Promenons nous dans Londres

James s'ennuyait en cette période de non pleine lune. En grand séducteur, il prit un soin immense à sa tenue et se décida à prendre la direction de Londres. Il tomberait bien sur une jeune fille naïve avec qui il pourrait faire tout ce qu'il voulait! Le loup était resté caché depuis plusieurs jours, hésitant à sortir, à se montrer. Rare étaient les moments où il n'était pas fier de son allure, fier de lui, fier de ce qu'il était. Très jeune il avait été mordu par un loup garou et avait changé depuis. Il devait accepter cette vie mais dur d'accepter totalement quand l'on ne sait pas ce que l'on fait durant la pleine lune. Il perd la mémoire de ce qu'il est à ce moment. Les meurtres affichés dans la Gazette du sorcier, serait-ce lui qui les commet? La dernière pleine lune datait seulement de cinq jours, y avait-il eu d'autres meurtres? Oui, certainement. Est-ce James qui les avaient commits? Y avait-il d'autres loups dans le coin? C'est avec une multitude de café qu'il s'empêchait de sombrer dans la paranoia. Le loup, inconnu comme tel décida alors de se rendre dans les rues de Londres pour se changer les idées. Il sortit dans la rue après avoir refermé la lourde porte en chène de sa maison. Il se promenait changeant ses idées en fonction des boutiques devant lesquelles il passait ainsi que devant les femmes qu'il croisait. Il arréta soudain son regard sur la magnifique personne qui lui faisait face.

La pendule du salon indiquait quatorze heures trente. Levant les yeux vers la fenêtre, Malva posa lentement le jean qu'elle recousait sur la table, avant d'aller chercher son sac à main. Fouillant dedans, elle constata qu'il lui restait un peu d'argent, assez pour s'acheter de nouveaux vêtements. Passant l'après-midi seule, elle n'avait personne à contacter pour aller faire les boutiques avec elle. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, il n'y avait pas grand-monde à appeller. David était en mission pour les aurors, et il en était de même pour Ruby et Clara. A cette pensée, la jeune femme eut un sourire absent. C'était dommage, ses deux amies étaient pourtant toutes deux de grandes accros du shopping... Enfin pour cette fois-ci, il faudrait se passer d'elles.
Laissant là sa maison, après avoir vérifié que tout était bien, et l'avoir fermée à l'aide de divers sorts de protection, elle transplana aussi discrètement derrière une vieille cabine téléphonique, où déjà plusieurs sorciers avaient pour habitude d'attérir, afin de se mêler à la foule de moldus sans aucune indiscrétion quelconque.
Traversant l'allée piétonne d'un pas vif, elle commença à avancer dans l'allée, s'arrêtant de temps à autre devant les vitrines, sans trouver quoi que ce soit qui l'intéressât. Oh, elle craqua bien à un moment pour un sac à main Dior, une marque moldue très réputée, mais en voyant le prix exhoribtant que les vendeurs en demandaient, elle fut contrainte d'y renoncer.
Longeant la grande vitrine d'une magasin de vêtements de sport, elle s'arrêta soudain, sentant un regard fixé sur elle. Glissant supterciblement une main fine dans la poche de sa veste, elle expira profondément en sentant la présence de sa baguette magique. Elle était stupide, elle n'avait rien à craindre, strictement rien.
Se retournant lentement, son regard émeraude accrocha celui d'un homme de grande taille, avec une carure d'athlète et un regard limpide, transperçant, avec quelque chose qui la mit légèrement mal à l'aise. En dépit de cela, il fallait tout de même bien avouer que c'était un bel homme, possédant un bon lot de charme. Cachant à merveille le sentiment qu'elle éprouvait en réalité, Malva s'avança, et, parvenue à sa hauteur, elle haussa légèrement un sourcil, avant de demander d'un ton courtois :

- Je peux vous aider ?...

La voix de la jeune femme était à la hauteur de sa beautée! Elle lui demanda si elle pouvait l'aider. James afficha un sourire charmeur et répondit!

-"M'aider! Bien sûr! Accepteriez vous de prendre un café dans l'un de ces bars qui nous entourent?"

la jeune femme lui avait tapé à l'oeil. Elle marchait gracieusement et tout en elle mettait en valeurs ses charmes. Il ne la quitta pas du regard et continua d'une voix toujours aussi mielleuse:

-"J'oubliais, je suis James Lloyd, pour vous servir!"

Dit-il en imitant à la perfection une révérence de l'aristocratie française. SOn regard refusait de quitter le visage ou bien le regard de la jeune femme. Etait-elle simple moldue ou sorcière réputée? Il n'en savait rien du tout! La seule chose qu'il savait c'est qu'il était irrésistiblement tirraillé par une envie de la séduire! James Lloyd, séducteur invétéré allait t'il encore frapper? Dans la rue, une musique résonnait. Il en aurait bénit les moldus qui habitait le quartier. C'était son genre de musique favoris, ce qui était toute séduction, un slow. Les moldus étaient asez ingénieux dans le domaine de l'art! Tant au niveau de la mode que du côté de l'art musical. Il fallait l'avouer. Lorsque James réalisa le genre de musique qui défilait, un nouveau sourire s'afficha sur son visage. Il replongea son regard dans celui de la jeune femme et d'un air taquineur ajouta:

-"A moins que vous ne préfériez danser?"

Une étrange lueur régnait dans ses yeux. Cette jeune femme n'avait rien à craindre, la nouvelle lune n'était pas pour demain!

A peine lui eut-il fait son sourire charmeur qu'elle ne fut plus longue à deviner ses intentions. Un séducteur, hmpf. Le moins qu'on pouvait dire, c'est que ça faisait longtemps. Un café ? Elle haussa un sourcil. Vraiment très direct, il n'avait pas froid aux yeux... Elle était toutefois bien plus difficile à charmer que ça, s'il la voulait vraiment, il lui faudrait développer des trésors d'imagination, sans aucun doute...
En temps normal, sans doute aurait-elle décliné poliement l'offre. Mais là... Un peu de solitude de temps en temps faisait du bien, mais tout le temps ? Ces derniers jours, elle n'avait aucune compagnie, alors pour une fois que là... Et puis, ça ne serait jamais qu'un café, et réchauffant au surplus car il fallait avouer qu'il ne faisait pas bien chaud. Elle répondit donc d'un ton léger :

- Bon, en ce cas, va pour un café.

Commençant à marcher dans la direction du café le plus proche, elle feignit d'ignorer le fait qu'il ne la lâchait pas du regard. Réellement hypnotisé ? Non, elle ne le pensait sincèrement pas. Elle dissimula un léger sourire. Il y avait un bon lot de comédie là-dedans ma foi, c'était trop aberrant pour paraître réel. Il devrait penser à affuter sa lame à l'avenir.
Se présentant, elle se tourna vers lui, et tendit la main.

- Oh, et moi c'est Malva. Malva Corner.

Elle lui serra la main, tandis qu'il ajoutait "pour vous servir". Pour la servir ?! Elle eût un sourire sadique, avant de lâcher d'un ton effroyablement culotté :

- ... pour vous dominer.

Elle soutint longuement son regard, une lueur de défi amusée dans les yeux. Avec Malva, il fallait bien souvent peser ses mots, car elle se plaisait à prendre les choses au premier degré. Elle eut une petite moue au coin de la bouche. Mais peut-être allait-il revenir en arrière ? Haussant un sourcil, elle eut un sourire en le voyant changer de sujet.
Danser, là, en plein milieu de la rue ? Elle rit.

- Si vous tenez tant que ça à danser, m'inviter à un café dansant aurait sans doute été plus judicieux de votre part !