Pourquoi là et pas ailleurs ?

Sujet: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 10:59

Elizabeth était assise face au lac, à distance respectueuse tout de même, on ne sait jamais ce qu'il pouvait arriver... Arrivée depuis peu, elle avait entendu de nombreuses choses sur ce lac à la surface noire et lisse... Quels secrets pouvait-il bien renfermer ?

* Y a-t-il seulement déjà eu des morts ici ? * Si tel était le cas, on ne le lui avait pas dit...

Oui Elizabeth souriait parce qu'enfin, elle voyait de la verdure à perte de vue ! Fini les contemplations du bitume et du béton par la fenêtre de l'appartement londonien familial... Finies les longues journées dans l'odeur de gazoil et le brouhaha incessant... les klaxons... les cris... les injures... Injures qu'elle s'était néanmoins empressée d'apprendre... * On ne sait jamais, ça peut servir... *

Elle arracha quelques brins d'herbe qu'elle froissa entre ses doigts lentement comme pour mieux s'imprégner de leur couleur verte... * Pourquoi suis-je à Gryffondor ? la maison des courageux... *

Loin d'elle l'idée de se plaindre, elle avait trouvé cela très amusant d'être répartie dans les jaunes et rouges. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi le Choixpeau l'avait envoyé là... Si sa réputation était telle qu'on le disait, il lisait dans les esprits ! * Auquel cas, où a-t-il vu que j'étais courageuse... Moi qui passe mes journées dans les livres... *

D'ailleurs, à côté d'elle il y avait un livre. Rien de très intellectuel... Juste un roman historique sur Elizabeth d'Autriche...

* Mais après tout s'il m'a envoyé là, c'est qu'il avait ses raisons ! Alea Jacta Est ! *

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 13:24

"Crasssh"

"Crassssh"

Un tas de morceaux de parchemin gise lamentablement sur le sol verdoyant du lac de Poudlard. Dessus, plusieurs caractères, écrits à l'encre noire. Des runes, à la signification obtue pour qui ne sait pas les lire. A vrai dire, même pour qui est censé savoir les lire... Situation au combien paradoxale.
A quelques centimètres de ces immondices, une chaussure repose négligeamment, comme abandonnée sur un coup de tête. Une plume s'évertue à tenter d'écrire une dissertation... dissertation portant sur l'apport des runes dans l'écriture actuelle.
Passionnant... la torture psychologique ne fait que commencer.

Si seulement il était possible de trouver une occupation tierce... Un élément perturbateur, prenant l'apparence d'une excuse toute trouvée. Réalisable ou pure utopie ?
L'esprit se berce d'illusions, et rêve de ce qu'il désirerait faire sur le champ. Les regards se font absents, et l'attention avec.
Fatalement, l'élément perturbateur finit par se manifester, mais pas de la manière attendue. Il en est toujours ainsi.
L'insatisfaction perpétuelle... un fléau contemporain.
La plume s'envole, échappant aux doigts inattentifs de son possesseur, et file à la recherche d'une âme plus charitable.

Cette âme charitable est solitaire, en ce jour, et porte une attention toute particulière à la littérature. Une jeune fille, absorbée par ses méditations.
Mais l'ex- possesseur de la plume ne compte pas en rester là. Il la bannirait bien de sa vue, s'il le pouvait. Mais elle incarne un instrument de travail, de tricherie, et surtout, de mensonge.
La mine exécrable, il ne prend pas la peine de s'approprier de nouveau la chaussure abandonnée, et court derrière sa plume. Et, alors que celle ci touche au but ultime, voit un futur bienheureux lui tendre les bras, il referme sa main sur elle, et soupire de mécontentement.
Puis, il baisse les yeux. Son pied nu se trouve sur une proéminence.
Rocheuse ? Végétale ?
Un livre... "Elizabeth d'Autriche".
Game over... Try it again.

