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 ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS.

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MessageSujet: ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS.   ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS. EmptySam 2 Aoû 2008 - 11:11

ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS

Chapitre Premier



    Alice était encore une fois dans sa chambre, toute lampe éteinte, tentures tirées sur le soleil. Seule la lueur d’une bougie posée au milieu de la chambre illuminait faiblement la pièce. La jeune femme était assise sur un coussin juste en face de la bougie et était entrain d’écouter de la musique via son tout nouvel i-pod. Du métal plein les oreilles, les yeux fixant le mur d’en face ou les ombres dansantes des objets autour d’elle, toutes tremblotantes à la lumière, se reflétaient à la lueur faiblarde de la bougie. Un cri retentit, suivit de tambourinements à la porte de sa chambre.
    -Alice ! Sors de là, je sais que tu es ici. On dîne.
    La dénommée Alice éteignit la musique d’un coup de puce habile et éteignit la bougie d’un souffle. Elle jeta un coup de pied dans le coussin, pour l’expédier sous le lit. Les teintures furent rapidement ouvertes et Alice plissa les yeux tant la luminosité soudaine l’aveuglait. Elle soupira faiblement et ouvrit la porte, se plongeant dans le brouhaha de l’appartement. Dans l’appartement 89G de la résidence Gravo, il y avait toujours de l’animation. En même temps la jeune adolescente avait 4 frères dont deux jumeaux âgés de 3 ans. Elle regarda autour d’elle avec désolation, il y a 16 ans, quand Mary et Tim avaient eus Alice, ils habitaient dans une caravane avec pour seules distraction les cactus aux alentours. Aujourd’hui, ils avaient décidé de tout recommencer en « mieux ». Dans un appartement en ville, avec un mobilier dernier cri et sans personnalité. Alice passa dans un long couloir peint de blanc, comme toutes les pièces de la maison et s’assit sur un tabouret de bar. Elle se dépêcha d’avaler un plat de pâtes à la sauce tomate sans saveur et elle se leva, alla saisir son gsm resté sur le guéridon du hall d’entrée. Elle sentit ses yeux s’emplir de larmes quand ses frères recommencèrent leurs jérémiades et que Mary l’oublia instantanément. Car pour ses parents, Alice était une adolescente légèrement dépressive que rien ne réjouissait. Ils avaient mieux à faire que de s’occuper d’un mauvais caractère. Hors, Alice avait besoin qu’on la remarque, qu’on la voie. Qu’on lui parle. Car elle savait que perdue, seule dans la nuit, elle pourrait être capable des pires conneries tant elle était mise à mal. Elle ne dit un mot, et sans prendre son manteau pendu au crochet de la penderie, sortit en claquant la porte aussi fort que possible. Mary et Tim levèrent les yeux mais leur fille ainée n’était déjà plus là. Alice était déjà assez loin, ses jambes courant aussi vite que sa condition physique lui permettait. Elle s’arrêta lorsqu’elle eut atteint le bord de la Tamise. A cette heure de la soirée, des bateaux passaient encore sur le fleuve. Et en disparaissant de la vue d’Alice les échos des rires des passagers s’évanouissaient dans l’obscurité. Elle se retourna vivement, et disparut dans un passage étroit, elle voulait se rendre chez Line. Peut-être sa meilleure amie saurait elle lui venir en aide ? Elle voulut pénétrer dans la maison, aller trouver la jeune fille, mais quelque chose dans son subconscient l’en empêcha. Alice faisait partie de ces personnes qui fuient les réalités. Elle passait son temps à craindre le monde, à avoir peur d’elle-même. Elle fit encore une fois demi-tour et revint sur l’avenue principale. Son gsm sonna dans sa poche et un simple coup d’œil suffit à lui faire comprendre qu’elle ne décrocherait pas. Mary devait s’être rendu compte de la raison de son absence… Enfin. Elle renvoya l’appel et fourra son téléphone dans le fin fond de sa poche après l’avoir éteint. Elle se promena le long de l’artère, ou de nombreux « night-shop » étaient encore ouverts. Elle pénétra dans une boutique, une jolie boutique vendant des livres soit disant spéciaux. Ils allaient fermer mais laissèrent Alice entrer, après qu’elle ait promis de faire vite. Elle avait besoin de se divertir, d’oublier son propre malheur. Elle choisit un livre au hasard sans même lire la quatrième de couverture. Elle le paya vite fait avec le peu d’argent qu’elle avait sur elle. Le hasard avait fait qu’elle avait choisi le livre le moins cher de tout l’établissement. Elle sortit au dehors, et après la chaleur de la boutique, le froid la saisit. Et sous les yeux ébahis du marchand, elle fila en courant, le livre entre les mains. De retour à l’appartement, elle alla directement dans sa chambre, sans adresser de paroles à Mary, ni à Tim. Ils annoncèrent vaguement quelque chose. Si Alice avait écouté, elle aurait entendu qu’ils sortaient en ville. Comme chaque mois à la même date. Elle ferma à double tour la porte de sa chambre et alluma sa lampe de bureau pour avoir assez de lumière pour lire. Elle s’assit sur sa chaise et commença sa lecture… Elle n’avait pas choisi le meilleur livre de l’établissement. Il n’était pas exceptionnellement bien écrit, l’histoire n’était pas palpitante. Mais il avait quelque chose en plus, si bien qu’Alice fut incapable d’en détacher les yeux. Elle termina assez vite sa lecture, une heure tout au plus. Elle s’apprêtait à refermer le livre quand elle fut attirée par une petite inscription tout au bas de la dernière page. Elle approcha, approcha encore et toujours plus le livre de son visage pour arriver à déchiffrer la ligne d’écriture. Quand elle fut assez près, elle lut : « Il est déjà trop tard. » Au même moment, elle sentait ses pieds se décoller du sol, et tout son corps fut parcourut d’un frisson. Un instant plus tard, il ne restait sur la chaise qu’un livre, ouvert à la dernière page sans aucune inscription particulière. Alice, elle, était déjà loin.
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MessageSujet: Re: ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS.   ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS. EmptySam 2 Aoû 2008 - 11:13

