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 Deuxième Tâche ~

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MessageSujet: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptySam 12 Jan 2008 - 19:28

Après la première tâche, vous êtes rentrés dans vos salles communes et avez fait part à vos amis de vos aventures. Quelques semaines plus tard, vous vous retrouvez déjà au point de départ de la Deuxième Tâche, à savoir la salle commune des Poufsouffle. Celle-ci est déserte, car tous les élèves sont en cours pendant que vous passez cette épreuve.
Devant le feu de cheminée, vous remarquez une petite boite finement décorée, avec un loquet permettant de l’ouvrir. Intriguée, vous vous en approchez. Vous hésitez un instant, vous demandant s’il ne s’agit pas de quelque chose de dangereux… Finalement, vous prenez délicatement la boite entre vos mains – car instinctivement, vous devinez qu’il s’agit de quelque chose de précieux – et ouvrez le loquet. Aussitôt la boite ouverte, une musique délicieuse, la plus belle musique que vous ayez jamais entendu de votre vie, résonne à vos oreilles, tandis qu’un elfe de maison en tutu rose tourne à l’intérieur de la boite, dont vous devinez à présent qu’il s’agit d’une boite à musique ordinaire.
Ordinaire… ? Pas si sûr.
La musique se fait plus lente, plus apaisante. Vos paupières se ferment peu à peu, sans que vous essayiez même de résister, car dans votre torpeur, vous ne vous rendez même pas compte que la musique a des effets soporifiques sur vous. Et peu à peu, vous sombrez dans le sommeil…


Vous marchez dans les couloirs de Poudlard avec tranquillité. Le château est étrangement désert, et une certaine tension règne dans le silence pesant qui vous entoure. Mais vous êtes calme et détendue. Soudain, surgit derrière vous un jeune homme que vous n’avez aucun mal à reconnaître : Tigurius O'Neill. Il vous sourit.

« Bonsoir, Lana. »
« Bonsoir, Tigu… »

Sans un mot de plus, il vous emboîte le pas et vous le suivez instinctivement. Il se met à marcher de plus en plus vite, et vous le suivez en marchant à son rythme, puis peu à peu, en courant. Tous deux riez sans raisons apparentes, mais vous ne trouvez pas cela anormal. Le rythme de la course s’accélère, mais vous n’êtes ni essoufflée, ni fatiguée, et vous continuez à courir derrière Tigurius, vos cheveux flottant derrière vous, l’air sifflant à vos oreilles. Soudain, vous arrivez devant une porte et Tigu s’arrête brusquement, mais vous en aviez eu l’intuition et vous ne le heurtez pas. Il ne rit plus à présent, et vous regarde d’un air grave.

« Tu n’es pas venue me défendre. »

Vous regardez Tigu sans comprendre, mais celui-ci se contente de vous regarder avec cette même insistance, dénuée de reproches mais qui vous plonge tout de même dans la culpabilité.

« Je vais mourir. »

L’image de Tigu s’évanouit et la porte devant laquelle vous étiez s’ouvre à la volée, tandis qu’un rugissement épouvantable s’échappe de la pièce. Vous reconnaissez la Grande Salle, et un monstre horrible, dégoulinant de bave et de sueur, qui retient votre amour Tigurius prisonnier entre ses pattes terrifiantes…


Vous vous réveillez en sursaut, couverte de sueur. Vous vous trouvez toujours devant la cheminée de votre salle commune, et la boite à musique est posée à côté de vous, mais elle est fermée et verrouillée. Vous n’arrivez pas à vous souvenir de l’aspect du monstre que vous avez vu en rêve. Vous vous rendez compte avec horreur que votre baguette magique a disparu…
Tout ce que vous savez, c’est que votre rêve n’était pas un rêve ordinaire. Et que si Tigu O'Neill, la personne qui vous est la plus chère au monde, est prisonnière d’un monstre dans la Grande Salle de Poudlard, alors vous allez la délivrer. Sur-le-champs.


[ Vous avez 7 jours pour faire autant de posts que vous voulez, c'est à dire du dimanche 13 janvier au dimanche 20 janvier 2008.

Cette deuxième tâche est différente de la première. Pour la première épreuve, vous étiez principalement évalués sur votre capacité à vous sortir de la situation qu'on imposait à votre personnage ; pour cette deuxième tâche, c'est votre imagination qui est mise à l'épreuve. En effet, les seules indications qui vous sont données et que vous devez respecter sont les suivantes :

  • Votre personnage doit aller délivrer la personne qui lui est le plus chère au monde, et qui est enfermée dans la Grande Salle de Poudlard.

  • Le monstre qui retient prisonnier l'ami de votre personnage est un dragon.

  • La baguette magique de votre personnage a disparu et il ne la retrouvera qu'après avoir délivré la personne qui lui est chère.

  • La personne retenue prisonnière n'est pas réellement Tigurius, mais seulement un élève volontaire qui a pris du Polynectar ; cependant, votre personnage ne le sait pas.


C'est tout. Pour le reste, vous pouvez faire ce que vous voulez. Faites preuve d'imagination, dressez-vous des obstacles, inventez des difficultés supplémentaires. Vous avez droit à autant de lignes que vous voulez. Vous vous arrêterez au moment où votre personnage a délivré la personne qui lui est chère.

Bonne chance à tous ! ]
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptyVen 18 Jan 2008 - 2:24

Il n’y avait pas d’autre solution. Quelque chose qui échappait à la compréhension de Lanalia la rendait néanmoins convaincue que le rêve qu’elle venait de faire était différent des autres… Qu’il tenait probablement plus de la vision que du rêve. Des larmes roulaient sur ses joues alors qu’elle se remémorait ce qu’elle avait vu… Tigurius, ses traits si parfaits, son regard si profond, ses lèvres si tentantes et son sourire si délicieux… Puis, le regard dur qu’il lui avait lancé, son ton de reproche et l’insoutenable sentiment de culpabilité qui avait envahie la jeune fille. Se pouvait-il que le Vert et Argent, l’homme de sa vie, l’amour qu’elle croyait perdu à jamais eut été retrouvé, se pouvait-il qu’il soit toujours en vie? Si c’était le cas, sa vie était désormais de nouveau menacée et Lanalia était consciente qu’elle était la seule à pouvoir l’aider.

La dernière fois, lorsque les mangemorts avaient envahi Poudlard, elle s’était cachée avec d’autres élèves afin de les protéger et avait laissé filer Tigurius. Elle n’était pas restée avec lui… Et elle s’en voulait plus que tout de ne pas avoir été là alors qu’il avait probablement eu besoin d’elle. Cette fois, elle ne reproduirait pas la même erreur. Elle irait à son secours, même si elle devait y laisser la vie… Car donner sa vie pour sauver l’être qu’elle aimait plus que tout au monde valait certainement mieux que de passer le reste de son existence sans lui. Elle ignorait comment les organisateurs du tournoi avaient pu organiser tout ça… Elle s’en moquait, elle savait ce qu’elle avait vu en rêve et elle quelque chose de primordial, d’instinctif, la poussait à aller sauver Tigurius des griffes de ce monstre affreux dont elle n’arrivait pas à se souvenir avec précision.

Fouillant machinalement ses poches afin de sortir sa baguette magique, le cœur de Lanalia fit un bond. Elle était pourtant certaine de l’avoir rangée dans la poche de droite, comme elle avait toujours eu l’habitude de le faire… Mais la baguette n’y était pas. Elle eut beau chercher dans toutes les poches de sa robe de sorcière, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du vêtement, elle ne la trouva pas. Affolée, elle se rendit compte que cela devait faire partie de l’épreuve… Elle devait trouver un moyen de vaincre un monstre terrifiant et ce, sans baguette magique! C’était de la folie! Mais elle se devait à tout prix d’essayer, car il était question de Tigurius… Et si… Et si c’était vraiment lui?

Mais il n’était pas l’heure de se poser des questions, Lanalia devait à tout prix se mettre en chemin au plus vite… chaque seconde qui passait en était une cruciale et elle s’en voudrait toute sa vie si elle arrivait trop tard. Il fallait qu’elle y aille.