Le regard du possesseur se tourne lentement, pour tomber sur celui du messie de la plume. La jeune fille en méditation...
Il a enfreint les règles préetablies par la société. Il risque le sermon. Soit, ce n'est ni le premier ni le dernier.
Il prononce quelques mots, avant de retirer son pied inconscient...

"Sorry girl."

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 14:41

Elizabeth était en proie avec un long débat intérieur... Abandonner sa solitude et la laisser se chercher une autre compagnie afin de pouvoir s'absorber dans la lecture ô combien gratifiante et généreuse de la vie de la vie de la dernière reine d'Autriche... Moldue sans aucun lien avec le monde sorcier, mais livre ô combien salvateur dans les longues journées londoniennes...

Elle n'avait pu se résoudre à abandonner ce livre milles fois lu et relu, il avait été tant pour elle... Il était venu un jour se poser sur le pas de la porte de l'immeuble, oublié par quelque enfant préférant délaisser les joies de la lecture pour des loisirs électroniques...

Mais voilà qu'elle ferme les yeux et se plonge dans cet univers coloré des aristocrates d'un temps révolu...

Mais les feuilles mortes gâchent son plaisir quotidien, ce bruit presqu'inconnu jusqu'à il y a peu lui semble trop grand trop fort que pour se plonger dans une méditation profonde...

Elle rouvre donc les yeux sur un pied humain... Nu...

* Je doute qu'il soit venu tout seul ! * Elle remonte donc les yeux le long d'une jambe jusqu'à ce que son regard se pose sur des cheveux noirs bien coiffés mais masquant - délibérément sans doute - un visage que l'on pouvait néanmoins considérer comme masculin...

La voix ne fit que lui donner une confirmation de ses pensées, c'était bien un individu de sexe masculin qu'elle avait devant les yeux... Grand en plus. Il s'excusa d'avoir marché sur sa bible bien-aimée... Quand elle parla, son visage ne reflétait que l'indifférence...

Hé ! bonjour frère humain !
J'espère que ce livre ne t'as pas mordu...

Son livre n'avait rien... Et qu'aurait-il pu subir de plus ? Un livre aimé est un livre déchiré... Il avait été tant et tant relu que la couverture semblait vouloir se dissocier de ses pages jaunies pour retrouver un semblant de liberté... Combien de pages n'avaient pas été pliées, écornées, tachées...

Es-tu toi aussi un contemplateur solitaire de cette surface glacée que l'on nomme communément "lac" ?

Se retournant sur le lac sus-nommé, elle continua : On dirait un appel à la noyade ce lac... Aussi lisse qu'un miroir il donne l'impression que l'on pourrait glisser sur sa surface au lieu de s'enfoncer dans ses méandres...

Toujours tournée vers le lac : Je m'appelle Elizabeth, frère humain...

HJ : j'ai lu ta présentation, elle est magnifique ! ^^

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 17:07

Brise inopinée. Molécules belliqueuses, à l’affût du moindre objet susceptible de se laisser emporter par elles. Les éléments de Nature ne cesseraient jamais de régir le monde des hommes, malgré leurs réticences. C’est ce qui s’appelle l’inéluctabilité, non ?
Rien ne valait un lit à baldaquin, des draps éparpillés en tout sens, recouverts d’un lot de parchemins griffonnés, et optionnellement d’un Daryl endormi. L’antre, refuge perpétuel contre une sociabilité plus qu’inutile…

Etrange… Une sonorité différente de la normale semble provenir du sol. Un assemblage de syllabes, formant un tout que l’on peut qualifier de "dialecte". De l’Anglais, si l’on suit la logique humaine, dans toute sa splendeur.
Et, combien d'interlocuteurs potentiels se trouvent en ces lieux ? Un seul, à la connaissance de notre principal intéressé. Le messie de la plume...

Deux yeux se tournent lentement... Les propos sont pour le moins originaux. Voila qui change de l'éternel recommencement. Bien que la futilité soit sensiblement égale...
Il faut répondre...

