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 Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}

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Eleonora McPhee
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Poufsouffle
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MessageSujet: Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}   Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo} EmptyDim 18 Sep 2016 - 19:26

12 septembre 1997, 13h20

Depuis quelques jours, Eleonora se demandait pourquoi Alda lui avait envoyé ce hibou. Elle semblait s’y livrer, tout en restant bien mystérieuse sur ses motivations et sa personnalité. Elle l’avait lue et relue, depuis 4 jours, maintenant, ne pouvant se résoudre à respecter la demande de la Gryffondor. Elle ne l’avait pas détruite. Par contre, elle la gardait précieusement, toujours avec elle. Le jour, elle était dans la poche arrière de son pantalon, la nuit sous son oreiller et même lorsqu’elle se baignait dans la salle de bain des préfets, elle la gardait cachée dans sa serviette, à proximité de sa baguette.
Après son repas encore, elle l’avait emmenée avec elle, au sommet du château.

Hier, elle était montée jusque dans la salle de divination. Aujourd’hui, c’était vers la volière que ses pas la menèrent. Les nombreuses fenêtres lui permettraient de fumer tranquillement et de profiter du paysage.
Arrivée au sommet de la tour, elle alla s’installer vers l’une des ouvertures. Elle sortit une cigarette et son briquet. Plus que 3. Et toujours pas d’idée pour en obtenir d’autres. Peut être qu’elle devrait retourner dans la Salle sur Demande…
Mais pas tant que le besoin ne se ferait pas ressentir. Sinon, elle n’obtiendrait rien. Elle alluma donc sa cigarette et resta penchée un moment par la fenêtre, la clope entre les lèvres et les mains jointes au-dessus du vide, serrant le briquet. Elle inspirait la fumée et la faisait ressortir par son nez.
Il était impressionnant de voir à quelle vitesse elle s’était accoutumé à l’odeur acre du tabac et à la brûlure de la fumée. Elle ne toussait presque plus. Et cette fois, elle supporta même l’irritation de ses narines.
Après deux grandes bouffées, elle reprit sa cigarette à la main, et remit son briquet en poche. Elle ressortit également la lettre de la Gryffondor.
Appuyant son dos contre le mur et la fenêtre ouverte, elle déplia le parchemin et recommença à lire. Cette fois, elle ne s’intéressa pas particulièrement aux mots, mais observa l’écriture, pour tenter de percer le mystère de ses propos.
Il lui faudrait d’autres écrits d’Aldabella, pour les comparer à celui-ci. Peut être dans le bureau des préfets ?

Mais elle remballa rapidement la lettre. Quelqu’un était en train de monter les marches de la volière. Elle replia le parchemin et le glissa dans sa poche, avant de tirer une dernière inspiration sur sa cigarette et de la jeter au loin, par la fenêtre. Elle changea de place et espéra que l’odeur des fientes de chouettes masquerait son activité précédente.
Juste à temps. Déjà une silhouette se profilait dans le cadre de la porte. Celle qu’elle redoutait et espérait, tout à la fois.

Bonjour, Alda…
Elle ne savait pas trop où ses paroles allaient la mener. Mais elle avait déjà bien réfléchi à ce qu’elle voulait lui dire. Les mots eurent pourtant bien du mal à franchir ses lèvres.
Tu… Tu sais que je ne peux accepter de m’arrêter à un courrier.
Elle déglutit lentement et laissa glisser sa main vers la sacoche, qui contenait sa baguette. Mince, elle était fermée !
Je ne sais pas ce qui t’arrive, mais comme tu le dis, le combat n’est pas terminé. Et je suis plutôt du style à agir, les derniers temps. Alors j’ai besoin que tu m’expliques. Ensuite seulement, je pourrais brûler tes mots.
Elle fixait Alda, priant pour que tout se passe bien.
Je veux t’aider et je ne t’en laisse pas le choix.
Surpris par le ton de la voix de sa maîtresse, Roquefort, sa souris, sortit d'une poche et tendit un museau curieux vers Eleonora puis vers Aldabella.
Oui, elle prenait la Gryffondor à froid, au risque de la braquer, mais c'était la seule façon, pour elle, d'avoir le courage d'aller jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}   Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo} EmptyMar 20 Sep 2016 - 0:59



