Rencontre fortuite

Jessica regardait le mur de la chambre, assise sur son lit. Quelle chose passionnante que de compter le nombre de pierre qui constituaient ce mur. En même temps, elle n'avait pas grand chose d'autre à faire. A bien y réfléchir, elle avait déjà fait en une semaine toutes les sorties possibles. Après des tours innombrables du quartier du Pré-Au-Lard & des environs, après des centaines de visites des rues de Londre, après s'être aventuré plusieurs fois dans la forêt interdite tombant sur des gens plus étranges les uns que les autres & après avoir fait tellement de fois les couloirs de Poudlard qu'elle pouvait s'y rendre les yeux fermés, Jess ne savait plus vraiment quoi faire. Soupirant, elle s'allongea sur son lit, les yeux clos. Dire qu'elle devait encore croupir dans ce maudit château pendant presque deux ans.

Un courant d'air lui fit ouvrir les yeux & elle eut juste le temps d'apercevoir l'une de ses colocatrices de chambre quitter cette dernière habillée d'une telle manière qu'elle pouvait se rendre à un mariage dans la seconde qui suivait. Haussant un sourcil, la verte & argent se redressa & voulut de suite en savoir plus. S'aventurant dans sa salle commune, elle découvrit qu'il n'y avait plus grand monde, à vrai dire, il n'y avait pas âme qui vive. Etonnée, elle entreprit de sortir du repère des Serpentards, histoire de voir ce qu'il se passait. Il n'y avait pas d'avantage de monde dans les cachots. Soit tout le château faisait une immense partie de cache-cache, soit Jess loupait un truc important. Se dirigeant à pas rapide vers la Grande Salle, la musique qu'elle pouvait entendre lui fit enfin comprendre ce qui se passait. En effet, derrière la porte, un grand bal se déroulait. Dire qu'elle l'avait totalement oublié ! En même temps, bal égal fête ou plutôt joie & l'humeur de la Serpentarde était loin d'une joyeuse ces temps-ci. Elle jeta un œil à sa tenue, stricte minimum puisqu'elle avait gardé son uniforme. Métamorphose ? Ca marchait aussi sur les vêtements ? Après tout elle pouvait essayer, en priant pour que le sort réussisse & qu'elle ne se retrouve pas nue à la vue de tous les vicieux sûrement présents lors de cette fête. Cachée quand même, dans le recoin d'un mur, elle pointa sa baguette vers elle.

A présent vêtue d'une jupe longue noire, légèrement entrouverte sur le côté, ce qui laissait voir ses magnifiques jambes & d'un haut à manche ouvertes de la même couleur, elle pénétra dans la salle. (Ca va la description ? ) La vue des couples sur la piste de danse la dégouta vite, aussi elle prit rapidement la direction du parc qu'elle commençait par connaitre à force d'y rester pendant les bals du château. Ne faisant pas attention aux quelques élèves qui trainaient là, elle s'enfonça au plus profond du parc & s'accouda à la fontaine qui faisait office de décoration. Fermant les yeux une nouvelle fois, elle se demanda tout à coup ce qu'elle faisait là.

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Zacharias errait dans la grande salle. Pour l'occasion il avait revêtu un costume noir, strict, du plus bel effet pour qui voudrait faire sensation à un enterrement ou à une convention de croque-morts. Le costume était joli certes, très chic... mais il reflétait autant la joie de vivre qu'une porte de prison.

Le jeune homme était bien évidemment venu seul et ceci pour deux raisons:

• 1). Le ratio fille-garçon de l'école était largement en défaveur de ces demoiselles et donc le nombre de filles sans cavaliers à la soirée atteindrait des valeurs himalayennes.

• 2). Une fois la soirée venue, les filles sans cavaliers devenaient tout à coup beaucoup moins exigeantes qu'avant ladite soirée et cela limitait donc grandement les risques d'échec tout en accroissant de façon inversement proportionnel (cherchez pas ça faisait juste scientifique c'est tout!) le nombre de filles disponibles. (un peu comme le loto quoi...)

