À la volière, en pleine nuit

Klaus poussa la porte de la volière et entra. Il tenait dans sa main une lettre destinée à sa mère, qu'il avait écrite quelques instants plus tôt, dans la salle commune des Gryffondor. Il faisait nuit noire, mais Klaus n'arrivait pas à dormir, aussi avait-il décidé d'écrire sa lettre et de la poster, car il ne cessait d'y penser jour et nuit. Malgré le fait qu'elle l'ait renié, ainsi que toute sa famille, Klaus se sentait obligé d'écrire à sa mère, qui était la seule qui le soutenait un minimum.

En entrant dans la volière, Klaus jeta un regard autour de lui, en quête de sa chouette. Celle-ci vola à sa rencontre, répendant une volée de plumes sur le jeune homme avant de se poser sur son épaule. Klaus sourit et caressa avec douceur le plumage de l'oiseau, avant de lui confier la lettre qu'il venait d'écrire. La chouette lui donna un coup de bec affectif, puis s'envola par la fenêtre ouverte, portant la lettre de Klaus avec lui. Celui-ci espérait que son père ne la lirait pas, mais il faisait confiance à sa chouette pour l'en empêcher.

Klaus resta un moment immobile au centre de la grande pièce, où des hiboux volaient dans tous les sens tandis que d'autres sortaient pour chasser. Il n'avait pas vraiment envie de retourner dans son dortoir, parce qu'il savait qu'il ne pourrait plus se rendormir maintenant. Il resta donc dans la volière, accoudé à la fenêtre et respirant l'air frais de la nuit...

Il faisait nuit et comme à son habitude Johanna ne dormait pas, à vrai dire elle s'inquiéter. La verte et argent pensait sans cesse à son père et à ses frères. Elle n'en pouvait plus de se lever chaque matin, sans savoir si la seul famille qui lui restait était en vie ou non. Toutes ses colocataires dormaient, certaines ronflaient même, elle n'avait donc personne avec qui discuter. Alors la jeune femme décida d'écrire une lettre à son père.

Johanna s'assit confortablement sur son lit, alluma la petite lampe côté d'elle et se mit à écrire une lettre. Elle voulait simplement avoir des nouvelles de la famille et surtout, si la situation dans laquelle ils se trouvaient, s'était arranger. Après avoir terminer, elle enfila ses chaussons ainsi que son peignoir et sortit de la chambre en fermant doucement la porte. Johanna rasait les murs pour éviter Rusard mais heureusement pour elle, elle réussit à arriver à la porte de la volière sans aucun soucis.

Johanna n'avait pas de hiboux personnel mais Poudlard avait eut la gentillesse de lui prêter un hiboux peu commode, certes, mais c'était déjà sa. Elle entra tranquillement dans la volière, et se mit à chercher la chouette qu'on lui avait prêté. Lorsque la verte et argent la trouva enfin, elle se dirigea vers elle et lui accrocha le parchemin sur la patte. Mais celle-ci n'avait pas vraiment l'intention de partir...

*Oh la poisse!* pensa-t-elle.

Johanna se souvint que pour faire bouger ce hiboux, il fallait lui donner à manger. La jeune femme fouilla dans ses poches de peignoir en espérant trouver une graine et heureusement pour elle, il y en avait effectivement une. La verte et argent lui donna à contre coeur et la chouette s'en alla en direction du quartier de Johanna. Celle-ci se retournait pour partir, lorsque tout à coup elle aperçut un jeune homme qu'elle n'avait pas vu auparavant. Johanna eu tellement peur, qu'elle cria:

AAAHHH!!!

La jeune femme se reprit lorsqu'elle vit la silhouette du jeune homme bien disctinctemment. Johanna reprit son souffle et lui dit:

Punaise, j'ai eu une de ces frousses!