"J'ai bien peur de devoir t'avouer que ce livre ne serait plus de ce monde, au cas où il m'aurait attaqué..."

Le lac... Des molécules d'H2O, réunies en une masse informe, capable d'abriter des créatures plus loufoques les unes que les autres. Parfaitement inutile, en somme...

"Désolé... Je n'ai jamais été attiré par les étendues suspectes... d'autant plus si elles sont liquides."

Noyade... La farce avait dû porter ses fruits, depuis la génèse de cette école. Il restait à fouiller dans les registres du concierge. Tâche dangereuse mais à la hauteur de notre homme. Toutes les personnalités sont dans la nature, les masochistes en faisant évidemment partie intégrante...

"Seuls les esprits les moins perspicaces s'imaginent pouvoir dominer les éléments. La gloire... ils la désirent tellement...
Pauvres niais..."

Aucune haine sur le visage. Simplement une désinvolture appuyée. Pourquoi chercher la renommée ?... Le besoin d'être reconnu gère les vies, choisissant au choix de les favoriser, ou de les mutiler. Il est difficile de s'en défaire...
Tiens... une manifestation de plus...

"Bien... Tu permettras que je te nomme "Le messie de la plume", n'est-ce pas ? Un nom en cache un autre... Ce n'est qu'une enveloppe, après tout..."

Un détail cloche... "Frère humain"... Daryl, assimilé à l'espèce humaine dans sa globalité... L'orgueil n'y survivras pas, dommage.

"Si je devais considérer tous les hommes comme mes frères, il y aurait plus de place pour les pleurs et la honte, que pour tout sentiment bienheureux...
Serais tu optimiste ?"

Amusant... La discussion prenait vie, sans aucun effort de la part de l'intéressé.
L'apport des runes dans l'écriture actuelle se situait désormais à des années lumières. La perturbation serait convaincante.
Un bruissement sur l'herbe. La plume retrouve le sol, en même temps que le corps de son possesseur.
Autant se trouver sur un pied d'égalité...

HJ : ~~L'oeuvre de toute une vie.~~
Thanks :drunken:

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 18:07

Parce que l'on n'est jamais trop prudent tout de même, le livre sur l'Elizabeth autrichienne fut soigneusement jeté sur l'autre côté, recueilli par de l'herbe bien verte mais un peu humide... Mais où il eut le bon goût de ne pas se plaindre... Il n'en était que davantage apprécié.

La surface froide garderait ses secrets, son compagnon aux cheveux noirs ne connaissait rien ou ne voulait rien dire... * Mais cela donne de quoi ruminer à mon imagination... Peut-être que le le lac renferme le pire des secrets... Il faut se méfier de l'eau qui dort... * Mais, têtue comme elle était, elle chercherait un autre moyen de parvenir à ses fins...

Tu peux me donner le surnom que tu veux frère humain...

* Mais quel curieux surnom que "messie de la plume" ! Et puis il n'avait pas donné de nom... Mais comme il dit lui-même, ce n'est qu'un nom...*

Elizabeth n'aimait pas trop son prénom, trop pompeux à son goût, il n'avait rien d'aérien, mais semblait être un pur symbole de tout ce que la vie représente de lourd, de trop et d'inutile... "Frère humain" était tellement plus accueillant... Comme celui qu'il lui avait donné... * Je te donne la plume, moi j'en plus... *

Suis-je une optimiste ? Je l'ignore... J'essaie d'être... Est-il possible d'être sans influence aucune... Quelle est mon humeur du moment ? Est-elle le reflet du temps présent ? Aurais-je changé par ta seule présence... Une présence humaine...

* Peu probable... * Les humains l'intéressaient rarement, à moins qu'ils ne soient fait d'encre et de papier... C'est pour cela qu'elle n'avait pas détaillé son interlocuteur au pied nu, dans son esprit, Frère humain avait les cheveux noirs et un pied nu... * Au moins, avec ce détail, je suis sûre de ne pas le confondre avec un autre ! *

Car elle serait évidemment appelée à rencontrer d'autres gens... des centaines de gens... Comme à Londres... Des gentils, des nerveux... et des associales... * Appartient-il à cette dernière catégorie ? *

Pourtant... Je découvre un univers... Cela fait-il de moi une optimiste parce que je n'ai pas encore reçu de tuile sur la tête ?

