A se montrer trop téméraire, on finit par en payer le prix [libre]

17/03/2015

Vendredi 10 janvier, 8 h 00 du matin

Depuis quelques jours Amaranthe avait des rougeurs qui étaient apparues sur son visage et quand elle passait sa main, elle avait l'impression d'avoir de la fièvre. L'eau glacée la soulageait et elle utilisait un stratagème féminin pour les cacher. Elle trouvait étrange que ses symptômes soient apparus le lendemain de sa discussion avec Rowan. Et comme à chaque fois qu'elle doutait, elle se rendit à la bibliothèque pour essayer d'y débusquer des réponses. Ses recherches restèrent vaines pour le moment.

Ce vendredi matin, elle se réveilla en sursaut, son visage la brûlait et la démangeait. Elle se gratta machinalement la joue et un lambeau sanguinolent tomba sur sa couette. Elle se leva et elle portait son pyjama en pilou blanc. Elle se rendit dans la salle de bain et elle poussa un cri en voyant son reflet.

Son visage ressemblait à un miroir craquelé et les morceaux de sa peau opaline étaient les éclats qui menaçaient de tomber. Sa joue était une plaie à vif. Et elle se retenait de se gratter. Elle hésita quelques secondes à utiliser l'essence de dictame mais elle avait peur que ce remède empire les choses. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il lui arrivait et de tout façon, elle ne réussissait plus à réfléchir.

Elle retourna dans sa chambre et elle constata désespérée que Megan n'était pas dans son lit. Elle enfila les premières chaussures qu'elle trouva et elle parcourut les couloirs et les escaliers la tête baissée pour ne pas que les autres condisciples voient le carnage.

Elle luttait contre son envie d'arracher ces morceaux qui la torturaient. Elle avait l'impression que son visage était en feu. Elle finit par arriver à la porte de l'infirmerie. Elle l'ouvrit violemment et elle hurla:

- Est-ce qu'il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide...

Elle se laissa glisser sur le sol, elle avait les yeux qui se brouillaient. La souffrance devenait intolérable. Ses lèvres laissèrent échapper des cris de douleur et des larmes roulèrent sur ses joues qui au lieu de calmer les brûlures les accentuèrent.

30/09/2015

Vingt et un, vingt deux, vingt trois... Anton poussa un soupir. Cela faisait à présent plus d'une heure qu'il était éveillé et attendait pour se lever. Il n'avait pas cours avant 10h30 et aurait souhaité faire une grasse matinée, mais la pluie qui cognait à ses carreaux l'empêchait de trouver le calme du sommeil. Il décida donc de se lever et traversa la salle de bain pour s'asperger le visage d'eau fraîche. Comme s'il en avait eu besoin pour être pleinement prêt à attaquer sa journée... Il enfila consciencieusement sa tenue d'étudiant, comme si traîner lui aurait permis de fair passer le temps plus vite. Mais un dernier regard à sa montre avant de sortir lui indiqua qu'il n'était que 8h05. Il irait prendre son petit-déjeuner puis, en fonction du temps qu'il lui resterait, irait étudier à la bibliothèque.

En sortant, il ne croisa que quelques Abraxan mal réveillés qui couraient pour rattraper leur retard. Pour une fois, il aurait été presqu'heureux de commencer si tôt. Il poussa la porte de la confrérie d'un air détaché et avança dans les couloirs qui le mèneraient à son petit déjeuner qui lui redonnerait peut-être un semblant de bonne humeur. Il se demandait où était passée Mia... Il ne l'avait pas vu depuis plusieurs jours et il n'était plus sur de savoir si elle dormait dans leur chambre ou non. Peut-être arrivait-elle après lui et repartait avant. Elle avait toujours été très doué pour la discrétion et aurait donc tout à fait pu s'introduire et repartir tellement furtivement dans la chambre qu'il n'aurait rien remarqué. Il avait envie de la voir et de lui raconter ses journées et ses nuits dénuées de sommeil. Il savait qu'au moins elle l'écouterait et le comprendrait...

