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Date d'inscription : 24/02/2007 Parchemins : 2515 Points d'activité : 206 Avatar : Aaron Taylor-Johnson Crédits : White-Rabbit, Rowan Multicomptes : Pippa Funnell Âge : 21 ans Métier : Serveur au Parker's Coffee Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: L'encre de Uneraell Jeu 7 Mai 2015 - 9:30 | |
| Bonjour :).
Après l'expérience littéraire, j'ai eu envie de faire une sorte de bilans des différentes choses que j'avais pu écrire. Je mets généralement beaucoup de soin dans l'histoire de mes personnages. J'ai le sentiment que c'est le premier texte sur eux qui conditionne ma relation avec mon avatar durant tout le reste du jeu de rôle.
J'ai donc farfouillé dans les différents documents qui me restaient et retrouvé les historiques que j'avais écrit au fil du temps. J'ai envie de vous en partager certains, ceux qui m'ont le plus touchée, que j'ai mis le plus de temps à écrire.
Mes écrits sont, le plus souvent, liés au jeu de rôle, mais j'ai aussi quelques nouvelles ou textes plus utilitaires, que je partagerai peut-être également.
Si vous vous intéressez à ce que je fais, je vous souhaite d'ores et déjà bonne lecture et ne vous privez pas sur les commentaires ! (Quels qu'ils soient ;) ).
Page 1 - Histoire du peuple Oréthornien (écrit en 2009) : J'ai écrit ce texte sur demande. Les différents évènements étaient déjà cités quelque part, mais j'ai proposé au chef de ma guilde sur Dark Age of Camelot d'en faire une chronique. J'ai passé plusieurs semaines là-dessus et ça reste une de mes pièces favorites, je pense.
- Histoire de Thémis (écrit en 2015) : Histoire d'un personnage que je commence tout juste à incarner. Thémis est muette, elle a été arrachée de son monde quand elle n'avait que 7 ans et a atterri en Oblivion. Ce monde, à la fois sauvage et accueillant est devenu sa maison.
- Découverte de l'arbre (écrit en 2012) : Texte introductif à une part de jeu de rôle, pour Ars Magica. Ce jeu met en scène une confrérie de mage durant le Haut Moyen-Âge. Zaharia est une cartographe qui s'est mis comme objectif de cartographier la forêt de Transylvanie. Une de ses premières découvertes est un arbre millénaire, qui semble doué d'une conscience...
Dernière édition par Clemens Neubach le Sam 9 Mai 2015 - 11:22, édité 2 fois |
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Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: Re: L'encre de Uneraell Jeu 7 Mai 2015 - 9:31 | |
| - L'histoire du peuple Oréthornien:
Extrait de Mémoires d’un Koshien par Magoren
« … Me voici à présent un Oréthornien. Un émigré, sans plus d’attaches avec son pays d’origine. Je me demande si j’ai bien fait de suivre Anathorne et ses Albaroths… Mais au fond, nous leur avons jamais regretté de leur avoir fait confiance. Espérons qu’il en sera de même cette fois-ci. Nous sommes arrivés sur cette terre il y a quelques mois à peine, petit reste d’un peuple en quête d’une terre nouvelle où installer ses enfants et sa culture. Certains disent que ce continent s’appelle Midgard, mais comment pourraient-ils le savoir ? Nul ne comprend rien au langage des peuplades autochtones et nous avons décidé de nous en écarter. Je ne les ais jamais rencontrés moi-même, mais je ne suis pas rassuré à l’idée de savoir ces étrangers si près de nous. Cependant… Il est vrai qu’ils ne se sont jamais vraiment approchés. Nous nous sommes installés dans ces vallées hostiles, aux alentours de cette forêt nommé… Krondon, il me semble, que nous tenons comme nôtre, car personne d’autre ne la revendique. Les terres sont fertiles, malgré l’éternelle brume qui nous enveloppe telle une diaphane protection contre l’Extérieur. Nous avons pu construire nos maisons et nous y établir, Anathorne mérite qu’on lui fasse confiance… »
Extrait de Lettres à une amante perdue par Eorath
« Oh, ma douce Tu aurais pu nous accompagner, je le crois Dans cette folle aventure, je reprends foi. J’ai dû t’abandonner, toi et ton corps meurtri Pour venir ici, seul, continuer ma vie.
Dans ces vallées hostiles où hier, nous campions Où aujourd’hui, je peux te le dire, nous vivons Ils prennent soin de nous, pour la prospérité Nous pouvons faire confiance aux seigneurs de l’Osfée.
Ici, vois-tu, renais notre belle culture. Mais, de mes lettres, tu ne feras la lecture Je le regrette, car tu ne seras mienne Donc jamais, à mes côtés, une Oréthorniène .»
