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 Until Dawn | Charlie

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William T. Sharen
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Année : 1ère année à Haveirson
Cursus : Après avoir été recalé au cursus Quidditch, il s'est tout naturellement retranché sur de la Botanique.
Métier : Travaille, avec beaucoup trop d'application, au chemin de traverse durant l'été, à l'animalerie magique de sa mère.
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MessageSujet: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptyDim 4 Sep 2016 - 1:37



Until Dawn
21 Juillet 1997 - 23:00
Pourquoi Avalon ? Pourquoi un cimetière ? Pourquoi en pleine nuit ? Les interrogations devaient être nombreuses dans l'esprit de Charlie, ancienne connaissance de Poudlard, qui avait été conviée à cet étrange rendez-vous pour le moins singulier. William lui, espérait de tout son cœur que ces dites questions ne franchiraient jamais la barrière de ses lèvres. Car il n'avait aucune réponse satisfaisante à lui fournir pour attiser sa curiosité. Qu'aurait-il pu lui chanter d'autre, si ce n'était qu'il avait juste besoin de calme, de prendre du recul ? Sur sa famille, sur les événements récents, sur son esprit brisé qui l'empêchait de dormir une fois le soleil tombé... Peut-être le comprendrait-elle d'elle-même, sans qu'il n'ait besoin de le dire à haute voix. Il en doutait. Car de l'extérieur, William n'avait pas changé. Pas une cerne ne creusait son visage pour lui donner un aspect terne. Pas une larme ne faisait briller ses yeux synonyme de tristesse. Et pas une seule crevasse ne s'était formée au niveau de ses joues pour lui apporter ce teint blafard tant à la mode. Non, il n'avait même pas perdu de poids comme bon nombre de personnes. William donnait simplement l'impression de respirer la joie de vivre. Inlassablement, l'histoire se répétait. Encore et encore. Comme à la mort de son père. Toutes ses peines s'intériorisaient sans qu'il ne puisse s'en empêcher et à nouveau, ses cicatrices se rendaient invisibles à l’œil nu. Alors oui, William allait bien. N'était-ce pas évident ?

Depuis l'obtention de son permis de transplanage, autant dire que les trajets -autrefois un véritable calvaire de part leurs temps considérables- étaient devenus l'un de ses petits plaisirs du quotidien. Si on faisait abstraction de ces désagréables sensations d'étirement et d'écrasement qui duraient l'intégralité du transplanage bien évidement. C'est donc de cette manière, pour le moins efficace, que William s'était rendu sur le lieu du rendez-vous une grosse demi-heure avant l'heure convenue. Lui laissant ainsi tout loisir de parcourir d'un pas lourd l'herbe parfaitement entretenue du cimetière et brûler un peu de son tabac de sorcier sans craindre d'être pris la main dans le sac. Fumer, ne serait jamais une chose cautionnée dans l'enceinte de leur maison et nul doute que sa mère, tout comme ses sœurs se montreraient particulièrement agaçantes sur le sujet. Aussi prétextait-il souvent vouloir aller marcher, faire des courses, rendre service pour en réalité mieux s'éloigner de leur champ de vision et ainsi respirer en toute tranquillité quelques bouffées supplémentaire de ces feuilles séchées qui lui encrassaient en douceur les poumons. Réchauffant son corps épuisé et soudant son esprit d'un baume salvateur à mesure où les braises frétillaient délicatement entre ses doigts. Il resta de nombreuses minutes assit sur le muret qui protégeait les pierres tombales, roulant une nouvelle cigarette pour l'écraser quelques minutes plus tard contre la pierre fraîche qui lui servait de siège. Et à nouveau le mouvement se répétait, bloqué dans ce cercle sans fin, jusqu'à ce qu'une silhouette au loin se profile. D'un plissement incertain des paupières, la masse se définissait, mais à qui d'autre s'attendait-il la visite ? Il ne pouvait s'agir que de Charlie. Personne ne venait dans ce lieu de recueil à une heure semblable à celle-ci, encore moins après les événements récents. C'était d'ailleurs pour cette raison que William avait intelligemment choisi cet endroit, ici nul ne viendrait les déranger.