Il fut sortit de ses rêveries car il arrivait devant les portes de la salle de réception, où se croisaient des élèves prenant leur temps et d'autres arrachant un toast de la table et repartant en courant, sac sur l'épaule. Il allait rentrer à son tour quand il marcha dans ce qui lui semblait être... du sang ? Sa curiosité pris immédiatement le pas sur le bol de céréales qui l'attendait. Il se pencha et suivit les gouttelettes éparses mais régulières qui formaient un itinéraire précis vers une cour intérieur. En regardant autour de lui, il n'aperçu personne qui aurait pu être blessé ou dissimuler une quelconque plaie sanguinolente. Il avança encore vers l'infirmerie et entendit un cri. Il ne perçut pas les mots distinct mais était assez futé pour se douter que la personne demandait de l'aide.
Il pressa le pas et arriva devant la jeune femme qu'il reconnu immédiatement. Amaranthe... Il avait entre temps après son prénom, après leur courte altercation dans la salle commune des Abraxans.

Il arriva à sa hauteur et l'attrapa pour la soulever du sol.

- Je te tiens... souffla t-il doucement, même s'il n'était pas sur qu'à travers ses sanglots elle pouvait encore l'entendre.

En la portant, il pu s'apercevoir de l'état de son visage. Il avait l'impression que quelqu'un s'était amusé à découper un puzzle sur son visage à présent ensanglanté. Il avait presque mal pour elle. Il la déposa délicatement sur un lit aux draps immaculés et regarda autour de lui. Il ne voyait personne d'astreinte à cette heure-ci... Il ne pouvait rentrer dans l'officine pour lui donner un calmant.

- Qui t'as fait ça ? Demanda t-il calmement bien que sur un ton un peu moins patient qu'il ne l'aurait voulu.

Peut-être que cela n'aurait pas grandement aidé mais il avait besoin de savoir. Si c'était un élève de l'école, il était dans de sales draps.

17/03/2015

La rouquine ne réussissait pas à retenir ses larmes et pourtant le sel éveillait ses plaies. Elle sentit un personne la porter délicatement mais elle était incapable de le reconnaître. Qui était son sauveur ?

Il la déposa sur le lit et elle essaya de cacher son visage avec ses mains. Dès qu'elles touchèrent son épiderme de nouveaux lambeaux de peaux se détachèrent. Seule celle craquelée de son front subsistait. Tout le reste de son visage était à vif et sanguinolent. Elle regarda ses mains qui étaient tâchées de son sang et des morceaux de peau y étaient collés.

Elle releva les yeux vers le jeune homme au moment où il lui posa une question. Ils s'écarquillèrent de surprise quand elle reconnut l'Abraxan avec lequel, elle s'était disputée quelques jours plus tôt. Son étonnement lui fit oublier sa souffrance et ses larmes se tarirent pendant quelques instants.

Elle essaya de lui répondre mais rien que le fait d'essayer de bouger ses lèvres lui faisait mal. La douleur l'empêchait de prononcer la moindre parole. Elle fit non de la tête pour lui faire comprendre qu'elle ignorait l'identité de son bourreau. Elle avait quelques doutes mais aucune certitude.

Elle lui indiqua de l'index l'armoire contenant des remèdes. Elle avait besoin d'une crème, d'une baume ou d'un onguent qui calmerait cette sensation de brûlures et de tiraillements. Et si son visage restait ainsi. Avait-elle été la victime d'un maléfice ?

Ses yeux devinrent suppliants et elle essayait de retenir un nouveau flot de larmes qui risquait d'attiser son supplice et la faire sombrer.

30/09/2015

Anton garda, comme à son habitude, un visage placide et qui se voulait calme. Il ne connaissait pas l'infirmerie et le fait de venir ici pour la première fois en de telles circonstances ne lui plaisait guère. Il regarda plus attentivement le visage d'Amarante pour tenter de percevoir ce qui aurait convenu le mieux comme genre de traitement pour ses blessures. Il lui faudrait probablement un baume à appliquer en une couche assez épaisse. Il avait vu les effets miraculeux de certains baumes guérisseurs lorsqu'il était à Poudlard. Il avait déjà développé un goût prononcé pour la Médicomagie dès lors qu'il avait eu l'occasion d'observer Mme Pomfresh prodiguer des soins dans des mouvements précis, exacts et millimétrés. Elle ne paniquait jamais et trouvait toujours une solution. L'Abraxan était donc parti du principe qu'un tel comportement aidait à devenir un bon Médicomage, même si lui, visait l'excellence.