Klaus était tellement absorbé dans sa contemplation du parc de Poudlard à travers la fenêtre, qu'il n'entendit même pas que quelqu'un venait d'entrer dans la volière derrière lui. Il continuait donc impassiblement à regarder les chouettes voler au-dessus de la forêt interdite, sans vraiment savoir pourquoi il le faisait. En fait, il était surtout en train de s'endormir, car les sifflements monotones du vent et lle froufroutement agréable des ailes des hiboux le faisaient somnoler. Aussi, lorsqu'il entendit une jeune fille crier à pleins poumons derrière lui, Klaus sursauta et se retourna vivement.

"Punaise, j'ai eu une de ces frousses !" lâcha la jeune fille.

Klaus mit un certain temps à se remettre de la peur que lui-même avait eue, mais finit par éclater de rire avec bonne humeur.

"À qui le dis-tu ! Tu as dû réveiller tout le château avec ton cri de guerre !" dit-il en riant toujours.

Il constata que la jeune fille avait un joli visage encadré par des cheveux clairs et frisés, et des yeux noisette. Elle semblait un tout petit peu moins âgée que lui, et avait l'air plutôt sympathique.

"Je m'appelle Klaus, enchanté..." dit le jeune homme en souriant.

D'habitude, il était plutôt réservé, mais il aimait bien faire de nouvelles connaissances. À cause du travail imposé aux élèves de septième année, mais aussi de sa timidité, il n'en avait pas souvent l'occasion. Par ailleurs, il avait du mal à faire confiance aux gens, car il avait toujours vécu dans un univers hostile et méfiant au sein de sa famille, qui le détestait.

Johanna ne fut pas surprise de la réaction du jeune homme, c'est vrai qu'elle y était aller fort question cri. Lorsque la verte et argent vue le jeune homme en entier, elle fut comme paralysée. Celui-ci avait des yeux tout simplement, magnifique. Une fois qu'on les avaient croiser, on ne pouvait plus les quitter. Johanna se repris, lorsqu'elle se rendit compte qu'elle se trouvait en pyjama devant un beau jeune homme. La verte et argent ferma son peignoir et sourit au jeune homme en lui répondant:

Eh bien comme sa, ils sont déjà réveiller et ne seront pas en retard en cours!

Johanna rigola un peu et espérait que le jeune homme ne l'a prenait pas pour une folle. Elle l'écouta se présenter et eut comme l'impression d'avoir déjà entendue se nom quelque part. La verte et argent avait vraiment très envie de faire plus ample connaissance avec le jeune homme. Car à vrai dire, depuis son arrivé, elle n'avait pas fait beaucoup de rencontre mais il fallait avouer qu'elle n'allait pas trop vers les gens. Sauf qu'avec ce jeune homme s'était diffèrent, elle se présenta donc:

Enchantée Klaus. Moi c'est Johanna!

Johanna lui fit un petit sourire à Klaus et alla s'assoire sur un banc. Enfaîte c'était le seul endroit propre de la volière et la verte et argent aimait bien s'assoire ici. La jeune femme cherchait à engager un sujet de conversation car elle ne voulait vraiment pas rester seul. Johanna trouva enfin et lui dit en souriant:

Et cela fait combien de temps que tu es ici?

"Eh bien comme sa, ils sont déjà réveiller et ne seront pas en retard en cours!"

Klaus sourit, reconnaissant que Johanna avait raison. Lui-même avait failli s'endormir, et il serait probablement tombé par la fenêtre si la jeune fille ne l'avait pas fait sursauter. Il se rendit compte soudain de la chance qu'il avait eue... Dorénavant, il ferait plus attention. La jeune fille, qui d'après les couleurs de son pyjama semblait appartenir à la maison des vert et argent, se présenta sous le nom de Johanna. Klaus acquiesca d'un hochement de tête, toujours en souriant du coin des lèvres.

"Johanna..." répéta-t-il en murmurant.

La jeune Serpentard alla s'asseoir sur le seul coin propre de la volière, à savoir un banc installé tout près de la fenêtre. Celui-ci devait probablement être protégé des fientes par quelque sort ou maléfice. Klaus hésita un instant, puis alla s'asseoir près de Johanna sur le banc.

