Souviens-toi que tu mourras

Tout était d'un blanc pur et éclatant, un blanc sans taches qui effrayait Clara. La lumière l'aveuglait, et elle marchait en tâtonnant dans le vide, sans rencontrer autre que l'air chargé de tension. Elle aurait voulu s'enfuir, ou crier à l'aide, mais ses jambes refusaient de lui obéir et allaient obstinément dans une direction inconnue. C'était comme si elle avait été hypnotisée, comme si un but caché mais très précis la forçait à se laisser guider par ses jambes et non par le peu de raison qui lui restait.
Soudain apparut dans la lumière une silhouette fantômatique. Clara s'arrêta. L'ombre se faisait de plus en plus distincte, et des traits humains se dessinaient progressivement : un visage magnifique et doux, des cheveux bruns soyeux, un corps musclé vêtu de vêtements de sport – et ces yeux, ces yeux d'un vert électrique, mystérieux, ces yeux revolver dans lesquels on pouvait se plonger pour ne plus jamais en sortir, comme happé par une force intérieure qui n'avait rien à voir avec les muscles prohéminents du jeune homme. Car c'en était un, de jeune homme ; et pas n'importe lequel : c'était Jack.
Si Clara avait été d'avantage elle-même en cet instant, elle aurait avalé sa salive avec difficulté et se serait passé la main dans les cheveux, en clignant des yeux pour vérifier qu'elle ne rêvait pas. Mais elle restait à sa place, stoïque, les yeux aspirés par ceux de Jack, qui semblait la regarder fixemment.
Alors, d'un seul coup, le jeune homme au visage doux et au regard envoûtant sembla prendre de la puissance et devenir plus grand. Clara aurait voulu reculer, mais la même force qui l'avait poussée à venir jusqu'ici l'empêchait à présent de partir. Et elle regardait, sans pouvoir rien faire d'autre que jeter des regards terrorisés autour d'elle, Jack qui se gonflait. Les yeux du jeune homme s'enflammèrent, son torse se bomba, et une voix caverneuse, qui ne ressemblait en rien à celle, douce et caressante, que Clara avait connue dans le passé l'aborda.

-Memento mori... memento mori... memento mori...

Clara poussa un hurlement et se réveilla en sursaut. Son coeur battait à tout rompre et ses joues rouges ruisselaient de sueur. Elle regarda autour d'elle, aussi essoufflée que si elle avait couru le Marathon. Un soupir de soulagement s'échappa de sa gorge nouée lorsqu'elle se rendit enfin compte que tout cela n'avait été qu'un rêve, et qu'elle ne se trouvait pas dans un couloir blanc en face d'un fantôme du passé, mais dans un hôtel trois étoiles, dans le centre-ville de Londres. Autour d'elle, les murs parsemés de simili-tableaux de la Renaissance et le sol en moquette étaient tout ce qu'il pouvait y avoir de plus accueillant. Certes, Clara aurait préféré dormir à Poudlard, ou bien chez elle ; mais elle avait fini ses études depuis un moment, et les hostilités entre ses parents et elle ne s'arrangeaient toujours pas. Elle avait donc opté pour ce petit hôtel charmant – quoiqu'un peu démodé à son goût – et chaleureux.

La jeune Auror se leva et tira les rideaux. Il était inutile de rester dans son lit, car elle savait très bien qu'elle ne pourrait plus s'endormir après le rêve qu'elle venait de faire. Son corps tout entier en tremblait encore. Cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas rêvé de Jack, et elle ne s'en était pas plaint. Pourquoi fallait-il que ça recommence maintenant ? Ces cauchemars étaient d'autant plus angoissants qu'ils contenaient toujours une infime part de vérité, comme si Clara communiquait réellement avec son défunt ex. Bien sûr, c'était techniquement impossible. Mais ces deux mots... memento mori...?

Clara n'avait jamais fait du latin, et pourtant elle savait que ces mots provenaient de cette langue morte. Elle avait du mal à comprendre ce que ça signifiait, même si cette phrase - si toutefois c'en était une – lui avait l'air vaguement familière.

La jeune Auror secoua la tête et entreprit de peigner ses longs cheveux d'un blond nacré. Ce n'était qu'un rêve. Elle avait probablement inventé ces mots dans son sommeil. En ce moment, les choses étaient déjà assez compliquées pour elle sans qu'il y ait besoin d'une nouvelle énigme à la Jack Rookwood.

-Allez, ma vieille... il faut que tu sortes un peu, se dit tout haut la jeune femme, tout en se contemplant dans le miroir après avoir enfilé un jean et un débardeur. Ca fait quatre jours que tu t'enfermes ici, pas étonnant que tu fasses des cauchemars.

Clara se força à sourire à son reflet et empoigna son sac à main. Elle sortit de sa chambre d'hôtel et descendit les marches menant au hall d'entrée. Là, le vieil homme qui s'occupait de l'accueil lui sourit et la salua d'un geste de la main. Clara lui rendit sa gentillesse. Elle aimait bien ce vieillard... il était l'un des seuls à ne pas la juger, à la considérer comme la jeune femme dans la force de l'âge qu'elle était, et non comme une pauvre fille désespérée – ou comme un objet.

La jeune journaliste sortit de l'hôtel et respira à grandes goulées l'air de l'extérieur. C'était un air sale, pollué par les rejets des automobiles et par les déchets des humains, mais c'était de l'air quand même, de l'oxygène frais, et il rasséréna Clara. Celle-ci, un demi-sourire aux lèvres, se dirigea vers un parc tout près de là. C'était un grand espace vert, où les enfants jouaient, les vieux se reposaient et les jeunes gens un peu perdus comme la jeune Auror se promenaient parmi les moldus, oubliant leurs soucis pour quelques instants de sérénité.

Mais...

-Ca va pas, non ?!?

Clara se releva – sans s'aider de ses mains, de telle manière qu'une bonne ex-gymnaste savait le faire – et se retourna vivement. Quelqu'un l'avait poussée dans l'herbe.

Volontairement.

Se promenant dans les ruelles sombre d'Angleterre, la jeune directrice ne céssait de repenser à toute ses feuilles, ses choses que elle devait signer, remplir .... Tina avait été élue il n'y a guerre longtemps, Directrice des jeux et sports magiques . Depuis tellement longtemps elle rêve de faire ce metier ! Elle y était enfin parvenu .

Elle faisait fierement claquer ses talons, prennant un air dominateur au yeux des moldus . Ils n'étaient guerre trés accueillant, et la façon dont Tina les regardait, les faisaient fuir ... Elle marchit jusqu'à ce qu'elle soit arriver, par hasard, devant un parc, ou pleins d'enfants y jouaient . Il y avait aussi des couples qui se promenaient . Ce qui fit repenser à Tina, quelle était célibataire . Elle detestait cela . Voir des couples heureux, alors qu'elle, elle ne l'était pas question amour, cela la rendait trés nerveuse . Tina baleya le lac du regard, à la recherche d'un banc ou elle pourrait s'y assoir l'éspace de quelques minutes .

Devant elle, une jeune femme, assait grande, blonde, se promenait . Tina n'y prettit guerre attention . Cette derniére regardait les oiseaux passer, les enfants rire, cela la rendait de trés bonne humeur . Jusqu'à ce que la jeune femme de devant s'arréta brusquement . Elle n'est pas seule sur le chemin ! Cela énervait encore plus Tina . Les gens se croyait seul ici ! Comme sur la route ! La jeune femme resta là, elle ne bougeait plus . Tina, qui elle, avait failli lui rentrer dedans, la poussa pour pouvoir passer . La jeune femme blonde devand elle - maintenant derriére, était en plein milieux du chemin ! Tina devait passer, et le seule moyen était de la pousser . Mais Tina ne sentit pas sa force, et la jeune femme tombit par terre . Il faut dire qu'elle était trés mince !

Tina voulut l'aider à se relever, mais elle le fit elle même .

"Oui, et bin pardon mais tu reste en plein milieu du chemin ! Il y a d'autre gens derriére toi ! "

[je suis vraiment désolée pour le temps de réponse, j'avais complètement oublié ce topic... mdr^^]

Clara dévisagea pendant quelques instants cette jeune femme qui l'avait poussée, et dont le visage ne lui rappelait strictement rien. Et pourtant, Clara était sûre, elle ne savait comment, que c'était une sorcière elle aussi. Cependant, sorcière ou pas, elle l'avait poussée, et Clara détestait que les gens la prennent de haut de cette façon. Elle avait horreur de ceux qui se sentaient supérieurs et voulaient rabaisser les autres, et les talons claquants de cette jeune femme ne lui plaisaient guère. Ca commençait plutôt mal entre les deux jeunes femmes, mais Clara contint sa rage. Elle était Auror, et n'avait pas le droit de donner un si mauvais exemple que de faire un duel devant des dizaines de moldus. Elle se contenta donc de répondre avec dédain, la tête haute :

-Oh ! Je vois. C'est trop cher de me contourner ? Bien, tu n'en vaux pas la peine, allez, ciao !

Un sourire se dessina sur les lèvres de Clara, et celle-ci fit demi-tour et partit dans la direction inverse. Cependant, elle gardait tout de même un oeil de biais sur la jeune femme, et au cas où celle-ci l'attaquerait, que ce soit de façon sorcière ou moldue, Clara pourrait riposter immédiatement. Clara était souvent naïve, mais pas au point de croire que tout le monde était aussi respectueux envers les moldus qu'elle, et peut-être que Tina avait envie de donner un petit spectacle de magie devant eux. Mais la jeune Auror ferait tout pour l'éviter. Elle ne voulait pas courir le risque de se faire renvoyer de son ordre, car c'était à présent la seule chose qui lui restait au monde.

Alors que Clara s'appretait à partir dans la direction inverse, elle entendit la voix de la jeune femme lui demander pardon. Clara hésita un instant, puis se retourna et vit que la sincérité se lisait dans les yeux de Tina. Le regard de Clara s'adoucit, et elle finit par esquissa un quart de sourire. Se passant la main dans les cheveux d'un air dégagé, elle répondit avec la bonne humeur qui la caractérisait :

- C'est pas grave... il faut dire que j'ai pas été très sympa non plus... dit-elle avec un nouveau sourire. Je ne cherche pas les conflits.

Clara entortilla autour de son doigt une mèche de ses cheveux nacrés. C'était une habitude dont, décidément, elle ne pouvait se passer. Certains croyaient que c'étaient une façon de se mettre en avant, mais en réalité, c'était tout simplement une habitude. Clara dévisagea Tina pendant quelques instants. Celle-ci était de grande taille, mince et blonde, au joli minois. Pourtant, Clara ne se souvenait toujours pas l'avoir jamais vue quelque part.

- Je m'appelle Clara... Clara Granger...

Clara regarda de nouveau Tina, et un détail peu apparent, mais accessible à ses yeux d'émeraude, la frappa : un petit bout de bois dépassait de la poche de la jeune femme. Ce ne pouvait etre qu'une baguette magique...

Clara se contenta de sourire et montra d'un geste de la tête la poche de son jean à elle. Un petit bout de bois en dépassait, petit et imperceptible pour un moldu qui n'y verrait au pire qu'une fronde. Clara ne se séparait jamais de sa baguette magique, car où qu'elle aille, il y avait toujours risque de danger. C'en était de même pour chaque Auror, chaque sorcier – on pouvait même dire chaque être vivant, même s'il y en avait très peu qui possédaient une baguette magique. Un nouveau sourire éclaira le visage de la jeune femme, puis elle répondit à la question antérieure de Tina.

- Ravie de te connaître, Tina... j'ai vingt ans... et heu... si je ne me trompe pas, tu es comme moi ? Aur... tu-sais-quoi ? dit Clara en baissant soudain la voix, tout en jetant un regard furtif derrière elle pour vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne pouvait les entendre.

Maintenant qu'elle y resongeait, Clara pensait bien avoir déjà vu Tina au bureau des Aurors, un jour. Mais Clara était toujours si pressée et nerveuse quand elle entrait dans ce bureau qu'elle ne prêtait guère attention aux autres membres, et se hâtait de prendre les papiers dont elle avait besoin puis de ficher le camps. Clara avait en horreur ce bureau, et elle ne savait même pas dire pourquoi. Quelque chose en lui la révulsait. Peut-être cette tension ambiante qui hantait la salle, fournie par l'énergie de tous les Aurors déambulant ici.