Promenons-nous dans les bois..

RP avec Lanalia. Sans pour autant être privé.

Aujourd'hui commençait mon deuxième jours à Haveirson. Les cours allaient reprendre après une pause de près de 6 années. J'allais avoir du mal à me remettre dans le bain, j'espérais ne pas avoir perdu l'habitude d'étudier. Ce matin, j'avais décidé de faire un jogging à travers le château. D'une part, ça allait me permettre de découvrir le site et d'autre part j'allais reprendre l'habitude de faire du sport. Autrement dit, ça ne pouvait que faire du bien.

Je me levais à 7h30, mon premier cours était à 10h30. J'avais 3 heures pour courir, me laver et me préparer. Je reprenais doucement la course, je tablais sur 45 minutes d'effort minimum. J'aviserai ensuite selon mon état de forme. J'avais enfilé un short et un t-shirt gris, il ne me fallait rien de plus. Je passais le petit déjeuner, je préférais courir le ventre vide. Malheureusement, je n'avais pas emmené avec moi mes objets moldus permettant d'écouter la musique. Une fois retourné dans le cloître, qui m'avait accueillit la veille, je démarrais le chronomètre de ma montre et commençais le jogging.

En courant, j'avais tous le loisir de découvrir le décor dans lequel j'allais vivre pour les 4 prochaines années. Bien que je ne sois pas du genre à m'extasier devant la nature, il fallait avouer que l'endroit était remarquablement entretenu. Y avait-il un jardinier pour s'occuper de tout ça ? Ou la magie s'en chargeait pour lui ? Peut-être que le jardinier était un cracmol, comme Rusard à Poudlard. Je chassais bien vite ces pensées de mon esprit pour finalement me concentrer sur autre chose.

Plusieurs débats eurent lieu dans ma tête durant ses 45 minutes. Premièrement, j'avais repensé aux deux jeunes filles de la veille. Elles étaient sympa, je ne l'avais pas spécialement été. A ma décharge, fallait dire qu'elles avaient rapidement été catégorisé de pipelette. Le genre de chose que je détestais. Ensuite, les deux jeunes filles disparaissaient pour laisser place aux études. Depuis que j'avais choisi ce cursus, celui de politicien, je me demandais si j'avais fais le bon choix. Je doutais énormément de mes capacités, je n'avais jamais été un élève remarquable.

De plus, je ne me donnais que très peu de chance pour obtenir un jour le rôle de ministre de la magie. J'espérais monter les échelons jusqu'à ce niveau, mais ça me semblait être un objectif irréalisable. Si je pouvais au moins atterrir au ministère, ça serait le pied. De cette façon, je m'assurerai un bon salaire et une assurance financière pour ma future famille. En parlant de famille, ce fut le troisième débat qui m'avait hanté durant ma course ; aurais-je un jour la chance d'en établir une ? Fallait dire que j'avais jamais été très sympa avec les filles que j'avais fréquenté. En même temps, aucune d'elle n'avait mérité ma confiance. J'étais plutôt pessimiste sur ce point, je doutais de ma capacité à me poser et à fonder une famille, ce que je souhaitais plus que tout pourtant.

Je pénétrais dans les bois de l'école, laissant mes pieds me guider. Mon esprit était occupé à bien autre chose. Après quelques minutes de courses à l'intérieur du bois, je jetais un oeil à ma montre. J'y étais, 45 minutes étaient passés. Je décidais de faire une pause, je n'avais plus qu'une heure et demi avant la reprise des cours. Valait mieux que je commence à rentrée vers le château. Je marchais lentement, faisant le même chemin qu'à l'aller. De loin, je remarquais quelque chose que je n'avais pas vu à l'aller, une forme. Elle se dessinait dans l'ombre, et plutôt bien il fallait dire. Je m'approchais lentement plus je reconnaissais cette personne. Là-bas, entre une multitude de branche, se trouvait une jeune fille que je connaissais. Enfin, une fille que je m'étais fait quoi. Surpris de la voir ici, je l'accostais.