"Et cela fait combien de temps que tu es ici?"

Klaus se mordit la lèvre. Il n'aimait pas beaucoup parler de ses années de scolarité à Durmstrang, parce qu'il avait toujours peur que les gens le jugent mal à cause de sa famille. Tous les Avery étaient allés à Serpentard, et la plupart d'entre eux étaient devenus Mangemorts. Son père était même l'un des plus fidèles alliés du Seigneur des Ténèbres du temps où il avait encore tous ses pouvoirs. Klaus, lui, était l'erreur de la famille, comme son père le disait si bien...

Le jeune homme eut du mal à formuler une réponse intelligible, tant il appréhendait la réaction de Johanna. Mais il n'allait tout de même pas lui mentir, car Klaus avait horreur du mensonge, sous toutes ses formes.

"Eh bien... j'ai fait ma première année d'études magiques à Poudlard, puis je suis allé à Durmstrang, et je ne suis revenu ici que pour ma septième année... et toi ?" dit-il en s'empressant de changer de conversation.

Johanna fut rassurer car apparemment le fait qu'elle soit en pyjama ne gênait pas vraiment Klaus. La jeune femme ne savait pas trop où se mettre, elle ne c'était jamais retrouver en pyjama devant un garçon, surtout devant un presque inconnu. Mais au bout de quelques minutes, la jeune Serpentarde réussit à se détendre un peu. Enfaîte, c'est Klaus qui lui permettait de se détendre ainsi. Celui-ci avait l'air si gentil et si tendre que Johanna ne pouvait s'empêcher de le remarquer. Johanna fut ravie de voir que le jeune homme vint s'assoire à côté d'elle, ainsi , ils allaient pouvoir faire plus ample connaissance.

Johanna ne put s'empêcher de remarquer que la question qu'elle avait poser à Klaus, l'avait comme chamboulée. Elle fut un peu surprise que celui-ci paraisse gêné, après tout elle n'avait pas poser de question sur sa famille. Mais la jeune femme se dit qu'après tout, elle ne connaissait encore rien de la vie du jeune homme alors elle ne pouvait rien dire. C'est en entendant sa réponse, que Johanna comprit sa gêne. Beaucoup de personne trouvait n'aimait pas vraiment les personne venant de Dumstrang mais pour la Serpentarde, il n'y avait aucune différence. Johanna sourit à Klaus pour le mettre en confiance et lui répondit:

Moi je fais ma cinquième année.

Johanna tenait à mettre Klaus alaise, après tout il était là pour se détendre et non le contraire. Et puis, elle voulait vraiment faire connaissance avec lui alors il fallait que celui-ci se sente bien pour pouvoir se livre en toute tranquillité. La jeune femme se mit en tailleur et lui dit en le regardant droit dans les yeux:

Tu sais le fait que tu sois aller à Dumstrang ne me gêne pas du tout!

Klaus jeta un coup d'oeil en biais à Johanna, juste après lui avoir dit d'où il venait. Mais celle-ci, loin d'afficher un regard apeuré ou dégoûté comme d'autres auraient pu le faire en apprenant qu'un ex-étudiant de Durmstrang était entré à Gryffondor, se contenta de lui sourire et de répondre à sa question sans aucune gêne apparente. Klaus se détendit.

"Moi je fais ma cinquième année."

Le jeune homme sourit. En apercevant Johanna pour la première fois, il avait effectivement pensé qu'elle ne devait avoir qu'une ou deux années de moins que lui tout au plus. La façon dont elle parlait, dont elle se tenait, ainsi que ses traits marqués par une certaine maturité mêlée de révolte indiquait clairement qu'elle avait dépassé les quinze ans. La jeune femme se mit en tailleur, et Klaus ne put éviter son regard d'ébaine, si perçant et mystérieux qu'il en fut momentanément déstabilisé. Il se demandait combien de secrets pouvait cacher cette jeune fille à l'apparence si simple et joviale, mais au regard empli de conviction.