Missive à mon seigneur par Aeroma, Albaroth « Mon Seigneur Anathorne, J’ai parcouru notre territoire comme vous m’aviez mandé de le faire, voici ce que j’ai vu. Grâce au travail de notre maison, au partage des ressources et du labeur et de la bonne justice que vous dispensez, les cultures rapportent. Les hommes vendent aux étrangers, certains se font même commerçants et ils sont habiles dans cet exercice. Le territoire s’étend toujours plus à l’est, et il sera bientôt malaisé de garder les yeux partout. Je pense qu’il est nécessaire, Monseigneur, à présent, de distribuer les fiefs et d’ouïr les serments d’allégeance. Vôtre pour toujours, Aeroma, Albaroth. »
Extrait de Mémoires d’un paysan anobli par Itraloph. « C’est en ces mots que je vais débuter mes mémoires, moi qui croyait avoir à tout jamais une vie d’agriculteur. Certes, ma vie était confortable et prospère, mais je n’étais qu’un fermier. En ce jour, j’ai prêté serment d’allégeance, devant le seigneur Anathorne. Je le voyais pour la première fois, et je peux assurer que les rumeurs n’en sont pas. C’est un dirigeant né, un meneur d’homme. Ca a été, pour moi, plus un honneur de le rencontrer que de recevoir mes titres. Cependant, ce sont tant de changements, pour tout ce que je suis… Je lui ai juré fidélité, assurance militaire, alignement politique et aide financière, je l’ai fait transporter de la joie d’ainsi aider mon peuple, mais ce sont tant de responsabilités. Je me démènerai pour mener ma tâche à bien… Le peuple a énormément changé depuis son arrivée en Midgard. Les plus vieux conteurs, respectés par tous, racontent qu’à l’aube de son existence, le peuple Oréthornien vivait en autarcie, sur un territoire minuscule autour de Krondon. C’est difficile à croire quand on voit qu’il est devenu. Tout Midgard résonne de notre culture, notre peuple s’enrichit des autochtones adoptés, le système féodal naissant se promet florissant. Notre peuple sera le futur de ce continent.
Missive au Seigneur Anathorne par Urcann, Albaroth « Des Evesh, mon Seigneur ! Vous m’aviez envoyé régler les problèmes du fief d’Orethas au sud-est, mais il n’y a plus de problèmes à régler ! Ce fief est désert ; les nobles et les hommes d’armes sont partis, les Midgardiens de la région ont envahi les terres et se rebellent contre le pouvoir oréthornien ! Ce fief n’est plus nôtre. Je ressens encore le dégoût qui m’a envahi quand me sont apparus ces traîtres à leur peuple et ces rebelles au sang froid ! Notre influence et notre culture s’étendait dans tout Midgard et ils ont osé les bafouer en portant atteinte à nos propres terres ! La lame de mon épée est enflammée de colère, mon seigneur, j’attends vos directives. »
Extrait de Histoire du peuple Oréthornien ; Chapitre 3 : Les guerres de l’Ouverture par Anathorne, Seigneur Oréthornien. « … Certains Midgardiens se sont rebellés, certains de nos propres frères se sont retournés contre nous et à présent, c’est la guerre. Je ne sais comment nous sommes passés de la prospérité aux conflits, mais je n’avais plus le choix. En ce jar, j’ai ordonné au peuple de tirer les armes. Je ne sais encore que peu de choses à propos de cette Horde du Walhalla qui a ouvert les confrontations, mais les premiers rapports qui me sont parvenus parlent de rebelles midgardiens qui voudraient nous repousser du continent. Je pense que c’est peine perdue, nous sommes bien plus nombreux qu’eux et terriblement enracinés sur nos terres. … Les combats tournent à notre avantage. Nombreux sont les Oréthorniens qui impressionnent par leurs prouesses au combat. Ils ont été nommés chevaliers et les plus émérites d’entre eux ont été récompensés par d’importants fiefs. Il est temps de faire face, d’avancer de front et de mettre fin à cette sanglante guerre qui n’a que trop duré. Maintenant que nous pouvons nous targuer d’avoir une armée entrainée et compétente, nous allons regagner notre place en ces terres… »
Commandements du Seigneur Anathorne à ses Généraux par Anathorne, Seigneur Oréthornien. « Il est temps de reculer. Dans votre bouche, comme dans la mienne, la défaite a un goût amer, j’en conviens. Mais nous devons avant tout penser à notre peuple, et à nos familles. Chaque jour nous perdons plus d’hommes sur le front, et depuis que les Seigneurs d’Amtenaël et les Chevaliers d’Hibernia se sont ralliés à la Horde du Walhalla, nos chances de succès sont moindres. Quand bien même nous gagnerions, à quel point serions nous diminués ? Nous n’avons plus d’autres choix, pensons au peuple. Retirez vous des combats, cédons leur nos terres et embarquons pour l’Atlantide, afin de nous reconstruire.