Sans vraiment réfléchir à ce dont elle aurait besoin ou à ce qu’elle devrait affronter comme épreuve, la jeune fille se précipita hors de la salle commune. Elle devait se rendre dans la grande salle, c’était l’endroit qu’elle avait vu… C’était là qu’il était, elle en était certaine. Jusque là, ça ne risquait pas trop de poser problème… C’était lorsqu’elle devrait combattre le monstre qu’elle commencerait à avoir quelques difficultés. Mais ça, elle avait encore le temps d’y penser, en chemin…

Elle se mit donc à courir dans la direction des grands escaliers afin de se rendre au rez-de-chaussée, là où se trouvait la grande salle. Les couloirs étaient déserts, tous les élèves étaient en cours… Ses pas, qui résonnaient sur les murs de pierre, et sa respiration formaient ensemble un rythme qu’elle s’obligeait à suivre pour se concentrer plus profondément. Il lui fallait trouver un moyen de combattre le monstre…

Une douleur intense lui arracha soudainement un cri de souffrance, comme si on avait transpercé tout son corps avec autant de sabres qu’elle possédait de centimètres de matière. Elle se retrouva étendue sur le dos, sur la pierre froide du plancher, se demandant encore qu’est-ce qui avait provoqué cette horrible douleur qui avait maintenant disparu. Devant elle, il n’y avait pourtant rien… Enfin… Rien de visible. Sur ses gardes, elle se releva doucement et observa autour d’elle. Il était vrai qu’elle n’avait pas été très attentive à son environnement… Elle s’était mise à courir sans réfléchir, sans être prudente…

Alors qu’elle tentait de repérer le responsable de sa douleur, une brume se forma droit devant elle et peu à peu se rassembla jusqu’à former des lettres géantes.

"La Prudence est la première vertu. Sans elle, tout est déjà perdu. "

Lanalia comprit alors qu’elle devrait faire face à quelques obstacles avant d’arriver à la grande salle… Elle aurait évidemment dû s’en douter, mais son esprit optimiste l’en avait d’abord empêchée. Maintenant, elle devait s’y mettre… Qu’est-ce que ces vers voulaient dire? Elle n’avait pas été assez prudente, elle en avait conscience… Peut-être était-ce un indice? Peut-être qu’afin de passer l’épreuve qui l’attendait, elle devrait faire preuve de prudence? Oui… Ça semblait logique… Mais alors, d’où provenait la douleur qu’elle avait ressentie?

Elle avança de quelques pas dans la même direction que toute à l’heure et fut envahie par une souffrance semblable, qui à nouveau lui arracha un cri de douleur. Elle se releva, après avoir été projetée au sol, et regarda autour d’elle… Rien, toujours rien. On aurait dit un mur invisible, qui, dès qu’on entrait en contact avec sa surface, provoquait une douleur affreuse… Comment parviendrait-elle à passer! Prudence… Pru-den-ce… Elle songea que la première chose à faire lorsqu’on voulait faire preuve de prudence, c’était ne pas se jeter tête baissée dans la direction empruntée. Elle leva les bras, les mains devant elle. Mieux valait perdre une main plutôt qu’être attaquée directement sur nos organes vitaux… Ses mains entrèrent bien vite en contact avec la surface invisible, ce qui déclencha une vague de douleur dans le bout de ses doigts, qui se répandit vite jusqu’à ses coudes… Mais elle éloigna ses mains avant que cela ne se propage plus loin. Sur ses gardes, elle fit quelques pas et alla s’adosser au mur, ses mains décrivant des demi-cercles autour d’elle afin de repérer les espaces où elle pouvait passer sans être atteinte par cette douleur insupportable.

Ses doigts entraient fréquemment en contact avec ce qu’elle appelait maintenant en esprit le «labyrinthe invisible de douleur », mais elle supportait du mieux qu’elle le pouvait cette souffrance et se guidait de mieux en mieux dans le couloir qui pourtant semblait désert. Si un élève était passé par là, il aurait sans doute crut qu’elle avait quelques désordres mentaux, à la voir marcher comme ça, les bras tendus et le front en sueur…

Elle commençait à se dire qu’elle devrait marcher de cette façon durant tout le trajet, et ce n’était pas tellement une perspective agréable… Car en effet, la douleur qui se propageait souvent à travers ses bras commençait à les engourdir et à l’épuiser. Tout à coup, son épaule dû frapper un mur du labyrinthe invisible car une vague de douleur se répandit dans tout le côté droit de son corps, la projetant en arrière. Son dos alla ainsi frapper une autre paroi invisible, lui arrachant un cri d’angoisse et de stupeur. Elle tomba à genoux et tenta de se faire la plus petite possible, attendant de voir ce qui se passerait. Rien. Elle laissa la douleur s’estomper et tenta de reprendre ses esprits… Était-elle dans une impasse? Elle n’aurait su le savoir, puisqu’elle n’arrivait pas à voir le labyrinthe dans lequel elle se trouvait. Elle tendit prudemment les bras autour d’elle et entra plusieurs fois en contact avec la surface atrocement douloureuse. Criant afin d’évacuer toute cette douleur qui la paralysait presque, elle se força à laisser glisser ses doigts sur le mur afin de trouver une ouverture, qu’elle trouva juste au moment où ses forces allait l’abandonner et où elle croyait s’évanouir. Le visage en sueur et couvert de larmes de douleur, elle se dirigea vers cette ouverture salutaire et chercha le chemin qu’elle devait maintenant emprunter.

Promenant ses bras autour d’elle, tournant plusieurs fois sur elle-même, elle ne rencontra aucune surface douloureuse. Elle comprit alors qu’elle était passée au travers de ce labyrinthe… Lana poussa un grand soupir de soulagement et regarda derrière elle, rien n’était visible. Le calme plat.

« La prudence est l’ennemie des apparences, car elle seule les démasque et fait taire l’ignorance… » murmura-t-elle, satisfaite d’avoir franchi cette étape.

« Bien dit, très chère! » S’écria une dame, assise sur un banc, dans un tableau tout près. « Retournez mon portrait… Vous y trouverez quelque chose qui vous sera probablement très utile… »

Lanalia s’approcha d’elle et fit comme elle avait dit. Derrière le tableau se trouvait une petite fente dans le mur… La jeune fille, prudemment, y glissa les doigts et en ressortit une cape soyeuse et chatoyante. Elle en avait déjà vu de semblables sur le Chemin de Traverse. Elle permettait à qui la portait de devenir invisible durant quelques minutes… Selon la couleur, rouge étincelant, c’était celle qui donnait à son porteur 15 minutes d’invisibilité. La bleue en donnait 30, la violette 45 et la noire donnait une heure… Souriante, la jeune fille se dit que même 15 minutes d’invisibilité seraient les bienvenues! Elle plia la cape et la rangea dans une des poches intérieures de sa robe, ce qui forma une légère bosse à la hauteur de sa cuisse.

Elle remercia la dame du portrait et reprit sa route, elle n’avait pas une minute à perdre! Cependant, elle serait désormais très prudente…
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptyVen 18 Jan 2008 - 23:19

La jeune fille continua donc son chemin, tout en étant cette fois beaucoup plus attentive à son environnement. Les couloirs étaient toujours déserts – du moins le semblaient-ils – et Lana conservait un rythme de marche assez rapide, sans toutefois se précipiter tête baissée dans la prochaine épreuve. Sa respiration était rapide et ses sens aux aguets, il lui restait une bonne distance à parcourir avant d’atteindre les grands escaliers. Pendant ce court intermède, elle se força à se calmer et à ne pas penser à ce que devait subir Tigurius… Il fallait qu’elle se concentre sur la façon dont elle allait le tirer de là… Et ça n’était pas une mince affaire. Elle avait beau se concentrer du mieux qu’elle le pouvait, elle n’arrivait pas à se remémorer l’aspect du monstre qu’elle avait vu en rêve… cela rendait la tâche doublement difficile, car si elle avait su de quoi il s’agissait, elle aurait au moins pu tenter de se préparer correctement et adéquatement. Comme elle ne le savait pas, lorsque le moment serait venu, elle devrait faire face à un instant de surprise qui pourrait lui être fatal, ainsi qu’à Tigurius.

