Dans le hall de la salle commune

[Hors rp : réponse de Fomus Orunitia à ma suite puis le sujet est libre, quiconque voudra intervenir interviendra]

Ses valises était lourdes, beaucoup trop lourdes pour elle et il lui sembla qu'il s'était écoulé des heures avant qu'elle ne parvienne à arriver en haut du donjon. Même pour quelqu'un de sportif, monter tous les escaliers avec des bagages aussi chargées étaient une épreuve dont elle avait eu du mal à arriver à bout. En songeant à combien entrer dans la salle commune des Poufsouffle avait été beaucoup plus simple, elle ouvrit la porte de sa nouvelle maison, ou plutôt de sa confrérie puisqu'il fallait l'appeler ainsi.
Tout était beaucoup trop luxueux pour elle. Il y avait une ambiance froide dans le hall. Peut-être que cette impression n'était due qu'au fait que Poudlard lui manquait, mais elle était quasiment certaine qu'il n'y avait pas que cela. En réalité, cela lui rappelait les appartements privés de son père et c'était loin de lui faire plaisir. La comptoir, les mini tables et les fauteuils, oui, cela ressemblait quasiment à la salle où son cher papa recevait des invités pour parler affaire. Seul la disposition était légèrement différente. Se pinçant la lèvre de manière désapprobatrice, elle posa ses valises à côté d'une table, directement sur la droite en entrant et continua l'inspection des lieux. La salle commune possédait un mini bar et lui donnait l'impression d'être un repaire pour quiconque voulait fumer de tout son soul et empester la pièce de ses fumées grises. Malgré tout, elle y voyait une salle plutôt sympathique pour faire la fête, si fête il y avait. Mais absolument pas un endroit où elle pourrait se sentir confortablement chez elle. Elle prit un sirop dans le bar et retourna dans le hall de la salle commune pour s'avachir sur un fauteuil et reposer ses jambes fatiguées. Elle déplorait l'absence de sa meilleure amie et le fait que celle-ci est ai envoyé à Phénix allait grandement changer le déroulement de cette nouvelle année. Avant, elles se voyaient 24/24, maintenant les choses allaient être différentes. Qu'il lui semblait loin le temps de Poudlard ! Avec ses murs accueillants et sa salle commune jaune et noir, ses élèves aimables et sa cheminée reposante. Elle aurait tout donné pour y retourner. Mais à présent, elle était à Haveirson et il lui faudrait aimer ses murs et ses couloirs, ses personnes et sa salle commune. En vérité, elle savait que si tout lui paraissait peu accueillant, c'était simplement dû à l'absence d'Autumn, avec qui elle aurait rigolé en entrant dans la salle et avec qui elle se serait extasié en apercevant le mini bar. En plus, il n'y avait personne pour le moment dans la salle commune, sûrement parce que la plupart des gens devaient manger à cette heure-ci. Levant son verre en son propre honneur et murmurant un "home sweet home" peu convaincu, elle porta son sirop à ses lèvres, avala une première gorgée et faillit recracher. Elle n'avait même pas fait attention à ce qu'elle avait pris. Menthe. Le seul sirop qu'elle devait détester sur terre. Soupirant, elle but une deuxième gorgée, n'ayant pas un centième d'envie de se lever. Et il fallait encore qu'elle trouve une chambre où dormir.

Un verre à la main, il était pensif.

En fait, il venait presque tout juste de finir de s’installer (du moins poser ses affaires…) avec sûrement quelques verres qui vinrent l’aider dans cette tâche. Il commençait à être assez tard d’ailleurs. Il sortait comme de par son habitude, une cigarette sur les lèvres, de son dortoir. Les yeux quelques peu vitreux. Il commençait à être fatigué. Et un peu préoccupé. Il n’avait pas encore son emploi du temps, ne savait pas trop qui il allait côtoyer pendant ces années d’études qui allait suivre. Le peu de personnes qu’il avait rencontré pour le moment, lui avait pourtant semblées bien joviales, accueillantes. Tout le monde se connaissait, en fait. Ils étaient un peu plus âgés, mais devaient tous avoir un gros passé en commun.

