Une fureur matinale (PV Fomus Orunitia)

Anna fulminait en relisant pour la énième fois la rubrique potin de la dernière gazette. Elle avait découvert l'affaire la veille. C'était Isolde qui était venu la voir avec le journal et lui avait conseillé de le lire. Elle avait alors comprit les sous-entendus des gens qui la côtoyaient un peu et les regards des autres.
Pour certains, être cité dans ces pages étaient signe de gloire, pour Anna cela démontrait surtout qu'on cherchait à se faire remarquer. Or elle avait horreur de ça, enfin dans ce contexte ci. A Beauxbâtons elle avait toujours maintenue une image d'élève sociable certes, mais studieuse et d'une réputation irréprochable.
Aujourd'hui, à cause d'un imbécile qu'elle ne connaissait pas et qui voulait faire son malin, elle passait pour une femme à homme, chose qu'elle n'était absolument pas, bien au contraire.

Anna posa rageusement sa main sur ce torchon et releva la tête. Il était à peine 8 heures et elle n'était pas quelqu'un de matinal ce qui n'arrangeait en rien son humeur. Elle avait grignoté une tartine de pain, bu un jus tout en laissant, comme à son habitude, les plats de fromage, de charcuterie et les œufs de côté, et maintenant elle attendait que son thé sans sucre et sans lait refroidisse. A côté d'elle Jade et Isolde piplettaient gaiement, elle se demanda un vague instant comment elles faisaient pour avoir autant d'énergie à revendre si tôt. La petite brunette la dérangea d'ailleurs à ce moment-là:

- C'est lui, dit-elle en désignant un jeune homme qui venait d'entrer et s'installait désormais seul à une table.

Il était brun, visiblement grand avec une barbe peu soignée et portait une écharpe autour du coup. Anna l'observa quelques instants, puis la colère la décida. Elle se leva de table, emportant avec elle le journal. Elle ignora l'appel des deux filles et se dirigea vers le garçon. Elle du faire le tour des tables, ce qui l'amena à se retrouver dans son dos.

- C'est toi Fomus? demanda-t-elle.

Vu qu'il ne lui répondit pas tout de suite, elle lui asséna un coup avec la gazette qu'elle avait roulé dans sa main.

- Qu'est-ce que je fous dans ce torchon? lui cria-t-elle, avant de lâcher un juron dans sa langue natale.

Fatigue.

Fomus s’était levé avec ce petit état d’esprit. Il l’avait encore embrumé de la veille et le laissa vagabonder. Il n’avait pas pris la peine de s’habiller que torse nu, les cheveux en bataille, il avait déjà allumé sa première cigarette. Celle-ci lui laissa son fameux goût amer mais le rempli de nicotine. Cela lui embruma encore un peu plus tête, mais lui remis en place les idées. Délicat réveil d’une soirée arrosé mais fort en émotions… Il remarqua qu’il avait un léger mal de crâne tandis qu’il se massait de sa main libre les tempes… Ca passera surement un peu plus tard.

Il s’était habillé simplement et tout en lenteur en profitant de la projection du soleil qui était dans sa chambre. Il reprit la cigarette qu’il avait entamé et qu’il avait laissé sur le cendrier, avait fourré sa baguette dans sa poche et était descendu dans la grande salle.
Son estomac commençait un peu grogner… Finalement, son café serait accompagné d’un petit encas. Frais par contre. Il était dans la grande salle, enfin, une copie de la grande salle, il ne voulait en aucun cas que son beau Poudlard soit copié par cette académie… Puis avait pris place sur un coin de table. Il se demanda en fait si dans ce beau monde qu’il avait rencontré tantôt (les premiers jours dans un nouveau lieu offre toujours son lot de nouvelles connaissances aussi…) il allait se faire des proches… Même des très proches. Il s’assit et balaya les mets qu’il avait devant lui. Il prit la cafetière et se servit son verre de café tout d’abord. Il en bu une gorgée s’en prendre le temps de mettre un sucre dedans. Fermant un peu les yeux avec un soupir de contentement que son corps lui laissa échapper, c’est alors qu’il cru s’être fait interpeller. Il ne prit pas la peine de rouvrir ses yeux.

Il prit alors un coup derrière le crâne ce qui le fit sursauter et il mit un peu de café sur la table ainsi que sur sa main qui tenait le verre. Les yeux vitreux de surprise, les doigts dégoulinant il se retourna pour voir son interlocutrice (il avait quand même perçu que c’était une voix féminine…). Il leva tête.

