Des ombres angoissantes

Clara soupira. Comme chaque nuit depuis au moins deux semaines, elle avait bien du mal à trouver le sommeil. Elle avait beau se tourner et se retourner dans son lit à baldaquin, le sommeil ne parvenait pas à la trouver. Pourtant, le dortoir qu'elle occupait chez les Gryffondor était doux et apaisant, mais rien n'y faisait. Clara grogna et porta ses mains à son cou d'un geste machinal, comme pour tripoter son médaillon. Un cri s'échappa alors de sa gorge, et elle se leva promptement. Le médaillon qui ne la quittait jamais, cadeau du défunt Jack, n'était plus à son cou.

Clara se mordit la lèvre de nouveau et fouilla frénétiquement entre les draps, avant de s'attaquer à la chambre entière. Mais elle eut beau mettre son dortoir sans dessus dessous, le médaillon restait introuvable. La jeune Auror se mordit la lèvre à nouveau. Outre sa valeur marchande qui n'avait aucune importance à ses yeux, ce médaillon était pour elle d'une valeur inestimable sur le plan sentimental. Il lui avait été donné par son premier amour, était passé entre les mains de Chrysilla et d'Ewan avant leurs morts respectives ; cet objet à l'aspect si superficiel contenait, à lui seul, plus de souvenirs et de force que n'importe quel autre que Clara avait en sa possession. Et parfois, elle avait presque l'impression qu'il était doté de vie, une vie conférée par les trois personnes qui étaient mortes à cause d'elle dans le passé...

Clara frissonna. Cette perspective était inquiétante, et elle ne pouvait y songer sans frémir. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Elle venait d'avoir une idée. Ce matin même, elle avait été dans la Cabane Hurlante, en guise de promenade. Peut-être qu'elle avait perdu son médaillon là-bas ? Clara se mordit la lèvre. Il était près de minuit, et la lune était pleine cette nuit-là. Il n'était guère prudent d'aller dans un lieu où les loups-garous se rendaient souvent autrefois, et peut-être encore aujourd'hui. Mais au fond, elle n'en avait rien à faire. Tout ce qui comptait pour elle en cet instant, c'était de retrouver son médaillon au plus vite.

Clara enfila rapidement ses vêtements de la veille : une minijupe froissée et un tee-shirt simple et serré. Elle n'avait pas le temps de se recoiffer, mais pour une fois, ses cheveux étaient le cadet de ses soucis. La jeune femme se hâta de descendre dans le parc le plus silencieusement possible. La nuit était noire, et elle devait plisser les yeux pour parvenir à voir quelque chose dans l'obscurité. La jeune Auror passa sous le Saule Cogneur selon le procédé habituel, et parcourut le long couloir sous-terrain menant à la Cabane. Elle finit par y arriver, et monta à l'étage où elle était ce matin, et où elle supposait avoir perdu son médaillon.

Clara commença à fouiller l'étage de fond en comble. Instinctivement, elle faisait beaucoup de bruit, comme si elle avait peur d'entendre des hululements, ou d'autres bruits inquiétants. L'ambiance était sinistre et angoissante. Tout était plongé dans l'obscurité, si bien que Clara ne pouvait compter que sur la brillance du médaillon pour le repérer. Chaque ombre, chaque objet la faisait frémir. Sans son médaillon, elle se sentait impuissante face aux ténèbres, celles qui l'entouraient autant que celles qui résidaient en elle-même. Un claquement de porte se fit entendre à l'étage inférieur. Clara se dressa, l'oreille aux aguets, le coeur battant.

Un loup-garou entra dans la pièce où la jeune femme semblait chercher quelque chose. Il prit le temps de l'observer, ses grands yeux marrons rivés sur elle, les dents sorties. Il décida alors de bondir sur Clara, qui, prise de cour, ne réagit pas assez rapidement. Elle laissa échapper un petit cri stident qui retentit dans le vaste parc du château.

Jo, sous sa forme de loup-garou, courait à en perdre haleine, afin de se défouler le mieux qu'il pouvait. Cela faisait quelques temps qu'il n'était pas venu dans ce parc, qui lui rappelait de nombreux souvenirs, du temps où il était élève à Poudlard. Il se remémorait surtout les nombreuses fois où Clara et lui s'amusaient à s'envoyer des sorts à tout bout de champs, ou faisaient des batailles de boules de neige en hiver. Jo était capable de repenser à tout ça, même s'il était loup-garou, car son esprit restait celui d'un homme grâce à une potion qu'il prenait tous les soirs de pleine lune. Il avait aussi la possibilité de reprendre sa forme initiale quand il le souhaitait.