il suivit l'index pointé de la jeune femme alitée, qui l'emmenait en direction d'un petit cabinet vitré où se trouvaient de nombreux flacons et contenants aux formes et couleurs variables. Il sortit sa baguette, murmura un "Alohomora" mais rien ne se produisit. Evidemment... Ce sort était à la portée de tout étudiant de l'Académie et il aurait donc été dangereux de laisser l'armoire si facilement accessible à tous.

L'étudiant pouvait entendre les sanglots étouffés de sa consoeur qui devait souffrir le martyr. Il savait que perdre du temps à trouver le bon professeur pour ouvrir l'armoire n'aurait été qu'une perte de temps impliquant de longues minutes d'explications qu'aucun d'eux n'avait probablement envie de donner. Il se mit donc dos à la vitre et lança son coude dans celle-ci qui vola en morceaux. Il venait d'enfreindre une règle de l'Académie, mais pour le grand brun, ce n'était pas le problème immédiat. Il farfouilla paris les différents flacons pour trouver un onguent de guérison parfaitement adapté à la situation. Il revint en quelques pas vers le lit d'Amaranthe.

- Ça devrait faire l'affaire... souffla t-il autant pour elle que pour lui en dévissant le couvercle.

Il commença à étaler le plus délicatement possible la pâte sur le visage de la jeune femme. Il savait que si elle touchait elle même son visage, elle serait prompt à céder à la douleur qu'elle s'infligeait. Il serait plus facile que ce soit lui qui le fasse, même s'il savait qu'il risquait de lui infliger une douleur intense. C'était pour la bonne cause.

17/03/2015

Amaranthe observait le beau brun au fort caractère dont elle ignorait toujours le nom et elle se demandait si il serait capable de l'aider et de la soigner.
Il ne connaissait pas le sort pour ouvrir l'armoire et elle qui pensait qu'il faisait un stage de médicomagie sous la tutelle de Quinlan car sinon pourquoi était-il venu ici ?

La peur envahit ses yeux noisettes quand elle le vit casser la porte vitrée. Elle fit non de la tête mais le mal était déjà fait. Ne savait-il pas qu'il allait subir les foudres du propriétaire de l'Académie ? Elle ne voulait pas qu'il subisse le même sort qu'elle. Vu la punition qu'elle avait reçue juste pour avoir abîmé légèrement une de ces maudites psychés, elle se dit que la sienne serait bien pire.

Elle n'avait pas eu le temps d'observer les murs de cette pièce et avec un peu de chance, aucun miroir et aucun tableau n'étaient accrochés car après ses discussions avec Aaron et Rowan, elle prenait conscience qu'ils étaient les yeux de ce comte cruel. Il aimait que ses étudiants soient obéissants et respectent à la lettre ses règles.

Il revint vers elle avec une baume dont elle ignorait le nom et les effets. Elle espérait juste qu'il ait fait le bon choix et qu'il ne lui tienne pas rigueur de leur querelle passée.

Elle le laissa étaler cette pommade en couche épaisse sur son visage ravagé. La douleur l'envahissait à chaque fois qu'elle entrait en contact avec son épiderme à vif. Des gémissements de douleur s'échappèrent de ses lèvres et elle avait envie de le repousser. Ses mains se crispèrent et son corps bougeait sans qu'elle puisse le retenir.

Elle voulait être ailleurs le temps qu'il termine de lui prodiguer ses soins qui la faisaient souffrir. Elle eut une nouvelle absence et pour la première fois, elle réussit à se projeter entièrement. Son double se retrouva à côté de lui et il observait son sauveur.

Elle vit la délicatesse de chacun de ses gestes et elle fut surprise. Son visage originel fut rapidement recouvert d'une couche épaisse de cette substance médicinale verdâtre.
Celle qui se faisait soigner n'était plus qu'une poupée de chiffon. Elle ne bougeait plus et son regard devint inexpressif.