Il ne semblait pas qu’il l’est déjà vu. Du moins… non en fait jamais. Il la regarda. Son visage plissait sous la colère ainsi que la fureur. Ses grands yeux noisette le fixait. Il regarda un peu plus haut que sa tête et aperçu l’objet qui lui avait percuté la tête et renversé la moitié de son café sur la table. Un journal. Il leva le sourcil.

- Oui c’est moi… Il y a plus élégante comme entrée quand même. Surtout que je ne sais même pas qui tu es.

Il réfléchi un instant à ce qu’elle venait dire tandis qu’il s’essuyait la main pleine de café. Il passait alternativement son regard sur les yeux noisette qui le foudroyait et le « torchon » comme elle l’avait appelé. Il se leva simplement, sortit une cigarette et l’alluma de sa baguette. Quelques secondes après, il lui prit délicatement le journal des mains puis feuilleta les quelques pages. Il ne voyait pas trop de qui ou quoi ca parlait. Il lu un peu à lava- vite, haussa les épaules puis lui rendit avec une petite bouffée de fumée. L’œil pétillant, il lui dit

- Et bien. oui, félicitation. Tu as effectivement été élue sorcière du mois, c’est une chose très bien. Bravo à toi.

Il se ré-installa sur le banc en réfléchissant à ce qui avait pu résolument l’énerver car manifestement ce n’était pas ça. Ni le fait qu’elle soit la sorcière du mois, puisque ce n’était pas elle en photo. En fumant sa cigarette il se demanda comment elle allait réagir, et de sa technique pour essayer visiblement de la calmer. Vu le caractère, il avait reposé sa tasse de café un peu plus loin que lui, ne voulant pas se refaire renverser du café sur ses mains ou même ses habits. Il ne la quitta pas des yeux.

Anna eut la désagréable impression qu'il venait de se foutre d'elle, ce qui n'arrangea en rien son humeur. Elle se retint de lui asséner un second coup. Elle inspira profondément histoire de se calmer et d'une voie où on pouvait sentir sa fureur contenue elle dit:

- Tu veux jouer à ça ? très bien! Alors tiens lis cette page et dis moi si je ne te dis toujours rien!

Elle posa devant lui rageusement le journal ouvert à la page contenant le cours texte certes, mais cruellement attaquant pour elle, loupant la tasse de quelques millimètres, et lui désigna les quelques lignes.
Elle se moquait bien que les gens se tournent vers eux, que les curieux se rincent l’œil, qu'ils regardent au moins cela viendrait peut être rétablir la vérité pour une partie d'entre eux, bien qu'elle en douta, dans ce genre d'affaire les gens avaient plutôt envie d'entendre ce qu'ils voulaient croire et rien d'autre.

Le sinistros ne parut pas plus perturbé que cela à la lecture, elle en conclut donc que soit il savait, soit il s'en moquait car habitué à ce genre de situation. Elle n'en aurait pas été étonnée, visiblement à l'odeur qu'il dégageait il avait dû sortir et boire plus que de raison la veille. Pourquoi fallait-il que cela tombe sur elle? Elle avait déjà bien du mal à s'intégrer, cette affaire ne l'aiderait pas. Les autres filles ne manqueraient pas de la prendre pour une sacrée papillonneuse et elle serait celle dont on parle dans son dos et à qui on attribuerait tous pleins d'histoires d'homme plus folles les unes que les autres. Elle savait très bien que la gente féminine n'était pas tendre et si l'on la considérait comme une rivale, elle pourrait toujours tenter de se faire des amis, elle ne serait rien de plus que la frivole française qui jouait de son origine pour passer du temps en agréable compagnie. Au fond d'elle cela l'effrayait, elle n'était pas ce genre de fille et elle avait besoin de se sentir acceptée pour aller bien, pour elle c'était vitale! Au prix d'un effort surhumaine, elle tenta de se calmer et reprit :

- Alors? Rien à dire? pas une explication?

Il prit calmement le journal qu’elle lui tendait et lui jeta un dernier coup d’œil avant de s’intéresser à la page qui lui était destinée. Ses yeux commençaient à le piquer sérieusement. Pendant qu’il fumait tranquillement il observa la page de haut en bas avant d’arriver à ce fameux paragraphe qui le concernant tant. Tout d’abord ce le concernant lui et cette Anna Deflandre, il en déduit en lui jetant un petit coup d’œil discret que ce devait être la furie qu’il avant en face de lui. Il poussa un petit soupir.