Soudain, alors qu'il tournait autour du Saule Cogneur qui était déjà immobilisé, il entendit un cri strident provenant apparemment de la cabane hurlante. Il entra donc précipitament par le trou se trouvant à la base du saule, et courut le plus vite possible jusqu'à la cabane. Quand il y entra, il eut à peine le temps d'apercevoir la scène qu'il bondit sur l'autre loup-garou, qui tenait dans sa gueule un morceau de la veste de Clara. Jo lui donna un coup de patte bien placé. L'animal se retroua projeté à l'autre de bout de la cabane, inconcient.

Jo regarda Clara et reprit sa forme d'humain.

"Salut toi. Eh ben, heureusement que je passais par là moi !"

Les deux amis ne s'étaient pas vu depuis quelques mois, et le sourire de Jo fit comprendre qu'il était heureux de revoir Clara.

HJ : Rolala c'est pas fameux tout ça... désolé mais aussi je viens juste de reprendre !! C'est parce que je lis pas assez c'est ça ? lol j'enticipe ce que tu vas dire !

[Si tu lisais un peu plus... Des ombres angoissantes 3373437383

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Clara tendit l'oreille, attentive au moindre bruit provenant de l'escalier. Quelqu'un montait vers l'étage. Ou plutôt... quelque chose. On entendait par moments un halètement grossier, suivi parfois de bruits de succion qui laissaient penser que la chose en question bavait. Clara frémit et porta la main à sa ceinture, où elle avait encastré sa baguette magique. Elle la prit dans sa main droite et la tendit devant elle, tout en passant machinalement son autre main dans son cou, comme si elle cherchait du réconfort dans son médaillon - qui, évidemment, n'était pas là à cette heure. Clara sentit son coeur s'accélérer tandis qu'elle entendait les bruits écoeurants se rapprocher de la porte.

Avant qu'elle ait pu faire un geste pour l'empêcher, un loup-garou lui sauta à la gorge, arranchant d'une griffe un pan de sa veste et menaçant dangereusement son cou de ses crocs acérés. Clara poussa un cri strident. Elle tentait de toutes ses forces de maintenir le loup-garou en arrière, mais celui-ci, de ses pattes aux muscles puissants, la frappait, la griffait de toutes parts en tentant de la mordre. La baguette magique de Clara était tombée à terre, et la jeune femme n'était pas en état de réfléchir à la manière de la récupérer. Alors qu'elle se croyait à la merci de la bête, Clara entendit la porte s'ouvrir de nouveau, et un deuxième loup-garou se jeta sur eux. Clara hurla. Mais le nouveau venu s'était jeté sur son compatriote, et l'envoyait contre le mur d'en face d'un coup de patte puissant et précis. Le loup-garou tomba au sol, inconscient.

Clara se releva, tremblant de la tête aux pieds et saignant à plusieurs endroits. Son tee-shirt était déchiré d'un côté et sa jupe en très mauvais état, tandis que ses cuisses étaient bourrées d'égratignures. La jeune Auror ramassa promptement sa baguette magique et la pointa sur l'autre loup-garou, qui la regardait avec intelligence. Mais alors que Clara s'apprêtait à lui jeter un sort, la bête se transforma, et la jeune femme se retrouva face à face avec Jo, qui la regardait en souriant.

Clara laissa tomber sa baguette magique au sol et fixa son ami, stupéfiée. Cela faisait des mois que Jo avait disparu, laissant Clara seule dans le vaste appartement qu'ils étaient censés partager. La jeune Auror avait réfléchi parfois durant des heures pour tenter de savoir pourquoi Jo était parti à nouveau, mais elle n'était jamais arrivée à une réponse cohérente.

"Salut toi. Eh ben, heureusement que je passais par là moi !"

Clara papillotta des cils, geste qu'elle ne faisait qu'en deux situations : lorsqu'elle draguait ou lorsqu'elle était étonnée et ne savait pas quoi dire. En l'occurence, il s'agissait évidemment de la deuxième option. Lorsqu'enfin Clara retrouva sa langue, ce ne fut que pour prononcer quelques mots qui, seuls, n'avaient aucun sens.