Lui il nageait un peu en terrain inconnu.

Il se dirigea vers un fauteuil le plus proche en trainant un peu la savate. Il posa son verre avant de se jeter dedans. A le voir, il paraissait mélancolique, las. Très pensif. Il entendit un bruit de verre. De déglutition. Il tourna la tête et vit une jeune femme en train de siroter un verre. Elle n’avait pas l’air de l’apprécier. Cela lui fit tirer un petit sourire. Il se mit à la regarder. Blonde, petite. Elle avait tout un tas d’affaire à côté d’elle. Elle venait juste d’arriver, apparemment. Silencieuse, elle ne l’avait pas encore remarqué. Mais…

- On se connait non ?

C’était sorti sans même qu’il s’en rende compte. Il lui arrivait de s’étonner, lui-même… Il reprit une forte dose de nicotine.

- On se connait non ?

La voix sortit, lui semblait-il, de nulle part. Absorbée par ses pensées elle n'avait pas fait attention au garçon qui venait d'entrer. Relevant la tête pour voir d'où il venait, ce fut surtout l'odeur de la cigarette qui guida son regard dans le coin de la pièce où il se tenait. Étant donné qu'elle n'avait pas entendu la porte s'ouvrir alors qu'elle était à côté, elle supposa qu'il venait des dortoirs. Clope dans la main, il ne semblait pas se préoccuper de savoir si fumer à l'intérieur était interdit ou non. Il avait de la chance, l'odeur ne la dérangeait pas. Au contraire, il lui arrivait parfois de fumer à elle aussi, lors de fête ou quand elle était stressée. Hormis cela, ce qui attira le plus son attention, c'était les yeux grisâtres qu'il avait. Des yeux magnifiques. Ensuite, sa boucle d'oreille à l'oreille gauche. Et c'était à cause de ces deux choses que l'inconnu lui rappela effectivement quelqu'un.

-Oui, je crois. Tu étais à Poufsouffle toi aussi non ? Je peux ?

Elle désigna un siège à côté du garçon et sans même attendre la réponse traversa la pièce pour s'y asseoir dessus. Habituellement, elle aurait été trop gênée de faire ça, timidité oblige. En général, elle n'osait aller vers des inconnus que lorsqu'elle en était obligée, sinon c'était Autumn qui s'occupait de l'introduire à d'autres personnes. Mais il fallait croire que la perspective de se retrouver seule jusqu'à la fin de l'année scolaire ne l'attirait pas franchement et qu'elle préférait prendre sur elle. De plus, elle se rappelait de lui comme d'un garçon plutôt sympathique.

-Calista, enchantée.

Elle lui sourit. Elle ne se rappelait plus son nom, bien qu'ils aient été dans la même maison pendant sept longues années. Elle espérait qu'il ferait la conversation car elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait lui dire et se gifla mentalement pour son manque de sociabilité. Elle était certaine que ses pommettes avaient rougis.

Il voyait qu’il avait attiré la curiosité de cette jeune femme. Elle était venue vers lui et s’était installé à côté de lui. Il était avachi et n’avait pas bougé d’un pouce, même s’il prenait un peu de place. La banquette restait tout de même spacieuse. Même s’il n’apparaissait pas sous son meilleur jour, il la reconnaissait maintenant, qu’elle était plus près de lui. Par contre il la trouvait beaucoup plus entreprenante qu’il ne l’avait connu auparavant (lui semblait-il ?). En tout cas, l’âge lui avait donné un vrai corps de femme, le visage tout juste un peu plus affiné. Elle avait rougi sur sa dernière réponse. En fait non, elle restait la même.

- De même Calista. Fomus, mais effectivement, nous nous connaissions de Poufsoufle si je ne m’abuse ? Par contre… C’est plus de ton amie que je me souvenais. Qui était souvent avec toi. Un peu excentrique je crois. Fais comme chez toi, c’est ta nouvelle maison ici, on va y rester un bon moment …

Il remarqua que son verre en main était vide. Il écrasa son mégot dans le cendrier sur la petite table en face de lui. Il sortit alors sa baguette et la fit tournoyer vers le bar. Une bouteille de bièraubeurre virevolta et se posa tranquillement sur la table. Il resta impassible un moment puis redonna un coup de baguette pour amener le verre de Calista sur la table.