S’efforçant de réprimer son stress, elle regarda une nouvelle fois autour d’elle pour s’assurer qu’elle était seule. Lorsque son regard se posa à nouveau devant elle, elle sursauta et recula en vitesse. Elle se trouvait face à un mur de pierre et avait failli foncer dessus… Pourtant, elle allait bien dans la bonne direction! C’était insensé… Elle fit un tour sur elle-même et commença à paniquer légèrement lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était entourée de murs épais, à bonne distance les uns des autres. Ce qui rendait le tout encore un peu plus alarmant, c’était de voir que les murs se rapprochaient d’elle et confinaient l’espace dans lequel elle se trouvait. À chaque seconde, l’espace se rétrécissait et elle allait bientôt finir broyée par ces murs qui se refermaient sur elle…


« Oh… Mon… Dieu… » Souffla-t-elle, comprenant qu’il n’y avait aucune issue.

Comment allait-elle sortir de là? C’était impossible, il n’y avait aucune ouverture et les murs se rapprochaient, bien que lentement, inexorablement vers elle. Elle allait mourir, c’était certain! Tigurius serait tué par le monstre sans qu’elle n’ait pu le sauver… Encore une fois, il allait mourir parce qu’elle l’avait abandonné!

Non… Il ne fallait pas céder à la panique maintenant. Il y avait certainement une solution pour se sortir de là… La jeune fille se rapprocha de l’un des murs (de quel côté était-il? Elle n’avait plus aucune idée de l’orientation, maintenant…) et tenta de le repousser ou du moins de l’empêcher de bouger en y mettant toute sa force. C’était peine perdue, elle le savait bien… Les murs se rapprochaient indubitablement.

Soudain, le cœur de Lanalia fit un bond dans sa poitrine quand elle aperçut de fines écritures sur la pierre, à la hauteur de ses yeux. Cela semblait être une longue phrase gravée dans le roc et les entailles qui formaient les lettres semblaient devenir de plus en plus brillantes, comme si elles étaient illuminées par une source de lumière qui était invisible à la jeune fille.


« La Sagesse est la seconde, elle est source du savoir du monde »

Lanalia resta perplexe un moment, avant de se rendre compte que cela voulait dire que la sagesse était la seconde vertu, après la prudence. Les épreuves qu’elle devrait franchir testeraient probablement plusieurs vertus indispensables… Mais comment tester la sagesse qu’elle possédait? La réponse ne se fit pas attendre, les gravures dans la pierre se changèrent peu à peu jusqu’à former d’autres mots, que Lana s’empressa de lire en promenant ses doigts sur les entailles, reculant au fur et à mesure que le mur se dirigeait vers elle.

« Il dévore toutes choses, Oiseaux, bêtes, arbres, fleurs. Il réduit les solides pierres en poudre, met à mort les rois, détruit les villes et aplatit les plus hautes montagnes. »

La jeune fille lut et relut la phrase plusieurs fois de suite… Elle devait répondre à une énigme, c’était comme ça qu’ils voulaient tester sa sagesse et son esprit de logique ! Malheureusement, c’était une chose dans laquelle Lana n’excellait pas vraiment… Elle avait beaucoup de mal avec les énigmes, elle réussissait rarement à trouver la réponse et finissait par donner sa langue au chat plus souvent qu’autrement. Mais là, c’était une question de vie ou de mort… Les murs se rapprochaient d’elle, centimètre par centimètre, et viendraient bientôt à bout de ses pauvres os. Il lui fallait à tout prix trouver la réponse si elle voulait aller délivrer Tigurius, si elle voulait elle-même rester en vie !

Elle se concentra donc du mieux qu’elle le pouvait, faisant les cent pas dans l’espace de plus en plus restreint, réfléchissant à ce qui avait la force de faire toutes ces choses. Qui était assez puissant pour réduire les pierres en poudre? Qui était assez grand pour aplatir les plus hautes montagnes ? La réponse ne lui venait vraiment pas à l’esprit.

Désespérée, elle essuya du revers de la main quelques larmes qui s’étaient échappées de ses yeux. Elle n’allait jamais sortir de là vivante… Elle n’avait même plus de place pour faire les cent pas, maintenant. C’est le moment qu’elle choisit pour se laisser aller entièrement à la panique… Elle touchait les murs de ses mains lorsqu’elle écartait les bras, et il ne lui serait bientôt plus possible de faire un tel mouvement… Elle pleurait à chaudes larmes, complètement désemparée, certaine qu’elle allait mourir broyée par les murs de Poudlard, ce château qu’elle avait considéré comme sa propre maison depuis des années. Elle pensa à ses parents, à son frère et sa sœur, à Alana… Et puis elle repensa à Tigurius. Son beau visage flotta devant ses yeux, son sourire en coin, son regard pâle… Toutes les paroles qu’il lui avait dites, le nombre de fois où il lui avait dit « je t’aime » et tous les baisers qu’ils avaient échangés… Lanalia ne supportait plus de vivre sans lui et savoir qu’il était peut-être encore en vie, prisonnier des griffes d’un monstre qu’elle ne pourrait jamais combattre lui fendait le cœur.

Il fallait à tout prix qu’elle sorte de là ! Elle se mit à frapper de toutes ses forces sur les murs, en vain. Elle devait se faire une raison, elle n’aurait jamais le temps d’aller délivrer l’homme de sa vie… Au moins, se rejoindraient-ils peut-être dans la mort…

Elle n’aurait jamais le temps… Le… Temps…


« LE TEMPS ! » S’écria-t-elle, le visage baigné de larmes, complètement paniquée. « C’est le temps qui dévore toutes les choses ! C’est lui qui aplatit les montages, c’est le temps ! »

Le silence se fit alors, laissa Lanalia en suspend. Aucun son ne venait lui dire si elle avait ou non trouvé la réponse, elle n’entendait que sa respiration saccadée et ses sanglots étouffés. Soudainement, les murs commencèrent à reculer dans un bruit effroyable et la championne de Serdaigle s’effondra carrément en larmes, de soulagement cette fois. Elle avait réussi ! Elle avait trouvé la solution, tout n’était pas encore perdu !

Lorsque les murs eurent atteint leur position initiale, deux d’entre eux s’évanouirent en fumée et Lanalia se retrouva à nouveau dans le couloir où elle se trouvait quelques temps auparavant. Elle était effondrée au sol et ne parvenait pas à croire qu’elle ait pu trouver la solution de l’énigme, quelques minutes à peine avant de finir broyée par la pierre. Elle tenta de se relever, tituba un peu et ses genoux se dérobèrent sous elle. Elle était secouée de tremblements intenses qui l’empêchaient de garder son équilibre. Elle prit le temps de respirer un peu avant de faire une nouvelle tentative… Qui cette fois réussit. Elle allait s’appuyer à contre cœur sur l’un des murs quand, la faisant sursauter et pousser un cri de surprise, une grosse pierre s’échappa de la paroi pour aller se briser par terre, laissant derrière elle un grand trou. À l’intérieur se trouvait un petit sac de tissus, serré par une cordelette, dont s’empara la jeune fille.


« Poudre d’obscurité instantanée » lut-elle, avant de fourrer le sac dans sa poche gauche.

Elle était à nouveau récompensée pour avoir surmonté l’épreuve… La poudre lui serait certainement utile lorsque viendrait le temps de combattre le monstre.
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptySam 19 Jan 2008 - 5:58

Lanalia prit le temps de reprendre ses esprits avant de continuer, consciente qu’elle ne serait pas bonne à grand-chose si elle se précipitait dès maintenant dans la prochaine épreuve. Frôler la mort n’était pas quelque chose de franchement saint pour l’esprit et Lana savait qu’elle devrait faire face à quelque chose de semblable dans les prochaines heures. Elle devait faire l’effort de mettre toutes les chances de son côté, même si ça signifiait pour l’instant prendre le temps de se reposer. Elle s’assit, le dos appuyé contre le mur suintant d’humidité, et ferma les yeux un moment. Elle se força à prendre de grandes respirations et à chasser toutes les pensées qui l’assaillaient en même temps. Si elle avait eu sa baguette magique, elle aurait certainement trouvé une manière plus rapide de se revigorer… Malheureusement elle ne l’avait pas et devait agir à la moldue.

Lorsque ses tremblements se furent calmés, Lanalia comprit qu’elle était prête à repartir. Elle se releva péniblement et leva la tête, comme en signe de défit devant des puissances invisibles. Elle sentit l’adrénaline se répandre en elle alors que le souvenir de son rêve et du danger qui guettait Tigurius l’assaillaient de nouveau. Elle devait à tout prix agir, et vite!