- Il y a 3 ans, stage au ministère de la magie.. Huuum, laisse-moi réfléchir.. Lanalia c'est ça hein ?!.. Par contre, je retombe plus sur ton nom de famille, tu m'excusera.

Sans m'en cacher, je reluquais la jeune demoiselle. Je n'étais pas un dragueur offensif, pour autant je n'avais pas à me gêner de la regarder. Je ne souriais pas, gardant un regard impassible sur mon visage, froid. En 3 ans, je n'avais pas changé. Peut-être que c'était ce côté "sans-émotions" qui l'avait fait craquer à l'époque, si c'était le cas valait mieux garder le cap. Fallait dire, elle était plutôt sexy la bougre.

Elle ouvrit les yeux quand un hiboux heurta maladroitement la fenêtre de sa chambre. Elle s'assit en sursautant et regarda dans la direction du bruit, mais le hibou avait déjà repris son chemin. Il n'avait pas dû se blesser. En soupirant, elle se laissa retomber sur son oreiller. Elle avait très peu dormi pour cause d'insomnie, puis parce qu'elle avait rejoint Flutis à l'observatoire de la tour Céleste. Elle n'était rentrée qu'au petit matin et à voir l'éclairage qui filtrait à travers les vitraux, elle n'avait vraiment pas dû dormir longtemps. Bof, tant qu'à être réveillée, elle décida qu'il serait contre productif de se rendormir, surtout qu'elle avait encore bien des choses à découvrir dans cette école et qu'elle commençait ses cours aujourd'hui.

La jeune femme se leva donc et enfila un jean noir, une chemise blanche et un noeud aux couleurs de Sinistros autour de son cou, avant de recouvrir le tout d'une robe de sorcière noire. Elle noua ses cheveux en une queue de cheval et passa dans la salle de bain attenante pour ses ablutions matinales. Fin prête, elle quitta la chambre en laissant Luuna dormir et dévala l'escalier qui la mènerait jusqu'au hall. Il était encore bien trop tôt pour quoi que ce soit et elle avait envie de prendre un peu l'air et de se rapprocher de la nature, pour réfléchir un peu.

Elle sortit donc du château et se dirigea tranquillement vers le bois qui entourait le domaine du mystérieux Comte. Le soleil montait dans le ciel et ses rayons perçaient à travers les branches tandis qu'elle suivait un petit sentier, appréciant les odeurs et les bruits de la forêt qui lui rappelaient celle qui entourait son propre domaine, à la maison.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas l'homme se rapprocher d'elle et prit conscience de sa présence uniquement quand il fut devant elle. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle le reconnut. Andrew... Baxter ? Webster ? Oui, Webster. Un grand frisson la parcourut quand elle sentit son regard glisser sur son corps, après qu'il lui eut adressé la parole. Elle se souvenait très bien de lui, du stage qu'ils avaient fait en commun au ministère et du flirt entre eux, jusqu'à ce qu'un soir ils aillent prendre un verre après le boulot avec d'autres collègues et qu'ils se retrouvent dans la ruelle derrière le bar, elle contre le mur et lui entre ses cuisses. Deuxième frisson. Il avait été un bon coup, c'était le moins qu'on puisse dire. Ils avaient couché ensemble quelques fois par la suite, chaque fois sans autre intention que le plaisir, dans les placards à balais du ministère ou sur leurs bureaux de travail. Après, il avait dû mettre fin à son stage pour des raisons obscures et ils ne s'étaient pas revus. Lanalia ne s'attendait absolument pas à le revoir un jour, et encore moins à Haveirson. Elle s'éclaircit la gorge et lui fit un sourire espiègle.

- Andrew Webster... Je suis surprise que tu m'aies reconnue avec mes vêtements. Laisse moi deviner... Tu parcours le monde à ma recherche depuis 3 ans et tu viens enfin de me retrouver?

