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 Let's run away (Clemens)

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Isolde Mayer
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MessageSujet: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptySam 10 Sep 2016 - 15:09

6 septembre, 9h

DEHORS ! Enfin ! Isolde court presque, enivrée par la sensation de l’air frais sur son visage - du vrai air, pas l’imitation de la salle aux miroirs, et encore moins le renfermé insupportable du château. Il fait beau et déjà un peu chaud, la verdure du parc l’éblouit presque et elle s’étale dans l’herbe. Allongée dans la rosée, elle respire un grand coup, comme si elle s’était contentée d’haleter pendant ces deux longs mois, refusant jusqu’à l’air de cette académie qu’elle crève d’envie de quitter. Le portail n’est à quelques dizaines de mètres - mais elle s’autorise d’abord une pause. Qui sait si le Comte n’a pas décidé de s’amuser encore un peu ? S’il n’a pas ouvert les grandes portes pour les regarder s’écraser, pleins d’espoir, sur un portail solidement verrouillé ? Elle est presque tentée de rester là, allongée dans l’herbe ; les odeurs réconfortantes l’enveloppent, elle a l’impression de s’enfoncer dans le sol comme dans un cocon moelleux, et c’est si doux, si agréable…

La nouvelle de la réouverture des portes s’est propagée comme une traînée de poudre dans le château. A l’étonnement ont vite succédé les cris de joie - au son presque absurde dans cette académie oppressante. Mais Isolde ne s’est pas immédiatement ruée dehors pour constater leur libération. Depuis des semaines, son plan de sortie est prêt et patiente. Elle a foncé jusqu’à sa chambre, fourré dans son sac les habits soigneusement rangés dans ce but avec ses plus précieuses affaires - son violon, le balai enchanté de Clemens, le chat sculpté de Neal, une boîte au design moldu remplie d’anciennes lettres, son miroir à double sens, entre autres - pris son chat endormi sous le bras et quitté à la même allure le dortoir, après s’être assurée que tout le monde ait bien reçu l’information.

Le parc devient vite inconfortable pour la jeune allemande, qui n’aspire désormais plus qu’à s’échapper de cette prison. La petite voix déterminée qui l’a empêchée de flancher pendant l’été revient à la charge : Relève-toi ! T’as pas attendu si longtemps pour rester allongée dans le parc, à quelques pas de la sortie ! Endymion semble être du même avis ; il vient pousser son flanc du bout de son museau avec un miaulement plaintif. Il rêve lui aussi de quitter l’académie, mais répugne à laisser son humaine derrière lui (car qui le nourrira s’il la quitte ?). Alors la Phénix se lève ; réajuste son sac sur son épaule ; reprend son chat dans ses bras ; et s’avance vers le portail.

Face à l’imposante grille, elle respire un autre grand coup et pose une main tremblante sur la lourde poignée. Elle s’attend presque à voir la foudre la frapper, ou à recevoir un maléfice. Après une seconde d’hésitation, elle abaisse la poignée d’un coup ferme. Seul un léger bruit de gonds bien huilés se fait entendre.

Le portique s’ouvre sur le monde extérieur. Le coeur battant à tout rompre, Isolde se saisit d’une pierre qu’elle jette de l’autre côté. Ni foudre ni maléfice ; elle tombe intacte sur la terre tendre. La jeune femme fait un large pas en avant, puis un autre, tremblant de plus belle. Mais il n’y a plus rien à craindre. Elle pousse un cri de joie qui fait sursauter Endymion et, sans un regard en arrière, s’élance au dehors. Toute la tension accumulée les deux derniers mois se libère dans cet élan ; elle court sur le chemin d’Avalon jusqu’à perdre haleine, ne s’arrêtant que lorsque ses jambes menacent de flancher.

Encore un peu tremblante, elle s’assoit sur le bas-côté. Sa tête tourne un peu, la faute à sa course et à toutes les questions irrésolues de l’été qui reviennent au galop. Comment vont ses parents, Clemens, Rowan, Hope, la petite Mysie ? Elle veut leur parler à tous en même temps, s’assurer qu’ils vont bien, mais d’abord… où sont-ils tous ? D’un geste trop vif qui manque de le faire tomber, elle se saisit du miroir à double sens.

- Clemens ?

Sa voix est un peu trop forte et saccadée, car Isolde peine à retrouver son souffle. Elle laisse échapper un soupir, ou plutôt un cri, de soulagement en voyant apparaître le visage de son ami. Incapable de rien dire de plus sur le coup, elle demande d’une voix coupée par l’émotion :

- T’es où ?

