Maxwell Crowley - Boite aux lettres

26/03/2016

:hawt:

08/06/2015

Harmony Sharen a écrit:: Le 6 octobre 1997,

M. Crowley,

Je me permets de vous écrire alors que vous ne me connaissez sans doute pas. Nous nous sommes vus, de loin, lors de moments bien tristes, cet été. Je suis... J'étais l'amie d'Yvain. Nous étions proches et il m'importait énormément. Il m'a été difficile de comprendre qu'il ne serait plus là, que je n'irais pas au Pays de Galles avec lui.
Retrouver Poudlard, la salle commune de Serpentard, sans sa présence est douloureux. Je m'étais préparée à cette idée puisqu'il devait quitter le château. Je le voyais rejoindre l'académie magique d'Haveirson - il m'avait dit que son oncle y enseignait.

Je dois vous avouer avoir beaucoup de mal avec la divination.. D'autant plus lorsque des tragédies sont inévitables. Mais je crois qu'Yvain vous portait dans son coeur.
Je ne sais pas bien pourquoi je vous adresse cette lettre, à vous. Parfois j'aimerais me souvenir de lui et c'est quelque chose que j'ai du mal à faire avec mes amis les plus proches, qui ne le connaissaient pas comme moi. Pas forcément moins bien, mais plutôt, sous une autre facette.

Alors voilà, j'aimerais discuter avec vous. J'ai bien conscience que c'est saugrenu.

En espérant avoir des nouvelles de vous,

Cordialement,

Harmony Sharen.

08/06/2015

Harmony Sharen a écrit:: Le 8 octobre 1997,

Monsieur Crowley,

C'était bien moi, je suppose. J'ai toujours contenu mon chagrin mais vous percevez au-delà, semble-t-il.

Vos mots sont si justes, cela m'étonne que vous n'ayez pas plus connu Yvain. Remarquez, je ne le connais bien que depuis novembre dernier. L'absence est rude, elle est bien trop rapide et intervient seulement quelques mois après que je l'ai vraiment rencontré. Et puis, il y a eu cette période d'incertitude, où personne ne savait où il était passé. J'ai eu peur, si peur qu'il ne lui arrive quelque chose.
Il était dévoué. D'une part, comme vous le dites, il espérait changer ce monde : protéger tous les sorciers, les unir enfin ! D'autre part, au quotidien, il l'était auprès de ses amis. Il était toujours présent, au moindre problème.

Vous avez raison et c'est le souvenir que je garde de lui. C'était un tourbillon qui entraînait tout sur son passage. J'aimerais cependant ne plus faire d'erreur. Je ne saisis pas très bien ce à quoi vous faites référence. J'aimerais être plus vigilante et mieux comprendre ce qui se passe autour de moi, pour ne plus laisser l'horreur se produire. Je pense avoir ma part de responsabilité, par omission ou négligence. Je ne veux plus connaître ce sentiment de culpabilité.

Peut-être que je trouverai sa présence en me rappelant de ses phrases. Il m'a laissé une boussole, aussi. Protégée par des runes. Cela a du sens, n'est-ce pas ? Il me guidait et me guide toujours, si je m'en remets à l'aiguille qu'il m'a confiée.
Aux vacances, je sauterai peut-être le pas. Et cette boussole me servira. Ce sera un peu comme si on l'avait fait ensemble, ce voyage.

Je me relis et ça paraît un peu idiot. Nous étions très jeunes, tous les deux, et notre relation était - même si vous dites que c'était bien plus que cela - celle de deux adolescents maladroits. Surtout moi. S'il était encore là, nous nous serions peut-être quittés, déjà au cours de l'été, qui sait ! Mais c'était beaucoup trop brusque et je le porterai toujours avec moi, comme si nous avions vécu ensemble.

Je vous remercie, monsieur, et j'espère ne pas trop vous déranger. Je ne savais pas trop vers qui me tourner. Il faut que je puisse avancer, c'est vrai. Ma magie commence à fonctionner, de nouveau, presque normalement. Mais ça demande beaucoup d'efforts.

Avec ma gratitude et mon respect,
Harmony Sharen.