Soudain le jeune Serdaigle repéra sa proie. Il fondit dessus (nan pas comme une glace!) tel un aigle fondant sur un p'tit mulot gambadant gaiement dans les verts pâturages de la Creuse, insouciant et ignorant du danger qui le guettait. Mais revenons à nos moutons (non, non c'est toujours pas de vrais moutons pas la peine d'insister). Ainsi Zacharias fendit (et oui fondit, fendit, faut pas s'emmêler les pinceaux!) la foule vers sa proie, tel un requin après un poisson (z'avez vu le monde de Nemo?), tel une souris après un bout de fromage (encore que le fromage soit un chouilla moins réactif qu'un poisson, un mulot ou une fille). Ainsi donc Zacharias se dirigea vers une jeune fille qui semblait avoir à peu prêt son age, ou un soupçon plus âgée et qui portait une magnifique robe noire (qui était surtout magnifique parce qu'elle était noire...).

Nous vous épargnerons les nombreux détours, accidents de parcours, erreurs de signalisation, découragements du héros, remises en question, visites chez le psy, quêtes annexes et sauvetage du monde d'une invasion extra-terrestre que la traversée de la foule à pu engendrer.

Pour patienter le temps que notre héros arrive enfin de l'autre coté de cette foule compacte, constituée principalement de couples scotchés ensemble comme de la super-glu à son bouchon ainsi que de célibataires noyant leur dépression dans des verres en plastiques remplis de pseudo champagne au degré alcoolémique avoisinant le zéro absolu, afin de rejoindre son hypothétique dulcinée (ou pas).

Pour patienter, retrouvons notre gentil compagnon le petit lapin Choupy (qui pour des raisons techniques de droits d'auteurs , marketing et gouts personnels s'appellera désormais Tchoupy (ouai c'est comme les pokémons, ça évolue!).
Tchoupy gambadait donc dans la prairie, lorsqu'il rencontra son ami Léon le Hérisson. Ils décidèrent tous les deux d'aller rendre visite à leur ami XXXXX le XXXXX (pour des raisons de contrôle de l'information la CNIL a censuré ce nom) quand soudain.... (Ouai on s'arrêtera la, ça ménage le suspens et ça vous donne envie de télécharger l'épisode suivant avec des sous-titres hasardeux avant qu'il ne sorte en français (tout aussi hasardeux)).

Une fois parvenu de l'autre coté de la masse compacte, après avoir marché sur quelques pieds, renversé quelques verres, et perdu quelques fois son chemin, Zacharias se retrouva face à face avec... rien! La fille en avait évidemment profité pour se faire la malle dans un endroit inconnu. Dépité, le jeune homme décida d'aller faire un tour dans le parc. L'air frais, le murmure des grillons, le ciel étoilé, tous ces machins inutiles qui vous font penser que la nuit avait tenté de rivaliser avec le jour, mais pas du tout avec les mêmes moyens au niveau de l'équipement... un peu comme une personne qui tenterait de faire une rave-party avec pour tout matériel une radio à piles et une guirlande de Noël.
Le jeune garçon marcha quelques mètres dans le parc en évitant aléatoirement des couples dans l'herbe, des flaques de boue et des tribus de fourmis en pleine exploration d'un territoire inconnue.
Il s'arrêta près d'une fontaine et aperçut une demoiselle, également vêtue en noir... pas du tout la fille de tout à l'heure mais elle était plutôt pas mal. Il s'approcha d'elle et engagea la conversation:

"Sympa la soirée hein?"

Commentaire totalement stupide à l'égard d'une jeune fille qui "appréciait" la fête dehors, à 2 kilomètres de celle-ci.

"Euh... Que fait une jolie fille comme vous, toute seule ici?"

Zacharias était habitué aux réactions violentes des filles. Toutefois en général il lui fallait plus de temps pour se faire gifler par une demoiselle. Enfin plus qu'une demi-seconde et un morceau de phrase aussi minuscule qu'anodin. Bon c'est sur, il s'était déjà fait gifler un nombre incalculable de fois... certaines fois avant même d'avoir adressé la parole à la gifleuse (qui avait eu l'idée extraordinaire d'utiliser le même type de porte dans tous Poudlard... y comprit pour les toilettes!). Enfin en général il le méritait... du moins selon les standards de jugement féminin (personnellement il considérait que facilement la moitié de ces gifles n'étaient pas méritées). Enfin (oui ça fait beaucoup d' "enfin" mais c'est joli comme ça!), jusqu'à présent aucune fille ne l'avait giflé pour un simple "Sympa la soirée."; c'était n'importe quoi! Bientôt il se ferait gifler pour avoir dit bonjour si ça continuait!