"Tu sais le fait que tu sois aller à Dumstrang ne me gêne pas du tout!" dit-elle.

Klaus ne put s'empêcher d'esquisser un sourire doux, tout en adressant un regard plein de reconnaissance à Johanna. Elle ne pouvait deviner combien de telles paroles étaient les bienvenues pour Klaus, qui, s'il avait peur d'une chose au monde, c'était d'être jugé pour ce qu'il n'était pas...

"Merci..." lâcha-t-il avec un nouveau sourire, plutôt dégagé.

Il se sentait peu à peu libéré de sa méfiance légendaire, et abaissait timidement les barrières suspicieuses qui l'empêchaient habituellement de parler librement avec des inconnus. Cette appréhension, cette peur d'être déçu comme il l'avait été avec sa famille et avec Jade, laissait place peu à peu à la sympathie qu'il éprouvait pour Johanna. Il se sentait lui-même, comme peu souvent il ne l'était...

Le temps que dura le silence qui s'était installé entre les deux jeunes gens s'évapora lorsque Klaus reprit la parole, engageant la conversation sur un sentier moins risqué.

"Tu fais partie de quelle maison ?"

"Merci..."

Johanna ne put s'empêcher d'être surprise par ma réponse de Klaus. La jeune femme savait très bien que les élèves venant de Dumstrang n'étaient pas très bien vu ici, à Poudlard, mais elle ne pensait pas que sa avait tellement affecté le jeune homme. La Serpentarde remarqua qu'ils se regardaient souvent tous les deux et c'était assez étrange d'une certaine façon. Johanna avait l'impression de comprendre Klaus, par un simple regard; ce qui ne lui était arrivée auparavant. Il fallait avouer que le regard du jeune homme était très déstabilisent. Il y avait une pointe de malice et beaucoup de timidité, mais c'était également un regard très doux que l'on voyait rarement chez un garçon et c'est tout ce qui faisait le charme de Klaus.

Au première abord, Klaus avait un visage d'ange sans aucune séquelle mais plus Johanna l'observait plus elle voyait que le visage n'était aussi lisse que ça. Le jeune homme était un peu plus grand que la jeune femme, elle le regardait toujours de haut mais cela ne la gênait pas, au contraire. C'était assez étrange, mais ainsi, elle se sentait plus en sécurité. Johanna remarqua très vite que Klaus, avait besoin de soutient et d'une personne sur qui il pourrait compter. La jeune femme ne savait pas si elle deviendrait cette personne mais pour cette soirée, elle avait décider de l'être. Johanna le regarda rapidement et lui répondit simplement:

De rien, c'est normal.

Il fallait avouer, que la jeune femme se sentait aussi très seule. Depuis la mort de son frère cadet, elle ressentait comme un énorme vide dans son coeur. Jamais, la Serpentarde n'avait jamais ressentit ce sentiment. Bien sur, elle pleurait la mort de son frère mais elle pleurait aussi car elle n'arrivait pas à l'oublier. Johanna voulait, évidemment, le garder dans son coeur et sa à jamais, mais elle voulait aussi réussir à tourner la page et à avancer. Ainsi, sa paraît simple mais pour la jeune femme c'était une vrai torture que de ne pas pouvoir tourner la page. Johanna faisait tout pour ne pas réfléchir, elle essayer de s'occuper tout le temps mais il lui arrivait souvent de craquer même en public.

Johanna tourna son regarda de nouveau vers Klaus, elle ne voulait plus penser à Elvis, au moins durant cette soirée. La jeune femme se sentait si bien en la compagnie du jeune homme, ils se connaissaient à peine mais elle tenait déjà beaucoup à lui. Un silence s'installa entre les deux jeunes gens et pour une fois il n'était pesant. Elle aurait put rester ainsi avec Klaus, pendant des heures, il suffisait qu'ils se regardent. Sauf que le jeune homme rompit le silence en posant la question que Johanna redoutait tant.

"Tu fais partie de quelle maison ?"