Mâchonnant son brin d'herbe, fidèle cigarette du non-fumeur... Bienvenue parmi les brins d'herbe, Frère humain... On ne demandera pas de rendre un culte ou de te tondre le crâne... Les brins d'herbe accueillent qui veut s'affaler sur eux... Et ils te redonnent ta liberté quand tu le désires, sans oublier de te laisser une marque humide ou verte à ton départ...

Je trouve cela merveilleux... Sa voix ne reflétait en rien cette sensation du merveilleux, bien qu'un immense sourire mental flottait dans sa boîte crânienne. Découvrir était un maître mot...

Mais si tu es gentil avec eux, peut-être accepteront-ils de donner un vert chausson à ton pied... Après tout, ce n'est qu'une enveloppe... ça serait plus confortable ainsi je pense... Mais rassure-toi je n'ai rien contre les pieds nus... Même au singulier !

Et son regard se perdit à nouveau derrière ses paupières closes, quand ils ont vu un nuage ils en ont vu cent, et ils n'étaient pas bien différents des nuages londoniens... Et l'esprit n'a pas besoin d'yeux pour entendre...

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 19:29

Ironie, quand tu nous tiens.
Nul ne peut empêcher l'Homme de prévoir le temps qu'il fera le lendemain. De même, nul ne peut l'empêcher de juger son prochain, que ce soit avec animosité, ou sans.
Notre intéressé juge son interlocutrice... sans aucune ambiguïté. Au fil des secondes, il dresse son portrait, lui fait passer une sorte d'IRM intégral, basé sur l'aspect psychologique de sa personne. Il pense ne pas être loin de la réalité, évidemment. Mais sa réalité est elle la même que celle d'autrui ? Non...
Dans ce cas, pourquoi s'évertuer à tenter de cerner les diverses personnalités qu'il est donné de rencontrer ?
Instinct... Ce ne peut qu'être cela...

Une réponse... développée, prononcée avec désinvolture.
Ainsi, chacun profite de la présence de l'autre. L'opportunisme est de mise.
Et pourtant... Un bref regard sur l'uniforme de la jeune fille.
Rouge et or. Face au vert et argent. Impossible de faire plus contradictoire.
Des mots enchaînés, les uns à la suite des autres. Une tentative de compréhension mineure, dans un pur égocentrisme.

Serpentard était réputée pour contenir des personnalités ayant un tel comportement en société.
Mais qu'en était il de Gryffondor ?
Une fois de plus, il ne s'agit que d'un nom, associé à quelques couleurs.
Futilité des plus basiques, simplement destinée à nourrir l'égo des professeurs, et à travers eux le prestige de l'école.
Les affaires politiques... Daryl en était loin, et ne s'en rapprocherait que par la force.

Osmose... La jeune fille parle de sentiments, de Nature. Les questions existentielles... toutes celles que l'on se pose à soi même, mais qu'il est extrèmement hardu de confier à autrui. Comme s'il s'agissait d'une évidence, elle les pose... t avouns que Daryl l'y a incitée, d'une quelconque manière... purement rhétorique.
Froncement de sourcils... Mouvement des lèvres...

"Tu ne peux pas être indépendante du monde dans lequel tu vis. Tu respires par lui, tu résonnes par lui, et ce que l'humanité nomme "personnalité" n'est en réalité qu'une infime différence entre toi et les autres humains... Tu as changé du fait du temps, du fait de l'environnement, et du fait de ma présence.
C'est indéniable."

Innocence... Voici qu'elle raisonne avec réalisme, mais avec une pointe de méconnaissance. Cette méconnaissance pend au nez de chacun.
Tressaillement des lèvres. Torsion en un rictus cynique...