- J’ai cru voir que ton dernier verre ne t’a pas trop plu… Enfin… Je ne sais pas trop ce qu’il y avait dedans… Mais je peux te proposer ce que je vais prendre, un peu de bieraubeurre. Enfin pour moi ça sera beaucoup. Tu m’excuseras d’avance. Partons du principe que ce sont des... retrouvailles.

Il avait dit cela d’un petit ton mélancolique qu’il avait de plus en plus de mal à dissimuler. Il servit son verre et le sien d’un coup de baguette sans même avoir bougé de sa place. Il sortit son paquet de cigarette. Et en remet une en bouche. Il l’alluma avec sa baguette tout en disant

- Tu m’excuseras si j’enfume la pièce, je crois que ça fait bientôt un paquet que j’ai passé ici ce soir… Il fit une pause. Ca fait bizarre d’arriver dans sa seconde maison comme ça. J’ai l’impression d’être retourné à mes onze ans quand je suis arrivé à Poudlard. Avec un peu moins d’appréhension, mais quelle nostalgie. Ca me fait un peu bizarre ce premier jour. Je crois que tu es presque la « seule » tête que je me souviens vraiment ici. Même si j’en ai rencontré d’autres.

-De même Calista. Fomus, mais effectivement, nous nous connaissions de Poufsouffle si je ne m’abuse ? Par contre… C’est plus de ton amie que je me souvenais. Qui était souvent avec toi. Un peu excentrique je crois. Fais comme chez toi, c’est ta nouvelle maison ici, on va y rester un bon moment ...
J’ai cru voir que ton dernier verre ne t’a pas trop plu… Enfin… Je ne sais pas trop ce qu’il y avait dedans… Mais je peux te proposer ce que je vais prendre, un peu de bieraubeurre. Enfin pour moi ça sera beaucoup. Tu m’excuseras d’avance. Partons du principe que ce sont des... retrouvailles.

Elle l'aimait de plus en plus. La bieraubeurre était sa boisson préférée et il l'intriguait.

-Tu m’excuseras si j’enfume la pièce, je crois que ça fait bientôt un paquet que j’ai passé ici ce soir… Il fit une pause. Ça fait bizarre d’arriver dans sa seconde maison comme ça. J’ai l’impression d’être retourné à mes onze ans quand je suis arrivé à Poudlard. Avec un peu moins d’appréhension, mais quelle nostalgie. Ça me fait un peu bizarre ce premier jour. Je crois que tu es presque la « seule » tête que je me souviens vraiment ici. Même si j’en ai rencontré d’autres.

En réalité, elle aimait la pièce l'odeur de la cigarette plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre. Si elle avait pu, elle en aurait allumé une avec lui. Avant, elle fumait de manière occasionnelle mais pendant les vacances sa consommation avait quelque peu augmenté, comme de tout ce qui lui avait permis d'oublier les nouvelles relations sorciers-moldus. Elle détestait cette remontée de souvenirs qui avait eu lieu depuis le 31 juillet. Elle y pensait tout le temps. Secouant la tête, elle revint au moment présent et observa Fomus. Il se dégageait de lui une impression de tristesse de plus en plus évidente et elle avait l'impression que cela influait sur ses propres sentiments à elle. Elle était trop empathique. Elle voulait essayer de lui remonter le moral. Mais comment faire ? Elle ne le connaissait pas assez.

-Pour ma part, je n'ai croisé quasiment personne encore. J'ai préféré m'échapper et monter le plus tôt possible. En plus, je ne me sens pas vraiment à l'aise, je veux dire, chez les Poufsouffle, c'était beaucoup plus accueillant... Mais je préfère être ici qu'ailleurs.

