[Centre spécialisé] Apparences - Libre

Une semaine. Ça faisait une semaine que j’avais commencé ce boulot. Dans un premier temps j’avais été impressionné par les lieux, et je fuyais tout contact avec les jeunes enfermés ici. Pas que j’avais peur mais… si jamais y avait un cannibale parmi eux, mieux valait rester prudent. Les seuls fois ou j’avais été plus ou moins en contact avec eux, c’était à la cantine quand je distribuais la nourriture. Cela ressemblait un peu à un pénitencier moldu, en plus… ouvert. D’après les gardiens et les éducateurs, la magie restait à l’extérieur pour ne pas tenter les plus influençables et seuls les gardiens avaient le droit d’avoir leur baguette sur eux. Donc ma baguette restait dans mon casier, aux vestiaires. Fichtre de bouse de dragonneau. Heureusement que ma taille, un bon mètre quatre-vingt dix était un atout de dissuasion naturel – ou une façon de devenir une proie plus vulnérable parce que plus voyante ? Non je préfère la première option !

Bref, j’avais fini mon travail plus rapidement aujourd’hui. Disons que j’avais pris le pli et j’étais plus à l’aise ! Et comme aucun résident n’avait tenté de me tuer, je pouvais m’octroyer quelques petites balades. Je me dirigeais donc vers le petit jardin central surveillé par trois gardiens prêts à intervenir en cas de problème. Je soupire alors que j’ai mon uniforme bleu, Je m’appuie sur l’un des murs à côté de la porte d’accès et je regarde la petite cour, ou une pelouse fraichement coupée trônait. Je suis un peu fatigué. Il est 15h, je fini dans une heure. Je me repose un peu, et si jamais on a besoin de moi pour autre chose, j’irai aidé… Je n’ai pas le temps de souffler que je suis interpelé. Je tourne la tête, et devant la porte, juste à côté de moi, ce trouve une des personnes qui est enfermé ici. Je la regarde, me demandant ce que cette personne me veut, tout en restant silencieux…

Andrew se permettait ces temps si quelques petites sorties à l'extérieur du centre spécialisé. Enfin à ''l'extérieur'' c'était un bien grand mot. Cela restait tout de même à l'intérieur pour lui mais, il y avait une cour où il pouvait prendre un peu de soleil et c'était parfois bénéfique. Et cette journée s'il avait décidé d'aller faire un tour dans la cour du centre. On se sentait enfermer comme un animal en cage dans ce foutu centre et Andrew ne comprenait absolument pas pourquoi le Ministère de la magie acceptait ce genre d'endroit. Même si c'était pour les mineurs et que ça allait les faire sortir bientôt grâce à la nouvelle tutrice d'Andrew, il ne comprenait pas pourquoi cet endroit existait. Bref un peu auparavant, il avait pris le soin d'aller prendre un petit-déjeuner qui semblait bien maigre comparer à la nourriture que leur servait Poudlard. Mais, il allait se contenter de ce que leur servait ce Centre. C'était une triste réalité. C'était plus une prison pour Andrew qu'un centre spécialisé. Depuis qu'il y avait été enfermer, il n'avait eu qu'une seule visite dans ce centre. À savoir sa nouvelle tutrice qu'il ne connaissait à peine du nom de Susan Welden. Qui était-elle? Oui elle était une auror qui appartenait au ministère c'était bien mais, Andrew voulait en savoir plus sur cette Susan. Elle était mystérieuse. Bref, Andrew était maintenant arrivé dehors et il y avait bien entendus des gardiens pour garder la cour. Tout était surveillé ici. Il n'en revenait absolument pas. Ce qu'il mangeait était surveillé, ce qu'il disait était surveillé et ce qu'il écrivait était surveillé. Il n'avait pas la moindre vie privée dans ce Centre. Il aperçu alors du coin de l'oeil une personne qui travaillait ici depuis peu de temps et qu'il ne connaissait pas. Un sourire s'alluma sur son visage lorsque ce dernier se retourna vers lui. Il le regarda et ne parla pas tout de suite. Ce dernier devait se demander ce qu'Andrew lui voulait probablement.