Tirant une dernière fois sur son énième petit rouleau de tabac haché, il l'écrasa contre la pierre humide avant de lancer le mégot encore tiède dans la poubelle avoisinante. Les deux pieds à terre, il passa anxieusement une de ses mains sur son visage engourdi comme si ce simple geste allait miraculeusement exterminer le début de fatigue qui se faisait ressentir et même l'odeur qui s'était incrustée sur ses vêtements. Il se mit doucement à sourire en l'observant approcher, un chewing-gum à la menthe à présent en bouche, n'écartant en rien les soupçons mais, était-ce si important ? William s'en foutait. Comme il se foutait de pas mal de choses ces dernières semaines. « Hey... » souffla-t-il d'une petite voix mal assurée, ne sachant pas comment l’accueillir autrement que par ce mot naïf et sans caractère. L'avoir ici, en face de lui, était une bien étrange situation. Peut-être était-ce dû à des souvenirs lointains qui resurgissaient à la vue de son visage, dont un en particulier, qui lui arracha un léger rire gêné accompagné de cette fameuse teinte rosâtre si propre à sa personnalité. Un pas en avant, un second en arrière, son corps tanguait nerveusement pour au final, s'approcher un peu plus de la blonde. Et d'un mouvement lent et saccadé qui trahissait parfaitement son manque d'assurance, il l'entoura furtivement quelques secondes de ses bras. Un moyen comme un autre pour lui de laisser parler ses sentiments. A quoi bon se fatiguer à trouver les mots quand de simples gestes pouvaient remplir avec bien plus efficacité cette tâche. William était heureux de la revoir, de la savoir en vie et lui dire à haute voix aurait pu sonner faux. La situation aurait pu être particulièrement gênante, tout comme elle l'était actuellement, en fait... Raison pour laquelle il s'empressa de briser ce contact. « Ça te dit ? » lui demanda-t-il tout simplement, portant son regard fuyant vers la forêt qui avoisinait le cimetière et dans laquelle se trouvait la maison autrefois habitée par une succession de familles qui avait fait naître par leurs disparitions soudaines une sorte de paranoïa pour les plus superstitieux. « Ou... Tu veux rester te poser un moment ? » s'enquit-il par la suite, soucieux de l'état dans lequel elle se trouvait, se doutant bien que le voyage n'avait pas dû être aussi expéditif que le sien.


Dernière édition par William T. Sharen le Jeu 8 Sep 2016 - 17:55, édité 1 fois
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Charlie K. Grant
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MessageSujet: Re: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptyMer 7 Sep 2016 - 16:49


Il était 23h, et Charlie avait été déposée dans l'un des recoin sombre de Avalon.

Elle avait repris contact avec un ami, récemment – un ami majeur, qui s'était alors gentiment proposé pour la faire transplaner jusqu'au village sorcier, suite à sa demande instantanée. Il n'y avait pas beaucoup d'habitants errant dans les rues silencieuses ce soir-là, & Charlie ne perdit pas vraiment de temps à observer les briques apparentes des maisons vieillies par le temps ou bien les étoiles dans le ciel découvert ; elle en aurait probablement l'occasion dans la soirée, mais actuellement, elle était en retard – ce qui arrivait aux gens qui demandaient service à la façon d'un agneau implorant – c'était son billet de transport, pour sa défense minime – et elle longeait les trottoirs en expirant l'air revigorant comme si elle n'en avait pas connu d'aussi familier depuis longtemps.

Enveloppée sous une quinzaine de couches de tissus peu assortis, son bonnet lui, lui tenait tout justement chaud ; les journées de juillet étaient brûlantes, et les nuits étaient fraîches. Obscures. Incertaines. Et, l'endroit était peu propice à la bonne humeur ou à des rires joyeux – Wiliam avait choisi le cimetière, alors Charlie s'était rendue au cimetière. Ça lui échappait complètement qu'elle ait accepté un tel lieu de rendez-vous sans broncher ; sans se plaindre ; sans y ajouter son petit commentaire qui faisait grincer des dents. Alors ses baskets foulaient l'herbe froide de la maison aux mille morts, un chewing-gum dans la bouche, tandis que ses iris foncées se baladaient un peu partout. Charlie avait toujours eu la peau sur les os, un vilain don de sa mère, tout comme ce teint blafard qu'on lui connaissait si bien ; alors on ne devinait pas vraiment qu'elle ne mangeait plus comme il le faudrait, ou bien qu'elle avait perdu ce petit éclat de liberté dans ses yeux. Celui qui disait arrogamment, "regardez-moi, je suis meilleure que vous". Aujourd'hui, il n'y avait plus de sournoiserie au coin de ses lèvres, plus de démarche féline, plus de clin d'œil aguicheur ; seulement un profond désespoir caché sous une agressivité malsaine. Souvent, elle se rappelait des mots qu'elle avait écrits avec conviction, à William ; ce n'était qu'une maigre façade, voilant la dure réalité, celle à laquelle elle s'obstinait à s'accrocher pour se sentir mieux. Pour ne pas céder à la tentation de tout relâcher ; de succomber à la pression, à la colère, à la rancœur, à la culpabilité ; de se réfugier dans un océan de larmes aveuglantes.

Aussi, était-elle souvent aux aguets, agitée. C'était devenu une habitude, un peu dérangeante, un peu stressante ; mais c'était plus fort qu'elle, ça la rassurait encore, de posséder un contrôle sur le monde qui l'entourait. Parfois, elle n'était plus aussi calme, elle laissait la folie la submerger, elle devenait paranoïaque, alors c'était indispensable de lancer des regards noirs aux personnes qui la fixaient avec insistance, de sursauter à chaque lent pas qui résonnait dans son dos, à chaque cri d'enfant poussé dans la rue.

C'était donc une toute autre personne qu'il aurait en face de lui, ce cher William qui refaisait surface après des années sans contact ; elle ne lui avait pas dit, et elle ne le dirait certainement jamais, mais elle avait toujours gardé un œil sur lui. Elle avait apprécié le Poufsouffle aux traits fins & à la chevelure d'or, sous ses airs de dragueur maladroit ; et elle saisissait la chance qu'elle possédait d'apprendre à le connaître davantage. De renouer un lien perdu.