Johanna ne répondit pas tout de suite, c'était un question assez délicate pour elle. Son père lui avait toujours interdit de s'approcher des Gryffondors mais la Serpentarde était comme un amant, à chaque elle croisait des Gryffondors. Mais avec Klaus, c'était très différent, enfin c'était surtout plus fort et Johanna ne pourrait pas mettre un terme à leur conversation juste parce qu'il était, peut-être, de Gryffondor. Johanna pensa un moment à lui mentir mais elle renonça à cette idée et finit par lâcher simplement en fixant le mur droit devant elle:

Serpentard et toi?

Johanna tourna sa tête vers Klaus, elle regardait, inquiète..

Klaus nota que Johanna marquait un temps d'hésitation avant de répondre à sa question. Elle semblait mal à l'aise, exactement comme Klaus une seconde plus tôt, avant d'avouer qu'il avait passé cinq ans à Durmstrang. Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire devant cette ressemblance, bien que la situation n'eût rien de particulièrement hilarant. Au bout de quelques instants de silence pesant, Johanna répondit enfin, fixant le mur d'en face.

"Serpentard et toi?"

Klaus comprit enfin pourquoi la jeune fille avait eu l'air si embarrassée avant de prononcer cette phrase : elle devait avoir peur que le jeune homme ne la juge sur sa maison, tout comme lui avait eu peur qu'elle ne veuille plus faire connaissance avec lui à cause de ses origines. Klaus sourit avec douceur, et replaça d'un geste machinal une mèche de cheveux rebelles qui lui tombait sans cesse devant les yeux.

"Moi à... Gryffondor."

Il y eut un nouveau silence embarrassé, et Klaus se mordit la lèvre. Lui n'était absolument pas gêné par le fait que Johanna vienne de la maison "opposée" à la sienne. En matière de nouvelles connaissances, Klaus ne faisait aucune distinction entre les différentes maisons, en particulier lorsque la personne en question était aussi... spéciale. Mais Johanna...? Allait-elle tourner les talons et le laisser en plan, comme l'auraient fait beaucoup de Serpentard à sa place ?

Klaus se mordilla de nouveau la lèvre inférieure, et observa muettement ses mains durant quelques instants encore. Puis il se rendit compte soudain de sa stupidité. Il y avait à peine quelques dizaines de minutes qu'il connaissait Johanna, et pourtant elle lui avait déja prouvé qu'elle n'était pas du genre à juger les gens sans les connaître, uniquement sur ce qu'ils étaient en apparence. Le jeune homme sourit alors, timidement d'abord puis avec plus d'assurance.

"Tu sais... le fait que tu sois à Serpentard ne me gêne pas du tout." dit-il avec une pointe de malice, en reprenant les mêmes paroles, à quelques mots près, que Johanna avait prononcées tout à l'heure.

"Moi à... Gryffondor."

Ces mot résonnait dans la tête de la jeune Serpentarde. Sans le vouloir, Klaus avait annoncer la seule chose que Johanna ne voulait pas entendre. A dire vrai, elle n'avait rien de spécial contre les Gryffondors; cela venait de sa famille qui lui disait souvent qu'ils étaient sûrement la pire des fréquentations. La jeune femme tourna son regard, à nouveau, vers le mur et le fixa ainsi pendant un moment. C'était un choix difficile pour Johanna, elle connaissait à peine le jeune homme mais il se passait quelque chose entre eux et elle avait envie de le connaître. D'un autre côté, il y avait son père et son avis sur les Gryffondors. Elle se leva, s'appuya sur un des rebords de la fenêtre, et, se mit à regarder devant-elle.

"Tu sais... le fait que tu sois à Serpentard ne me gêne pas du tout."

