Feliks Karkaroff - Boîte aux lettres

Le 30 Octobre 1997

Mon cher Féliks,

J'ignorais que leur choix se porterait sur Hestia et c'est toi qui me l'apprends au travers de ton courrier. Aleks va probablement recevoir sa lettre d'officialisation d'ici aujourd'hui à demain, faute de la distance. Nous en parlerons certainement aux prochains congés.

Je sais que ces fiançailles te paraissent difficiles à appréhender. Et sûrement ne dois-tu rien changer à tes relations avec Hope Westminbrook, ou bien Hestia Carrow, ce sont des liens qui se tisseront naturellement - ou ne viendront jamais, et je te demanderais alors de faire bonne figure.

Que veux-tu dire, Féliks ? "Sans être offensant" ? Que pourrais-tu leur dire qui soit offensant ? Si il y a de réelles mésententes déjà bien installées entre vous, tous allez devoir prendre sur vous-même et mettre de l'eau dans votre vin. Que veux-tu que je te dise. Toutefois, je suis étonné. Je savais que tes rapports avec Hope ne sont pas les meilleurs et je ne puis rien y faire, ce sont vos histoires. Mais Hestia Carrow est une jeune fille très agréable, n'est-ce pas ?

Peut-être prends-tu trop à cœur ces fiançailles, Féliks. L'union qui en émergera ne sera en rien comparable à celui que nous partageons de sang, sois en assuré. Mais penses-tu que c'est ainsi que nos tantes ont accueilli Mère ? Ce sont des traditions dont la continuité est naturelle ; logique. Il te faut les accepter et te montrer courtois à leur égard.

J'admets qu'il n'est jamais simple d'intégrer dans une famille de nouveaux membres. L'entente n'est pas toujours aussi bonne qu'on le voudrait. Mais il est une chose immuable, Féliks, sur laquelle aucune de nos épouses n'interviendra jamais. Ni Olga, ni Hope, ni Hestia, ni celle qui sera tienne ou le fiancé de Nastia. Notre lien du sang restera le plus fort. Contentes-toi d'être le plus aimable possible auprès d'elles, je te prie. Ce n'est que le début.

Donnes moi de tes nouvelles.

Affection,

Stanislas

Mon si précieux petit frère ; te voici encore accablé par la misère de quelques microbes ! Je n'ose imaginer ton teint vert et ta mine déconfite, ce doit être fort peu convenant. Allons, tu retrouveras bien assez tôt ton visage si charmant, n'est-ce pas ? Féliks, tu sais que je m'inquiète, bien sûr. Je déteste l'idée de te savoir souffrant, et davantage lorsque nous sommes si loin de ta compagnie, tandis que te soutenir est notre souhait le plus cher à tout les trois. A défaut d'être présent, je joins à cette lettre un manuel illustré d'astronomie. C'est une édition récente, j'espère qu'il te plaira. Surtout, reposes-toi Féliks. Je pense bien à toi. Avec toute mon affection,

Stanislas

Salut champion ! Tout comme Stanislas et Nikolaï, ta santé et ta mise en quarantaine m'inquiètent. Tu vas vite te rétablir tu verras, il en faut un peu plus pour clouer au lit un Karkaroff, pas vrai ? Tu te souviens de la fois où tu avais eu les oreillongoules, et que nous avions établis un tour de garde dans ta chambre, c'était une belle organisation ! C'est que tu mérites qu'on s'occupe bien de toi, exact ? J'espère, en tout cas, que y'a de jolies médicomages qui prennent soin de toi là-bas. Repose-toi bien petit frère.

Aleksei

Tes frères qui pensent bien à toi et t'aiment.