Peu à peu, la silhouette du blond se définissait au loin, et le souffle de la blonde était visible à travers le froid de la nuit. Les quelques feuilles des arbres bougeaient au gré du vent, et Charlie se retrouva rapidement devant le jeune homme à l'arôme de tabac de sorcier & de bonbon à la menthe verte ; il avait l'air d'aller bien, mais il lui avait confié son inquiétude à travers les missives. Il essayait juste de rester à la surface, de flotter, mais ne de pas se noyer. Ils étaient dans la même situation, et ça crevait les yeux que son sourire n'était que faussement joyeux, que sa tête ne bouillonnait que de remords et d'incertitudes face au futur. Mais cet instant de partage ne devait pas donner lieu à un quelconque moment d'intimité ou de dispute ; ils étaient là pour oublier, alors Charlie ne dirait rien. Comme lui ne dirait rien à la vue de son visage fatigué par les insomnies.

« Hey... » Et d'un simple mot, les doutes de ce rendez-vous s'évanouirent ; parce que William avait toujours été considéré comme une personne respectable par la Serpentard. Le voir rougir la fit sourire ; ou bien était-ce son rire, distant, parce qu'elle se dit soudainement que tout n'avait pas tout-à-fait changé. Que des choses restaient intactes, que ce soit avec le temps ou malgré les blessures.

Alors elle ne savait pas vraiment de quelle manière réagir lorsque des bras l'entourèrent pour une étreinte soulageante, qu'un crâne brûlant se posa sur ses cheveux emmêlés et qu'un long souffle rompit toute la gêne entre eux ; mais était-ce réellement important ? Les gestes avaient toujours étaient plus expressifs que les mots, et Charlie cessa de réfléchir ; elle en avait marre de réfléchir. Cette soirée était pour elle, pour Will, et elle ne voulait pas la passer à ressasser le passé. Elle déposa ses mains gantées dans le dos de son compagnon, et déposa sa tête sur son cœur, la berçant doucement.

Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi il relâcha l'emprise envoûtante qu'il avait sur elle, mais ne prononça pas pour autant des mots remplis de sarcasme, inquiète quant au fait qu'elle pourrait briser ce moment de magie entre eux. Elle plongea ses yeux dans les siens, avant de glisser quelques paroles hésitantes :

« Je crois que je préfère marcher un peu » Et, comme elle l'indiqua, elle dépassa le blond puis reprit sa balade sur une allure plus posée, l'intimant silencieusement de la suivre. Elle ne savait pas trop où elle allait, mais elle s'en foutait. Charlie voulait juste sentir l'air qui frôlait son visage et les pas rassurant de Will derrière elle. Rapidement, il se mit à marcher à sa hauteur, et tous deux continuèrent d'avancer dans un silence nullement gênant, comme si la présence de l'autre suffisait à refermer pendant une courte durée les blessures de l'autre. Alors, machinalement, elle se saisit de son bras et enlaça ses doigts aux siens.

« Tu fais ta rentrée à Haveirson, en septembre, c'est ça ? » demanda-t-elle, sans s'extirper de son contact. Et c'était plus une façon de prendre de ses nouvelles – aussi mauvaises demeuraient-elles, car elle savait qu'il n'allait pas bien. Après confirmation de ce dernier suite à sa question, elle continua d'un vague « Quel cursus ? » et ça ne l'intéressait pas particulièrement ; tout comme parler des autres matières enseignées à cette fameuse Université de Sorcellerie. Mais elle voulait changer de sujet. Elle ne voulait pas parler de ça ; et lui non plus. Du moins, pas encore.
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MessageSujet: Re: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptyJeu 8 Sep 2016 - 17:55



Until Dawn
21 Juillet 1997 - 23:00
Après s'être fait tant désiré, le visage de Charlie apparu enfin au loin, sorti de la pénombre tel un fantôme du passé. Le teint clair si caractéristique de la jeune Grant pâlissait à mesure où ses pas la portaient à lui, gagnant une blancheur presque cadavérique une fois à ses côtés qui pourtant se révélait être sa teinte naturelle, aujourd'hui, à la suite de tout ce qui avait pu se passer. Sous la lueur incolore de la lune, ses traits devenaient plus tirés, plus fatigués et contrairement à lui, l'épuisement et le manque de sommeil pouvaient se lire sans peine sur sa mine affaiblie. Cette constatation silencieuse ne manqua pas de lui entailler un peu plus profondément le cœur. Mais il ne dirait rien. Pas plus qu'elle n'avait soulevé l'odeur de tabac froid qui l'englobait. Ils se disaient chanceux survivants, mais l'étaient-ils réellement ? William restait indécis depuis le jour de son réveil et en voyant Charlie revenir vers lui dans cet état, après toutes ses années d'ignorances, il ne pouvait qu'en douter davantage. D'un mot, les craintes de ne plus correspondre à celui qu'elle s'attendait de retrouver s'évanouissaient. D'un mot, il redécouvrait le timbre de sa voix oublié, se surprenant lui-même à l'audition de cette salutation. De cette faible interpellation, elle lui fit réaliser à quel point il avait été stupide de négliger ainsi leur amitié. Le mal était fait. Il fallait dès à présent profiter de cette opportunité qui se présentait à eux pour recommencer et rattraper le temps perdu. William ne se sentait plus seul dans ce lieu lourd de signification, car à présent, elle était là et d'une étreinte qui se voulait au début maladroite, Charlie parvint à la stabiliser. Pour la toute première fois, la gêne liée aux contacts ne se manifesta pas. William restait intimidé, mais ne souffrait plus d'aucune angoisse paralysante. Libéré de ce tendre échange, Charlie mentionna vouloir marcher, chose que William acquiesça d'un signe de tête. La laissant ouvrir la marche devant son sourire rassuré, il inspecta leurs arrières comme pour s'assurer que personne n'avait eu l'idée malsaine de les espionner. Parano ? Légèrement. Il ne lui fallut que quelques secondes à peine pour la rejoindre, appréciant le silence de cet instant qu'ils partageaient à l'abri des regards indiscrets.