Que chez son père. Elle préférait être partout, sauf chez lui. Ce n'est pas comme s'il l'accueillait avec joie, de toutes manières. Pas comme s'il la considérait vraiment comme sa fille.

-Ça va ? Tu me parais... Assez mélancolique. Y a quoi qui te rend triste ? Enfin si tu veux en parler. Je sais qu'on ne se connaît pas trop. Mais si on part du principe que ce sont des retrouvailles... Enfin, il faut célébrer ça correctement déjà. Je propose de commencer par trinquer, puisque tu nous as servi un délicieux breuvage.

Elle se saisit de son verre qui contenait à présent non plus la boisson qu'elle détestait le plus au monde, mais celle qu'elle préférait et le leva dans sa direction.

-A nos retrouvailles.

Elle but quelques gorgées et s'assit en tailleur.

-Ça faisait longtemps. La bieraubeurre est une magnifique invention des sorciers, je trouve. Juste avant le whisky pur feu. Elle observa son verre quelques secondes avant de relever les yeux. Tu as choisi quoi comme cursus ?

Il commençait à la regarder avec un peu plus d’insistance, le regard larmoyant. Il sortit son paquet de cigarette qu’il lui tendit avec de le poser sur ses genoux. Il ne pensait pas qu’un seul mot était nécessaire pour lui expliquer qu’il l’invitait à se servir. Une sorte d’accord tacite.

- Tu es montée directement sans rencontrer personne ? Ca en grouille pourtant… Je crois que je n’ai pas vu une seule pièce vide. Tu n’as pas d’amis qui ont suivi cette année un cursus à l’université ? C’est vrai qu’on ne peut pas comparer une maison à Poudlard avec une maison à Haveirson. Poudlard c’était familial. Même les murs avaient quelque chose de sympathique. Même McGonagall avait presque l’air cool. Enfin... Pas trop en fait.

Elle lui proposa alors de trinquer. Pourquoi pas. Il n’avait pas besoin d’une quelconque raison pour trinquer, si ce n’est d’être avec quelqu’un. Il leva son verre

- A nos retrouvailles, puisse-t-elles être toutes aussi intéressantes que les précedentes.

Il bu une longue gorgée.

- Le whisky… Un autre vice propre à l’homme. J’aime bien les vices pas toi ? On a souvent tendance à les accumuler. Surement un peu trop.

Il l’écoutait tranquillement parler. Il s’amusait à faire des ronds de fumée qu’il changeait de couleur.

- Le cursus pour devenir Auror. Une espèce de grand chevalier qui protège les gens. Un « policier » si communément appelé par les Moldus. Un homme voué à la mort, pour les autres. On a le choix, on a plusieurs surnoms à donner. Plusieurs catégories à mettre. Ou étiquettes. C’est intéressant, comme métier. Enfin je crois. Mais assez parlé de moi. Parles moi un peu de toi. Je pense que… tu dois être contente de faire enfin quelques qui te plait et qui va te permettre de t’affirmer. N’ai-je pas raison ?

Sujet: Re: Dans le hall de la salle commune Dim 1 Mar 2015 - 16:55

Son regard était trop scrutateur, tellement qu'elle s'en sentait presque mal à l'aise. Elle prit une cigarette sur les genoux du jeune homme avant de l'allumer en utilisant sa baguette. Elle se sentit mieux immédiatement, comme si ces soucis s'envolaient en même temps que la fumée.

-Disons que je n'ai pas vraiment fait attention à qui il y avait autour de moi. Il y a bien ma meilleure amie mais nous n'avons ni le même cursus ni la même maison. Je crois qu'elle est à Phénix.