Avalon, si près ! Elle devrait d’abord aller rassurer ses parents à Dublin, mais elle a peur de transplaner dans un tel état… et Clemens n’est qu’à quelques mètres de là ! Elle articule à peine un “J’arrive” et se relève pour la dernière partie de sa course. Elle déboule comme une dératée dans la grand rue paisible du petit village, cherchant des yeux son ami qui va sûrement venir à sa rencontre. Alors qu’Isolde tourne la tête en tous sens pour fouiller du regard les rues proches, c’est Endymion qui le repère en premier, annonçant son arrivée par un long miaulement et trottinant joyeusement vers le jeune allemand. Figée pendant une fraction de seconde, Isolde le dépasse, un peu flageolante après cette dernière course, et se jette dans les bras de son ami. Et sans qu’elle puisse plus longtemps les retenir, des larmes de soulagement roulent sur ses joues.
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyMer 14 Sep 2016 - 14:51

Clemens n’était pas vraiment fatigué par ses premiers services au Parker’s. Il était épuisé d’un été fou, de tous ses dérapages et pertes de mesure, d’un nouveau départ encore. Le troisième en trois ans. Revenir à Avalon lui avait fait plus de bien qu’il ne l’aurait imaginé, alors qu’il avait passé des mois à s’inquiéter des absences de Rowan, Isolde, Freya et les autres. L’Allemand avait fui le château de Haveirson à l’issue de la bataille de Poudlard, trop amoché mentalement pour retourner passer ses examens dans une académie où il ne se voyait, de toute façon, déjà plus d’avenir. Recroquevillé sur le domaine des Westminbrook, il avait peu à peu réalisé qu’il n’avait aucune idée de la situation dans laquelle ses amis étaient restés. Après tout, l’ancien étudiant ne savait que trop bien de quelles dérives le Comte était capable.

Vaguement éveillé par la lueur du jour qui éclairait son nouvel appartement sans rideaux, il mit néanmoins quelque secondes à comprendre quel était ce vrombissent dérangeant. Il détailla du regard la pièce impersonnelle et encore encombrée de cartons qui constituait sa nouvelle chambre, avant de réaliser que le bruit étrange venait de son miroir à double sens. Le précieux cadeau d’Isolde était un des premiers biens qu’il avait installé ici, un des rares qu’il avait toujours sur lui et n’était pas resté enfermé à Haveirson. Avec un coup au coeur, Clemens sauta hors de ses draps.

« Isolde ! Je suis à Avalon, je me suis installé récemment, je... »

Perplexe, il perçut à peine la réponse de son amie, tant sa voix était brisée. Comme un automate, il quitta son état de léthargie à toute vitesse, enfilant un jeans et un t-shirt abandonnés la veille sur une chaise. Après avoir tourné autour de lui-même pendant quelques secondes, son regard bleu sautant sur tous ses effets éparpillés, il fourra son portefeuille et ses clés dans une poche, emporta sa baguette qu’il ne quittait plus depuis juin, et s’élança au dehors.

Clemens parcourut les rues familières du village à grandes enjambées, prenant naturellement la direction de l’académie. Il dévisageait les passants, en bousculait certains, à la recherche des traits de Isolde, jusqu’à s’arrêter net lorsqu’un miaulement joyeux lui signala l’arrivée de la jeune Allemande. Il la regarda venir vers lui, flageolante et les yeux gonflés de larmes, qui firent gonfler en lui l’inquiétude qui le harassait depuis des semaines.

« Que... »

Le jeune homme se reprit, serrant son amie dans ses bras, réalisant que les mots étaient de trop dans cet instant. Autour d’eux, on s’échangeait des regards parfois étonnés, parfois adoucis, chacun interprétant la situation de son propre jus, comme si, vraiment, ils pouvaient s’imaginer ce que ce couple étrange avait traversé depuis le début de l’été. Prudemment, Clemens détacha leur étreinte pour mener Isolde vers un banc, au bord de la place, et l’incita à s’asseoir. Son premier réflexe avait été de l’amener jusque chez lui, mais il ne craignait que son amie ne tombe là, terrassée par une fatigue ou une terreur qu’il avait peur de comprendre.