Elle reprit donc son chemin en direction du grand escalier, tournant plusieurs coins sans que rien ne lui arrive. Les épreuves étaient-elles donc terminées? Sûrement pas… Pourtant, les couloirs étaient vides et rien ne semblait sur le point de troubler le calme qui y régnait. Cependant, elle avait appris à ne pas se fier aux apparences et restait tout de même sur ses gardes… Surprise, elle atteignit le grand escalier sans encombre. Il ne lui restait plus qu’à descendre jusqu’au rez-de-chaussée, à traverser un couloir et à atteindre la grande salle. Le stress qui lui torturait les entrailles se fit encore plus présent lorsqu’elle pensa à l’affrontement avec le monstre qui approchait.

Elle s’engagea donc dans l’escalier, descendant marche par marche, faisant bien attention de n’en rater aucune et se retrouver à débouler jusqu’en bas… Ce qui ne lui serait pas franchement utile. Elle qui était déjà du genre à ne pas avoir trop d’équilibre… il ne lui manquait plus qu’une bonne chute et quelques côtes brisées, sans sa baguette pour se soigner, et c’était fichu! Profitant du répit que lui donnait cette descente, elle réfléchit une fois de plus à la façon dont elle devrait s’y prendre pour affronter le monstre… Si seulement elle savait de quoi il s’agissait exactement! Elle pourrait échafauder un plan beaucoup plus efficace… Pour l’instant, elle n’avait qu’une cape d’invisibilité bon marché et un peu de poudre d’obscurité… Il lui faudrait s’en servir avec beaucoup d’ingéniosité si elle voulait que cela lui soit efficace.

Étouffant un soupir, Lanalia commença à trouver étrange de ne pas apercevoir déjà le bas de l’escalier. En fait, d’habitude, cela lui prenait moins de cinq minutes à descendre au complet… Ce délai était déjà dépassé, lui semblait-il… À moins qu’elle ait perdu la notion du temps. Elle ne se formalisa pas et continua de descendre une par une les marche du grand escalier, reprenant ses réflexions là où elle les avait laissées. Le rythme de ses pas sur le marbre ponctuait le silence que seuls venaient troubler les légers sons que faisaient les habitants des portraits accrochés au mur. La main de la jeune fille glissait sur la rampe lisse et lustrée… Qui semblait maintenant réellement ne pas avoir de fin. Lanalia s’arrêta et regarda sur le côté de l’escalier. Le rez-de-chaussée était pourtant très proche, elle aurait normalement dû apercevoir la fin de la descente! C’était très étrange… L’escalier semblait s’allonger au fur et à mesure que la jeune fille descendait, ce qui ne la rassurait pas du tout.

Qu’était cette nouvelle épreuve! Devrait-elle descendre ainsi jusqu’à l’infini? Ça annonçait plutôt mal… La championne laissa échapper un profond soupir, elle qui n’était tellement pas patiente en temps normal! Elle se mit à courir dans l’escalier, à descendre le plus vite qu’elle le pouvait… Mais cela eut l’effet contraire de celui escompté et une volée de marches sembla s’ajouter à la descente. Plus elle tentait de se dépêcher, plus il y avait long à descendre! C’était ridiculement contraire à la logique. Lanalia commençait à se dire qu’elle serait coincée dans cet escalier jusqu’à la fin de ses jours… Mais au lieu de céder à la panique, elle s’arrêta et tenta de voir s’il y avait des indices pouvant lui expliquer ce qu’elle devait faire afin de se sortir de cet escalier sans fin.

Son sens de l’observation lui fut de nouveau utile, car en regardant la rampe, elle aperçut un mince filament doré qu’elle se pencha pour examiner de plus près. On aurait dit un minuscule tube de verre incrusté dans le marbre, dans lequel circulait des grains de sable dorés. Suivant des yeux ce petit tube aux reflets scintillants, Lanalia remonta la rampe du regard et vit, tout en haut, un immense sablier qui contenait exactement le même genre de grains. C’était sans doute lui qui diffusait le sable dans la rampe de l’escalier.

La jeune fille ne comprenait pas vraiment le sens de tout cela… Elle se serait cru comme dans un rêve, tellement tout ce qui lui arrivait était illogique et sans suite. Mais c’était bel et bien la réalité, et ce que pouvait faire la magie et les enchantements était grandiose et bien souvent dénué de toute logique… Cependant, il n’était pas vraiment temps de se poser des questions à saveur philosophique, car elle devait comprendre ce que ce sablier fabriquait là… Et vite! Heureusement, un nouvel indice éclaira un peu sa lanterne. En effet, lorsqu’elle baissa son regard vers les marches de l’escalier, elle aperçut une nouvelle phrase sensée la mettre dans la bonne voie.


« C’est en troisième que vient la Patience, sœur du Temps et mère de la Conscience »

Une espèce de rage sourde monta dans les veines de Lanalia. Comme si c’était le temps de méditer sur les vertus du héros qu’elle n’était certainement pas! Tigurius, l’être auquel elle tenait le plus au monde, était retenu prisonnier par un monstre sans pitié et elle devait faire preuve de PATIENCE? Étouffant un grognement de rage, la jeune fille recommença à descendre à toute vitesse l’escalier sans fin. Si elle était assez rapide, peut-être parviendrait-elle jusqu’à la fin avant que le sortilège n’ait le temps d’ajouter des marches! Mais c’était peine perdue, elle le savait bien au fond d’elle-même… Sans sa baguette magique, il lui était inutile d’essayer de se battre contre quelque chose de magique. Elle devait faire ce qu’il fallait pour que l’enchantement se termine, non essayer de le combattre…

Cela devait bien faire une heure déjà qu’elle descendait ces foutues marches et son cerveau bouillonnait à force de chercher une solution. Elle n’était pas patiente de nature, comment pouvait-elle trouver la solution à cette épreuve! Elle faisait du mieux qu’elle le pouvait pour essayer de se résonner, mais elle n’y arrivait pas.


« Patience… Patience… » se murmurait-elle à elle-même. « Trouve la force d’attendre et l’attente prendra fin… »

Cela la força à se calmer. Elle prit de grandes respirations, malgré l’essoufflement qui commençait à prendre le dessus à force de descendre ce foutu escalier. Fatiguée, les muscles endoloris, elle ralentit le pas. Tout à coup, elle s’aperçut que l’allongement systématique de l’escalier diminua… Comme s’il variait en fonction de la vitesse à laquelle elle descendait. Plus elle descendait vite, plus il y en avait long à descendre… Et plus elle prenait son temps, moins l’escalier s’allongeait. Une lueur d’espoir éclaira enfin le tunnel dans lequel elle était plongée, lui redonnant une nouvelle dose d’adrénaline.

Elle se força à descendre le plus lentement possible, à agir comme si elle faisait partie d’un film qu’on visionnait au ralenti. L’escalier avait enfin cessé de s’allonger, et elle sentait qu’elle descendait pour de bon cette fois. Heureuse, elle se cramponna à la rampe et mit encore plus d’énergie à ralentir ses mouvements. Cela dû bien lui prendre une vingtaine de minutes, simplement à descendre quelques marches parce qu’elle le faisait lentement… Mais au moins, elle voyait la fin!

Lorsqu’elle déposa son pied droit sur le sol du rez-de-chaussée, elle prit une grande inspiration et se rendit compte qu’elle s’était interdit de respirer depuis plusieurs secondes. Elle s’éloigna rapidement de l’escalier et se retourna pour le regarder. Il avait l’air parfaitement normal, elle pouvait même voir le palier sur lequel reposait le sablier… environ une trentaine de marches seulement plus haut, alors qu’elle avait mis près d’une heure et demi pour descendre. Heureuse d’avoir trouvé la patience de le faire, elle sourit et se prépara à reprendre son chemin quand un léger son de craquement la fit se retourner.

Le verre du sablier, qui trônait plus haut, était craquelé à plusieurs endroits et le sable commençait à s’échapper et à se répandre dans les marches. Dans un fracas immense, la vitre vola en éclat et son contenu grandiose glissa jusqu’aux pieds de l’escalier, amenant jusqu’à la jeune fille un minuscule coffre en bois aux décorations dorées. Elle se pencha pour le ramasser, complètement fascinée, et l’ouvrit délicatement. À l’intérieur se trouvait un minuscule sablier contenant une dizaine de grains de sable tout au plus. Intriguée, Lana fut heureuse que la tâche lui soit pour une fois facilitée, car elle découvrit un bout de papier sur lequel étaient inscrites les instructions. Elle n’aurait pas besoin de se creuser la tête cette fois! Il s’agissait en fait d’un « ralentisseur de temps » qui, comme son nom l’indiquait, permettait de ralentir le cours du temps durant un nombre de secondes identique au nombre de grains que contenait l’objet.