Toutefois ces expériences, bien que douloureuses, n’avaient en aucun cas atteint sa motivation (motivation qui aurait pu résister à un char d’assaut, des tirs de missiles, ou un concert de Lara Fabian voire même les trois réunis !). De plus cela lui avait permis de passer outre ce genre de petit détail et pouvoir ainsi rebondir comme si de rien n’était. En effet, il était en général difficile de poursuivre la conversation lorsqu’on venait de se faire gifler, insulter, brûler, tabasser, écraser, déchiqueter,… (liste non exhaustive) par la personne à qui on parlait ; mais Zacharias savait parfaitement comment se sortir de ce genre de situation, et avec toute sa dignité.

« Aoowww ! Ça fait mal… »finit-il par dire en se massant la mâchoire.

« ‘Tain… je me serais pris un tractopelle en pleine poire que ça aurait fait moins de dégâts ! »
« Tu fais de la muscu ou quoi ?? »

« Aww… Et beh je comprends pourquoi t’es seule hein… Faut une cotte de mailles pour t’aborder ou un casque suffit ? »

« Tiens c’est amusant que tu parle de ça… En fait les abricots ne sont récoltés qu’à partir de juin et ils ne poussent pas du tout dans la région… trop froid… et trop humide… enfin en y réfléchissant bien il n’y a globalement que les algues qui peuvent pousser ici, vu toute la flotte qu’il y a… Tu savais que les abricots viennent de Chine ? Enfin… bon remarque ça t’intéresse p’tetre pas tant que ça… »

« Bon ok alors on la refait, mais sans les gifles cette fois ok ? »
« Je me présente… »
« Zacharias Stradivari George Vladimir Peter Bradley... »
« ...Yorgos Alexei Valentinez Ivanovicci Venceslas... »
« ...Sergueï Ebenezer Stanislas Nikita Maximilien... »
« ...Vassili Nikolaï Dmitri Alexandrovitch Sinnerson. »
« Mais je vous en prie…appelez-moi Zach… »
« … ou Vlad..."
"... ou Brad, ou Alex, ou Vince, ou Stan, ou Max… c’est vous qui voyez ! »

Zacharias savait reconnaître une fille réticente... il en fréquentait très souvent... presque exclusivement d'ailleurs. Et la jeune femme n'était pas réticente, elle était bien au-delà de la réticence, elle en était au stade de la résistance armée, de la guerre froide, la riposte atomique était pour bientôt vu comme c'était parti! Mais Zacharias était passé maître dans l'art de désamorcer les conflits. Tel un démineur en terrain ennemi, Zacharias savait se sortir de ce genre de situation pour le moins… explosives ! (Bon on ne dit pas qu’il n’y avait jamais de victimes civiles, soldats morts au champ d’honneur, dégâts collatéraux,… mais bon… c’était le lourd tribut à payer… (et Zacharias s’en accommodait très bien tant que ce n’était pas lui qui devait le payer…)).

Zacharias donc, en parfait stratège, mis un de ses plans infaillible à exécution pour reprendre le contrôle de la situation, en moins de temps qu’il n’en faut pour lire les pages jaunes !

Après un silence interminable, qui aurait fait passer la fonte d’un glacier pour un film d’action, Zacharias reprit la parole :

« Ooookay … »
« Alors… Jess’ ! »
« J’ai connu une Jessica dans le temps… ou alors c’était Erica… nan il me semble bien que j’ai connu une Jessica… ah non ! Elle s’appelait Elizabeth en fait ! »
« Enfin bref ! Jess’… »
« Une question me taraude… Vu que tu semble apprécier autant la soirée qu’un non-croyant à une convention de Jésuites, je me demandais… pourquoi t’es venue ? J’veux dire… t’étais aussi bien dans ta chambre à… torturer des élèves ou invoquer des démons… enfin ce que t’aime faire en temps normal quoi ! Au lieu de ça, t’es paumé dans ce parc en pleine nuit, en robe de soirée, à tirer une tronche d’enterrement… on t’aurait annoncé que tu devais te marier le lendemain avec un éleveur de moutons d’Aberdeenshire que t’aurais l’air moins déprimée ! »
« Oh et j’t’en prie essaye de sourire un peu ! On trouve des visages plus chaleureux dans les tableaux de Picasso ! »
« Pourquoi t’essaye pas d’aller à la soirée ? Faire des trucs de Serpentards… se moquer des gens, être agressif, faire pleurer les filles, foutre en l’air la soirée… enfin les trucs qui vous amusent en général quoi! »