- Et bien quand est la prochaine représentation de casse noisette déjà… ? Dans un mois non ? … Tu pourras enfin accepter mon rencard comme ça miss Deflandre ? « Pauvre de moi »

Il prit comme un air pseudo dramatique. Il reprit sa posture sérieuse avant de lui lancer un petit sourire en l’invitant à s’assoir

- Il serait plus intéressant d’apprendre à se connaitre avant tu ne crois pas ? Bon… Si tu permets je vais me resservir un café, celui que j’étais en train de boire s’est vidé mystérieusement tout seul…

Tandis qu’il se resservait un café bien chaud sans ajouter un sucre dedans, il lui servit une autre tasse mécaniquement sans lui demander, puis dans un nuage d’inspiration, il expira un long filet de fumée sur la côté.

- Excuse moi pour la fumée, mais le tabac me permet de garder les idées claires, bien que ça les embrument parfois aussi. Hm.. Enchanté Anna. D’ailleurs. Je comprends que mon choix ce soit porté sur toi d’ailleurs, tu es vraiment une jolie femme dit il avec plein de malice.

Il marqua un temps de pause les yeux perdus dans le vide. Il eut une vision de la veille… De cette chaleur… Il se reprit

- Bon… Explique-moi ce qui ne va pas, Anna. Je viens de me prendre un magnifique rateau de ta part, je ne pense pas que ça soit si terrible pour toi. Pour moi ça sera une autre histoire, mais on dira que ce n’est pas un problème. Tu prends du sucre ?

Non ce n'était plus un doute, il se foutait de sa gueule! Voilà qu'il trouvait ça drôle de l'inviter à un opéra! Elle n'avait absolument aucune envie de rire et il n'arrangeait rien. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration, souffla et les rouvrit. Mais sa tentative de se calmer eut pour effet direct d'engendrer son étouffement par la fumée de sa cigarette qu'il venait de rejeter. Elle toussa fortement en tentant de reprendre son souffle. Elle s'aperçut qu'il avait posé une seconde tasse à côté de lui, elle en déduit qu'il l'avait servi pour elle. Elle l'entendit vaguement faire des commentaires qu'elle jugea déplacés mais toujours occupée à tousser elle ne releva pas.

- Si tu pouvais plutôt me passer de l'eau s'il te plaît? Demanda-t-elle entre deux toux.

Puis elle finit par reprendre le contrôle de sa respiration.

- Je ne suis pas jolie, dit-elle avec agacement, et je ne bois pas de café, merci. Je n'ai absolument rien à voir avec cette affaire. Comment puis-je me retrouver dans ce genre de situation avec un type comme toi? Sans vouloir être désagréable, hein?! Mais je pense que ni toi, ni moi n'aurions voulu nous rencontrer, encore moins avoir un rendez-vous.

Elle finit par s’asseoir à côté de lui, rien ne l'obligeant à rester debout, visiblement la discussion allait être mouvementé autant être mieux installée, puis continua.

- Bon maintenant, si tu me disais exactement ce qui se passe? Tout le monde m'observe depuis hier à cause de ça, je n'ai vraiment pas besoin de ça. Qui es-tu? Parce que ce n'est certainement pas moi qui intéressent les gens pour apparaître dans ce type de revu, ils ne me connaissent pas.

Il la regardait tandis qu’il voyait que manifestement, elle commençait à s’énerver. L’œil quelque peu humide il se demandait si ce n’était pas elle qui allait exploser avant qu’elle n’arrive à le faire exploser lui. Il remarqua qu’après pas mal de bouffée de fumée qu’il renvoyait, elle toussait. Chose qu’il n’avait pas fait attention… Il lui servit un verre d’eau qu’il lui tendit.

Après avoir tirée de longue haleine sur sa cigarette, puis en s’efforcant de rejeter la fumée au dessus de sa tête, il s’installa en biais sur le banc, une jambe croisée sur l’autre, le bras tenant sa cigarette accoudé à la table. Il pencha un peu sa tête en la regardant boire le verre d’eau qu’il venait de lui donner. Tandis qu’il l’écoutait parler, il avait le regard dans le vide en essayant de découvrir quel personnage il avait en face de lui. Une femme, remontée. Remontée par quoi ? Un article de journal sur une rumeur à la con. La journée avait à peine commencée qu’il était déjà un peu las. Il bu un peu de café chaud et laissa l’amertume l’envahir.

- Tant pis pour le café. Je suis sûr que ça te ferai du bien. Je dirai plutôt qui m’a mis en face d’une furie qui veut absolument savoir ce que je ne sais pas. Non ne t’inquiète pas dès ton premier mot tu étais déjà désagréable. Ta première action plutôt. Ca n’a pas d’importance.

