Amaryllis franchit la double porte qui ouvrait sur la Grande Salle. Elle avait beau passer par là tous les jours durant l’année scolaire, elle trouvait cet endroit toujours aussi étrange et magnifique. Des milliers de chandelles suspendues dans les airs éclairaient les quatre longues tables autour desquelles d’autres étudiants étaient déjà assis, devant des assiettes et des gobelets d’or étincelants. Au bout de la salle, les professeurs avaient pris place autour d’une autre table, perpendiculaire aux quatre premières.
Dans la clarté incertaine des chandelles, les fantômes brillaient comme des panaches de brume argentée. Ils étaient d’un blanc nacré, légèrement transparent et flottaient à travers la salle sans accorder un regard aux élèves. Ils paraissaient se disputer
*Ah ces fantômes... Toujours là à se chamailler. Je suppose que c’est encore à cause de Peeve*
Elle semblait avoir raison puisque le moine gras, le fantôme de Poufsouffle, proposait aux autres fantômes d’oublier et de pardonner. Sir Nicholas de Mimsy, appelé plus couramment Nick Quasi-Sans-Tête, ne semblait pas de cet avis, rappelant au moine qu’ils avaient déjà donné à Peeve toutes les chances qu’il méritait et qu’il donnait aux fantômes de l’école une très mauvaise réputation, alors que lui-même n’en était pas un véritablement.
Amaryllis sourit à la vue de cette scène. Celle-ci se répétait si régulièrement qu’Amaryllis pouvait prévoir les réponses avant même que les questions soient posée.
Alors qu’elle marchait entre les longues tables, elle regarda autour d’elle. Quatre ans plus tôt, lors de sa cérémonie de répartition, le Choixpeau magique l’avait envoyé à Poufsouffle, non sans une certaine hésitation. Il est vrai qu’elle se plaisait à Poufsouffle, mais elle pensait régulièrement que chacune des autres maisons, Gryffondor, Serdaigle ou Serpentard, lui aurait tout à fait convenu. Contrairement à certains élèves, elle ne pensait pas que sa maison était la meilleure et que les élèves rattaché à cette maison valaient mieux que les autres. Dans chacune des maisons, des élèves résonnaient comme ça, que ce soit à Poufsouffle, Serpentard, Serdaigle ou Gryffondor. Après tout, chacun est libre de penser ce qu’il veut.
Elle finit par se diriger vers une place libre à sa table et demanda à la presonne assise juste à côté
Excuse-moi, est ce que cette place est occupée ?