Elle n'avait aucune prise sur ce phénomène magique. Elle se sentit happée, elle fut contrainte de reprendre possession de son corps et à ce moment précis, elle inspira une grande bouffée d'air comme si elle revenait à la vie. Son cœur battait la chamade et elle devait vraiment comprendre comme fonctionner ce don d'ubiquité. Elle ne supportait plus qu'il se manifesta quand il le voulait.

Il avait bien choisi sa crème, sa peau ne souffrait presque plus et elle dit dans un souffle sincère après avoir repris constance:

- Je vous remercie et je tenais à m'excuser pour notre dernière rencontre.

Elle posa son regard noisette sur la porte de l'armoire et elle lui conseilla d'un ton qui laissait deviner sa peur. Celle-ci était légitime mais elle ignorait si il avait déjà été victime des manigances du fondateur de cette université.

- Vous devriez la réparer si vous ne voulez pas être victime comme moi d'une vengeance.

30/09/2015

Anton regarda le visage d'Amaranthe reprendre une forme humaine, si l'on pouvait dire. Que lui était il arrivé ce soir pour qu'elle finisse dans un tel état ? Qui avait elle caché, blessé ou vexé pour que quelqu'un souhaite la persécuter ainsi. Certes, il l'admettait bien volontier, sa consoeur était bien souvent difficile à supporter. Tant par son attitude qu'il considérait comme hautaine et méprisante à l'égard des autres, que dans sa manière de parler, qui n'était en réalité, que le reflet de cette attitude.

L'Abraxan se leva du lit, laissant la jeune femme respirer. Les gémissements de douleurs étaient toujours quelque chose de difficile à entendre pour le grand brun dont une fine pellicule de sueur avait recouvert le visage. C'était la première fois qu'il était les pieds à l'infirmerie depuis son arrivée à l'Académie, il découvrait ainsi les lieux relativement semblables à ceux de Poudlard, qui l'avait inspiré à suive le cursus qu'il avait choisit. Il n'avait pas, cependant, pensé qu'il viendrait pour une autre personne que lui. Avec Mia, il avait toujours contourné les règles ce qui les avait, un peu trop régulièrement, mené au chevet de Mme Pomfresh. Jamais rien de bien grave.

Anton soupira et regarda la petite armoire dont les morceaux étaient à présent répandus au sol, craquant sous ses semelles. Il savait que s'il voulait éviter les soucis, notamment avec les concierge si peu aimable, il ferait mieux de réparer les dégâts. Après avoir sorti sa baguette de sa poche, il murmura l'incantation appropriée et les morceaux vinrent se replacer dans leur position originale. Ni vu ni connu.

- Oh... c'est normal...

Un étudiant en médicomagie qui ne porterait pas secours à une élève en état de "décomposition" aurait été peut-être mal perçu. Et puis il avait tout de même un minimum de sensibilité à l'égard d'autrui. L'ordre des priorités n'était pas réellement établis. Il remis l'armoire droite et se rapprocha du lit ou Amaranthe semblait avoir reprit un peu contenance.

- Je ne pense pas que le concierge en viendrait à une "vengeance", répondit Anton dans un demi-sourire, mimant les guillemets de ses doigts, alors une idée de qui t'as fait ça ?

A présent debout devant le lit de la jeune femme, il scrutait son visage recomposé pour déceler toute trace de mensonge.

17/03/2015

La rouquine était soulagée que Anton n'ait pas remarqué sa particularité magique. Il lui aurait été difficile de lui expliquer et elle n'en avait aucune envie.

Elle lui était reconnaissante de l'avoir soigné mais elle n'avait pas oublié pour autant leur querelle. Elle savait qu'il ne l'appréciait pas, il la jugeait hautaine juste parce qu'elle l'avait vouvoyé.

Elle l'observait tandis qu'il réparait la vitre brisée de l'armoire. Elle poussa un soupir de soulagement. Elle en profita pour regarder les murs de la pièce, il y avait un seul miroir mais celui-ci n'était pas orienté vers l'armoire. Anton ne serait pas puni si aucun ornement n'était présent pour en informer le fondateur de cette académie.

