Au coeur de la forêt [PV Annaelle]

Sujet: Au coeur de la forêt [PV Annaelle] Mer 6 Sep 2006 - 19:59

Comme elle le faisait souvent lorsque l'envie lui prenait de se changer les idées, Clara avait décidé, ce soir-là, d'aller faire un tour dans la forêt interdite. Ses cheveux blonds soigneusement coiffés tombant en cascades sur ses épaules, une cape noire jetée par-dessus son tee-shirt blanc très serré et son jean bas, elle avançait, les yeux pétillants d'excitation, se frayant un chemin parmi les branches des arbres et des buissons lui faisant face. Le moindre bruit la faisait sursauter, puis frémir de plaisir - Clara adorait avoir peur, quand ce n'était pas pour une raison grave. Et tandis qu'elle s'enfonçait de plus en plus profondément au coeur de la forêt, la jeune Auror avait presque l'impression d'être dans un de ces films d'horreur moldus, où tension, peur et craquements sinistres se mélangeaient pour former un délicieux cocktail à savourer un soir pluvieux.

Clara arriva, après force griffures de branches basses et de buissons épineux, dans une clairière à l'aspect sinistre qui n'avait rien à voir avec le reste de la forêt. La jeune femme fronça les sourcils d'un air perplexe. Bien qu'elle ait parcouru, durant ses années d'études au collège Poudlard, une grande partie de la forêt interdite - ou du moins cette partie-là qui entourait le château - , elle était certaine de n'être jamais venue dans cette clairière. Celle-ci était intrigante. Ces arbres plus touffus encore que dans le reste de la forêt, formant une barrière circulaire autour d'elle ; ces fleurs sauvages aux pieds de ces mêmes arbres, à l'air aussi rebelle que les élèves du château ; et surtout, au milieu, ce rocher rouge aux allures mystérieuses, qui rendait le tout vraiment étrange.

Clara avait l'impression d'être réellement dans un film d'horreur, où le héros de l'histoire se trouve encerclé de plantes carnivores resserrant leur étreinte mortelle autour de lui, avant de le dévorer tout cru. En effet, les arbres entourant la clairière semblaient tendre leurs branches en avant, et Clara avait l'impression qu'ils se faisaient de plus en plus touffus, pour l'empêcher de sortir. Elle s'assit sur le rocher rouge, le coeur battant. En venant se promener dans la forêt, elle avait espéré trouver un instant d'exhaltation, d'aventure ; mais à présent, elle commençait à éprouver les affreux picotements que l'on éprouve généralement lorsqu'une véritable peur, bien différente de celle donnée par la vision d'un film d'horreur, s'installe en nous. La jeune femme ferma les yeux. Tout cela n'était qu'une impression.

Au bout de quelques instants, Clara rouvrit les yeux. Elle se sentait déja mieux, et les picotements avaient presque disparu. La clairière était tout ce qu'il y avait de plus normal ; c'était évident. Il ne pouvait pas en être autrement.

C'était évident. Et pourtant, Clara ne put s'empêcher - elle n'était pas de celles qui gardaient constamment les pieds sur terre - de jeter un tout petit coup d'oeil autour d'elle. Alors, elle poussa un cri. C'était vrai... aussi vrai que le sortilège Lumos donnait de la lumière. Les arbres, passés maintenant à une vitesse horriblement supérieure, croissaient des racines aux feuilles avec une rapidité allarmante, bouchant toutes les issues permettant à la jeune Auror de sortir de la clairière. Les jolies fleurs sauvages à ses pieds se transformaient peu à peu en des scorpions noirs et venimeux, qui dardaient vers Clara leur queue mortelle. La jeune femme monta sur le rocher, tremblant de tous ses membres tandis que les affreuses bêtes noires tentaient d'y grimper.

Mais le pire tant tout cela, c'était que les arbres, non contents - si l'on peut se permettre l'expression - de croître à une vitesse allarmante, avaient également commencé à avancer, à avancer de leurs racines en directions du rocher où Clara, prise en Charibde et Schylla, entre des arbres fous-furieux et des scorpions assoiffés de sang, tremblait si fort qu'elle n'avait même plus la force de crier à l'aide. Mais d'ailleurs, qui, en cet endroit perdu de la forêt, d'où personne n'était jamais revenu, pourrait l'entendre ? Elle était seule. Seule, et les arbres avançaient, tandis que les scorpions parvenaient, en se grimpant les uns sur les autres, à monter progressivement sur le rocher. Et la baguette magique de Clara était tombée de sa poche à l'autre bout de la clairière...