Serrant le petit sablier dans sa main, elle le rangea dans la poche tout près de son cœur, la plus petite et la plus sécuritaire. Elle pourrait ralentir le temps pendant dix secondes… Pourquoi pas? Ça pouvait être extraordinairement utile…



Dernière édition par le Lun 21 Jan 2008 - 4:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptySam 19 Jan 2008 - 6:21

Soulagée d’être passée à travers cette nouvelle épreuve, Lana reprit donc son chemin en direction de la grande salle. Malgré la patience dont elle se savait désormais capable de faire preuve, elle pressa tout de même le pas, consciente qu’elle avait perdu beaucoup de temps et que Tigurius était probablement en grand danger. Le stress lui tordait les entrailles et elle ne réfléchissait plus à rien, visualisant seulement le visage de l’être aimé afin de recueillir des forces.

Les pans de la cape qu’elle portait par-dessus sa robe de sorcière virevoltaient autour d’elle au rythme de ses pas, ses longs cheveux blonds se balançant sur sa taille. Fatiguée de toujours replacer ses cheveux derrière ses oreilles, elle fouilla un instant dans une poche et en ressortit une bandelette de cuir dont elle se servit pour nouer sa chevelure afin qu’elle ne la dérange plus. C’était étonnant de voir les détails auxquels on pouvait penser lorsqu’on était en état de stress… Au lieu de réfléchir à un moyen de sauver sa vie et celle de celui qu’elle aimait plus que tout, elle avait pensé à s’attacher les cheveux. L’humain était décidément un être des plus étranges…

Elle traversa une vaste pièce qui lui donnait accès au dernier couloir à franchir, mais alors qu’elle allait s’y engager, elle entendit un son grinçant qui la fit se retourner brusquement.

« Quoi encore… » maugréa-t-elle, observant autour d’elle pour voir d’où provenait ce son atroce.

Il ne lui fallu que quelques secondes avant d’obtenir la réponse… Deux armures gardaient l’entrée de la vaste salle où elle se trouvait, et comme si elles étaient possédées par quelque fantôme, elles commençaient à se mouvoir… Et elles n’avaient pas l’air très commode, avec leur grande lance et leur épée au tranchant effilé.


« Oh… Merde… » jura-t-elle, évaluant les sorties de secours afin de mesurer ses chances de s’en sortir.

Elle se retourna vers l’entrée du dernier couloir à franchir, mais s’aperçut avec stupeur qu’il y avait également deux armures qui la gardaient… Et qui semblait vouloir imiter leurs consœurs. Elles tiraient lentement l’épée de leur fourreau, leur masque vide tourné vers Lanalia. Celle-ci commençait sérieusement à paniquer… Quand un bruit extraordinairement agressant se fit entendre de la gauche. Elle se retourna et vit avec horreur toute une armée de chevaliers en armure se diriger vers elle. Toutes les armures décoratives de Poudlard semblaient être possédées et programmée pour l’attaquer! C’était un réel cauchemar! Comment allait-elle se sortir de celle-là? Les armures – il y en avait au moins une trentaine – l’entourèrent et se mirent à approcher lentement vers elle, pointant de façon menaçante leurs épées et leurs lances. L’un des attaquants se détacha alors du lot pour se diriger vers Lanalia, abaissant ses armes. Un son guttural et profond sembla sortir des enfers lorsqu’il s’adressa à elle :


« La quatrième vertu est le Courage, celui qui à lui seul repousse l’orage »

« Haha! Très amusant! » ironisa la jeune fille, cédant peu à peu à la panique. « À lui seul hein! Repousser un orage! »

Non mais c’était quoi encore ce sale tour? Le contrat n’avait pas spécifié qu’elle devrait faire face à la mort un million de fois avant de terminer ce tournoi! Elle n’avait que dix-sept ans bon sang! Avaient-on déjà vu une jeune fille de dix-sept ans à peine, sans baguette magique, faire face à une armée de fantômes recouverts de ferraille et pointant des armes sur elle? Hmm? S’attendaient-ils à ce qu’elle réussisse, ou cherchaient-ils seulement le moyen le plus amusant de répandre son sang sur le parquet du château? Si tel était le cas, Lanalia ne trouvait pas ça drôle du tout! Et il n’était certainement pas question qu’elle les laisse répandre son sang et rigoler de son sort!

« Vous êtes pas sérieux là… »

Les armures possédées continuèrent d’avancer vers elle, l’emprisonnant de plus en plus entre leurs défenses de fer.

« Ah… Si… Vous l’êtes!... » bredouilla la jeune fille, avec un rire dénué de joie et plutôt apeuré. « Bon ben quand faut y aller… »

Si elle attendait une minute de plus, elle finirait trouée par leurs armes aussi pointues que le chapeau de Dumbledore. Elle devait agir, et vite! Elle fit un rapide tour sur elle-même afin de repérer une ouverture, un endroit qui n’aurait pas été assailli par les chevaliers fantômes et qui lui permettrait de s’échapper du cercle… Mais il n’y en avait aucun.

Un choix s’imposa alors à elle. Soit elle se recroquevillait dans son coin et attendait d’être tuée sans pitié, soit elle faisait preuve de courage et se battait contre une armée de fer, à une contre quarante. Lana n’avait jamais été une héroïne dans l’âme. Le courage, pour elle, c’était se présenter à un examen alors qu’on n’avait pas du tout révisé… Mais elle savait que si elle ne se battait pas aujourd’hui contre tous ces soldats, elle mourrait. Se battre ou mourir… Faire preuve de courage ou non. Il fallait qu’elle le fasse, elle se devait au moins d’essayer! Elle ne se laisserait pas tuer sans faire aucun geste, ce serait complètement idiot et elle aurait honte pour le restant de ses jou… enfin. Elle aurait honte jusque dans la mort…

Dominant son stress, bénéficiant d’une formidable dose d’adrénaline, Lanalia jeta sur les chevaliers un regard déterminé. Le courage, c’était dominer sa peur et faire face à tous ses ennemis sans craintes. Elle le ferait.

Pendant un instant, les chevaliers fantômes parurent désarçonnés par l’attitude qu’elle semblait vouloir adopter. Elle posa ses mains sur ses hanches, regarda celui qui s’était adressé à elle avec une attitude de défi et releva le menton.


« Excusez-moi… Vous me prêteriez votre épée? »

Elle fonça soudainement sur lui, avant qu’il ait eu le temps de faire un geste, et au dernier instant, elle se donna un grand élan pour le renverser. Ils tombèrent au sol, lui dessous, elle dessus, et elle prit possession de son épée aussi vite que possible. Elle se releva et regarda les autres qui commençaient à s’activer vers elle. C’était le moment où jamais… Elle devait à tout prix sortir du cercle qu’ils avaient formé, cela lui donnerait une chance d’annuler le désavantage du nombre.

Elle plaqua plusieurs armures et donna des coups d’épée un peu partout, n’ayant jamais fait d’escrime elle s’en sortait plutôt mal… Mais un coup d’épée, c’était toujours ça… C’était mieux que rien du tout. Les coups d’épaules étaient cependant beaucoup plus douloureux pour elle que pour l’armure, étant donné qu’elle était faite de chair, ce qui n’était pas leur cas… Toute fois, ils étaient déstabilisés et plusieurs étaient reversés, ce qui était en fait le but premier. Elle réussit de cette façon à se frayer un chemin jusqu’à l’extérieur du cercle, puis se retourna vers l’armée de fantômes qui couraient vers elle. La jeune championne leur fit face, sans crainte, et attendit qu’ils viennent à elle.