   
   Eleonora & Aldabella
   Non, cette lettre ne sera pas de rupture

É
crire à Ghrystal était désormais une tâche ardue, presque un fardeau, tellement il était complexe de choisir précisément les mots appropriés, ceux qui ne feraient pas exploser la bombe à retardement qui occupait la place de son coeur. Penchée au-dessus du parchemin, faisant rouler sa plume entre ses doigts osseux, Aldabella travaillait sur sa missive depuis plusieurs minutes déjà. Assise sur son lit, sa lettre appuyée contre un lourd manuel de potion, elle tentait de poser sur papier les millions de pensées confuses qui embrouillaient sa tête, tandis que Rosaleen dormait à ses côtés. La petite elfe était étonnamment obstinée pour une créature d’âge aussi bas, et refusait coûte que coûte de fermer l’oeil durant le nuit. De son vocabulaire peu enrichi, elle était arrivée  à exprimer à sa maîtresse qu’elle tenait à veiller sur elle une fois le soleil couché. Malgré les protestations de la blonde, qui insistait pour que la créature se repose, Rosaleen tenait tête à sa maîtresse. Mais au fond d’elle-même, Aldabella savait très bien qu’elle ne risquait pas de trouver le sommeil en étant aussi seule, bien qu’elle fût constamment entourée des autres jeunes filles de son dortoir.

Ainsi donc, vers treize heures, elle glissa le parchemin dans l’enveloppe délicatement identifiée et, après avoir doucement relevé les couvertures sur la petite tête rose de son elfe, s’était dirigée vers la volière. Sa démarche se faisait un peu plus assurée que lors du premier septembre, comme si les couloirs du château ranimaient doucement la flamme qui s’était éteinte en elle durant l’été. Elle n’avait toutefois toujours pas retrouvé  ses couleurs habituelles et gardait son apparence fantomatique. Sans se presser, elle laissa ses jambes, maintenant si frêles et sveltes, la guider à travers l’école qu’elle connaissait si bien. Au passage, la rouge salua poliment des portraits qu’elle appréciait et finit par gagner la volière.

Il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre qu’elle n’était pas la seule à s’occuper d’échanges épistolaires à ce moment-là ; dès qu’elle mit le pied dans la salle, une odeur de tabac vint se loger dans ses narines, chassant de son esprit la senteur habituelle de plumes et d’excréments qu’elle avait l’habitude de renifler. Faisant quelques pas, elle finit par distinguer la silhouette qui tenait la cigarette ; Eleonora. La préfète la toisa quelques instants, avant de la saluer poliment. Un signe de tête et un faible « Bonjour. » ; telle fut la réponse que donna Aldabella à la Jaune, avant de poursuivre son chemin vers un hibou disposé à poster sa lettre. Elle n’était pas d’humeur à converser avec elle, surtout en considérant ses précédents écrits à la jeune fille. Une nouvelle année débutait et la Rouge s’était juré de se tenir bien loin de tous les élèves inscrits sur la liste.. Mais tandis qu’elle s’éloignait, Eleonora fit résonner sa voix derrière elle, d’un ton mal assuré, mais tout de même fort et imposant.

« Tu… Tu sais que je ne peux accepter de m’arrêter à un courrier.  »

Aldabella arrêta d’avancer et écarquilla légèrement les yeux sous la surprise. Sa respiration s’arrêta net et son ventre se tordit à la mention de la lettre. Tout souvenir lié à ce morceau de parchemin aurait dû brûler en même temps que le papier ; son contenu était supposé s’être noyé dans les flammes pour toujours.