Il n'y avait aucune issue. Aucun secours. La clairière était maudite...

[voilà... c'est un peu bizarre, je sais^^]

Sujet: Re: Au coeur de la forêt [PV Annaelle] Jeu 7 Sep 2006 - 20:53

Une jeune poufsouffle était couchée dans son lit à baldaquin, dans le dortoir de la salle commune. Elle ne dormait pas mais semblait avoir les yeux grand ouverts, pensive, ou peut être seulement insomniaque ?! Annaelle, ces derniers temps, avait du mal à trouver le sommeil. Tant de choses lui trotaient dans la tête. Tant à faire, tant à être. Elle ne savait plus que faire pour arriver à retrouver sa sérénité naturelle. Plus elle essayait et moins elle y arrivait. Tout s'entassait, les devoirs, les ennuis, la fatigue... oui la fatigue, mais pourtant le sommeil n'arrivait pas à atteindre les yeux cernés de la jeune fille.

Cela faisait peut être plus de deux heures qu'Anna était couchée, et elle savait qu'elle n'arriverait pas encore à dormir cette nuit là. Elle mis les pieds à terre en prenant soin de faire le moins de bruit possible, et mis à part un léger grincement des planches du sol, elle n'avait pas faillit à sa tâche. Elle se leva doucement, et fouilla dans son armoire afin d'y trouver des affaires chaud. En effet, elle allait sortir. Ce n'était surement pas prudent, surtout à cette heure ci, mais elle avait un grand besoin de prendre l'air.. de se ressourcer à l'extérieur.. Car ici, elle se sentait compressée. Elle enfila donc un jean et un pull par dessus sa chemise de nuit, ainsi qu'une écharpe qu'elle enroula autour de son cou, et qui pendait dans son dos. Sur la pointe des pieds.. Annaelle sortit du dortoir et traversa la salle commune déserte des poufsouffles, où le feu s'évanouissait dans la cheminée. Elle marchait tel un chat dans la nuit. Ce n'était pas le moment pour sa maison de perdre des points. la jeune fille tournait la tête au moindre bruit, afin d'avoir le temps de se cacher derrière une statue si un préfet approchait. Elle eut de la chance cette nuit là, elle ne croisa aucuns surveillant, ni professeurs faisant sa ronde de nuit.. Elle avait passée le grand couloir, et descendu les escaliers.. Elle s'était maintenant faufilé par la porte d'entrée et respira un grand coup lorsqu'elle fut à l'extérieur.. la fraicheur lui frappa le visage.. elle lui parcourra les poumons.. la jeune fille se sentait mieux, marchant toujours plus loin.. Elle voyait le château s'éloigner derrière elle, mais cela ne l'inquiétait pas. Elle n'en pouvait plus de le voir en ce moment.

Sans vraiment s'en rendre compte, elle arriva près de la forêt interdite. Celle qu'elle avait déjà pris le risque de visiter, mais pas trés longtemps, et toujours en compagnie de quelqu'un. Là, elle était seule, et le danger ne lui faisait pas peur à l'heure qu'il etait. Elle avait besoin d'évasion, de changement.. Elle pénétra dans l'ombre de la forêt dense, sans même se soucier de ce qu'elle pourrai y trouver. Les mains dans les poches de sa veste, le regard vagabondant, et le coeur battant, elle avançait lentement parmi les grands arbres qui faisaient de ce lieu un endroit sinistre et peu accueillant. Le noir de la nuit se faisait plus sombre au coeur de la forêt, et Annaelle commençait à craindre un peu plus les bruits qui l'entouraient.. Des bruits de feuilles, d'arbres qu'on pousserai sur son chemin.. Elle essayait de se rassurer, se disant que le vent provoquait cela.. Mais dans son coeur, elle ne se sentait pas vraiment à l'aise.

Il lui semblait que plus loin un peu de lumière jaillisait à travers les branches d'arbres. De nature curieuse et intrépide, Annaelle n'hésita pas une seule seconde et partit en direction de cette source naturelle. En effet, lorsqu'elle arriva sur place, un paysage des plus étrange s'offrait à ses yeux bleu clair, illuminés par la lumière blanche de la lune. Devant elle, des arbres bougeaient, des racines prenaient vie.. et peu à peu, la lumière blanche disparaissaient, cachés derrière ces arbres plus vivant qu'il n'y paraissaient. Annaelle se demandait vraiment comment cela pouvait se faire, et pourquoi la nature se refermait ainsi sur elle même.. La jeune fille sortit sa baguette et prononça de vive voix un sortilège..

"LUMOS !"