En rien secoué par ce rapprochement, ni même ce second contact physique qu'il aurait sans doute repoussé avec une toute autre personne, ces gestes étaient déstabilisants, car elle semblait lire dans ses pensées les plus profondes. Sans l'avoir signifié à haute voix, Charlie l'avait compris, aussi simplement que ça : la tendresse était exactement ce dont il avait besoin. Ce qui se passerait ici, entre eux, personne ne serait jamais au courant car Will n'en parlerait pas. Les amis qu'ils possédaient en commun pouvaient se compter sur les doigts d'une main et intérieurement, il restait persuadé qu'elle non plus, ne ressentirait pas le besoin d'en parler à une tierce personne. En envoyant cette fameuse lettre, il ne tenait qu'à prendre de ses nouvelles. Mais en emmêlant ses doigts aux siens, peut-être y avait-il toujours eu un message caché derrières ses lignes raturées qu'il lui avait fait parvenir. Déclaration que lui-même n'était pas parvenu à décrypter avant cet instant précis. Peut-être avait-il ressenti le besoin de la voir elle et non une autre, car à ses yeux, elle représentait l'essence même de la confidence ? Ses paupières sautèrent légèrement mais son dos lui, restait droit, solide. Il appréciait toute la délicatesse qui découlait de cette liaison qu'elle avait engendré et d'une expiration bienséante, laissa son pouce caresser avec affection la surface de sa peau gantée. « Botanique » dit-il tout simplement d'un ton monotone, plus par politesse que par réelle envie de discuter de la reprise des cours, cadet de ses soucis. « J'ai été refusé au cursus Quidditch. » Comment aurait-il pu en être autrement après son match de sortie déplorable qui avait opposé Serpendard à Poufsouffle ? Tout s'était passé trop vite sur le terrain pour qu'il ne parvienne à réagir correctement. Aujourd’hui encore, il ne comprenait pas ce qui avait pu se passer. Tout comme il n'avait pas su réagir efficacement lors de la bataille de Poudlard. A nouveau, les remords l'accablèrent et d'un silence, le sujet qu'ils tentaient vainement de repousser les englobait de son poison.

« Le trajet n'a pas été trop pénible... ? J'aurais dû venir te chercher. Je n'y ai pensé qu'après coup. » Ses phrases étaient aussi courtes qu'espacées. L'envie de parler n'était guère au rendez-vous, pourtant il se sentait comme responsable du bon déroulement de cette entrevue nocturne. Alors il se forçait de relancer une conversation à la suite d'un long silence, laissant ses phrases mourir dans des murmures sibyllins révélateurs. En évitant de toutes leurs forces le sujet, revenaient-ils à se comporter comme des couards ? Harmony ne cessait de lui reprocher qu'il ne faisait que fuir les problèmes, fuir la réalité. Etait-il une fois de plus en train de fuir lâchement... ? Portant quelques secondes son regard sur Charlie, il ralentit faiblement le cadence en voyant le sentier qui longeait le cimetière s'engouffrer dans l'étendue boisée qui à cette heure si, n'était en rien engageante. « Je vois que tu as suivi mon conseil... » murmura-t-il faiblement sur ton bien plus léger, presque amusé. Finalement l'avait-il trouvé ? Ce sujet de conversation plus gai que les précédents ? Et d'un sourire en coin, à la fois moqueur et ravi, il sortit de sa main libre sa baguette pour exécuter un lumos. Par sa phrase, il soulignait bien évidement la tenue chaude qu'elle portait, remarquant sans mal qu'elle était bien plus couverte que lui l'était. William avait toujours mieux supporté la fraîcheur d'un hiver mordant que la chaleur d'un été suffoquant. Le feu. Rien qu'à ce simple mot l'anxiété le fit frémir, trahissant une légère phobie des flammes. Et à nouveau, ses doigts se resserraient paisiblement autour de ceux de la blonde.
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MessageSujet: Re: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptySam 8 Oct 2016 - 17:32


Les réactions de Will la déstabilisaient – il n'était plus le même qu'au bal, ce même garçon qui avait tenté de faire surgir ce rire en essayant de faire danser cette pauvre chouette, ou bien qui l'avait tendrement embrassée sous les étoiles. Il fut probablement le premier d'une longue liste, et, Charlie regrettait presque ce blond à l'allure mal assurée, au regard fuyant lorsque le sien se faisait trop oppressant et à la maladresse attachante ; elle se rendait maintenant compte qu'ils avaient tous changé, aucun n'avait été épargné, grâce ou à cause de cette fichue guerre, peu importait.