Elle expira une nouvelle bouffée de fumée avant de la regarder s'élever dans les airs, voyant les volutes se mêler à ceux de son camarade qu'il faisait changer de couleur. Elle rit en l'entendant parler de McGonall. Pour elle, le pire des professeurs avait été Severus Rogue et pour de nombreuses raisons. Ce n'était pas simplement le fait qu'il soit absolument détestable envers tous ceux qui n'était pas de Serpentard, mais également le fait qu'à cause de lui elle avait écopé de nombreuses heures de colle, jusqu'à ce qu'elle puisse finalement laisser tomber les potions en sixième année. Son obstination à refuser d'exécuter toute potion contenant un animal mort lui avait attiré la haine du professeur au point qu'il prenait un malin plaisir à l'humilier en face de toute la classe. De plus elle le soupçonnait (à très forte raison) d'avoir une dent contre les Poufsouffle qu'il devait juger comme des empotés de première classe.
Fomus continuait à lui parler et elle sourit. Elle le trouvait amusant, charmant dans un sens. Elle aimait son air calme et sa manière de parler. Elle se sentait plus apaisée maintenant qu'elle ne l'avait été depuis des mois, puis il lui demanda de parler un peu d'elle, chose qui la mit aussitôt sur la défensive bien qu'il ne s'agisse que d'une simple question sur son cursus.

-Je dois avouer que oui, c'est plutôt cool. J'ai choisi d'être spécialiste en Flore magique, rien de bien glorieux comparé à toi, mais je dois avouer que ça a l'air plutôt amusant.

Elle lui sourit et rejeta ses longs cheveux blonds en arrière, avant de faire venir à elle un paquet de dragée surprise de Berti crochu. Elle en prit un avant de tendre le sachet au jeune homme, avalant le sien en faisant la grimace. Menthe. Décidément, la chance n'était pas avec elle. Elle s'amusa ensuite à changer de couleur tout ce qui passait à sa portée. Bientôt le hall fut un arc-en-ciel de couleurs toutes les plus dépareillées les une que les autres, donnant à l'endroit un air absolument ridicule.

-Je ne sais pas si je dois me sentir stupide pour ce que j'ai fait subir à la pièce ou si je dois m'en féliciter parce qu'elle prête à rire maintenant. Je n'ai pas encore visité le reste du château comme je viens d'arriver, et toi ? J'espère que c'est plus gai ailleurs. Elle agita le bois de rose à la plume de phénix et la pièce reprit son aspect initial. Je crois qu'il se fait tard, dit-elle en riant, je n'ai jamais rien fait d'aussi affreux.

Sujet: Re: Dans le hall de la salle commune Jeu 5 Mar 2015 - 17:16

Il l’écoutait parler tranquillement. Écouter des gens parler, cela pouvait avoir un côté apaisant, plus personnel. Que de parler. Rajouter de la proximité. Elle prit avec plaisir une de ses cigarettes et tandis qu’elle fumait elle parla un peu d’elle. De son amie qui n’était plus avec elle. De son cursus scolaire maintenant. De tous les chemins différents que nous pouvions prendre, par la suite… Cela le laissa pensif un moment. Elle sortit un bonbon puis le mangea en tirant une grimace. Il ne put réprimander un petit sourire et un gloussement. Il ne savait pas ce qu’elle avait avec tout ce qui avait de « vert » mais en tout cas ça lui plaisait moyen. Il se dit que ce devait être quelqu’un qui ne doit pas avoir beaucoup de « chance » si on peut dire. Ou bien qui en était persuadé.
Ce qui l’étonna par la suite, ce fut cet élan de folie qui lui prit à lancer des coups de baguettes partout dans la pièce. Cela lui fit relever le sourcil avant d’avoir le sourire franc joueur. Pendant qu’elle changea les couleurs de la pièce, il lui prit une dragée verte, puis mit un coup de baguette magique ce qu’il lui donna une couleur rose. Il lui tendit

- Au moins pour cette fois, tu n’auras pas la couleur verte… dit il en lui faisant un clin d’œil

Il regarda autour de lui pour voir le rendu de la pièce. Bienvenue au monde imaginaire des bisounours. Tout en buvant son verre qui était presque vide, il se mit à imaginer un monde vrai. Un monde régit par les vraies valeurs. Celui où on ne jugerait pas sur le physique mais sur l’âme. L’âme des gens. L’âme de cette pièce. Elle en avait juste perdue son air sérieux et avait pris celui d’une garderie d’enfant. Juste en apparence. Il redirigea son regard en s’apercevant qu’elle le fixait. Il réfléchit cinq secondes avant de se remettre les paroles qu’elle venait de dire. La pièce était redevenue comme neuve.