Le jeune homme marqua une pause, l’air songeur (pour reprendre son souffle et voir si son interlocutrice réagissait un peu plus qu’avant).

« Ahah victoire !!! »
« Enfin t’as souri ! Tu vois c’était pas si difficile que ça finalement ! »

Mais avant que Zacharias n’ait eu le temps de savourer pleinement son triomphe, la jeune fille plutôt bien roulée habillée en robe noire et pas très causante (appelons la JFPBRHERNEPTC pour faire simple) lui lança de l’eau au visage. Cette JFPBRHERNEPTC était plutôt récalcitrante ; elle ne laissait donc pas le choix à Zacharias. Il allait devoir utiliser la technique ancestrale du Kumade No Habamu. Cette technique très puissante mais également très dangereuse lui avait été enseignée par un moine équilibriste du Trucmuchistan Nord lors d’un pèlerinage sur la tombe de Shi Pô Latha XVII, fils de Shi Shkebab IV, fils de Shi Hua Hua IX (oui c’est comme le tiercé, c’est dans le désordre !). Après un entraînement de plusieurs années (enfin il avait pris les cours par correspondance, c’était plus pratique), son maître, le grand sage Shi Fon, lui enseigna la technique ultime du Kumade No Habamu. Il n’avait jamais eu à l’utiliser jusqu’à présent mais aujourd’hui… il n’avait plus le choix !

Zacharias épousseta négligemment quelques gouttes d’eau tombées sur son costume. Puis, relevant la tête vers JFPBRHERNEPTC, esquissa un léger sourire amusé.

« Allons, allons…y’a de meilleures solutions pour me pousser à retirer mon costume… Et honnêtement je prévois pas de le faire en pleine nuit en plein milieu du parc… bon d’un autre coté j’aurais encore moins de chance de le faire en plein jour… Mais, ne brusquons pas les choses… »
« Enfin trêves de plaisanteries, tu me refais encore un coup comme ça et je te balance dans la fontaine ! La gifle ça me dérange pas… Mon corps je l’ai eu gratuitement… pas mon costume ! »
« Mais… assez bavardé ! T’es là, j’suis là… allons danser ! »

Marquons ici une pause afin d’analyser la situation. Zacharias venait d’initier la phase un du Kumade No Habamu. Comme nous vous avions précisé auparavant, cette technique était très efficace mais également très dangereuse. Disons que cette technique était très efficace lorsqu’elle marchait, mais affreusement, dramatiquement et en général douloureusement dangereuse lorsqu’elle échouait.
Étudions ici les possibilités qui s’offrent à notre héros :

• 1). La technique échoue lamentablement (probabilité: 96.7%) dans ce cas, il risque de subir un certain nombre de traumatismes physiques et psychiques que nous censurerons pour ménager la sensibilité des plus jeunes.

• 2). La technique réussit (probabilité: 4.2% (ça fait plus de 100% c'est pas grave, c'est les erreurs de calcul.)) dans ce cas, il risque de se poser de sérieuses questions, chercher où la caméra peut bien être cachée et arrêter la consommation de tout hypnotique.

Zacharias adopta l’attitude de circonstance ; sourire Colgate, pose décontractée genre couverture de magasine (enfin sans les titres hein !), cheveux au vent (bon dans le cas présent il n’y avait pas de vent donc le rendu n’était pas extraordinaire mais l’effort était là).
Il espérait que JFPBRHERNEPTC allait réagir rapidement car, malgré ses séances de musculations, il allait bientôt attraper une crampe aux zygomatiques.