"Jo ! Je... comment... que... tu...?"

Jo sourit devant l'incrédulité de Clara. Elle semblait totalement perdue mais surtout très étonnée par cette apparition innatendue. Effectivement, les deux amis ne s'étaient pas vus depuis plusieurs mois déjà. Jo était parti pour la deuxième fois consécutive sans même prévenir Clara. La jeune femme avait acceuilli par charité chrétienne Jo, qui domait sous les ponts, dans l'appartement qu'elle venait d'acheter. Et même s'il avait fini par accepté, il était reparti au bout de seulement trois jours de cohabitation.

Jo souriait toujours, de ce sourire si charmant qui témoignait d'une joie sincère. Il était tellement content de la retrouver, même s'il savait qu'il devrait bien expliquer les raisons de sa disparition... Mais avant d'engager la discusion, un gémissement grave se fit entendre, non loin d'eux ; le loup-garou, étendu là, inconscient depuis quelques minutes, commençait tout doucement à reprendre ses esprits. Le jeune empoigna sa baguette magique rapidement et murmura : Incarcerem !
Une ribambelle de cordes firent leur appartion par l'extrêmité du bout de boit, fonçant sur l'animal qui bougeait. Il fut immédiatement immobilisé, et il était encore trop faible pour se débattre convenablement.

Jo se tourna vers Clara. Elle avait gardé ce regard étonné qu'elle avait adopté à a vue de Jo.

"Je pense que nous devrions quitter cet endroit, avant qu'il ne retrouve la force de se libérer."

Le jeune homme emboîta le pas et passa la porte de boit.

"Alors, tu vas bien ?"

Le comportement de Jo semblait bizarre. Il revoyait sa meilleure amie après des mois de séparation et la seule chose qu'il trouva à dire était un simple : "tu vas bien ?"

Clara contemplait Jo, bouche bée, tandis que celui-ci attachait calmement le loup-garou à l'aide d'un sort pour l'éviter de se venger. La jeune femme n'arrivait pas à y croire. Son ami était là, devant ses yeux, aussi décontracté que s'ils étaient assis tous deux dans un salon de thé ; comme s'ils s'étaient vus la veille à peine. Apparemment, il ne semblait ni content ni mécontent de leurs retrouvailles, et guère pressé de lui fournir des explications sur sa disparition. Clara était incapable de faire un geste ni de prononcer un mot de plus.

Lorsque Jo l'invita à sortir de la Cabane Hurlante avant que le loup-garou ne se détache et leur saute à la gorge, Clara acquiesca d'un hochement de tête et le suivit telle une automate dans le long couloir sous-terrain qui menait au parc de Poudlard.

"Alors, tu vas bien ?"

Clara se sentit soudain envahie de colère. Il faut dire que les émotions de cette journée commençaient déja depuis quelques minutes à s'accumuler dangereusement en elle : d'abord la perte de son médaillon, puis l'attaque du loup-garou qui l'avait laissée toute décoiffée et le ventre à l'air, et maintenant les retrouvailles aussi inattendues que spéciales avec son meilleur ami, qui ne daignait même pas lui dire pourquoi il avait disparu du jour au lendemain sans laisser de traces ! C'en était trop pour Clara, qui comme chacun sait, avec des nerfs explosifs.

"Si je vais bien ?! SI JE VAIS BIEN ? Pourquoi t'as fait ça, hein ? Pourquoi t'es parti sans me prévenir ?" cria-t-elle en retrouvant soudain sa langue.

Son habituel regard malicieux et cet air rempli de joie de vivre qu'elle prenait en temps normal avaient disparu. Clara était furieuse. Elle s'était fait un sang d'encre pour Jo. Elle avait mené des recherches vaines durant des semaines pour tenter de le retrouver. Elle avait même fini par croire, au bout d'un moment, qu'il avait été enlevé par des Mangemorts ou qu'il était mort quelque part sous un pont de Londres ! Et maintenant qu'ils se retrouvaient, non seulement il prenait un air décontracté qui exaspérait Clara au plus haut point, mais en plus il avait le toupet de lui demander si elle allait bien !