« D’où viens-tu Isolde ? Que s’est-il passé ? »

Sa voix était douce, mais ferme. Les maux, quels qu’ils soient, étaient toujours moins nocifs dehors que dedans.
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyMer 21 Sep 2016 - 13:53

Isolde avait l’impression de se déliter dans les bras de Clemens. Après tant d’énergie déployée pour parvenir jusqu’à Avalon, elle se sentait complètement vidée. A peine consciente des passants autour d’eux, elle laissa ses larmes couler sans tenter de les retenir. Des larmes contenues depuis deux longs mois, sans qu’elle s’en rende compte. Elle avait ressenti un intense besoin de parler après la bataille de Poudlard, mais cette possibilité lui avait été ôtée sans aucune considération par l’académie. Son esprit obsédé par l’idée de trouver une sortie avait enfoui en elle tout autre sentiment ; maintenant, un abîme de souvenirs et de sensations s’ouvrait sous elle et elle s’effondrait. Elle était épuisée de ce mal sur lequel elle peinait à mettre des mots, tapi au creux de son ventre, attendant son heure, et qui venait maintenant d’étendre ses rameaux en elle, autour d’elle, pour l’engloutir toute entière. Elle se sentait pourtant coupable d’exprimer autant de mal-être, alors qu’elle était loin d’être celle qui avait le plus perdu pendant ces derniers mois. Ce n’était pas la tête de son père qui avait volé au-dessus de la forêt interdite, ce n’était pas son compagnon qui s’était suicidé, elle n’avait pas perdu de frère ou de soeur… Mais Isolde n'avait jamais été très douée pour contrôler ses émotions. Ce trop-plein débordait, et elle avait besoin de l’exprimer.

Elle se laissa entraîner comme une poupée de chiffons par Clemens. Elle se recroquevilla sur le banc, ramena ses genoux contre sa poitrine et enfouit son visage contre ses jambes. Sa main droite glissa à l’aveuglette pour agripper le poignet de son ami, comme s’il était plus tangible que le décor autour d’eux. Tant de mouvements et de bruits lui tournait la tête ; l’enfermement avait tout ralenti dans la vie de l’Académie, même les sons.

Pleurer l’apaisait, évacuait un peu de ce trop plein d’émotion qui l’assiégeait brutalement. Elle resta ainsi quelques secondes, ou quelques minutes, puis, la tête toujours enfoncée dans ses genoux, elle murmura :

- Haveirson.

Clemens devait tant lui en vouloir de ne pas avoir donné de nouvelles après tout ce qui s’était passé…

- On était enfermé.

Elle se redressa juste assez pour que ses yeux rougis émergent au dessus de ses genoux. Ils se plantèrent dans ceux de l’Allemand et elle demanda d’une voix encore plus basse :

- Je suis vraiment dehors, là, hein ?

Sans crier gare, elle sauta du banc.

- Il faut appeler des Aurors, faire sortir tout le monde ! Tout de suite !

Elle fit un pas en avant… et se rattrapa de justesse au banc. Sa tête lui tournait violemment et elle tanguait sur ses jambes. Mais il fallait appeler de l’aide, faire sortir tout le monde !
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyVen 7 Oct 2016 - 9:01

Clemens se sentait mal. Mal de l'impuissance qui le frappait de plein fouet, alors que tous tendaient maintenant à faire un détour pour éviter le banc où, épuisée, Isolde offrait un spectacle désolant. Il aurait voulu dresser un voile flou et rassurant autour d'eux, un cocon dans lequel elle pourrait verser ses larmes dans une atmosphère intime et compréhensive. Mais elle avait atteint ses limites, c'était évident, alors l'Allemand passa simplement un bras autour de ses épaules, caressant doucement la main qui s'était accrochée à lui, dans l'espoir qu'il existait vraiment quelque chose qu'il pourrait faire pour elle. Tant de choses terribles avaient pu se passer, et il n'avait plus parlé avec Isolde depuis leur prise en charge par le Ministère, au milieu des décombres de Poudlard. Une éternité.

Sous son regard inquiet, la jeune femme finit par échapper quelques mots, qui mirent du temps à faire sens pour lui. Haveirson, bien sur, c'était la rentrée, tous étaient forcément retournés à l'académie. Enfermés, oui, d'une certaine manière, ils avaient tous toujours été enfermés dans l'université, à la recherche de l'identité du Comte, et du véritable but poursuivi par l'accueil dans cette école. Pendant quelques secondes, il ne réagit donc pas, peinant à saisir l'évidence, avant qu'elle ne le frappe avec tant de force qu'il se raidit et manqua de s'arracher à leur étreinte pour mieux voir le visage de son amie.

