*début du flash back*
Une belle soirée, des voiles qui pendaient partout, des brillants et des éclats de voix dans tout les sens, des exclamations de tout coins, des froufrous à perte de vue. Une ambiance amusante et chaleureuse pour certain, dérisoire pour d’autre ou encore pour certains, ennuyeuse à souhait. Une petite fille, les bras croisés, assise sur une chaise trop haute pour elle, entouré de gens trop vieux et trop stricte pour elle, une ambiance trop, trop,trop… illuminée.
Une grimace s’affiche largement sur ses lèvres, une moustache de chocolat autour de celles-ci, ses beaux cheveux blonds bouclés, arrangés en chignon dont on ne pourrait même pas concevoir le nombre de pinces utilisées et bien sûr une robe… Une robe pour le moins commune autour de tout ces « froufrous », enfin il y avait tout de même de quoi décorer un énorme sapin de noël. Une robe rose, avec la dentelle autour de chaque petite parcelle de tissus pour limiter la séparation et bien sûr la finition, tous les thèmes de roses y sont d’ailleurs employés, toutes les nuances sans exceptions.Un jupon si épais qu’ on pourrait habiller entièrement une armée avec, une ceinture autour du corsage bien trop serré pour elle, une multitude de petite taches parsemées sur sa robe, chocolat sans doute, sûrement l’origine de cette petite mine et enfin pour faire briller le tout et mettre en valeur sa beauté, un collier de perles, non sans valeurs, a été accroché soigneusement à son petit cou.
La torture parentale est sans doute l’expression la plus employée par cet enfant. Décidément, on peut réellement dire que cette jeune demoiselle n’a guère de chance et manque d’une enfance envieuse, elle a 6 ans grand maximum et on l’habille déjà comme une dame.
Elle saute de sa chaise et toisa toute la salle du regard, elle est probablement « trop chargée ». Mais les personnes présentes n’ont rien à lui envier en matière de ridicule, des vraies guirlandes lumineuses, des personnes habillées de sépia, ou alors de boules de gommes rose bonbon. Une vue pour le mois amusante ou cruelle, dangereuse pour le cœur, c’est le moins qu’on puisse dire, toutefois, elle s’avance dans la foule discrètement, observe précisément deux personnes, et voulant visiblement les fuir, prend leur opposé pour chemin mais à un moment où elle s’y attend le moins, est retenue par une main déposée délicatement sur son épaule.
Elle se retourne et constate avec tristesse que le visage qu’elle aperçoit n’est autre que celui du phénomène maternel qui, une grimace de mécontentement largement affiché sur son visage, la retient. Elle laisse échappée un soupire puis après s’être inclinés et excusée se dirige vers sa chaise et avec difficulté remonte sur celle-là.
*fin du flash back*
Daphné, confortablement installée au pied d’un arbre, se récitait sans cesse le même scénario, celui d’une petite fille de riche emprisonnée dans une magnifique prison pleine de froufrous et dont les barreaux sont constitués d’or massif, un endroit où l’on ne peut que s’asseoir sur une chaise trop haute pour soi, un endroit comme Daphné les « adorait ».C’était gravé dans sa mémoire à tout jamais et ça l’avait probablement traumatisé et changé à vie mais jusqu’à présent , sa folie ne restait que très superficiel,pour longtemps, elle l’espérait.
La folie ne faisait donc pas vraiment partie de ses projets, mais bon, si ça devait arriver, de toute façon ça arriverait. La petite fille qu’elle avait été autrefois avait bien changé, mais elle restait toujours la même obstinée en ce qui concernait les règles. Daphné n’avait peut-être que onze ans mais elle avait grandi, elle avait fini par obtenir le droit de ne plus porter de robe à jupons. Il est vrai que Daphné avait raison de s’obstiner car à une époque, le corsage se portait, mais il n’était plu vraiment d’actualité et Daphné se demandait même si ce n’était pas interdit.
Mais, elle avait mare de toujours songé au même chose, au même passé, elle ne voulait pas être faible , une simple question de principe, elle n’aurait pas voulu paraître telle une gamine à la recherche d’aide et de son passé, son passé, elle le connaissait bien, même trop bien, pour ce qui était de l’aide , jusqu’à preuve du contraire et jusqu’à présent, elle s’en passait très bien. Elle voulait songé à autre chose, une chose moins pathétique que son passé, ses études à Poudlard était un sujet facilement abordable et plein d’ambition.
D’ailleurs Daphné était une personne d’ambition donc, ça semblait être la chose la mieux appropriée pour un petit moment de blues. Elle essayait de penser aux études prestigieuse qu’elle pourrait faire mais, elle avait épargné un détail assez ou plutôt très important, la motivation, hors, Daphné devait être la véritable incarnation de la paresse quand il s’agissait d’école, elle n’avait pas hérité du sens du travail qu’avaient ses chers parents, elle n’arriverait donc jamais à les faire sortir de sa tête.
Ca devenait lassant, elle ne pouvait s’arrêter de penser à eux, c’était absurde, ils ne lui serviraient pas de modèles et elle l’avait bien décidé, elle aurait peut-être des difficulté à se lancer, mais elle y arriverait et surtout, toute seule. Sans cette autorité parentale de pacotille, ses relations avec ses parents resteraient ainsi minimes et c’était mieux comme ça pour tout le monde. Elle ne leur avait pourtant pas demandé la lune…
Juste une touche d’intimité, une tout petit peu d’indépendance, mais non ! Pas avec eux, c’était trop pour eux, Daphné serait une icône de l’esclavage et de la servitude, tel un animal, elle devrait s’incliner devant son maître, le problème avec son ou plutôt ses maîtres, c’est qu’ils leur filait de l’urticaire et ça ne luis plaisait pas trop. Elle avait donc décidé d’ignorer les ordres de ses parents et de se débrouiller toute seul telle une jeune fille. Ca faisait peut-être un peu histoire facile, pas très originale mais c’était très relaxant, elle n’allait probablement pas regretter ces instants à Poudlard.
Poudlard était une somptueuse école où on devait réussir par soi-même ou parfois avec une petit aide, mais vraiment une toute petite. Et puis le plus important, c’était qu’à Poudlard, il n’y avait pas de froufrous, et comme on pouvait le deviner, Daphné en était ravie, car les froufrous lui donnaient également de l’urticaire. Elle avait fini par réellement se gratter. Mais bon, comme elle l’avait toujours pensé, c’était bien l’indépendance, mais bon l’indépendance ne devait surtout pas signifier solitude, comme toute personne normalement construite, Daphné avait besoin d’un niveau social correct pour supporter le coup et comme elle venait d’arriver, celui-là restait à désirer.
Qu’allait-elle bien pouvoir faire, pour ne pas être (rester) une solitaire (célibataire) endurcie ? Elle ne le savait pas elle n’avait pas vraiment très envie de jouer les cow-girl ou de sauter sur la moindre occasion, elle ne voulait pas non plus être une allumeuse car cette vue la répugnait et c’était le mot. Les allumeuses étaient lassantes et opportunistes, trop opportunistes et ça avait le don de l’énerver. Elle devrait donc laisser ce cher destin faire à sa place, il était inutile de frapper à la porte, il viendrait tout seul et elle laisserait faire les chose, ça prendrait le temps que ça devrait mais après tout, elle avait le temps.