Jo éclata de rire. Il savait que Clara réagirait ainsi devant son absence d'expression et d'explications. Et cela le faisait bien rire. Il adopta cette attitude moqueuse pendant tout le trajet qui les séparait du parc. C'est alors qu'il y firent leur apparition, deux points dans ce vaste univers de vert. C'est alors que le jeune homme fit quelque chose de très inatendu : il sauta au cou de Clara, qui dégringola sans retenue. Ils roulèrent à quelques mètres de l'arbre et Jo se retrouva sur Clara. Il lui saisit les poignées et les cloua sur l'herbe fraîche.

"J'ai l'avantage, comme toujours, n'est-ce pas ?"

C'est vrai que dans leur nombreuses batailles physiques, Jo avait souvent l'avantage sur Clara, ce qui était compréhensible, vu la différence de gabari. Il sourit à la jeune femme qui ne pouvait plus bouger, telle une souris prise dans les griffes de son prédateur. C'est alors qui lâcha prise et opta pour la tendresse. Il l'enlaça dans ses bras chaleureusement.

"Tu m'as tellement manqué...", lui murmura-t-il à l'oreille.

Après deux minutes d'étreintes amicales, Jo se releva, un sourire toujours cloué aux lèvres, mais avec un regard d'excuses. Il ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Il ne savait pas quoi dire. Ou plutôt il ne savait pas par quoi commencer. Devait-il d'abord s'excuser pour son horrible attitude, lui expliquer les raisons de cette attitude... Il ne savait vraiment pas.

"Clara, euh... je... je..."

Il avait d'abord cru que faire comme si rien ne s'était passé, comme si les deux amis ne s'étaient pas quittés et s'étaient vus la veille. Mais il s'était aperçu que cette "méthode" n'était pas la meilleure, bien au contraire.

[Le coup de l'avantage, tu l'aurais pas pris dans le Roi Lion ? Des ombres angoissantes 3373437383

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En entendant Jo éclater de rire, Clara sentit sa colère atteindre le plus haut point. La jeune femme tremblait de rage, tandis que son ami riait à en perdre haleine.

"TU VAS ARRÊTER DE RIRE, OUI ?! JE..."

Clara poussa un cri. Jo venait de se jeter sur elle, la prenant au dépourvu. Tous deux avaient été renversés à terre, et roulaient dans l'herbe verte et fraîche du parc de Poudlard. Clara se débattait follement, avec force coups de poing et tentatives de morsures sur le corps musclé de Jo. Elle croyait visiblement que le jeune homme se moquait d'elle depuis le début ; ou pire, que tout cela n'était qu'un affreux cauchemar engendré par le manque que causait la disparition de son ami. Lorsqu'enfin Jo s'arrêta au-dessus de Clara en tenant fermement ses poignets dans ses mains puissantes, la jeune femme perçut le regard à la fois malicieux et doux qu'il lui adressait.

"J'ai l'avantage, comme toujours, n'est-ce pas ?"

Alors, Clara comprit. Et elle éclata d'un rire cristallin, ce même rire qui sortait de sa gorge lorsque Jo la battait à ce petit jeu, du temps où ils se battaient ainsi. La situation lui apparaissait soudain sous un jour nettement plus amusant, et nettement meilleur aussi. Elle retrouvait enfin le vrai Jo, son Jo, celui qui la comprenait mieux que quiconque et qui était son plus grand compagnon de délires et de bêtises du temps où ils faisaient les quatre cents coups à Poudlard.

"C'est parce que j'ai plus l'entraînement, je suis un peu rouillée..." se justifia Clara en souriant avec malice.

Clara sentit alors les bras chaleureux de son ami l'enlacer avec tendresse, et elle passa sa main dans le cou du jeune homme pour le serrer encore plus fort. Il lui avait tant manqué... elle avait eu si peur qu'il ne lui soit arrivé quelque chose ! Jo était le deuxième homme de sa vie, le plus grand ami qu'elle ait jamais eu. Elle n'aurait pas supporté de le perdre. Clara sentit que quelques larmes glissaient à ses paupières, et elle s'empressa de les essuyer tandis que Jo désserrait son étreinte. Clara regarda le jeune homme avec insistance, et le sourire heureux qui avait illuminé un instant son visage s'était éteind à nouveau. L'heure était venue pour Jo de s'expliquer. On ne pouvait pas disparaître comme ça du jour au lendemain et revenir comme si de rien n'était.