Il revint près d'elle et il lui parla du concierge. Elle n'avait jamais eu l'occasion de le rencontrer et elle en était heureuse. Elle rétorqua d'un ton étonné :

- Monsieur Gallant ? Il rôde moins que Rusard à Poudlard et heureusement.

Sinon elle aurait eu droit à des réprimandes pour s'être baladée la nuit avec Flutis. Elle n'aimait pas le regard qu'il portait sur elle. Comme si il la scrutait pour savoir si elle allait lui mentir.
Elle répondit dans un murmure par une autre question :

- Depuis votre arrivée, avez-vous vécu des événements étranges ?

Elle n'avait aucune confiance en lui. Si elle lui affirmait que le comte était derrière cette punition cruelle, il la prendrait pour une folle furieuse. Pour beaucoup, il était un philanthrope qui avait ouvert cette école supérieure pour que les anciens élèves de Poudlard améliorent leurs compétences et puissent trouver un emploi.

30/09/2015

Anton trouvait le comportement d'Amarante étrange, et non pas seulement à cause de l'état dans lequel elle se trouvait. De fait, bien qu'elle retrouvait des couleurs de minutes en minutes, son visage restait pâle, comme bloqué dans du marbre, à l'évocation de ces "évènements". Que ce passait-il donc dans cette université ? Quelle était donc la raison de cette psychose ambiante qui déchainait les potins et ragots en tous genres ? Mais surtout, y avait-il réellement lieu de s'inquiéter.

L'Abraxan était un fervent partisan du "je ne vois que ce que je crois", bien qu'il espérait ne pas avoir à faire les frais du fameux Comte, directement, si celui-ci leur voulait réellement du mal. Bien des fois, des conflits et situations psychotiques avaient été crée parce que deux ou trois sorciers aux idées farfelues avaient décidé de convaincre toute créature vivante d'un fait qui s'était avéré être inexistant. Les mythes demeurent des mythes parce qu'ils sont entretenus. Jusqu'à ce quelqu'un doute de la véracité de ceux-ci.

Mais la lueur de panique qui venait de traverser le regard de sa comparse lui donna à réfléchir, tout comme le ton de sa voix lorsqu'elle s'adresse à lui.

- Non, bien que j'ai entendu parler du fameux Comte...

Plus intrigué qu'effrayé, l'étudiant se demandait pourquoi un homme aussi riche que le Comte aurait souhaité inviter des élèves sous le toit de l'Académie si ce n'était que pour les terrifier et martyriser. Soit il devait réellement s'ennuyer, soit c'était tout bonnement un psychopathe. Mais Anton persistait dans son raisonnement que le Ministère avait dru mener son enquête sur cet Homme, avant d'accepter d'envoyer sa prometteuse jeunesse dans les griffes d'un homme dangereux.

- Pour être honnête, j'ai beaucoup de mal à croire ce que l'on dit.

17/03/2015

La rouquine observait son condisciple et elle était presque soulagée qu'il n'ait rien vécu d'étrange en ces lieux. Peut-être s'était-il montré respectueux du règlement ?
Elle avait tendance à se montrer aventureuse quand elle voulait des réponses.

Elle savait que Megan veillait et qu'elle n'aurait jamais laissé personne rentrait dans leur chambre sans y être invité. Peut-être que son raisonnement était basique ? Un agresseur invisible et qui pouvait aller où il voulait dans le manoir ne pouvait être qu'à la solde du fondateur, non ?

Elle rétorqua par une nouvelle question :

- Qu'avez-vous entendu ?

Le comte, l'homme mystérieux qui avait réussi à échapper aux investigations du Ministère. Du moins en apparence, peut-être faisait-il l'objet d'une enquête menée par les langue-de-plomb ? Sa mère travaillait énormément en ce moment et elle était encore plus secrète que d'habitude.

Elle souffla longuement avant de choisir de se montrer honnête :

- J'ai abîmé l'une de ces psychés et mon visage ressemble à présent à un miroir détruit comme si un effronté avait lancé une pierre dessus. Ne pensez-vous pas que ma punition est plus qu'une coïncidence ?