Waterfalls.

Le Quidditch avait beau être un sport passionnant ,il fallait l'avouer, jouer pat temps pluvieux n'était pas forcément des plus plaisants. Dans les vestiaires, le peu de joueurs et joueuses qu'il restait encore à Poudlard avaient pu comparé la quantité de boue qu'ils avaient collectés entre leurs vêtements, chaussures ou bien encore cheveux. Ils avaient ensuite tous couru vers leur salles de bain respectives. Dante avait préféré abrégé l'attente en venant ici. Personne n'était à l'abris d'être surpris mais c'est ce qui faisait son charme. Tombant sa cape verte émeraude de Quidditch Dante se retrouva vite en caleçon dans la salle de bain, laissant apparaitre un corps finement musclé. Il entendit des bruits derrière lui.

- Mimi ! Je t'ai déjà dis que commune ne voulait pas forcément dire que tu avais le droit de me regarder me laver...

Lança le jeune homme d'une fois lasse,

- Tu ne t'arrêtes plus dis-moi. Hier c'était "chère demoiselle", aujourd'hui "mimi", et demain tu me passes la bague au doigt mon chou ?

Temps de merde. J'entretenais mes plants, et la flotte est tombée comme ça, sans prévenir. Quel merdier. Elles auront l'eau qu'il faut mais pour la lumière on repassera. C'est pas encore demain que j'aurais de quoi me faire de bons joints... bref, autant prendre une bonne douche chaude histoire de se remettre les idées en place. Quoique Dante a l'air gêné que je sois ici, et ce malgré un corps qui n'est pourtant pas à son désavantage. Je lui lance un regard narquois.

- Grands dieux, quelle pudeur...

Dante se retourna lentement. Pourquoi fallait-il toujours qu'on vienne le déranger pendant son bain ? C'était sacré. Il poussa un soupir.

- Je peut t'aider Wolf ? Tu veux partager mon bain peut-être ?

Il esquiva un petit sourire puis se retourna vers Marghö. Celui-ci le regardait d'un air narquois. Il ne savait pas vraiment pourquoi étant donné la situation, qui aurait pu le gêner s'il n'avait pas eu à se changer devant les membres de son équipe de Quidditch à chaque entrainement.

- Tu as finalement réussit à ne pas te tromper de porte pour retrouver ton petit lit ?

- Ma foi. Ce n'était vraisemblablement pas mon lit que je cherchais à l'instant.

Ton bain ? C'est vite dit, tu n'y es pas encore mon coeur. Mais après tout, puisqu'on se retrouve tous les deux dans la salle de bain, c'est la loi du plus rapide qui l'emporte non ?
Hop. Y'a qu'à demander. L'eau est bien chaude qui plus est. Mais bon, t'as de la chance, je suis dans mes bonnes grâces aujourd'hui.

- Comme je suis d'une magnanimité excessive, je t'autorise à venir. Je te prêterai même ma formidable collection de canards en caoutchouc multicolores. Elle est pas belle la vie ?

Dante haussa les sourcils en voyant l'autre Serpentard se glisser dans son bain. Qu'y avait-il de difficile à comprendre dans la notion "moment sacré" ? Il avait d'abord pensé à le sortir par la peau du cou et lui faire regretter son geste mais à quoi bon, l'eau était gâchée de tout façons. Il alla donc s'asseoir près de ses affaires et poussa un soupir.

- Ouuh j'ai hâte... Lança t-il d'un air mi-blasé, mi-moqueur.

Aujourd'hui n'était pas vraiment le jour. Il avait froid, était sale et devait supporter les réflexions tordues d'un de ses camarades de maison. Dante se leva et alla ouvrir le robinet d'eau chaude de l'évier. A peine avait-il passer la moitié d'une main sous l'eau fumante que la porcelaine était déjà noire. Sans se détourner de son activité il s'adressa à Marghö.

- Tu veux bien accélérer Cendrillon, j'attends.

- Mais demandé si gentiment...

En sortant de l'eau, je lui en envoie quelques gouttes au visage, avant d'attraper une serviette éponge.

- Qui plus est, les bains de boue sont excellents pour la peau, petit veinard !

Dante porta lentement sa main à son visage pour essuyer les goutes boueuse que venait de lui jeter Marghö.

- T'as quoi, cinq ans ?

La voix de Dante était plate et grave. Signe que ce n'était pas forcément le genre de chose qui l'aurait amusé aujourd'hui. Il prit la baguette dans sa poche arrière et fit léviter le bouchon du bain pour que toute l'eau s'en aille. Il lança un "récurvite", puis se tourna vers Marghö d'un air las. Il allait rester là, dégoulinant de partout à le regarder prendre son bain ou bien...?

- Tu as l'air d'en savoir quelque chose.

Cette phrase était plus pour lui qu'en réponse à Marghö qui, il l'espérait allait bientôt se décider à le laisser tranquille.

- Eh bien eh bien, quelle susceptibilité... Je pourrais presque croire que tu t'apprêtes à te jeter sur moi et à me dévorer avec rage.

Je jette un coup d'oeil à mon corps et hausse les épaules d'un ton faussement innocent.

- Quoique tu me diras j'ai pas de raison de me faire du mouron, y'a pas grand-chose à tirer de ma vieille carcasse dépravée.

J'attrape vite fait mes affaires, et fais mine de sortir, avant de me raviser.

- Oh, tant que j'y pense...

Je lui envoie un bisou de la main, et un "Mimi <3" semblable à une trace de rouge à lèvres d'inscrit sur sa joue gauche.

- Oups, c'est de l'indélébile... Pas de l'inlédébile hein, ne confonds pas tout ! A un de ces quatre ! <3

Et je laisse la porte se refermer derrière moi en partant en sifflant, les mains dans les poches. A cette heure-ci, un rail de coke s'impose.

Dante releva le nez et enfonça ses mains dans ses poches. Il s'avança de la baignoire et alla ouvrir le robinet principal.

- Dégage Marghö.

Marmonna le jeune homme sans se soucier de savoir si cela allait plaire à son collègue de dortoir ou non. De toute façon Marghö était un poids plume, il serait facile à traîner jusque dans le couloir si nécessaire. Avant de partir, il lui laissa une marque indélébile sur la joue, qui devait sans doute avoir pour but d'être drôle. Dante commença par frotter sa joue aussi fort qu'il le pouvait jusqu'à ce qu'elle le brûle trop. Puis il prit sa baguette et y lança un "récurvite" qui le brûla encore plus mais fit partir la marque.

- Rhaaaa !

La douleur était violente. Les nerfs du Serpentard lâchaient littéralement. Entre le manque de sommeil, la mauvaise humeur et une sorte de tristesse indéfinissable qui l'envahissait ces derniers temps, il n'en pouvait juste plus. Il posa ses mains sur le rebord de la baignoire et saisit le flacon de savon pour le balancer de toute ses forces contre le mur d'en face.