Il commençait à être légèrement agacé par cette agression de première catégorie d’une fille qui était blessée par quelques rumeurs d’un journal d’école. Ca devait être la première fois qu’elle devait être concernée par un semblant de sous entendu salace… Il la regarda s’installer ensuite, l’air de s’être relâchée un peu après ces quelques mots subtils à son encontre. Il la coupa en plein dans sa tirade.

- Bon écoute… réfléchi un peu putin. Calmement. Voilà. Ca ne fait même pas une semaine que je suis ici. Toi surement aussi. Comment veux-tu que les gens nous connaissent ? Bon. Ensuite soit c’est quelque chose qui a à voir avec toi, soit avec moi. Pas les deux ensembles. On ne se connait pas.

Il reprit une bouffée de sa cigarette en faisant embraser la fraise. Ca lui permit de calmer un peu sa tension naissante.

- Je ne connais pas grand monde ici… Enfin je crois. Soit on cherche à te ridiculiser, soit moi. Dans les deux sens, j’ai l’impression que c’est toi qui a le plus à perdre vu que tu as une réputation de sainte, apparemment, d’après ce que tu me racontes. Moi ? Je dois être le dernier bon-à-rien sans importance, ne t’inquiète pas. Les seules choses importantes que tu connais ça a l’air d’être mon prénom et mon nom. Bon… ce « genre de revue » … C’est un journal d’école rien de plus simple. C’est rédigé par des élèves d el’université. Alors les potins viennent des élèves de l’université… Alors miss Deflandre, à qui as-tu cherchée des noises pour apparaitre dans ce superbe « tabloïd » ?

Elle saisit le verre d'eau qui lui tendait en le remerciant d'un mouvement de tête. Elle se demanda s'il fumait toujours autant. Cela était un peu abrupte dès le matin pour elle qui n'en consommait jamais. Tandis qu'elle se désaltérait, elle l'écouta. Enfin il avait l'air de la prendre au sérieux. Quand il évoqua les connaissances qu'elle aurait pu avoir et le fait qu'elle puisse être la cible de cette attaque, elle ne put empêcher un petit rire ironique de lui sortir de la bouche malgré elle. Elle avait conscience d'être quelque peu désagréable de par son comportement, mais il était tôt et elle commençait sérieusement à avoir le blues ici, de plus son attitude à lui n'arrangeait pas les choses.

- Je vais prendre ta supposition comme un compliment, je ne pensais pas que mon accent et mon anglais était si bon, merci ! Tu étais à Poudlard, non? Ce qui fait déjà une différence sur le nombre de personnes que tu es susceptible de connaître par rapport à moi. Enfin on peut toujours imaginer que quelqu'un qui n'aime pas les étrangers veuille s'en prendre à moi, c'est vrai. Mais je doute qu'il s'y prendrait de cette façon.

Elle finit sa phrase et soupira. Cela l'épuisait d'être énervée de si bon matin. Elle était lasse. Elle finit par passer sa tête dans ses deux mains les coudes posés sur la table, comme si elle avait voulu nettoyer son visage de la fatigue qu'elle laissait apparaître désormais.

- Je n'ai pas envie d'être ici aujourd'hui, lâcha-t-elle sur un ton monotone qui avait perdu toute agressivité, Tout ça est si... fatiguant.

Elle maudissait la personne qui avait mis son nom dans ces colonnes. Tout ce qu'elle souhaitait c'était se fondre dans la masse, s'intégrer et qu'au fil du temps elle finisse par se sentir un peu chez elle ici aussi. Visiblement on allait pas lui facilité la tâche. Ce matin-là elle n'avait aucune envie d'aller en cours, elle aurait tout donné pour se retrouver chez elle, entourée de sa famille, des ses amis et de ses habitudes, loin de ce café trop amer et de cette marmelade immonde. Dans un élan soudain elle releva la tête vers le jeune fétard, visiblement il avait d'être quelqu'un prêt à faire les 400 coups, ça tombait bien!

- Tu comptais aller en cours? Puisque le mal est fait peut être pouvons-nous en profiter pour apprendre à se connaître? Et si possible loin d'ici, j'en ai marre de tout ça, j'en ai assez d'être la miss parfaite, que dirais-tu de prendre l'air?

Il continuait de la regarder, tandis qu’il était toujours un peu agacée par cette fille qui de
bon matin venait l’emmerder … Il reprit une tasse de café tandis qu’il l’écoutait et qu’elle s’écrasait sur la table, la tête entre ses mains, le visage toujours contrarié. Finalement, elle semblait calmer ses ardeurs sur lui, le grand perturbateur de ces dames, le grand hooligan. Le fauteur de trouble. Cela le fit sourire.