Ils n'étaient plus les mêmes, tout comme Poudlard sera toujours tâché du sang de ces élèves innocents malgré les pierres qui auront repris leur place à la rentrée. Une maigre façade, rien de plus. Dorénavant, elle ne pourra plus penser à William sans imaginer cette odeur de tabac qui flottait autour de lui ce jour-là, ou bien tenter de se rappeler de Yvain sans sentir les larmes lui monter aux yeux – cette nuit avait détruit leurs existences, celles des morts tout autant que celles des vivants.

« Je vois » Un instant, l'espoir qu'un sujet banal puisse leur convenir avait frappé son esprit ; qu'y avait-il de plus banal que les études à venir pour s'éloigner de la dure réalité ? Mais ce n'était pas aussi simple, et alors qu'elle tentait si bien que mal de fuir la raison pour laquelle ils avaient tous les deux décidé de se voir, elle se rendit compte de sa bêtise ; du match ; de la défaite. Elle ferma les yeux un moment et se mordit la lèvre inférieure, coupable d'avoir ramené le mauvais sujet sur la table – elle ne s'excuserait pas évidemment, une Grant n'assumait jamais ses fautes, quelle qu'en soit la gravité. Mais elle se rendait compte à quel point elle perdait la tête, à quel point elle n'analysait plus autant les paroles des autres – et ne prévoyait plus les siennes à la façon d'un plan orchestré depuis des jours. C'était un souvenir encore trop récent & douloureux pour William.

Ses doigts caressaient le dos de sa main.

Son hésitation ne passait pas inaperçue, et Charlie tenta de l'apaiser du mieux qu'elle le pouvait ; la tempête blonde n'était plus ce qu'elle était, & elle déposa alors sa tête sur son épaule. « Un ami m'a fait transplaner, ne t'en fais pas. » répondit-elle, lasse. elle ne voulait surtout pas qu'il se sente davantage coupable qu'il ne l'était déjà ; ce ne serait qu'un poids supplémentaire & inutile sur ses frêles épaules. « Ce n'est pas grave, vraiment - ça n'a pas d'importance ; tout ce qui compte c'est qu'on soit tous les deux là, pas vrai ? » demanda-t-elle, comme si c'était une réelle question ; incomplète, car la raison de sa venue était en grande partie pour savoir pourquoi ; pourquoi elle, plutôt que Rosebury, la brune au visage angélique qui avait enfin montré ses vraies ambitions ; ou bien Kvelgen, cette blonde démoniaque aux allures de combattante, accessoirement sa meilleure amie ; Charlie n'avait pas envisagé Carrow, la Poufsouffle qui était dans un état peu propice à une sortie dans un cimetière.
Et cette interrogation tourmentait doucement son esprit.

Puis, il ralentit la cadence, Charlie tenant toujours son bras entre les siens, et elle finit par détourner le regard du sentier baignant dans l'obscurité ; c'était de ces endroits qui manquaient de gaieté et qui, assurément, n'offraient pas la confiance attendue pour continuer d'avancer dans cette absurde direction. Finalement, ce fut un timbre de voix plus chaleureux qui résonna dans cette atmosphère oppressante. « Je – oui, il faut croire que tes paroles ont eu le mérite de me faire prendre plus de précautions. Je n'aime pas perdre – je crois que c'est de famille. » affirma-t-elle, un léger sourire aux lèvres ; ses cernes lui faisaient un air de cadavre animé. Steven allait de mieux en mieux, mais elle avait toujours eu confiance en lui sur ce point-là. « En fait, je t'avoue que je me sens un peu stupide, d'ailleurs, avec toutes ces couches de vêtements. » Mais ne comptait que le résultat, peu importaient les moyens pour y parvenir.

Charlie détourna rapidement la tête, fixant l'horizon de ses yeux éteints. La lumière de sa baguette lui faisait soudainement mal aux yeux – elle préférait peut-être ne pas avoir à dévisager son visage afin d'y voir une trace du passé, un indice qui y montrerait sa douleur, car elle savait qu'il n'y aurait rien de tout ça ; William avait toujours eu cette recette du bonheur qui permettait aux gens alentours de se sentir mieux en sa présence. Il fit pression sur sa main, encore, et Charlie ne savait pas quoi faire d'autre que de serrait son bras un peu plus fort, elle aussi. Sa souffrance ne disparaîtrait jamais totalement ; tout ce qu'elle pouvait faire c'était l'apaiser. Ses yeux éclaircis par le simple bonheur de vivre, disparus ; il ne faisait que survivre, à présent.