"Tu recevras tes tuiles, tôt ou tard. L'important est de savoir en retirer des leçons...
Il existe deux types d'Hommes.
Les lanceurs et les receveurs. Mais chaque lanceur finit par recevoir ses tuiles, et réciproquement du receveur.
Le minimum vital tient en une seule pensée...
Détermine ton camp, afin de mieux subir le camp adverse."

L'herbe. Analogie simple.
La tentation est grande. Nul ne peut y résister.
Une main se promène sur le sol, scellant l'appartenance de l'être humain à un monde qu'il ne saisira jamais en totalité...

"L'herbe incarne l'Homme, dans sa totalité. Il lui semble être libre, au sens large du terme, mais elle est cernée de toutes parts. Il suffit qu'une tondeuse l'approche pour voir tous ses espoirs ruinés. Elle vit dans l'innocence la plus pure, dans l'attente d'un bonheur qui ne lui est donné que très rarement. Et lorsqu'elle rencontre la lame..."

Une main arrache quelques brins d'herbe, les exhibe aux yeux de l'interlocutrice émerveillée de Nature, et les brise en un seul geste.

"Crac"

"L'herbe n'est rien en ce monde. Tout comme tu n'es rien. Tout comme je ne suis rien.
Tu périras, je périrai. Ainsi va la vie.
Alors, pourquoi se berner d'illusions, de contes de fées ?"

Le livre d'Elizabeth d'Autriche est arraché au sol sans délicatesse, et exhibé au soleil. Une simple phrase est prononcée, avant qu'un regard inexpressif s'arrête sur l'Elizabeth du monde réel.

"Ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d'enfants."

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 22 Nov 2006 - 21:31

Innocente comme l'enfant qui vient de naître, Elizabeth n'avait aucunement conscience de subir un interrogatoire rondement mené...

Elle ne cherchait pas à savoir qui était son compagnon du moment... Qu'il soit une personne en mal de compagnie ou une réincarnation de Jack l'éventreur, cela lui était bien égal...

Sa conversation était on ne peut plus intéressante, c'était la seule chose qui comptait à ses yeux ! Ou plutôt... A ses oreilles !

Oui, je pense que nous sommes tous tributaires de notre environnement... Mais il arrive qu'on nous en déracine pour nous transplanter ailleurs... Et la greffe ne prend pas dans tous les cas, il y a de nombreux cas de rejet... Ma greffe est en attente je suppose... Elle teste le terrain, espérant rencontrer quelque chose de connu autour d'elle...

Je n'ai même pas encore eu affaire à un seul professeur... Et j'ignore même quels cours je suis sensée suivre... J'ai rempli une fiche, mais j'ai pas tout compris... ça n'était pas assez intéressant pour elle et la paresse étant un de ses plus grands défauts, elle avait rapidement laissé tomber... On verrait bien, ça n'était pas si important...

* Enfin si c'est important... *

Je crois que je ne tarderai pas à recevoir ma première tuile de l'école... Elle fronça les sourcils... ça ne m'arrange pas, je n'ai pas de place dans ma chambre pour entamer une collection !

Et je ne veux pas choisir de camp... Rien que le terme parle de guerre... Et je n'aime pas cette idée de me battre, comme je le disais tantôt, je préfère me laisser vivre... et si tous les autres faisaient pareil, ça serait très bien !

Imagine... Un champ de blé, avec le soleil - enfin, on peut l'imaginer - et tout le monde couché dans le champ de blé comme nous actuellement... Sauf que pour le soleil on peut toujours rêver... ça ferait beaucoup d'ulcères et de crises cardiaque en moins...