« Je ne sais pas ce qui t’arrive, mais comme tu le dis, le combat n’est pas terminé. Et je suis plutôt du style à agir, les derniers temps. Alors j’ai besoin que tu m’expliques. Ensuite seulement, je pourrais brûler tes mots.  »

Doucement, elle pivota sur ses talons. Désormais, ce n’était plus de la stupéfaction qui se lisait sur son visage creusé, mais de la colère ; une fureur noire, oppressante, qui restait pour l’instant caché à l’intérieur d’elle-même mais qui, à tout instant, menaçant d’éclater encore plus violemment qu’un orage. Silencieusement, elle s’avança vers Eleonora, les jointures blanchies par ses poings fermement serrés, tandis que la Jaune exprimait son désir de l’aider. Poussant un ricanement exagéré, empreint de réel amusement et de rage, la blonde posa son index contre le torse de son interlocutrice et plongea son regard foudroyant dans le sien.

« Tu veux en savoir plus, c’est ça ? Bordel Elo’, tu en sais déjà beaucoup trop ! Tu crois que je peux te faire confiance pour te raconter tout le poids que j’ai sur les épaules quand t’es même pas foutue de respecter une instruction toute simple ? Tu sous-estimes la situation, tu ne comprends pas quel risque j’ai pris en t’écrivant. »

Elle recula de quelques pas et croisa les bras contre sa poitrine, comme pour renfermer toute son irritation à l’intérieur d’elle-même et, ainsi, se forcer à se calmer.

« Si tu veux vraiment m’aider, fais ce que je te dis. Tiens toi loin de moi et brûle cette putain de lettre. Tu es intelligente, je pense que tu peux comprendre ce que je dis quand je t’assure que ce  parchemin ne devrait même pas exister. »

Elle posa ses paumes contre le béton froid du mur près d’elle et mordit sa lèvre inférieure, jusqu’à ce qu’elle réalise qu’elle venait de se la mutiler. N’accordant même pas un regard à Eleonora, elle leva les yeux vers le ciel et papillonna des paupières, comme pour chasser les larmes qui coulaient de ses yeux depuis le début de l’été. Cette fois cependant, son geste était inutile ; Aldabella ne pleurerait plus.

« Si je le pouvais, je crierais sur les toits toute l’histoire, mais je n’ai pas le droit. Cet été, j’ai perdu tout ce que j’avais ; une famille unie, une amie chère à mon coeur, celui que j’aime… J’ai fait des choses inimaginables depuis juin. Mais je n’ai rien demandé, moi. Je veux juste… je veux juste avoir la paix, un peu. Que la vie arrête de s’acharner sur moi sous prétexte que je suis une Prendergast, ou à cause de mon sang. Je veux juste que tout ça s’arrête. Je voudrais… je… »

Un silence. Lourd, pesant, qui s'abattait sur les jeunes filles sans scrupule, les plongeant dans un malaise insoutenable. Puis, lentement, la Rouge refit face à Eleonora et appuya son dos contre le mur. À nouveau, elle plongea ses yeux dans ceux de la jeune fille mais cette fois, ils n’exprimaient plus de la colère ; rien qu’une supplication désespérée, explicitement dévoilée à travers le regard vitreux de la blonde.

« J’ai vu des vies s’éteindre par ma faute,  Eleonora. Trois, précisément. Aucune de ces personne n’était bonne, aucun d’entre eux étaient innocents. Mais toi, tu l’es. Vous l’êtes tous. Alors, si vraiment tu veux m’aider ; fais moi confiance. Tiens toi loin de moi. Brûle cette lettre et ne cherche plus à te mêler de mes histoires.»
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MessageSujet: Re: Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}   Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo} EmptyLun 26 Sep 2016 - 12:43

Comme Eleonora s’y attendait, Aldabella s’était énervée, en entendant ses propos. Les consignes de la Gryffondor avaient été claires, mais la Poufsouffle ne les avait pas respectées. Cependant, face au mystère de la fin du hibou, Elo n’avait pas voulu détruire les mots de son aînée. Elle devait comprendre pourquoi Alda lui demandait de l’éviter. Bien sûr, à force de les lire, elle les connaissait presque par cœur.
Les premiers mots de la Rouge avaient été prononcés avec brutalité. Et Elo n’y avait ressenti que la colère, le ressentiment et le manque de confiance. Elle n’était pas la seule, Roquefort avait pris peur et avait replongé à l’abri, dans la veste de sa maîtresse. Il n’avait jamais été bien courageux et l’âge ne changeait rien à l’affaire.