Andrew – Hey T'aurais pas un chaudrons pour moi?… Les potions me manquent terriblement…'' Il pris une pause. Il savait très bien que ce type ne pouvait pas lui fournir ce qu'il voulait alors il se mis à rigoler. Était-il en trains de devenir fous? Peut-être un peu. Il n'en savait rien mais, c'était plutôt un rire amical comme on le faisait entre bons amis. ''Tant fait pas je sais que tu peux pas me donner ce que je veux. Depuis le temps que je suis dans ce centre. Ils ne me donneront jamais ce que je veux.'' Quelques heures plutôt, il avait vu le Psychomage pour la dernière fois. Et la rencontre c'était bien passé pour lui. Il était content car, il allait maintenant pouvoir sortir de ce centre en toute tranquillité avec Susan sa nouvelle tutrice. Et il en était content. Malgré que Lilianor n'était pas de cet avis mais, il s'en fichait un peu en fait. En ce moment? Il était dos à un mur et il se releva aussi soudain qu'il était apparus devant le type qu'il ne connaissait pas. Il regarda alors le type.



Andrew – Au fait moi c'est Andrew… Andrew Coyti.

J’avais évité les contacts avec les résidents jusqu’ici. J’étais du genre un peu froussard, et surtout, je ne voulais pas d’emmerdes. Alors oui, j’étais un peu pris au dépourvu par l’arrivée de ce jeune homme. Il me paraissait plus jeune que moi, et la première question que je me posais, c’était pourquoi était-il ici ? Qu’avait-il fait de si dramatique pour être enfermé dans un centre spécialisé ? En fait, je n’étais pas certain de vouloir avoir une réponse. Imaginez s’il était un cannibale ! Non, je ne veux définitivement pas poser la question, même si elle me brûle les lèvres. Il me pose une question et je le regarde bêtement. Les psychomages lui ont grillés quelques neurones ou il était déjà comme ça avant d’arriver ? Genre, je me promène tous les jours avec un chaudron sur moi, c’est bien connu ! « Euh, non. » lui répondis-je en le dévisageant sans gêne.

Ça faisait donc longtemps qu’il était là ? Rien qui ne me rassurait en fait et j’espérais que les gardiens garder un œil sur nous, juste au cas ou ! «  Vous pourriez le leur demander, peut-être accéderaient-ils à votre requête, » lui suggérais-je sans grande conviction, plutôt inquiet par ce qu’il pourrait faire comme potions. Autant j’étais méfiant envers lui, autant il n’avait pas l’air méchant aux premiers abords. Il se présenta alors, et je fis de même, tout en prenant exemple sur Hope. Je ne dirai pas mon nom, jusqu’au cas ou il était un taré psychopathe complètement dérangé qui une fois sorti d'ici se mettrait en quête de nouvelles victimes : «  Je m’appelle Leo, ravi de te rencontrer Andrew, même s’il y a mieux comme circonstance pour une… rencontre. » Commentais-je sur un ton calme qui se voulait décontracté.

Andrew savait que Leo avait peur. Peur de quoi? Peur d’Andrew lui même? Probablement? Cela pouvait se voir sur le visage de Leo et Andrew soupira. Il savait que les gardiens ne lui donneront jamais rien dans ce centre de toute façon et ça c’était une certitude qu’Andrew se faisait à lui même. De toute façon si les gardiens lui donnait quelque choses çe serait soit sous hautes surveillances ou alors quelque choses en plastique qu’il ne pourrait même pas utiliser pour sa propre personne. C’était un vrai désastre ce centre. Pourquoi le ministère de la magie acceptait-il sincèrement dès endroit comme celui-ci? Andrew soupira à cette pensé et ferma les yeux un instant puis les rouvris pour en suite découvrir que Leo était toujours là. Au moins, s’il y avait une chose qui était sur et certaine en ce moment même c’étsit qu’il n’était pas seul en çe bas monde qui était en trains de l’abandonner tout doucement. Il savait que ce monde de sorcier ne l’aimait pas et le rejetait tranquillement et surment. Il fallait qu’il se paie une nouvelle conscience. Une nouvelle façon de pensé pour que les sorcier autour de lui ne pense plus en mal de lui et qu’il trouve Andrew comme un type... Bien.


