Bulles (pas pour pervers aimant mater, quoi que!)

Sujet: Bulles (pas pour pervers aimant mater, quoi que!) Dim 4 Nov 2007 - 18:50

23h40

Après avoir défait sa coiffure compliquée et raide de fixatif, Maeva pris un tampon dans le pot qu'elle avait déposé sur le comptoir avec son nécéssaire de toilette. Elle essuya à de multiples reprises ses yeux, ses lèvres. Elle changeait carrément de visage. Ses yeux perdaient de leur profondeur, ses lèvres perdaient leur pulposité.

Elle espérait qu'à pareille heure, elle serait tranquille pour prendre son bain. Elle se rendait d'ailleurs près du bain, qui avait la taille d'une petite piscine peu profonde. Elle ouvrit le robinet, passa sa main sous l'eau. Elle ouvrit une bouteille très parfumée et fit couler du bain moussant dans l'eau. Rapidement, toute la surface de l'eau fut recouverte d'une épaisse écume odorante.

Maeva posa la bouteille près du bord et fit glisser son peignoir de soie sur ses épaules. Elle le laissa tel quel sur le plancher, ne se préoccupant pas du fait qu'il allait être froissé.

Elle mit un pied dans l'eau, puis un deuxième. Elle descendit dans l'eau. Son important tatouage qu'elle portait sur son dos disparut vite dans l'eau. Les fleurs de cerisier et les symboles japonais furent noyés. Elle frissonna. L'eau était tout juste à la bonne température.

Elle plongea sa tête sous l'eau pour nettoyer un peu ses cheveux gommés de produits coiffants. Lorsqu'elle émergea, elle vit que quelqu'un d'autre était entré dans la pièce. D'un rapide réflexe, elle tira le plus de mousse possible vers elle. La personne, c'était...

C'était Dragan... Celui ci n'était là que pour se raser, cela faisait quelques jours qu'il se laissait aller un petit peu et il avait décidé aujourd'hui de remettre un peu d'ordre, à commencer par le rasage qui se faisait urgent.

Il avait donc pris ses affaires de toilette et s'était introduit dans la salle de bain des Serpentards. Lorsqu'il entra, un rapide coup d'œil lui fit constater que quelqu'un avait fait couler un bain mais que personne n'était dans les environs. Aussi commença t-il à enduire son menton et le dessous de son nez de mousse et à se raser.

Mais quelque chose le stoppa net dans son geste... Du bruit dans l'eau derrière lui. D'un coup d'œil dans le miroir il aperçut alors une jeune femme dans le bain derrière lui. Perplexe il se demanda si elle était déjà là quand il était passé tout à l'heure ou si elle avait réussi à se glisser derrière lui à son insu...

Il resta ainsi la bouche entre ouverte ne sachant que dire en fixant la demoiselle dans le miroir. Puis après un instant il parût comme reprendre ses esprits et dit d'un ton quelque peu embarrassé :

- "Heu... désolé mademoiselle, je ne voulais pas déranger, je... Je finis vite, je regarde pas..."

Il avait laissé sa phrase quelque peu inachevée et avait repris son rasage quelques instants plus tard en jetant de temps à autre un rapide coup d'œil dans l'angle du miroir d'où il voyait la demoiselle pour savoir ce qu'elle faisait dans son dos.

Maeva vit que c'était un homme, assez grand, il devait être en septième année au moins. Il la regardait dans le miroir auquel il faisait face.

- "Heu... désolé mademoiselle, je ne voulais pas déranger, je... Je finis vite, je regarde pas..." avait-il dit, visiblement embarassé.

La japonaise était étonnée de cette réaction. D'ordinaire, un serpentard n'aurait pas réagit comme ça. Avec tant de respect surtout. Et les serpentards, elle pouvait plus en sentir. Mais lui semblait être... différent. Ou en tout cas, il ne répondait pas au profil type d'un serpentard.

"Depuis quand les verts sont-ils si polis? Tu es certain de ne pas t'être trompé de maison?" demanda-t-elle d'une façon un peu ironique.

Puis elle regarda autour d'elle. Bien qu'elle était très pudique, elle se sentait à l'aise avec la mousse épaisse tout autour.

"Si tu trouves un sort pour que cette mousse ne se dissipe pas, alors tu es libre de prendre tout ton temps..." dit-elle en remarquant qu'il lui jetait un regard rapide dans le miroir.

La remarque de la jeune demoiselle le fit sourire, s'il n'y avait eu aucun doute sur le choix de sa maison lorsqu'il était entré à Poudlard, les nombreux événements qui s'en étaient suivis avaient bien changé cet état de fait après ces quelques années passées au sein de l'école et le temps passé avec l'explorateur auprès duquel il avait appris à la dure, ce qui lui avait finalement inculqué une bonne dose d'altruisme et de savoir vivre.