Chapitre Deuxième



    Alice sentit ses pieds heurter le sol à une force qui la fit chanceler. Elle tomba au sol, s’éraflant le genou. Une douleur vive à l’articulation lui fit redouter le pire, mais peu à peu l’impression qu’elle ne savait plus le bouger disparut. Par contre, son genou était en sang. Tant bien que mal, elle tenta de regarder autour d’elle, voir un peu où elle pouvait bien être tombée… Très vite, ses yeux s’accommodèrent de l’obscurité ambiante et se grossirent de stupeur. Elle n’était pas simplement tombée de sa chaise, mais elle se trouvait dans un couloir sombre, long, au sol froid et dur. Les murs de béton étaient nus et paraissait distants. Elle s’assit et recula jusqu’à s’appuyer contre le mur, tremblante. Pour la première fois de sa vie, Alice McBride avait peur. Elle ne ressentait pas un détachement et une certaine lassitude par rapport aux évènements qui se produisaient mais une véritable frayeur, celle qui vous déchire les entrailles et qui vous pétrifie littéralement. Elle souffla plusieurs fois pour essayer de reprendre ses esprits. Elle décida finalement de se relever, elle prit appui sur le mur glissant et essaya de s’aider de la paroi tout à fait lisse pour se relever. Une fois debout, elle commença à avancer dans le couloir. Comme elle s’en doutait l’écho de ses pas résonna dans tout le couloir. Elle longeait le mur, les jambes flageolantes. Elle arriva a une bifurcation, elle avait le choix : un petit chemin sans lumières ou une grande avancée faiblement illuminée. Alice trouvait ça louche, et hésita longuement à se risquer dans la petite allée. Son choix se porta finalement sur la facilité, elle commença à avancer dans la direction qu’elle avait choisie. Elle leva la tête et dut retenir une exclamation de stupeur. Au plafond, des lampes se balançaient au bout de chaines de fer. Quand ses yeux se posèrent sur ce drôle d’éclairage, les chaines se mirent à se balancer comme sous l’effet d’une bourrasque de vent, déclenchant un concerto de ferrailles. Ses genoux fléchirent et elle se retrouva au sol, les yeux emplit de larmes. Elle se releva et à ce moment là elle aperçut enfin le bout du couloir. Une porte gravée des mots « Issue de secours » Elle ne réfléchit pas, se mit à courir aussi vite qu’elle pouvait et atteignit la porte. Quand sa main fut posée sur la poignée, à la seconde ou les pores de sa peau effleurèrent le métal glacial de la porte, à ce seconde même ; un hurlement à glacer le sang du plus courageux retentit. Un cri qui semblait sortir de la terre elle-même, le hurlement ne s’estompa pas laissant Alice paralysée par la peur. Mais lorsque les oreilles d’Alice perçurent un son de cavalcade suivi d’un rire sonore elle pressa la poignée et entra dans la pièce suivante. S’écroulant au sol pour la énième fois de ce qu’elle croyait être une seule soirée. Elle avança en rampant, elle se trouvait au dessus d’un amphithéâtre à l’apparence très ancienne. Elle descendit les gradins après s’être remise sur ses pieds et elle se retrouva au centre de l’arène. Un grand écran était au milieu. Elle s’approcha et regarda le film qui venait de s’enclencher. Le film montrait un décor qu’elle reconnu immédiatement, sa cuisine. Ce lieu soit disant familial qu’elle détestait tant. Pourtant, en ce moment, elle aurait tout donné pour revenir à l’époque ou elle voyait cette pièce tous les jours. Quelque chose clochait étrangement dans ce décor, la famille qui était assise à table. Ce n’était pas la sienne. Ou plutôt, ce n’était pas la famille qu’elle avait connu. Mary était plus