Pour respirer un peu

Violette sursauta et se retourna vivement lorsqu'elle sentit la pointe d'une baguette entre ses omoplates. Mais ce n'était qu'un jeune homme d'à peu près son âge dont elle avait eu si peur. Peur ? Non. Il y avait bien peu de choses qui pouvaient faire peur à Violette. De toute façon, le pire lui était déja arrivé : elle avait perdu sa mère. Non, en réalité, elle avait plutôt ressenti une sorte d'inquiétude, d'anxiété. Si un préfet écrivait à son père pour lui dire qu'elle enfreignait les règles basiques de Poudlard, celui-ci saisirait l'occasion pour la ramener à la maison. Et c'était une chose que Vio voulait éviter à tout prix.

Un peu rassurée, elle baissa sa baguette magique et se calma peu à peu. Un rayon de lune éclaira un instant le visage du jeune homme en face d'elle, révélant des traits vigoureux. Vio replaça une mèche brune qui lui tombait devant les yeux. Elle était plutôt dans le genre timide et réservé, et en général, elle ne sortait jamais de son petit coin pour aller parler aux autres. La solitude ne la dérangeait pas, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une vague impression de chaleur lorsqu'on l'abordait.

"Enchantée, hummm... Alexandre. Je m'appelle Violette Dotsworth."

Un léger sourire, à peine perceptible, apparut sur le visage de Violette.

Après quelques instants d'hésitation embarrassée, Violette consentit à s'asseoir à côté d'Alexandre. C'était plus fort qu'elle, elle était toujours intimidée par ceux qu'elle ne connaissait pas encore. Et la méfiance était là, malgré les paroles sympathiques du jeune homme. Après tout, si son propre père avait pu passer du gentil papa attentionné au tuteur cruel ne pensant qu'à l'argent, tout était possible. Violette tenta de repousser la pensée de sa mère défunte et se tourna vers Alexandre.

"Heu... non, ça va aller, merci... c'est gentil à toi, mais ce ne sont que des égratignures..."

C'était vrai. Et d'ailleurs, du temps où elle avait encore ses deux parents, quand son père était encore le gentil papa choyeur, ils avaient fait une exploration en Amazonie, à cause du travail de son père. Les égratignures, elle connaissait. La seule chose dont Violette avait vraiment peur, c'était l'eau. Cette phobie monstrueuse s'était installée en elle depuis la noyade de sa mère.

Vio ne savait pas quoi dire pour engager la conversation. Elle avait toujours l'impression qu'elle allait dire une bêtise. A tout hasard, elle demanda :

"ET... tu es dans quelle maison ?"

[Hj: Excuse-moi mais je ne pouvais répondre auparavant, j'ai beaucoup de travail comme quatre interrogations pour demain...encore mille excuses...

Alexandre la regarda durant quelques courts instants, la jeune fille n'aviat pas répondu à l'une de ses questions mais tant pis, il la reposera un peu plus tard.Il sourit et sortit de sa poche un de son veston une petite sucrerie, en fait cela en avait l'apparence et cela avait le gout de fraise mais c'était un cicatrisant très efficace passant par voix bucale.Il le lui tendit.

"Tiens prends ça au moins, ne t'en fais pas je ne veux pas t'empoisoner, cela a goût de fraise.C'est un cicatrisant très efficace pour les égratignures et autres légères blessures, il suffit juste de le manger..."

Puis il lui prit doucement la main et le lui donna, puis enleva sa main de celle de la jeune fille.Après cela il contempla la vaste forêt dont les sapins étaient en majorité sur les abords de celle-ci.Il se sentit bien enfin dans un silence agréable.On entendait plus que les petits bruits des alentours.Durant ce temps Aexandre songea à la question de la jeune fille...

"Je suis à Serdaigle et toi?
Sinon tu as de la famille?Enfin je pose cette question pour pouvoir faire un peu connaissance, tu n'es pas obligée d'y répondre..."

Dit-il en souriant légèrement et continuant de regarder l'horizon puis fixant le regard de la jeune fille après cela.

[hj : aucun problème je sais ce que c'est que d'avoir du travail... ><]

Violette rougit légèrement lorsque le jeune homme lui fourra une sorte de bonbon dans la main. Elle contempla un instant la sucrerie dans la paume de sa main, puis sonda le regard d'Alexandre et enfin, mit le bonbon dans sa bouche. Après tout, quelles raisons aurait Alexandre de l'empoisonner ? Elle ne lui avait jamais rien fait de mal, et elle n'y pensait pas le moins du monde.

"MOi je suis à Pouffsouffle... "

Violette sourit. A peine, mais c'était quand meme un sourire, ou en tout cas une expression tentant d'imiter le sourire. Mais ce sourire ne perdit pas de temps à tomber lorsque Vio entendit la suite de la question d'Alexandre, qui la figea un instant. Pendant plusieurs poignées de secondes, Violette contempla ses mains, tout en mâchant machinalement le bonbon qu'elle avait dans la bouche.

" De la... famille ? Ben... oui, j'ai un père... " dit-elle, le regard toujours fixé sur ses mains.

Violette se mordit la lèvre. Elle savait que certaines personnes pouvaient s'estimer vexées qu'elle ne leur dise rien sur elle, mais Vio avait toujours peur qu'on la juge mal. Que dire ? Mon père est un escroc et ma mère est morte ? Et d'ailleurs, elle ne connaissait meme pas vraiment Alexandre. Il était très gentil et attentionné, et n'avait rien des habituels complices de son père, mais...

"Je... rien. Je voulais juste me promener... et toi ? "

Violette leva le regard vers celui du jeune homme. Elle aurait presque voulu réellement lui en dire plus. Mais sa nature discrète et réservée la retenait, et l'empêchait de se faire de véritables amis. Vio se souvint un instant de cette époque où sa mère vivait encore, où son père était encore normal et où elle avait des vrais amis.

Violette acquiesca d'un hochement de tête et se leva. Les deux jeunes gens se mirent à marcher en silence. Vio ne put s'empêcher de sourire : Alexandre n'avait pas répondu à sa question. Elle tourna le regard vers les arbres, ployant légèrement sous l'effet d'une bise vespérale. Tout était calme, et rien ne venait troubler cette quiétude, si ce n'était les cris momentanés des oisillons piaillant dans leurs nids.

Violette frissona et ressera sa veste autour de son corps. Il commençait à faire un peu froid, malgré cette ambiance douce qui s'était installée à l'orée de la forêt.

"Tu connais beaucoup de gens à Poudlard ? " demanda-t-elle soudain.

C'était une question qu'elle posait assez souvent. Elle avait envie de connaître de nouvelles personnes, même si sa timidité l'empêchait d'alleer leur parler directement.

[Hj: encore désolé pour l'attente ]

Alexandre marcha en compagnie plutôt charmante de la jeune Poufsouffle.Il la vit légèrement frissoner et il sourit légèrement.Il n'avait pas froid mais cela n'était du qu'aux plusieurs voyages dans des endroits particulièrement frigorifiant avec son père.Il regarda le lac vaguement à travers les sapins qui secouaient leurs branches grâce au vent qui parsemait les horizons.Il regarda ensuite légèrement la jeune fille et lui répondit.

"Oui je connais pas mal de monde, adultes comme élèves mais ce sont surtout des demoiselles....j'aurai même pas besoin de le préciser..."

Dit-il en riant un peu.Vu le nombre excéssif de jeunes filles et le nombre très bas de gars, à croire qu'ils avaient du mou de veau à la place du cerveau pour ne pas pouvoir entrer à Poudlard!Bien que certaines filles ne sont pas mieux...enfin bref on parle là de cas spéciaux, très spéciaux.Ils continuèrent de marcher un peu et Alexandre enchaina.

"Et toi tu connais du monde ici?
Ah au fait si tu as froid nous pouvons rentrer car tu frissones un peu..."

Violette laissa échapper un petit rire. C'était vrai, il y avait beaucoup plus de filles que de garçons à Poudlard. C'était meme un peu dommage. Du temps où elle était dans une école primaire moldue, Violette était un peu considérée comme une "garçon manqué". Elle jouait au foot, se battait, traînait avec des garçons. Mais c'était une époque révolue, et à présent, Vio en arrivait à être encore plus timide avec les garçons qu'avec les filles, si c'était humainement possible.

"Frissonner, moi ? Non... non, non, ne t'inquiète pas..."

Violette ne voulait pas rentrer. Malgré l'air plutôt frisquet qu'il y avait dehors, ça ne pouvait lui faire que du bien. D'ailleurs, Vio aurait un peu honte d'avouer qu'elle avait froid. Ce devait être son côté orgueilleuix qui lui venait de son père. La jeune fille réprima une grimace de dégoût en pensant qu'elle avait un point commun avec ce monstre.

"Moi je connais pas grand-monde... il faut dire que... je ne parle pas souvent, " avoua-t-elle avec un nouveau petit rire dégagé.