Alors qu’ils se déplaçaient, elle remarqua que les armures qui étaient tombées au sol ne se relevaient pas, comme si elles étaient privées de vie dès la minute où elles touchaient le plancher. Enfin! Elle détenait la façon de les vaincre! Il fallait simplement les pousser ou les frapper assez fort pour qu’ils se renversent…

Cependant, c’était bien beau tout ça mais la trentaine de soldats fantômes se dirigeait toujours vers elle, et elle était toute seule contre eux… Il lui aurait fallu un miracle pour arriver à tous les renverser. C’est à cet instant qu’elle comprit que sans sa baguette magique, elle était profondément démunie. Elle se sentait toute nue, pleins de sortilèges lui venaient en tête, une dizaine d’entre eux au moins auraient été utiles et lui auraient permis de se sortir de là dans la minute… Mais hélas, elle allait devoir s’en sortir sans la magie! C’était peut-être également ça, le courage… Faire face à une armée d’ennemis sans notre arme la plus puissante, complètement vulnérable.

Elle reculait, gardant les yeux fixés sur les ennemis qui approchaient, mais elle s’autorisa un rapide coup d’œil derrière elle afin de voir ce qui la guettait. Elle aperçut une colonne de marbre dont la hauteur surpassait les chevaliers d’à peu près un mètre. Si elle arrivait à y grimper, elle serait en sécurité quelques minutes… Le temps qu’ils renversent la colonne… Mais elle n’avait pas vraiment d’autre solution. Il fallait qu’elle y grimpe! Elle se dirigea au pas de course vers sa zone de sécurité précaire et l’entoura de ses bras pour tenter de l’escalader. Le marbre était très lisse et elle glissait sans arrêt, alors que les armures hantées se rapprochaient… Mettant toute son énergie à serrer le plus possible la poutre afin de ne pas glisser et d’arriver à grimper, elle grogna en tentant de s’agripper et parvint à se hisser jusqu’en haut. Elle attrapa le rebord de la poutre et tira de toutes ses forces, ce qui lui permis de monter sur la surface de marbre et de se reposer une seconde. Les armures arrivèrent ensuite et commencèrent à faire balancer son refuge, qui menaçait de ne plus en être un d’une minute à l’autre. Elle avait dû abandonner son épée en bas pour grimper, et elle se retrouvait désormais sans défense tout en haut. La jeune fille, consciente que c’était peut-être la fin, se releva debout et fit face à l’armée de soldats. Le courage, c’était peut-être aussi la force de se jeter dans la mêlée…


« Tant pis… Je n’ai plus vraiment d’autre choix. Quand faut y aller, faut y aller! »

Et elle s’élança sur eux, visant avec ses pieds le casque de l’un d’entre eux. Elle l’atteignit et le pauvre n’eut aucune chance de se débattre. Avant qu’il ne s’effondre, Lanalia se donna un élan et sauta de nouveau, visant une autre tête. Elle recommença ce manège jusqu’à ce que ses forces l’abandonnent complètement… Il n’était pas tellement aisé de sauter de tête en tête, après tout. Ça n’était pas un exercice qu’on accomplissait souvent! Cependant, cette manœuvre lui avait permis de passer de l’autre côté de l’amas de soldats, et elle se retrouvait maintenant du côté de la sortie, avec personne pour l’empêcher d’y accéder. C’était sa chance! Elle se précipita à toute vitesse, courant comme jamais elle n’avait couru, vers le couloir qui lui restait à traverser avant d’atteindre le hall et la grande salle… Au passage, elle ramassa une épée qui avait été laissée par terre. Elle s’engouffra dans le couloir sombre et continua à courir aussi longtemps que son souffle le lui permit. Les armures hantées ne la suivirent pas… Elle avait réussi cette nouvelle épreuve, elle avait fait preuve de courage. Comprenant qu’elle était désormais seule, elle s’arrêta pour reprendre son souffle…
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptyDim 20 Jan 2008 - 20:29

Normalement, ses forces auraient dû l’abandonner. Ses jambes flageolaient et ses genoux tremblaient, elle avait la gorge en feu après avoir couru autant et ses épaules et ses bras étaient atrocement douloureux parce qu’ils avaient foncé et frappé maintes fois dans les armures de fer. Pourtant, elle restait debout, appuyée sur le mur froid du couloir, soutenue par l’urgence de la situation et par les vagues d’adrénaline qui se déversaient dans son sang. Il lui fallait retrouver Tigurius au plus vite, et le délivrer des griffes de cet affreux monstre!

Lorsqu’elle cessa d’être essoufflée et que son rythme respiratoire paru à nouveau normal, elle reprit sa route, tenant dans sa main droite l’épée qu’elle avait ramassée par terre et qu’elle était très heureuse de posséder. Elle lui serait certainement utile, si jamais elle en venait à devoir se battre contre le monstre, tel un chevalier contre un dragon. Elle essaya d’accélérer le pas, consciente que le temps s’écoulait dangereusement et que Tigurius avait maintenant peu de chances d’être encore en vie… Mais ses jambes ne lui obéissaient plus vraiment, et elle fut incapable de marcher plus vite. C’était très frustrant, car elle voulait vraiment accélérer… Jamais elle n’avait ressentit cette sensation, vouloir faire faire quelque chose à une partie de son corps et pourtant ne pas y arriver, comme si les connexions entre son cerveau et ses jambes étaient défectueuses. Elle prit une grande respiration et se demanda si elle n’allait pas à nouveau prendre une petite pause, histoire de refaire ses forces… Non! Il fallait qu’elle se dépêche… Tigurius…

Elle passa devant une salle de classe dont la porte était grande ouverte. La jeune fille fut un peu étonnée de voir qu’elle n’était pas vide, comme elle l’avait pensé. En fait, ce n’était pas vraiment une salle de classe… Il y avait une cheminée avec un feu qui crépitait à l’intérieur, deux fauteuils disposés devant et une table basse sur laquelle était posée une grande tasse contenant un liquide fumant. La pièce était très chaleureuse et reposante… Étonnée Lanalia s’arrêta et alla s’appuyer sur le cadre de la porte afin de mieux voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Une petite bibliothèque se trouvait dans le coin gauche, remplie de livres et de romans tous aussi intéressants les uns que les autres. La chaleur du feu se répandait jusqu’à Lana, qui fut de nouveau tentée de prendre une pause et d’aller s’asseoir un peu sur l’un de ces fauteuils qui semblaient aussi moelleux que s’ils avaient été faits de nuages.


« Pourquoi pas juste un peu… » se dit-elle, entrant finalement dans la pièce.

Lorsqu’elle fut à l’intérieur, ce fut comme si on lui avait lancé un sortilège d’oubli. Elle se demanda d’abord ce qu’elle faisait là, puis la raison pour laquelle elle se sentait si fatiguée. Mais, au lieu de se demander pourquoi elle n’arrivait pas à s’en souvenir, elle abandonna la question et se dirigea avec avidité vers l’un des fauteuils moelleux. Elle se laissa tomber dessus en soupirant d’aise, et s’aperçut qu’il y avait sur la table basse une tasse de chocolat chaud encore fumante. Elle s’en empara en salivant d’avance et en prit une petite gorgée pour en tester la chaleur. Il était absolument délicieux… La jeune fille s’appuya la tête sur le dossier du fauteuil et replia ses jambes en posant ses pieds sur le siège. Elle se serait endormie bien vite, si elle n’avait pas eu l’envie soudaine d’aller voir quels livres se trouvaient dans la bibliothèque du coin de la pièce. Elle se leva donc, déposa la tasse de chocolat chaud et alla voir les titres.

Curieusement, les titres des livres étaient tous incomplets. Ils possédaient tous un seul mot, et quand Lanalia se pencha pour les lire, glissant son doigt sur les lettres dorées, elle s’aperçut qu’à eux tous ils formaient une phrase.