Son brin d'herbe fini, elle s'en chercha un autre et donc ouvrit les yeux pour constater que son compagnon avait arraché l'herbe sur laquelle il reposait... Je doute que tu parviennes à m'arracher le bras aussi facilement... * Trop terre à terre ma file... *

Je ne suis rien, ça je le sais, mais pris en multitude, les brins d'herbes ont un sens et une vocation : être utile à quelque chose... Pris à l'unité, le brin d'herbe fait doucement rire les ventres vides, mais s'il se répand sur un champ entier, le brin d'herbe peut nourrir sa vache laitière et produire de l'oxygène... pour la vache... et accessoirement pour les humains.

Son voisin agitait le livre en l'air.

Et bien justement non, ils ne vécurent pas heureux et n'eurent qu'un fils... qui se donna la mort avec une fille qui n'était pas pour lui... C'était un brin d'herbe important et sa mort changea le destin de milliers de brins d'herbes...

Ironie, ironie... Vous avez dit ironie ?

Et ceci est mon livre... Une des pages menaçait d'ailleurs de se poser
sur les ailes du vent, afin de voir si la vie n'est pas plus belle
ailleurs...

L'Elizabeth du temps présent referma ses yeux... Sa bible ne risquait rien...

Pour revenir à des questions plus bassement terriennes, puis-je te demander à quel camp tu appartiens dans cette école ? Simple curiosité de ma part... Les yeux fermés, c'était évidemment difficile de regarder quelles étaient les couleurs d'un uniforme, et encore plus quand on n'avait absolument pas fait attention au blason arboré sur la robe du jeune sorcier... Inattention ou indifférence, qui sait...

Malgré le soleil, une goutte de pluie, traîtresse, vint délicatement se jeter sur le nez de la Gryffondor qui se fronça en même temps qu'elle émettait un grognement de dépit... Les rêves ne durent jamais longtemps.

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Dim 26 Nov 2006 - 18:30

En quel siècle nous trouvons nous ? Le XXIème, non ?
Amusant comme de simples paroles peuvent vous faire voyager dans le temps.
Vos yeux aperçoivent un homme, joint en bouche, cheveux longs, vêtements hindous, et lunettes rondes.
Nous sommes au XXème siècle, en 1968 pour être exact.
La révolution est en branle. Un monde d'utopie nous berce tous.
Un monde qui vénère les feuilles au même titre que l'herbe.
Un monde qui cessera bien vite d'exister, et ce quoi que vous essayiez de faire pour le protéger.

Les hippies ne sont plus qu'une minorité... Et il arrive d'en croiser encore, bien qu'étant de simples nostalgiques.

"N'aurais tu pas râté ton époque ?
Les gens couchés dans un champ de blé, regardant avidemment le soleil ne sont plus que quelques centaines de par le monde.

Il faudrait revenir au XXIème siècle, gente dame.
Vous ne pourrez pas vous laisser vivre longtemps, j'en ai peur. A moins que vous désiriez rester dans la contestation, tout votre vie durant ?
C'est un choix... Je respecte...
Mais acceptez la solitude, alors... car elle vous poursuivra."

Un optimisme à tout rompre, mêlé d'une joie de vivre évidente.
Comme toujours, Daryl poussait autrui dans un précipice immense.
La princesse eut un fils... Un fils qui se suicida avec son brin d'utopie...

"Amusant... Voila à quoi méne l'utopie.
Tu rencontreras ton utopie. Et tu tomberas de désespoir avec elle si tu n'as pas l'intelligence d'évoluer.
Nous vivons dans une jungle. Que tu veuilles te battre ou pas ne change rien.
Soit tu es chasseur, soit tu es proie."

Maintenant, revenir à des questions plus terriennes...
Comme si celles qu'ils s'étaient mutuellement posées jusqu'à maintenant ne l'étaient pas...
Soit, continuons sur cette lancée...

"J'appartiens à mon propre camp.
Je vis pour moi, et par moi.
C'est ça la loi de la jungle.
Mais si tu veux parler de ce morceau de tissus, là, je peux t'en dire quelques mots.
Il est vert strié d'argent. Un serpent en son milieu.
Très esthétique n'est-ce pas ?
Si seulement je pouvais changer pour un éléphant rose..."