Elle sourit franchement, sachant qu'il l'avait probablement lui aussi rayée de ses pensées depuis le temps, et elle le détailla à son tour. Il n'avait pas changé. Toujours aussi sexy, les muscles bien dessinés, la barbe de quelques jours, l'expression froide mais l'étincelle dans le regard. Exactement comme dans ses souvenirs.

Hors-Jeu:

Mon regard ne cessait pas de parcourir le corps de la demoiselle. Avec envie, mais je faisais de mon mieux pour me retenir de tenter une approche. Je n'étais pas du genre à mâcher deux fois la même nourriture. Quand bien même celle-ci serait l'une des meilleure que j'ai eue l'occasion de manger. Je me mordillais légèrement la lèvre, repensant aux choses que nous avions faîtes ensemble. De mémoire, je pouvais certainement assurer que je n'avais strictement rien appris de mon stage au ministère de la magie. J'avais passé le plus claire de mon temps à faire l'amour avec Lanalia. Quelque chose de physique quoi, se sautant dessus dés qu'on en avait l'occasion.

Malheureusement, j'avais du quitter le stage plus tôt que prévu. Ma mère avait eu quelques problèmes financiers et m'avait rappelé à l'ordre, me demandant de contribuer aux charges financières de la famille. C'était la première fois que je revenais dans le monde de la magie depuis la fin de mes études à Poudlard, et l'expérience s'était terminé abruptement à cause de ma mère. Néanmoins, j'avais gardé quelque chose de ce stage ; l'envie de devenir un membre du ministère, tenter de faire bouger les choses. Surtout qu'en ce moment, il y avait de gros problèmes à régler, comme la révélation du secret magique.

En bref, ma relation avec Lanalia s'était terminée du jour au lendemain, elle n'avait plus reçue aucune nouvelle de ma part. Peut-être était-ce mieux. Quand on avait une telle attache, qu'elle soit sexuelle ou non, avec une fille ça finissait souvent en relation sérieuse. Je n'étais pas fait pour ça. Pas encore, en tout cas.

-Andrew Webster... Je suis surprise que tu m'aies reconnue avec mes vêtements. Je ne souriais jamais, sérieusement, mais là je n'avais pas pu le retenir. Mes lèvres s'étiraient, ça me faisait presque mal, mais fallait s'avouer que c'était drôle. Laisse moi deviner... Tu parcours le monde à ma recherche depuis 3 ans et tu viens enfin de me retrouver?

Je levais les sourcils, reprenant en l'espace de quelques secondes mon air froid naturel. Cette fois, je fixais la demoiselle dans les yeux, je ne les quittais plus. D'un geste, je caressais le côté droit de mon visage. J'adorais toucher ma barbe de trois jours, ça piquait un peu tout en restant légèrement doux.

- Bien sûr. Je dois être, à ce jour, le meilleur coup de ta vie. Si l'un d'entre-nous devait chercher l'autre, c'est plutôt toi.

Aucun sourire pour démontrer de la fausse modestie. Je m'approchais maintenant de la jolie demoiselle. Une fois à quelques centimètres, je me penchais légèrement dans sa direction, m'approchant de son oreille droite. Je commençais à parler, dans un souffle, et, en même temps, je détachais le plus haut des boutons de sa chemise blanche.

- Là, je vais continuer vers le château. Je te conseil de me suivre, tu auras alors une chance de revivre un des meilleurs moments de ta courte vie.

Et je reprenais ma marche, m'éloignant en quelques pas de la demoiselle. J'avais hâte de voir ce qu'elle allait faire. Je ne l'imaginais pas simplement me suivre, c'était une femme pleine de fierté. J'enlevais mon t-shirt, le mettais en boule et m'en servais pour m'éponger le front. Je me tournais vers Lanalia, tout en continuant de marcher à reculons. J'élevais la voix, de manière à être très clairement entendue par Lanalia.