« C'est pour ça que... »

… tu ne répondais pas à mes lettres ? Clemens s'interrompit avant de prononcer un reproche qui n'en était plus vraiment un. Il avait été peiné que Isolde ne lui écrive pas pendant l'été, même s'il se sentait coupable d'avoir eu un ressentiment à ce sujet. Lui-même, après son accident, avait disparu de la circulation, menti, et refusé tous contacts avec ses amis les plus proches. Seule Isolde avait obtenu, péniblement, quelques nouvelles, parce qu'elle avait surmonté son horrible caractère pour s'installer auprès de lui, dans une chambre d'hôpital, afin de lui tenir compagnie. Après l'horrible bataille qu'ils avaient vécu, et les séquelles physiques et émotionnelles qu'ils en avaient retirés, il ne pouvait que trop comprendre que les réactions puissent être aussi diverses qu'étrangères ou inattendues.

« Oui, tu es vraiment à Avalon Isolde, je ne suis jamais retourné à Haveirson. »

L'Allemand chercha à parler d'une voix apaisée et rassurante, mais se rendit rapidement compte que c'était un échec. Trop d'éléments se mettaient en place dans sa tête, alors que ses craintes pour Rowan, Freya, et tous les autres s'accumulaient et se métamorphosaient au rythme de sa compréhension de la situation. L'information était trop brutale.

«Assieds toi, il faut que tu récupères un peu, on va aller se poser quelque part et tu me raconteras. Si le Comte vous a laissé sortir maintenant, il n'a sans doute pas l'intention de vous renfermer dès demain. »


Que tout le monde doive quitter cette académie était une évidence depuis de longs mois, déjà. Pour lui, en tous les cas. Il s'était forcé à y rester jusqu'à la fin de l'année, avait même songé à passer ses examens – résolution qui avait fondu comme neige au soleil après l'attaque sur Poudlard – mais il avait depuis longtemps acquis la certitude que le Comte ne leur voulait pas que du bien ; tellement, qu'il rechignait à en parler sur le territoire même d'Avalon. Ses serres s'étendaient bien trop loin Clemens saisit délicatement Isolde par les épaules pour la ramener vers le banc.

« Qui était enfermé ? Et depuis quand ? »
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyMer 19 Oct 2016 - 15:56

Isolde était encore trop secouée pour réussir à expliquer clairement la situation. Ses mots lâchés au compte-goutte ne devaient pas beaucoup éclairer un Clemens de plus en plus perplexe, mais elle avait besoin d’un peu de temps pour avoir du recul sur son été. Le banc dur et froid était un piètre consolateur, mais l’étreinte de son ami et sa voix douce lui semblaient la chose la plus réconfortante qu’elle pourrait trouver avant un long moment. Elle serra plus fort sa main en le sentant se raidir, craignant qu’il ne s’échappe. Comme elle avait craint de ne jamais le revoir, lui et tous les autres loin d’Haveirson… Elle pensa de nouveau à ses parents ; avaient-ils pris son silence comme le signe qu’elle voulait à nouveau disparaître, les ôter de sa vie, alors qu’ils venaient à peine de s’engager dans une vraie réconciliation ?

Un nouveau poids quitta sa poitrine lorsque Clemens lui confirma qu’elle était bien à Avalon. Vivre enfermée hors du temps pendant de si longues semaines avait altéré sa perception de la réalité, et les innombrables heures passées dans la salle aux miroirs n’avaient pas aidé. La Phénix se sentit prise d’un grand vertige, comme si seule cette phrase confirmait enfin qu’elle était bien libre, encore plus que la course qu’elle venait de faire. Et elle pensa aussitôt aux autres restés à l’école. Plus personne ne devait rester dans cette académie ! Mais Clemens avait raison ; et elle hocha doucement la tête, l’enserrant de ses mains pour empêcher le monde de tourner autour d’elle. Le fait que son ami insiste sur son non-retour à Haveirson l’inquiéta, et la pensée alla se loger dans un coin de sa tête ; elle y reviendrait plus tard.

S’asseoir. Parler. Elle en mourrait d’envie maintenant. Mais pas à l’intérieur. Et pas trop loin. Elle saisit doucement le bras de son ami, et sans un mot, fit les quelques pas qui les séparaient du jardin public. Ils avancèrent jusqu’à un coin d’herbe isolé par des bosquets, dans le parc heureusement calme à cette heure du jour.