Extrait de Histoire d’un exode par Eyiith, Midgardienne « … Les premiers villages commencent à peine à voir le jour, au pied de ces arbres si haut qu’ils pourraient perforer le ciel. Je me sens mal, loin de ma terre natale. Qu’aurais-je du choisir, l’amour ou la famille ? La plupart des exilés sont là par convictions, quelque uns par intérêt, mais moi… Mon père était un guerrier de la Horde du Walhalla, et jamais il ne m’aurait pardonné mon mariage avec une Oréthornien. Était-ce vraiment une trahison, que de tomber amoureuse d’un homme qui, jamais, ne tira les armes ? Je ne le pense pas, mais il ne m’aurait pas écoutée. Me voici donc en Hibernia d’Atlantide, en compagnie de ce peuple dont je ne sais presque rien et de quelques autres exilés de ma terre natale. Les hommes passent leurs journées à aménager cette forêt qui semble refuser de nous laisser vivre sous la douce lueur du soleil… »
Extrait de Histoire du commerce : Les Oréthorniens et l’exploitation du fer par auteur inconnu « … Le peuple oréthornien trouva sa voie de commerce en Atlantide, grâce aux exilés midgardiens. Ceux-ci, lassés de couper des arbres sans autre but que faire de la place, partirent à la recherche de filons miniers. Etant de plus en plus nombreux à venir s’installer en Atlantide, quelques petites exploitations virent le jour. Si à l’origine, aucun Oréthornien ne porta d’attention à cette activité, quelques seigneurs ne tardèrent à comprendre que l’exploitation de cette richesse pourrait être une entreprise florissante. Ils s’y investirent donc, et l’extraction anecdotique devint régulière, jusqu’à devenir une activité à part entière. Nombreux étaient les midgardiens qui, en instruisant les Oréthorniens de leurs savoirs en la matière, leur permirent de retrouver une économie stable et brillante… »
Missive au Seigneur Anathorne par Thomas, propriétaire terrien « Seigneur, Le commerce se porte bien, le fer est une richesse tant demandée que convoitée. Les forteresses sont en construction sur les routes du commerce, afin de protéger nos biens et nos commerçants. Il n’y a guère eu d’attaques encore, mais je crains que la rumeur de tant d’or n’attire les voleurs de grand chemin. Les mines s’étendent, notre culture aussi et la forêt recule. Il y a quelques jours, nous avons rencontré un peuple Atlante, les Talyons, alors que nous défrichions de nouvelles terres. Les contacts ont été amicaux, mais j’ai préféré vous tenir au fait de cette rencontre. Après tout, les Chevaliers d’Hibernia ne sont pas loin et je ne sais quelles relations ils entretiennent avec ces Talyons. Longue vie, Seigneur, Thomas. »
Extrait de Mémoires d’un chevalier oréthornien par Idacus « … Nous sommes récemment entrés en guerre contre les Talyons. Ils osaient nous reprocher l’impact de notre culture sur ce continent, eux, qui nous avaient presque tendus la main lors des premiers contacts ! Ils nous ont fait l’affront de nous demander de mettre fin à nos activités de commerce, mais comment le pourrions-nous, peuple de négociants que nous sommes ? Les premiers affrontements ont été durs, ils connaissent mieux le terrain que nous. Cependant, le seigneur Anathorne a usé de son influence pour que mercenaires et guildes nous viennent en aide. Leur arrivée a comme été un coup de fouet à notre hargne : nous sommes installés, nous avons droit à la terre, nous ne nous déplacerons plus… »
Rapport de diplomatie par Oniscan, Albaroth « Avec l’entrée en guerre des Tenebrarum Bellatores aux côtés des Talyons, nous nous devons d’assurer nos arrières. Le conflit est meurtrier, certes, mais nous tenons nos positions. Cependant, le peuple oréthornien ne pouvait se perdre d’être poignardé dans le dos par ses anciens ennemis. Les guerriers des Ténèbres sont puissants et trop de choses dépendaient de notre victoire ; nous y mettrons les moyens, nos vaincrons. En ce jar, j’ai signé les accords de paix avec la Horde du Walhalla et les Seigneurs d’Amtenaël. Secrètement, j’ai échangé des ressources avec les Chevaliers d’Hibernia pour qu’ils signent la paix eux aussi. Ainsi, ils n’interviendront pas et nous pourrons concentrer nos forces sur nos deux principaux ennemis. L’armée oréthorniène a, ainsi, pu déplacer les combats sur le continent avalonien afin de préserver l’économie de ses colonies.