Pour ne pas envenimer la situation, la Poufsouffle avait remballé sa fierté et avait subi l’agressivité sans y répondre.
La suite du discours d’Alda émut pourtant davantage Elo. La Gryffondor s’y livrait véritablement. Elle parlait des horreurs et des difficultés qu’elle avait vécues, mais aussi de celles qu’elle avait causées. Et surtout, elle indiqua son désir de paix.

L’émotion gagna la préfète de Poufsouffle et alors que les larmes montaient dans ses yeux, elle se décida à répliquer.

Je ne sous-estime en rien tes consignes, Alda. Personne ne connaît le contenu de ta lettre en dehors de nous deux. Je ne m’en suis jamais séparée, depuis que j’ai posé la première fois mon regard sur tes mots. Même quand je dors, je la garde presque en main, pour protéger tes propos.

Eleonora se planta devant Aldabella et sortit le parchemin de sa poche. Elle le tendit à son interlocutrice.

J’avais besoin de comprendre tes attentes, Alda. Qu’est ce qui pousse une fille de ton âge, même pas adulte à fuir ceux qui ne lui ont jamais rien refusé ?
Je me suis toujours effacé devant toi, pour toi, depuis que je suis à Poudlard. Même quand tes actes me blessaient ou que tu prenais la lumière, je restais dans l’ombre, remballant mes rêves et ma fierté. Je ne t’ai jamais jugée, selon ton ascendance. Que tu sois une Sang-pur ou non, une Prendergast ou pas, je ne comprends même pas ce que cela peut signifier. Pour les moldus, ton nom ne signifie rien. Et pour moi non plus. Alors la paix que tu souhaites, tu pourrais la trouver auprès de moi.


Elle marqua une pause, pour bien marquer ses mots.

De quoi as-tu si peur, Alda ? Tu es une Gryffondor. Tu peux te forger ton destin. Tu as probablement fait plus que ce que je pourrais jamais imaginer. Mais si je suis innocente, intelligente et que tu crois en mon désir de t’aider, il faudra que tu m’en dises plus. Je n’y comprends rien et j’ai peur de ce qui t’entoure. Pas de toi. Il y a quelque chose ou quelqu’un qui nous menace tous. Et tu peux nous aider. Non, tu dois nous aider en me disant ce qu’il en est. Ou en parlant à quelqu’un d’autre.

Eleonora s’arrêta un moment et fourra la lettre dans les mains d’Aldabella, ainsi que son briquet. Puis elle referma les doigts d’Alda dessus.

Tu peux détruire cet écrit, mais il restera toujours une trace de ces mots dans nos esprits. Je ne sais pas ce que tu crains, mais si c’est si dangereux, alors jette moi du haut de cette tour, parce que je ne vois pas comment je ferais, pour les oublier et ne pas chercher d’autres explications.

Elo lança un regard de défi à son aînée. Prête à se défendre, si vraiment, elle voulait la défenestrer.

Si tu amènes un nouveau danger, dans cette école, je devrais t’affronter. Je suis trop loyale à Poudlard pour faire autrement.

La peur montait et avec elle, le taux d’adrénaline dans ses vaisseaux sanguins. Elle suivait chaque geste de la Gryffondor, les sens en éveil, les réflexes au plus haut. Elle avait calculé son écart avec Alda, pour pouvoir la désarmer d’un coup de pied, si elle sortait sa baguette.

Tu sais que je n’aurai pas le choix. Il faudra que j’en parle à McGonagall. Je te laisse 10 jours pour me convaincre de ne pas le faire. J’aurais sûrement dû le faire immédiatement, mais tant pis.