- Oui, dans mon esprit ça semble être plus gai. Il marqua un temps de pause. Non, j’ai dû trouver un guide pour chaque endroit qu’on m’a indiqué avoua-t-il. Il l’a voyait observer sa baguette. Le bois à l’air doux, qu’est ce ? Elle rigola. Sans le faire exprès il fit un petit sourire en coin. Désolé, je te retiens, si tu es fatiguée… Je suis plutôt un couche-tard. Et je ne dors pas très bien la nuit alors… Je passe souvent mon temps à veiller dehors en été ou bien devant la cheminée en hiver. Et je fais honneur à la quiétude de la nuit en le lui célébrant tout les soirs confessa-t-il en levant son verre

En fait, il savait parfaitement se retrouver, c’était à chaque fois une excuse de facilité. Se faire guider. Et il est vrai qu’il avait l’habitude de se retrouver seul. Souvent seul.

Sujet: Re: Dans le hall de la salle commune Sam 14 Mar 2015 - 21:05

Il lui tendit une dragée dont il venait de changer la couleur. Elle lui sourit. Cela faisait longtemps que personne n'avait songé à ce qui pouvait lui plaire ou non. Il sembla perdu dans ses pensées avant de revenir à lui et de la questionner sur sa baguette.

-C'est du bois de rose. J'en suis plutôt fière : une rose peut être dangereusement attirante. Tout doux, tout mignon, on a envie de s'approcher pour la voir et la sentir de plus près. Mais si on n'y prend garde, on pose les doigts sur les épines. Ça m'a fait toujours penser aux Poufsouffles, dans un sens. Tout le monde les sous-estime et les voit comme des petites choses inoffensives mais on peut être très dangereux si on le veut. Enfin, pas plus et pas moins que les autres, mais les gens nous dévalorisent trop parfois.

Pour elle, elle serait toujours une Poufsouffle. Son cœur appartenait à cette maison depuis longtemps, elle en était fière et portait avec honneur les couleurs noir et jaune qui allait avec le blaireau. Mais elle avait beau parler de ce qu'elle aimait avec des étoiles dans les yeux, cela ne l'empêcha pas de bâiller. Le voyage avait été long jusqu'à Haveirson et monter les escaliers avait fini de l'achever. Dehors, il faisait assez sombre à présent.

-Et je fais honneur à la quiétude de la nuit en le lui célébrant tout les soirs.

Elle aussi adorait la nuit. Tout paraissait différent. Il lui semblait que pour celui qui n'avait pas peur du noir, tout était apaisant. Que c'était un autre monde. Beaucoup plus calme, plus silencieux et plus tolérant. Un monde où tout était possible. D'ailleurs, les bras de Morphée l'attirait de manière insistante. Elle termina son verre, fini sa cigarette dont elle fit disparaitre le mégot avant de se lever.

-Je suis désolée, je vais aller me coucher. Je n'en peux plus.

Elle prit ses valises qu'elle trouva encore trop lourdes. Soudain une idée la frappa. C'était une sorcière oui ou non ?

-Quelle débile. Locomotor !

Les valises s'élevèrent toutes seules dans les airs et elle soupira face au fait qu'elle n'avait pas songé une seule seconde auparavant d'utiliser ce sort. Deux mois de vacances sans magie avaient largement embrumés son cerveau.

-Je te souhaite bonne nuit, lui sourit-elle. Au plaisir de se recroiser.

Elle quitta la pièce en humant une dernière fois l'odeur de la cigarette. Elle était de bonne humeur. Elle rit sans aucune raison en cherchant les dortoirs qu'elle trouva rapidement. Une chambre portait son nom. Elle entra et laissa ses valises s'écraser par terre alors qu'elle sautait sur son lit. L'une d'elle répandit son contenu sur le sol mais Calista ne s'en soucia guère. Le matelas était parfait. Finalement, sa rentrée n'était pas si mauvaise que cela.

Hors rp: