La jeune Mélandra passa par le trou que masquait le portrait de la salle commune de Serdaigle et avec discrétion en faisant attention à ne pas rencontrer quelqu'un dans les couloirs, elle descendit de Serdaigle. Tout en parcourant quelques couloirs, elle prenait soin de se dissimuler ainsi que d'étouffer le son de ses pas sur le marbre dont était constitué le sol du château. La Bleu et Bronze s'apprêtait à descendre un autre étage par les escaliers quand un bruit se fit entendre, se rapprochant dangereusement de la jeune fille. Celle-ci se dissimula derrière un pillier proche et resta cachée jusqu'à ce que le bruit disparaisse entièrement. Méli resta immobile de longues minutes lorsque le silence revient pour être certaine qu'elle ne risquait plus de se faire prendre hors de son dortoir à une heure si tardive. En effet, la jeune fille avait beau être préféte, elle aimait conserver ses anciennes habitudes et en tant qu'éléve de dernière année, elle aurait du montrer l'exemple et donc en aucune façon se promener la nuit dans les couloirs de l'école. La Serdaigle sortit de sa cahette après s'être assurée que tout était calme dans les environs et descendit d'un autre étage. Elle traversait un couloir quand des voix se firent entendre, Méli chercha du regard un endroit ou elle pourrait attendre que la voie soit plus sûre mais elle ne vit rien, les murs étaient inhabituellement lisses et nus, dépourvus de tableaux et aucune armure ne se dressait de manière imposante dans le sombre couloir. L'adolescente commença alors à avoir un peu peur bien qu'elle refusa de laisser la panique s'emparer d'elle. Après avoir réfléchit et essayer de nombreuses solutions dans le plus grand silence, la Bleu et Bronze était à bout d'idées et ne sachant que faire, elle s'appuya autant qu'elle le pouvait contre le mur de pierre froide comme si elle esperait fusionner avec lui mais ce qui se passa alors, Méli était loin de l'imaginer. Le mur pivota et avec lui, la jeune fille qui se retrouva dans une sorte de tunnel ou régnait un froid glacial. l'obscurité était telle que l'on y voyait pas à quinze centimètres, le clapotis régulier de l'eau se faisait entendre à proximité et cela ne rassurait guère Méli qui n'osait pas faire le moindre pas de peur de chuter dans quelque chose. Un bruit se fit entendre et il se repercuta en echo sur les parois humides. L'adolescente saisit alors sa baguette avec précaution et murmura une formule magique qui eut comme effet immédiat de produire une lueur certes faible mais suffisante pour distinguer ce qui l'entourait. La préféte fût parcourue de frissons lorsqu'elle discerna les traînées verdâtres le longs des murs puis avec une intense expression de dégoût sur son visage encore si innocent, elle passa l'extremité de son index droit sur la pierre et constata que la substance visqueuse n'était que de la vase. Méli essuya ensuite son doigt sur sa robe de sorcière et avec précautions se retourna vers l'endroit ou le mur avait basculé mais rien ne laissait paraître qu'il y avait là un passage secret menant au château. Toujours en faisant attention, elle baissa sa baguette vers le sol et ouvrit de grands yeux en prenant conscience que sous ses pieds se trouvait un gouffre béant qui devait faire plusieurs métres de profondeurs mais la cerise sur le gâteau c'était bien sur que la préféte se tenait sur une petite corniche qui ne devait guère faire plus de cinq centimètres de largeur ce qui signifiait qu'au moindre faux pas, la jeune fille ferait une chute lui lui serait sans doute fatale. Sous le choc de cette découverte, la Bleu et Bronze s'appuya contre le mur humide et plein de vase, une expression de terreur sur le visage quand soudain elle prit conscience de son attitude ridicule et avança d'un pas ferme vers ce qui devait forcément être la sortie mais soudain la jeune fille s'immobilisa en apperçevant une forme à quelques metres devant elle et qui de toute évidence se trouvait être humaine. Levant sa baguette, Méli essayait vainement de distinguer qui cela pouvait bien être sans grands resultats. La préféte rassembla tout son courage et d'une voix forte prit la parole.
"Qui-êtes vous ? Il est interdit d'errer dans l'école et encore moins en cette période !!!"