Extrait de Souvenirs d’un général par Ersin, général « … Ce conflit qui avait démarré sanglant en Atlantide, semble prendre une autre tournure sur Avalon. Si les Talyons se battent toujours avec autant de fougue, nos phrases d’armes avec les Tenebrarum Bellatores se font, elles, plus hésitantes, moins barbares. D’aucuns pensent que notre seigneur est en passe de conclure une union avec leur reine. Ils se retireraient alors de la guerre ce qui serait un soulagement pour eux, comme pour nous. Eux aussi ont subit des pertes, nous voulons tous soigner nos blessés et pleurer nos morts. De plus, si cette union est bel et bien signée, les Talyons seraient dans l’obligation de ratifier le traité de paix, sans quoi, nous les écraserions. Pour une fois, je me sens d’humeur à croire les rumeurs, si ce qu’ils racontent est vrai, il s’agit de la promesse d’un futur magnifique pour le peuple oréthornien, car nous aurions la main mise sur tout Hibernia d’Atlantide… »
Extrait de Journal d’une voyageuse par Era « … Voici donc les Oréthorniens de retour sur Avalon. Je prends tellement de plaisir à suivre ce peuple à la culture enrichie de diversités, que je me vois presque comme l’une des leurs. Ils ont un don rare pour le commerce, et l’absence de réels ennemis leur permet d’étendre leur culture. Tant leur pouvoir que leur négoce est en plein essor, alors que leur influence transparait chez d’autres peuples, tels les Altes, les Arendais et les Ethériens. Les meneurs oréthorniens tirent les ficelles de nombreux rapports marchands avec guildes et mercenaires, ou de vassalisation avec d’autres ordres comme le cercle Viféclair ou les Hommes de Main, dont les fondateurs ont prêté allégeance au nouveau monarque oréthornien, Anathorne, récemment couronné lors du retour de son peuple en Avalon… »
Extrait de Notes d’une barde par Asalais, barde oréthorniène « La position des chefs oréthorniens dans le système avalonien semblait faire d’eux les meilleurs candidats à la gérance d’Albion depuis la chute de l’Empire. J’aurais aimé voir mon peuple prendre le pouvoir dans la douceur, ç’aurait été un bel épilogue pour une ballade des guerres atlantes… Mais depuis qu’ils se sont alliés avec les Seigneurs d’Amtenaël, leurs ennemis d’hier, une partie du peuple se rebelle. L’Ordre des Croisés, ces aliénés qui prêchent pour un dieu unique semble être à l’origine de cette rébellion. Ils nous harcellent, nous attaquent sans cesse, alors que nous ne nous sommes jamais mêlés à nos affaires. Je veux une épopée, une histoire grandiose, afin de composer de nouvelles ballade et chanter la grandeur du peuple qui est le mien. Que puis-je dire du besoin des terres fertiles d’Albion afin de consolider notre régime ? Des Osfées qui quittent l’Atlantide ? De l’ost soulevé, et des ennemis hors d’atteinte de nos colonies ? Je ne puis que chanteur la grandeur de notre commerce et de nos mines. Mais quelle barde serais-je pour chanter pareilles choses … ? Les mines n’ont jamais fait rêver la populace… »
Extrait de Souvenirs d’un général par Ersin « … Presque toutes les troupes sont à présent en Avalon afin d’y défendre nos nouvelles possessions et notre influence. Les colonies atlantes sont lointaines et nul n’oserait les attaquer, c’est certain. Notre puissance est bien trop évidente pour que quelqu’un tente de nous défier. Cependant les Hommes de Main ont brisé leur serment d’allégeance et un nouveau chef est à la tête des Ténébreux depuis la mort de la reine Nausicaa. Ce sont d’eux que nous devions nous méfier, contre eux que nous devons mobiliser nos troupes. Les fronts en Albion sont nombreux, mais cela en vaut la peine… »
Dépêche à S.A.R Anathorne par Oéras, Albaroth « Monseigneur, Je me suis rendue en Atlantide afin de juger de l’état actuel de notre économie, comme vous m’aviez mandé de le faire. Je ne trouve pas les mots pour décrire… ce que j’ai vu. Les Croisés et les Ténébreux se sont embarqués pour nos terres et à présent, il n’en reste plus rien. Nos villages ne sont plus que cendres ensanglantées, nos familles, des pantins de chair déchirée… Tout et tous ont été annihilés par ces adorateurs du dieu unique et ces guerriers sans honneur. Il ne reste rien de ce que nous avions construit, ils ont osé s’en prendre à des civils non-armés et sans défense. Qui sont-ils, où est leur honneur pour s’adonner à de telles bassesses ? Les survivants sont rares, et démoralisés, je vais faire de mon mieux pour les ramener sains et saufs en nos fiefs d’Avalon, mais j’ai besoin d’une aide urgente pour déplacer le centre administratif, politique et militaire. Vôtre pour toujours, Oéras. »