ridée, ses cheveux autrefois si roux se teintait de blanc et les petits plis rieurs au coin de sa bouche paraissaient fatigués, lassés. Tim quand a lui avait cet air des hommes qui ont beaucoup soufferts, chauves, toujours les mêmes lunettes rondes sur le nez, le dos vouté. Leurs apparences reflétaient une souffrance immense, rien que cette vision donna à Alice des hauts le cœur. C’était bien ces parents ? Impossibles. Elle fit le tour des autres personnes présentes dans la cuisine. Tom et Alex ? Ses deux petits frères jumeaux ? Elle n’en croyait pas ses yeux. Les deux bébés âgés de 3 ans qui étaient ce soir là dans l’appartement étaient vêtu d’une tenue de football et mangeait leurs pâtes sans aucun sourire. Les pâtes, c’était bien la seule chose qui n’avait pas changé dans ce décor. Elle recula effrayée et heurta un projecteur. Le projecteur qui diffusait le film, elle ôta la cassette de l’endroit spécifique à sa lecture et lut l’étiquette : « Famille de la disparue n° 404 – Alice McBride – Novembre 2012 » Elle n’avait même plus la force d’hurler, ses cordes vocales n’étaient plus bonnes à rien pour le moment. Ses genoux étaient meurtris par ses nombreuses chutes. Les yeux en larmes elle se retourna et ne put, malgré son mal de gorge retenir un long hurlement. Des cadavres étaient assis, pour ainsi dire, sur les gradins, comme s’ils étaient morts dans la position dans laquelle ils s’étaient mise pour regarder un film au cinéma, avachis et détendus. Alice laissa tomber la cassette au sol. Elle ne pouvait détacher sa vision de ces squelettes apparut si soudainement. Deux mains se posèrent sur son épaule et Alice, sans trop avoir eu le temps de crier, tomba dans les pommes sous l’effet non seulement de la surprise et, du stress mêlé a la peur qu’elle avait ressentie depuis son « arrivée ».
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MessageSujet: Re: ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS.   ALICE AUX PAYS DES 7 HORREURS. EmptySam 2 Aoû 2008 - 13:18

Chapitre Troisième



    Alice se réveilla dans un lit moelleux. Tout d’abord, elle crut à un mauvais rêve et sourit bêtement au plafond. Ce rêve avait eu l’air si réel ! Des bruits retentirent à ses pieds, comme des grognements. Elle sursauta et cria une nouvelle fois, ou plutôt essaya. Car sa gorge la faisant terriblement souffrir elle ne parvint à émettre qu’un petit bruit sourd, peu convaincant. Deux personnes étaient étalées à ses pieds et jusqu'à son cri, dormaient. L’un était un garçon, assez grand, noir de cheveux, il avait les cheveux légèrement plus longs que la moyenne comme s’ils ne les avaient plus coupés depuis longtemps. Son regard donna des frissons à Alice, on pouvait lire dans ses yeux beaucoup de souffrance. La fille, elle, était un peu plus petite en taille qu’Alice et était blonde comme les blés. Ses yeux étaient noisettes, alors que ceux du garçon étaient d’un bleu lagon étrangement mystérieux. Alice sortit du lit, la bouche entrouverte, elle avait remarqué qu’elle n’était pas dans sa chambre mais n’avait même plus la force de s’attaquer à ses personnes. Les deux adolescents marchèrent jusqu’à Alice et lui prirent gentiment les épaules. Elle s’assit sur le lit, qui était en fait un vieux sommier tout défoncé avec un matelas troué, rembourré de feuilles de papiers. Elle ferma les yeux, les deux personnes ne l’avaient toujours pas attaquée. En fait, elles avaient même l’air inoffensive mais dans ce qu’Alice appelait « son cauchemar » elle ne faisait confiance a personne. La première à rompre le silence fut la fille.