- Alors Lanalia, qu'est-ce que tu vas choisir ??

Il avait souri à sa remarque et Lanalia en fut surprise. Elle ne l'avait vu sourire que rarement et c'était bien dommage, car son visage si froid d'ordinaire prenait dans ces moments-là un éclairage absolument séduisant. Mais il perdit son sourire avant de reprendre la parole. Le meilleur coup de sa vie? Lanalia haussa un sourcil en croisant les bras sur sa poitrine et en lui lançant un regard indigné. Il n'avait définitivement pas changé, toujours aussi humble! Le seul problème, c'était qu'il avait aussi raison. La jeune femme avait eu plusieurs aventures entre Poudlard et Haveirson, mais elle n'était pas certaine que jusqu'à ce jour l'une d'entre elles se soit révélée meilleure que celle qu'elle avait eue avec Andrew Webster. Il fallait dire qu'il savait s'y prendre... Et pour une obscure raison, le fait qu'il l'ait toujours traitée avec cette fausse indifférence et son air provoquant n'avait qu'alimenté la passion entre eux. Pourquoi les femmes recherchaient-elles toujours les badboys?

Elle s'apprêta à répliquer quand il se pencha vers elle et approcha ses lèvres de son oreille. Elle sentit son souffle chaud la lui chatouiller alors qu'il reprenait la parole, l'encourageant à le suivre à Haveirson pour partager de nouveaux ébats avec lui. Du moins, c'était ce qui était sous-entendu. Lanalia fut parcourue d'un grand frisson ; les oreilles avaient toujours été un point extrêmement sensible pour elle et il le savait. Il en jouait. Et c'était là toute l'essence de leur relation ; il la traitait comme un jouet et elle en redemandait. De quoi rendre son père très fier d'elle vous ne trouvez pas?...

Il lui porta le coup de grâce en détachant le premier bouton de sa chemise blanche et Lanalia retint son souffle, subjuguée. Merde. Était-elle en train de retomber si facilement? Oh, ce serait mentir que de dire qu'elle n'avait pas envie de le suivre au château et de se le taper une nouvelle fois. Mais se laisserait-elle avoir si facilement ? Que nenni !

Heureusement pour elle dont les bonnes résolutions commençaient à vaciller, Andrew s'écarta d'elle et reprit son chemin vers le château, non sans enlever son t-shirt, révélant ainsi son corps de dieu grec à la pauvre jeune femme frissonnante de désir. 3 ans sans le voir et toujours le même effet. Comme si leur relation avait repris là où ils l'avaient laissée, comme si le temps ne s'était jamais écoulé entre leur dernière baise et cette promenade matinale dans les bois de Haveirson.

Alors qu'elle le regardait s'éloigner, indécise, il se retourna et lui demanda ce qu'elle allait choisir. En ne le quittant pas des yeux, elle s'approcha de lui d'un pas décidé et comme il marchait à reculons, elle marcha vers lui en l'obligeant à reculer davantage, jusqu'à ce que son dos s'appuie contre un arbre. Là, elle se leva sur la pointe des pieds et vint frôler ses lèvres des siennes, en le fixant toujours.

- Je... ne te suivrai pas... jusqu'au château... fit-elle en l'embrassant presque à chaque pause, mais sans jamais le faire vraiment. Par contre... Je pense... pouvoir te rendre... un petit service...

Elle appuya ses mains sur son torse et s'écarta en retombant sur la plante de ses pieds, avant de plier les genoux dans un mouvement lent et lascif jusqu'à se retrouver accroupie, le visage à la hauteur de son entrejambe, les yeux toujours plantés dans les siens. L'une de ses mains quitta son corps pour se diriger vers... le sol, où elle ramassa un objet.

- Tiens, t'as laissé tombé ta baguette, fit-elle en se relevant à sa hauteur et en la lui tendant, avant de lui offrir un clin d'oeil et de reprendre le chemin vers Haveirson.

FERME