Extrait de Journal d’une survivante par Unalya « … Je ne dors plus depuis des jars et des jars et je ne suis pas la seule. Mes jars sont hantés d’horreurs, mes nuits de cauchemars. Je ne puis fermer les yeux, dans la crainte de ce que je vais voir, mais les garder ouverts m’oblige à assister à ce qu’est devenu notre vie. L’Albaroth nous a installé à Albion, dans ce qui reste des fiefs en guerre. Le gouvernement sombre dans la discorde, le peuple proteste, le commerce s’effondre, les Satanistes et les Légionnaires ne nous laissent plus aucun répit. Parfois, je regrette presque que tout ne se soit pas arrêté en Atlantide, là où restent mes derniers souvenirs de paix et de prospérité. Parfois je me dis qu’il devient une honte pour nous de dire qui nous sommes. Notre nom et celui de nos ancêtres est trainé dans la boue, alors que dehors, on murmure que nos forteresses sont assiégées. Certains disent que les Sataniques, les Guerriers des Ténèbres et les Hommes de Mains – autrefois nos alliés et nos vassaux – se sont alliés pour éteindre la flamme d’Oréthorne qui brûle encore en chacun de nous. Parfois, je doute… Parfois, je me dis qu’ils y sont parvenus… »
Extrait de Une vie oréthorniène par Jaime, Noble oréthornien « … Après moult jars de combats acharnés, l’assaut a été repoussé, ces chiens de traîtres sont repartis la queue entre les jambes ! Hier encore, nous leur tendions la main, et aujourd’hui, ils se présentent devant nous armes dégainées ! Jamais dans toute ma vie je n’eus autant le désir de vengeance que devant cette innommable trahison ! D’après l’oiseau reçu ce matin, la victoire oréthorniène est à présent totale, tous les sièges ont été levés. Mais je ne suis pas le seul à me demander ce qui nous a amenés dans ce bourbier. Je pense qu’il est temps de se souvenir d’où nous venons, et qui nous sommes. Des peuples ont été anéantis par notre soif de contrôle, le peuple geint tant il souffre, nous avons oublié notre honneur et nos principes. Notre civilisation tombe en poussière, et nous ne faisons rien, on ne parlera bientôt plus des Oréthorniens que dans quelque somme d’un érudit ! Je ne veux point faire l’objet d’un traité d’histoire, cependant, je ne puis poser un œil favorable sur la paix nouvelle qui nous lie aux Croisés. Pouvons nous vraiment leur faire confiance… ? Par Oréthorne, tant de questions sans réponses, de chemins assombris, de voies closes… Quand je songe à ces prétendus seigneurs qui encore se battent pour quelques poignées d’or… Mais qu’est donc devenu le peuple oréthornien ? … »
Extrait de Souvenir d’un échec politique par Galgas, érudit
« Il ne faut jamais refaire les mêmes erreurs. Mais comment les éviter quand elles se sont perdues dans l’abîme du temps ? C’est la raison pour laquelle, écartant gloire et épopées, je fais le récit de cet échec dans la Grande Cité d’Avalon, qui marqua l’abîme de l’histoire oréthorniène. Le peuple oréthornien, au plus bas, combattu sur trop de fronts, démuni de ses richesses et de sa puissance n’avait alors plus qu’une seule et unique option, devenir maître d’Avalon. J’ai eu de la chance – si on peut dire – d’assister aux réunions à l’origine de cette mascarade. Nobles et chevaliers se disputaient la primeur des décisions, certains souhaitant une guerre pour l’honneur, d’autres, une paix pour la reconstruction. Les hars se perdirent en futiles disputes jusqu’à ce moment clé, juste avant l’aube où cette idée leur apparut. La capitale, privée d’empereur, plongée dans le chaos et délaissée par les Seigneurs d’Amtenaël décadents, leur paraissait une excellente opportunité pour relancer leur économie. L’idée aurait pu être bonne. Des alliances furent scellées dans le secret, les militaires se tenaient prêt à exécuter leurs ordres… Mais ce qui advint alors, jamais ils n’auraient pu le prévoir. Les magisters ouvrirent les candidatures à la régence de la cité, provoquant une vague de surprise générale. Les débats démocratiques prirent immédiatement et ils furent contraints d’abandonner leurs manigances. J’ai suivi de près la progression de notre roi, et jusqu’au bout, je crus qu’il pourrait l’emporter. Nombreux étaient ceux qui le soutenait, tel le pape Bekeet, mais le sort jouait en notre défaveur. Alors qu’Anathorne valsait avec la Dame Avalon, une nouvelle alliance se composa, formée de tous nos ennemis. Les Mercenaires et Héritiers du Message, aidés des Ténébreux et des Légionnaires