Voici ma première soirée à Poudlard qui se termine en beauté. Premier faux pas, je trébuche sur ma robe à peine sortie du bateau qui nous menait vers ce vieux château (ahh, pourquoi devons-nous porter des robes pour montrer que nous sommes des sorciers?). Résultat, tout le monde se moque de moi, et me trouve des surnoms les plus moches les uns que les autres. C'est pour cette raison-là que mes parents m'ont désinscrite de cette école moldue infecte et nauséabonde où j'étais restée deux ans.
Une fois arrivée devant le Choixpeau Magique, je ne manquai pas de remarquer que je ne voulais en aucun cas toucher cet immonde amas de tissu pourri. Pas de chance, c'était le chapeau qui devait nous répartir dans une des quatre maisons de l'école: Poufsouffle, Serdaigle, Griffondor et Serpentard. Quelle horreur! J'étais dégoûté au plus haut niveau de devoir toucher ce ramassis d'ordure, quand Mme. MacGonnagal, le professeur en charge des première année, me fit signe de me poser sur une chaise devant elle. Je sentis le Choixpeau se poser doucement sur ma tête. Surprenamment, je ne ressentais plus de dégoût envers cet être à part entière, qui me parlait tout en lisant dans mes pensées. Ce simple détail ne m'inquiétaient pas du tout.
Ce soit-là, je suis venue combler les rangs de Serpentard à la dernière table longeant le mur de la Grande Salle. C'était un grand moment pour moi, même si je l'avais gâché à cause de ma galipette. Effectivement, tous les première année, en quête d'un ami probablement, venaient me parler et m'interroger sur ma vie, mes hobbys, mes ambitions. Je n'en pouvais plus. Il fallait que ça cesse. C'est à ce moment-là qu'une fille (encore une première année), s'approcha de moi avec un grand sourire aux lèvres. Elle avait les yeux marrons et les cheveux blonds cendrés.
-Salut, petite soeur. Je m'appelle Sandra Portridge, et je suis en première année. Ca te déranges si je m'assieds à côté de toi?
Je fis non de la tête, bien que mon esprit me criait de l'étrangler fissa. Je ne disais rien, mais elle continuait tout de même à jacasser.
-Tes parents sont du pays? Grecs, américains, polonais?
Je n'en pouvais plus. Je lui lançai mon bol remplis de soupe au potiron, et je sortis en courant de la Grande Salle. Je m'attendais à être arrêtée près de la porte, mais le concierge, un dénommé Rusard, me hurla de ne pas trop m'éloigner. “Qu'est-ce que ça veut dire, pas trop s'éloigner?” me demandai-je. Je ne voulais plus voir personne, et c'est pour ça que je suis sortie du château.
On m'avait racontée ce jour-là qu'il ne fallait pas s'aventurer dans la Forêt Interdite et ses environs. Tout ce que j'avais envie de faire, c'était enfreindre le règlement. Je marchais à présent à grandes enjambées à travers le parc de l'école, quand j'aperçut une forme sombre non loin de moi. Qui était-ce? Que faisait-elle là?