Après une longue journée de révisions... (ouvert à tous)

Leo n'en revenait pas : l'année venait à peine de commencer, et son professeur d'Etudes des Runes lui demandait déjà un exposé complet sur les origines des Runes dans le monde magique en Islande au XVIIIème siècle ! Evidemment, il avait procrastiné jusqu'au dernier jour, et avait finalement passé des heures à la bibliothèque, s'arrachant les cheveux sur des références à moitié effacées afin de rendre un travail convenable.

La tête encore toute à ses recherches, stressé et agacé, il déboula dans le Hall en espérant y croiser quelques connaissances, histoire de se changer les idées et de leur proposer une promenade dans le parc. Malheureusement, tous ses camarades étaient partis à Pré-au-Lard pendant qu'il travaillait ; et le château semblait désespérément vide.

Leo s'assit sur les marches, en bas de l'escalier, et sortit un parchemin pour écrire à ses parents. Quitte à ne rien faire, pensait-il, autant mettre ce temps à profit pour donner quelques nouvelles au monde Moldu !

"Chers parents,
Ici, tout va bien, malgré les conflits du monde extérieur. A Poudlard, les cours ont repris, un peu en avance, et j'ai déjà énormément de travail. L'Etude des Runes devient vraiment compliquée, mais je m'accroche pour réussir mes BUSEs à la fin de l'année, et pouvoir continuer cette matière, qui malgré sa difficulté m'attire toujours beaucoup. L'ambiance est toujours sympathique, les Serpentards un peu énervés par tout ce qu'il se passe dehors, mais ils nous laissent, nous, les Poufsouffles, plutôt tranquilles. Quand on est discret, on ne risque rien ; et vous connaissez ma tendance à la solitude. Ce week-end, j'espère sortir à Pré-au-Lard avec des amis, mais pour l'instant, tout est bien trop calme au château. Le ciel brille, il n'y a pas de bruit, tout le monde doit être dehors. Je suis confortablement assis sur l'escalier principal, il n'y a pas de passage, et je m'enn..."

Une silhouette, vive comme le vent, le bouscula violemment, faisant voler son parchemin tout en bas des marches, où il atterrit lamentablement, plein de poussière.

"Qui est donc cette personne tellement pressée et mal élevée ?", pensa Leo. "Je pensais pourtant être le seul à être resté au château".

La silhouette se retourna avec un sourire embarrassé.
"Bonjour, dit-elle. Toi non plus, tu n'es pas à Pré-au-Lard ?"

HJ/ Comme Malva est en première année (donc pas concernée par Pré-Au-Lard) et que la citation ne correspond pas à son caractère, je me permets de modifier la fin de ton RP, j'espère que tu ne m'en voudras pas !

Ce samedi après-midi là, Malva s'était installée dans une salle de classe abandonnée du rez-de-chaussée, contente de pouvoir s'isoler pour tenter de préparer de nouvelles potions et remèdes. Ainsi, elle venait de se lancer dans la préparation d'un catasplasme d'argile, très efficace contre les maux de dos, dont nombre de première années souffraient depuis le début des cours. Certes, le professeur Flitwick avait bien essayé de leur enseigner le sortilège de lévitation "Wingardium Leviosa", mais les élèves étaient encore trop peu sûrs d'eux-mêmes pour s'y essayer, et à raison ; mieux valait souffrir d'un mal de dos que prendre le risque de mettre le feu à toutes ses affaires, ou provoquer des explosions dans les locaux de Poudlard, avec un renvoi potentiel à la clé. D'autant plus qu'avec la menace des Moldus à l'extérieur, les temps étaient très peu sûrs...

Curieusement, être renvoyée n'aurait pas dérangé Malva plus que cela. Elle ne se sentait pas à sa place à Poudlard ; elle n'avait aucun ami, et voir Shell s'avérait de plus en plus difficile, car l'entrée de la forêt interdite était soigneusement surveillée par les préfets, et Malva avait désormais du mal à se rendre dans la forêt la nuit, à cause des rondes des professeurs, mais aussi, plus prosaïquement, à cause de sa fatigue personnelle. Quelque part au fond d'elle, elle savait que sa place était auprès de sa famille, et non à Poudlard. Certes, ses parents voulaient la protéger et ils comptaient sur elle pour ne pas déshonorer la famille Stark une fois là-bas, ils le lui avaient écrit maintes fois et la jeune Gryffondor avait tenté de s'acquitter au mieux de cette tâche. Mais elle était l'aînée de sa famille, et son plus jeune frère n'avait que deux ans ; ses frères et soeurs ne méritaient-ils pas eux aussi, en ce cas, une protection des plus attentives ?...

Se sortant de ses pensées alors qu'elle pétrissait l'argile verte, Malva s'aperçut qu'il lui manquait une feuille de chou et plus encore, qu'elle n'en avait plus dans ses réserves personnelles. Se mordillant la lèvre inférieure, mécontente contre elle-même, elle se résolut à sortir pour aller en chercher dans le parc de Poudlard.

Agitée à l'idée que, pendant ce temps-là, la glaise pourrait perdre de sa chaleur ou, pire encore, qu'un autre élève pourrait trouver sa préparation et la saccager Merlin savait comment, elle se mit à courir dans les couloirs jusque dans le hall, où elle percuta accidentellement un élève bien plus grand qu'elle.

S'arrêtant net, Malva se retourna, jamais négligente à l'égard des bonnes manières :

- Pardon, murmura-t-elle d'un ton vague.