Silence... Réflexion...
Puis, de nouveaux frémissements bucaux...

"Pourquoi accorder tant d'importance à un camp préétabli, qui n'a rien à voir avec soi même ?"

Sujet: Re: Pourquoi là et pas ailleurs ? Mer 29 Nov 2006 - 13:18

L'évolution repose sur une base immuable, sans cette part éternellement fixe, il n'y a pas d'évolution... Je préfère me fixer sur cette part stable... L'homme fait bien assez de conneries comme cela en évoluant...

Amusant d'être prise pour une hippie du monde moldu... Il y avait sans doute une part de vraie, mais bizarrement, Elizabeth ne se trouvait aucun point commun avec ces gens-là... Sous un dehors de "peace my friends", ils étaient les pires gens qui soient... Les alcooliques et les drogués étaient nombreux parmi eux... Du moins, c'est ce qu'elle avait lu quelque part... Et elle ne pouvait confronter ces théories avec la réalité : ses parents n'étaient en rien des hippies...

Triste réalité qu'est la nôtre... Mais non, je n'ai pas raté mon époque, non je ne vis pas dans un monde utopique, je souhaite simplement un monde meilleur. Et que nous soyons à notre époque et non 50 ans en arrière n'y change rien. L'idée de paix devrait être intemporelle... Et contrairement aux hippies, je pense que nous n'atteindrons jamais cette paix.

Crier et manifester ne sert de rien pour faire avancer une idée. Pour moi, seule l'écriture et l'intelligence sont utiles... Mais pour cela, il faut d'abord de la réflexion... et mon idéal actuel est celui d'un champ de blé... C'est la première fois que je vois ce genre de paysage, il faut me comprendre. C'est forcément idéal par rapport à tout ce bitume que j'ai contemplé jusqu'ici. Je n'avais jamais quitté Londres auparavant...

Mais je suppose que bientôt, je perdrais toute illusion sur la beauté de toute cette verdure. De plus l'hiver arrive, bientôt, tout sera blanc... et je regagnerai mes chers rayons et bibliothèque poussiéreux... Pour n'être ni chasseur ni proie... Simplement observatrice des soubresauts d'agonie de ce monde... Solitaire, comme je l'ai toujours été, cela ne me dérange pas.

Elle jeta un oeil au blason qui ornait encore la poitrine du Serpentard et imagina une seconde un éléphant rose à la place... Un éléphant rose de la trompe duquel s'échappait des bulles... Rose, comme la couleur de la vie... Un éléphant parce que c'est un symbole incongru... Sa seule valeur selon elle était que l'éléphant a une bonne mémoire...

Apparemment, je ne suis pas la seule fumeuse de joints ! Parce qu'un blason avec un éléphant rose... Tu devrais t'inscrire aux alcooliques anonymes alors... Mon bout de tissu à moi me fait me poser beaucoup de questions... N'ayant jamais rien fait d'autre que de rester plongée dans des livres, je me demande où le Choixpeau a pu lire que je possédais la moindre once de courage... Et, navrée, mais je n'ai aucune envie d'avoir un éléphant rose à la place de mon blason or et rouge...

Je n'accorde aucune importance à mon blason, je me renseigne voilà tout. Ce bout de tissu est ce que l'on pense être toi... Et même dans un camp préétabli, chacun est différent. Avant d'arriver, je savais déjà tout le mal que l'on disait des Serpentard, comme quoi ce sont des êtres fourbes... On en oublie leur ruse, point de vue bien plus positif... Le fait d'avoir été envoyé ailleurs que là où je pensais être me conforte dans cette idée que les classes dans lesquelles on nous réparti n'ont pas de sens... Mais ne te demandes-tu pas pourquoi tu as été placé là plutôt qu'ailleurs ?

Mais je parle trop de moi... Dis-moi, frère humain, qui es-tu ? Ou plutôt : qui penses-tu être ?

HJ : désolée du retard...