entrèrent avec fracas dans la danse, et sa cavalière délaissa notre roi. Ouvrant les derniers coffres du peuple, il gagna par l’or le soutien des Chevaliers Déchus, et par allégeance, celui des Chevaliers de Lumière. Mais la discorde régnait parmi ces peuples si différents. Les stratèges ne trouvaient de terrain d’entente, les nobles se regardaient en chien de faïence, les opérations militaires se couronnaient d’échecs répétés. La déroute grondait et le peuple perdait son unité en même temps que ses coutumes et ses valeurs, les Oréthorniens, tombés de trop haut, se déchiraient entre eux. Et malgré l’entrée en guerre de leurs derniers alliés, les Seigneurs d’Amtenaël, les descendants d’Oréthorne furent condamnés au nomadisme et à l’oubli… Des rumeurs disent cependant que leurs idéaux ne sont pas morts. Quelque part encore brûle une flamme oréthorniène, que quelques groupes se réunissent encore, révoltés contre la Loi, le pouvoir en place… »
Extrait de Rumeurs et légendes avaloniennes par auteur inconnu « … Malgré la certitude que tous avaient, de la disparition prochaine des Oréthorniens, ils n’en firent rien. Eux, parfois Nostalgiques, parfois Opportunistes, se cachaient dans les forêts atlantes, attendant des ordres qui ne venaient pas. Pourtant, ils étaient là. Divisés, certes mais présents. Désireux, d’un côté, d’un retour aux sources et aux traditions, d’un autre côté, animé par un désir de vengeance et de suprématie. Ces nostalgiques, jeunes recrues issues d’un mélange de cultures, tant Albionnais, qu’Hiberniens ou Midgardiens, enflammés par un dernier soupçon de souvenirs et d’idéaux, s’organisèrent et se joignirent aux opérations rebelles de leurs frères. Ces actions, d’abord de faible ampleur, menées par quelques groupuscules oréthorniens, prirent de l’importance avec le réveil de quelques vétérans qui, non seulement reprirent le pouvoir aux nobles disparus, mais aussi, réorganisèrent le peuple entier et sa hiérarchie, avec l’approbation du roi, affaibli par la maladie… »
Extrait de Réformes oréthorniènes par Marchas, capitaine oréthornien « … Le peuple oréthornien, enfin, renait de ses cendres, tel un phœnix, noble et fier, jamais vaincu. Les coutumes, basées sur la légende et les textes de notre illustre ascendant à tous, Oréthorne, sont revenues au gout du jour. Nos jeunes retrouvent le mode de pensée de nos prédécesseurs ; les cœurs sont vaillants, épris de l’honneur, du sens de la famille et du devoir accompli. Tous se dressent, drapés de partage et de fraternité. A présent, l’aigle de Carn et son oriflamme vert et or ne sera plus jamais caché, brûlé ou honni, j’y veillerai. Notre société nouvelle se reconstruit sur le talent, là où la naissance primait, auparavant. Les plus valeureux seront récompensés, devenant meneurs, nobles et chevaliers. Notre peuple, à présent, se réveille et s’anime au son des armes et des débats ; le long sommeil oréthornien touche à sa fin. Malgré les blessures, les trahisons, les échecs, nous sommes encore et toujours là, prêt à ne pas refaire les erreurs d’antan, unis par un travail acharné, le patriotisme et le soutien envers nos frères. Par Oréthorne, et pour Anathorne ! Tant qu’il restera un Oréthornien debout en ces terres, aux idéaux intacts, aux valeurs sûres, un Oréthornien qui croira encore à ce que nous sommes, nous le jurons ; jamais nous ne serons vaincus ! »
Dernière édition par Clemens Neubach le Jeu 7 Mai 2015 - 20:40, édité 1 fois |
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Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: Re: L'encre de Uneraell Jeu 7 Mai 2015 - 9:33 | |
| - L'histoire de Thémis:
Des murs blancs, froids, étrangers. Une odeur tout aussi étrangère, irritante, mais diablement familière à la fois. Des gens sans visages, pressés, tous semblables, indifférents sous une couverture d'empathie brisée de tout côté pour qui sait vraiment regarder. Un corps, blanc, étendu parmi des draps, blancs, dans une salle, blanche. Ce monde ne comportait aucune couleur. Elle a beau me dire qu'il s'agit de ma mère, feindre une affection qui ne convainc personne et m'y amener, encore et toujours. Le mot sonne creux, faux, blanc et étranger lui aussi. Dans son visage décharné et inexpressif, je ne reconnais aucun trait qui me ressemble, je n'ai jamais pu entendre sa mélodie ou sentir son odeur. Tout est si aseptisé, comment aurais-je pu construire un lien ? Comment aurais-je pu préférer cette famille-là ?
Mes premiers souvenirs d'enfance ne comportent ni chaleur, ni couleur.
