelle de Lilianor.

Quand enfin le Moine approcha d’elles, Elo lui sourit et le salua gaiement. Elle avait toujours aimé le fantôme de sa Maison. Il était calme, doux, aimable et débonnaire. Depuis son arrivée à Poudlard, Eleonora l’avait toujours connu au service des élèves de Poufsouffle, bon camarade et sage conseiller.

Ce fut avec tristesse, qu’elle le vit tendre la main vers les gâteaux. Elle savait bien ce qui allait se passer. La préfète fut surprise que le Moine Gras termine son geste et davantage qu’il le recommence.
La Poufsouffle n’avait jamais été une grande mangeuse, ni une amoureuse des agapes, mais elle comprenait bien que certains apprécient la bonne chair. En étudiant les formes enrobées du voluptueux spectre, elle ne doutait pas que de son vivant, il avait apprécié tourtes, pâtés et tartes. Les sucreries des elfes devaient fortement tenter ceux qui, depuis des siècles, étaient obligés à une diète sans fin.

Ce fut donc la gorge serrée, qu’elle s’adressa à son ami éthéré.
Frère ? Vous semblez en quête de quelque chose. Et je ne parle pas de ces biscuits. Cherchez-vous quelqu’un ou quelque chose, dans cette pièce ? Nous pourrons peut être vous venir en aide.
Elo ne doutait pas de la volonté de Meolian de les soutenir, mais il fallait bien admettre que la motivation de Lili serait sans doute moindre. La préfète pensait pourtant, que la demande du fantôme serait simple à assouvir, et que les trois élèves auraient probablement peu de choses à faire, pour le Moine Gras.
En tout cas, elle se levait déjà, pour montrer sa disponibilité.