Elle observait Alda. Allaient-elles se faire confiance ou la rupture serait-elle consommée, dans quelques minutes ?
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MessageSujet: Re: Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}   Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo} EmptyJeu 13 Oct 2016 - 20:11



   
   Eleonora & Aldabella
   Silence is so freaking loud

T
out au long du discours d’Eleonora, Aldabella n’avait rien dit. Elle l’avait observé, les bras croisés, tandis qu’elle s’élançait dans son monologue sans fin qui, en temps normal, l’aurait probablement émue. Mais à cet instant précis, les paroles de la Jaune ne faisaient que l’agacer encore plus. Car elle ne comprenait rien. Elle ne saisissait pas l’empleure de la situation, la gravité de tout ce qui se passait. Elle ne semblait pas assimiler le fait qu la lionne n’était qu’un pion et que toute cette histoire était bien plus grande qu’elle. Tenant à nouveau la lettre entre ses doigts osseux, elle la fit passer d’une main à l’autre, alors qu’elle écoutait toujours les paroles d’Eleonora, le regard au sol. Mais, lorsque la brune mentionna son ultimatum, Aldabella releva vivement la tête. Elle n’était pas sérieuse ? Dix jours. Dix jours, ou elle parlerait à McGonagall. Dix jours pour prouver son innocence, sans avoir le droit de raconter toute l’histoire.

La Rouge poussa un long soupire et inclina la tête. Scrutant le regard déterminé d’Eleonora, elle passa une main dans ses cheveux et glissa les mèches rebelles derrière son oreille.

« Écoutes. Je t’ai déjà dit quoi faire pour m’aider. Je t’ai dit de surveiller les préfèts car moi, je ne peux plus le faire. Les gens sont hypocrites, tu sais. On me fuit alors que l’an dernier, on m’appréciait. Je ne peux pas leur en vouloir ; avec la Bataille, c’est normal de vouloir s’assurer de sa sécurité, même si ça signifie de se mettre à dos une élève qui ne porte qu’un nom damné. Ce n’est pas tout le monde qui se fiche comme toi que je sois une Prendergast, Eleonora. Pour plusieurs, je suis une menace simplement à cause de mon sang. »

Elle marqua une pause avant de poursuivre.

« J’apprécie ce que tu fais pour moi, mais tu ne peux pas me reprocher tes choix. Je ne t’ai jamais demandé de t’effacer. Je ne t’ai jamais laissé entendre que je voulais passer devant toi ou que que ce soit. Tu as choisi de le faire toute seule. C’était ta décision, pas la mienne. Alors ne me remet pas sur le dos des actions que tu as posées par toi-même. »

Elle se mordilla la lèvre pour s’empêcher de poursuivre dans cette voix. Elle ne devait pas l’attaquer, mais la convaincre. Il fallait laisser de côté son orgueil et mettre son intelligence de l’avant.

« Tu sais, je ne suis pas un danger pour Poudlard. Cette histoire, toute l’histoire, est bien plus grande que moi. Je suis en quelque sorte la marionnette de quelqu’un. Une otage en liberté. Mais je préfèrerais qu’on me tue plutôt que je ne fasse du mal à un innocent. Tu n’as rien à craindre de moi, je peux te le jurer. Je fais mon possible pour me sortir de cette situation, pour arrêter celui au-dessus de moi. Mais j’ai besoin de temps, et j’ai besoin de ta confiance. Car moi, j’ai confiance en toi. »

Elle s’approcha doucement et posa la lettre entre les mains d’Eleonora.

« Gardes la. Ça te prouvera que j’ai foi en toi et en ta loyauté. Mais je te jure sur la vie de mon frère que si tu parles à McGonagall, ça empirera les choses. Les professeurs discutent entre eux. Si ce que tu as raconté se fait entendre par la mauvaise personne, je suis morte. Littéralement. D’une balle dans la tête. Et si ce n’est pas moi, ce sera un proche. »

Aldabella ferma les yeux, comme si elle regrettait d’en avoir tant dit.