La chaleur n'arrive que plus tard, accompagnée de mélodies différentes, plus hautes, plus douces, rarement graves. Et les couleurs surtout, véritable débauche de luminosités et de nuances, même celles que l'on nomme froides me réchauffent le cœur. Le monde semble s'ouvrir, s'illuminer et n'être plus qu'une source de réjouissance constante. Je commence à comprendre ce son mère qu'on m'a si souvent répété, mais le visage que je vois à présent sous ce nom, c'est celui de Thalia. Je ne sais pas comment eux comprennent mère, pour moi, c'est la chaleur, la couleur et la variété. Pour la première fois, j'ai pu ressentir la beauté et la douceur. Mère ce n'est pas un lien de sang, mais des sentiment, des connexions entre des événements, un partage.
Pour la première fois, des barrières se sont levées. J'avais toujours dû comprendre leur langage, m'adapter à ces sons que j'étais incapable de reproduire, Thalia, elle, m'a donné une voix. J'ai appris avec quelle finesse mes doigts pouvaient décrire mes sensations, mes idées. Leurs mots ont enfin eu une correspondance et une signification que je pouvais reproduire. Elle vantait les expressions, les détails, les couleurs. J'ai découvert la grâce des mouvements, la distinction des plus petits tremblements, j'ai apprivoisé mes propres nuances. Je pouvais commencer à creuser ma place dans ce monde qui ne voulait pas de moi, mais nous en avons été arrachées et plongées au milieu d'un paradigme entièrement nouveau, composés de nouvelles couleurs, de nouvelles mélodies.
Sauvage. Indompté. Inconnu.
Différent. Comme moi.
Ce monde était à la fois terrifiant et fascinant. Nul n'était là pour juger ou prétendre, face à la terre et au ciel, nous sommes tous égaux. Cette nouvelle lumière qui jouait avec mes yeux était autant de nouveaux détails qui ne demandaient qu'à être apprivoisés, tant d'odeurs inconnues et de sensations inédites. Même nos semblables étaient méconnaissables. Dans leur regard cependant, une lueur que je ne connaissais que chez Thalia, pendant mes premières années. A la fois douceur et curiosité, acceptation et chaleur. Je me souviens du blanc, du froid, de l'étranger, je le compare à cette ferveur empreinte d'impétuosité, une énergie à la fois brutale et délicate entourées d'une lueur changeante, luxuriante. Les sensations sont soudaines et si nombreuses. Mes nuances étonnent, mais l'incompréhension fait rapidement place au partage, mélodies et signes se mêlent avec aisance.
Comment ne pas préférer cette vie, à l'autre ?
J'ai senti l'inquiétude chez Thalia, son attitude la dévoile tellement, même quand elle essaie de faire semblant. Ses mots disent beaucoup, mais c'est si peu avec ça qu'elle me parle. Mon coeur s'est souvent emballé quand elle parlait du monde d'avant, mes gestes tremblaient et se faisaient hésitants, mais ce n'était pas par peur. L'écorce rugueuse des arbres, le chant des oiseaux, toutes ces nouvelles mélodies, sensations, couleurs et regards ne m'étaient plus étrangers. J'ai fini par comprendre le mot maison qu'elle utilisait si souvent, mais qui n'avait jamais été qu'un tas de blocs parmi d'autres. J'avais le sentiment d'appartenir à ces arbres, d'être de la famille de ces animaux, d'avoir ma place parmi cet autre peuple qui nous avait accueilli à bras ouvert.
Je ne tremble pas pour partir, je tremble pour rester.
Mes pieds courent à présent sur une terre qui me parle, au milieu d'un peuple dont je peux faire partie avec mon mode d'expression et mes différences. J'ai vu la nature évoluer en même temps que mon propre corps, dans une sorte de symbiose qui me relie à elle. Alors lorsque les murmures ont commencé, ces détails qui sont revenus, terrifiants, insolents, j'ai tremblé. Cette terre est devenue la mienne, à moi, à Thalia aussi. Je me sens complète et en équilibre.
Alors, me ramener ? Jamais.