Le temps passant plus vite dans certaines situation (vous savez la relativité et le banc et la plaque électrique d’Einstein…) la soirée touchait presque à sa fin (bah oui forcément, à force de papoter, tergiverser, résister bah on avance pas beaucoup !).
En fait même les plantes vertes bougeaient plus ! Prenons une courgette par exemple. Une courgette simplex, Cucurbita pepo par exemple. Et bien cette charmante courgette (que nous appellerons Lucette pour faire simple). Donc Lucette la courgette a une vie follement palpitante comparée à celle de nos deux héros. Lucette a certes une espérance de vie plus limitée et donc elle en profite pour vivre à fond sa petite vie de courgette. Elle sort en boite, fait du shopping, s’éclate avec ses copines Suzette (comme la crêpe) et Ginette (pas comme les rasoirs !). Mais me direz-vous, quelle est donc l’espérance de vie d’une courgette, qui plus est dans un milieu si inhospitalier qu’est l’Ecosse. En effet la courgette supporte assez mal les climats humides. Par exemple, il ne viendrait jamais à l’idée a une courgette d’aller s’installer en Amazonie ! De même le froid n’est pas leur ami. Les p’tits pingouins n’entendent donc jamais leur maman leur dire de finir leur assiette de courgettes s’ils veulent du dessert. Donc une courgette qui aurait hypothétiquement émigré en Ecosse et échappé à une éventuelle ratatouille en cours de route, aurait une espérance de vie d’environ quelques mois, ce qui fait tout de même 50 ans en années courgettes. Enfin bref tout ça pour dire que les courgettes sont plus réactives que les humains dans certaines situations et celle-ci en été clairement une.
Mais revenons à nos mouflons (ouai moutons ça devenait lassant…)

Le jeune homme décida de passer à l’action au plus vite.

« Ok… Donc faut te convaincre ? »
« Ok voilà le topo : la soirée est quasiment finie, et tu as globalement perdu du temps et t’habiller et te maquiller pour passer 93.6% de la soirée dans un parc paumé a coté d’une fontaine… »
« Donc bon t’as deux options : ou tu finis ta soirée dans ce parc… ou tu viens sur la piste de danse rendre toutes les autres filles vertes de jalousie… »
« Et je sais que les Serpentards adorent le vert… »
« Puis faut être réaliste, t’as pas bougé de d’un mètre depuis le début de la soirée ! Ta robe est impeccable, ta coiffure a pas bougé ! Limite on pourrait te remettre directement dans la boite ! »
« Bon alors je sais que t’es une grande asociale, t’aime personne, tous les gens te dégoûtent, ça on a compris ! »
« Alors voilà ce que je te propose… On va aller là-bas… on va totalement ignorer les autres couillons présent sur place et on va danser ! Une danse complètement naze, inexpressive et stéréotypée avec moins de passion dedans que dans ton p’tit cœur glacé et avec un degré de sensualité proche du zéro absolu. »
« Ça sera très certainement affreux pour toi comme pour moi, mais ainsi ça te donnera un élément de comparaison qui te permettra de dire sans hésitation : oui, effectivement, j’ai passé une bonne soirée ! »
« Bon alors verdict ? Réponse : oui ou non ? »

Ah enfin elle y était arrivé. Habituellement elle réagissait plus vite mais celle-ci pour une raison inconnue s'était accrochée étrangement longtemps... Les indécises, Zacharias détestait ça. Quand on avait un oui ou un non dès la première phrase ça, ça faisait gagner du temps!

"Ohh écoute moi mon coeur... Le prend pas mal mais... la actuellement... t'es aussi sensuelle qu'un tronc d'arbre! On trouverait plus de chaleur dans un glaçon!"
"Oh et je t'en prie, t'es pas mal mais... t'es pas non plus le premier prix de la tombola hein! Et sauf si tu me prouve le contraire, ce dont je doute, je persiste à croire que danser avec toi aurait provoqué autant de plaisir chez moi que marcher pieds nus sur des braises."
"Mais bon tu sais ce que c'est... J'étais venu à ce bal... et bon fallait que je danse... et même si t'étais pas mon premier choix, t'étais facilement dans le top-ten!"

"Mais bon j'ai aussi passé une bonne soirée... si on oublie les agressions physiques que j'ai subi..."
"Enfin c'était un réel honneur de me faire gifler par vous... Jess'."