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 Miroir sans glace - Ruben C. Foster

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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Miroir sans glace - Ruben C. Foster   Miroir sans glace - Ruben C. Foster EmptySam 22 Oct 2016 - 23:17

Les cours avaient repris, dans un semblant de routine étrange : celle que l'on adopte, contraint et forcé, en appréhendant la survenance de l'imprévu. Il fallait rester vigilant, mais fermer les yeux sur l'inexpliqué était la seule option pour éviter de sombrer dans une paranoïa destructrice. Plongé dans la rédaction de ses articles, Rupert arrivait assez à se défaire de ces interrogations lancinantes. C'était bien le seul moment. Même lorsqu'il fumait à sa fenêtre, les théories les plus tordues envahissaient son esprit et l'empêchaient de se reposer.

Alors il s'investissait dans de nouveaux objets de recherche. Avec le nouveau mandat de Tony Blair, le déplacement de la ligne politique du Labour ainsi que le renouveau de la question irlandaise apportaient foison de sujets à traiter et décortiquer. Si Rupert s'intéressait principalement à la politique magique, force était de constater qu'il n'avait jamais eu de succès dans le journalisme sorcier. Les esprits étaient trop fermés, les média cloisonnés et refusant toute analyse plus poussée. Ou alors, si la Gazette acceptait ses articles, c'était pour les rétribuer de quelques Noises et déformer de façon infâme le contenu. Alors Larkin s'était fait, au long des années, une place dans les colonnes de certains journaux britanniques.

Il peinait néanmoins, avec les avancées des technologies de communication moldues, à ne pas passer pour un illuminé. Il continuait de taper à la machine ses écrits et des les faire copier pour les envoyer en relecture. Bientôt, il serait au chômage, ses analyses n'ayant pas la qualité suffisante pour outrepasser les exigences de praticité et de modernité des éditeurs.
Enfin, pour l'instant, il se rendait dans une petite imprimerie d'Avalon. S'il s'entendait bien avec le gérant de l'établissement, il se demandait maintenant que le Secret était rétabli quelle excuse il pourrait bien lui sortir, le jour où il lui demanderait pourquoi ne pas investir dans une machine lui-même, ou ne pas faire copier ses articles au sein de l'université.
Boarf. Un discours bateau sur le soutien aux petits commerces et sur le lien social irait très bien.

Comme il avait fini son papier, au cours de la nuit, Rupert descendit prendre un café et nourrir Kaïros. Il l'emmènerait jusqu'au centre-ville, ça ferait une promenade de plus. Une demi-heure plus tard il se trouvait donc, juste après l'ouverture, devant la porte de l'imprimerie.
Il déposa sa liasse légère sur une table et salua Ruben Foster. Il avait une nouvelle idée ! Cette fois-ci, il lui demanderait de « scanner » le document et de l'envoyer par fax à la rédaction du journal. Passer pour un gars old school qui aimait sa machine, mais connaissait les bails. Ça irait très bien.
HRP:
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MessageSujet: Re: Miroir sans glace - Ruben C. Foster   Miroir sans glace - Ruben C. Foster EmptyMer 26 Oct 2016 - 4:37

Miroir sans glace

L'air frais du matin lui tira une grimace et il pressa le pas vers la camionnette stationnée devant chez lui.

Machinalement, il conduisit a travers la petite ville jusqu’à son lieu de travail. Les affaires allaient bien même si, depuis le retour du secret, il était plus compliqué de publier ses écrits. Il fallait être plus subtil et s'assurer que les articles finissent bien entre les mains du lectorat auquel ils étaient destinés. On n'initiait pas les moldus a un monde surnaturel – aussi merveilleux soit il – comme on exhortait le commun des magiciens a la paix et a l'entente. A vrai dire, ses tous derniers essais prenaient parfois des accents légèrement sectaires qu'il ne pouvait pas se permettre de publier.
Il devait se rendre a l’évidence, certains sujets, sans l'approche adéquate, faisaient passer le manuel des Castors Juniors pour un ouvrage de référence.

Le journaliste sourit intérieurement à cette comparaison et rangea son véhicule a l'emplacement qui lui était dédié, près du portail par lequel s'effectuait les livraisons. Il sauta a terre et donna un tour de clé. La rue marchande voyait ses étals et terrasses s'installer, s'animer, tandis que les passants matinaux prenaient possession des trottoirs.  Ruben releva le maillage métallique qui protégeait la devanture et entra après avoir déverrouillé la porte. A l’intérieur tout était calme, l'odeur si caractéristique du papier et de l'encre l'accueillit, comme tous les matins. A vrai dire il ne s'en lassait pas. Comme tous les gestes qu'il répétait au gré de son temps de travail autour des machines, elle faisait partie d'une routine familière, agréable, qu'il appréciait particulièrement. Il prenait autant de plaisir à chérir le matériau qu'a choisir avec soin les caractère dont il le marquait. Il se servit un café. Bientôt l'ensemble se mettrai a ronronner : les machines à l'oeuvre, les clients, ses collègues. Ruben s'accouda au comptoir en face de la porte, consultant distraitement le registre des commandes. Il disparut un instant dans l'arrière boutique, sa tasse fumante à la main et mis en route les imprimantes, une a une. Pour une fois, aucune des machines ne semblait faire des siennes. Il finit le liquide fumant d'une traite et revint vers l'entrée, satisfait,  tout dispo qu'il était a recevoir sa première tache de la journée.