« Je sais que ce n’est pas facile, mais tu dois avoir confiance en moi. Je me suis battue pour cette école lors de la Bataille. J’ai été préfète pendant deux ans, avant que l’on me retire mon badge à cause de mon nom. Je crois avoir prouvé à maintes reprises que je ne voulais que le bien des élèves de Poudlard. Prouve moi que tu es fiable et, peut-être que je serai moins vague à l’avenir. Mais pour l’instant, ce que je t’ai raconté et écrit est la maximum que je puisse faire. Je suis désolée, mais c’est la vérité. »
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MessageSujet: Re: Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo}   Non, cette lettre ne sera pas de rupture {Feat Alda et Elo} EmptyDim 23 Oct 2016 - 14:36

Eleonora n’aimait pas du tout ce qu’elle croyait deviner dans les propos de son interlocutrice. Alda voulait éviter de mêler les professeurs à cette histoire, non pas parce qu’ils n’étaient pas concernés, mais bien à cause de l’implication plus que probable de l’un d’entre eux. Elo se demandait bien de qui il pouvait bien s’agir. Ils étaient si nombreux à avoir fait leur apparition, au sein de l’école. La Poufsouffle avait confiance en la plupart d’entre  eux. McGonnagal, Chourave, Bibine, Hagrid, Slughorn et même Rogue. Mais elle ne connaissait pas les autres. Lequel d’entre eux pouvait être dangereux ? Lilianor lui aurait sans doute dit, que le professeur Rosebury était inquiétant et capable de tout, mais il était le père de Lucy et il n’inquiétait pas Elo. Trelawney ? Sans doute pas. Elle était bien trop dans son monde pour pouvoir être dangereuse.
Pour les autres, elle ne savait qu’en penser. Elle ne les connaissait pas assez. Mais Alda avait laissé un indice supplémentaire, qui intriguait bien davantage Elo. La Gryffondor avait parlé d’une balle. Qui donc pourrait utiliser un pistolet, ici ? Cette arme était si peu sorcière et lui semblait si étrange et agressive, aujourd’hui.
Eleonora ne supportait plus la violence. Bien sûr, elle ne l’avait jamais aimé, mais maintenant qu’elle avait vu les effets de celle-ci, sur les corps et les âmes, elle vomissait la brutalité. Même un simple match de Quidditch la troublait. L’esprit de compétition, l’agressivité envers l’équipe adverse et le besoin de choisir un camp. Elle préférait éviter cela.

Elo se tourna vers Alda et des larmes de colère froide montaient dans son regard.
Tu as besoin de quelqu’un ? De confiance ? Je suis là !
Elle sortit son briquet et alluma deux des coins de la lettre de la Gryffondor. Elle regarda les flammes se répandre le long du papier et tint la feuille le plus longtemps possible, pour s’assurer que toute trace des mots soit effacée. Puis elle lâcha le courrier, qui tomba en terminant de tomber en cendres, se mêlant à la poussière et aux fientes des rapaces nocturnes.
Ok, je respecterai tes demandes. Je ne dirais rien, tant que j’aurais l’impression, que ce sera la meilleure solution. Mais il me faudra un nom, un jour. Si l’un des profs est dangereux, pour l’école, il faudra que nous puissions nous en protéger. Il y en a tellement eu les dernières années.
Je me suis battue contre Ombrage, comme je le pouvais. J’ai été bernée comme chacun, par Fol-Oeil. Et l’an dernier, j’ai fait de mon mieux pour sauver et soigner les autres. J’espère avoir prouvé mes compétences et ma rigueur.

Une larme coula sur sa joue.
N’aies pas peur de moi ! Je veux t’aider, comme j’aurais aidé n’importe qui d’autre. Peu importe les rancunes ou les rancœurs. Il faut que ce château devienne un lieu de paix et de culture, plus la source des haines et des peurs des sorciers du pays.
Et si un danger rôde encore en ces murs, il faut que tu nous en débarrasses. Pour cela, il te faudra des alliés. Et pas que des élèves, des adultes aussi.


Elle tendit une main vers Aldabella. Elle espérait que la jeune femme serrerait celle-ci et sellerait ainsi un pacte tacite entre elles. Mais une dernière crainte monta en elle.
Si... S’il t’arrive quelque chose, un jour... As-tu laissé des traces, des pistes, quelque part ?
Jamais elle n’aurait cru qu’elle aurait pu penser ainsi. Imaginer la mort d’une élève, d’une jeune femme. Mais aujourd’hui, son monde avait changé. Tellement...
Elle releva sa main et offrit un sourire à la Gryffondor.
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