Andrew – mmmpfff j’ai de sérieux doute qu’il accède à ma demande. Entre toi et moi tu sais très bien que je ne peux même pas me faire la barbe sans què quelqu’un ne me surveille. En même temps je les comprendrais si je me mettais à leur places. Mais, je peux t’assurer que je n’ai rien fait de bien méchant... Tout ce que j’ai fait avant de venir ici c’est d’être chez les partisan à la bataille de Poudlard. Et cela n’a mener à rien. ‘’ Ses paroles étaient sincères. Il n’avait pas de raison de mentir après tout devant un type qui travaillait dans ce genre d’endroit. Mais bon, mieux vaut ne pas en dire trop non plus. C’etait sa règle d’or.


Andrew - J’avoue qu’il y a de meilleure circonstance pour une première rencontre. Mais je suis pas quelqu’un de mechant. Je ne te ferai pas de mal ça tu peux t’en assurer. Si je suis ici c’est justement pour me départir de ce mal qui se trouve en moi. ‘’

J’étais un peu dubitatif face à cette rencontre. L’adolescent en face de moi  semblait minimiser les faits qui avaient conduit à sa présence en ces lieux. Hors, s’il était ici, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison, n’est-ce pas ? Jamais on n’enfermerait dans un centre quelqu’un qui n’avait rien fait non ? Je me redressais droit comme un i, relâchant ainsi le mur auquel j’étais adossé jusqu’à présent.

Je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’il me racontait, il parlait de partisan, et c’était pour moi un parfait charabia. J’étais loin d’avoir suivi toute l’actualité et même si c’était le cas, ce que j’aurai pu en penser n’aurait guère était différent, et je ne manquais pas de dire le fond de ma pensée au gars en face de moi. Après tout, nous ne devions pas avoir beaucoup d’années d’écart. «  Je pense que si tu es là, c’est qu’il y a une bonne raison, et minimiser ce que tu as pu faire, c’est franchement pas cool. » dis-je un peu durement en plantant mon regard dans le sien du haut de mon mètre quatre-vingt onze. « Je ne sais pas ce qu’est… les partisans, et je suis pas sur de vouloir le savoir… Mais ce serait peut-être un bon début pour toi d’assumer ce que tu as pu faire de grave… Et si tu es là parce qu’on te reproche d’avoir rejoint des partisans, c’est que ces partisans en question devaient pas avoir une ligne de conduite irréprochable et c’est peut-être sur ça que tu devrais réfléchir… » lui dis-je calmement.

J’étais quand même un peu gêné de lui dire le fond de ma pensée. En temps normal, je ne jugeais pas, estimant que chacun avait le droit de faire des erreurs sans pour autant être pointé du doigt. Mais finir dans un centre spécialisé, c’était pas donné à tout le monde, et je supposais que les faits reprochés devaient être suffisamment grave pour qu’il se retrouve ici, alors la moindre des choses, c’était bien d’assumer ses erreurs pour pouvoir se repentir, et s’il n’exprimait aucun regret et se plaignait de sa présence ici, alors c’est qu’il n’avait probablement pas compris la raison de sa présence ici.

Je regardais vers l'intérieur, ou deux psychomages en blouse passaient à côté de la porte, portant des dossiers avant de regarder à nouveau Andrew. " Tu as des visites de temps en temps?" m'enquis-je alors.

Tristement. Ce mot me frappa aussi douloureusement qu'un coup de point dans l'estomac tant le sens de sa phrase m' horrifiée. Voilà donc pourquoi il était la. L'adolescent avait probablement dû être un partisan du Lord Noir qui avait fait régner la terreur dans tout le pays pendant un certain temps. Mon regard ce durcit instantanément, choqué et furieux d'entendre Andrew. Ses paroles n'avaient pas grand sens. Il me parlait de mon job qui n'avait aucun lien avec le sujet d'ailleurs, et j'avais l'impression de me prendre des reproches lorsqu'il mentionna ma non présence sur les lieux de la bataille. D'un côté j'étais pas particulièrement suicidaire comme il semblait l'être alors m'excuser d'avoir vécu aux États-Unis, fallait pas pousser. Froissé, furieux de ses propos que j'estimais aussi nuls qu'incohérent, je décidais de couper court à cette discussion.

- Tu devrais peut-etre te remettre un peu en question, tu aurais eu d'avantage de visite si tu n'avais rien à te reprocher. Les mecs comme toi qui prenne tout le monde de haut et se victimise ensuite me donne la nausée. Sur ce, tu m'excuseras mais j'ai autre chose à faire que de te parler...

Sur mes paroles froides, je le plantais là, rentrant dans le bâtiment d'humeur massacrante.