Johanna se retourna vers Klaus en l'entendant dire cette phrase. La jeune femme ne put s'empêcher de lui sourire, il y avait quelque chose de fascinant avec le jeune homme. Dès qu'il souriait, Klaus communiquait son sourire et elle était remplit d'une joie bien particulière. La jeune femme retourna auprès de Klaus, et s'assit tout près de lui. Sans même le vouloir, Johanna prit la main de Klaus et le regarda dans les yeux pendant un moment. Puis elle finit par dire, calmement:

Si seulement je pouvais dire la même chose...

Johanna se rendit compte du geste qu'elle venait de faire, après tout elle connaissait Klaus depuis quelques minutes. Elle lâcha la main du jeune homme, et posa son regard à terre. La Serpentarde, appréhendait la réaction de Klaus, elle avait peur qu'il s'en aille. Johanna savait qu'elle pouvait faire ouvrir son coeur à Klaus en toute confiance, elle tenait à lui dire ce qu'elle pensait vraiment de tout sa. La jeune femme, plongea ses yeux dans celui du jeune homme et lui dit en souriant un peu:

Pour te dire la vérité, moi je ne vois pas beaucoup de différence. Dans toutes les maisons il y a des gens insupportables, pas seulement chez les Gryffondors. Mais, comme tu t'en doutes, sa vient de mon père et j'aurais l'impression de le trahir en quelque sorte. Mais disons que....pour toi, je suis prête à faire une exception....

"Si seulement je pouvais dire la même chose... "

Klaus se mordit la lèvre et baissa les yeux, embarrassé. Il savait combien les Serpentard aimaient peu les rouge et or, il savait combien ils les considéraient comme des êtres inférieurs et inutilement sensibles et courageux ; et pourtant, il avait osé espérer que Johanna était différente, que ses principes n'étaient pas ceux de la maison qui l'avait accueillie. Le jeune homme se sentit en colère contre lui-même. Au fond, il avait raison de se méfier des gens. Un éclat de déception passa dans ses yeux et il se leva. Mais alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons et à s'en aller, Johanna prit la parole à nouveau. Chacun de ses mots apaisait un brin de la colère de Klaus, chaque phrase le ramenait un peu arrière, jusqu'à ce qu'il s'assoive près de Johanna à nouveau. Celle-ci lui prit la main, et Klaus écarquilla les yeux de surprise, avant de se détendre peu à peu. Puis Johanna retira sa main, et le jeune homme secoua la tête, comme pour chasser les pensées contradictoires qui traversaient son esprit de fond en comble, et cette étrange sensation qui lui titillait les veines.

"Pour te dire la vérité, moi je ne vois pas beaucoup de différence. Dans toutes les maisons il y a des gens insupportables, pas seulement chez les Gryffondors. Mais, comme tu t'en doutes, sa vient de mon père et j'aurais l'impression de le trahir en quelque sorte. Mais disons que....pour toi, je suis prête à faire une exception.."

Klaus ne sut que répondre, encore troublé par le contact chaleureux de la petite main de la jeune fille, et par la première phrase qu'elle avait prononcée après qu'il lui ait avoué qu'il était à Gryffondor. Il ne savait pas comment prendre les paroles de Johanna, comment réagir face au sacrifice qu'elle se proposait de faire pour lui. Après quelques secondes d'hésitation, et comme à contre-coeur, Klaus répondit en choisissant ses mots avec soin, le regard rempli d'une déception qu'il avait du mal à dissimuler.

"Non. Ne provoque pas la colère de ton père à cause de moi... je... laisse tomber."

Klaus se leva, prêt à partir de nouveau et de plus en plus confus face à la situation.

Johanna était encore un peu troublée par le geste affectueux qu'elle avait eu envers Klaus. Ils se connaissaient à peine, et la jeune femme était déjà toute chamboulée par celui-ci. La jeune Serpentarde, sentait très bien qu'au fond d'elle; elle ressentait quelque chose d'étrange auquel elle ne pouvait pas donner de nom.

"Non. Ne provoque pas la colère de ton père à cause de moi... je... laisse tomber."