    - Je suis Riley. Et toi ? Dit-elle doucement, comme si elle savait qu’Alice était à deux doigts de s’enfuir en courant.
    - Moi c’est Alice. Dit la dénommée Alice, d’une voix tremblante, brisée par trop de sanglots.
    - J’m’apelle Anton. Tu n’as pas à avoir peur de nous Alice.

    Alice, justement, était a proprement parler terrifiée. Et heureuse en même temps d’apercevoir une présence autre que celle d’un cadavre.

    - Vous n’allez pas vous changer en cadavre, rassurez moi.
    - Mais non ! On restera humains, promis !


    Alice fut prise de son premier éclat de rire depuis ce qui lui semblait être des siècles. L’adolescente décida soudainement qu’elle avait des questions à poser. Après tout, elle était dans un endroit inconnu et avait besoin de savoir les dangers afin de mieux se protéger. Elle ne voulait plus de frayeurs comme celle de l’amphithéâtre ou du couloir des cris. Elle s’allongea sur le lit et souffla un grand coup, même si ce n’était que des paroles, rencontrer deux personnes humaines promettant de ne pas se transformer soudainement en cadavre la rassurait. Au moins, elle n’était plus seule

    - Au fait, vous savez où on est ?
    - Non, aucune idée, dit Riley, tout ce qu’on sait c’est comment en sortir.
    - Ha ouais ! Dis, j’veux trop sortir d’ici.
    - Comme nous deux, ajouta Anton avec un sourire goguenard.
    - Il faut traverses les sept contrées, les sept horreurs si tu préfères. A côté, ce que tu as vus avant qu’on te trouve, est un vrai film d’amour, dit Riley d’un ton sombre.
    - Tu crois que c’est vraiment si terrible ? Demanda Alice avec un soupir.
    - Oui, on en est sûr même, conclut Anton d’un ton sans répliques.


    Alice se redressa et se mit à faire les cent pas dans la pièce, au moins Anton et Riley en savait plus qu’elle. Elle pressa ses deux mains contre le mur et laissa échapper une longue plainte. Un peu comme un chien blessé. Elle allait donc devoir affronter d’autres horreurs ? Voir encore plus de cadavres vivants ? Encore plus de cris ? Ressentir encore plus de peur ? Elle avait tant pleuré ces dernières heures que ses yeux étaient secs et desséchés, touts rouges. Elle renifla une fois et posa sa tête sur l’épaule d’Anton venu la serrer dans ses bras. Dans un souffle court, sous le regard interrogateur de Riley elle dit dans un murmure.

    - Anton, Riley,… J’ai peur. Mais fait qu’on y aille. Faut qu’on sorte d’ici.

    Riley s’approcha elle aussi et passa sa main dans les cheveux d’Alice, laquelle était contente que l’on s’occupe d’elle, même dans ces conditions.

    - On dort encore un peu, puis on s’casse. Sinon je n’vais pas tenir le coup. Ok ?
    - Ok, répondirent en cœur Riley et Anton.


    Les trois adolescents se serrèrent mutuellement dans leurs bras, et puis, allèrent se rouler en boule sur ce qui leur servait de lit. Cette nuit là, Alice ne put s’empêcher de se retourner encore et encore dans son lit. Elle était terriblement anxieuse. Apparemment, les deux autres avaient beaucoup moins d’appréhension sur le lendemain. Cependant, Alice qui ne dormait pas, entendit Riley émettre de petits gémissements apeurés et Anton ne cessait de se retourner. Alice ne put s’empêcher d’envier ses nouveaux amis, eux, au moins ils dormaient. Car, elle, ne dormait pas et passait son temps à se poser mille et une questions. Et plus elle y pensait, plus elle mesurait l’ampleur de sa décision. Elle finit par tomber dans les bras de Morphée, mais trop tard, le mal était fait. Car Alice avait réalisé qu’elle ne serait jamais prête pour cette aventure…

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