« Que veux-tu faire ? » Pause. « Nous étions venus pour jouer, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée, tout compte fait. » C'était irrespectueux. Et c'était Charlie Kristen Grant qui pensait ça. Pour la première fois, elle s'éloigna de lui, et ressentit comme un vide ; un besoin de tendresse que seul William pouvait lui apporter, assurément. C'était fou, elle ne l'avait pas revu depuis tant d'années, pourtant leur connexion était restée intacte. Elle haussa les épaules & ne tenait pas en place, indécise, alrs la Serpentard passa ses mains gantées sur son visage. Elle lui sourit tristement, plongeant cette fois-ci son regard dans le sien. « Pourquoi moi ? » Elle avait pensé qu'elle n'avait pas besoin de réponse, qu'il n'en avait sûrement pas d'ailleurs, mais ce fut plus fort qu'elle ; Charlie avait ce désir systématique de toujours tout savoir, car le hasard n'existait pas. Voyant son regard étonné, elle argumenta ; « ça fait bien 3 ans que l'on ne s'est pas adressé la parole, alors pourquoi moi ? » demanda-t-elle, jouant la parano, cherchant le mal là où il n'y en avait pas.

Elle était en manque de nicotine depuis trop longtemps.
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MessageSujet: Re: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptyVen 14 Oct 2016 - 21:28



Until Dawn
21 Juillet 1997 - 23:00
Le simple fait de ressentir la tête de Charlie se reposer quelques instants contre son épaule lui apporta un réconfort bien plus apaisant qu'il n'aurait jamais eu l'audace de soupçonner. La pression de ses doigts entrelacés aux siens, sa main fermement cramponnée autour de son bras... Ces quelques marques d'appartenances qu'elle déposait sur lui à la manière de caresses sucrées, il n'en retirait aucune gêne. Progressivement, leur discussion parsemée de nombreux blancs prit un ton plus joyeux. C'est d'un sourire presque moqueur qu'il observa le visage de Charlie se détourner de lui alors qu'elle tentait de s'expliquer concernant la charge de tissus qui reposait sur ses frêles épaules. Lui-même craignait de perdre, mais allaient-ils réellement jouer cette partie ? Pas nécessairement. Après tout, il ne s'agissait qu'à la base d'un prétexte farfelu pour la voir et piquer à vif sa curiosité. Une chose qu'il avait manifestement réussi à accomplir avec brio. « Si par 'stupide' tu entends par là 'prévoyante', alors oui, tu l'es.» A quoi bon la laisser se dénigrer de la sorte, à se proclamer haut et fort stupide pour une simple question de tenue vestimentaire. William fronça les sourcils, pensif, le visage toujours éclairé d'un sourire bienveillant. Cette légèreté ne dura malheureusement pas indéfiniment et bien vite, elle lui demanda ce qu'il voulait faire. Si dans un premier temps, son esprit de couard tenta d'esquiver la réelle signification de cette question, Charlie surenchérit pour lui confier que jouer, n'était finalement pas une bonne idée. A ces simples mots, son sourire se fana. Il avait pourtant essayé.

Son lumos s’atténua et la lueur de sa baguette fut happée par la pénombre oppressante qui les englobait, emportant avec elle la dernière flamme de combativité qui subsistait encore dans le regard de William. Autrefois pétillant de vie, aujourd'hui tout bonnement terne et éteint. Il la laissa s'exprimer pleinement, sans la retenir lorsqu'elle se détacha de lui. L'abandon fut le sentiment qui l'envahit. Trois ans. Trois ans, qu'ils ne s'étaient plus adressés la parole. William ne l'avait même pas remarqué tant leur complicité été restée intacte. Du moins jusqu'à cet instant précis. Pourquoi elle et pas une autre ? Fermant les yeux quelques secondes, il garda les lèvres scellées, anxieux quant à la réponse qu'il pouvait lui donner. Que voulait-elle réellement entendre ? « Je ne sais pas. » fut la première vérité qui brisa le silence. « J'imagine... Que j'avais besoin de quelqu'un de fort sur qui me reposer ? Une personne capable de passer outre ce qui venait de se produire. Qui parviendrait à me faire oublier le reste, ne serait-ce qu'une soirée. Comme à l'époque... » Un second silence s'installa. Aussi austère que le premier et aussi glacial que la fraîcheur de la nuit qui agressait la peau tendue de son visage. Et d'un soupire teinté de désespoir, il conclut cette triste constatation propre à son absurdité : « Je n'ai pas d'autres raisons plus égoïstes à te sortir que celles-là. Désolé. » William se sentait tout bonnement ridicule. Lui qui avait fanfaronné dans sa lettre. Lui qui ne cessait de mettre en avant le fait qu'il fallait continuer d'avancer coûte que coûte. Voilà qu'il était celui qui baissait les bras, incapable de soutenir ses propres mots. Pourquoi elle. Sa question raisonna tel un écho sibyllin contre les parois de son crâne douloureux. Pourquoi avait-il décidé qu'elle serait la victime de sa décadence ? Pourquoi devrait-elle subir cela en plus de ce qu'elle devait déjà surmonter ? Il en était si désolé...