Johanna regardait Klaus se lever, et sans même réfléchir un instant, elle se précipita vers lui et lui attrapa le bras de façon à le tourner vers elle. Lorsqu'ils se trouvèrent l'un face à l'autre, la jeune Serpentarde ne dit rien pendant un moment. Klaus était légèrement plus grand qu'elle, la jeune femme devait donc levait un peu la tête pour le regarder. Johanna le fixa pendant un instant, ainsi elle aurait pu rester durant des heures. Mais elle se rendit compte que Klaus attendait une réponse de sa part. La jeune femme lui sourit et lui dit timidement:

Écoute Klaus, je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi mais, moi, je sens qu'il se passe quelque chose entre nous. Et ce n'est sûrement pas une question de maison, ou mon père d'ailleurs, qui va m'empêche de te connaître!
Après je ne sais pas si tu pense comme moi....

Johanna avait comme l'impression que Klaus, avait était rassurée par les paroles de celle-ci. Elle se permit de le tirer doucement vers le banc, pour qu'ils puissent se rassoire de nouveau. La jeune Serpentarde, était assez curieuse de savoir ce que pensait la famille de Klaus au sujet de cette histoire entre les Gryffondors et les Serpentards. Johanna lâcha délicatement et lui demande d'un douce voix:

Et t'as famille, elle en pense quoi?

Klaus allait sortir de la volière, mais il sentit une main l'attrapper par le bras, et il se tourna vers Johanna, qui le regardait de ses yeux noisette.

"Écoute Klaus, je ne sais pas si tu ressens la même chose que moi mais, moi, je sens qu'il se passe quelque chose entre nous. Et ce n'est sûrement pas une question de maison, ou mon père d'ailleurs, qui va m'empêche de te connaître!
Après je ne sais pas si tu pense comme moi..."

Klaus resta un instant silencieux. En réalité, il ne savait pas quoi dire. Il ne voulait surtout pas créer de problèmes, mais il ne pouvait s'empêcher de réfléchir aux paroles de Johanna. Ils ne se connaissaient que depuis quelques dizaines de minutes, et pourtant, il avait déja l'impression qu'il ne pourrait pas se résoudre à ne pas la revoir. Quelque chose en lui s'éveillait en sa présence, quelque chose qui était resté si longtemps enfoui qu'il ne comprenait plus de quoi il s'agissait. Lentement, il se laissa ramener jusqu'au banc et s'assit près de Johanna, un peu sonné par tout ce qui lui arrivait à l'intérieur, par tous ces mots qui se bousculaient sur ses lèvres et ne parvenaient pas à en franchir le seuil. Heureusement, Johanna le délivra de la réponse qu'elle semblait attendre, en prenant la parole à nouveau.

"Et t'as famille, elle en pense quoi?"

"Ma famille ?"

Klaus faillit éclater de rire. Sa famille, elle avait bien une opinion, mais il ne la suivait absolument pas, et ne le ferait jamais. De toute façon, il comptait autant pour sa famille qu'une paire de chaussettes sales et trouées.

"Tous mes parents sont passés par Serpentard, et la plupart sont devenus des Mangemorts. Alors, tu sais... ce n'est pas à moi qu'ils vont reprocher de fréquenter un vert et argent..."

Klaus rougit légèrement. En général, il ne parlait jamais de sa famille, et encore moins sur le ton de la plaisanterie comme il venait de le faire. Il tourna à nouveau les yeux vers Johanna et plongea son regard dans le sien, un peu troublé qu'elle suscite autant d'émotions nouvelles en lui.

"Tous mes parents sont passés par Serpentard, et la plupart sont devenus des Mangemorts. Alors, tu sais... ce n'est pas à moi qu'ils vont reprocher de fréquenter un vert et argent..."

Johanna fut très surprise par les paroles du jeune homme, alors lui il était à Gryffondor et toute sa famille à Serpentard. En y réfléchissant, la jeune femme éprouvait de la peine pour Klaus, sa devait être horrible chez lui. Et avec la façon dont il en avait parler, elle se demandait si ils ne l'avait pas renier. En pensant à cette hypothèse, Johanna eut un pincement au coeur, cela ne lui était jamais arriver mais elle était sur de ne pas le supporter si par malheur sa devait arriver.