Il se demandait s'il serait bon de donner une longue réponse à cette jeune femme qu'il ne connaissait pas encore ou plutôt de simplement répondre par un sourire laissant à la question toute son ironie.

Il choisit finalement la seconde option, et sourit. Mais la jeune femme avait repris la parole alors qu'il venait de croiser son regard dans le miroir :

- "Si tu trouves un sort pour que cette mousse ne se dissipe pas, alors tu es libre de prendre tout ton temps..." avait-elle ajouté.

Cette question le fit se retourner totalement. Il regarda la mousse en question, et répondit :

- "Je ne peux pas l'empêcher de se dissiper mais je peux faire en sorte que de la mousse se forme à volonté... Ce qui revient à peu près au même..."

Perturbé qu'il était par la situation, il tendit son rasoir et alors qu'il allait commencer l'incantation, il s'arrêta net et posa son rasoir derrière lui avant de chercher sa baguette dans une de ses poches.
Il initia alors le même mouvement puis commença l'incantation et en quelques secondes le bain fut recouvert d'une belle couche de mousse.

Observant le résultat, avec sa petite moue gênée, il sourit timidement et dit :

- "Voilà... Les trous que tu pourras faire dans la mousse seront vite rebouchés par une nouvelle couche de mousse."

Pensif, il se retourna vers le miroir et se remit à se raser...

*On ne s'est même pas présentés avec tout ça...* pensa t-il

Continuant son rasage, il reprit donc la parole :

- "J'imagine que tu es aussi de la maison Serpentard puisque tu es dans notre salle de bain... Pour le reste, je suis en septième année, et je m'appelle Dragan."

Il avait essayé de mettre de l'assurance dans le ton de sa voix, comme s'il voulait montrer qu'il avait reprit totalement ses esprits et qu'il gérait parfaitement la situation. Mais ça sonnait légèrement faux...

Ce jeune homme n'était pas à son aise. C'était plus que clair. Surtout quand il confondit son rasoir avec sa baguette. Maeva retint un éclat de rire en posant sa main sur sa bouche. Mais derrière, son visage paraissait très amusé.

- "Voilà... Les trous que tu pourras faire dans la mousse seront vite rebouchés par une nouvelle couche de mousse." dit-il en souriant timidement.

Puis il était retourné à ses petites affaires. Maeva avait donc trempé le savon et elle frottait ses bras avec.

- "J'imagine que tu es aussi de la maison Serpentard puisque tu es dans notre salle de bain... Pour le reste, je suis en septième année, et je m'appelle Dragan." dit-il d'un voix un peu plus assurée que précédemment.

La jeune japonaise leva les yeux. Elle était surprise par le nom du garçon. Dragan... Mais bon, de toute façon, tout était spécial chez lui. Sa politesse et sa gêne ne collaient pas à un serpentard. De plus, elle sentait quelque chose d'étrange, de particulier dans son aura. "Tant pis! Va pour Dragan" songea-t-elle en plongeant le savon sous l'eau.

"De mon côté, j'ai quatorze ans et je m'appelle Maeva."

Elle n'aimait pas se présenter par l'année dans laquelle elle se trouvait. C'était honteux pour elle d'avouer qu'elle avait redoublé sa première année.

"Mais je me demande... n'est-il pas tard pour avoir envie de se raser?"

Elle espérait augmenter le malaise du jeune homme avec cet question, la vilaine. Elle souhaitait qu'il s'imagine qu'elle sous-entende qu'il avait choisit son heure pour venir

Dragan regarda sa montre comme par réflexe... il était environ minuit, il releva lentement les yeux de sa montre, ne sachant que répondre. Au fond lorsqu'il était dans ce genre de période, il marchait à côté de ses pompes, totalement déphasé, et ce qu'il faisait n'avait pas nécessairement un fondement logique.

Il usa donc d'une petite tactique assez lâche et faible en fait qui consistait à renvoyer la balle :

- "C'est à dire que... Il commençait à y avoir urgence et je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un dans la salle de bain à cette heure ci... Justement. On rencontre rarement des élèves ici aux alentours de minuit."

C'était petit de sa part, mais il aimait bien ce genre de bassesse fourbe et facile. Peut être des restes de son caractère de serpentard... Une des rares parcelles ayant survécu à ses changements.

Mais son sourire n'était pas un sourire de satisfaction, il avait une crispation au coin des lèvres encore davantage marquée depuis la question de la demoiselle. Il savait bien que sa réponse ne tenait pas la route. Il n'avait tout simplement rien su répondre au sous entendu de Maeva et il en était assez mal à l'aise...