Jo fit une tentative pour prononcer quelques phrases, mais elles se perdirent visiblement au coin de ses lèvres, car il ne parvint qu'à émettre un borborygme incompréhensible.

"T'es sûr que tu n'as rien à me dire...?" dit Clara en plaquant ses mains sur ses hanches.

[HJ : "borborygme" c'est un mot que je viens de découvrir dans Harry Potter à l'école des sorciers ^^]

Clara posa ses mains sur ses hanches, ce qui prouvait qu'elle attendait avec impatience une explication de sa part. Qu'allait il bien pouvoir lui dire pour qu'elle comprenne bien ce qui l'avait poussé à prendre le large pendant quelques temps. A vrai dire, Jo n'avait pas prévu de partir tant de temps. Il pensait au départ partir deux mois, tout au plus. Mais ce ne fut pas le cas. Le jeune homme était resté plus de six mois, sans avoir prévenu personne. Mais maintenant, il était revenu, et il avait bien changé, comme pourront le remarquer prochainement ses proches [narrateur omniscient !]

Jo regarda Clara dans les yeux. Il espérait que la jeune femme se tenant devant lui était resté son amie de toujours, et qu'ainsi elle pourrait comprendre ce qu'il s'aprétait à lui expliquer.

"Je suppose que tu veux savoir pourquoi je suis parti ? Et surtout pourquoi je ne t'ai pas prévenu..."

Dans sa tête, Jo réfléchissait à toute vitesse. Quelle mensonge servirait il à Clara ? Il n'y avait pas vraiment réfléchit. Il n'était rentré que depuis deux jours, et il n'avait pas prévu de voir qui que ce soit avant d'avoir repris une vie de citoyen.

Jo se râcla la gorge avant de parler.

"Je suis parti pour me ressourcer... Après tous les problèmes que j'ai eu ces derniers temps, j'en avait vraiment besoin. C'est vrai que j'aurais dû te prévenir, mais je suis parti à la va vite, sans l'avoir réellement prévu. Je suis désolé Clara."

Jo avait vraiment eu une multitude de problèmes avant de s'éclipser. C'était aussi une des raisons, mais la celle qui comptait mensionner dans ses explications, pour laquelle il était parti.

"Je suppose que tu veux savoir pourquoi je suis parti ? Et surtout pourquoi je ne t'ai pas prévenu..."

Clara hocha la tête en silence, observant Jo de biais d'un regard de biche. La jeune femme se demanda si Jo allait lui mentir ou bien lui dire la vérité. Mais elle n'allait pas le laisser s'en tirer. Clara s'était fait un sang d'encre pour son meilleur ami, le compagnon de tous ses délires et son plus intime confident. Elle n'avait pas pu s'empêcher d'imaginer toutes les raisons possibles à l'absence prolongée de Jo : peut-être avait-il une amante ? Peut-être était-il blessé, voire mort ? Aujourd'hui qu'elle était face au jeune homme, Clara voulait savoir.

Clara entendit alors Jo lui répondre qu'il avait eu besoin de se ressourcer, à cause de tous les problèmes qu'il avait eu récemments. Parmi les problèmes en question, on pouvait compter le harcèlement de sa mère, les problèmes avec Luuna et Madie, les histoires de son père, la mort d'Ewan... Mais Clara savait que ce n'était pas la seule raison. Si ça avait été le cas, Jo aurait très bien pu envoyer un hibou à son amie, ou emprunter le hibou de quelqu'un d'autre, bref - il aurait très bien pu se débrouiller pour la prévenir. Il devait obligatoirement y avoir une autre raison...

La jeune Auror fixa intensément son ami de ses yeux d'émeraude.

"Tu n'as pas dit toute la vérité, Jo..."

Clara connaissait Jo mieux que quiconque, il ne pouvait pas tromper sa vigilence. Elle se demandait ce que pouvait être cette raison que même à elle, Jo ne pouvait citer. Peut-être était-ce quelque chose de grave, quelque chose dont il avait honte ? Ou peut-être qu'il ne lui faisait plus confiance... Clara repoussa cette pensée, attendant la réponse de Jo.

(je ferme

)