Johanna comprenait en quelque sorte Klaus. Le fait qu'elle développe ses pouvoirs de sorcière, alors que le peu de sa famille avait enfouies leurs pouvoirs, était assez gênant pour la jeune femme. Surtout dans son quartier de l'époque, beaucoup de rumeurs avaient circuler au sujet d'elle mais aussi de sa famille. Son frère cadet, Elvis, lui en avait voulut pendant un moment; car il avait réussit à se faire un nom et ces rumeurs salissaient ce fameux nom. Mais après une conversation sérieuse avec son frère, Johanna avait réussit à le convaincre qu'il ne fallait pas écouter ces rumeurs mais il fallait l'écouter elle. Et depuis, on n'avaient plus jamais parler de cette histoire. Alors, la jeune femme comprenait parfaitement le malaise de Klaus; elle lui sourit et lui dit en faisant un léger sourire:

Je te comprends en quelque sorte et je suppose que sa doit être difficile chez toi. Mais il faut que tu saches que, maintenant, tu n'es plus seul.

Johanna, lui avait parler en toute honnêteté; elle lui avait totalement ouvert son coeur car elle savait que Klaus était un homme de confiance. Il fallait avouer que, la jeune femme ne s'était pas encore tout à fait remis de sa rencontre avec le jeune homme. La Serpentarde avait déjà fait, bien des rencontre mais aucune ne l'avait autant marqué que celle-ci. Dehors, il faisait encore sombre et de nombreuses étoiles illuminaient le ciel. Décidemment, cette nuit avait été parfaite pour la jeune femme. Johanna avait très bien remarquer que le fait de parler de sa famille avait gêné Klaus, alors elle voulut changer de sujet:

Tiens si tu me parler de toi? Par exemple de tes passions, ou de quel origine es-tu? J'ai très envie de te connaître...

"Je te comprends en quelque sorte et je suppose que sa doit être difficile chez toi. Mais il faut que tu saches que, maintenant, tu n'es plus seul."

Klaus sentit une bouffée de chaleur de et de reconnaissance l'envahir. Il n'avait jamais eu besoin de personne et avait toujours été plus ou moins solitaire, en partie à cause de sa méfiance naturelle. Et pourtant, il avait l'impression aujourd'hui qu'un poids énorme se retirait de son coeur, comme si toute sa vie il avait attendu le moment où quelqu'un lui dirait cette phrase, bien qu'il n'y eut jamais pensé auparavant. Klaus baissa les yeux un instant, à nouveau troublé. Puis il les releva enfin, regardant Johanna en esquissant son plus beau sourire à son adresse.

"Merci..." répondit-il en prenant presque naturellement la main de Johanna dans la sienne. "Je serai là aussi pour toi..."

Il retira prestement sa main, comme s'il venait juste de se rendre compte de son geste. Le jeune homme se sentit rougir légèrement, et laissa pour une fois ses mèches rebelles tomber devant ses yeux pour cacher son visage écarlate. Heureusement, Johanna rompit le silence en lui posant quelques questions qui changeaient de sujet.

"Tiens si tu me parler de toi? Par exemple de tes passions, ou de quel origine es-tu? J'ai très envie de te connaître..."

Klaus haussa les épaules, ne sachant au départ ce qu'il pourrait bien répondre. Il avait bien quelques passions particulières, mais il hésitait à en parler à Johanna, craignant qu'elle ne le trouve bizarre. En effet, il n'avait pas exactement les mêmes centres d'intérêt que la plupart des garçons à son âge.

"Eh bien"... répondit-il finalement. "J'aime énormément lire" avoua-t-il. Mais j'aime aussi le Quidditch, et euuh... les éclairs de chocolat, " ajouta-t-il en riant. "Quant à mes origines... je suis né à Londres, et toute ma famille avant moi depuis des décennnies... Et toi ?"