« La Détermination est la dernière vertu, il n’y a que grâce à elle que l’on atteint son but »

La championne réfléchit un moment à cette phrase qui portait à la méditation. Ce n’était pas tant son contenu qui la rendait curieuse, mais plutôt la forme syntaxique. Le model de la phrase ne lui était pas inconnu, comme si elle l’avait déjà lue ou en avait déjà vu de semblables. Se retournant pour réfléchir, elle aperçut le fauteuil sur lequel elle était assise il n’y avait pas deux minutes, et tourna la tête vers la porte qui menait dans le couloir. Que faisait-elle ici? Pourquoi cette phrase semait autant de doute dans son esprit? Elle serait bien allée se rasseoir, mais sa curiosité quant au doute semé par les vers était bien trop forte pour qu’elle puisse se détendre. Peut-être que quelqu’une passerait dans le couloir et pourrait l’aider à trouver…

Elle se dirigea donc vers la sortit et une fois qu’elle eut mis les pieds à l’extérieur, la mémoire lui revint tout à coup. Se tournant pour regarder la pièce désormais vide, elle fronça les sourcils, agacée d’avoir perdu encore du temps. Comment se faisait-il que la pièce lui ait fait perdre la mémoire? C’était un sentiment très effrayant… il y avait quelque chose de malsain dans cette pièce, et Lana n’était pas près d’y retourner. Il fallait qu’elle continue son chemin. Toujours pensive, elle réfléchissait à la phrase qu’elle avait vue. Maintenant, elle savait ce qu’elle désignait… Le prochain obstacle qu’elle devrait relever mettrait à l’épreuve sa détermination, chose qu’elle possédait en surplus. Elle continua son chemin, sur ses gardes.

Après quelques minutes de marche, elle passa devant une nouvelle salle dont la porte était grande ouverte. S’approchant pour regarder ce qui l’y attendait, elle aperçut un grand lit recouvert de draps, de douillettes et de couettes, surmonté de voilages et de rideaux en soie. Il semblait si confortable qu’elle avait du mal à s’expliquer ce qu’il faisait ici, alors que sa place était certainement au paradis. Ses pieds et ses jambes étaient tellement douloureux… Elle était si fatiguée… Un lit… Une petite sieste… Après tout, si Tigurius était toujours vivant, cela voulait dire qu’il pouvait bien attendre quelques minutes de plus…

Quoi? Mais que disait-elle là? Elle ne pouvait pas abandonner Tigurius pour la simple raison qu’elle avait croisé un lit en chemin! Elle ne laisserait rien lui arriver, elle se l’était promis… Il fallait à tout prix qu’elle aille le délivrer… Son amour, le plus grand et le seul, dont la vie reposait entre ses mains! Comment pourrait-elle se pardonner si elle le laissait mourir en l’abandonnant lâchement?

Il fallait qu’elle continue. Relevant la tête et détachant enfin son regard du lit aux allures confortables, elle continua son chemin d’un air décidé. Soudain, un éclair de génie la fit s’arrêter. C’était ça! L’épreuve, elle était en train de la subir! Ils tentaient de l’amadouer en lui donnant ce dont elle avait besoin et en lui proposant des situations confortables et reposantes afin de voir si elle était suffisamment déterminée pour passer son chemin!

Et si elle se fiait à la perte de mémoire qu’elle avait subie toute à l’heure, il ne fallait pas qu’elle cède… car dès qu’elle entrerait dans une pièce, elle oublierait qu’elle devait en sortir et c’en serait terminé de Tigurius et du monstre à abattre. De plus, ce serait totalement idiot de perdre la deuxième tâche de cette façon, après être passée au travers de toutes ces épreuves!

Heureuse d’au moins savoir de quoi il s’agissait, Lanalia marchait en surveillant la prochaine pièce. Celle-ci ne se fit d’ailleurs pas attendre… Sauf que cette fois, ils avaient mis le paquet. La salle, que Lana regardait de l’extérieur, semblait immense et les murs comme le plancher étaient faits de marbre blanc. Au centre se trouvait un grand bain à remous duquel se dégageait des parfums délicieux, des arômes fruités et des vapeurs exotiques. Des bulles s’envolaient par-ci par-là, allant répandre un peu plus loin les odeurs exquises. Près du grand bain se trouvait une table sans chaise, sur laquelle étaient disposés plusieurs aliments délicieux. Il y avait des raisins, verts et rouges, des dizaines de sortes de fromage, du pain frais, des pommes, des oranges, diverses sortes de melon, des bleuets, des framboises, des mûres et des fraises, des avocats, des caramboles et des mangues… Il y avait également plusieurs viandes froides et une grande carafe à vin, accompagnée d’une coupe en cristal. C’est à cet instant que Lanalia se rendit compte qu’elle avait très, très faim. Le bain semblait la façon la plus délicieuse au monde de reposer ses muscles endoloris, et la table garnie de nourriture la faisait déjà saliver.

Après tout… Cela ne pourrait pas lui faire de mal de reprendre un peu de forces avant de combattre le monstre. Si elle avait le ventre plein et les muscles comme neuf, elle serait bien plus efficace et elle arriverait à sauver Tigurius avec beaucoup plus de facilité! Juste quelques minutes… Le temps de se tremper et de sortir…

Elle avança le pied gauche à l’intérieur de la pièce, et commença à se demander pourquoi elle devrait se dépêcher. Elle n’avait rien de prévu, elle pouvait prendre son temps…

Non… Tigurius… Il était en danger quelque part… Il ne fallait pas qu’elle cède à la tentation… Vite…

Prise ainsi entre les deux, elle était plus confuse que jamais. Était-elle en plein délire? Est-ce que Tigurius était réellement en danger? Qu’est-ce qui était vrai? Était-ce la partie d’elle-même qui affirmait qu’elle n’avait rien de prévu et que le bain et la nourriture étaient à sa disposition, ou était-ce l’autre partie, qui criait « Détermination! Tigurius! Danger! »?

Tigurius… Lorsqu’elle évoqua ce nom, son cœur se mit à battre de façon accélérée. Pourquoi n’était-il pas avec elle? Il était peut-être vraiment en danger, après tout… Et si il ne l’était pas et que ce bain et cette nourriture étaient vraiment à sa disposition, si vraiment Tigurius était en vie, elle préférait de beaucoup partager cette occasion avec lui… Il fallait qu’elle aille le retrouver!

Sa décision étant prise, elle recula d’un pas et toute sa tête lui revint encore une fois. Surprise de s’être laissée amadouer aussi facilement, elle recula et respira un grand coup. Elle avait failli perdre… Elle avait failli se laisser faire et abandonner Tigurius à une mort certaine! Mais sa détermination avait été plus forte que tout… Sa détermination et aussi, pourquoi pas, son amour pour Tigurius…
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MessageSujet: Re: Deuxième Tâche ~   Deuxième Tâche ~ EmptyLun 21 Jan 2008 - 4:47

La dernière épreuve avait été surmontée, et Lanalia avait peine à croire qu’elle y était parvenue… Ces cinq obstacles l’avaient éreintée et elle se rendait compte que ce n’était pas fini, que c’était très loin de l’être… car dans quelques instants, elle devrait faire face à un monstre épouvantable, qui retenait entre ses griffes l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde. Il fallait à tout prix qu’elle se prépare bien, afin d’être efficace… Mais il fallait aussi qu’elle le fasse en vitesse.

La jeune championne se dirigea d’un pas assuré dans la direction de la grande salle. Quand le dernier couloir prit fin, elle déboucha dans le majestueux hall d’entrée et aperçut les immenses portes menant à la salle à manger de Poudlard… Son cœur battait à une vitesse affolante. Les portes étaient fermées, ce qui signifiait qu’elle ne pourrait pas entrer incognito dans la salle. Cela ajoutait un nouveau défi… Un nouvel obstacle. Il lui fallait réfléchir.

Elle alla s’appuyer le dos au mur près des portes. Elle entendait des grognements étouffés provenant de l’intérieur, ce qui la mit dans un état de stress tel qu’elle n’en avait jamais subi. La pauvre jeune fille était sur le point de céder à la panique totale… Comment pourrait-elle affronter ce monstre? C’était invraisemblable… Qu’est-ce qui lui avait pris de s’inscrire à ce tournoi? Elle était suicidaire ou quoi? Si les choses tournaient mal – ce qui risquait fort d’arriver – elle mourrait certainement… Et Tigurius aussi, c’était bien ça le pire. Ce qui lui avait permis de s’en sortir tout au long des épreuves qu’elle avait traversées, c’était de savoir qu’une autre vie – en l’occurrence celle de Tigurius – était en jeu, en plus de la sienne. C’était facile de mettre sa propre vie en danger… Ça l’était moins d’en avoir une autre sur les épaules.

Tremblante, la mâchoire serrée et le front en sueur, elle sortit tous les objets qu’elle avait amassés et les disposa devant elle. La cape, la poudre, le ralentisseur de temps et l’épée… Chacun de ces objets pouvait avoir peu ou beaucoup d’utilité, selon l’efficacité dont on s’en servait. Elle appuya sur ses temps avec ses doigts, comme pour se donner de l’énergie et se forcer à se concentrer, les yeux fixés sur les objets.