« Je deviens fou. Fou... » Un soupire semblable à une plainte étouffée s'échappa de sa gorge sous la forme d'un tremblement incontrôlé. L'angoisse le saisit au ventre, tordant ses viscères au rythme des tambourinements excessifs de son cœur. « Je n'arrive pas... A les sortir de ma tête... » Ses mots étaient détachés, tout comme ces gestes, tout comme ce poing qui venait se cogner nerveusement contre son front dans des mouvements lents et répétitifs, symbole de son errance psychologique. Les yeux clos, William s'écartait d'un pas en arrière, instaurant une nouvelle distance entre-eux. De peur que cela soit contagieux. Craintif qu'elle ne découvre ce qui se tramait réellement là-dedans, dans sa tête. Ces images qu'il s’efforçait de repousser, mais qui finissaient toujours par resurgir au pire moment. Ces flashs horrifiques qui ne cessaient de le tourmenter jour et nuit, le rendant aliéné de part leur simple existence qu'il avait finit par croire réelle et prémonitoire. Depuis ce fameux sortilège, son esprit était scindé en mille morceaux comme jamais il ne l'avait été auparavant. Il ne savait plus comment faire pour garder la tête hors de l'eau. Depuis son réveil, William suffoquait. Il pouvait sentir ses poumons se remplir d'eau de jour en jour. Il n'y arrivait plus. Pourquoi les gens ne comprenaient-ils jamais rien ? Pourquoi fallait-il toujours qu'ils remuent le couteau dans la plaie ? Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus... La souffrance était trop extrême pour être ignorée. Il ne pouvait plus le contenir. « J'ai... Tellement... Tellement, besoin d'aide. M-mais... Je ne sais pas vers qui me tourner. » A la fin de sa phrase tirant vers les aiguës, un sourire maladroit mêlé d'un rictus semblable à de l'ironie étira ses lèvres pincées. L'insistance avec laquelle il crachait ses mots démontrait de la détresse qui faisait vibrer sa respiration houleuse. Profondément honteux d'un tel état de faiblesse, son poing anciennement sur son front glissa jusqu'à ses paupières tremblantes. Cachant sa vision noyée par le chagrin pour se soustraire un peu plus du regard que Charlie devait lui porter à ce moment même, il ne se sentait pas capable d'affronter ce jugement qu'il savait fatal. William voulait disparaître. Et il aurait pu. Transplaner. L'abandonner ici. La tentation avait été si forte que sa main s'était resserrée autour de sa baguette, mais William n'était pas encore lâche à ce point... « Je suis désolé Charlie. » William avait mal. La souffrance qui tiraillait son être était vive et lacérante. Les gens ne pouvaient le constater, car bien trop obnubilés par leurs propres problèmes personnels. Et William ne leur reprochait pas de ne pas parvenir à lire en lui comme il souhaiterait qu'une seule personne sur terre en soit capable. Il avait prit l'habitude de laisser ses émotions de côté pour s'assurer du bonheur des autres. William, la réincarnation de l'optimisme. William, l'homme qui a toujours le mot pour soulager les peines. William, qui donne toujours cette impression d'être parfaitement entouré. Et pourtant, qui est indéniablement seul pour affronter ses chimères.

« Je te ramène. » Cette dernière phrase lancée à la volée ne souffrirait d'aucune contestation. Elle était tranchée, sèche et pour appuyer un peu plus ses propos, William lui proposa son bras. A l'image même d'il y a trois ans, où il lui avait tendu le même bras pour l'inviter à danser. Mais cette fois-ci, tout était différent. Ce geste autrefois accueillant se révélait aujourd'hui intimidant car annonciateur de la fin de leur bien courtes retrouvailles. Il avait été stupide de l'inviter ici après toutes ces années d’ignorances. A quoi s'attendait-il après tout ?
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Charlie K. Grant
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MessageSujet: Re: Until Dawn | Charlie   Until Dawn | Charlie EmptyLun 31 Oct 2016 - 13:22


Elle ne s'était pas réellement préparée à une réponse précise, exacte ; au fond d'elle, elle ne connaissait toujours pas la raison qui l'avait poussée à le questionner. Pourquoi. Non, sa curiosité ne remportait jamais la partie sur son silence lorsqu'elle se savait désireuse d'éviter des secrets dont la connaissance ne lui apporterait rien d'autres que des ennuis. Elle n'avait pas insisté, auprès de Blaise Zabini, le jour de la nouvelle année, le lendemain d'une fête réussie paraissait-il, quand il avait évoqué sa promesse – audacieuse, contrôlée - de ne pas discuter à propos de sa récente relation avec Daphné Greengrass, demeurée cachée jusqu'aux aveux de cette dernière. Alors, dans le froid agressant et dans l’obscurité dérangeante, elle n'arrivait pas à déterminer la raison de son égarement. Peut-être était-ce cet air déboussolé qui agissait comme un reflet de son esprit, enfoui sous une vile mascarade qu'elle s'efforçait d'entretenir pour ne pas dévoiler le moindre point faible sur son état psychologique. Peut-être parce qu'au fond, elle était aussi saine d'esprit que lui.