Elle laissa son sac glisser à terre avec un bruit sourd. Elle s’étendit sur le sol frais, accueillant avec un soupir de soulagement la sensation de l’herbe douce sous ses membres, et agrippa solidement des poignées de gazon avec ses mains, si fort que ses jointures en devinrent blanches. L’herbe était encore humide de rosée, mais elle s’en fichait. Elle souffla lentement, une fois, puis une autre. Elle força son esprit à se concentrer sur le jardin, le chant de l’oiseau perché au-dessus d’elle, celui, léger et grouillant, de la terre sous sa tête, le trottinement d’Endymion, l’odeur fraîche du massif de géranium derrière eux. Et doucement, elle se calma, calant le rythme de son cœur à celui, lent et paisible, de la nature autour d’elle.  Ses mains se détendirent, et elle rouvrit les yeux. Clemens la fixait, inquiet. Elle s’en voulu d’inspirer cette lueur d’inquiétude - une de plus - dans ces jeunes yeux bleus qui en avaient déjà trop vu. Le parallèle avec leur retrouvailles à l’hôpital la frappa soudainement. Cette fois-ci, c’était elle qui était soumise à un examen anxieux après une longue absence. Son ami méritait des réponses. Et la première, la plus importante, celle à son silence inexpliqué et inexcusable.

- On était tous enfermé. Sa voix reprenait un peu de couleurs. Depuis la fin des examens. Les portes, les fenêtres et toutes les issues ont été scellées, sans aucune explication. Je suis rentrée de Sainte-Mangouste pour chercher Endymion et mes affaires, et je n’ai jamais pu ressortir. Et on ne pouvait pas communiquer avec l’extérieur : aucun hibou ne rentrait ou sortait. Sa voix se brisa. Ça rend fou…

Elle détourna le regard, sentant l’émotion la gagner de nouveau.

- On avait l’impression d’être des jouets dans une maison de poupées sadique à taille humaine… Le Comte, ou peu importe ce qu’il est, aurait pu faire absolument tout et n’importe quoi de nous. A cette pensée, son corps fut parcouru d’un long frisson. Personne ne savait qu’on était enfermé : des gens sont arrivés tout au long de l’été, pour récupérer des affaires ou découvrir l’académie, et se sont retrouvés coincés avec nous. Le Ministère n’a rien fait ! Tu te rappelles cette fille, Deirdre ? Et le soi-disant Comte qu’on a vu au banquet ? C’était des Langues-de-Plomb ! Sa voix tremblait un peu à nouveau, mais de colère cette fois. Cette foutue université a été ouverte par le Ministère, et ils n’ont rien fait !

Elle se redressa sur ses coudes, et étira son bras pour attraper Endymion et le serrer contre elle, enfouissant son visage dans son pelage pour retrouver son calme.

- Alors on a agi nous-mêmes. Chris, Novenka et moi, on a formé des groupes de recherches, on a fouillé le château de fond en comble pour trouver quelque chose, un indice, une sortie cachée, n’importe quoi. Elle planta son regard dans celui de son ami. Honnêtement, je crois que je serai devenue dingue sans ça. On n’a rien trouvé, mais Novenka a été attaquée dans les sous-sols. Tu te souviens de la salle aux miroirs ? J’y ai passé des heures, juste pour imaginer sortir un instant… Et j’ai essayé de l’utiliser pour prévenir quelqu’un : j’ai fait apparaître de la poudre de cheminette et des balais pour pouvoir sortir, imaginé le Cloud Atlas ou la maison de mes parents pour y laisser un mot. Mais rien à faire. Ce château n’est rien d’autre qu’un immense piège, ajouta-t-elle en arrachant rageusement une poignée d’herbe.
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyDim 23 Oct 2016 - 21:11

Clemens respecta son silence avec bienveillance et inquiétude, se laissant entraîner par son amie vers le parc, toujours indifférents aux regards troublés qui se posaient sur eux. Il avait vu Isolde tracassée ou peinée par le passé, mais ces moments-là n'avaient aucune commune mesure avec ce dont il était le témoin. Elle paraissait au bord de la crise de panique, combattant avec ferveur un traumatisme pour réussir à l'exprimer en mots et à diminuer, au moins un peu, l'emprise qu'il avait sur elle. Haveirson les avait enfermé, et ce simple aveu suffit à lui arracher un frisson qu'il espérait passerait inaperçu auprès de la jeune Allemande, qui n'avait pas besoin que plus d'inquiétude s'ajoute à la sienne. Il n'était que trop conscient de l'influence horrible que cette académie pouvait avoir sur ses habitants.