« Réfléchis… Ré-flé-chis… »

Soudainement, un grand cri de terreur retentit de l’intérieur de la grande salle. Tigurius! Il était en danger, il allait mourir! Lanalia se releva d’un bond, plus la peine de penser… il était trop tard pour réfléchir, le temps était venu d’agir, et au plus vite! Elle ramassa tous les objets et les fourra dans sa poche, ne gardant que l’épée et la poudre d’obscurité. Si elle devait ouvrir la porte, mieux valait que le monstre ne puisse pas la voir et qu’elle ait le temps de se cacher. Elle se plaça devant l’immense porte et prit une dernière grande respiration.

« Tigurius… je t’aime… »

Elle poussa de toutes ses forces et aussitôt qu’elle fut entrée, sans prendre la peine d’évaluer les lieux, elle lança la poudre qui répandit une obscurité totale dans toute la salle. Lanalia entendit le monstre grogner de rage alors qu’elle se dirigeait prudemment vers la gauche, tentant de se guider avec ses mains sur le mur. Si elle se fiait aux autres objets qu’elle avait obtenus et qui n’était pas de la meilleure qualité, l’effet de la poudre ne devrait pas durer longtemps. Il lui fallait se mettre à l’abri… Ce qu’elle fit, en se couchant sous la première table qu’elle repéra au toucher.

Lorsque la lumière revint, Lanalia enfila la cape d’invisibilité rouge, qui devait la rendre invisible durant quinze bonnes minutes, ce qui était très utile. Le monstre se démenait et rugissait, Lanalia pouvait l’entendre… Il n’avait vraiment pas l’air commode. Lorsqu’elle sortit prudemment de sa cachette, en faisant le moins de bruit possible afin qu’il ne la repère pas, elle put enfin le regarder.

Un dragon.

Elle devait affronter un dragon! C’était de la folie! Elle allait mourir!

De brusques souvenirs lui revinrent en mémoire alors qu’elle observait la bête. Elle les avait étudiés dans son cours de soins aux créatures magiques… Les écailles cuivrées et les marques noires sur le dos ne pouvaient pas tromper, c’était un Dent-de-vipère du Pérou. Un dragon pas très grand (facile à dire! Ceux qui avaient écrit ça n’en avait jamais combattu!), rapide et… venimeux. Génial.

Bon! Assez perdu de temps! Il lui fallait agir à toute vitesse, sinon le délais de la cape ne lui serait d’aucune utilité… Elle fit un rapide examen de la situation et repéra Tigurius, entre les griffes du dragon. Celui-ci promenait son regard un peu partout dans la grande salle, grognant et rugissant parfois, menaçant à tout moment d’enfoncer l’un de ses crochets venimeux dans la chair de Tigurius. Le pauvre semblait terrorisé, ce qui parut un peu étrange aux yeux de Lanalia… Jamais elle n’avait lu une telle expression sur le visage du Vert et Argent. Mais il n’était pas temps de se poser des questions! Et puis… Tout le monde serait terrorisé devant une telle bête!

Lanalia se dirigea à pas de loup vers le monstre. Il fallait être complètement fou pour se jeter tout droit dans sa gueule, mais arrivée à ce point, il valait mieux aller jusqu’au bout. Serrant l’épée dans sa main moite, elle faisait attention à ne pas la laisser sortir de la cape, ce qui aurait révélé tout de suite sa présence. La queue du dragon volait en tous les sens derrière lui, il savait que quelqu’un était entré… il attendait qu’elle se dévoile. Dominant sa peur du mieux qu’elle le pouvait, Lanalia se dirigea vers l’arrière du dragon. Cela devait bien faire plus de cinq minutes qu’elle portait la cape, il devait lui en rester dix… Elle aurait assez de temps.

Le seul plan qu’elle avait trouvé, c’était de se diriger vers la queue du dragon, l’endroit le plus facile à atteindre selon elle, et de lui infliger le plus de blessure possible grâce à son épée. Pas fameux… Mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé. Arrivée à la hauteur de la queue, le dragon arrêta de bouger. Il l’avait senti… Fermant les yeux, Lanalia attendit de voir s’il repérerait l’endroit où elle se trouvait, en quel cas c’en était fini d’elle. Mais il recommença à se démener, provoquant des cris de terreur de la part de Tigurius. Expirant de soulagement, Lana s’approcha encore de la queue. Il faudrait qu’elle attende le bon moment pour frapper, car cela révélerait sa position puisqu’elle devrait sortir de sous la cape. Elle fixa sa cible, ce qui n’était pas une mince affaire étant donné la rapidité avec laquelle le dragon l’envoyait dans tous les sens. Peu importe, il fallait qu’elle réussisse. Prenant une grande inspiration, elle leva son épée très haut et frappa de toutes ses forces.

Malheureusement, non seulement elle rata sa cible, mais ce fut sa cible qui l’atteignit de plein fouet. La queue du dragon la frappa en plein ventre et l’envoya s’écraser deux mètres plus loin. Lana avait le souffle coupé, les larmes aux yeux et une douleur fulgurante traversait sa jambe droite. Son épée était restée près de la queue, avec la cape désormais en lambeaux. Le dragon posa ses yeux sur elle… Qui n’avait maintenant plus aucun espoir de s’en sortir. Le monstre l’examina une seconde et, tenant toujours Tigurius entre ses pattes, fonça vers elle à une vitesse fulgurante, la gueule grande ouverte, les dents prêtes à mordre. Roulant sur le côté dans un élan qui ne devait sa rapidité qu’à l’instinct de survie de la jeune fille, celle-ci fut préservée… Le dragon recommença plusieurs fois, tentant de l’attraper avec ses dents effilées, mais elle parvint à se dégager à toutes les fois… Le dragon sembla se lasser et se désintéressa d’elle. Du moins, c’était ce que Lanalia crut… avant de comprendre qu’il allait s’attaquer à Tigurius pour la faire flancher, afin qu’elle se jette elle-même dans sa gueule. Posant son regard jaune sur le jeune homme, il poussa un grognement menaçant et ouvrit grand sa gueule.


« NOOOONN!!! » s’écria Lanalia, avec l’énergie du désespoir.

Soudainement, elle comprit qu’il restait peut-être un espoir. Elle plongea sa main dans la poche de sa robe de sorcière et en retira le ralentisseur de temps, qu’elle secoua de toutes ses forces, le visage en larmes et le sang de quelques entailles se répandant sur sa peau. Tout à coup, le monde fut en suspend. Comprenant que le ralentisseur avait fonctionné, Lanalia regarda le dragon… Il s’approchait de Tigurius, mais très lentement…

Vite ! il fallait agir dès maintenant! Elle n’avait que dix secondes… Se relevant, elle constata que sa jambe droite était cassée… Grognant de rage, de douleur et de désespoir comme elle ne l’avait jamais fait auparavant, elle retomba par terre et entreprit de se traîner jusqu’à l’épée qui n’était pas si loin d’elle. Elle s’en empara et se dirigea à quatre pattes ou en rampant jusqu’à Tigurius. Le temps était presque écoulé… Vite… Elle y était presque… Non… Elle n’y arriverait pas…

Il ne restait plus qu’une seconde… Lanalia mit toute son énergie, toute la vie qui restait dans son corps meurtri afin de se relever et se lança sur le dragon, dont les dents allaient atteindre Tigurius.

À la seconde où le temps reprit sa course normale, Lanalia cria toute sa douleur et toute sa rage tout en enfonçant profondément l’épée dans l’épaule gauche du dragon, le seul endroit possiblement mortel qu’elle avait pu atteindre. Le dragon rugit de toutes ses forces, relâchant Tigurius, puis tenta de s’envoler, ce qui était peine perdue… Les muscles lui permettant de faire fonctionner ses ailes avaient probablement étés sectionnés. Profondément confus et fou de douleur, le dragon s’éloigna à toutes vitesse. Lanalia comprit qu’il n’était pas blessé mortellement et qu’il vivrait, mais qu’il était cependant blessé suffisamment pour lui céder la victoire… Elle avait réussi, elle avait libéré Tigurius…


« Tigurius… ! »

Ce fut le dernier mot qu’elle s’entendit prononcer avant de sombrer dans l’inconscient.
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