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| Sujet: Re: L'encre de Uneraell Ven 8 Mai 2015 - 23:51 | |
| J'ai commencé l'histoire du peuple Oréthornien, je t'avoue que j'ai un peu du mal à suivre, mais la plume est juste un régal ! :3 |
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Date d'inscription : 24/02/2007 Parchemins : 2515 Points d'activité : 206 Avatar : Aaron Taylor-Johnson Crédits : White-Rabbit, Rowan Multicomptes : Pippa Funnell Âge : 21 ans Métier : Serveur au Parker's Coffee Situation financière :
Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: Re: L'encre de Uneraell Sam 9 Mai 2015 - 0:46 | |
| Je t'accorde que la forme choisie est déroutante ^^. Le but n'était d'en faire une histoire suivie, mais un ensemble de chroniques pour refléter le vécu d'un peuple. J'ai mis des semaines à la terminer et il se peut que je me sois un peu emmêlée les pinceaux à certains endroits. A vrai dire, personne n'a jamais vraiment critiqué ce texte ! Et c'est un peu pour ça que je le poste, d'ailleurs ;). Merci pour le compliment sur le style, cependant, ça me va droit au coeur. (Même si la Line d'il y a 7 ans le mérite probablement plus que moi aujourd'hui ! ^^) |
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Fiche de duelliste Seuils de réussite: 34 - 44 - 54 | Sujet: Re: L'encre de Uneraell Sam 9 Mai 2015 - 11:19 | |
| - La découverte de l'arbre a écrit:
J'avais quitté la route depuis deux jours déjà, et je progressais sur un sentier plutôt broussailleux, mais encore suffisamment clair pour être suivi sans trop de peine. Les bois autour de mois me rappelaient certains de ceux que j'avais parcouru dans les Pyrénées, pendant mon apprentissage bien que l'atmosphère soit plus sombre, et décourageante. Plusieurs fois déjà, j'avais failli rebrousser chemin, mais un coup d’œil sur ma carte avait ravivé ma motivation. Cette zone encore inexplorée de l'Europe allait être l’œuvre de ma vie et quel œuvre ! Un chef-d'oeuvre ! Cependant, cartographier ce petit chemin sinueux qui était ma route depuis que j'avais quitté l'auberge n'était pas une mince affaire. La sente disparaissait parfois ou me donnait l'impression de faire demi-tour. A certains moments, je me demandais même si la forêt ne se jouait pas elle-même de moi, comme si un esprit avait voulu s'opposer à mon projet de cartographie et détournait tant mes pas que ma plume.
Plus je progressais, plus la végétation semblait devenir dense et sombre, sans que je puisse néanmoins reconnaître une frontière entre le bois modelé par les voyages et la civilisation et la forêt encore sauvage et mythique. La lumière tombait à chaque de mes pas, sans que je puisse véritablement dire si c'était l'influence de la nuit tombante ou l'esprit de la forêt qui se refermait de plus en plus sur moi. Néanmoins, je marchais déjà depuis de nombreuses heures et je tentais de me convaincre que le temps avait passé plus vite que mon ressenti et que la nuit tombait bel et bien. Je décidais alors de trouver une quelque clairière pour passer la nuit et continuer ma route le lendemain. Ou peut-être de rebrousser chemin afin de vérifier le travail accompli jusqu'alors...
J'avais à peine pris cette décision qu'un changement dans l'aura magique m'environnant éveilla mon attention et me fit sortir de mes pensées. Au hasard de mes pas, j'étais arrivée devant un être d'une majesté inimaginable, à la fois sauvage et d'une sérénité profonde. Je sentais sa conscience tout autour de moi, tellement forte que je me demandais si ce n'était pas elle qui m'avait guidée jusqu'ici, peut-être même, depuis la fin de mon apprentissage. Arrivée au pied de son tronc, je levais la tête vers les frondaisons et m'étonnait de ne point voir le ciel, bien qu'une lueur diffuse éclairait les alentours. Ses branches et celles de ses voisins étaient entrelacées en un enchevêtrement surnaturel qui avait du commencer des siècles auparavant. Une branche plus épaisse s'enroulant autour du tronc éveilla mon attention et, jeta mon paquetage sur mes épaules, j'entrepris de l'escalader. Au bout de mon ascension, je fus si surprise que je ne pu trouver les mots pour décrire ce que je voyais. J'entrepris donc de le dessiner.
Les branches de l'Arbre et de ses congénères, qu'il semblait contrôler tout autant que son propre corps, avait formé une véritable forteresse, invisible depuis le sol. Les entrelacs formaient des alcôves de verdure si haute qu'un homme eut pu s'y tenir avec aise et si large qu'on y eut hébergé sans peine quatre ou cinq chevaux. Entre chacune de ces alcôves des branches plus jeunes se tortillaient et formaient des passerelles souples, mais solides sous les pieds. Cet écrin s’étendaient sur des dizaines de mètres de haut et il m'était difficile d'en reconnaître la fin, néanmoins, tout autour de ce labyrinthe végétal croissait une flore si dense, que je pouvais à peine apercevoir l'extérieur et le reste de la forêt. Pour la première fois depuis le début de mon périple, je me sentis protégée. Une grande fatigue s'empara de moi, et je choisis de passer la nuit là. J'allais avoir besoin de plusieurs jours et de toute mon énergie pour recenser chaque pont, chaque alcôve de mon nouveau repaire. |
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| Sujet: Re: L'encre de Uneraell Sam 9 Mai 2015 - 14:43 | |
| En avançant dans la lecture du peuple oréthornien, je me rends compte que c'est vraiment un truc qui se lit avec une carte x) comme beaucoup d'écrits de fantasy en fait! |
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| Sujet: Re: L'encre de Uneraell | |
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