Il resta silencieux tout le long de son récit, craignant qu'une interruption ne bloque définitivement le flot de paroles qui avaient enfin trouver leur chemin en dehors de son cœur. Plus que jamais, il se sentit soulagé de n'être pas revenu à l'université après Sainte-Mangouste, car il n'était pas persuadé qu'il aurait alors été dans un état à supporter une telle pression psychologique. Pourtant, il était également impressionné de voir comment Isolde déballait toutes ces horreurs qu'ils avaient vécus ; il y avait tant de moments terribles qu'il gardait encore pour lui, refoulés, loin de son quotidien et de la réalité. Sauf avec Hope, mais c'était différent.

Peu à peu, sa meilleure amie semblait néanmoins reprendre du poil de la bête, ressourcée par la nature qui l'entourait. Clemens sentit un sourire frémir sur ses lèvres, content de lui voir une telle énergie, même si c'était la rage qui l'animait. Au moins ne s'était-elle pas tout à fait effondrée, ni murée dans le silence et le refoulement ; derrière son apparence hésitante et timide, Isolde avait décidément bien plus de force d'âme qu'elle ne voulait elle-même parfois le croire. Alors, il s'assit à ses côtés et prit doucement la parole.

« Je crois qu'ils n'ont rien su faire. L'absence d'étudiants n'est pas tout à fait passé inaperçue, enfin, pas chez tout le monde. Je n'ai pas vraiment lu la presse cet été, j'étais juste étonné, et déçu, que plusieurs d'entre vous ne répondent pas à mes courriers. Je comprends seulement maintenant pourquoi, et j'imagine que c'est parce que vous étiez tous à Haveirson… Mais j'ai appris plus tard que le Ministère a publié des avis de disparition, d'abord très vagues, puis qui ont fait référence à l'université. Ils ont également avoué la présence de Langues-de-Plomb là-bas, même si on ne sait toujours pas vraiment pourquoi. »

Il essayait de parler sereinement, sans trahir ses émotions. Les déboires autour de Haveirson le lassait plus qu'il ne voulait l'avouer, et ses propres expériences au contact du Comte – ou de qui que ce soit se faisant appeler ainsi – l'avaient amené à la conclusion que l'université était hors de contrôle, et qu'il n'y avait rien à faire. Bien entendu, il ne pouvait l'avouer à Isolde, reconnaître que tout cela le laissait désormais indifférent, car il avait trop à gérer avec son propre subconscient. Tant que ses amis y étudieraient toujours, il serait difficile de nier les risques et les évidences, mais les mystères de Haveirson étaient parvenus, pour la première fois depuis vingt-et-un ans à endormir son goût pour les énigmes.

« Je doute même que le Ministère soit vraiment derrière tout ça, j'ai l'impression qu'ils ont pris la faute sur eux pour calmer les gens, leur donner un bouc émissaire. Je ne sais pas… Il y a trop de choses qu'on n'explique pas, toutes ces manifestations, ces attaques… »

Son regard se vida une seconde, alors que les souvenirs le faisaient frémir une nouvelle fois. Son teint pâlit.

« Comment êtes vous sortis ? »
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Isolde Mayer
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyDim 6 Nov 2016 - 0:39


Isolde n’avait plus dit autant de mots d’affilée depuis des mois. Pendant l’été, les mots sortaient de sa bouche dans un seul but, utilitaire et purement informatif : est-ce que l’enquête avance ? Quelles sont les dernières trouvailles ? Toute pensée différente était exclue, car perte de temps qui l’éloignait de son objectif : sortir. C’était une première, pour la Phénix, d’ordinaire spontanée, qui réfléchissait à voix haute et pour qui s’exprimer était aussi naturelle que respirer. Pour elle qui déjouait d’habitude les coups du sort avec un sourire et un bon mot. Cela aussi, l’Académie l’avait tâché.

Parler, ou plutôt raconter, continuait de la ranimer. De retisser le lien avec l’extérieur, de la ramener dans la réalité. Elle extirpait de son coeur ce qu’elle avait vécu en le mettant en mots ; étape pénible, mais nécessaire. Chaque mot projetait loin d’elle cette expérience et lui permettait d’enfin y réfléchir, et de ne plus seulement subir. S’il y avait bien une personne devant qui elle pouvait le faire, c’était Clemens. Elle le remerciait silencieusement de ne pas l’interrompre, de ne pas émettre de commentaire ; de lui laisser prendre toute la place dont elle avait besoin, pour qu’au milieu du chaos qui l’agitait, elle puisse se retrouver.

La tension maintenant évacuée, la colère prenait ses aises. Isolde était furieuse, et ce n’était pas peu dire la concernant. Elle en voulait à tout le monde, au Ministère (avait-il seulement tenté de les aider ?), aux Langues-de-Plomb, au Comte, à la moindre pierre et au moindre brin d’herbe d’Haveirson.