La lumière qui jaillissait de sa baguette avait apparemment aveuglés ces créatures, et l'espace d'un court instant, les arbres s'était écartés et Annaelle avait apperçu une fille au milieu de ceux ci. Clara.. La poufsouffle l'avait reconnu.. Elle était en danger. Un visage de surprise et appeuré apparu sur le visage d'Anna. Elle pointa sa baguette en direction des arbres les plus proches et elle rassembla tout son courage afin de porter secour à Clara..

"RECUTO !!!"

Elle se fraya un passage dans la clairière où elle rejoingnit la jeune femme, totalement paniquée par la situation.

"Clara.. mais qu'est ce que.. Qu'est ce qui se passe ici ?!"

Sujet: Re: Au coeur de la forêt [PV Annaelle] Mer 20 Sep 2006 - 14:08

Clara tremblait de tous ses membres. Les arbres se rapprochaient, tendant vers elle leurs bras d'écorce. Bientôt, les feuilles vertes et orangées allaient l'atteindre, l'aveuglant dans un tourbillon de couleurs d'automne. La jeune femme ne regardait même plus les scorpions, qui peu à peu parvenaient à grimper sur le rocher, agitant leurs dards mortels. Elle restait immobile, regardant les branches se tendre dans sa direction, sans oser faire un geste de peur de les atteindre, accélérant ainsi le processus inévitable de sa propre destruction. Car il allait de soi qu'elle ne pourrait pas échapper à son sort funeste sans une aide... inattendue.

Au moment où Clara se faisait cette réflexion désespérée, une lumière blanche jaillit de derrière les arbres mouvants, aveuglant la clairière. Les scorpions s'enfuirent et reprirent leur forme de fleurs, tandis que les végétaux maudits reprenaient leur immobilité première. Le calme revint dans la clairière, comme si rien ne s'était passé - comme si Clara s'était endormie sur le rocher rouge et avait fait un cauchemar épouvantable.

Mais il n'en était pas ainsi. Oh, bien sûr, en d'autres circonstances, la jeune Auror aurait tout bonnement cru à un cauchemar. Mais la présence d'Annaelle, baguette en main, accourant vers Clara afin de lui demander si tout allait bien, changeait les choses du tout au tout. La jeune femme, toujours tremblante, descendit du rocher avec mille précautions, comme si elle avait peur que les scorpions ne soient toujours en bas, à attendre de piquer ses précieux mollets d'ex-gymnaste afin de lui donner une mort immédiate. Heureusement, il semblait que le Lumos d'Annaelle avait impressionné la clairière, et qu'elle n'était pas prête de recommencer ses malédictions.

Citation :: "Clara.. mais qu'est ce que.. Qu'est ce qui se passe ici ?!"

Clara, encore légèrement choquée, jeta un regard furtif derrière elle. Mais tout était aussi calme et accueillant - quoiqu'un peu étrange - que lorsqu'elle était arrivée. Les arbres ne bougeaient qu'au gré du vent, et les petites fleurs restaient enracinées et n'avaient en rien cette couleur noire et ce dard inquiétant qui caractérisaient les scorpions de tout à l'heure. La clairière était tout ce qu'il pouvait y avoir de plus normal, si l'on ne comptait l'étrange contraste qu'elle offrait avec le reste de la forêt, et ces arbres tropicaux qui n'avaient rien à faire en cette zone à climat généralement tempéré.

- Je... je ne sais pas... je suis arrivée ici et... ces arbres...

Clara se reprit un peu. Pourtant, au bout de tant d'années passées en compagnie de sorciers, elle aurait dû s'habituer aux bizarreries. Mais là, c'en était plus qu'une simple forêt n'en pouvait donner. Il y avait là quelque chose d'étrange... une chose était certaine : cette clairière n'avait pas poussé toute seule. Elle avait forcément été aménagée par quelqu'un - et ce quelqu'un devait soit avoir besoin de consulter un psychologue, soit avoir besoin de piéger des gens en cet endroit mortel.

- Je... en tout cas... merci. Sans toi, je...

Clara se tut de nouveau et jeta un coup d'oeil derrière elle. Elle avait un mauvais pressentiment, quoiqu'en puisse lui dire sa raison. Bien sûr, les deux jeunes femmes avaient à présent en main deux baguettes magiques encore tout à fait utilisables. Mais elles se trouvaient toujours très près du rocher rouge - trop près au goût du Clara.

- Tu... tu ne veux pas qu'on s'éloigne de ce...?

Mais la jeune Auror ne put pas finir sa phrase, qui venait d'être avalée par un craquement sonore, juste derrière Annaelle et Clara...