Un sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'il reconnut le premier arrivant. Il fit le tour de la table tandis que celui ci y déposait une liasse de feuille.

- Monsieur Larkin, c'est un plaisir ! Que puis je pour vous ? Lança il, avec une déférence exagérée, Votre machine a écrire fait encore des siennes ?

Le jeune homme retint avec malice une salutation trop familière et lui tendit plutôt une main amicale. S'il savait le professeur largement habitué à ses frasques, il ne préférait pas prendre le risque de se heurter à une éventuelle mauvaise humeur matinale et  voir fuir, par voie de conséquence, un client qu'il affectionnait.

(c) AMIANTE
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Rupert Wenlock-Larkin
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MessageSujet: Re: Miroir sans glace - Ruben C. Foster   Miroir sans glace - Ruben C. Foster EmptySam 29 Oct 2016 - 11:44

La machine à écrire qu'il avait acquise en février dernier était un modèle déjà un peu dépassé. Si toutefois on pouvait considérer qu'il existait des modèles plus actuels, alors que ce type de clavier était désormais accompagné d'une unité centrale et d'un écran au fonctionnement électronique. Il existait cela dit quelques machines électroniques, mais elles étaient rares, car rapidement désuètes, du fait de la progression exponentielle de la technologie.

La sienne, donc, était mécanique. Ses touches moulées en plastique cliquetaient en rythme pendant des heures. Dans la boutique du brocanteur, il avait hésité entre plusieurs modèles et s'était vite décidé pour la beauté de l'objet, plutôt que sa praticité. A l'Olympia légère, il avait préféré un modèle IBM des années 70, d'un bel orange doré, doté déjà de la technologie à boule. De toute manière, il ne pourrait utiliser sa machine en voyage et quand bien même, dans son sac sans fond, elle ne pèserait rien.

«Plaisir partagé, M. Foster ! Comment vous portez-vous ? » répondait-il, sur le même ton. Le gérant de la boutique était relativement jeune – La petite trentaine était le meilleur des âges, selon Rupert qui persistait à nier les reflets inquiétants que prenait sa chevelure. Il avait souvent discuté avec Ruben, au long de l'année, au point de le considérer comme un ami. Leur rencontre matinale était des plus banales ; l'occurence avait été fréquente, était devenue routinière. Rien de ce tableau n'était changé en cette journée. Si ce n'était la brèche qu'avait induit le retour du Secret.
L'ancien Oubliator le regrettait presque. A quoi servait-il que l'on y revienne ? Les deux sociétés s'étaient rapprochées, s'étaient liées, de sorte que de nouveaux Etats se créaient, que de nouvelles solutions médicales étaient formulées – ne cessaient-ils pas de le répéter, même dans les colonnes de la médiocre Gazette ? L'Angleterre pouvait se rêver pionnière d'un ordre nouveau, fondé sur le mérite et le refus de la séparation, de l'arbitraire et de l'obscurantisme. Alors que le Seigneur des Ténèbres venait de sombrer, c'était bien le moment de fonder un ordre nouveau. La révolution avait eu lieu, il ne fallait qu'en tirer les conséquences... Kaïros.

Kaïros. Ah oui, c'est bon, il était sagement assis près de la porte. C'était un bon chien, fidèle, gentil.
Avec tout cela, Rupert en oubliait presque sa mission première. Un fax. Il voulait faxer. Avec un sourire il tendit son article à l'homme au prénom de peintre flamand.
« J'aimerais envoyer cet article à la rédaction de Tribune, par fax, s'il vous plait. » La remarque sur sa machine l'amusa et il prit un air faussement outré.
« Absolument pas ! Elle fonctionne magnifiquement. Je n'ai ni bug, ni problème d'alimentation, avec elle. Elle serait triste si elle vous entendait parler ainsi d'elle. » Ses idioties lui plaisaient et il aimait à penser que c'était le cas de ses interlocuteurs également.
« Comment vont les affaires ? » Il était curieux de la manière dont Avalon vivait, désormais que le secret était revenu. Et il tâtait le terrain pour voir de quoi se souvenait Ruben.
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MessageSujet: Re: Miroir sans glace - Ruben C. Foster   Miroir sans glace - Ruben C. Foster Empty

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