Son visage se couvrit d’inquiétude lorsque Clemens évoqua les avis de recherches. Est-ce qu’on en avait émis la concernant ? Est-ce que ses parents les avaient vus ? Sa main entoura son bras, plus doucement et presque timidement, alors qu’il évoquait sa solitude estivale. Son ventre se noua et sa voix se teinta d’une culpabilité irrépressible à l’idée que son ami s’était cru abandonné.

- Je suis désolée. Je ne t’aurais jamais ignoré comme ça, après tout ce qui s’est passé en juin… Jamais, répéta-t-elle, un peu plus fermement, en le regardant dans les yeux. Sois-en sûr. Ce n'était pas sa faute, mais elle n'avait pas été là pour le soutenir, et elle le regrettait amèrement.

Comme pour appuyer ses propos, Endymion miaula joyeusement et s’assit sur les genoux du jeune homme pour lui malaxer le ventre en ronronnant. Ce chat semblait parfois être un prolongement de la Phénix (même si elle n'aurait pas tenté de lui masser le ventre ; mais Endymion ne savait malheureusement ni danser le swing ni boire de la bière, alors il faisait avec ses propres compétences). Isolde sourit ; un sourire ténu et timide, qui étira maladroitement ses zygomatiques inutilisés ces dernières semaines. Sourire qui s’effaça aussitôt lorsque son ami reprit la parole.

- Tu crois ? Ca veut dire que… ces “Langues-de-Plomb” sont quoi ? Des mercenaires ? Des gens dont le Ministère ne sait rien, qui ont réussi à s’infiltrer dans une école pendant un an pour mener leurs actions secrètes, sans que personne ne s’en rende compte avant cet été ?

L’idée de Clemens lui paraissait trop grosse pour être vraie, et en même temps tout à fait plausible. Après tout, Poudlard n’était pas soumis à un quelconque contrôle du Ministère, qui agissait seulement en cas de crise. Le quotidien était laissé aux bons soins de l’administration scolaire, et c’était exactement ce qui s’était passé pendant cette année. Si personne n’avait fait remonter les informations des incidents, le Ministère n’avait pas de raison de se méfier plus que d’ordinaire. Et si il voulait effectivement éviter de clamer haut et fort qu’il n’avait aucun contrôle sur cette académie, c’était une stratégie plutôt logique.

A moins que justement, ils aient perdu ce contrôle.

- Et s’il était vraiment coupable ? S’il avait voulu utiliser la présence d’étudiants pour tester cet endroit, pour découvrir l’étendue de ses pouvoirs, et qu’il s’était vite trouvé dépassé ? Si le contrôle lui avait échappé ? Coupable ou pas
, dit-elle d’une voix tranchante, je n’ai aucune confiance en eux. Plus aucune.

Elle se sentait trop surchargée mentalement pour continuer à réfléchir à ce sujet, et maintenant qu’elle avait pu s’épancher, elle redevenait plus sensible à ce qui se passait autour d’elle, et surtout aux réactions de Clemens. Il était visiblement tourmenté par le sujet, ou quelques réminiscence de l’année passée, et elle ne voulait pas lui en imposer plus.

- Les portes se sont simplement ouvertes. Un message du Comte est apparu, nous reprochant de ne pas avoir repris les cours. D’être des fainéants, etc, comme il aime le faire. Et les sorties étaient déverrouillées. Elle lança un regard assassin au dessus des haies du jardin, vers l’Académie. Alors je me suis juste assurée que tous les Phénix étaient prévenus, j’ai pris mes affaires, Endymion, et je suis sortie.

Elle s’assit complètement, ramenant ses genoux contre sa poitrine. D’autres pensées l’assaillaient soudainement. L’inquiétude s’insinua à nouveau en elle, à la perspective de ce que Clemens allait lui apprendre de l’été écoulé. La venue d’autres élèves dans le piège haveirsonnien tout au long de l’été avait apporté des bribes d’informations aux prisonniers, mais le tout formait un puzzle fou et lacunaire dans son esprit. Et il y manquait le plus important.

- Et toi, qu’est-ce que tu as fait cet été ? Elle inspecta inconsciemment son visage, pour y chercher des traces de la bataille de Poudlard. Mais ses plus cruelles blessures n’étaient pas visibles. Elle mourrait d’envie de le pousser à la confidence, de lui offrir à son tour de la place pour s’exprimer, mais elle savait qu’il serait aussi vain que blessant pour lui de le faire.