Mais Charlie ne voulait pas de cette intimité avec William ; elle ne voulait pas de ses problèmes, de ses doutes, de ses tourments. Elle avait déjà bien assez à faire avec les cris de douleurs de Nightningale, ou bien de la vision de la peau brûlée de cet homme, dont le nom lui échappait une nouvelle fois, qui survenaient parfois sous forme de flashs. Mais, pourtant, son cœur se serra lorsqu'il mentionna leur soirée. Puis sa folie naissante, contagieuse, celle qui vous arrachait ce petit sentiment d'espoir ou bien cette once de force qui avait su garder sa place dans l'horreur. Il croyait aveuglement qu'elle était la personne qu'il lui fallait pour lui faire oublier, et elle n'osa pas lui dire qu'il se trompait. Qu'il nageait en plein délire. Elle n'était pas en position de réparer les choses qui avaient été brisées, ni même fissurées. C'était injuste, elle ne voulait pas de tout ça.

Mais Charlie ne prononça pas un mot, ne dégagea pas son regard accusateur de celui de William qui bientôt fermait ses yeux. Elle restait figée sur place, détaillant les expressions de son visage d'ange qui se crispait sous les remords. Par sa faute. C'était toujours de sa faute. Encore, et encore.

Mais Charlie n'était pas forte, ni courageuse ; son corps n'était que tristesse & désespoir, et son moral chutait lentement dans un abysse sans fond.

Lorsqu'il se frappa le front de son poing, elle ne put contrôler sa main tentatrice, avide d'arrêter ses souffrances. Elle se mordit néanmoins la lèvre, encaissant, relativisant, réfléchissant aux mots qu'elle devrait lui sortir à la fin de sa crise. Elle n'en avait pas la moindre foutue idée. La distance restait la même entre eux, et la tempête était dure à traverser. Ne craque pas. La mâchoire serrée, la tête relevée, le silence angoissant avait disparu et laissait maintenant place à des lamentations. Elle détestait ça. Ces personnes qui se laissaient envahir par leurs démons. Mais finalement, elle savait que c'était différent avec William. Quelque chose la poussait à ne pas lui hurler dessus pour qu'il cesse de se morfondre, à contenir cette vague de dégoût qu'elle éprouvait à son encontre, mais plutôt à considérer sa personne comme celle vers qui Will pourrait se tourner. Sa détresse ne faisait que l'étouffer un peu plus, serrant son palpitant à chaque mot qui s'évadait de ses lèvres. Finalement, elle ne put soutenir son regard, et tandis que les poings de l'ancien Poufsouffle venaient se nicher sur ses paupières fragiles, Charlie ferma ses yeux, et expira doucement.

Après tout, elle savait comment cette soirée finirait au moment même où elle avait accepté son invitation.

« Je te ramène. » elle souleva son regard vers lui, alors que ses mots tranchants résonnaient dans son esprit. Quoi, c'était tout ? Il lui faisait voir l'envers du décor, puis il lui demandait de partir ? Non, ça ne marchait pas comme ça. Elle était désormais bien trop impliquée pour ignorer ce qui venait de se dérouler sous ses yeux.

« Non » elle avait senti son insistance, la supplication dans le murmure produit par sa voix. Ses pupilles restèrent fixées un moment sur son bras, la proposition de mettre un terme à leurs souffrances mélangées – mais elle ne cilla pas. Ensuite, son regard dévisagea presque celui de William, dur, surpris, mais elle ne cilla pas. Le dos droit, elle sortit finalement les mains de ses poches, puis commença à enlever ses gants de mouvements agités. « Parce que je ne transplanerai pas avec toi alors que tu es dans cet état – et que je ne peux définitivement pas te laisser dans cet état » déclara-t-elle, et une fois ses mains nues, elle fit ce qu'il avait fait trois ans auparavant, et lui tendit sa main. Elle n'avait jamais été intimidée par William – ni par personne d'autre. « M.Sharen, m'accorderiez-vous cette danse ? » mais lui l'avait toujours été, redoublant d'efforts pour cacher ses joues rosies qu'elle avait toujours trouvées adorables, ou bien pour éloigner sa maladresse régulière qui faisait tout son charme. Ce William là était différent de l'homme souriant et aidant qu'elle avait connu, et elle en souffrait. Alors, n'attendant pas vraiment que le premier pas vienne de lui, elle se saisit de son avant-bras et lia ses doigts aux siens, l'attirant sans le brusquer vers lui pour une étreinte réconfortante, puis pour doucement lui intimer un rythme. Elle avait son crâne collé à son torse, et doucement les battements de son cœur reprenaient une allure normale. Alors elle s'apaisait. Charlie ferma les yeux. Cet instant était à eux, seulement à eux. Dans sa tête repassait en boucle la première chanson de ce bal, tandis que ses deux mains avaient délaissé ceux de son partenaire de danse pour venir caresser son dos tendu. « Je suis là » laisse toi aller. il le savait, elle le savait, mais la couronnée d'or avait eu ce besoin de lui exprimer son soutien. Lui affirmer qu'il n'était plus seul, désormais.
(c) AMIANTE
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