- Faire l’école buissonnière pour la rentrée ? Je te dirai que la plus part des profs ne me connaissent pas et je ne les connais pas non plus, alors… Si c’est pour parler des fournitures que nous devions avoir pour faire le cours de manière optimal …

Il leva les yeux au ciel en pensant ce qu’il venait de dire. C’était souvent ça, les débuts de rentrée. Il sentit comme un changement d’ambiance soudain et se refocalisa sur son interlocutrice. Elle semblait être passé du chaud au froid puis au stagnant. Elle avait le mérite au moins de ne pas être chiante trop longtemps …

- Allez, ne te fais pas de bile, on va aller un coup dehors, ça va te faire du bien. Pour une Frenchie, il est vrai que tout ça doit te dépayser un peu. Les gens sont bizarre aussi, je ne parle pas que de moi. Au moins peut-être que tu ne changeras pas d’avis sur moi, mais de l’ambiance générale dit il avec un petit sourire.

Il se leva, la clope au bec, s’époussetant le pantalon et le tee-shirt puis la regard l’œil vitreux

- Une suggestion ?Au bord de l’eau peut-être ? Le dernier saut que j’ai fait là-bas était un peu « rafraichissant » mais j’ai bien aimé. Ou ailleurs si tu préfères, j’ai le mérite de ne pas être trop compliqué. Du moins pour ça … ! avoua-t-il ironiquement

Il accepta sa proposition rapidement, s'en vraiment hésiter plus d'une demi-seconde. Elle avait vu juste il n'était pas du genre à s'embarrasser d'un cours ou d'une obligation. Malgré tout il aurait pu refuser à cause d'elle, parce qu'il n'aurait pas eu envie de la voir plus longtemps, mais là aussi ça ne sembla pas le perturber outre mesure. Dans le fond elle apprécia à ce moment-là son flegme.

Il avait même l'air de vouloir lui remonter le moral. Cela aussi elle lui en fut reconnaissante. Tandis qu'il se levait et profitait d'être debout pour secouer un peu ses vêtements, il lui proposa le lac.

- Pourquoi pas. Je ne connais pas grand chose ici pour le moment, et j'ai une fâcheuse tendance à me perdre, j'évite donc de sortir trop des sentiers battus tant que je ne m'y repairais pas un peu plus dans le château. Allons voir ça! Il y a un jardin anglais aussi me semble-t-il, non? On pourrait peut être passer par là en allant au lac?

Elle aimait bien les jardins, bien qu'elle se gardait d'y toucher, elle aimait profiter du spectacle qu'ils offraient. Surtout s'ils étaient composés de fleurs et notamment de fleur sauvage. Elle trouvait que ça donnait à la chose une sorte de naturel qui n'en était pas, puisque avant que ces dernières ne se retrouvent là il avait bien fallu que quelqu'un les y place.

Elle se leva elle aussi, et ils sortirent de la salle. Tandis qu'ils parcouraient le hall, elle l'arrêta.

- Deux secondes, je n'ai pas ma veste et il commence à faire frais dehors.

Elle craint de le faire attendre, et courir chercher son manteau dans l'immense château allait lui prendre un temps fou, surtout que les dortoirs de sa confrérie n'étaient pas tout près. Elle sortit sa baguette et fit une chose qu'elle faisait rarement.

- Accio manteau !

Une minute ou deux après son incantation, apparu au coin de la pièce le fameux vêtement, elle attendit qu'il soit près d'elle et s'en saisit avant de le vêtir.

- C'est bon, je suis prête!

Il la regarda se lever. Elle avait l’air enthousiaste à l’idée de visiter les alentours. Bon… Au moins une proposition qu’elle accepta sans lui rentrer dedans. Il lui semblait néanmoins qu’elle avait (peut-être juste pour l’instant) toute l’animosité qu’elle avait à son égard.

Premier point.

- Allez, n’importe où ça me va. Puis on aura l’occasion de traverser je crois le jardin avant d’arriver au lac tout en longeant la rivière. Enfin... je crois avoua-t-il en se frottant la tête

Il se leva à son tour s’étira tout en passant les bras par-dessus sa tête. Il regarda au fond de son gobelet. Il prit sur la table une bouteille de jus de citrouille, se resservi un verre plein, puis en bu quelques gorgées. Elle se dirigea vers la sortie puis s’exclama qu’elle allait avoir froid. Elle se retourna vers lui et il ne pu qu’hausser les épaules face à cette déclaration. Il est surement vrai que les matinées devait être fraiche et quelques peu humide. Il haussa une deuxième fois des épaules, mais plus pour lui-même sans s’en rendre compte. Elle prit sa veste. Elle acquieca que tout était OK pour elle

- Allez, c’est parti pour le jardin Anglais !