Elle hésita, et comme elle le faisait depuis l’enfermement quand l’inquiétude la gagnait, se tordit les mains. Ce fut à son tour de pâlir. Elle enfonça son regard et une de ses mains dans le pelage d’Endymion pour cacher son trouble.

- Une des personnes arrivées en dernier nous a dit que le Secret avait été remis en place… Est-ce que c’est vrai ?
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MessageSujet: Re: Let's run away (Clemens)   Let's run away (Clemens) EmptyMar 15 Nov 2016 - 15:02

« Ne te tracasse pas, je me doutais bien que ce n’était pas de la simple ignorance. »

C’était une demi-vérité, car avant de réaliser le silence généralisé de ses proches, il avait eu quelques idées sinistres sur les motivations de ses proches. Il les avait rapidement refoulées néanmoins, se souvenant de son propre besoin de solitude après l’accident qui lui avait coûté sa carrière et remis tant de sa vie en question. L’isolement ne lui avait pas été bénéfique, mais aujourd’hui encore, il ne savait pas comment il aurait pu se relever sans passer par cette étape destructrice. Ses erreurs ne seraient jamais toutes effacées, il garderait probablement certains vices pour ses périodes les plus noires, mais il ne pouvait pas dire qu’il regrettait amèrement ce choix. Pas vraiment.

Clemens sursauta un peu quand Endymion le réquisitionna, toujours peu habitué à l’affection tonitruante que le chat lui prodiguait, mais comme à chaque fois, il se rendit à ses exigences et entreprit de généreusement lui grattouiller les joues. Sa présence et son ronronnement était plus apaisant que tout les mots, et alors que le chat ne lui manquait d’ordinaire pas, il était plutôt heureux qu’il soit là en ce moment présent.

« Non non, ce sont des employés du Ministère » répondit-il en secouant la tête, un peu étonné que Isolde ne soit pas au courant, avant de réaliser qu’il était, par le poste de sa mère, plus au courant que la plupart des sorciers quant aux affaires internes de leur gouvernement. « Je ne sais pas exactement ce qu’ils font, ni pourquoi ils pouvaient bien être à Haveirson. Ils sont normalement rattachés au Département des Mystères je crois. » Il se gratta le menton, perplexe. « En fait, à part eux, personne ne sait jamais trop sur quoi ils travaillent, si ce n’est qu’ils… gardent les mystères du Ministère. Ca voudrait dire qu’ils sont là pour garder quelque chose à Haveirson, mais quoi... » Il ouvrit les mains, soulignant son désarroi quant à la question.

Un rire nerveux lui échappa. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus confiance en l’engeance, quelle qu’elle soit, qui gérait l’académie. C’était une des raisons majeures qui l’avait poussé à s’en tenir éloigné, sans vraiment pouvoir rendre son esprit imperméable aux questionnements. Il n’était, après tout, toujours pas certain qu’abandonner ses études le libérait de l’influence du Comte.

« Je suis à peu près certain qu’il s’est passé à Haveirson beaucoup de choses qui n’étaient pas prévues, et qui n’auraient jamais du se passer. Où est la limite, et qui est responsable, par contre, je n’en sais rien. »

Il frissonna à cette idée, et se contenta de recueillir les nouvelles explications de Isolde, pas vraiment étonné de la façon dont les choses s’étaient déroulées. Cela esquissait bon nombre de nouveaux mystères en revanche, mais il était lassé de chercher à les résoudre. Trop de données se mêlaient, toutes ses suppositions avaient fini en contradiction.

« Je suis resté chez Rowan. J’ai tenu compagnie à Hope jusqu’à la fin du procès. » Il s’interrompit et interrogea son amie du regard, réalisant qu’elle n’avait probablement pas encore entendu parler de tout cela. « Rowan et Freya ont été jugés pour leur appartenance aux mangemorts. Ils ont été finalement graciés car ils n’avaient pas vraiment commis d’actes graves, mais il a perdu la garde de Hope. Il a été placé en détention pour l’été, sa sœur est partie chez les Aislinn jusqu’à la rentrée, donc j’ai gardé Raven Heaven jusqu’à il y a quelques jours. » Dit comme cela, la réalité paraissait simple.

« Oui, le Secret a été restauré, ça a été un peu compliqué apparemment, mais le Ministère travaillait avec d’autres gouvernements magiques depuis plusieurs mois, d’après ce que j’ai compris. Mais j’en sais pas plus, j’ai pas vraiment eu à cœur de suivre l’actualité ».
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